Moi, candide ? (récit légèrement immoral)
Récit érotique écrit par lelivredejeremie [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 08-12-2024 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Moi, candide ? (récit légèrement immoral)
Récit même parfaitement immoral, mais totalement fictionnel, bien sûr. Si, si…
- Pour…quoi tu t’arrêtes ? J’ai fait quelque chose ? ai-je gémi, avec les yeux quasi larmoyants – ça me vient presque naturellement, maintenant - du Chat Potté dans Shrek. Fossé des générations, il ne connait pas le film, ça le fait à chaque fois.
- Tu es adorable de candeur… Mais non, tu n’as rien fait de mal, je suis déjà heureux qu’on se passe de latex…
Moi, adorable ? Et candide ? Gestes, regards, tout est contrôlé, pour rester dans le personnage.
- … mais j’aimerais jouir en toi.
Je m’en fous, j’ai déjà craché mon sperme sur son pubis, et comme il est endurant, je profite juste des répliques de mon plaisir, là. Puis il éjacule peu, sur mon torse depuis qu’on baise sans capote, en se retirant avant de jouir, mais s’il veut se vider dans mon rectum… Sa semence s’évacuera sur quelques longueurs dans sa piscine, il adore m’y voir nager nu, l’avantage des hautes haies qui entourent la villa…
À son regard lorsque j’ai murmuré ‘’Oui, Denis, viens… en moi’’, je me dis qu’il n’en revient toujours pas de se taper un garçon ‘si joli’ comme il dit, de plus de la moitié de son âge. Pas que ça me gêne, il est encore pas mal à cinquante ans passés, un ‘renard argenté’ plutôt soigné, et tant qu’il bande dur… Enfin, ça et tout le reste, dont la villa avec piscine, et la Maserati, je dois être honnête.
J’ai redressé la tête et calé mon visage sur son épaule, pour ne pas voir le masque d’iguane, quand il jouit, la bouche ouverte, les tendons de son cou trop apparents, en grognant.
***
Il ne m’avait pas trop tapé dans l’œil la première fois, à la soirée Halloween, passée avec mes potes à faire la tournée des bars gays, pour finir au Gaypard, une ‘boîte pour vieux gays’, comme dit Léo, où je n’avais jamais mis un pied. Et je n’étais pas au mieux de ma forme, quelques vodkas-redbull et un ecsta dans l’estomac, le sperme de Léo et d’un inconnu dans le cul, et vraiment beaucoup de rancune sur le cœur, envers Franck, qui m’avait chié une pendule parce que je sortais eeencooore.
Après le contact sur une appli, il m’avait demandé ma carte d’identité, et décrété qu’on ne baiserait qu’un mois plus tard, à mes 18 ans. Si j’avais trouvé ça respecteux, l’argument n’avait pas séduit mes parents, ni le fait que j’offre mon corps à un homme de 44 ans qui quittait femme et enfants pour moi. J’ai admis son obsession du contrôle du moindre détail pendant trois ans, où il m’a offert ma meilleure vie, les vacances, les fringues, et les mètres carrés que je n’avais jamais eus dans le L2 familial, avant que ça commence à me peser. Et que je trouve des courriers de rappel de Cofidis, de l’avocat de son ex-femme relatifs à la pension alimentaire, puis j’apprenne la perte imminente de son emploi.
Ne me jugez pas, le sexe était bon, sa fierté de parader avec un garçon bien plus jeune me flattait indirectement, je ne demandais pas beaucoup plus. Après, s’il voulait me faire des cadeaux…
- Putain, la caisse ! avait dit Léo, en désignant ce mec qui verrouillait une Maserati avant d’entrer au Gaypard, où on l’a retrouvé devant le bar. Je l’ai collé jusqu’à ce qu’il remarque ma présence et, un peu bourré, je lui ai dit cash que je cherchais un daddy, il m’a regardé de haut en bas…
- Le déguisement et le maquillage exagéré… le Baron Samedi ?
- Ouais m’sieur, un esprit du folklore vaudou, j’ensorcèle les mecs, ils me bouffent dans la main !
