Mises au point
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 08-10-2024 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Mises au point
Dans la salle d'étude du lycée Carnot, Agathe terminait des révisions avec Antoine, un garçon de la même terminale qu'elle. Il était beau gosse, c'est vrai, et elle avait un petit faible pour lui. Très petit : elle le trouvait beau, oui, gentil, oui, prévenant aussi… mais ne ressentait pas vraiment d'attirance pour lui. Elle avait pourtant essayé, son plaisir auprès de lui demeurait invariablement intellectuel et platonique quelque effort qu'ils fissent l'un comme l'autre.
Agathe prit délicatement la main qui, s'étant innocemment posée sur son genou, remontait timidement mais avec insistance vers sa jupe…
- Antoine ! Tu sais bien que je ne veux pas ça…
Piteux, le garçon ôta sa main, deux profonds sillons barrant maintenant son front. Il le savait bien, en effet, mais il était accroc, lui, mordu sévèrement par ce vilain serpent nommé Amour qui vous inocule sournoisement son venin au plus profond de l'âme… Tout son être n'était que souffrance lorsqu'il était auprès d'Agathe… Et par comble de malchance, Agathe, semblait prendre plaisir, elle, à le fréquenter ! La belle comprit les affres par lesquelles passait son jeune ami. Se penchant vers lui, elle lui donna un chaste baiser sur la joue.
- Antoine, la plus belle fille ne donne que ce qu'elle a… Je n'ai pas d'amour à te donner. J'ai essayé, tu sais, très fort… Bon, écoute, je… je ne sais pas trop… Laisse-moi faire.
Se penchant un peu plus, elle entrepris d'ouvrir la braguette du pantalon et d'en extraire cet objet qui, depuis déjà un bon moment, avait pris des proportions que certaines filles auraient trouvées intéressantes. Elle l'observa longuement : c'était le premier qu'elle voyait… Elle fit coulisser ses doigts autour quelque temps avant de le prendre dans sa bouche avec une mimique de dégoût que, fort heureusement, Antoine ne vit pas.
Une fois l'opération entamée, le dégoût se transforma graduellement en une sorte de plaisir curieux, se transformant en une excitation dont elle ne se savait pas capable : elle y mit de plus en plus de cœur et d'énergie, sortant presque totalement le pieu vibrant de sa bouche pour le réabsorber en totalité, au point de suffoquer lorsqu'il atteignait le fond de sa gorge. Elle serrait ses lèvres en un étroit collier autour de la hampe, aspirant fortement lorsqu'elle parvenait à l'extrémité, tant et si bien que l'inexpérimenté garçon se retrouva bientôt le souffle rauque et à la toute dernière extrémité. Il aurait voulu pouvoir parler pour éviter à la belle le désagrément de connaître son tout premier orgasme partagé dans sa bouche… Muet, tétanisé, il ne put dire mot et se déversa en elle…
Agathe l'accueillit avec surprise mais, à son grand étonnement, sans aucun dégoût. Elle rechercha des yeux un exutoire plausible parmi ses affaires, kleenex ou autre chiffon où se délester de cet encombrant hommage… N'en trouvant pas, prit son parti de faire comme dans ce livre érotique qu'elle avait lu quelques années plus tôt, en guise d'éducation sexuelle : elle avala la tiède liqueur séminale et lui trouva un goût salé assez quelconque mais pas déplaisant. C'est avec un immense sourire qu'elle s'est redressée pour donner un second baiser à un Antoine écarlate, tâchant de se rajuster aussi prestement qu'il le pouvait… Cette fois, compte tenu de ce qui venait de se passer, pour ne pas faire trop faux jeton, elle le lui déposa sur les lèvres.
- Antoine, je voudrais que nous puissions rester amis… J'ai une immense affection pour toi. Regarde ce que tu peux faire avec tout ça. Je t'ai fait ce petit cadeau pour te dédommager en quelque sorte de ne pouvoir t'en donner davantage… Je le regrette.
Elle s'est levée, a quitté la salle d'étude sans se retourner pour rentrer chez elle où elle devait retrouver son amie Steffi pour entamer un programme de révisions pour le bac. Elle savait qu'Antoine allait être triste mais elle n'y pouvait rien… Pourtant… En elle se développait une sensation nouvelle. Que dire ? Ce qu'elle venait de faire… elle ne l'avait pas détesté. Non, pour être franche, elle avait bien aimé. Adoré, même : dans les tréfonds de son âme, sans qu'elle en prît encore conscience, elle rêvait de recommencer, voire d'aller un pas plus loin... Que lui arrivait-il ?
D'avoir pratiqué cette fellation, la toute première manifestation partagée de sa vie sexuelle, lui a laissé une indicible excitation. Elle sent sous sa jupe sa culotte devenir poisseuse, devient toute rouge se disant que tout le monde doit le voir, le sentir… Un mélange de honte et de fierté l'emplit tandis qu'un air de défi se peint sur son visage…
Troublée par ce changement qui s'opérait en elle et perdue dans ses pensées, elle rentra tout droit à la maison. Une fois dans sa chambre, elle passa un jean à la place de sa jupe, au cas où cette dernière serait tachée… puis elle entreprit de brosser ses longs cheveux blonds et les tressa soigneusement. Elle songea un instant à changer de culotte mais n'en eut pas le temps : la sonnette de la maison tintait déjà, Steffi arrivait.
Agathe était heureuse de l'arrivée de son amie. Elles se connaissent depuis la maternelle : de bonnes vieilles amies d'enfance ! Des filles qui savent pouvoir se faire confiance en toute occasion. Et là, il y avait des choses à se raconter !
Bises de bienvenue, un tour par la cuisine pour boire un verre de jus de pomme et grignoter un biscuit ; les voilà qui montent à l'étage et rejoignent la chambre. Sans bien savoir pourquoi, Agathe est stressée… Bon, on tâche d'oublier tout ça un moment, il est temps de se mettre au travail. Les deux jeunes filles sortent leurs livres et leurs cours et attaquent la chimie… Mais Agathe a l'esprit qui vagabonde, son amie Steffi s'en rend compte aussitôt.
- Dis, tu es distraite… tu veux qu'on reporte nos révisions ?
- Non ! C'est juste… J'ai eu un truc hors norme au lycée tout à l'heure…
- Tu veux me raconter ?
- Heu… Cet après-midi, j'ai fait une pipe à Antoine !
- Oh, Allez, tu déconnes !
Agathe est écarlate, le doute se lit sur son visage… A-t-elle bien fait d'avouer ça à son amie ?
- Houah, super ! Qu'est-ce que je suis contente pour toi… ça doit être super ! Tu as aimé ? Enfin, je veux dire, tu as été jusqu'au bout ?
- Oui, il est venu dans ma bouche… Mais je te rassure, j'ai adoré, j'aimerais bien le refaire, d'ailleurs ou même aller un peu plus loin !… Tu as déjà essayé, toi ?
- Jamais… C'était ton premier ?
- Oui… Dis, tu t'es déjà demandé ce que ça fait de se frotter contre un corps nu ? Un jour, je vais bien finir par sauter le pas… Je n'ai pas idée des sensations qu'on a ! Si un jour je dois me coucher nue contre Antoine, par exemple… je n'ai aucune idée de ce que ça fait… Juste que ça doit être chaud…
- Moi non plus… J'aimerais bien essayer aussi… Mais ma mère dit que c'est important de rester vierge… La barbe…
- Tu sais pas ? Depuis des années je me demande comment ça fait, avec une fille… Tu voudrais bien me laisser me frotter nue contre toi ?
- Tu veux ça ? Tu voudrais que je t'offre mon corps… tu rigoles ?
- Y a de ça… et je suis sérieuse.
- Oui, mais ça me sidère. Nous sommes amies depuis l'enfance… Et là, tu me dis que tu voudrais baiser avec moi…
- Tu n'as pas tort ! J'aurais dit faire l'amour, je trouve ça plus joli… mais il est vrai que je ne crois pas être amoureuse de toi. J'ai une envie physique, Steff, tu comprends ? J'ai envie de savoir comment ça fait… Et avec toi, que j'aime depuis si longtemps, je sais à quoi m'attendre. C'est ça, le sujet. Je me dis que s'il existe deux filles qui peuvent comprendre ce que je recherche, c'est bien nous deux…
Assez sensuellement, lentement à cause de son hésitation, Steffi a défait les boutons de son chemisier, l'a ôté. Puis elle a dégrafé sa jupe et l'a laissée tomber au sol. Puis elle a regardé avec un air craintif Agathe en faire de même avec son polo et son pantalon… Agathe a tendu ses bras vers son amie pour lui retirer son soutien-gorge, laissant apparaitre une magnifique poitrine aux formes appétissante et ornée de magnifiques tétons brun sombre, perchés au milieu d'une petite aréole granuleuse de même couleur : Agathe déglutit péniblement, ne parvenant pas à détacher ses yeux de ces fruits défendus, mais si peu ! Puis elle s'agenouille et baisse la petite culotte blanche et sage que porte encore Steffi. Son amie est là, nue devant elle. Elle n'arrive pas à réaliser, à le croire !
Steffi passe derrière Agathe, tant par commodité que pour cacher un peu d'elle sa nudité totale et fait choir le soutien-gorge à côté de ses propres vêtements. La culotte suit le même chemin et les deux jeunes filles se regardent, gênées mais aussi terriblement excitées ! C'est Agathe qui rompt le silence par un petit sifflement :
- Dis donc… C'est vrai que tu es super belle, comme fille, houa… Je te trouvais jolie de visage mais ton corps… Tu es vraiment magnifique, et avec tes boucles châtaines qui mettent des accroche-cœurs tout autour de tes tempes et de tes joues, tu es vraiment craquante ! Jamais je n'avais considéré notre amitié sous un angle sexuel mais je me dis que ça pourrait venir, avec un corps pareil !
- Arrête tes bêtises, toi tu es ravissante, avec ta tresse blonde et tes seins à faire damner un pape ! Tu me donnerais presque envie…
Agathe s'interroge sur la sincérité de ce presque… elle prend son amie dans ses bras, la serre très fort. Elle sent contre sa poitrine, les seins de son amie dont les tétons, durement dressés, bataillent avec les siens. Elle sent leurs deux cœurs battre la chamade. Leurs lèvres se cherchent instinctivement, se trouvent. Moment de silence troublé par leurs seules respirations.
Les deux corps basculent sur le lit, les bouches cherchent les seins, les ventres… remontent aux lèvres pour de nouveaux baisers. Alors, les jambes se nouent dans le dos, les bras s'activent en caresses et surtout en étreintes. Agathe poursuit une idée d'une certaine logique : après avoir goûté la liqueur d'amour d'Antoine, elle n'a plus qu'un désir : la comparer avec celle de Steffi pendant que la mémoire en est fraîche ! Elle laisse doucement dériver son visage le long du ventre de la belle, non sans une longue halte sur sa merveilleuse et douce poitrine. Elle a humé la toison odorante et laisse sa langue partir en exploration… C'est à cet instant que la porte de sa chambre s'ouvre en grand, sa mère entre :
- Non, mais qu'est-ce qu'il se passe ici ? Agathe ! Ça ne va pas, dans ta tête ? Tu arrêtes ça tout de suite, viens on va parler, toi et moi… Tu m'écoutes, quand je te parle…
- Maman, Maman, Maman… Attends, on va faire une mise au point : c'est toi qui va m'écouter, là. Dis, est-ce que je viens t'embêter quand tu fais venir un de tes copains pour faire l'amour avec lui ? Non, hein ? Alors, tu me laisses tranquille, tu ne m'embêtes pas quand je fais l'amour avec ma copine… Nous parlerons de tout ça plus tard !
Sans violence, sans colère mais fermement, Agathe repousse sa maman hors de la chambre et referme la porte. Elle se retourne vers le lit où déjà, Steffi commence à se rhabiller…
- Pfff…. Elle nous a un peu cassé l'ambiance !
