Mlle Fontaine : Rêve de Candaulie (Partie 3)
Récit érotique écrit par MlleFontaine [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur couple.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 08-10-2024 dans la catégorie Pour la première fois
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Mlle Fontaine : Rêve de Candaulie (Partie 3)
Bonjour à tous !
Merci à tous les lecteurs qui ont apprécié la lecture de cette nouvelle série. Mon mari s'est pris au jeu de cette histoire et m'a écrit une troisième partie que je vous partage aujourd'hui.
Certains se diront que c'est une histoire plus "soft", mais vous découvrirez quelques traits de notre vie quotidienne et notre relation qui oscille entre couple, ami et amant à travers son regard candauliste.
Prenez-vous au jeu de cette histoire ! Elle aura sans doute une suite.
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Le vague à l'âme s'était doucement immiscé dans ce dimanche d'été. La fin de journée avait un goût amer, plus que d'habitude. Je me sentais tiraillé entre deux mondes : l’un, flamboyant d’euphories, de ce désir presque irrépressible de revivre avec elle ces moments intenses, de sentir à nouveau les éclats de nos envies résonner dans l’air. Et l’autre, plus sombre, plus sourd, qui semblait préférer taire ces sentiments, laissant la banalité revenir, machinale, là où nous avions cherché à l’étouffer. Le déjeuner sans passion nous avait laissé épuisés, vidés. Chaque minute de digestion s’égrenait lourdement. L’horizon de fin de la journée me semblait inatteignable, une ligne floue à laquelle je n’arrivais plus à me raccrocher. L'idée de devoir endurer sous ma peau cette contradiction pendant des heures commençait à me hanter. De guerre lasse, nous nous sommes endormi, par la grâce involontaire du bruit de fond d'une vieille série TV.
Les images de la veille me reviennent en flash. Pêle-mêle avec les sons de la pénétration, les traits de son visage qui s'étirent et se figent sous l'effet de la jouissance. Mes yeux candaulistes avaient tellement rêver de caresser ces instants, les voici désormais mélangées à toutes les émotions si merveilleuses que j'éprouve pour ma fabuleuse épouse. Je profiterais de cet état de stase, feignant de me réveiller pour ouvrir les yeux sur une réalité rêche. Je laisse mes pensées divaguer sur les lignes de son corps et m'imagine les nombreuses fantaisies adjacentes que nous pourrions envisager avec ce complice. Mais, mes rêves restent suspendus aux désirs de madame. Lui, hier, d'autres peut-être demain dans lesquels elle trouvera de nouvelles façons de repousser ses limites. Toutes mes idées sont comme des otages, atteints du syndrome de Stockholm, qu'elles libèrent selon son bon gré.
Le lundi matin, l'air était lourd, le ciel semblait avoir changé sa substance. Comme s'il lui semblait nécessaire de nous rappeler ce retour implacable à la réalité. La table du petit-déjeuner était aussi minimaliste qu'à l'accoutumée, loin du petit-déjeuner de l'hôtel. Rien n'avait vraiment changé. Le bruit de la machine à café, les mots échangés distraitement... tout semblait suivre un script que nous connaissons par cœur, mais qui n'avait plus vraiment de sens. Moi aussi, j'avais l'impression de faire "comme avant". Assise sur le bord du canapé gris du salon, je l’observe. Je reste accoudé nonchalamment dans la cuisine. Elle aussi fait "comme si". Absorbée par les informations matinales, elle semble être celle qu’elle a toujours été. Pourtant, je sens que quelque chose a changé. Son peignoir, à peine ajusté, laisse un rayon de soleil malicieux caresser sa peau, trahissant ce qui reste de sexe d’hier. Comme si, derrière l’habitude, il y avait encore une lueur, un éclat que, ni elle ni moi, ne savons comment apprivoiser.
Soudain, elle me sort de l’errance de mes pensées matinales :
- Tu as des rendez-vous aujourd’hui ?
- Ce matin, oui. Mais je serai sans doute absent pour le déjeuner.
- Ok…
Dans le caractère monacal de l’échange, je tente, timide et curieux :
- Et toi ?
Elle marque un léger silence, sans détourner les yeux de l'écran, elle me répond d'une voix distante :
- Je ne sais pas encore… je voudrais trier des affaires.
Cette simplicité m'interroge. Comme si ce tri d’affaires, cette banalité domestique, cachait autre chose, un besoin de remettre de l’ordre ailleurs. Peut-être en elle. Peut-être en nous. Mais je n'ose pas creuser, pas encore.
Le soir, en rentrant, un grand carton fermé attend dans l’entrée. Curieux, je l’observe un instant avant de la chercher du regard. Installé sur le canapé en T-Shirt, son ordinateur sur les genoux, elle semble très absorbée par une recherche sur Internet.
- Ah, je vois que ta journée a été prolifique, dis-je avec un sourire en coin. C'était le tri pour la rentrée ?
Elle lève à peine les yeux de l'écran et me répond d’une voix tranquille :
- Oui, quelque chose comme ça. Des fringues qui ne me vont plus. Je vais les donner à une association. Elles pourront profiter à d’autres… qui en auront plus besoin que moi, désormais.
Je fronce légèrement les sourcils, plus par réflexe que par réelle inquiétude. Mais, cette phrase sonne étrangement. Je fais mine de ne pas m’y attarder. Ses mots sonnent comme quelque chose de plus profond, de plus intime. Mais je ne dis rien, je la laisse à ses "fringues qui ne lui vont plus".
Je tente alors de détendre l'atmosphère. Je m’approche du carton et le tapote du pied, feignant l'inspection :
- Tu devrais peut-être garder un ou deux trucs. On sait jamais, peut-être que la mode du "j’ai plus besoin de rien" reviendra.
Elle esquisse un sourire, ses yeux toujours rivés sur son écran.
- Ah, tu crois ?
- Oui, avec toutes les folies sexuelles que tu as faites dans ses fringues, je pourrais organiser une vente aux enchères "Rare ! collection d'une hotwife, portée avec émotion, mouillée avec dévotion, prix de départ : inestimable."
Elle éclate de rire.
- Comment va ta minette ?
- J'ai encore le clito gonflé d'hier avec tout ce que vous m'avez fait...
- Tu nous as un petit peu aidé, je crois.
- Oui, mais là je vais me calmer quelques jours, le temps de la laisser se reposer.
- Oh mais je la connais, elle sait très vite reprendre des forces.
Je sens que cet échange décontracté nous a fait du bien. Elle relève enfin les yeux de son écran, et son regard s'adoucit. Un regard que je connais bien, celui d'une amoureuse, d'une femme heureuse. Ça me donne une envie folle de l'embrasser, de la serrer contre moi.
Alors que je m'approche d'elle pour l'enlacer, elle me stoppe doucement dans mon mouvement et poursuit :
- Attends, il faut que je te dise quelque chose.
Aurais-je droit à une confession ? me traverse l’esprit.
- Je... je n’ai pas pris le temps de me laver aujourd’hui, finit-elle par avouer.
- Je t’ai déjà vue dans un état plus désastreux, mon amour, dis-je en souriant.
- Je sais, mais là c’est différent.
- C’est-à-dire... ?
- Je sais pas... J'ai du mal à quitter ce qui s’est passé. J’avais besoin de rester imprégnée de tout ça.