- Un personnage plutôt malsain, à mon avis. Va jeter tes sorts ailleurs, petit con.
Je me suis éloigné de quelques mètres, pour apostropher le barman. ‘’Le vent qu’il m’a mis, lui… À son âge, il a intérêt à avoir de quoi, il doit allonger pour se taper des mecs comme moi.’’
- Qui ? Ah, Denis, c’est un habitué, t’inquiète pas pour lui, il est friqué ! Mais t’as zéro chance, il les kiffe jeunes et timides, limite… innocents. Et il est fétichiste du pied, mais bon, à chacun son truc… Tu bois quoi ?
Quatre vodkas-redbull plus tard, je suis rentré, pour trouver Franck encore éveillé. ‘’Naaan, chuis pas dans le mood.’’ À mon réveil, j’ai titubé jusqu’à la salle de bain, pour retirer mon maquillage, appliquer une crème à la calendule sur mon sphincter toujours très tuméfié et prendre une longue douche. ‘Ça va être ma vie, ça ? J’en ai plein le cul, là, au propre comme au figuré’ ai-je pensé.
- Je suis désolé pour hier, tu m’as mis hors de moi.
- Et tu t’es dit que tu allais te la mettre en moi, j’ai encore mal, Franck !
Il a eu l’image sans le son jusqu’au vendredi suivant, pour me proposer d’aller manger un truc, puis de sortir, ‘’Vraiment où tu veux, je te suis… Je voudrais qu’on se retrouve, tous les deux.’’
- Hmm… soit, ai-je grogné. Puis, l’idée ! ‘’Ailleurs, où on ne connait personne, alors. Léo m’a parlé d’un bar gay tranquille, le Gaypard, tu connais ?’’
La jeunesse, à 21 ans, je l’avais, j’ai mis une heure à me composer un personnage… comment a dit le barman, déjà ? Ah oui, ‘timide, limite innocent’. Un slim qui met mon cul en valeur, des sneakers sobres, chemise en lin blanc, veston casual de la même matière, j’allais peler de froid mais bon…
Au bar, Franck est redevenu Franck, un coq trop fier de son mec, il en a fait des tonnes pour qu’on nous remarque. Quant à moi, j’étais juste calme et discret. Denis m’a jeté des regards répétés, je souriais modestement avant de baisser les yeux, je lui ai dit ‘’Excusez-moi, monsieur, après vous’’ en le croisant à la porte des toilettes… Juste charmant, quoi.
Une semaine plus tard, j’ai attendu que Franck parte chercher ses enfants pour une soirée cinéma, ‘’Vas-y, vous devez garder le contact, c’est important pour eux’’. J’ai rempli deux sacs de vêtements, emporté mon ordi et mes cours, en me disant que ça ne pouvait pas continuer, et qu’au pire, si ça ne marchait pas, je retournerais chez mes parents, la queue entre les jambes.
Arrivé au Gaypard, j’ai repéré Denis, qui ne m’a évidemment toujours pas reconnu. J’ai grimacé devant le contenu supposé de mon portefeuille, pour commander un simple coca, et alterner le pianotage de prétendus textos et des faux appels sur mon smartphone en more silencieux, avec un air de plus en plus affligé, en murmurant ‘’Allez, réponds s’il te plait, ne me laisse pas ainsi…’’.
Après cinq minutes devant mon verre vide, Denis s’est approché. ‘’Ça ne semble pas aller, tu veux quelque chose de plus fort ? Je te l’offre.’’
- Oh, merci monsieur, mais je ne bois pas d’alcool. Non, ça va… enfin… c’est mon… Oh, je ne sais plus ce qu’il est, en fait…
- L’homme qui t’accompagnait la semaine dernière, et faisait son cinéma ? Contrairement à toi…
- Oui, il… Avec mes parents, ça se passe mal, surtout mon père, il ne veut plus me voir… Franck a dit qu’on serait ensemble, et là, il ne veut plus de moi… Mais je vous ennuie, excusez-moi, ça ne vous concerne pas, désolé, je…
- Que vas-tu faire ?