- J'ai eu si peur, Agathe… Et puis, la savoir là, juste à côté, maintenant, je n'ai plus vraiment envie, après ça…
- C'est clair… nous n'avons qu'à travailler, comme prévu, si tu veux.
L'ambiance était vraiment rompue : les deux filles ont bien échangé quelques baisers, mais rien, hélas, de tout ce que l'une comme l'autre avaient espéré… Même la séance de révisions est finalement tombée à l'eau : Steffi a voulu repartir aussitôt. Dans le fond de son âme, Agathe la comprend…Sa maman lui a vraiment fichu la honte ! Tout de même, elle rappelle son amie au téléphone pour tenter de reprendre un peu la main…
- Dis Steffi. On se revoit quand-même demain comme prévu pour nos révisions ?
- Je vais voir si je peux… C'est pas sûr, tu sais…
Agathe en a presque les larmes aux yeux, de voir son amie devenue soudain si craintive sous le coup de l'émotion, de la peur… et qui, maintenant, hésite même à venir chez elle où elle était tellement à l'aise… Elle retourne à la cuisine. Sa mère est en train de préparer le dîner. Pâle sourire de la maman…
- Je te demande pardon ma chérie…J'ai été idiote. Je t'ai cassé l'ambiance et maintenant, ton amie n'est plus la même, elle se méfie de toi… de moi, surtout… Je suis vraiment désolée. J'ai été nulle…
- Mais non, Maman… Tu m'as toujours dit qu'on ne devait jamais dire qu'on est nulle ! C'est… ça s'est mal goupillé, c'est tout…
- Dis, tu l'aimes, Steffi ?
- Bien sûr que je l'aime, Maman, elle est mon amie depuis toujours ! Mais on n'est pas amoureuses, si c'est ce que tu penses. On voulait juste voir ce que ça fait d'avoir un corps nu contre soi… On a vu… et ça a dérivé, c'est vrai, et on a aimé ça, c'est vrai aussi, et on en avait envie, c'est encore vrai… et tu es arrivée… Ça aussi c'est vrai.
- Zut… Je suis désolée…
- Pas tant que moi… Maman, on s'est toujours fait confiance… Je te rappelle que je suis vierge, que je te dis tout… Ce n'était pas approprié. Bon, c'est fait... Mais je suis triste.
Un court silence, mais pesant, on n'entend plus que la respiration des deux femmes qui s'observent... La relation maman-fille a fondu, elles sont à la recherche d'un nouveau modus vivendi. Agathe reprend :
- Dis, Maman, tu as déjà couché avec une fille, toi ?
- Bin non… Jamais ! Pourquoi aurais-je fait ça ?
- Par curiosité, par exemple ! Pour savoir comment ça fait… Parce qu'une fille t'aurait séduite et emmenée dans son lit, par déception des hommes, parce qu'on t'aurait dit que c'est très agréable, parce que tu en aurais rêvé, parce que tu en aurais eu envie… Il y a mille raisons, si tu cherches bien !
- Hé bien, non. D'ailleurs, je ne suis pas très curieuse, les hommes me suffisent et je ne vois pas ce qui chez moi pourrait attirer les filles !
- Là, tu déconnes, maman ! T'es super belle, comme femme ! Et des tas de filles seraient ravies de t'avoir comme amante, ça, c'est sûr.
- Mais d'où tiens-tu une telle ânerie ?
- Maman ! Ça t'arrive de regarder les gens, une fois par siècle ? Il y a des femmes que tu connais, que tu rencontres souvent et qui te reluquent avec envie, c'est évident… Tu n'as jamais remarqué ?
- Tu rêves ; ma fille… Jamais une femme n'a levé les yeux sur moi !
Laurianne, La maman d'Agathe, rigole fort…mais on sent tout de même que le rire a une petite teinte jaune :
- Maman, ça fait combien de temps que tu n'as pas vu ta copine Jocaste ?
- Jocaste ? C'est une véritable amie, tu sais, pas une copine… On s'aime vraiment, comme toi et Steffi… Heu… non, sans l'envie physique ! Oh, ça fait une éternité que nous ne sous sommes pas vues, je crois… Je ne sais pas pourquoi on ne se voit plus autant qu'avant. Il faut que je la rappelle, tu as raison.
- C'est normal, Maman ! Elle a fini par comprendre que tu ne remarquerais jamais rien ! Cette fille, Maman, l'envie physique, elle ne te l'a jamais cachée, elle te regarde toujours comme si tu étais un bonbon qu'elle veut chiper chez le confiseur ! Même moi je le voyais… J'avais l'impression qu'elle me prenait à témoin, l'an dernier, quand vous preniez le thé, elle me lançait des coups d'œil désespérés, l'air de dire : mais c'est dingue, elle ne voit rien, hein ?
- Je tombe des nues, là… Jocaste, lesbienne ?
- Mais non, Maman ! Il faut toujours que tu mettes tes maudites étiquettes partout. Elle est mariée et maman elle aussi ! Mais on peut goûter aux deux cotés des genres, tu sais… Certains y arrivent même avec harmonie. C'est ce que j'ai essayé de faire cet après-midi avec Steffi… Ça ne s'appelle pas être homo, c'est peut-être juste se chercher ? Ou chercher un peu qui nous sommes, vraiment !
- C'est dur ce que tu me dis… Je fais tout de travers, en gros…
- Nan ! je n'ai pas dit ça. Tu n'es pas parfaite mais tu es la plus merveilleuse maman du monde, pour moi en tout cas ! Mais je crois que ça te ferait du bien de le faire…
- Quoi donc ?
- coucher avec une nana, ça te donnerait une vision beaucoup plus large de ton univers ! Il est bien trop étroit par moments… Et puis si ça se trouve, c'est super bon !
Laurianne avale difficilement sa salive. Agathe vient lui faire un câlin. Elle n'a jamais vu sa maman tellement désemparée. Ah, se dit-elle… On attaque un passage de relais générationnel…
- Maman, écoute-moi… Tu sais, tu es super belle, tu es jeune ! Non, arrête de faire cette mine ! J'ai à peine dix-huit ans dans trois mois et tu m'as eue à vingt-et-un… Tu sais, si tu n'avais pas tellement voulu m'élever seule, tu aurais largement pu trouver un compagnon pour me donner un petite frère ou une petite sœur... et t'aider à m'élever… Et tu sais ? Tu peux encore, ma jolie maman ! J'aimerais bien ça…
- C'est dur, tu sais… repartir dans ces choses…
- Des choses que je découvre… qu'on appelle l'amour. Tu n'y crois plus, ma mamounette, à l'amour ?
Quelques larmes perlent aux cils de Laurianne… Elle repense à la chanson de Neil Young, avec ce passage : "Teach your parents well, their children's hell, will slowly go by"…
- Je vais te dire une autre chose, Maman, parce que je veux que tu puisses avoir encore confiance en moi… et moi confiance en toi.
- Encore à propos de sexe ?
- Oui. Aujourd'hui ; au lycée, j'ai… heu… comment dire… bon, je me lance : j'ai fait une pipe à un copain… enfin un ami. Je pensais faire ça comme geste d'adieu pour ne plus jamais avoir affaire à lui… C'est compliqué… Je ne ressentais aucune attirance envers lui… Mais lui est amoureux fou de moi depuis longtemps ! Alors, j'ai eu cette idée pour lui faire une sorte de cadeau d'adieu… Mais voilà : de l'avoir fait, ça a dû débloquer quelque chose en moi… Maintenant, j'ai envie de le refaire… Je me sens perdue… Que m'arrive-t-il, Maman ?
- Alors là, c'est tout à fait normal, ma chérie. Le sexe est une chose extraordinairement puissante, tu sais, en relation avec notre instinct de reproduction ! Il est très difficile de luter contre ça… Si tu a tellement envie de le refaire, fais-le, mais prends bien toutes les précautions… On sait où on commence, jamais où on s'arrêtera, ni jusqu'où on ira !
- Merci Maman…
Agathe est retournée au lycée le lendemain avec la boule au ventre comment allaient se passer sa première rencontre avec Steffi ? Et avec Antoine ? C'est son amie qu'elle a vue la première. Elle a couru l'embrasser. Gros câlin, beaucoup de douceur et de non dit… Grand sourire de Steffi : ça va, on est de retour sur les rails :
- On reprend les révisions, cet après-midi ?
- D'accord, Steff… Tu préfères chez moi ou chez toi ?
- Oh, chez toi, ce sera mieux. Ta mère est au boulot, on y est plus tranquilles !
Agathe est surprise mais surtout enchantée de ce revirement. La matinée se passe donc avec un cœur léger. Repas à la cantine. Steffi est repartie chez elle. Antoine vient prendre un plateau juste au moment où Agathe tend la main pour prendre le sien. Sans manière, elle fait deux bises sonores sur ses joues :
- On déjeune ensemble, Antoine ?
- Heu… pourquoi pas ?
Arrivé à leur table, le garçon est tout rouge. Prenant sur lui, il se penche en baissant la voix :
- Agathe, c'est gentil de faire comme si tu t'intéressais à moi comme ça… mais c'est cruel. Je te demande de ne plus me rencontrer du tout. Je finirai par… par m'y faire… par accepter que…
Sa voix se brise, il ne peut plus produire un son. Agathe vole à son secours, lui prend une main dans la sienne.
- Antoine, je te demande pardon. Oui, j'ai été assez idiote et cruelle avec toi… Mais voilà : après être repartie, hier, j'ai réalisé que ce que je t'avais fait avait débloqué quelque chose en moi… Je veux te faire un aveu : j'ai beaucoup aimé ça… j'aimerais recommencer ! Et puis…
- Et puis ?
- Tu ne me laisses pas vraiment indifférente… Tout a changé, tu sais… J'aimerais qu'on puisse travailler ensemble sur nos révisions du bac… et parler un peu de nous, de notre avenir.
Après ce déjeuner, Deux élèves de terminale se sont retrouvés soudainement plus légers… avec un sourire béat au visage… Allez savoir pourquoi ! Au lieu d'aller à l'étude, où l'on n'a pas toujours la chance de trouver salle vide, Ils se sont arrangés autrement : Agathe a emmené Antoine chez elle…
Une fois dans sa chambre, Agathe a mis ses bras autour du cou de son ami :
- Antoine, j'ai envie de toi… j'ai envie de me mettre toute nue sur mon lit avec toi… Tu veux ?
Mimique étonnée du garçon… et un air apeuré apparait dans on regard. Fichtre, il ne s'attendait clairement pas à cette éventualité !
- Heu… Je ne voyais pas exactement ma première fois comme ça…
- Ta première fois avec moi, tu veux dire ?
- Non… Ma première fois tout court, Agathe. Je me suis toujours promis que ce serait un moment particulier, dédié à quelqu'un qui compte vraiment pour moi.
- C'est vrai ? Je suis flattée ! Comment la voyais-tu, ta première fois ?
- Dans ma tête, ce serait avec une fille que j'aime…
- Pourquoi, tu ne m'aimes pas ?
- Bien sûr que si… Enfin, je veux dire… Ne me coupe pas, Agathe, sinon, je ne pourrai rien te dire…
Il vient de réaliser ce qu'il a dit : qu'il l'aimait ! Il ne pensait pas pouvoir le faire… Pas aussi simplement ! Alors il reprend :
- …avec une fille que j'aime et qui m'aime... Pas si simple à réaliser, ça ! Je n'ai jamais imaginé d'endroit particulier… Mais j'aimais l'idée de la campagne, dans l'herbe… parce que ce qui est sûr, c'est que jamais je ne pourrais ramener une fille chez moi, dans ma chambre… Avec mon père… Une fille… La toucher… C'est vicieux, tout ça, c'est sale… Je dois avoir honte d'en avoir seulement l'idée… rien que d'y penser !
- Et ton père, il a honte de toucher ta mère, peut-être ? Et toi, as-tu honte, Antoine là, en ce moment ?
- Heu… Non, pas du tout ! Disons que je me sens un peu perdu, mais je me sens empli d'un sentiment fait de douceur et d'amour. Je ne sais pas si ce moment est venu… mais je suis serein.