- Tu voudrais recommencer ? demandai-je doucement.
- Non... enfin, pas tout de suite en tout cas. Je vais voir avec le temps. Mais je sais pas, il faut que je termine mon tri.
Je reste silencieux, attentif. Je prends doucement sa main et lui réponds, le ton léger :
- Prends ton temps, ma chérie. Fais comme tu le sens... enfin, sauf pour la douche, parce que tu risques de ne plus te sentir très à l’aise après un moment.
Son rire éclate, et le mien suit. Un instant de complicité. Pourtant, en sortant de cette conversation, je me retrouve avec encore plus d’interrogations qu’au début. Les semaines suivantes, elles, me fourniront rapidement des éléments de réponse.
Le grand carton dans l’entrée a vu se succéder d'autres de ses compagnons. Mais, comme le dit l’adage, "la nature a horreur du vide.". Quelques jours plus tard, je la surprends, pensivement débout devant son armoire à moitié vide, les doigts caressant distraitement les cintres délaissés.
- Tu te sens mieux, maintenant que tu as tout trié ? lui demandai-je, feignant l’indifférence.
Elle sourit, ce sourire mystérieux que je commence à bien connaître.
- C’est étrange, mais oui. Un peu comme si je pouvais respirer à nouveau. Plus léger, tu vois ?
- Et plus légère aussi, tu as gardée les tenues les plus sexy, dis-je avec un clin d'œil malicieux.
Elle relève les yeux, mi-surprise, mi-amusée.
- ça t'embête ?
- Non, bien au contraire. Je craignais que tu fasses le tri inverse.
Elle sourit, joueuse.
- Et tu n'as pas vu l'état de mes tiroirs à sous-vêtements...
- Ils se sont envolés ?
- Oui, une vraie folie... Regarde.
Devant mes yeux ébahis, je remarque qu'elle n'a conservé que de la lingerie rouge ou noire. Certains ensembles sont nouveaux, et ne me disent rien. Intrigué, je lui demande :
- Je ne les connais pas, ceux-là…
Elle tourne la tête vers moi, un sourire satisfait aux lèvres.
- Oui, tu as vu comme c’est joli ? J’adore. J’en ai pris deux pour essayer, mais si ça me plaît, je crois que je ne porterai plus que ça.
Je sors un élément du tiroir et laisse mes doigts effleurer le tissu délicat, presque translucide de ce qui semble ressembler à une culotte ouverte en dentelle.
- C’est très ouvert et très transparent. En même temps, après toutes ces années, tu n'as plus grand-chose à me cacher, dis-je avec une pointe de taquinerie.
Elle acquiesce, un éclat complice dans le regard.
- Oui, dorénavant, je ne vais plus rien cacher à personne. Du moins, pour quiconque prendra le temps d'être suffisamment observateur.
Je la regarde, un sourire en coin.
- Tu m'intrigues…
Elle attrape son sac, me répond avec ce sourire énigmatique.
- On reprendra cette discussion un peu plus tard, si tu veux bien. Là, je file travailler mon galbe dans mon studio...
Elle quitte la pièce avant que je puisse réagir, me laissant seul avec mes pensées et un
sourire amusé.
Au bout de quelques semaines, je constatai que, fidèle à ses paroles, elle ne portait plus que des culottes ouvertes. Rouge, fuchsia, bleu ou noir, et toujours aussi transparentes sur les rares parties qu'elles recouvrent. Une légèreté qui se reflétait progressivement dans son attitude, comme si quelque chose d'indicible trouvait progressivement sa place.
Un soir, alors que nous étions invités à un vernissage dans une galerie d'art, j'ai une nouvelle fois pu constater l’audace grandissante de mon épouse. Je l'attendais dans le couloir, lorsque j'entendis le claquement régulier de ses talons. Elle avançait lentement vers moi, perchée sur des hauts talons rouges. Permettez-moi de préciser : avec ces dix centimètres, Mlle Fontaine dépasse le mètre quatre-vingt, métamorphosée en une glamour girl saisissante. Suffisant pour provoquer chez moi une ascension irrésistible de la tentation et chez de nombreux hommes qui la croisent.
Elle se poste devant moi, mes yeux glissant d’instinct de ses chevilles délicatement ornées d’un fin bracelet jusqu’à la robe noire qui épouse subtilement ses formes. Du rouge mat et velouté de ses talons se dégage une audace discrète mais irrévocable.
- Tu es... sublime, lâchai-je, un peu décontenancé.
Elle me sourit, son regard légèrement malicieux.
- Merci, répondit-elle en ajustant une mèche de cheveux. Ce soir, quelqu'un prendra peut-être le temps de m'observer, dit-elle, presque dans un souffle.
J'étais son premier fan et elle le savait mais je comprenais bien que ces mots ne s’adressaient pas entièrement à moi.
- Culotte ouverte, je suppose ?
- Non, pas de culotte. Je ne porte que l'essentiel ce soir.
Un instant plus tard, nous déambulions lentement entre les tableaux, avec notre coupe de champagnes, saluant ça et là quelques brèves connaissances superficielles, mais je ne voyais qu’elle. Les œuvres accrochées aux murs blancs, baignées de cette lumière parfaitement calibrée, n'avait pas de grands intérêts à mes yeux. C'était plutôt les éclats de lumière sur son gloss brillant, les mouvements légers de son foulard rouge noué sagement autour de son cou qui attiraient mon regard plus que n’importe quelle photographie.
Elle avançait avec une grâce tranquille. Chaque pas amplifiant ce contraste entre son élégance naturelle et une audace nouvelle, discrète mais vibrante. Le rouge mat de ses talons, si net sur cette surface de marbre blanc, exposait un feu plus profond. Sa silhouette se détachait avec une netteté presque troublante dans cette galerie où les ombres avaient été soigneusement effacées. Ce soir-là, c'était elle que la lumière mettait en scène devant mes yeux, révélant cette part d'elle que j'aimais temps entrevoir.
Je la regardais poser un doigt studieux sur un cartel explicatif, tandis que la lumière faisait pétiller le gloss de ses lèvres, un contraste saisissant avec le chic contenu du foulard qui entourait son cou. Exposées pour être admirées sans la moindre ombre, les œuvres semblaient ternes en comparaison. C'était elle, ce soir, qui révélait ses propres nuances sous cette lumière crue. Chaque regard capté par sa silhouette me rappelait que je n'étais peut-être pas le seul à percevoir cette transformation.
Nous continuions de déambuler, jouant notre rôle d’invités attentifs, souriant poliment aux connaissances de passage. Alors que je m’apprêtais à lui faire une remarque sur la froideur des œuvres, un homme s’approcha de nous, un sourire franc illuminant son visage.
Elle le vit avant moi. Un léger sursaut dans ses yeux, suivi d'un sourire tendre, presque nostalgique. Ce n'était pas n'importe qui.
- Oh !... souffla-t-elle, comme si sa présence faisait remonter des souvenirs profondément enfouis.
Je savais immédiatement qui il était. Un ancien amant dont elle m’avait parlé sans détour. Un homme au charme discret mais indéniable, avec qui elle avait partagé une liaison avant de me connaître. Leur histoire, bien que marquée par l’ombre de la clandestinité, n’avait jamais été teintée d’amertume. Ils s’étaient quittés en bons termes, leurs chemins se séparant par la force des choses, comme souvent dans ces relations impossibles à pérenniser.