- J’ai texté à Léo, un pote de fac, pour demander à pouvoir dormir sur son canapé, mais il sort beaucoup, lui, et là, il ne me répond pas non plus…
- Tu ne vas pas passer la nuit avec les SDF de la gare, je peux t’offrir le gîte.
- Je ne peux pas m’imposer dans votre appartement, monsieur, vous ne me connaissez pas.
- Ce n’est pas… et j’ai mieux à proposer qu’un canapé. Puis tu inspires confiance.
- C’est chez vous ? ai-je bredouillé en scannant le séjour, plus grand que l’appart’ entier de Franck, avant de m’arrêter devant le tableau.
- Henry Scott Tuke, début vingtième. La ressemblance est étonnante, non ? Viens, la chambre d’amis est par là.
Dans la pièce, je me suis refait en tête une vidéo porno hardcore dont j’ai mis l’url en favori sur mon ordi et je me suis tourné vers lui. ‘’Merci, monsieur, je… euh… vous inspirez confiance, vous aussi’’ et je l’ai serré… Il a senti mon début d’érection, et moi, la sienne.
Avant l’aurore, j’ai soigné la mise en scène, juste vêtu du boxer Pikachu que Franck trouve gamin, j’ai disposé le drap pour exposer le haut de mon torse mince et imberbe, et surtout – un pari un peu gratuit – mes pieds, et j’ai prétendu dormir.
Comme prévu, il est entré discrètement dans la chambre, m’a observé en silence puis, n’y tenant plus, il s’est assis sur le bord du matelas, a délicatement passé les doigts sur la pulpe de mes orteils en soufflant ‘’Adorable, absolument adorable.’’
Sans ouvrir les yeux, j’ai doucement souri et murmuré ‘’Oui… j’aime bien aussi, le matin…’’, avant de m’étirer et soulever les paupières. ‘’Oh ! C’est vous, je croyais… désolé, monsieur.’’
- Moi, c’est Denis, je te l’ai dit hier, et tu peux me tutoyer. Mais… qu’aimes-tu donc aussi, le matin ?
- C’est gênant… vous allez trouver ça bête… faire… l’amour au réveil, sauf que c’est la seule chose qu’on avait en commun, apparemment… non, c’est idiot, désolé.
- Ne le sois pas, c’est également mon cas, on a fait le plein d’énergie, la lumière encore diffuse…
- Oui, c’est ça, juste ça ! Le moment de la journée le plus éroti… Euh… Oh flûte, je m’enfonce, là, qu’allez-vous penser de moi ?
- Que je t’ai bien jugé, tu es un garçon délicieux, et désirable. Mais que penses-tu de moi ?
- Que j’ai eu raison de vous faire confiance, vous êtes gentil et respectueux… puis… séduisant.
- Malgré mon âge ?
- Ça… Lui, il avait aussi…
- Oooh ! Comment… c’est… c’est doux, je… je n’ai jamais… ai-je gémi, en pressant les cuisses sur ses joues.
Sauf que la langue sur ma rondelle, je connais, c’est devenu une exigence ! Je l’avais imposée à Franck, et ça lui plaisait moyen, d’ailleurs. Denis l’a fait spontanément.
- Attendez, je me tourne sur le ventre.
- Non, reste ainsi, de face… Je pense que ce rustre ne t’a jamais proprement fait l’amour, Jérémie.
Ce n’est qu’à la deuxième fois que j’ai suggéré de le sucer, et fait mine de m’étonner. ‘’Oh, tu es…’’
- Circoncis, oui, tu n’avais jamais vu ça ?
- C’est juste que… je n’ai connu que… lui, mais une fois dressé, ça ne fait pas de différence, hein.
Il a souri, attendri. ‘’J’ai tellement envie de toi…’’
- Tu seras doux ? Oui, je sais que tu le seras, désolé… Et aussi, au début…
- Je sais… Je n’ai jamais connu un garçon aussi sensible de la prostate, j’y veillerai.
Je simule vraiment beaucoup, mais pas ça… Une fois qu’il a été en moi, j’ai sincèrement gémi de plaisir au passage de son gland épais sur cette zone vraiment très sensible. J’ai pourtant fini par murmurer ‘’Viens, maintenant, plus loin, fooort…’’ en serrant les jambes sur sa taille, mes mains pressées sur sa nuque.