- Dis, Antoine… Tu parles d'une fille qui t'aime… Si je te fais venir chez moi, dans ma chambre, avec l'intention de t'offrir ma virginité, qu'est-ce que cela évoque en toi ? Est-ce un indice d'amour, à tes yeux ?
Rougeur du garçon, déglutition pénible, masque du bonheur qui couvre peu à peu son visage… À voix presque inaudible, il murmure, comme pour lui-même…
- Tu m'aimes… Je n'osais pas l'espérer dans mes rêves les plus fous…
- Ah oui ? Tu en rêves ? Alors dis-le-moi, maintenant !
Nouvelle rougeur d'Antoine… Il se fait violence, Agathe peut sentir le débat qui agite son âme… C'est l'amour qui sort vainqueur :
- Agathe… Je t'aime. Je t'aime plus que tout. Et depuis si longtemps…
- Moi aussi, Antoine, je t'aime… tellement ! Et c'est sans doute aussi ancien que toi… mais je n'en ai pris conscience, je ne l'ai accepté, que très récemment… Hier, en fait !
Agathe, défait les boutons de son corsage en regardant son ami d'un air enjoué.
- Veux-tu que je me déshabille, ou préfères-tu me dévêtir toi-même ?
Il n'y a pas de réponse verbale… Antoine s'est approché, les bras tendus, mains avides et gourmandes... Le haut est tombé au sol et, déjà, sa jupe se libère à la ceinture. Agathe lui a ôté son T-shirt qui dévoile une poitrine athlétique. Le pantalon du garçon est tombé à son tour : les voilà en sous-vêtements ! Agathe enlace son amoureux et le fait s'approcher de son lit :
- Je voudrais t'offrir ma fleur d'oranger, parce que je sais que tu es et resteras une personne qui comptera pour moi toute ma vie, certainement celle qui comptera le plus en attendant qu'il me vienne des enfants. Mais je ne veux pas que tu te sentes prisonnier, que tu penses que c'est un contrat à vie… Nous-nous aimons, oui, mais nous restons libres ! Es-tu d'accord avec ça ?
- Oh oui, c'est si beau, ce que tu dis… Mais si cela ne tient qu'à moi, j'ai le désir que tu sois ma première et unique en même temps… Jamais je ne te trahirai…
- Sois très doux, mon amour, c'est ma première fois…
- Comme pour moi, ma belle…
- Je te fais confiance : surprends-moi, étonne-moi, fais-moi jouir, surprends-toi, étonne-toi, fais-toi jouir, soyons heureux, jouissons ensemble de l'amour qui nous est donné…
Agathe portait un sage soutien-gorge de coton blanc : Antoine a trouvé en un clin d'œil comment le faire sauter. Il s'est régalé de voir ces jolis seins si doux, gorgés de la sève de la jeunesse, de la vie, pétillants avec leurs tétons qui semblaient lui faire de petits signes : l'idée d'un clin de téton, à la manière d'un clin d'œil le fit rire. Il y trouva tous les encouragements dont il avait besoin pour se lancer…
Il les a suivis et a goulument gobé de ses lèvres gourmandes et pulpeuses les deux seins si bellement offerts. Il a pris plaisir à les aspirer jusqu'à ce qu'ils soient au garde-à-vous, à sentir les larges aréoles roses se contracter et devenir granuleuses sous sa langue. Il les a palpés, pétris, chéris et embrassés jusqu'à ce qu'une émanation d'une indicible fragrance vienne lui ôter toute volonté, tout sens du jugement, lui indiquant simplement, impérativement, qu'il devait le faire… sans toutefois lui dire quoi. Pour cela, il devait seulement se laisser guider par son instinct, son amour !
Alors, il a fait descendre son corps par lentes reptations, jusqu'à ce que sa tête, quittant les seins chéris, se trouve dans l'entrejambe de la belle. Il a laissé ses yeux s'emplir de la magnificence de cet endroit encore jamais vu e ses propres yeux… Il l'a humé, s'est enivré sans parvenir à s'en repaître de cet ineffable parfum d'amour. Il a laissé sa langue faire le reste, parcourir les territoires inconnus, les cajoler d'une pointe aiguë, les humecter d'une suave caresse, les déguster d'un palais avide. Il est parti en exploration dans les cavités les plus profondes, a négocié avec le petit bouton de rose le moment où reprendraient leurs pourparlers, puis, à un certain gémissement, il a compris que le moment était venu.
Antoine, le timide, le timoré, n'a pas une âme de missionnaire. Il n'a pas du tout envie de prendre sa belle amie d'une manière aussi neutre. Il veut, pour elle comme pour lui, graver dans leur mémoire, une première fois d'exception, inventive, joyeuse et intense. Alors, à une vitesse insensée, il réfléchit à toutes ces possibilités offertes par la souplesse du corps humain, retrace en lui-même une sorte de Kama soutra. Il est allongé auprès de sa belle : il soulève une de ses jambes puis la seconde et glisse les siennes dessous. Là, il présente son pistil protubérant devant la corole de la belle fleur que lui offre sa belle… Il n'ose appuyer mais leur désir commun est tel que c'est spontanément que se fait cette mythique jonction. Il entre dans le corps d'Agathe autant qu'elle s'empare du sien, l'avale avec gourmandise.
Ni lui ni elle ne sentent rompre la fragile barrière virginale : ce n'est que ce petit écoulement tiède qui, finalement tachera le drap, qui leur dit que la communion de leurs corps est atteinte. Agathe devient soudainement avide, incontrôlable, veut décrocher la lune. Et Antoine n'a qu'une idée en tête : donner un maximum de plaisir à sa chérie.
Agathe s'est tour à tour mise à quatre pattes, s'est couchée sur lui, à plat ventre, à plat dos, en boussole, tête-bêche et tant d'autres idées folles… Elle a joui tant de fois qu'elle n'en a pas tenu le compte, se bornant à retenir ses cris, autant que faire se pouvait. Antoine, lui, n'a pas voulu terminer trop vite et donc, est resté sur sa faim. Alors, quand tout a cessé de s'agiter, il est revenu dans la position du tout début et là, ses jambes passées sous celles de sa belle qu'il peut ainsi voir alanguie, caresser à sa guise, tout en lui donnant un merveilleux baiser d'amour, il l'a reprise une ultime fois et, dans l'émotion la plus forte de ce moment unique et intense, s'est enfin déversé en elle, atteignant son plaisir tout en lui en donnant un ultime. Essoufflés, ils sont longuement restés là, enlacés de cette étrange manière, lui demeurant en elle, ne bougeant pas du tout pour prolonger la magie de l'instant.
Agathe a regardé sa montre : Zut ! Steffi va arriver d'une minute à l'autre… Ils se sont rhabillés en urgence sans prendre le temps de se laver… Juste à temps. Antoine n'a pas voulu rester pour la séance de révisions : il préfère rentrer chez lui le plus tôt possible pour ne pas affronter les foudres de son père… Steffi arrive sur ces entrefaites… La fenêtre est grande ouverte mais tout de même… quelques effluves discrets disent à ceux qui en connaissent la nature, l'histoire s'étant déroulée en ce lieu peu de temps avant ! Steffi ne le connait heureusement pas, ou n'en montre rien !
Les deux filles n'ont guère d'entrain pour leurs révisions. On peut le comprendre pour Agathe, encore pleine de ce tsunami émotionnel d'avoir offert sa virginité à l'homme qu'elle a découvert aimer peu de temps avant. Pour Steffi, c'est plutôt une agitation qui ne lui ressemble pas. Elle saisit d'ailleurs la main d'Agathe :
- Dis, Agathe… tu te souviens de ce que tu t'apprêtais à me faire quand ta mère est entrée dans la chambre, l'autre jour ?
- Oh là, là, oui ! Quand elle nous a quelque peu cassé l'ambiance…
- Oui, on peut dire comme ça. Tu sais, je ne pense plus qu'à ça, depuis…
- J'y pense souvent, moi aussi. Tu aimerais qu'on recommence ?
Steffi n'a pas répondu. Elle s'est levée, à repoussé sa chaise de manière à pouvoir s'agenouiller confortablement devant son amie, à moitié sous son bureau de travail. Elle a soulevé la jupe d'Agathe :
- Tiens-là, s'il te plaît…
Alors, lui st apparue la sage culotte de coton… Elle a aussitôt enfoui sa tête entre les cuisses de son amie. Écartant d'un doigt le tissu blanc, elle a encore approché son visage, humant une forte fragrance qui la déroute un peu… Agathe elle aussi éprouve un sentiment d'étonnement et de gêne :
- Steffi… je ne sais pas si tu dois faire cela…
- J'en ai trop envie.
- Antoine sort d'ici… nous venons de nous donner l'un a l'autre. Nous avons fait l'amour.
- Et alors ? Tu penses diminuer mon envie en me disant ça ?
Steffi plonge une langue avide vers cet inconnu qu'elle devine délicieux. Elle se fait caressante, mettant dans son geste autant de détermination que de douceur. Elle a perçu, un instant, une petite trace rouge sur le coton blanc, vestige de la virginité disparue : elle n'en a cure ! Sa langue s'agite et lape avec volupté les sucs de plaisir dont Agathe n'est certes pas avare, elle le découvre à chaque coup de langue.
- Ah, Steffi, ce que tu es belle comme ça… J'adore tes yeux et tes boucles folles entre mes cuisses quand tu me donnes du plaisir… Tu es une fille merveilleuse !
Steffi sent son amie monter doucement vers son plaisir et insiste, mets un de ses doigts en renfort, puis un second : elle le peut bien, maintenant qu'elle a sauté le pas avec Antoine ! Agathe se contracte soudain, serre les lèvres et laisse fuser un long gémissement tandis que son corps est pris de tremblements. Après quelques instants, elle se détend graduellement, retrouvant son souffle en regardant Steffi.
- Mon Dieu, c'est le jus de mon minou, tout ça ? Tu en as jusque dans le cou !
Elle approche son visage du sien et lui lèche tous ces reliefs du plaisir qu'elle vient de recevoir…
- Hmm, c'est délicieux, sur ta peau…
Puis elle lui donne un baiser dépourvu de toute équivoque : leurs langues se mêlent et s'entremêlent dans une danse érotique sans merci, souffles à nouveau courts. Agathe prend la main de Steffi, l'entraîne vers son lit, encore tiède de ses ébats précédents avec Antoine…
Les vêtements des deux filles n'ont pas résisté au trajet : c'est nues qu'elles arrivent à bon port. Agathe pousse son amie sur le lit et se jette sur elle. Pas de fioritures ni ne fantaisie : elle plonge aussitôt sa tête dans la fourche largement offerte et, toute langue dehors, se met à lui donner un spectacle de danse effrénée produisant rapidement son effet ! Steffi se met à crier, une plainte très aiguë, emprisonnant la tête de son amie entre ses cuisses serrées aussi fort qu'elle le peut. Lorsqu'enfin elle la libère de son étreinte, Agathe est à la limite de la suffocation !
Les deux filles restent à s'embrasser, sans se poser de question, profitant simplement de l'instant. Dans l'appartement, quelques bruits leur font comprendre que la maman est rentrée. Elles se rhabillent prestement ! D'autres sons évoquent encore que la maman n'est pas seule. Steffi regarde son amie :
- Je vais peut-être repartir, non ?
- Tu peux bien rester cinq minutes, tout de même, maintenant que nous avons évacué les tensions ! On peut même réviser un peu…
- Mais ta mère ?
- T'en fais pas : quand elle ramène un copain, ça dure au moins une heure. Elle est dans le genre diesel, ma petite maman !
- Bon… Je ne sais pas. Cinq minutes, alors… Pas trop longtemps.
Les deux filles ont bien essayé de se concentrer sur leurs révisions… leur esprit restait empli de ce qu'elles venaient de faire. Clairement, elles avaient aimé le faire… Mais restait à gérer cet "après" qui venait de s'ouvrir devant elles. C'est Steffi qui la première matérialisa son interrogation :
- Dis, Agathe, tu crois qu'on est devenu des lesbiennes, toi et moi ?