- Je savais que je risquais de te croiser ici, mais te revoir...ça fait tout drôle, dit-il, sa voix légèrement teintée d’émotion.
- Ça fait tellement longtemps. Je crois bien que ça fait plus de dix ans. Je te présente mon mari, ajouta-t-elle, tout en tournant légèrement vers moi.
Je lui tendis la main avec un sourire poli, qu'il accepta sans hésitation. Nous n’avions pas besoin d’en dire plus. Il n’y avait aucun secret entre nous. Nous avions tous les deux eu l’occasion d’admirer, de manière différente, le même corps nu.
- Tu es... rayonnante ! Ce mariage te réussit, dit-il avec une sincérité apparente.
Elle sourit, un sourire énigmatique, et répondit avec une assurance tranquille.
- J’ai un mari formidable, tu sais. Il prend soin de moi et… nous vivons des moments fabuleux tous les deux, lança-t-elle, ses mots flottant dans l’air avec une signification multiple.
Je me demandais s'il possédait le décodeur pour cette double lecture. Un sourire effleura ses lèvres.
- L’amour rend espiègle, ça se voit, dit-il, amusé.
- Oh oui, tu me le disais souvent à l’époque, répondit-elle avec un clin d'œil.
- Et tu n'en manquais pas, je m’en souviens, ajouta-t-il, laissant planer une touche de cette complicité passée.
Elle le regarda avec cette coquinerie qui ne lui faisait jamais défaut.
- C’est encore plus vrai aujourd'hui.
- Vous êtes l'homme parfait en somme ?
- Pour elle, oui. répondis-je avec le sourire. Mais avec un tantinet de fermeté masculine, histoire de marquer les avantages de ma place actuelle à ses côtés.
Je sais très bien que Mlle Fontaine a mis à l’œuvre plusieurs de ses fantaisies avec cet homme et je ne peux que reconnaître le mérite qu'il a eu d'y céder, de bonne grâce. Sucer est une seconde nature pour Mlle Fontaine, et je sais que pour quelques occasions, il a même dû se plier à ses caprices, comme je m’y suis retrouvé contraint - et ce, par bonheur, il faut bien l'admettre. Comment réagir face à un homme dont vous savez que votre épouse a pris plaisir à lui sucer la queue contre un arbre, en pleine nature ? ou sur un parking en pleine journée pour assouvir son envie de baiser ? Qu'elle a écarté les jambes pour faire saillir les lèvres de son sexe excité devant lui afin qu'il puisse y poser la langue et la lécher avec volupté jusqu'à ce qu'elle jouisse ? Qu'il la pénétrée avec douceur ou rigueur pour lui donner du plaisir, jusqu'à y déposer son sperme bien au chaud, au fond de son vagin ?
Loin d'éveiller en moi une quelconque jalousie, ces pensées attisent plutôt ma curiosité. Peut-être est-ce parce que je connais cette part d’elle, cette étincelle qui la pousse à explorer, à tester les limites, y compris les miennes. Après tout, je me sens moins en compétition qu’en continuité avec ce qu'elle a déjà vécu. Il n’y a rien à effacer, seulement à ajouter. C'est comme si elle avait ouvert en moi une porte vers des paysages que je n'avais jamais imaginé, un lieu où la jalousie ne trouve pas sa place, mais où l’émerveillement prend le dessus.
C’est un étrange mélange de fierté et d’intrigue, un sentiment que je n'avais jamais vraiment anticipé avant d'être avec elle. Une forme de tension douce qui me surprend, me bouscule parfois, mais jamais de manière brutale. Elle me pousse à revisiter mes propres limites émotionnelles, à redéfinir ce que je pensais savoir de moi-même. Et c’est là toute la nouveauté : je me redécouvre à travers elle. Et tout cela me semble presque aussi naturel que la réponse qu'elle lui fit.
- J'ai juste arrêté d'utiliser les huiles de massage.
La référence n’était pas innocente. Dans une de ses fantaisies à la recherche d’idées torrides, elle avait été convaincue d’essayer les huiles de massage pour pimenter l’instant. Elle avait soigneusement préparé des draps en satin rouge, avant de pousser, dans un mélange d’autorité et de tentation, à son amant de s’installer. Tout devait être parfait. Seulement, l’huile s’était révélée beaucoup trop liquide, et la scène, censée être sensuelle, s'était transformée en un ballet maladroit. Le satin imbibé, glissant, laissait tout sauf une impression de glamour. Ce qui devait être une envolée érotique avait viré à une tranche de rire entre amants complices, les draps gorgés d’huile scellant une promesse de "on ne m’y reprendra plus".
À l’évocation de ce souvenir, son ancien amant leva brièvement les yeux au ciel, comme s’il était ébloui par l'éclat de ce moment passé, et je ne pus m’empêcher de pouffer de rire à mon tour. Nos réactions individuelles semblaient amuser mon épouse, qui se mordilla légèrement la lèvre inférieure, signe infaillible de son incorrigible satisfaction de tentatrice.
- Ah, vous êtes au courant, je vois, dit-il avec un sourire complice. On en a beaucoup ri, mais les draps… eux étaient fichus, c'est sûr.
- Je les ai gardés jusqu’à mon déménagement, ajouta-t-elle.
- Vraiment ? Je ne te savais pas fétichiste, répliqua-t-il en riant.
- Oh non, pas à ce point. Disons juste que c’était un bon souvenir.
- J’espère que ce n’était pas le seul… lança-t-il malicieusement.
Puis, se tournant vers moi, elle répondit avec un sourire narquois :
- Mon mari te dirait que tu as sûrement contribué à faire de moi la belle personne que je suis aujourd’hui.
J’acquiesçai en silence, amusé par cette pointe de vérité. Avant qu’elle ne continue :
- D’ailleurs, chéri, qu’est-ce que tu en penses ? Nous devrions peut-être réfléchir à une manière de le remercier pour sa contribution.
- C'est toi qui décide mon amour...
Notre interlocuteur fit mine de ne pas comprendre, mais je remarquai un léger changement dans son attitude. Son sourire, auparavant détendu, se figea imperceptiblement. Puis, il balaya la pièce du regard, à la recherche d'une échappatoire ou peut-être d’un visage familier. Il semblait quelque peu surpris par la tournure de la conversation, ne sachant pas très bien sur quel pied danser. Après une brève hésitation, il sortit une carte de visite de la poche intérieure de sa veste et me la tendit avec une politesse un peu trop appuyée, presque comme s’il cherchait à s’ancrer dans la formalité pour reprendre le contrôle de la situation.
- Voilà mes coordonnées. N'hésitez pas à me contacter, j'insiste, dit-il en jetant un coup d'œil à ma femme avant d’ajouter, légèrement moins assuré, mais avec un sourire encore aux lèvres. On pourrait peut-être convenir d’une invitation pour rediscuter de tout cela... Je compte sur vous.
Je pris la carte en le remerciant avec un sourire. En voulant donner l’air de rien, il semblait vouloir s’assurer que cette discussion ne s’arrête pas tout à fait là.
- Il a eu l'air bizarrement pressé tout d'un coup..., murmurai-je à mon épouse, tout en glissant la carte de visite dans ma poche.
Elle esquissa un sourire, celui que je reconnais bien, celui qui signifie qu’elle sait exactement ce qui se passe.
