Montalivet, l'été de Magali et Alexia - 2/3
Récit érotique écrit par Misa [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 27-09-2010 dans la catégorie Pour la première fois
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Montalivet, l'été de Magali et Alexia - 2/3
Montalivet, l’été de Magali et d’Alexia. 2/3
(Vous savez bien, depuis le temps … ne râlez pas ! je ne fais pas de résumé des épisodes précédents !)
Alexia et Magali ont déjeuné du reste du Yaourt à boire sorti de leur glacière et se sont partagé un paquet de gâteaux secs. C’est la chaleur qui les avait tirées de leur tente qu’aucune ombre ne protégeait du soleil le matin. Elles ont installé la couverture sur laquelle elles ont déjeuné un peu à l’écart, contre l’une des petites haies d’arbuste qui séparent les emplacements les uns des autres.
A côté, l’un des deux garçons aperçus la veille était assis en tailleur devant un petit réchaud à gaz. Alexia et Magali ont échangé un sourire entendu, ayant toutes les deux remarqué quand il était sorti de sa tente qu’il ne portait qu’un boxer blanc. Magali avait légèrement soulevé son propre t-shirt en regardant Alexia et en haussant les épaules, montrant qu’elle aussi après tout était en sous-vêtements.
Elle sentait bien depuis leur lever qu’Alexia n’était pas comme d’habitude ; elle parlait moins, riait peu ; elle la surprenait à détourner le regard brusquement. Bien sûr elle se doutait de la raison de ce malaise et cherchait la meilleure manière de la dérider. L’épisode du garçon d’à côté n’y ayant pas réussi, elle s’est assise tout à côté d’elle, épaule contre épaule :
- Alex … je voulais te remercier pour hier soir … c’était gentil de … m’expliquer … et tout … c’était vraiment gentil !
Elle a passé un bras autour des épaules, lui a claqué un gros baiser sur la joue l’a aidé à se relever :
- Allez miss, vaisselle et toilette, on va être en retard pour la marée !
Alexia a enfin fait un grand sourire, le premier de la journée.
Sac de plage en bandoulière, elles ont décidé de faire un grand détour : passer par le village et remonter ensuite toute la plage par le bord de mer.
Devant la librairie, Magali a été ravie de rencontrer Yohan, vite dépitée de constater qu’il était accompagné d’une fille de leur âge :
- Bonjour, vous vous baladez ?
- On achète des cartes postales, et toi ?
- On a un appart juste au-dessus, on va manger !
Voyant les coups d’œil que toutes les deux jetaient à la fille qui l’accompagnait, il l’a présentée :
- Ma sœur, Léa, elle était malade hier soir …
Magali a retrouvé le sourire.
- Bonjour ! Vous savez que vous bloquez le passage ?
Ils se sont retournés sur l’homme qui les interpelait :
- Ouais, on se bouge, venez !
Yohan l’a présenté :
- Lui c’est notre oncle ! Il a un studio en face du nôtre, comme ça vous connaissez presque toute la famille ! Manque plus que maman.
L’oncle en question avait une trentaine d’année ; il les a suivis à l’écart de l’entrée de la librairie :
- Des amies à toi, Léa ?
Yohan a corrigé, précisant qu’ils s’étaient rencontrés la veille sur la plage :
- Ah oui, ces longues soirées où vous restez sur la plage à surveiller la mer … Vous mangez avec nous ?
- Euh …
- Ne vous inquiétez pas, juste une salade et c’est moi qui paye, allez, venez !
Elles ont fini par accepter, se faisant prier un peu, pour la forme, contentes d’avoir retrouvé Yohan et d’économiser l’argent du sandwich qu’elles avaient prévu d’acheter.
Marc, l’oncle en question, était sympa, plaisantait, faisait des efforts pour les mettre à l’aise. Magali a cependant été très déçue d’apprendre, quand la mère de Yohan les a rejoints, qu’il partait dans l’après-midi avec elle à Mérignac pour y chercher sa correspondante anglaise venant passer deux semaines en France ; elle a compris à quelques remarques qui ont fait rougir Yohan à quel point « ils s’étaient si bien entendus » l’an dernier.
Marc la regardait pâlir et se renfermer d’un œil amusé et compatissant. Il a profité d’un moment où les autres ne prêtaient pas attention pour se pencher vers elle et chuchoter :
- Ne sois pas triste, il est trop jeune pour toi, de toute façon …
Alexia, elle a remarqué l’aparté ; elle a remarqué aussi qu’il avait posé sa main un peu trop longtemps sur la jambe de Magali en lui parlant à l’oreille, et qu’il la regardait souvent à la dérobée. Pourtant elle ne surveillait pas vraiment, très occupée à discuter avec Léa, ayant déjà découvert qu’elles étaient toutes les deux en classe de seconde, n’aimaient pas le Français, portaient des mêmes habits aux couleurs improbables, et surtout qu’elles prenaient le même plaisir à se moquer et à rire des gens autour d’eux, souvent pour un détail idiot. Léa, qui elle non plus, n’a pas les yeux dans sa poche, s’est penché vers Alexia, cachant sa bouche derrière sa main :
- On dirait que ta copine lui a tapé dans l’œil !