- Jérémie, tu m’étouffes… Et ce truc que tu fais, en bas…
Oui, je sais, je l’ai travaillé, ça, je resserrais mon sphincter sur la bite de Franck quand il me limait vraiment trop longtemps. Pas que sur la sienne, en fait, quand je sens que le mec que j’ai levé ne me fera pas jouir, je précipite son éjac’. Avec Denis, ce n’est pas le cas, il est endurant, et doué, c’est juste pour renforcer son impression d’être le premier à m’offrir un plaisir encore inconnu…
- Je… désolé, Denis, je n’y peux rien…
- Ce n’est pas grave, ton désir est très flatteur… mais ton sexe délicat semble vouloir exulter, touche-toi, fais-toi plaisir, j’aime te voir jouir.
Il avait interrompu ses pénétrations alors que j’éjaculais sur mon ventre, avant de les reprendre, plus erratiques, et de se vider dans le préservatif.
Ça se passe bien avec mes parents, qui ne m’ont jamais vraiment reproché mes préférences, ils détestaient simplement Franck. Et si on se voit surtout à l’extérieur, c’est que l’abruti a juste les moyens de louer un minable studio mi-enterré, ironiquement, dans leur immeuble, désormais.
Et si je justifie parfois des absences par des TP inventés avec Léo qui me nique sans retenue, si Denis m’accorde des soirées techno où je me tortille en rythme pour attirer d’autres queues, on sort surtout, sagement, au Gaypard, où je sais ne croiser personne de mon passé.
J’y ai surpris Denis murmurer ‘’sphincter qui palpite de plaisir… et son corps parfait…’’ à ses potes.
***
Quand j’ai émergé de la piscine, il m’a enveloppé dans un grand drap de bain, et doucement mené vers la maison. Dans le salon, je me suis arrêté devant le portrait, coté dix-sept mille euros d’après Google, de ce garçon nu auquel je ressemble étrangement.
- Je l’ai acquis il y a vingt ans. Quand on s’est rencontrés par hasard, j’ai eu l’impression de t’avoir toujours connu.
Par hasard, c’est cela, ouais…
- Pour…quoi tu t’arrêtes ? J’ai fait quelque chose ? ai-je gémi, avec les yeux quasi larmoyants – ça me vient presque naturellement, maintenant - du Chat Potté dans Shrek. Fossé des générations, il ne connait pas le film, ça le fait à chaque fois.
- Tu es adorable de candeur… Mais non, tu n’as rien fait de mal, je suis déjà heureux qu’on se passe de latex…
Moi, adorable ? Et candide ? Gestes, regards, tout est contrôlé, pour rester dans le personnage.
- … mais j’aimerais jouir en toi.
Je m’en fous, j’ai déjà craché mon sperme sur son pubis, et comme il est endurant, je profite juste des répliques de mon plaisir, là. Puis il éjacule peu, sur mon torse depuis qu’on baise sans capote, en se retirant avant de jouir, mais s’il veut se vider dans mon rectum… Sa semence s’évacuera sur quelques longueurs dans sa piscine, il adore m’y voir nager nu, l’avantage des hautes haies qui entourent la villa…
À son regard lorsque j’ai murmuré ‘’Oui, Denis, viens… en moi’’, je me dis qu’il n’en revient toujours pas de se taper un garçon ‘si joli’ comme il dit, de plus de la moitié de son âge. Pas que ça me gêne, il est encore pas mal à cinquante ans passés, un ‘renard argenté’ plutôt soigné, et tant qu’il bande dur… Enfin, ça et tout le reste, dont la villa avec piscine, et la Maserati, je dois être honnête.
J’ai redressé la tête et calé mon visage sur son épaule, pour ne pas voir le masque d’iguane, quand il jouit, la bouche ouverte, les tendons de son cou trop apparents, en grognant.