- ...de retrouver sa femme, à mon avis. Il m'a semblé l'apercevoir lorsque nous sommes entrés, répondit-elle, en feignant de ne pas attacher trop d'importance à ses mots. Je le connais suffisamment pour savoir qu'il est allé lui dire qu'il vient de parler avec une "vieille connaissance" et que je suis mariée.
- Histoire de la rassurer sur ses intentions..., complétai-je avec un sourire en coin.
- Exactement. Et il t'a donné sa carte pour ne pas éveiller les soupçons. Il est toujours aussi subtil, il n'a pas dû changer ses habitudes en dix ans.
Je ne pus m’empêcher de rire doucement, amusé par cette analyse si juste.
- Et... tu voudrais le revoir ? demandai-je, la voix un peu plus sérieuse, mais avec curiosité.
Elle haussa légèrement les épaules, son sourire se faisant plus énigmatique.
- je ne sais pas, peut-être. Nous verrons plus tard. Pour l'instant, j'aurais surtout une folle envie de baiser avec toi devant tout ses gens.
- Les bulles du champagne te montent à la tête ?
- Peut-être, ou c'est peut-être mon mari candauliste qui me donne des envies folles.
Nous passâmes encore près de trois quarts d'heure à déambuler parmi les convives, faisant acte de présence, coupe de champagne à la main. De temps en temps, je surprenais un regard intrigué se poser sur mon épouse, mais aucun n'avait la volonté de s'y attarder.
Son ex-amant ne reparut pas. Nous l'aperçûmes furtivement, près de la sortie, en train de saluer discrètement la maîtresse de cérémonie avant de disparaître dans la nuit. Il semblait s’éclipser précipitamment, sans doute poussé par les caprices d'une épouse suspicieuse qui n’avait sûrement pas manqué de remarquer l'amplitude du relationnel de son mari.
Sur le trajet du retour, alors que la ville défilait à travers les vitres, mes pensées revenaient à la seule conversation de la soirée qui avait réellement retenu mon attention. Je finis par rompre le silence.
- Tu savais qu'il serait là ? demandai-je, la voix un peu hésitante, mais sans animosité.
Elle tourna légèrement la tête vers moi, un sourire tranquille sur les lèvres.
- J'avais des doutes. Nous avons encore des connaissances en commun, c'était logique qu'il soit invité. Ça devait arriver un jour, répondit-elle, l’air de n’y attacher aucune importance.
- J'ai cru à un moment que, dans tes réflexions, tu partais dans l'idée de faire un road-show de tes anciens amants, lançai-je avec un sourire amusé.
Elle éclata de rire, ce rire léger qui m’avait toujours fasciné.
- Ça nous emmènerait trop loin, mon chéri, répondit-elle en secouant la tête.
Je haussai les sourcils, feignant une réflexion sérieuse.
- Ce n'est pas totalement pour me déplaire, mais j'aurais deux faveurs à te demander, repris-je, toujours sur ce ton faussement solennel.
Elle me jeta un coup d'œil intrigué, tout en croisant les bras.
- Même si tu fais fausse route sur mes intentions, dis toujours..., dit-elle, prête à jouer le jeu.
- Si on doit retourner à Las Vegas, ça sera pour nous marier une deuxième fois, déclarai-je, une pointe d’humour dans la voix.
Son sourire s’agrandit, et elle acquiesça avec enthousiasme.
- Alors ça, oui, je suis d'accord… Et l'autre ? demanda-t-elle, toujours amusée.
Je laissai un silence calculé s'installer avant de lâcher, sur un ton détaché :
- Et la Suisse… J'aimerais que tu la réserves pour un de tes fantasmes.
Elle fronça les sourcils, prenant l'air faussement indigné.
- Lequel ?
- Le gangbang !
- Non mais dis donc, je ne suis pas comme ça, répliqua-t-elle en feignant la désapprobation.
Je souris, sûr de mon coup.
- Si, si, mais quitte à louer un chalet en Suisse pour faire des choses torrides auprès d'une cheminée avec un fonds d'ambiance jazzy, autant que tu en gardes un souvenir inoubliable.
Elle éclata de rire, secouant légèrement la tête.
- Tu es incorrigible, murmura-t-elle en me lançant un regard complice. Mais présenté comme ça, c'est difficile de refuser d'écarter les jambes pour me faire remplir de sperme. Mais j'ai une condition aussi, je veux que tu participes.
- Et qui va filmer ?
- Recrutes une équipe de tournage, ils ne seront pas de trop.
- C'est une idée...
- Oui, et comme ça, tu filmeras la partie où je m'occuperais d'eux à la fin, ça fera les bonus du DVD.
- C'est plutôt toi qui recrute les garçons d'étages pour ce genre de choses ?
Je l'entends détacher sa ceinture de sécurité et la sens s'approcher de moi. Du coin de l'œil, je la vois tendre sa poitrine vers moi pour approcher une main scandaleuse vers mon entrejambe.
- Oui, c'est vrai.
Elle active une caresse sensuelle au-dessus de mon sexe qui réactive son érection. Ravie de voir son effet, elle précise son mouvement en faisant descendre de le zip pour y engouffrer ses doigts de coquines pour partir à la recherche de son objet fétiche. Elle me branle délicatement pour finir de faire gonfler mon sexe rougi par le désir. Elle entame alors un long mouvement de descente, se stoppe et déclare à mon intention :
- Mais n'empêche que tu es vraiment un obsédé.
Avant de faire passer ses lèvres et sa langue longuement sur mon gland. Dans cette position, mes défenses sont limitées :
- C'est pour ça que tu m'as épousé, répondis-je en souriant.
Elle releva un peu la tête vers la route, sa main droite astiquant ma queue tranquillement.
- Oui, c'est vrai. Et je ne regrette pas.
Avant de se mettre à pomper avidement ma queue à pleine bouche.
C'est une spécialité de Mlle Fontaine. Depuis que je l'ai rencontrée, il y a eu de nombreuses occasions où elle a su me démontrer tous ces talents de prise en mains, tout comme de mise en bouche. J'ai rapidement découvert qu'elle ne loupait pas une occasion qui se présentait. Une arrivée le matin dans le parking d'une gare, un trajet nocturne sur l'autoroute, de jour comme de nuit, elle peut montrer une capacité inouïe pour essayer de vous faire perdre vos moyens et satisfaire ce besoin. Toutefois, j'ai toujours veillé à gérer une forme de discrétion. En particulier, afin d'éviter certains désagréments qu'ont vécu mes prédécesseurs qui avaient été contraints de remonter rapidement leur pantalon devant un officier de police.
Soudain, l'écran du tableau de bord s'allume et fait résonner un appel téléphonique dans l'habitacle. Synchronisé sur mon téléphone, je décroche en prenant soin de ne pas déranger mon épouse. C'était le gardien de la résidence :
- Bonsoir, je suis désolé de vous déranger, mais nous avons un problème avec le portail de votre immeuble. Il est bloqué, et je crains que vous ne puissiez pas rentrer votre voiture ce soir.
Je le remercie pour son appel et de me tenir informé lorsque tout sera de nouveau en ordre.
- On dirait que notre soirée va se prolonger un peu, dis-je en souriant tout en jetant un coup d'œil complice vers elle.