Yohan et sa mère les ont quittés pour aller chercher cette anglaise que Magali n’aimait déjà pas. Alexia et Léa avait aussi découvert qu’elles fréquentaient la même plage, et s’y promenaient dans la même tenue :
- Vous m’attendez ? je prends mes affaires et je viens avec vous !
Magali et Alexia ont été surprises de la voir revenir avec Marc ; Léa avait oublié de leur dire qu’il les accompagnerait ; au clin d’œil qu’elle a lancé à Alexia, celle-ci a compris que l’oubli était sans doute volontaire, et c’est en toute complicité qu’elles ont ralenti le pas pour laisser Magali et Marc, qui faisait la conversation, partir devant ensemble.
Magali a vite remarqué leur manège, un peu gênée, mais ravie en même temps que Marc l’accompagne, se sentant flattée des efforts qu’il faisait pour l’amuser. Plus ils avançaient vers le coin de plage où ils allaient, et plus elle pensait au moment où elle se déshabillerait, et au moment ou lui aussi se déshabillerait, et elle en était troublée, à tel point qu’elle n’écoutait plus vraiment ce qu’il disait, ratant une question qui est restée en suspens.
Marc a posé la main dans son dos, geste aussitôt remarqué des deux autres :
- Eh ! il drague fort, ton oncle !
- On dirait, oui. Quand on est monté chercher mes affaires, il m’a dit qu’il la trouvait sympa et jolie …
- Il est comment ? Lui ?
- Super cool ! t’inquiète pas ! elle risque rien ! enfin … peut-être que ça lui déplaît pas à Mag !
Marc s’amusait de voir la jeune fille rougir :
- Tu ne m’écoutes plus, c’est vexant ! je t’ennuie ?
- Oh non ! au contraire … enfin … pardon …
- Tu rêvais ?
Ils ont dépassé la plage face au chemin d’accès, sont arrivés dans la zone naturiste. Marc les a entraînées un peu plus loin que l’endroit où elles s’étaient installées la veille, préférant s’approcher de la zone de baignade surveillée du camp naturiste :
- Léa se baignerait n’importe où si je la laissais faire, mais je préfère rester prudent à cause des baïnes.
Léa et Alexia ont étalé leurs draps de bains, se sont déshabillées très vite, et sont parties en courant vers la mer. Marc lui aussi se déshabillait, tournant le dos à Magali, qui, elle,faisait durer. Elle aurait préféré que les deux filles restent, ou mieux, qu’il les suive. Marc s’est installé sur son drap de bain, en appui sur les coudes dans son dos. Magali n’a pu s’empêcher de jeter un coup d’œil sur son corps. Jamais encore elle n’avait vu d’homme nu d’aussi près. Elle s’est dévêtue assise sur son drap de plage, une nouvelle fois rougissante, d’autant qu’elle sentait sur elle le regard de Marc, qui suivait ses mouvements sans s’en cacher le moins du monde.
Elle s’est allongée à plat ventre, les coudes collés au corps dans une tentative avortée pour cacher ses seins, visage caché sur son sac de plage. Marc en basculant sur un côté, a embrassé son épaule :
- Tu es très jolie, Mag. Plus encore que je n’imaginais. Je ne veux pas te mettre mal à l’aise, alors, dis-moi si je t’ennuie, surtout, n’aie aucune crainte, je ne t’en voudrais pas du tout. Quand une femme me plaît, je préfère être franc. Et tu me plais.
Magali a tourné le visage vers lui, cherchant ses yeux, incapable de répondre, ayant enregistré les mots « femme », « tu me plais » … est-ce qu’il l’ennuyait ? oh non ! mais elle avait peine à y croire, simplement, quant à être mal à l’aise, là, oui, elle l’était, non pas de ce qu’il avait dit, mais parce qu’elle ne savait pas quelle attitude adopter, comment se comporter, quoi lui dire.
Il a embrassé son épaule une deuxième fois, s’attardant plus. Magali a fermé les yeux et n’a pu retenir un sourire un peu bête, qui valait pour Marc la réponse qu’il attendait.
Au bord de l’eau, Léa a donné un coup de coude à Alexia :
- Je t’avais dit ! c’est lui le meilleur !
Alexia s’amusait aussi à regarder de loin ce début de danse de séduction, ressentant malgré tout un petit pincement au cœur.
En fin de soirée, les deux filles les ont abandonnés :
- J’accompagne Léa chez elle, je te retrouve au camp vers sept heures, ça t’embête pas ?
Non, ça ne l’embêtait pas … elle était sur un petit nuage. Il lui avait tenu la main dans les vagues, il lui avait raconté des histoires, comme on parle entre adultes, jamais condescendant. Elle avait plusieurs fois senti son regard sur elle, et plusieurs fois elle s’était attardée sur son corps, avait violemment rougi quand il l’avait surprise à regarder son sexe. Il n’avait rien dit, n’avait pas détourné les yeux et lui avait souri ; elle avait même été attendrie en le voyant sortir de l’eau, trouvant son sexe si différent de ce qu’il était quelques minutes plus tôt sur la plage. Là aussi il avait remarqué son regard et avait haussé les épaules en riant.