***
Il ne m’avait pas trop tapé dans l’œil la première fois, à la soirée Halloween, passée avec mes potes à faire la tournée des bars gays, pour finir au Gaypard, une ‘boîte pour vieux gays’, comme dit Léo, où je n’avais jamais mis un pied. Et je n’étais pas au mieux de ma forme, quelques vodkas-redbull et un ecsta dans l’estomac, le sperme de Léo et d’un inconnu dans le cul, et vraiment beaucoup de rancune sur le cœur, envers Franck, qui m’avait chié une pendule parce que je sortais eeencooore.
Après le contact sur une appli, il m’avait demandé ma carte d’identité, et décrété qu’on ne baiserait qu’un mois plus tard, à mes 18 ans. Si j’avais trouvé ça respecteux, l’argument n’avait pas séduit mes parents, ni le fait que j’offre mon corps à un homme de 44 ans qui quittait femme et enfants pour moi. J’ai admis son obsession du contrôle du moindre détail pendant trois ans, où il m’a offert ma meilleure vie, les vacances, les fringues, et les mètres carrés que je n’avais jamais eus dans le L2 familial, avant que ça commence à me peser. Et que je trouve des courriers de rappel de Cofidis, de l’avocat de son ex-femme relatifs à la pension alimentaire, puis j’apprenne la perte imminente de son emploi.
Ne me jugez pas, le sexe était bon, sa fierté de parader avec un garçon bien plus jeune me flattait indirectement, je ne demandais pas beaucoup plus. Après, s’il voulait me faire des cadeaux…
- Putain, la caisse ! avait dit Léo, en désignant ce mec qui verrouillait une Maserati avant d’entrer au Gaypard, où on l’a retrouvé devant le bar. Je l’ai collé jusqu’à ce qu’il remarque ma présence et, un peu bourré, je lui ai dit cash que je cherchais un daddy, il m’a regardé de haut en bas…
- Le déguisement et le maquillage exagéré… le Baron Samedi ?
- Ouais m’sieur, un esprit du folklore vaudou, j’ensorcèle les mecs, ils me bouffent dans la main !
- Un personnage plutôt malsain, à mon avis. Va jeter tes sorts ailleurs, petit con.
Je me suis éloigné de quelques mètres, pour apostropher le barman. ‘’Le vent qu’il m’a mis, lui… À son âge, il a intérêt à avoir de quoi, il doit allonger pour se taper des mecs comme moi.’’
- Qui ? Ah, Denis, c’est un habitué, t’inquiète pas pour lui, il est friqué ! Mais t’as zéro chance, il les kiffe jeunes et timides, limite… innocents. Et il est fétichiste du pied, mais bon, à chacun son truc… Tu bois quoi ?
Quatre vodkas-redbull plus tard, je suis rentré, pour trouver Franck encore éveillé. ‘’Naaan, chuis pas dans le mood.’’ À mon réveil, j’ai titubé jusqu’à la salle de bain, pour retirer mon maquillage, appliquer une crème à la calendule sur mon sphincter toujours très tuméfié et prendre une longue douche. ‘Ça va être ma vie, ça ? J’en ai plein le cul, là, au propre comme au figuré’ ai-je pensé.
- Je suis désolé pour hier, tu m’as mis hors de moi.
- Et tu t’es dit que tu allais te la mettre en moi, j’ai encore mal, Franck !
Il a eu l’image sans le son jusqu’au vendredi suivant, pour me proposer d’aller manger un truc, puis de sortir, ‘’Vraiment où tu veux, je te suis… Je voudrais qu’on se retrouve, tous les deux.’’
- Hmm… soit, ai-je grogné. Puis, l’idée ! ‘’Ailleurs, où on ne connait personne, alors. Léo m’a parlé d’un bar gay tranquille, le Gaypard, tu connais ?’’
La jeunesse, à 21 ans, je l’avais, j’ai mis une heure à me composer un personnage… comment a dit le barman, déjà ? Ah oui, ‘timide, limite innocent’. Un slim qui met mon cul en valeur, des sneakers sobres, chemise en lin blanc, veston casual de la même matière, j’allais peler de froid mais bon…
Au bar, Franck est redevenu Franck, un coq trop fier de son mec, il en a fait des tonnes pour qu’on nous remarque. Quant à moi, j’étais juste calme et discret. Denis m’a jeté des regards répétés, je souriais modestement avant de baisser les yeux, je lui ai dit ‘’Excusez-moi, monsieur, après vous’’ en le croisant à la porte des toilettes… Juste charmant, quoi.