Elle remonta la tête vers moi, un sourire mystérieux et une lueur tentatrice dans le regard.
- Ce n'est pas grave... J'ai déjà quelques idées pour nous occuper en attendant.
Merci à tous les lecteurs qui ont apprécié la lecture de cette nouvelle série. Mon mari s'est pris au jeu de cette histoire et m'a écrit une troisième partie que je vous partage aujourd'hui.
Certains se diront que c'est une histoire plus "soft", mais vous découvrirez quelques traits de notre vie quotidienne et notre relation qui oscille entre couple, ami et amant à travers son regard candauliste.
Prenez-vous au jeu de cette histoire ! Elle aura sans doute une suite.
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Le vague à l'âme s'était doucement immiscé dans ce dimanche d'été. La fin de journée avait un goût amer, plus que d'habitude. Je me sentais tiraillé entre deux mondes : l’un, flamboyant d’euphories, de ce désir presque irrépressible de revivre avec elle ces moments intenses, de sentir à nouveau les éclats de nos envies résonner dans l’air. Et l’autre, plus sombre, plus sourd, qui semblait préférer taire ces sentiments, laissant la banalité revenir, machinale, là où nous avions cherché à l’étouffer. Le déjeuner sans passion nous avait laissé épuisés, vidés. Chaque minute de digestion s’égrenait lourdement. L’horizon de fin de la journée me semblait inatteignable, une ligne floue à laquelle je n’arrivais plus à me raccrocher. L'idée de devoir endurer sous ma peau cette contradiction pendant des heures commençait à me hanter. De guerre lasse, nous nous sommes endormi, par la grâce involontaire du bruit de fond d'une vieille série TV.
Les images de la veille me reviennent en flash. Pêle-mêle avec les sons de la pénétration, les traits de son visage qui s'étirent et se figent sous l'effet de la jouissance. Mes yeux candaulistes avaient tellement rêver de caresser ces instants, les voici désormais mélangées à toutes les émotions si merveilleuses que j'éprouve pour ma fabuleuse épouse. Je profiterais de cet état de stase, feignant de me réveiller pour ouvrir les yeux sur une réalité rêche. Je laisse mes pensées divaguer sur les lignes de son corps et m'imagine les nombreuses fantaisies adjacentes que nous pourrions envisager avec ce complice. Mais, mes rêves restent suspendus aux désirs de madame. Lui, hier, d'autres peut-être demain dans lesquels elle trouvera de nouvelles façons de repousser ses limites. Toutes mes idées sont comme des otages, atteints du syndrome de Stockholm, qu'elles libèrent selon son bon gré.
Le lundi matin, l'air était lourd, le ciel semblait avoir changé sa substance. Comme s'il lui semblait nécessaire de nous rappeler ce retour implacable à la réalité. La table du petit-déjeuner était aussi minimaliste qu'à l'accoutumée, loin du petit-déjeuner de l'hôtel. Rien n'avait vraiment changé. Le bruit de la machine à café, les mots échangés distraitement... tout semblait suivre un script que nous connaissons par cœur, mais qui n'avait plus vraiment de sens. Moi aussi, j'avais l'impression de faire "comme avant". Assise sur le bord du canapé gris du salon, je l’observe. Je reste accoudé nonchalamment dans la cuisine. Elle aussi fait "comme si". Absorbée par les informations matinales, elle semble être celle qu’elle a toujours été. Pourtant, je sens que quelque chose a changé. Son peignoir, à peine ajusté, laisse un rayon de soleil malicieux caresser sa peau, trahissant ce qui reste de sexe d’hier. Comme si, derrière l’habitude, il y avait encore une lueur, un éclat que, ni elle ni moi, ne savons comment apprivoiser.
Soudain, elle me sort de l’errance de mes pensées matinales :
- Tu as des rendez-vous aujourd’hui ?
- Ce matin, oui. Mais je serai sans doute absent pour le déjeuner.
- Ok…
Dans le caractère monacal de l’échange, je tente, timide et curieux :
- Et toi ?
Elle marque un léger silence, sans détourner les yeux de l'écran, elle me répond d'une voix distante :
- Je ne sais pas encore… je voudrais trier des affaires.
Cette simplicité m'interroge. Comme si ce tri d’affaires, cette banalité domestique, cachait autre chose, un besoin de remettre de l’ordre ailleurs. Peut-être en elle. Peut-être en nous. Mais je n'ose pas creuser, pas encore.
Le soir, en rentrant, un grand carton fermé attend dans l’entrée. Curieux, je l’observe un instant avant de la chercher du regard. Installé sur le canapé en T-Shirt, son ordinateur sur les genoux, elle semble très absorbée par une recherche sur Internet.
- Ah, je vois que ta journée a été prolifique, dis-je avec un sourire en coin. C'était le tri pour la rentrée ?
Elle lève à peine les yeux de l'écran et me répond d’une voix tranquille :
- Oui, quelque chose comme ça. Des fringues qui ne me vont plus. Je vais les donner à une association. Elles pourront profiter à d’autres… qui en auront plus besoin que moi, désormais.
Je fronce légèrement les sourcils, plus par réflexe que par réelle inquiétude. Mais, cette phrase sonne étrangement. Je fais mine de ne pas m’y attarder. Ses mots sonnent comme quelque chose de plus profond, de plus intime. Mais je ne dis rien, je la laisse à ses "fringues qui ne lui vont plus".
Je tente alors de détendre l'atmosphère. Je m’approche du carton et le tapote du pied, feignant l'inspection :
- Tu devrais peut-être garder un ou deux trucs. On sait jamais, peut-être que la mode du "j’ai plus besoin de rien" reviendra.
Elle esquisse un sourire, ses yeux toujours rivés sur son écran.
- Ah, tu crois ?
- Oui, avec toutes les folies sexuelles que tu as faites dans ses fringues, je pourrais organiser une vente aux enchères "Rare ! collection d'une hotwife, portée avec émotion, mouillée avec dévotion, prix de départ : inestimable."
Elle éclate de rire.
- Comment va ta minette ?
- J'ai encore le clito gonflé d'hier avec tout ce que vous m'avez fait...
- Tu nous as un petit peu aidé, je crois.
- Oui, mais là je vais me calmer quelques jours, le temps de la laisser se reposer.
- Oh mais je la connais, elle sait très vite reprendre des forces.
Je sens que cet échange décontracté nous a fait du bien. Elle relève enfin les yeux de son écran, et son regard s'adoucit. Un regard que je connais bien, celui d'une amoureuse, d'une femme heureuse. Ça me donne une envie folle de l'embrasser, de la serrer contre moi.
Alors que je m'approche d'elle pour l'enlacer, elle me stoppe doucement dans mon mouvement et poursuit :
- Attends, il faut que je te dise quelque chose.
Aurais-je droit à une confession ? me traverse l’esprit.
- Je... je n’ai pas pris le temps de me laver aujourd’hui, finit-elle par avouer.
- Je t’ai déjà vue dans un état plus désastreux, mon amour, dis-je en souriant.
- Je sais, mais là c’est différent.
- C’est-à-dire... ?
- Je sais pas... J'ai du mal à quitter ce qui s’est passé. J’avais besoin de rester imprégnée de tout ça.
- Tu voudrais recommencer ? demandai-je doucement.
- Non... enfin, pas tout de suite en tout cas. Je vais voir avec le temps. Mais je sais pas, il faut que je termine mon tri.