- Mag, je crois qu’elles ont fait exprès de partir, pour nous laisser seuls.
- Je crois aussi, oui …
- Je te l’ai dit, je te trouve très jolie, et je suis flatté qu’une jeune fille prenne plaisir à être avec moi, mais … je suis un vieillard pour toi, et … en plus je repars demain ! Je n’aurais sans doute pas dû venir à la plage avec vous … tu m’as ramené quelques années en arrière !
Elle s’imaginait qu’étant seuls, peut-être, il se passerait quelque chose, sans savoir quoi, sans l’encourager, sans trop y croire non plus, jusqu’au moment où il lui a dit qu’il partait le lendemain. Bien sûr il ne s’était rien passé du tout, à y réfléchir, à aucun moment il ne lui avait laissé croire quoi que ce soit. Alors pourquoi cette impression que quelque chose venait de s’écrouler ? Elle se sentait malheureuse. Elle aurait tellement aimé …
- Merci de me le dire … mais tu sais, ça change rien … et puis j’avais remarqué que tu étais plus vieux que moi …
Elle riait mais il voyait des larmes dans ses yeux.
- J’aurais bien aimé que tu m’embrasses … tant pis …
Elle a tourné la tête et fermé les yeux pour cacher ses larmes.
… une main sur sa joue, tendrement caressante, écartant une mèche de cheveu de son front, lissant une paupière, caressant ses lèvres, une autre main sur son bras. Elle a ouvert les yeux. Son visage au- dessus du sien. Il s’est penché, a embrassé ses lèvres, doucement, s’est redressé. Fugitivement, elle a pensé à Alexia, à la leçon de baiser d’hier soir. Elle aurait dû … quoi déjà … et elle n’y a plus pensé … accueillant le second baiser de ses lèvres entrouvertes en levant une main pour caresser sa joue, gémissant dans sa bouche sous son baiser, frissonnant de tout son corps, montant à sa rencontre pour se plaquer à lui.
D’une main sur son épaule, il l’a repoussée en riant, la forçant à se rallonger :
- … chhhhut … nous ne sommes pas seuls sur la plage … un baiser, ça va … mais si tu continues, je vais offrir un drôle de spectacle …
Magali s’est redressée pour regarder autour d’eux :
- Oh ! pardon ! … mais ils sont loin …
- Il est tard de toute façon, on va rentrer, je te raccompagne.
Il lui a tenu la main sur la plage, l’a prise par la taille sur le chemin qui mène au camp.
Quand il l’a laissée à l’entrée du camping, il l’a embrassée une nouvelle fois.
- … tu sortiras pas ce soir ? nous, on ira à la plage …
- Tu voudrais ?
- Oh oui ! je pourrais t’attendre à l’entrée de la plage !
- A ce soir, alors !
- Fais gaffe à toi, Mag ! on rentre chacune de notre côté, D’ac ?
Alexia est partie vers la plage, laissant Magali seule, sur une dernière bise, croisant les doigts des deux mains levées bien haut au-dessus de sa tête.
Il était déjà là, guettant le départ d’Alexia, la surprenant en posant ses deux mains sur ses épaules. Il lui a pris la main :
- On prend un verre ou … si tu veux, je t’emmène chez moi ?
- … chez toi …
Elle a répondu sans vraiment réfléchir, surprise qu’il soit déjà là à l’attendre, et puis elle voulait tellement être seule avec lui, qu’il l’embrasse encore … elle l’a suivi.
Jusqu’à l’entrée de l’immeuble à côté de la librairie, jusqu’à la porte de son appartement au troisième étage, jusqu’à son canapé-lit qui occupait le fond du studio où elle s’est assise sur les draps défaits. A genoux devant elle, il a pris son visage dans ses mains et l’a attirée vers lui, embrassant ses lèvres tout doucement, puis plus profondément. Elle a pressé sa bouche sur la sienne, lui rendant son baiser, de plus en plus fougueusement. Ses bras autour de son cou, elle s’est laissée glisser du lit sur ses genoux en l’entourant de ses jambes.
Il l’a écartée de lui, s’arrachant à sa bouche de ses mains sur ses joues. Un peu décoiffée, la bouche humide de leur baiser, les yeux mouillés de bonheur, elle était très belle et désirable, pourtant il hésitait :
- Doucement, Mag, doucement, tu sais où tu vas, là ? Si tu continues comme ça, dans deux minutes je t’arrache tes fringues pour te faire l’amour … tu en es consciente ou pas ? je préfèrerais être sûr …
Mag s’est reculée lentement, laissant retomber ses bras entre eux deux ; elle le regarde dans les yeux, ne se rendant réellement compte qu’à ses mots de ce qu’elle est en train de faire, et beaucoup de choses se bousculent dans sa tête, comme des flashes d’images, d’idées, de souvenirs, d’envies. Elle baisse les yeux.