Une semaine plus tard, j’ai attendu que Franck parte chercher ses enfants pour une soirée cinéma, ‘’Vas-y, vous devez garder le contact, c’est important pour eux’’. J’ai rempli deux sacs de vêtements, emporté mon ordi et mes cours, en me disant que ça ne pouvait pas continuer, et qu’au pire, si ça ne marchait pas, je retournerais chez mes parents, la queue entre les jambes.
Arrivé au Gaypard, j’ai repéré Denis, qui ne m’a évidemment toujours pas reconnu. J’ai grimacé devant le contenu supposé de mon portefeuille, pour commander un simple coca, et alterner le pianotage de prétendus textos et des faux appels sur mon smartphone en more silencieux, avec un air de plus en plus affligé, en murmurant ‘’Allez, réponds s’il te plait, ne me laisse pas ainsi…’’.
Après cinq minutes devant mon verre vide, Denis s’est approché. ‘’Ça ne semble pas aller, tu veux quelque chose de plus fort ? Je te l’offre.’’
- Oh, merci monsieur, mais je ne bois pas d’alcool. Non, ça va… enfin… c’est mon… Oh, je ne sais plus ce qu’il est, en fait…
- L’homme qui t’accompagnait la semaine dernière, et faisait son cinéma ? Contrairement à toi…
- Oui, il… Avec mes parents, ça se passe mal, surtout mon père, il ne veut plus me voir… Franck a dit qu’on serait ensemble, et là, il ne veut plus de moi… Mais je vous ennuie, excusez-moi, ça ne vous concerne pas, désolé, je…
- Que vas-tu faire ?
- J’ai texté à Léo, un pote de fac, pour demander à pouvoir dormir sur son canapé, mais il sort beaucoup, lui, et là, il ne me répond pas non plus…
- Tu ne vas pas passer la nuit avec les SDF de la gare, je peux t’offrir le gîte.
- Je ne peux pas m’imposer dans votre appartement, monsieur, vous ne me connaissez pas.
- Ce n’est pas… et j’ai mieux à proposer qu’un canapé. Puis tu inspires confiance.
- C’est chez vous ? ai-je bredouillé en scannant le séjour, plus grand que l’appart’ entier de Franck, avant de m’arrêter devant le tableau.
- Henry Scott Tuke, début vingtième. La ressemblance est étonnante, non ? Viens, la chambre d’amis est par là.
Dans la pièce, je me suis refait en tête une vidéo porno hardcore dont j’ai mis l’url en favori sur mon ordi et je me suis tourné vers lui. ‘’Merci, monsieur, je… euh… vous inspirez confiance, vous aussi’’ et je l’ai serré… Il a senti mon début d’érection, et moi, la sienne.
Avant l’aurore, j’ai soigné la mise en scène, juste vêtu du boxer Pikachu que Franck trouve gamin, j’ai disposé le drap pour exposer le haut de mon torse mince et imberbe, et surtout – un pari un peu gratuit – mes pieds, et j’ai prétendu dormir.
Comme prévu, il est entré discrètement dans la chambre, m’a observé en silence puis, n’y tenant plus, il s’est assis sur le bord du matelas, a délicatement passé les doigts sur la pulpe de mes orteils en soufflant ‘’Adorable, absolument adorable.’’
Sans ouvrir les yeux, j’ai doucement souri et murmuré ‘’Oui… j’aime bien aussi, le matin…’’, avant de m’étirer et soulever les paupières. ‘’Oh ! C’est vous, je croyais… désolé, monsieur.’’
- Moi, c’est Denis, je te l’ai dit hier, et tu peux me tutoyer. Mais… qu’aimes-tu donc aussi, le matin ?
- C’est gênant… vous allez trouver ça bête… faire… l’amour au réveil, sauf que c’est la seule chose qu’on avait en commun, apparemment… non, c’est idiot, désolé.