Éclat de rire de son amie :
- Alors Antoine est lesbien, lui aussi ! Non, Steffi… Je ne le pense pas. Je crois que nous recherchons des sensations, que nous flirtons avec une chose qui a un petit goût d'interdit, que nous testons nos envies, nos limites. Peut-être sommes nous potentiellement bisexuelles, que ce soit par opportunisme passager ou bien une tendance durable… Maintenant que tu m'as fait goûter ce plaisir, je ne sais pas si je ne serai pas tentée d'y revenir… même dans dix ans ou plus !
- Tu as peut-être raison. Je dois y réfléchir, Agathe. Tu ne m'en veux pas ? je vais rentrer, je crois.
- Allez, vas-y ! Et puis… tu pourras penser à moi, dans ton lit, ce soir, en te faisant un petit plaisir : moi, je vais le faire, en pensant à Antoine et à toi !
- Peut-être… Je penserai à nous deux, ou bien à toi en train de faire l'amour avec Antoine !
À ce moment précis, une plainte s'éleva, bien audible à travers le mur… Steffi décida de partir au plus vite :
- Dis-donc, ton diesel, on dirait qu'il monte vite en régime !
Agathe a raccompagné son amie à la porte, troublée. Très troublée, même. La plainte qu'elle venait d'entendre était bien une voix de femme… mais pas celle de sa mère… Il lui a même semblé reconnaître cette voix ! Elle s'est installée dans la cuisine pour commencer à préparer quelque chose pour le dîner : ce n'était certes pas sa maman qui allait le faire, vu son occupation du moment !
Une bonne demi-heure plus tard, la porte de la chambre s'est ouverte et Agathe put entendre deux voix devisant gaiement dans le couloir : Sa maman et son amie Jocaste… C'était donc bien cela, se dit Agathe, elle avait vu juste en identifiant cette voix qui gémissait… Lorsque les deux femmes sont passées devant la cuisine, cette dernière a chaleureusement salué Agathe :
- Bonjour, Agathe, ma chérie ! Et merci… Tu as fait su super bon travail, tu sais ?
Agathe regarda sa maman lui sourire, écarlate… Sans commentaire !
Le dîner a été des plus simples : des restes avec une salade. Les deux femmes ont mangé joyeusement, avec appétit.
- Alors, Maman chérie, tu as revu Jocaste, finalement !
- Oui ma chérie, grâce à toi ! Je l'ai appelée ce matin et je lui ai dit ce que tu m'avais dit hier… Nous avons décidé de nous voir cet après-midi après le travail. Tu sais, je ne m'y attendais pas : elle m'a littéralement sauté dessus pour m'embrasser… Elle m'a dit que tu étais une fille merveilleuse !
- C'était bien, alors ? Tu as aimé ?
- Oh là, là… Merveilleux ! Je n'avais pas idée… Bien meilleur qu'avec tous les hommes que j'ai connus…
- Oui, mais ça, c'est parce que tu les refuses en même temps que tu les désires… Ouvre toi un peu, laisse ta porte s'entrouvrir, que l'amour y entre… Tu t'y retrouveras !
- Je ne sais pas. Mais en tout cas, avec Jocaste, c'était… C'était magique. On va le refaire, c'est sûr !
Agathe regarde sa maman avec les yeux pleins de cette candeur juvénile qu'elle a toujours eue dans ses moments de grande émotion :
- Maman… Je ne suis plus vierge…
Quelques secondes de battement pour lasser pénétrer l'information, la digérer… Un sourire éclatant apparait sur le visage de Laurianne. Elle prend la main d'Agathe et l'emmène s'asseoir sur le canapé du salon :
- Ma chérie ! SI tu savais combien de fois j'ai imaginé ce moment depuis que tu es devenue une grande fille…
Elle enlace sa fille en un câlin très tendre, la couvre de petits baisers, lisse ses cheveux avec douceur…
- Bienvenue dans le monde des femmes, ma chérie ! Tu vas maintenant pouvoir en connaître les joies, les plaisirs, les contraintes aussi… Mais c'est un monde merveilleux ! C'était quand, raconte !
- C'était cet après-midi, Maman.
Un petit air sombre apparait sur le visage de la jeune fille.
- Ça va, Agathe ? Que se passe-t-il ?
- Maman, j'ai aussi fait l'amour avec Steffi… Juste après, et on a pris un plaisir fou. Je suis un peu perdue… J'ai l'impression de tromper Antoine… Que m'arrive-t-il ? Je ne sais plus…
- Bon, regardons cela de plus près, ma chérie. Quand tu vois Antoine, quel effet ça te fait ?
- Hé bien… Je crois que j'ai envie de le prendre dans mes bras, de l'embrasser… Et j'ai une grosse boule toute chaude qui explose dans ma poitrine…
- Bien. Et quand tu vois Steffi, ça fait comment ?
- Avec Steff, j'ai autant envie de l'embrasser mais j'ai tout de suite ma culotte toute trempée…
- Bon ! Alors tu vois la différence ? Antoine, c'est l'amour, le vrai, c'est évident. Tu l'aimes à la folie. Et Steffi, tu as envie d'elle, du plaisir qu'elle te donne. En bon français, on appelle ça une sex friend, je crois !
- Tu crois ? Un peu comme toi et Jocaste, alors ?
- Exactement !
- Merci Maman… C'est chouette d'avoir une maman qui puisse tout entendre…
- Alors, si je peux tout entendre, c'est parce que nous nous faisons confiance et que nous ne nous cachons rien… Tu vas devoir dire à Antoine ce qui se passe entre Steffi et toi. S'il vient à le découvrir alors que tu le lui caches, ce sera très dur… et cela risque de mettre fin à votre histoire d'amour. Ce serait dommage… Le feras-tu ?
- Bien sûr, Maman, je tiens trop à lui ! J'espère qu'il pourra comprendre…
- S'il t'aime, il comprendra.
Voici deux semaines passées qu'Agathe s'est offerte à Antoine qui le lui a bien rendu en se faisant sienne. Depuis plus rien… Oui, il est vrai que la belle s'est trouvée dans l'incapacité de continuer cet exercice dès le lendemain soir ! Bon, elle l'avait anticipé, d'où la facilité, la confiance dont elle avait fait preuve.
Mais voilà : son chéri lui manque, au moral autant qu'au physique. Alors, ce vendredi après-midi, le dernier avant les épreuves du bac, elle a décidé d'outrepasser les recommandations d'Antoine : elle s'est rendue chez lui. Elle a été reçue par sa maman, une femme apparemment aimable. Elle a retrouvé son amoureux qui n'a fait preuve d'aucune proximité :
- Bonjour Agathe. Qu'est-ce qui me vaut le plaisir de te voir ici ?
Une question que son regard noir dément plus que fortement ! Le désarmant sourire de la belle Agathe ne parvient même pas à le dérider…
- J'ai un gros souci sur un sujet de maths… Et comme tu es une bête en maths, j'ai pensé que la seule solution était que tu m'expliques…
Antoine a fait semblant d'avaler ce poisson… Il est allé vers sa chambre et a installé son bureau de manière à pouvoir mettre deux chaises devant. Ils se sont assis, se sont regardés.
- Tu es contente ? Je vais avoir des emmerdes avec mon père… C'est sûr, maintenant…
- Antoine… Le monde n'est pas si noir que tu le crois… Bon, on va travailler, c'est mieux, je pense, que d'entendre tes jérémiades. Attends, j'ai soif, je vais aller à la cuisine chercher un verre d'eau.
Agathe est sortie de la chambre et a regagné la cuisine où se trouvait la maman d'Antoine.
- Bonjour Madame, mon nom est Agathe, je viens pour profiter du talent de votre fils en maths… C'est une véritable bête dans cette matière ! Comme je suis très forte en physique et en chimie, nous faisons des échanges pour nos révisions !
- Vous avez bien raison, Agathe.
- Mais ne vous y trompez pas, madame… Antoine et moi ne sommes pas que des bacheliers opportunistes en quête d'aide mutuelle… Nous sommes aussi amoureux. Oui, j'aime votre fils, qui, je crois, me le rend très sincèrement.
- Dites-vous vrai, Agathe ? Vous, amoureuse de mon Antoine ?
- Follement, Madame. En dehors de ma maman, que je chéris par-dessus tout, il est l'amour de ma vie.
- Et cet amour est partagé, à ce que je comprends… jusqu'à quel point ?
- Madame, je lui ai offert ma virginité…
- Et va-t-il accepter de la recevoir ? C'est une lourde responsabilité !
- Madame, j'ai usé du passé pour vous le dire…
La maman a mis son visage entre ses mains, dans une pose de profonde réflexion. Puis elle a tourné un visage souriant vers Agathe :
- Agathe, voilà un bien joli prénom, que vous portez admirablement ! Oui, il évoque une pierre très dure, alors que vous semblez faite toute de douceur. Pourtant, je sens en vous une volonté qui ne cède à rien, telle la plus dure des pierres. Vous semblez posséder un caractère fort bien trempé !
- Il est vrai que ma maman me dit tout le temps que quand j'ai une idée dans la tête, je ne l'ai pas dans les pieds !
- Vous avez raison, c'est très bien ainsi. Les hommes ont tous besoin d'un guide dans leur vie, et ce guide, c'est leur épouse, leur femme. Alors, autant qu'elle soit ferme ! Je vous aime beaucoup Agathe, je pense que nous allons bien nous entendre. Retournez vite auprès de mon chenapan, il va commencer à s'interroger sur ce qui vous retient si longtemps ! Dites lui que vous n'avez pas trouvé tout de suite où se trouvaient les verres…
- Oh, non, madame, je vais lui dire la vérité… C'est la chose la plus importante en amour, je crois, de ne rien se cacher, ne pas se mentir. Autant commencer sur des bases saines…
De retour dans la chambre d'Antoine, Agathe n'a eu qu'à lui offrir un doux baiser pour apaiser ses craintes. Mais du fait de sa volonté de ne jamais rien lui cacher, elle prit le temps de tout lui dire, en détail, de sa rencontre avec sa mère. Dire qu'Antoine en fut content serait un très, très gros raccourci…
- Antoine, je veux ne jamais te mentir, ni rien te cacher. C'est pourquoi je viens de te relater ma conversation avec ta maman. J'ai une autre mise au point à faire avec toi. Mais avant tout, je veux que tu saches que je t'aime, que je n'aime que toi. Je veux que tu me promettes de me croire, même si ce que je vais te dire te semble inaudible…
- Vas-y, ma belle. Je sais que tu m'aimes, je peux tout entendre !
Agathe a les sourcils froncés, un masque d'hésitation sur le visage : se mettre à l'eau, c'est le risque de voir se terminer une belle histoire. Ne pas le faire, c'est la certitude que les choses vont mal finir !
- Voilà, mon amour… Tu connais Steffi, ma copine, mon amie d'enfance depuis la maternelle… Nous savons tout l'une de l'autre ! Alors ce que je veux te dire…
Les sourcils froncés, la jeune femme raconte par le détail comment, le jour où elle s'est donnée à lui, dès qu'il a été parti, elle a fait l'amour avec Steffi pour la première fois de leur vie… Comment la chose avait été stoppée net quelques jours plus tôt par Laurianne, sa maman… Comment, selon toute vraisemblance, cela se reproduirait dans le futur car elles en ressentaient le besoin, le désir, toutes les deux.