Elle voulait que cet été soit le bon, pour elle.
Elle avait imaginé perdre sa virginité comme on peut rêver de faire le tour du monde, idée lointaine, sans support, sans réalité.
Etre dans les bras d’un garçon, qu’il l’aime.
Aimer.
Etre belle pour quelqu’un.
Elle a tout ça à portée de main, et elle a plus. Elle a le désir en plus. Cette sensation sourde au creux du ventre. Pas inconnue. Mais si forte. Ce désir qui balaie tout le reste.
Et elle veut croire en lui.
Elle le veut, lui.
Elle relève la tête, le regarde, et tremble, et se penche vers lui, et du bout des lèvres, les joues en feu, embrasse ses lèvres, cherche ses lèvres du bout de sa langue, prend ses mains dans les siennes et les porte sur ses seins, en tremblant toujours, inquiète d’elle, parce qu’elle n’est sûre de rien, inquiète de lui, inquiète d’être repoussée, de s’offrir et de ne pas être désirée. Ce n’est pas ce qui pourrait se passer qui l’effraie, ce n’est plus ça ; ce dont elle a peur, c’est qu’il ne se passe rien.
Petit à petit, ce n’est plus une jeune fille peu sûre d’elle qui embrasse Marc, c’est une femme éperdue de désir.
Elle l’embrasse et lui parle contre sa bouche, mots décousus, mots d’amour, mots maladroits.
C’est elle qui tremble et lui dit ne pas avoir peur, qui invite de sa bouche et supplie de son corps et se recule, souffle cours. Elle voit son désir dans ses yeux, ses yeux rieurs plus tôt et si sérieux maintenant, elle sent son désir pour lui l’emporter sur tout, libérant les mots :
- Fais-moi l’amour Marc, fais-moi l’amour … me laisse pas … t’inquiète pas, fais-moi l’amour … maintenant …
Comment aurait-il pu se douter ? son âge ? ses timidités ? ses maladresses ?
Il a déboutonné sa large tunique et dénoué sa ceinture. Elle s’est soulevée de ses genoux et a levé les bras pour qu’il enlève sa tunique. Il a dégrafé son soutien-gorge à deux mains dans son dos. Elle s’est levée devant lui, il a fait glissé le slip sur ses jambes, embrassé son ventre en remontant ses mains sur ses seins.
Elle a jeté son t-shirt sur le lit, presque arraché le bouton du pantalon. A genoux à ses pieds, elle le regarde dans les yeux, mains en suspens sur la ceinture, baisse les yeux. A peine la fermeture éclair baissée, le pantalon est tombé seul. Elle l’a abandonné, ne se donnant pas la peine de l’enlever entièrement. Une main sur sa cuisse, elle a caressé son sexe de l’autre main, de la paume et doigts tendus, par-dessus le slip noir, suivi d’un doigt la ligne de la verge couchée sur le côté, caressé dessous, du dos des doigts, regardant le petit mouvement sous le tissu qui s’étirait, l’a à nouveau suivi d’un doigt curieux, comme étonné du pouvoir qu’elle avait sur ce rouleau de chair qu’elle avait regardé cet après-midi ; elle prenait son temps, avec une gourmandise et une naïveté qu’il a pris pour un art consommé. Agenouillée à ses pieds, elle a frotté sa joue sur le tissu, contre le sexe, en a suivi les contours des lèvres, commençant par le renflement sous la verge qu’elle savait recouvert de fins poils noirs, a suivi des lèvres la verge qu’elle sentait se gonfler, dont elle sentait l’odeur mâle, odeur inconnue. Elle a mordu doucement à travers le tissu en remontant lentement vers le bout, où elle avait vu apparaître une petite tâche humide, ses mains glissées sous le slip sur ses fesses.
Il aurait voulu presser sa tête contre lui. Il aurait voulu que ça dure une éternité. Il ne pensait plus, suspendu à ses lèvres.
Sa bouche et ses mains l’ont quitté et elle a levé le visage vers lui, un énorme sourire éclairant son visage, et très vite elle a baissé son slip, baissant les yeux à nouveau sur la verge et l’a prise entre ses deux mains en prière pendant qu’il se redressait, posant un baiser léger sous le gland. Elle a pris du bout de la langue la petite goutte translucide qui s’est étirée en filet et qu’elle a bu de ses lèvres. Elle s’est relevée, s’est pressée de tout son corps contre lui, l’a serré très fort dans ses bras, et s’est mise à trembler, très fort, ses jambes, son ventre, ses bras, secouée de longs frissons ; et elle le serrait si fort !