Je reste silencieux, attentif. Je prends doucement sa main et lui réponds, le ton léger :
- Prends ton temps, ma chérie. Fais comme tu le sens... enfin, sauf pour la douche, parce que tu risques de ne plus te sentir très à l’aise après un moment.
Son rire éclate, et le mien suit. Un instant de complicité. Pourtant, en sortant de cette conversation, je me retrouve avec encore plus d’interrogations qu’au début. Les semaines suivantes, elles, me fourniront rapidement des éléments de réponse.
Le grand carton dans l’entrée a vu se succéder d'autres de ses compagnons. Mais, comme le dit l’adage, "la nature a horreur du vide.". Quelques jours plus tard, je la surprends, pensivement débout devant son armoire à moitié vide, les doigts caressant distraitement les cintres délaissés.
- Tu te sens mieux, maintenant que tu as tout trié ? lui demandai-je, feignant l’indifférence.
Elle sourit, ce sourire mystérieux que je commence à bien connaître.
- C’est étrange, mais oui. Un peu comme si je pouvais respirer à nouveau. Plus léger, tu vois ?
- Et plus légère aussi, tu as gardée les tenues les plus sexy, dis-je avec un clin d'œil malicieux.
Elle relève les yeux, mi-surprise, mi-amusée.
- ça t'embête ?
- Non, bien au contraire. Je craignais que tu fasses le tri inverse.
Elle sourit, joueuse.
- Et tu n'as pas vu l'état de mes tiroirs à sous-vêtements...
- Ils se sont envolés ?
- Oui, une vraie folie... Regarde.
Devant mes yeux ébahis, je remarque qu'elle n'a conservé que de la lingerie rouge ou noire. Certains ensembles sont nouveaux, et ne me disent rien. Intrigué, je lui demande :
- Je ne les connais pas, ceux-là…
Elle tourne la tête vers moi, un sourire satisfait aux lèvres.
- Oui, tu as vu comme c’est joli ? J’adore. J’en ai pris deux pour essayer, mais si ça me plaît, je crois que je ne porterai plus que ça.
Je sors un élément du tiroir et laisse mes doigts effleurer le tissu délicat, presque translucide de ce qui semble ressembler à une culotte ouverte en dentelle.
- C’est très ouvert et très transparent. En même temps, après toutes ces années, tu n'as plus grand-chose à me cacher, dis-je avec une pointe de taquinerie.
Elle acquiesce, un éclat complice dans le regard.
- Oui, dorénavant, je ne vais plus rien cacher à personne. Du moins, pour quiconque prendra le temps d'être suffisamment observateur.
Je la regarde, un sourire en coin.
- Tu m'intrigues…
Elle attrape son sac, me répond avec ce sourire énigmatique.
- On reprendra cette discussion un peu plus tard, si tu veux bien. Là, je file travailler mon galbe dans mon studio...
Elle quitte la pièce avant que je puisse réagir, me laissant seul avec mes pensées et un
sourire amusé.
Au bout de quelques semaines, je constatai que, fidèle à ses paroles, elle ne portait plus que des culottes ouvertes. Rouge, fuchsia, bleu ou noir, et toujours aussi transparentes sur les rares parties qu'elles recouvrent. Une légèreté qui se reflétait progressivement dans son attitude, comme si quelque chose d'indicible trouvait progressivement sa place.
Un soir, alors que nous étions invités à un vernissage dans une galerie d'art, j'ai une nouvelle fois pu constater l’audace grandissante de mon épouse. Je l'attendais dans le couloir, lorsque j'entendis le claquement régulier de ses talons. Elle avançait lentement vers moi, perchée sur des hauts talons rouges. Permettez-moi de préciser : avec ces dix centimètres, Mlle Fontaine dépasse le mètre quatre-vingt, métamorphosée en une glamour girl saisissante. Suffisant pour provoquer chez moi une ascension irrésistible de la tentation et chez de nombreux hommes qui la croisent.
Elle se poste devant moi, mes yeux glissant d’instinct de ses chevilles délicatement ornées d’un fin bracelet jusqu’à la robe noire qui épouse subtilement ses formes. Du rouge mat et velouté de ses talons se dégage une audace discrète mais irrévocable.
- Tu es... sublime, lâchai-je, un peu décontenancé.
Elle me sourit, son regard légèrement malicieux.
- Merci, répondit-elle en ajustant une mèche de cheveux. Ce soir, quelqu'un prendra peut-être le temps de m'observer, dit-elle, presque dans un souffle.
J'étais son premier fan et elle le savait mais je comprenais bien que ces mots ne s’adressaient pas entièrement à moi.
- Culotte ouverte, je suppose ?
- Non, pas de culotte. Je ne porte que l'essentiel ce soir.
Un instant plus tard, nous déambulions lentement entre les tableaux, avec notre coupe de champagnes, saluant ça et là quelques brèves connaissances superficielles, mais je ne voyais qu’elle. Les œuvres accrochées aux murs blancs, baignées de cette lumière parfaitement calibrée, n'avait pas de grands intérêts à mes yeux. C'était plutôt les éclats de lumière sur son gloss brillant, les mouvements légers de son foulard rouge noué sagement autour de son cou qui attiraient mon regard plus que n’importe quelle photographie.
Elle avançait avec une grâce tranquille. Chaque pas amplifiant ce contraste entre son élégance naturelle et une audace nouvelle, discrète mais vibrante. Le rouge mat de ses talons, si net sur cette surface de marbre blanc, exposait un feu plus profond. Sa silhouette se détachait avec une netteté presque troublante dans cette galerie où les ombres avaient été soigneusement effacées. Ce soir-là, c'était elle que la lumière mettait en scène devant mes yeux, révélant cette part d'elle que j'aimais temps entrevoir.
Je la regardais poser un doigt studieux sur un cartel explicatif, tandis que la lumière faisait pétiller le gloss de ses lèvres, un contraste saisissant avec le chic contenu du foulard qui entourait son cou. Exposées pour être admirées sans la moindre ombre, les œuvres semblaient ternes en comparaison. C'était elle, ce soir, qui révélait ses propres nuances sous cette lumière crue. Chaque regard capté par sa silhouette me rappelait que je n'étais peut-être pas le seul à percevoir cette transformation.
Nous continuions de déambuler, jouant notre rôle d’invités attentifs, souriant poliment aux connaissances de passage. Alors que je m’apprêtais à lui faire une remarque sur la froideur des œuvres, un homme s’approcha de nous, un sourire franc illuminant son visage.
Elle le vit avant moi. Un léger sursaut dans ses yeux, suivi d'un sourire tendre, presque nostalgique. Ce n'était pas n'importe qui.
- Oh !... souffla-t-elle, comme si sa présence faisait remonter des souvenirs profondément enfouis.
Je savais immédiatement qui il était. Un ancien amant dont elle m’avait parlé sans détour. Un homme au charme discret mais indéniable, avec qui elle avait partagé une liaison avant de me connaître. Leur histoire, bien que marquée par l’ombre de la clandestinité, n’avait jamais été teintée d’amertume. Ils s’étaient quittés en bons termes, leurs chemins se séparant par la force des choses, comme souvent dans ces relations impossibles à pérenniser.
- Je savais que je risquais de te croiser ici, mais te revoir...ça fait tout drôle, dit-il, sa voix légèrement teintée d’émotion.