- Ne le sois pas, c’est également mon cas, on a fait le plein d’énergie, la lumière encore diffuse…
- Oui, c’est ça, juste ça ! Le moment de la journée le plus éroti… Euh… Oh flûte, je m’enfonce, là, qu’allez-vous penser de moi ?
- Que je t’ai bien jugé, tu es un garçon délicieux, et désirable. Mais que penses-tu de moi ?
- Que j’ai eu raison de vous faire confiance, vous êtes gentil et respectueux… puis… séduisant.
- Malgré mon âge ?
- Ça… Lui, il avait aussi…
- Oooh ! Comment… c’est… c’est doux, je… je n’ai jamais… ai-je gémi, en pressant les cuisses sur ses joues.
Sauf que la langue sur ma rondelle, je connais, c’est devenu une exigence ! Je l’avais imposée à Franck, et ça lui plaisait moyen, d’ailleurs. Denis l’a fait spontanément.
- Attendez, je me tourne sur le ventre.
- Non, reste ainsi, de face… Je pense que ce rustre ne t’a jamais proprement fait l’amour, Jérémie.
Ce n’est qu’à la deuxième fois que j’ai suggéré de le sucer, et fait mine de m’étonner. ‘’Oh, tu es…’’
- Circoncis, oui, tu n’avais jamais vu ça ?
- C’est juste que… je n’ai connu que… lui, mais une fois dressé, ça ne fait pas de différence, hein.
Il a souri, attendri. ‘’J’ai tellement envie de toi…’’
- Tu seras doux ? Oui, je sais que tu le seras, désolé… Et aussi, au début…
- Je sais… Je n’ai jamais connu un garçon aussi sensible de la prostate, j’y veillerai.
Je simule vraiment beaucoup, mais pas ça… Une fois qu’il a été en moi, j’ai sincèrement gémi de plaisir au passage de son gland épais sur cette zone vraiment très sensible. J’ai pourtant fini par murmurer ‘’Viens, maintenant, plus loin, fooort…’’ en serrant les jambes sur sa taille, mes mains pressées sur sa nuque.
- Jérémie, tu m’étouffes… Et ce truc que tu fais, en bas…
Oui, je sais, je l’ai travaillé, ça, je resserrais mon sphincter sur la bite de Franck quand il me limait vraiment trop longtemps. Pas que sur la sienne, en fait, quand je sens que le mec que j’ai levé ne me fera pas jouir, je précipite son éjac’. Avec Denis, ce n’est pas le cas, il est endurant, et doué, c’est juste pour renforcer son impression d’être le premier à m’offrir un plaisir encore inconnu…
- Je… désolé, Denis, je n’y peux rien…
- Ce n’est pas grave, ton désir est très flatteur… mais ton sexe délicat semble vouloir exulter, touche-toi, fais-toi plaisir, j’aime te voir jouir.
Il avait interrompu ses pénétrations alors que j’éjaculais sur mon ventre, avant de les reprendre, plus erratiques, et de se vider dans le préservatif.
Ça se passe bien avec mes parents, qui ne m’ont jamais vraiment reproché mes préférences, ils détestaient simplement Franck. Et si on se voit surtout à l’extérieur, c’est que l’abruti a juste les moyens de louer un minable studio mi-enterré, ironiquement, dans leur immeuble, désormais.
Et si je justifie parfois des absences par des TP inventés avec Léo qui me nique sans retenue, si Denis m’accorde des soirées techno où je me tortille en rythme pour attirer d’autres queues, on sort surtout, sagement, au Gaypard, où je sais ne croiser personne de mon passé.
J’y ai surpris Denis murmurer ‘’sphincter qui palpite de plaisir… et son corps parfait…’’ à ses potes.
***
Quand j’ai émergé de la piscine, il m’a enveloppé dans un grand drap de bain, et doucement mené vers la maison. Dans le salon, je me suis arrêté devant le portrait, coté dix-sept mille euros d’après Google, de ce garçon nu auquel je ressemble étrangement.
- Je l’ai acquis il y a vingt ans. Quand on s’est rencontrés par hasard, j’ai eu l’impression de t’avoir toujours connu.
Par hasard, c’est cela, ouais…
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