Il est désorienté. Elle l’a caressé avec une telle maîtrise et la voilà tremblante, et … en pleurs ? dans ses bras. Il l’a cajolée, sans bien comprendre, l’a bercée, l’a entraînée vers le lit où il s’est allongé contre elle, un bras sous son cou, déstabilisé de son air malheureux, il murmure :
- Qu’est-ce qu’il t’arrive ? dis-moi …
- … tu vas te moquer …
- Mais non, dis-moi …
- … j’ai jamais fait … aide-moi …
Comment aurait-il pu comprendre après l’extraordinaire séance de déshabillage qui l’avait laissé tout au bord d’un plaisir qu’il avait eu du mal à retenir ?
- Je comprends pas, Mag … s’il te plaît, dis-moi … s’il te plaît !
Elle a levé un regard malheureux sur lui, s’est blottie contre lui :
- Je suis nulle … je sais même pas quoi faire pour toi … et puis j’ai jamais fait l’amour et même jamais touché un garçon, j’ai même jamais embrassé !
Elle s’est redressée sur un coude, presque en colère.
Il se couche sur elle, l’embrasse dans le cou sur le front, sur sa bouche, et il rit, il rit en l’écrasant sous son poids :
- J’ai du mal à te croire !
- Tu vois, tu te moques de moi !
- Mag, Mag, jamais une femme ne m’avait déshabillé et caressé comme toi à l’instant !tu m’entends ? jamais ! Alors ferme-les yeux, maintenant …
Elle a ouvert ses jambes sous sa main et très vite perdu pied. La découvert du corps de Marc sous ses doigts et ses lèvres l’avait elle aussi tellement excitée qu’il n’a pas eu grand effort à faire pour la faire gémir de plaisir et se tordre sous ses caresses. Il voulait être doux et tendre, prendre son temps, l’apprivoiser lentement, mais le corps affamé de la jeune-fille se déchaînait contre lui. Elle serrait les draps chiffonnés de ses deux poings, bras levés à hauteur de sa tête et arquait son corps, le bassin agité de secousses. Marc observait son visage rougi de plaisir, ébahi de la rapidité avec laquelle elle réagissait à peine avait-il effleuré d’un doigt l’entrée du vagin puis son clitoris. Il croyait simplement éveiller son désir pour lui et déclenchait un orgasme brutal !
Elle a jeté ses bras autour de son cou, l’attirant sur elle, cherchant sa bouche.
Elle a noué ses jambes dans son dos. Quand il a soulevé légèrement le bassin, son sexe s’est placé seul entre ses lèvres, il a cru un instant ne pas avoir trouvé la bonne position, mais elle a pressé ses fesses de ses talons dans son dos, le forçant à s’appuyer plus fort. Elle le fixait de ses yeux grands ouverts, un sourire étonnant illuminant son visage :
- … doucement … viens … viens …
Elle l’attirait de ses jambes, d’une pression continue. Il a senti son sexe étroit s’étirer, a vu ses paupières serrées et le pli profond sur son front, a vu ses dents se refermer sur sa lèvre. Cramponnée de ses mains sur cou, elle s’est redressée vers lui ouvrant brusquement les yeux et la bouche … un instant de temps arrêté … et sa verge a glissé en elle, du mouvement conjugué de leurs ventres, accompagnée d’une plainte étouffée dans le cou de Marc, et d’un long soupir. Il n’osait plus bouger. Elle a relâché ses bras, les laissant glisser sur son cou, relâché la pression de ses jambes autour de lui, comme alanguie ; elle a caressé ses joues de ses mains … et ce sourire lumineux à nouveau :
- … fais-moi jouir encore, mon amour …
C’était les mots d’une femme, la voix d’une femme … le désir d’une femme.
Il s’est penchée vers elle. Sa bouche était douce et tendre … et gourmande. Il a commencé lentement a bouger en elle, bouche au contact de la sienne, souffles accordés … elle a accompagné le mouvement de ses reins … et son souffle s’est accéléré … C’en était trop pour lui ; sa douceur et son exigence, ses mains sur son visage et ses talons sur ses reins, son sourire amoureux et ses ondulations du bassin, beaucoup trop … elle l’a senti jouir en elle avec un … ooohh … de bonheur étonné … et elle a fermé les yeux, les ongles plantés dans ses épaules, relevant plus haut les jambes dans son dos pour mieux s’offrir, se donner à lui. Elle riait sous sa bouche en sentant les jets chauds qu’elle saluait de pressions de ses cuisses sur sa taille ; elle s’est raidie dans ses bras, imposant son rythme. Il a senti, sensation divine, les contractions autour de sa verge immobile, en se noyant dans le regard mouillé.
S’il n’avait pas ressenti la rupture, vu dans ses yeux la pointe de douleur du déchirement, essuyé sur sa cuisse une fine trace de sang, jamais il n’aurait cru être son premier amant.