- Toi ! Faire l'amour avec une fille ! Je n'arrive pas à le croire… Enfin si, puisque tu me le dis… Avec Steffi, en plus… Bon, au moins, tu n'as pas choisi la plus moche, elle est ravissante. Beaucoup moins que toi, c'est sûr, mais très belle tout de même…
- C'est tout l'effet que ça te fait ? Je t'ai en quelque sorte trompé…
- Tu m'aimes, non ? Alors, où est le problème ? Il n'y a qu'une chose qui me chagrine un peu… C'est que, jusqu'à assez récemment, Steffi avait un gros béguin pour moi, je le voyais bien. Et moi qui n'avais d'yeux que pour toi, je la sentais souffrir sans rien pouvoir y faire…
À SUIVRE
Agathe prit délicatement la main qui, s'étant innocemment posée sur son genou, remontait timidement mais avec insistance vers sa jupe…
- Antoine ! Tu sais bien que je ne veux pas ça…
Piteux, le garçon ôta sa main, deux profonds sillons barrant maintenant son front. Il le savait bien, en effet, mais il était accroc, lui, mordu sévèrement par ce vilain serpent nommé Amour qui vous inocule sournoisement son venin au plus profond de l'âme… Tout son être n'était que souffrance lorsqu'il était auprès d'Agathe… Et par comble de malchance, Agathe, semblait prendre plaisir, elle, à le fréquenter ! La belle comprit les affres par lesquelles passait son jeune ami. Se penchant vers lui, elle lui donna un chaste baiser sur la joue.
- Antoine, la plus belle fille ne donne que ce qu'elle a… Je n'ai pas d'amour à te donner. J'ai essayé, tu sais, très fort… Bon, écoute, je… je ne sais pas trop… Laisse-moi faire.
Se penchant un peu plus, elle entrepris d'ouvrir la braguette du pantalon et d'en extraire cet objet qui, depuis déjà un bon moment, avait pris des proportions que certaines filles auraient trouvées intéressantes. Elle l'observa longuement : c'était le premier qu'elle voyait… Elle fit coulisser ses doigts autour quelque temps avant de le prendre dans sa bouche avec une mimique de dégoût que, fort heureusement, Antoine ne vit pas.
Une fois l'opération entamée, le dégoût se transforma graduellement en une sorte de plaisir curieux, se transformant en une excitation dont elle ne se savait pas capable : elle y mit de plus en plus de cœur et d'énergie, sortant presque totalement le pieu vibrant de sa bouche pour le réabsorber en totalité, au point de suffoquer lorsqu'il atteignait le fond de sa gorge. Elle serrait ses lèvres en un étroit collier autour de la hampe, aspirant fortement lorsqu'elle parvenait à l'extrémité, tant et si bien que l'inexpérimenté garçon se retrouva bientôt le souffle rauque et à la toute dernière extrémité. Il aurait voulu pouvoir parler pour éviter à la belle le désagrément de connaître son tout premier orgasme partagé dans sa bouche… Muet, tétanisé, il ne put dire mot et se déversa en elle…
Agathe l'accueillit avec surprise mais, à son grand étonnement, sans aucun dégoût. Elle rechercha des yeux un exutoire plausible parmi ses affaires, kleenex ou autre chiffon où se délester de cet encombrant hommage… N'en trouvant pas, prit son parti de faire comme dans ce livre érotique qu'elle avait lu quelques années plus tôt, en guise d'éducation sexuelle : elle avala la tiède liqueur séminale et lui trouva un goût salé assez quelconque mais pas déplaisant. C'est avec un immense sourire qu'elle s'est redressée pour donner un second baiser à un Antoine écarlate, tâchant de se rajuster aussi prestement qu'il le pouvait… Cette fois, compte tenu de ce qui venait de se passer, pour ne pas faire trop faux jeton, elle le lui déposa sur les lèvres.
- Antoine, je voudrais que nous puissions rester amis… J'ai une immense affection pour toi. Regarde ce que tu peux faire avec tout ça. Je t'ai fait ce petit cadeau pour te dédommager en quelque sorte de ne pouvoir t'en donner davantage… Je le regrette.
Elle s'est levée, a quitté la salle d'étude sans se retourner pour rentrer chez elle où elle devait retrouver son amie Steffi pour entamer un programme de révisions pour le bac. Elle savait qu'Antoine allait être triste mais elle n'y pouvait rien… Pourtant… En elle se développait une sensation nouvelle. Que dire ? Ce qu'elle venait de faire… elle ne l'avait pas détesté. Non, pour être franche, elle avait bien aimé. Adoré, même : dans les tréfonds de son âme, sans qu'elle en prît encore conscience, elle rêvait de recommencer, voire d'aller un pas plus loin... Que lui arrivait-il ?
D'avoir pratiqué cette fellation, la toute première manifestation partagée de sa vie sexuelle, lui a laissé une indicible excitation. Elle sent sous sa jupe sa culotte devenir poisseuse, devient toute rouge se disant que tout le monde doit le voir, le sentir… Un mélange de honte et de fierté l'emplit tandis qu'un air de défi se peint sur son visage…
Troublée par ce changement qui s'opérait en elle et perdue dans ses pensées, elle rentra tout droit à la maison. Une fois dans sa chambre, elle passa un jean à la place de sa jupe, au cas où cette dernière serait tachée… puis elle entreprit de brosser ses longs cheveux blonds et les tressa soigneusement. Elle songea un instant à changer de culotte mais n'en eut pas le temps : la sonnette de la maison tintait déjà, Steffi arrivait.
Agathe était heureuse de l'arrivée de son amie. Elles se connaissent depuis la maternelle : de bonnes vieilles amies d'enfance ! Des filles qui savent pouvoir se faire confiance en toute occasion. Et là, il y avait des choses à se raconter !
Bises de bienvenue, un tour par la cuisine pour boire un verre de jus de pomme et grignoter un biscuit ; les voilà qui montent à l'étage et rejoignent la chambre. Sans bien savoir pourquoi, Agathe est stressée… Bon, on tâche d'oublier tout ça un moment, il est temps de se mettre au travail. Les deux jeunes filles sortent leurs livres et leurs cours et attaquent la chimie… Mais Agathe a l'esprit qui vagabonde, son amie Steffi s'en rend compte aussitôt.
- Dis, tu es distraite… tu veux qu'on reporte nos révisions ?
- Non ! C'est juste… J'ai eu un truc hors norme au lycée tout à l'heure…
- Tu veux me raconter ?
- Heu… Cet après-midi, j'ai fait une pipe à Antoine !
- Oh, Allez, tu déconnes !
Agathe est écarlate, le doute se lit sur son visage… A-t-elle bien fait d'avouer ça à son amie ?
- Houah, super ! Qu'est-ce que je suis contente pour toi… ça doit être super ! Tu as aimé ? Enfin, je veux dire, tu as été jusqu'au bout ?
- Oui, il est venu dans ma bouche… Mais je te rassure, j'ai adoré, j'aimerais bien le refaire, d'ailleurs ou même aller un peu plus loin !… Tu as déjà essayé, toi ?
- Jamais… C'était ton premier ?
- Oui… Dis, tu t'es déjà demandé ce que ça fait de se frotter contre un corps nu ? Un jour, je vais bien finir par sauter le pas… Je n'ai pas idée des sensations qu'on a ! Si un jour je dois me coucher nue contre Antoine, par exemple… je n'ai aucune idée de ce que ça fait… Juste que ça doit être chaud…
- Moi non plus… J'aimerais bien essayer aussi… Mais ma mère dit que c'est important de rester vierge… La barbe…
- Tu sais pas ? Depuis des années je me demande comment ça fait, avec une fille… Tu voudrais bien me laisser me frotter nue contre toi ?
- Tu veux ça ? Tu voudrais que je t'offre mon corps… tu rigoles ?
- Y a de ça… et je suis sérieuse.
- Oui, mais ça me sidère. Nous sommes amies depuis l'enfance… Et là, tu me dis que tu voudrais baiser avec moi…
- Tu n'as pas tort ! J'aurais dit faire l'amour, je trouve ça plus joli… mais il est vrai que je ne crois pas être amoureuse de toi. J'ai une envie physique, Steff, tu comprends ? J'ai envie de savoir comment ça fait… Et avec toi, que j'aime depuis si longtemps, je sais à quoi m'attendre. C'est ça, le sujet. Je me dis que s'il existe deux filles qui peuvent comprendre ce que je recherche, c'est bien nous deux…
Assez sensuellement, lentement à cause de son hésitation, Steffi a défait les boutons de son chemisier, l'a ôté. Puis elle a dégrafé sa jupe et l'a laissée tomber au sol. Puis elle a regardé avec un air craintif Agathe en faire de même avec son polo et son pantalon… Agathe a tendu ses bras vers son amie pour lui retirer son soutien-gorge, laissant apparaitre une magnifique poitrine aux formes appétissante et ornée de magnifiques tétons brun sombre, perchés au milieu d'une petite aréole granuleuse de même couleur : Agathe déglutit péniblement, ne parvenant pas à détacher ses yeux de ces fruits défendus, mais si peu ! Puis elle s'agenouille et baisse la petite culotte blanche et sage que porte encore Steffi. Son amie est là, nue devant elle. Elle n'arrive pas à réaliser, à le croire !
Steffi passe derrière Agathe, tant par commodité que pour cacher un peu d'elle sa nudité totale et fait choir le soutien-gorge à côté de ses propres vêtements. La culotte suit le même chemin et les deux jeunes filles se regardent, gênées mais aussi terriblement excitées ! C'est Agathe qui rompt le silence par un petit sifflement :
- Dis donc… C'est vrai que tu es super belle, comme fille, houa… Je te trouvais jolie de visage mais ton corps… Tu es vraiment magnifique, et avec tes boucles châtaines qui mettent des accroche-cœurs tout autour de tes tempes et de tes joues, tu es vraiment craquante ! Jamais je n'avais considéré notre amitié sous un angle sexuel mais je me dis que ça pourrait venir, avec un corps pareil !
- Arrête tes bêtises, toi tu es ravissante, avec ta tresse blonde et tes seins à faire damner un pape ! Tu me donnerais presque envie…
Agathe s'interroge sur la sincérité de ce presque… elle prend son amie dans ses bras, la serre très fort. Elle sent contre sa poitrine, les seins de son amie dont les tétons, durement dressés, bataillent avec les siens. Elle sent leurs deux cœurs battre la chamade. Leurs lèvres se cherchent instinctivement, se trouvent. Moment de silence troublé par leurs seules respirations.
Les deux corps basculent sur le lit, les bouches cherchent les seins, les ventres… remontent aux lèvres pour de nouveaux baisers. Alors, les jambes se nouent dans le dos, les bras s'activent en caresses et surtout en étreintes. Agathe poursuit une idée d'une certaine logique : après avoir goûté la liqueur d'amour d'Antoine, elle n'a plus qu'un désir : la comparer avec celle de Steffi pendant que la mémoire en est fraîche ! Elle laisse doucement dériver son visage le long du ventre de la belle, non sans une longue halte sur sa merveilleuse et douce poitrine. Elle a humé la toison odorante et laisse sa langue partir en exploration… C'est à cet instant que la porte de sa chambre s'ouvre en grand, sa mère entre :
- Non, mais qu'est-ce qu'il se passe ici ? Agathe ! Ça ne va pas, dans ta tête ? Tu arrêtes ça tout de suite, viens on va parler, toi et moi… Tu m'écoutes, quand je te parle…
- Maman, Maman, Maman… Attends, on va faire une mise au point : c'est toi qui va m'écouter, là. Dis, est-ce que je viens t'embêter quand tu fais venir un de tes copains pour faire l'amour avec lui ? Non, hein ? Alors, tu me laisses tranquille, tu ne m'embêtes pas quand je fais l'amour avec ma copine… Nous parlerons de tout ça plus tard !
Sans violence, sans colère mais fermement, Agathe repousse sa maman hors de la chambre et referme la porte. Elle se retourne vers le lit où déjà, Steffi commence à se rhabiller…
- Pfff…. Elle nous a un peu cassé l'ambiance !
- J'ai eu si peur, Agathe… Et puis, la savoir là, juste à côté, maintenant, je n'ai plus vraiment envie, après ça…
- C'est clair… nous n'avons qu'à travailler, comme prévu, si tu veux.