- Ça fait tellement longtemps. Je crois bien que ça fait plus de dix ans. Je te présente mon mari, ajouta-t-elle, tout en tournant légèrement vers moi.
Je lui tendis la main avec un sourire poli, qu'il accepta sans hésitation. Nous n’avions pas besoin d’en dire plus. Il n’y avait aucun secret entre nous. Nous avions tous les deux eu l’occasion d’admirer, de manière différente, le même corps nu.
- Tu es... rayonnante ! Ce mariage te réussit, dit-il avec une sincérité apparente.
Elle sourit, un sourire énigmatique, et répondit avec une assurance tranquille.
- J’ai un mari formidable, tu sais. Il prend soin de moi et… nous vivons des moments fabuleux tous les deux, lança-t-elle, ses mots flottant dans l’air avec une signification multiple.
Je me demandais s'il possédait le décodeur pour cette double lecture. Un sourire effleura ses lèvres.
- L’amour rend espiègle, ça se voit, dit-il, amusé.
- Oh oui, tu me le disais souvent à l’époque, répondit-elle avec un clin d'œil.
- Et tu n'en manquais pas, je m’en souviens, ajouta-t-il, laissant planer une touche de cette complicité passée.
Elle le regarda avec cette coquinerie qui ne lui faisait jamais défaut.
- C’est encore plus vrai aujourd'hui.
- Vous êtes l'homme parfait en somme ?
- Pour elle, oui. répondis-je avec le sourire. Mais avec un tantinet de fermeté masculine, histoire de marquer les avantages de ma place actuelle à ses côtés.
Je sais très bien que Mlle Fontaine a mis à l’œuvre plusieurs de ses fantaisies avec cet homme et je ne peux que reconnaître le mérite qu'il a eu d'y céder, de bonne grâce. Sucer est une seconde nature pour Mlle Fontaine, et je sais que pour quelques occasions, il a même dû se plier à ses caprices, comme je m’y suis retrouvé contraint - et ce, par bonheur, il faut bien l'admettre. Comment réagir face à un homme dont vous savez que votre épouse a pris plaisir à lui sucer la queue contre un arbre, en pleine nature ? ou sur un parking en pleine journée pour assouvir son envie de baiser ? Qu'elle a écarté les jambes pour faire saillir les lèvres de son sexe excité devant lui afin qu'il puisse y poser la langue et la lécher avec volupté jusqu'à ce qu'elle jouisse ? Qu'il la pénétrée avec douceur ou rigueur pour lui donner du plaisir, jusqu'à y déposer son sperme bien au chaud, au fond de son vagin ?
Loin d'éveiller en moi une quelconque jalousie, ces pensées attisent plutôt ma curiosité. Peut-être est-ce parce que je connais cette part d’elle, cette étincelle qui la pousse à explorer, à tester les limites, y compris les miennes. Après tout, je me sens moins en compétition qu’en continuité avec ce qu'elle a déjà vécu. Il n’y a rien à effacer, seulement à ajouter. C'est comme si elle avait ouvert en moi une porte vers des paysages que je n'avais jamais imaginé, un lieu où la jalousie ne trouve pas sa place, mais où l’émerveillement prend le dessus.
C’est un étrange mélange de fierté et d’intrigue, un sentiment que je n'avais jamais vraiment anticipé avant d'être avec elle. Une forme de tension douce qui me surprend, me bouscule parfois, mais jamais de manière brutale. Elle me pousse à revisiter mes propres limites émotionnelles, à redéfinir ce que je pensais savoir de moi-même. Et c’est là toute la nouveauté : je me redécouvre à travers elle. Et tout cela me semble presque aussi naturel que la réponse qu'elle lui fit.
- J'ai juste arrêté d'utiliser les huiles de massage.
La référence n’était pas innocente. Dans une de ses fantaisies à la recherche d’idées torrides, elle avait été convaincue d’essayer les huiles de massage pour pimenter l’instant. Elle avait soigneusement préparé des draps en satin rouge, avant de pousser, dans un mélange d’autorité et de tentation, à son amant de s’installer. Tout devait être parfait. Seulement, l’huile s’était révélée beaucoup trop liquide, et la scène, censée être sensuelle, s'était transformée en un ballet maladroit. Le satin imbibé, glissant, laissait tout sauf une impression de glamour. Ce qui devait être une envolée érotique avait viré à une tranche de rire entre amants complices, les draps gorgés d’huile scellant une promesse de "on ne m’y reprendra plus".
À l’évocation de ce souvenir, son ancien amant leva brièvement les yeux au ciel, comme s’il était ébloui par l'éclat de ce moment passé, et je ne pus m’empêcher de pouffer de rire à mon tour. Nos réactions individuelles semblaient amuser mon épouse, qui se mordilla légèrement la lèvre inférieure, signe infaillible de son incorrigible satisfaction de tentatrice.
- Ah, vous êtes au courant, je vois, dit-il avec un sourire complice. On en a beaucoup ri, mais les draps… eux étaient fichus, c'est sûr.
- Je les ai gardés jusqu’à mon déménagement, ajouta-t-elle.
- Vraiment ? Je ne te savais pas fétichiste, répliqua-t-il en riant.
- Oh non, pas à ce point. Disons juste que c’était un bon souvenir.
- J’espère que ce n’était pas le seul… lança-t-il malicieusement.
Puis, se tournant vers moi, elle répondit avec un sourire narquois :
- Mon mari te dirait que tu as sûrement contribué à faire de moi la belle personne que je suis aujourd’hui.
J’acquiesçai en silence, amusé par cette pointe de vérité. Avant qu’elle ne continue :
- D’ailleurs, chéri, qu’est-ce que tu en penses ? Nous devrions peut-être réfléchir à une manière de le remercier pour sa contribution.
- C'est toi qui décide mon amour...
Notre interlocuteur fit mine de ne pas comprendre, mais je remarquai un léger changement dans son attitude. Son sourire, auparavant détendu, se figea imperceptiblement. Puis, il balaya la pièce du regard, à la recherche d'une échappatoire ou peut-être d’un visage familier. Il semblait quelque peu surpris par la tournure de la conversation, ne sachant pas très bien sur quel pied danser. Après une brève hésitation, il sortit une carte de visite de la poche intérieure de sa veste et me la tendit avec une politesse un peu trop appuyée, presque comme s’il cherchait à s’ancrer dans la formalité pour reprendre le contrôle de la situation.
- Voilà mes coordonnées. N'hésitez pas à me contacter, j'insiste, dit-il en jetant un coup d'œil à ma femme avant d’ajouter, légèrement moins assuré, mais avec un sourire encore aux lèvres. On pourrait peut-être convenir d’une invitation pour rediscuter de tout cela... Je compte sur vous.
Je pris la carte en le remerciant avec un sourire. En voulant donner l’air de rien, il semblait vouloir s’assurer que cette discussion ne s’arrête pas tout à fait là.
- Il a eu l'air bizarrement pressé tout d'un coup..., murmurai-je à mon épouse, tout en glissant la carte de visite dans ma poche.
Elle esquissa un sourire, celui que je reconnais bien, celui qui signifie qu’elle sait exactement ce qui se passe.