Il l’a enveloppé d’un drap et l’a portée dans ses bras jusqu’au fauteuil d’osier sur la terrasse. Blottie sur ses genoux, ils ont regardé la ligne d’horizon sur la mer passer du pourpre au violet. Elle chantonnait en jouant avec ses tétons, levant vers lui son sourire amusé en les sentant se crisper sous ses ongles. Elle a glissé ses fesses plus loin sur ses genoux, a écarté le drap d’une main, effleuré son sexe endormi du bout de l’index :
- … montre-moi … montre-moi comment te donner du plaisir …
Il n’a pas répondu tout de suite, suivant le parcours de son doigt, les yeux fermé, et puis :
- Je ne crois pas que tu aies besoin de moi … invente … essaie chérie … essaie …
Il l’a quittée devant sa tente. Le jour se levait.
Pour vous, cette histoire est finie.
Pour eux ? … fermez les yeux …
… et le chapitre 3 viendra bientôt … mais rêvez un peu !
(Vous savez bien, depuis le temps … ne râlez pas ! je ne fais pas de résumé des épisodes précédents !)
Alexia et Magali ont déjeuné du reste du Yaourt à boire sorti de leur glacière et se sont partagé un paquet de gâteaux secs. C’est la chaleur qui les avait tirées de leur tente qu’aucune ombre ne protégeait du soleil le matin. Elles ont installé la couverture sur laquelle elles ont déjeuné un peu à l’écart, contre l’une des petites haies d’arbuste qui séparent les emplacements les uns des autres.
A côté, l’un des deux garçons aperçus la veille était assis en tailleur devant un petit réchaud à gaz. Alexia et Magali ont échangé un sourire entendu, ayant toutes les deux remarqué quand il était sorti de sa tente qu’il ne portait qu’un boxer blanc. Magali avait légèrement soulevé son propre t-shirt en regardant Alexia et en haussant les épaules, montrant qu’elle aussi après tout était en sous-vêtements.
Elle sentait bien depuis leur lever qu’Alexia n’était pas comme d’habitude ; elle parlait moins, riait peu ; elle la surprenait à détourner le regard brusquement. Bien sûr elle se doutait de la raison de ce malaise et cherchait la meilleure manière de la dérider. L’épisode du garçon d’à côté n’y ayant pas réussi, elle s’est assise tout à côté d’elle, épaule contre épaule :
- Alex … je voulais te remercier pour hier soir … c’était gentil de … m’expliquer … et tout … c’était vraiment gentil !
Elle a passé un bras autour des épaules, lui a claqué un gros baiser sur la joue l’a aidé à se relever :
- Allez miss, vaisselle et toilette, on va être en retard pour la marée !
Alexia a enfin fait un grand sourire, le premier de la journée.
Sac de plage en bandoulière, elles ont décidé de faire un grand détour : passer par le village et remonter ensuite toute la plage par le bord de mer.
Devant la librairie, Magali a été ravie de rencontrer Yohan, vite dépitée de constater qu’il était accompagné d’une fille de leur âge :
- Bonjour, vous vous baladez ?
- On achète des cartes postales, et toi ?
- On a un appart juste au-dessus, on va manger !
Voyant les coups d’œil que toutes les deux jetaient à la fille qui l’accompagnait, il l’a présentée :
- Ma sœur, Léa, elle était malade hier soir …
Magali a retrouvé le sourire.
- Bonjour ! Vous savez que vous bloquez le passage ?
Ils se sont retournés sur l’homme qui les interpelait :
- Ouais, on se bouge, venez !
Yohan l’a présenté :
- Lui c’est notre oncle ! Il a un studio en face du nôtre, comme ça vous connaissez presque toute la famille ! Manque plus que maman.
L’oncle en question avait une trentaine d’année ; il les a suivis à l’écart de l’entrée de la librairie :
- Des amies à toi, Léa ?
Yohan a corrigé, précisant qu’ils s’étaient rencontrés la veille sur la plage :
- Ah oui, ces longues soirées où vous restez sur la plage à surveiller la mer … Vous mangez avec nous ?
- Euh …
- Ne vous inquiétez pas, juste une salade et c’est moi qui paye, allez, venez !
Elles ont fini par accepter, se faisant prier un peu, pour la forme, contentes d’avoir retrouvé Yohan et d’économiser l’argent du sandwich qu’elles avaient prévu d’acheter.
Marc, l’oncle en question, était sympa, plaisantait, faisait des efforts pour les mettre à l’aise. Magali a cependant été très déçue d’apprendre, quand la mère de Yohan les a rejoints, qu’il partait dans l’après-midi avec elle à Mérignac pour y chercher sa correspondante anglaise venant passer deux semaines en France ; elle a compris à quelques remarques qui ont fait rougir Yohan à quel point « ils s’étaient si bien entendus » l’an dernier.
Marc la regardait pâlir et se renfermer d’un œil amusé et compatissant. Il a profité d’un moment où les autres ne prêtaient pas attention pour se pencher vers elle et chuchoter :
- Ne sois pas triste, il est trop jeune pour toi, de toute façon …
Alexia, elle a remarqué l’aparté ; elle a remarqué aussi qu’il avait posé sa main un peu trop longtemps sur la jambe de Magali en lui parlant à l’oreille, et qu’il la regardait souvent à la dérobée. Pourtant elle ne surveillait pas vraiment, très occupée à discuter avec Léa, ayant déjà découvert qu’elles étaient toutes les deux en classe de seconde, n’aimaient pas le Français, portaient des mêmes habits aux couleurs improbables, et surtout qu’elles prenaient le même plaisir à se moquer et à rire des gens autour d’eux, souvent pour un détail idiot. Léa, qui elle non plus, n’a pas les yeux dans sa poche, s’est penché vers Alexia, cachant sa bouche derrière sa main :
- On dirait que ta copine lui a tapé dans l’œil !