L'ambiance était vraiment rompue : les deux filles ont bien échangé quelques baisers, mais rien, hélas, de tout ce que l'une comme l'autre avaient espéré… Même la séance de révisions est finalement tombée à l'eau : Steffi a voulu repartir aussitôt. Dans le fond de son âme, Agathe la comprend…Sa maman lui a vraiment fichu la honte ! Tout de même, elle rappelle son amie au téléphone pour tenter de reprendre un peu la main…
- Dis Steffi. On se revoit quand-même demain comme prévu pour nos révisions ?
- Je vais voir si je peux… C'est pas sûr, tu sais…
Agathe en a presque les larmes aux yeux, de voir son amie devenue soudain si craintive sous le coup de l'émotion, de la peur… et qui, maintenant, hésite même à venir chez elle où elle était tellement à l'aise… Elle retourne à la cuisine. Sa mère est en train de préparer le dîner. Pâle sourire de la maman…
- Je te demande pardon ma chérie…J'ai été idiote. Je t'ai cassé l'ambiance et maintenant, ton amie n'est plus la même, elle se méfie de toi… de moi, surtout… Je suis vraiment désolée. J'ai été nulle…
- Mais non, Maman… Tu m'as toujours dit qu'on ne devait jamais dire qu'on est nulle ! C'est… ça s'est mal goupillé, c'est tout…
- Dis, tu l'aimes, Steffi ?
- Bien sûr que je l'aime, Maman, elle est mon amie depuis toujours ! Mais on n'est pas amoureuses, si c'est ce que tu penses. On voulait juste voir ce que ça fait d'avoir un corps nu contre soi… On a vu… et ça a dérivé, c'est vrai, et on a aimé ça, c'est vrai aussi, et on en avait envie, c'est encore vrai… et tu es arrivée… Ça aussi c'est vrai.
- Zut… Je suis désolée…
- Pas tant que moi… Maman, on s'est toujours fait confiance… Je te rappelle que je suis vierge, que je te dis tout… Ce n'était pas approprié. Bon, c'est fait... Mais je suis triste.
Un court silence, mais pesant, on n'entend plus que la respiration des deux femmes qui s'observent... La relation maman-fille a fondu, elles sont à la recherche d'un nouveau modus vivendi. Agathe reprend :
- Dis, Maman, tu as déjà couché avec une fille, toi ?
- Bin non… Jamais ! Pourquoi aurais-je fait ça ?
- Par curiosité, par exemple ! Pour savoir comment ça fait… Parce qu'une fille t'aurait séduite et emmenée dans son lit, par déception des hommes, parce qu'on t'aurait dit que c'est très agréable, parce que tu en aurais rêvé, parce que tu en aurais eu envie… Il y a mille raisons, si tu cherches bien !
- Hé bien, non. D'ailleurs, je ne suis pas très curieuse, les hommes me suffisent et je ne vois pas ce qui chez moi pourrait attirer les filles !
- Là, tu déconnes, maman ! T'es super belle, comme femme ! Et des tas de filles seraient ravies de t'avoir comme amante, ça, c'est sûr.
- Mais d'où tiens-tu une telle ânerie ?
- Maman ! Ça t'arrive de regarder les gens, une fois par siècle ? Il y a des femmes que tu connais, que tu rencontres souvent et qui te reluquent avec envie, c'est évident… Tu n'as jamais remarqué ?
- Tu rêves ; ma fille… Jamais une femme n'a levé les yeux sur moi !
Laurianne, La maman d'Agathe, rigole fort…mais on sent tout de même que le rire a une petite teinte jaune :
- Maman, ça fait combien de temps que tu n'as pas vu ta copine Jocaste ?
- Jocaste ? C'est une véritable amie, tu sais, pas une copine… On s'aime vraiment, comme toi et Steffi… Heu… non, sans l'envie physique ! Oh, ça fait une éternité que nous ne sous sommes pas vues, je crois… Je ne sais pas pourquoi on ne se voit plus autant qu'avant. Il faut que je la rappelle, tu as raison.
- C'est normal, Maman ! Elle a fini par comprendre que tu ne remarquerais jamais rien ! Cette fille, Maman, l'envie physique, elle ne te l'a jamais cachée, elle te regarde toujours comme si tu étais un bonbon qu'elle veut chiper chez le confiseur ! Même moi je le voyais… J'avais l'impression qu'elle me prenait à témoin, l'an dernier, quand vous preniez le thé, elle me lançait des coups d'œil désespérés, l'air de dire : mais c'est dingue, elle ne voit rien, hein ?
- Je tombe des nues, là… Jocaste, lesbienne ?
- Mais non, Maman ! Il faut toujours que tu mettes tes maudites étiquettes partout. Elle est mariée et maman elle aussi ! Mais on peut goûter aux deux cotés des genres, tu sais… Certains y arrivent même avec harmonie. C'est ce que j'ai essayé de faire cet après-midi avec Steffi… Ça ne s'appelle pas être homo, c'est peut-être juste se chercher ? Ou chercher un peu qui nous sommes, vraiment !
- C'est dur ce que tu me dis… Je fais tout de travers, en gros…
- Nan ! je n'ai pas dit ça. Tu n'es pas parfaite mais tu es la plus merveilleuse maman du monde, pour moi en tout cas ! Mais je crois que ça te ferait du bien de le faire…
- Quoi donc ?
- coucher avec une nana, ça te donnerait une vision beaucoup plus large de ton univers ! Il est bien trop étroit par moments… Et puis si ça se trouve, c'est super bon !
Laurianne avale difficilement sa salive. Agathe vient lui faire un câlin. Elle n'a jamais vu sa maman tellement désemparée. Ah, se dit-elle… On attaque un passage de relais générationnel…
- Maman, écoute-moi… Tu sais, tu es super belle, tu es jeune ! Non, arrête de faire cette mine ! J'ai à peine dix-huit ans dans trois mois et tu m'as eue à vingt-et-un… Tu sais, si tu n'avais pas tellement voulu m'élever seule, tu aurais largement pu trouver un compagnon pour me donner un petite frère ou une petite sœur... et t'aider à m'élever… Et tu sais ? Tu peux encore, ma jolie maman ! J'aimerais bien ça…
- C'est dur, tu sais… repartir dans ces choses…
- Des choses que je découvre… qu'on appelle l'amour. Tu n'y crois plus, ma mamounette, à l'amour ?
Quelques larmes perlent aux cils de Laurianne… Elle repense à la chanson de Neil Young, avec ce passage : "Teach your parents well, their children's hell, will slowly go by"…
- Je vais te dire une autre chose, Maman, parce que je veux que tu puisses avoir encore confiance en moi… et moi confiance en toi.
- Encore à propos de sexe ?
- Oui. Aujourd'hui ; au lycée, j'ai… heu… comment dire… bon, je me lance : j'ai fait une pipe à un copain… enfin un ami. Je pensais faire ça comme geste d'adieu pour ne plus jamais avoir affaire à lui… C'est compliqué… Je ne ressentais aucune attirance envers lui… Mais lui est amoureux fou de moi depuis longtemps ! Alors, j'ai eu cette idée pour lui faire une sorte de cadeau d'adieu… Mais voilà : de l'avoir fait, ça a dû débloquer quelque chose en moi… Maintenant, j'ai envie de le refaire… Je me sens perdue… Que m'arrive-t-il, Maman ?
- Alors là, c'est tout à fait normal, ma chérie. Le sexe est une chose extraordinairement puissante, tu sais, en relation avec notre instinct de reproduction ! Il est très difficile de luter contre ça… Si tu a tellement envie de le refaire, fais-le, mais prends bien toutes les précautions… On sait où on commence, jamais où on s'arrêtera, ni jusqu'où on ira !
- Merci Maman…
Agathe est retournée au lycée le lendemain avec la boule au ventre comment allaient se passer sa première rencontre avec Steffi ? Et avec Antoine ? C'est son amie qu'elle a vue la première. Elle a couru l'embrasser. Gros câlin, beaucoup de douceur et de non dit… Grand sourire de Steffi : ça va, on est de retour sur les rails :
- On reprend les révisions, cet après-midi ?
- D'accord, Steff… Tu préfères chez moi ou chez toi ?
- Oh, chez toi, ce sera mieux. Ta mère est au boulot, on y est plus tranquilles !
Agathe est surprise mais surtout enchantée de ce revirement. La matinée se passe donc avec un cœur léger. Repas à la cantine. Steffi est repartie chez elle. Antoine vient prendre un plateau juste au moment où Agathe tend la main pour prendre le sien. Sans manière, elle fait deux bises sonores sur ses joues :
- On déjeune ensemble, Antoine ?
- Heu… pourquoi pas ?
Arrivé à leur table, le garçon est tout rouge. Prenant sur lui, il se penche en baissant la voix :
- Agathe, c'est gentil de faire comme si tu t'intéressais à moi comme ça… mais c'est cruel. Je te demande de ne plus me rencontrer du tout. Je finirai par… par m'y faire… par accepter que…
Sa voix se brise, il ne peut plus produire un son. Agathe vole à son secours, lui prend une main dans la sienne.
- Antoine, je te demande pardon. Oui, j'ai été assez idiote et cruelle avec toi… Mais voilà : après être repartie, hier, j'ai réalisé que ce que je t'avais fait avait débloqué quelque chose en moi… Je veux te faire un aveu : j'ai beaucoup aimé ça… j'aimerais recommencer ! Et puis…
- Et puis ?
- Tu ne me laisses pas vraiment indifférente… Tout a changé, tu sais… J'aimerais qu'on puisse travailler ensemble sur nos révisions du bac… et parler un peu de nous, de notre avenir.
Après ce déjeuner, Deux élèves de terminale se sont retrouvés soudainement plus légers… avec un sourire béat au visage… Allez savoir pourquoi ! Au lieu d'aller à l'étude, où l'on n'a pas toujours la chance de trouver salle vide, Ils se sont arrangés autrement : Agathe a emmené Antoine chez elle…
Une fois dans sa chambre, Agathe a mis ses bras autour du cou de son ami :
- Antoine, j'ai envie de toi… j'ai envie de me mettre toute nue sur mon lit avec toi… Tu veux ?
Mimique étonnée du garçon… et un air apeuré apparait dans on regard. Fichtre, il ne s'attendait clairement pas à cette éventualité !
- Heu… Je ne voyais pas exactement ma première fois comme ça…
- Ta première fois avec moi, tu veux dire ?
- Non… Ma première fois tout court, Agathe. Je me suis toujours promis que ce serait un moment particulier, dédié à quelqu'un qui compte vraiment pour moi.
- C'est vrai ? Je suis flattée ! Comment la voyais-tu, ta première fois ?
- Dans ma tête, ce serait avec une fille que j'aime…
- Pourquoi, tu ne m'aimes pas ?
- Bien sûr que si… Enfin, je veux dire… Ne me coupe pas, Agathe, sinon, je ne pourrai rien te dire…
Il vient de réaliser ce qu'il a dit : qu'il l'aimait ! Il ne pensait pas pouvoir le faire… Pas aussi simplement ! Alors il reprend :
- …avec une fille que j'aime et qui m'aime... Pas si simple à réaliser, ça ! Je n'ai jamais imaginé d'endroit particulier… Mais j'aimais l'idée de la campagne, dans l'herbe… parce que ce qui est sûr, c'est que jamais je ne pourrais ramener une fille chez moi, dans ma chambre… Avec mon père… Une fille… La toucher… C'est vicieux, tout ça, c'est sale… Je dois avoir honte d'en avoir seulement l'idée… rien que d'y penser !
- Et ton père, il a honte de toucher ta mère, peut-être ? Et toi, as-tu honte, Antoine là, en ce moment ?
- Heu… Non, pas du tout ! Disons que je me sens un peu perdu, mais je me sens empli d'un sentiment fait de douceur et d'amour. Je ne sais pas si ce moment est venu… mais je suis serein.
- Dis, Antoine… Tu parles d'une fille qui t'aime… Si je te fais venir chez moi, dans ma chambre, avec l'intention de t'offrir ma virginité, qu'est-ce que cela évoque en toi ? Est-ce un indice d'amour, à tes yeux ?