- ...de retrouver sa femme, à mon avis. Il m'a semblé l'apercevoir lorsque nous sommes entrés, répondit-elle, en feignant de ne pas attacher trop d'importance à ses mots. Je le connais suffisamment pour savoir qu'il est allé lui dire qu'il vient de parler avec une "vieille connaissance" et que je suis mariée.
- Histoire de la rassurer sur ses intentions..., complétai-je avec un sourire en coin.
- Exactement. Et il t'a donné sa carte pour ne pas éveiller les soupçons. Il est toujours aussi subtil, il n'a pas dû changer ses habitudes en dix ans.
Je ne pus m’empêcher de rire doucement, amusé par cette analyse si juste.
- Et... tu voudrais le revoir ? demandai-je, la voix un peu plus sérieuse, mais avec curiosité.
Elle haussa légèrement les épaules, son sourire se faisant plus énigmatique.
- je ne sais pas, peut-être. Nous verrons plus tard. Pour l'instant, j'aurais surtout une folle envie de baiser avec toi devant tout ses gens.
- Les bulles du champagne te montent à la tête ?
- Peut-être, ou c'est peut-être mon mari candauliste qui me donne des envies folles.
Nous passâmes encore près de trois quarts d'heure à déambuler parmi les convives, faisant acte de présence, coupe de champagne à la main. De temps en temps, je surprenais un regard intrigué se poser sur mon épouse, mais aucun n'avait la volonté de s'y attarder.
Son ex-amant ne reparut pas. Nous l'aperçûmes furtivement, près de la sortie, en train de saluer discrètement la maîtresse de cérémonie avant de disparaître dans la nuit. Il semblait s’éclipser précipitamment, sans doute poussé par les caprices d'une épouse suspicieuse qui n’avait sûrement pas manqué de remarquer l'amplitude du relationnel de son mari.
Sur le trajet du retour, alors que la ville défilait à travers les vitres, mes pensées revenaient à la seule conversation de la soirée qui avait réellement retenu mon attention. Je finis par rompre le silence.
- Tu savais qu'il serait là ? demandai-je, la voix un peu hésitante, mais sans animosité.
Elle tourna légèrement la tête vers moi, un sourire tranquille sur les lèvres.
- J'avais des doutes. Nous avons encore des connaissances en commun, c'était logique qu'il soit invité. Ça devait arriver un jour, répondit-elle, l’air de n’y attacher aucune importance.
- J'ai cru à un moment que, dans tes réflexions, tu partais dans l'idée de faire un road-show de tes anciens amants, lançai-je avec un sourire amusé.
Elle éclata de rire, ce rire léger qui m’avait toujours fasciné.
- Ça nous emmènerait trop loin, mon chéri, répondit-elle en secouant la tête.
Je haussai les sourcils, feignant une réflexion sérieuse.
- Ce n'est pas totalement pour me déplaire, mais j'aurais deux faveurs à te demander, repris-je, toujours sur ce ton faussement solennel.
Elle me jeta un coup d'œil intrigué, tout en croisant les bras.
- Même si tu fais fausse route sur mes intentions, dis toujours..., dit-elle, prête à jouer le jeu.
- Si on doit retourner à Las Vegas, ça sera pour nous marier une deuxième fois, déclarai-je, une pointe d’humour dans la voix.
Son sourire s’agrandit, et elle acquiesça avec enthousiasme.
- Alors ça, oui, je suis d'accord… Et l'autre ? demanda-t-elle, toujours amusée.
Je laissai un silence calculé s'installer avant de lâcher, sur un ton détaché :
- Et la Suisse… J'aimerais que tu la réserves pour un de tes fantasmes.
Elle fronça les sourcils, prenant l'air faussement indigné.
- Lequel ?
- Le gangbang !
- Non mais dis donc, je ne suis pas comme ça, répliqua-t-elle en feignant la désapprobation.
Je souris, sûr de mon coup.
- Si, si, mais quitte à louer un chalet en Suisse pour faire des choses torrides auprès d'une cheminée avec un fonds d'ambiance jazzy, autant que tu en gardes un souvenir inoubliable.
Elle éclata de rire, secouant légèrement la tête.
- Tu es incorrigible, murmura-t-elle en me lançant un regard complice. Mais présenté comme ça, c'est difficile de refuser d'écarter les jambes pour me faire remplir de sperme. Mais j'ai une condition aussi, je veux que tu participes.
- Et qui va filmer ?
- Recrutes une équipe de tournage, ils ne seront pas de trop.
- C'est une idée...
- Oui, et comme ça, tu filmeras la partie où je m'occuperais d'eux à la fin, ça fera les bonus du DVD.
- C'est plutôt toi qui recrute les garçons d'étages pour ce genre de choses ?
Je l'entends détacher sa ceinture de sécurité et la sens s'approcher de moi. Du coin de l'œil, je la vois tendre sa poitrine vers moi pour approcher une main scandaleuse vers mon entrejambe.
- Oui, c'est vrai.
Elle active une caresse sensuelle au-dessus de mon sexe qui réactive son érection. Ravie de voir son effet, elle précise son mouvement en faisant descendre de le zip pour y engouffrer ses doigts de coquines pour partir à la recherche de son objet fétiche. Elle me branle délicatement pour finir de faire gonfler mon sexe rougi par le désir. Elle entame alors un long mouvement de descente, se stoppe et déclare à mon intention :
- Mais n'empêche que tu es vraiment un obsédé.
Avant de faire passer ses lèvres et sa langue longuement sur mon gland. Dans cette position, mes défenses sont limitées :
- C'est pour ça que tu m'as épousé, répondis-je en souriant.
Elle releva un peu la tête vers la route, sa main droite astiquant ma queue tranquillement.
- Oui, c'est vrai. Et je ne regrette pas.
Avant de se mettre à pomper avidement ma queue à pleine bouche.
C'est une spécialité de Mlle Fontaine. Depuis que je l'ai rencontrée, il y a eu de nombreuses occasions où elle a su me démontrer tous ces talents de prise en mains, tout comme de mise en bouche. J'ai rapidement découvert qu'elle ne loupait pas une occasion qui se présentait. Une arrivée le matin dans le parking d'une gare, un trajet nocturne sur l'autoroute, de jour comme de nuit, elle peut montrer une capacité inouïe pour essayer de vous faire perdre vos moyens et satisfaire ce besoin. Toutefois, j'ai toujours veillé à gérer une forme de discrétion. En particulier, afin d'éviter certains désagréments qu'ont vécu mes prédécesseurs qui avaient été contraints de remonter rapidement leur pantalon devant un officier de police.
Soudain, l'écran du tableau de bord s'allume et fait résonner un appel téléphonique dans l'habitacle. Synchronisé sur mon téléphone, je décroche en prenant soin de ne pas déranger mon épouse. C'était le gardien de la résidence :
- Bonsoir, je suis désolé de vous déranger, mais nous avons un problème avec le portail de votre immeuble. Il est bloqué, et je crains que vous ne puissiez pas rentrer votre voiture ce soir.
Je le remercie pour son appel et de me tenir informé lorsque tout sera de nouveau en ordre.
- On dirait que notre soirée va se prolonger un peu, dis-je en souriant tout en jetant un coup d'œil complice vers elle.
Elle remonta la tête vers moi, un sourire mystérieux et une lueur tentatrice dans le regard.
- Ce n'est pas grave... J'ai déjà quelques idées pour nous occuper en attendant.
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