Yohan et sa mère les ont quittés pour aller chercher cette anglaise que Magali n’aimait déjà pas. Alexia et Léa avait aussi découvert qu’elles fréquentaient la même plage, et s’y promenaient dans la même tenue :
- Vous m’attendez ? je prends mes affaires et je viens avec vous !
Magali et Alexia ont été surprises de la voir revenir avec Marc ; Léa avait oublié de leur dire qu’il les accompagnerait ; au clin d’œil qu’elle a lancé à Alexia, celle-ci a compris que l’oubli était sans doute volontaire, et c’est en toute complicité qu’elles ont ralenti le pas pour laisser Magali et Marc, qui faisait la conversation, partir devant ensemble.
Magali a vite remarqué leur manège, un peu gênée, mais ravie en même temps que Marc l’accompagne, se sentant flattée des efforts qu’il faisait pour l’amuser. Plus ils avançaient vers le coin de plage où ils allaient, et plus elle pensait au moment où elle se déshabillerait, et au moment ou lui aussi se déshabillerait, et elle en était troublée, à tel point qu’elle n’écoutait plus vraiment ce qu’il disait, ratant une question qui est restée en suspens.
Marc a posé la main dans son dos, geste aussitôt remarqué des deux autres :
- Eh ! il drague fort, ton oncle !
- On dirait, oui. Quand on est monté chercher mes affaires, il m’a dit qu’il la trouvait sympa et jolie …
- Il est comment ? Lui ?
- Super cool ! t’inquiète pas ! elle risque rien ! enfin … peut-être que ça lui déplaît pas à Mag !
Marc s’amusait de voir la jeune fille rougir :
- Tu ne m’écoutes plus, c’est vexant ! je t’ennuie ?
- Oh non ! au contraire … enfin … pardon …
- Tu rêvais ?
Ils ont dépassé la plage face au chemin d’accès, sont arrivés dans la zone naturiste. Marc les a entraînées un peu plus loin que l’endroit où elles s’étaient installées la veille, préférant s’approcher de la zone de baignade surveillée du camp naturiste :
- Léa se baignerait n’importe où si je la laissais faire, mais je préfère rester prudent à cause des baïnes.
Léa et Alexia ont étalé leurs draps de bains, se sont déshabillées très vite, et sont parties en courant vers la mer. Marc lui aussi se déshabillait, tournant le dos à Magali, qui, elle,faisait durer. Elle aurait préféré que les deux filles restent, ou mieux, qu’il les suive. Marc s’est installé sur son drap de bain, en appui sur les coudes dans son dos. Magali n’a pu s’empêcher de jeter un coup d’œil sur son corps. Jamais encore elle n’avait vu d’homme nu d’aussi près. Elle s’est dévêtue assise sur son drap de plage, une nouvelle fois rougissante, d’autant qu’elle sentait sur elle le regard de Marc, qui suivait ses mouvements sans s’en cacher le moins du monde.
Elle s’est allongée à plat ventre, les coudes collés au corps dans une tentative avortée pour cacher ses seins, visage caché sur son sac de plage. Marc en basculant sur un côté, a embrassé son épaule :
- Tu es très jolie, Mag. Plus encore que je n’imaginais. Je ne veux pas te mettre mal à l’aise, alors, dis-moi si je t’ennuie, surtout, n’aie aucune crainte, je ne t’en voudrais pas du tout. Quand une femme me plaît, je préfère être franc. Et tu me plais.
Magali a tourné le visage vers lui, cherchant ses yeux, incapable de répondre, ayant enregistré les mots « femme », « tu me plais » … est-ce qu’il l’ennuyait ? oh non ! mais elle avait peine à y croire, simplement, quant à être mal à l’aise, là, oui, elle l’était, non pas de ce qu’il avait dit, mais parce qu’elle ne savait pas quelle attitude adopter, comment se comporter, quoi lui dire.
Il a embrassé son épaule une deuxième fois, s’attardant plus. Magali a fermé les yeux et n’a pu retenir un sourire un peu bête, qui valait pour Marc la réponse qu’il attendait.
Au bord de l’eau, Léa a donné un coup de coude à Alexia :
- Je t’avais dit ! c’est lui le meilleur !
Alexia s’amusait aussi à regarder de loin ce début de danse de séduction, ressentant malgré tout un petit pincement au cœur.
En fin de soirée, les deux filles les ont abandonnés :
- J’accompagne Léa chez elle, je te retrouve au camp vers sept heures, ça t’embête pas ?