Rougeur du garçon, déglutition pénible, masque du bonheur qui couvre peu à peu son visage… À voix presque inaudible, il murmure, comme pour lui-même…
- Tu m'aimes… Je n'osais pas l'espérer dans mes rêves les plus fous…
- Ah oui ? Tu en rêves ? Alors dis-le-moi, maintenant !
Nouvelle rougeur d'Antoine… Il se fait violence, Agathe peut sentir le débat qui agite son âme… C'est l'amour qui sort vainqueur :
- Agathe… Je t'aime. Je t'aime plus que tout. Et depuis si longtemps…
- Moi aussi, Antoine, je t'aime… tellement ! Et c'est sans doute aussi ancien que toi… mais je n'en ai pris conscience, je ne l'ai accepté, que très récemment… Hier, en fait !
Agathe, défait les boutons de son corsage en regardant son ami d'un air enjoué.
- Veux-tu que je me déshabille, ou préfères-tu me dévêtir toi-même ?
Il n'y a pas de réponse verbale… Antoine s'est approché, les bras tendus, mains avides et gourmandes... Le haut est tombé au sol et, déjà, sa jupe se libère à la ceinture. Agathe lui a ôté son T-shirt qui dévoile une poitrine athlétique. Le pantalon du garçon est tombé à son tour : les voilà en sous-vêtements ! Agathe enlace son amoureux et le fait s'approcher de son lit :
- Je voudrais t'offrir ma fleur d'oranger, parce que je sais que tu es et resteras une personne qui comptera pour moi toute ma vie, certainement celle qui comptera le plus en attendant qu'il me vienne des enfants. Mais je ne veux pas que tu te sentes prisonnier, que tu penses que c'est un contrat à vie… Nous-nous aimons, oui, mais nous restons libres ! Es-tu d'accord avec ça ?
- Oh oui, c'est si beau, ce que tu dis… Mais si cela ne tient qu'à moi, j'ai le désir que tu sois ma première et unique en même temps… Jamais je ne te trahirai…
- Sois très doux, mon amour, c'est ma première fois…
- Comme pour moi, ma belle…
- Je te fais confiance : surprends-moi, étonne-moi, fais-moi jouir, surprends-toi, étonne-toi, fais-toi jouir, soyons heureux, jouissons ensemble de l'amour qui nous est donné…
Agathe portait un sage soutien-gorge de coton blanc : Antoine a trouvé en un clin d'œil comment le faire sauter. Il s'est régalé de voir ces jolis seins si doux, gorgés de la sève de la jeunesse, de la vie, pétillants avec leurs tétons qui semblaient lui faire de petits signes : l'idée d'un clin de téton, à la manière d'un clin d'œil le fit rire. Il y trouva tous les encouragements dont il avait besoin pour se lancer…
Il les a suivis et a goulument gobé de ses lèvres gourmandes et pulpeuses les deux seins si bellement offerts. Il a pris plaisir à les aspirer jusqu'à ce qu'ils soient au garde-à-vous, à sentir les larges aréoles roses se contracter et devenir granuleuses sous sa langue. Il les a palpés, pétris, chéris et embrassés jusqu'à ce qu'une émanation d'une indicible fragrance vienne lui ôter toute volonté, tout sens du jugement, lui indiquant simplement, impérativement, qu'il devait le faire… sans toutefois lui dire quoi. Pour cela, il devait seulement se laisser guider par son instinct, son amour !
Alors, il a fait descendre son corps par lentes reptations, jusqu'à ce que sa tête, quittant les seins chéris, se trouve dans l'entrejambe de la belle. Il a laissé ses yeux s'emplir de la magnificence de cet endroit encore jamais vu e ses propres yeux… Il l'a humé, s'est enivré sans parvenir à s'en repaître de cet ineffable parfum d'amour. Il a laissé sa langue faire le reste, parcourir les territoires inconnus, les cajoler d'une pointe aiguë, les humecter d'une suave caresse, les déguster d'un palais avide. Il est parti en exploration dans les cavités les plus profondes, a négocié avec le petit bouton de rose le moment où reprendraient leurs pourparlers, puis, à un certain gémissement, il a compris que le moment était venu.
Antoine, le timide, le timoré, n'a pas une âme de missionnaire. Il n'a pas du tout envie de prendre sa belle amie d'une manière aussi neutre. Il veut, pour elle comme pour lui, graver dans leur mémoire, une première fois d'exception, inventive, joyeuse et intense. Alors, à une vitesse insensée, il réfléchit à toutes ces possibilités offertes par la souplesse du corps humain, retrace en lui-même une sorte de Kama soutra. Il est allongé auprès de sa belle : il soulève une de ses jambes puis la seconde et glisse les siennes dessous. Là, il présente son pistil protubérant devant la corole de la belle fleur que lui offre sa belle… Il n'ose appuyer mais leur désir commun est tel que c'est spontanément que se fait cette mythique jonction. Il entre dans le corps d'Agathe autant qu'elle s'empare du sien, l'avale avec gourmandise.
Ni lui ni elle ne sentent rompre la fragile barrière virginale : ce n'est que ce petit écoulement tiède qui, finalement tachera le drap, qui leur dit que la communion de leurs corps est atteinte. Agathe devient soudainement avide, incontrôlable, veut décrocher la lune. Et Antoine n'a qu'une idée en tête : donner un maximum de plaisir à sa chérie.
Agathe s'est tour à tour mise à quatre pattes, s'est couchée sur lui, à plat ventre, à plat dos, en boussole, tête-bêche et tant d'autres idées folles… Elle a joui tant de fois qu'elle n'en a pas tenu le compte, se bornant à retenir ses cris, autant que faire se pouvait. Antoine, lui, n'a pas voulu terminer trop vite et donc, est resté sur sa faim. Alors, quand tout a cessé de s'agiter, il est revenu dans la position du tout début et là, ses jambes passées sous celles de sa belle qu'il peut ainsi voir alanguie, caresser à sa guise, tout en lui donnant un merveilleux baiser d'amour, il l'a reprise une ultime fois et, dans l'émotion la plus forte de ce moment unique et intense, s'est enfin déversé en elle, atteignant son plaisir tout en lui en donnant un ultime. Essoufflés, ils sont longuement restés là, enlacés de cette étrange manière, lui demeurant en elle, ne bougeant pas du tout pour prolonger la magie de l'instant.
Agathe a regardé sa montre : Zut ! Steffi va arriver d'une minute à l'autre… Ils se sont rhabillés en urgence sans prendre le temps de se laver… Juste à temps. Antoine n'a pas voulu rester pour la séance de révisions : il préfère rentrer chez lui le plus tôt possible pour ne pas affronter les foudres de son père… Steffi arrive sur ces entrefaites… La fenêtre est grande ouverte mais tout de même… quelques effluves discrets disent à ceux qui en connaissent la nature, l'histoire s'étant déroulée en ce lieu peu de temps avant ! Steffi ne le connait heureusement pas, ou n'en montre rien !
Les deux filles n'ont guère d'entrain pour leurs révisions. On peut le comprendre pour Agathe, encore pleine de ce tsunami émotionnel d'avoir offert sa virginité à l'homme qu'elle a découvert aimer peu de temps avant. Pour Steffi, c'est plutôt une agitation qui ne lui ressemble pas. Elle saisit d'ailleurs la main d'Agathe :
- Dis, Agathe… tu te souviens de ce que tu t'apprêtais à me faire quand ta mère est entrée dans la chambre, l'autre jour ?
- Oh là, là, oui ! Quand elle nous a quelque peu cassé l'ambiance…
- Oui, on peut dire comme ça. Tu sais, je ne pense plus qu'à ça, depuis…
- J'y pense souvent, moi aussi. Tu aimerais qu'on recommence ?
Steffi n'a pas répondu. Elle s'est levée, à repoussé sa chaise de manière à pouvoir s'agenouiller confortablement devant son amie, à moitié sous son bureau de travail. Elle a soulevé la jupe d'Agathe :
- Tiens-là, s'il te plaît…
Alors, lui st apparue la sage culotte de coton… Elle a aussitôt enfoui sa tête entre les cuisses de son amie. Écartant d'un doigt le tissu blanc, elle a encore approché son visage, humant une forte fragrance qui la déroute un peu… Agathe elle aussi éprouve un sentiment d'étonnement et de gêne :
- Steffi… je ne sais pas si tu dois faire cela…
- J'en ai trop envie.
- Antoine sort d'ici… nous venons de nous donner l'un a l'autre. Nous avons fait l'amour.
- Et alors ? Tu penses diminuer mon envie en me disant ça ?
Steffi plonge une langue avide vers cet inconnu qu'elle devine délicieux. Elle se fait caressante, mettant dans son geste autant de détermination que de douceur. Elle a perçu, un instant, une petite trace rouge sur le coton blanc, vestige de la virginité disparue : elle n'en a cure ! Sa langue s'agite et lape avec volupté les sucs de plaisir dont Agathe n'est certes pas avare, elle le découvre à chaque coup de langue.
- Ah, Steffi, ce que tu es belle comme ça… J'adore tes yeux et tes boucles folles entre mes cuisses quand tu me donnes du plaisir… Tu es une fille merveilleuse !
Steffi sent son amie monter doucement vers son plaisir et insiste, mets un de ses doigts en renfort, puis un second : elle le peut bien, maintenant qu'elle a sauté le pas avec Antoine ! Agathe se contracte soudain, serre les lèvres et laisse fuser un long gémissement tandis que son corps est pris de tremblements. Après quelques instants, elle se détend graduellement, retrouvant son souffle en regardant Steffi.
- Mon Dieu, c'est le jus de mon minou, tout ça ? Tu en as jusque dans le cou !
Elle approche son visage du sien et lui lèche tous ces reliefs du plaisir qu'elle vient de recevoir…
- Hmm, c'est délicieux, sur ta peau…
Puis elle lui donne un baiser dépourvu de toute équivoque : leurs langues se mêlent et s'entremêlent dans une danse érotique sans merci, souffles à nouveau courts. Agathe prend la main de Steffi, l'entraîne vers son lit, encore tiède de ses ébats précédents avec Antoine…
Les vêtements des deux filles n'ont pas résisté au trajet : c'est nues qu'elles arrivent à bon port. Agathe pousse son amie sur le lit et se jette sur elle. Pas de fioritures ni ne fantaisie : elle plonge aussitôt sa tête dans la fourche largement offerte et, toute langue dehors, se met à lui donner un spectacle de danse effrénée produisant rapidement son effet ! Steffi se met à crier, une plainte très aiguë, emprisonnant la tête de son amie entre ses cuisses serrées aussi fort qu'elle le peut. Lorsqu'enfin elle la libère de son étreinte, Agathe est à la limite de la suffocation !
Les deux filles restent à s'embrasser, sans se poser de question, profitant simplement de l'instant. Dans l'appartement, quelques bruits leur font comprendre que la maman est rentrée. Elles se rhabillent prestement ! D'autres sons évoquent encore que la maman n'est pas seule. Steffi regarde son amie :
- Je vais peut-être repartir, non ?
- Tu peux bien rester cinq minutes, tout de même, maintenant que nous avons évacué les tensions ! On peut même réviser un peu…
- Mais ta mère ?
- T'en fais pas : quand elle ramène un copain, ça dure au moins une heure. Elle est dans le genre diesel, ma petite maman !
- Bon… Je ne sais pas. Cinq minutes, alors… Pas trop longtemps.
Les deux filles ont bien essayé de se concentrer sur leurs révisions… leur esprit restait empli de ce qu'elles venaient de faire. Clairement, elles avaient aimé le faire… Mais restait à gérer cet "après" qui venait de s'ouvrir devant elles. C'est Steffi qui la première matérialisa son interrogation :
- Dis, Agathe, tu crois qu'on est devenu des lesbiennes, toi et moi ?
Éclat de rire de son amie :
- Alors Antoine est lesbien, lui aussi ! Non, Steffi… Je ne le pense pas. Je crois que nous recherchons des sensations, que nous flirtons avec une chose qui a un petit goût d'interdit, que nous testons nos envies, nos limites. Peut-être sommes nous potentiellement bisexuelles, que ce soit par opportunisme passager ou bien une tendance durable… Maintenant que tu m'as fait goûter ce plaisir, je ne sais pas si je ne serai pas tentée d'y revenir… même dans dix ans ou plus !
- Tu as peut-être raison. Je dois y réfléchir, Agathe. Tu ne m'en veux pas ? je vais rentrer, je crois.
- Allez, vas-y ! Et puis… tu pourras penser à moi, dans ton lit, ce soir, en te faisant un petit plaisir : moi, je vais le faire, en pensant à Antoine et à toi !
- Peut-être… Je penserai à nous deux, ou bien à toi en train de faire l'amour avec Antoine !
À ce moment précis, une plainte s'éleva, bien audible à travers le mur… Steffi décida de partir au plus vite :
- Dis-donc, ton diesel, on dirait qu'il monte vite en régime !
Agathe a raccompagné son amie à la porte, troublée. Très troublée, même. La plainte qu'elle venait d'entendre était bien une voix de femme… mais pas celle de sa mère… Il lui a même semblé reconnaître cette voix ! Elle s'est installée dans la cuisine pour commencer à préparer quelque chose pour le dîner : ce n'était certes pas sa maman qui allait le faire, vu son occupation du moment !
Une bonne demi-heure plus tard, la porte de la chambre s'est ouverte et Agathe put entendre deux voix devisant gaiement dans le couloir : Sa maman et son amie Jocaste… C'était donc bien cela, se dit Agathe, elle avait vu juste en identifiant cette voix qui gémissait… Lorsque les deux femmes sont passées devant la cuisine, cette dernière a chaleureusement salué Agathe :
- Bonjour, Agathe, ma chérie ! Et merci… Tu as fait su super bon travail, tu sais ?
Agathe regarda sa maman lui sourire, écarlate… Sans commentaire !
Le dîner a été des plus simples : des restes avec une salade. Les deux femmes ont mangé joyeusement, avec appétit.
- Alors, Maman chérie, tu as revu Jocaste, finalement !
- Oui ma chérie, grâce à toi ! Je l'ai appelée ce matin et je lui ai dit ce que tu m'avais dit hier… Nous avons décidé de nous voir cet après-midi après le travail. Tu sais, je ne m'y attendais pas : elle m'a littéralement sauté dessus pour m'embrasser… Elle m'a dit que tu étais une fille merveilleuse !
- C'était bien, alors ? Tu as aimé ?
- Oh là, là… Merveilleux ! Je n'avais pas idée… Bien meilleur qu'avec tous les hommes que j'ai connus…
- Oui, mais ça, c'est parce que tu les refuses en même temps que tu les désires… Ouvre toi un peu, laisse ta porte s'entrouvrir, que l'amour y entre… Tu t'y retrouveras !
- Je ne sais pas. Mais en tout cas, avec Jocaste, c'était… C'était magique. On va le refaire, c'est sûr !
Agathe regarde sa maman avec les yeux pleins de cette candeur juvénile qu'elle a toujours eue dans ses moments de grande émotion :
- Maman… Je ne suis plus vierge…
Quelques secondes de battement pour lasser pénétrer l'information, la digérer… Un sourire éclatant apparait sur le visage de Laurianne. Elle prend la main d'Agathe et l'emmène s'asseoir sur le canapé du salon :
- Ma chérie ! SI tu savais combien de fois j'ai imaginé ce moment depuis que tu es devenue une grande fille…
Elle enlace sa fille en un câlin très tendre, la couvre de petits baisers, lisse ses cheveux avec douceur…
- Bienvenue dans le monde des femmes, ma chérie ! Tu vas maintenant pouvoir en connaître les joies, les plaisirs, les contraintes aussi… Mais c'est un monde merveilleux ! C'était quand, raconte !
- C'était cet après-midi, Maman.
Un petit air sombre apparait sur le visage de la jeune fille.
- Ça va, Agathe ? Que se passe-t-il ?
- Maman, j'ai aussi fait l'amour avec Steffi… Juste après, et on a pris un plaisir fou. Je suis un peu perdue… J'ai l'impression de tromper Antoine… Que m'arrive-t-il ? Je ne sais plus…
- Bon, regardons cela de plus près, ma chérie. Quand tu vois Antoine, quel effet ça te fait ?
- Hé bien… Je crois que j'ai envie de le prendre dans mes bras, de l'embrasser… Et j'ai une grosse boule toute chaude qui explose dans ma poitrine…
- Bien. Et quand tu vois Steffi, ça fait comment ?
- Avec Steff, j'ai autant envie de l'embrasser mais j'ai tout de suite ma culotte toute trempée…
- Bon ! Alors tu vois la différence ? Antoine, c'est l'amour, le vrai, c'est évident. Tu l'aimes à la folie. Et Steffi, tu as envie d'elle, du plaisir qu'elle te donne. En bon français, on appelle ça une sex friend, je crois !
- Tu crois ? Un peu comme toi et Jocaste, alors ?
- Exactement !
- Merci Maman… C'est chouette d'avoir une maman qui puisse tout entendre…
- Alors, si je peux tout entendre, c'est parce que nous nous faisons confiance et que nous ne nous cachons rien… Tu vas devoir dire à Antoine ce qui se passe entre Steffi et toi. S'il vient à le découvrir alors que tu le lui caches, ce sera très dur… et cela risque de mettre fin à votre histoire d'amour. Ce serait dommage… Le feras-tu ?
- Bien sûr, Maman, je tiens trop à lui ! J'espère qu'il pourra comprendre…
- S'il t'aime, il comprendra.
Voici deux semaines passées qu'Agathe s'est offerte à Antoine qui le lui a bien rendu en se faisant sienne. Depuis plus rien… Oui, il est vrai que la belle s'est trouvée dans l'incapacité de continuer cet exercice dès le lendemain soir ! Bon, elle l'avait anticipé, d'où la facilité, la confiance dont elle avait fait preuve.
Mais voilà : son chéri lui manque, au moral autant qu'au physique. Alors, ce vendredi après-midi, le dernier avant les épreuves du bac, elle a décidé d'outrepasser les recommandations d'Antoine : elle s'est rendue chez lui. Elle a été reçue par sa maman, une femme apparemment aimable. Elle a retrouvé son amoureux qui n'a fait preuve d'aucune proximité :
- Bonjour Agathe. Qu'est-ce qui me vaut le plaisir de te voir ici ?
Une question que son regard noir dément plus que fortement ! Le désarmant sourire de la belle Agathe ne parvient même pas à le dérider…
- J'ai un gros souci sur un sujet de maths… Et comme tu es une bête en maths, j'ai pensé que la seule solution était que tu m'expliques…
Antoine a fait semblant d'avaler ce poisson… Il est allé vers sa chambre et a installé son bureau de manière à pouvoir mettre deux chaises devant. Ils se sont assis, se sont regardés.
- Tu es contente ? Je vais avoir des emmerdes avec mon père… C'est sûr, maintenant…
- Antoine… Le monde n'est pas si noir que tu le crois… Bon, on va travailler, c'est mieux, je pense, que d'entendre tes jérémiades. Attends, j'ai soif, je vais aller à la cuisine chercher un verre d'eau.
Agathe est sortie de la chambre et a regagné la cuisine où se trouvait la maman d'Antoine.
- Bonjour Madame, mon nom est Agathe, je viens pour profiter du talent de votre fils en maths… C'est une véritable bête dans cette matière ! Comme je suis très forte en physique et en chimie, nous faisons des échanges pour nos révisions !
- Vous avez bien raison, Agathe.
- Mais ne vous y trompez pas, madame… Antoine et moi ne sommes pas que des bacheliers opportunistes en quête d'aide mutuelle… Nous sommes aussi amoureux. Oui, j'aime votre fils, qui, je crois, me le rend très sincèrement.
- Dites-vous vrai, Agathe ? Vous, amoureuse de mon Antoine ?
- Follement, Madame. En dehors de ma maman, que je chéris par-dessus tout, il est l'amour de ma vie.
- Et cet amour est partagé, à ce que je comprends… jusqu'à quel point ?
- Madame, je lui ai offert ma virginité…
- Et va-t-il accepter de la recevoir ? C'est une lourde responsabilité !
- Madame, j'ai usé du passé pour vous le dire…
La maman a mis son visage entre ses mains, dans une pose de profonde réflexion. Puis elle a tourné un visage souriant vers Agathe :
- Agathe, voilà un bien joli prénom, que vous portez admirablement ! Oui, il évoque une pierre très dure, alors que vous semblez faite toute de douceur. Pourtant, je sens en vous une volonté qui ne cède à rien, telle la plus dure des pierres. Vous semblez posséder un caractère fort bien trempé !
- Il est vrai que ma maman me dit tout le temps que quand j'ai une idée dans la tête, je ne l'ai pas dans les pieds !
- Vous avez raison, c'est très bien ainsi. Les hommes ont tous besoin d'un guide dans leur vie, et ce guide, c'est leur épouse, leur femme. Alors, autant qu'elle soit ferme ! Je vous aime beaucoup Agathe, je pense que nous allons bien nous entendre. Retournez vite auprès de mon chenapan, il va commencer à s'interroger sur ce qui vous retient si longtemps ! Dites lui que vous n'avez pas trouvé tout de suite où se trouvaient les verres…
- Oh, non, madame, je vais lui dire la vérité… C'est la chose la plus importante en amour, je crois, de ne rien se cacher, ne pas se mentir. Autant commencer sur des bases saines…
De retour dans la chambre d'Antoine, Agathe n'a eu qu'à lui offrir un doux baiser pour apaiser ses craintes. Mais du fait de sa volonté de ne jamais rien lui cacher, elle prit le temps de tout lui dire, en détail, de sa rencontre avec sa mère. Dire qu'Antoine en fut content serait un très, très gros raccourci…
- Antoine, je veux ne jamais te mentir, ni rien te cacher. C'est pourquoi je viens de te relater ma conversation avec ta maman. J'ai une autre mise au point à faire avec toi. Mais avant tout, je veux que tu saches que je t'aime, que je n'aime que toi. Je veux que tu me promettes de me croire, même si ce que je vais te dire te semble inaudible…
- Vas-y, ma belle. Je sais que tu m'aimes, je peux tout entendre !
Agathe a les sourcils froncés, un masque d'hésitation sur le visage : se mettre à l'eau, c'est le risque de voir se terminer une belle histoire. Ne pas le faire, c'est la certitude que les choses vont mal finir !
- Voilà, mon amour… Tu connais Steffi, ma copine, mon amie d'enfance depuis la maternelle… Nous savons tout l'une de l'autre ! Alors ce que je veux te dire…
Les sourcils froncés, la jeune femme raconte par le détail comment, le jour où elle s'est donnée à lui, dès qu'il a été parti, elle a fait l'amour avec Steffi pour la première fois de leur vie… Comment la chose avait été stoppée net quelques jours plus tôt par Laurianne, sa maman… Comment, selon toute vraisemblance, cela se reproduirait dans le futur car elles en ressentaient le besoin, le désir, toutes les deux.
- Toi ! Faire l'amour avec une fille ! Je n'arrive pas à le croire… Enfin si, puisque tu me le dis… Avec Steffi, en plus… Bon, au moins, tu n'as pas choisi la plus moche, elle est ravissante. Beaucoup moins que toi, c'est sûr, mais très belle tout de même…
- C'est tout l'effet que ça te fait ? Je t'ai en quelque sorte trompé…
- Tu m'aimes, non ? Alors, où est le problème ? Il n'y a qu'une chose qui me chagrine un peu… C'est que, jusqu'à assez récemment, Steffi avait un gros béguin pour moi, je le voyais bien. Et moi qui n'avais d'yeux que pour toi, je la sentais souffrir sans rien pouvoir y faire…
À SUIVRE
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