Non, ça ne l’embêtait pas … elle était sur un petit nuage. Il lui avait tenu la main dans les vagues, il lui avait raconté des histoires, comme on parle entre adultes, jamais condescendant. Elle avait plusieurs fois senti son regard sur elle, et plusieurs fois elle s’était attardée sur son corps, avait violemment rougi quand il l’avait surprise à regarder son sexe. Il n’avait rien dit, n’avait pas détourné les yeux et lui avait souri ; elle avait même été attendrie en le voyant sortir de l’eau, trouvant son sexe si différent de ce qu’il était quelques minutes plus tôt sur la plage. Là aussi il avait remarqué son regard et avait haussé les épaules en riant.
- Mag, je crois qu’elles ont fait exprès de partir, pour nous laisser seuls.
- Je crois aussi, oui …
- Je te l’ai dit, je te trouve très jolie, et je suis flatté qu’une jeune fille prenne plaisir à être avec moi, mais … je suis un vieillard pour toi, et … en plus je repars demain ! Je n’aurais sans doute pas dû venir à la plage avec vous … tu m’as ramené quelques années en arrière !
Elle s’imaginait qu’étant seuls, peut-être, il se passerait quelque chose, sans savoir quoi, sans l’encourager, sans trop y croire non plus, jusqu’au moment où il lui a dit qu’il partait le lendemain. Bien sûr il ne s’était rien passé du tout, à y réfléchir, à aucun moment il ne lui avait laissé croire quoi que ce soit. Alors pourquoi cette impression que quelque chose venait de s’écrouler ? Elle se sentait malheureuse. Elle aurait tellement aimé …
- Merci de me le dire … mais tu sais, ça change rien … et puis j’avais remarqué que tu étais plus vieux que moi …
Elle riait mais il voyait des larmes dans ses yeux.
- J’aurais bien aimé que tu m’embrasses … tant pis …
Elle a tourné la tête et fermé les yeux pour cacher ses larmes.
… une main sur sa joue, tendrement caressante, écartant une mèche de cheveu de son front, lissant une paupière, caressant ses lèvres, une autre main sur son bras. Elle a ouvert les yeux. Son visage au- dessus du sien. Il s’est penché, a embrassé ses lèvres, doucement, s’est redressé. Fugitivement, elle a pensé à Alexia, à la leçon de baiser d’hier soir. Elle aurait dû … quoi déjà … et elle n’y a plus pensé … accueillant le second baiser de ses lèvres entrouvertes en levant une main pour caresser sa joue, gémissant dans sa bouche sous son baiser, frissonnant de tout son corps, montant à sa rencontre pour se plaquer à lui.
D’une main sur son épaule, il l’a repoussée en riant, la forçant à se rallonger :
- … chhhhut … nous ne sommes pas seuls sur la plage … un baiser, ça va … mais si tu continues, je vais offrir un drôle de spectacle …
Magali s’est redressée pour regarder autour d’eux :
- Oh ! pardon ! … mais ils sont loin …
- Il est tard de toute façon, on va rentrer, je te raccompagne.
Il lui a tenu la main sur la plage, l’a prise par la taille sur le chemin qui mène au camp.
Quand il l’a laissée à l’entrée du camping, il l’a embrassée une nouvelle fois.
- … tu sortiras pas ce soir ? nous, on ira à la plage …
- Tu voudrais ?
- Oh oui ! je pourrais t’attendre à l’entrée de la plage !
- A ce soir, alors !
- Fais gaffe à toi, Mag ! on rentre chacune de notre côté, D’ac ?
Alexia est partie vers la plage, laissant Magali seule, sur une dernière bise, croisant les doigts des deux mains levées bien haut au-dessus de sa tête.
Il était déjà là, guettant le départ d’Alexia, la surprenant en posant ses deux mains sur ses épaules. Il lui a pris la main :
- On prend un verre ou … si tu veux, je t’emmène chez moi ?
- … chez toi …
Elle a répondu sans vraiment réfléchir, surprise qu’il soit déjà là à l’attendre, et puis elle voulait tellement être seule avec lui, qu’il l’embrasse encore … elle l’a suivi.
Jusqu’à l’entrée de l’immeuble à côté de la librairie, jusqu’à la porte de son appartement au troisième étage, jusqu’à son canapé-lit qui occupait le fond du studio où elle s’est assise sur les draps défaits. A genoux devant elle, il a pris son visage dans ses mains et l’a attirée vers lui, embrassant ses lèvres tout doucement, puis plus profondément. Elle a pressé sa bouche sur la sienne, lui rendant son baiser, de plus en plus fougueusement. Ses bras autour de son cou, elle s’est laissée glisser du lit sur ses genoux en l’entourant de ses jambes.
Il l’a écartée de lui, s’arrachant à sa bouche de ses mains sur ses joues. Un peu décoiffée, la bouche humide de leur baiser, les yeux mouillés de bonheur, elle était très belle et désirable, pourtant il hésitait :
- Doucement, Mag, doucement, tu sais où tu vas, là ? Si tu continues comme ça, dans deux minutes je t’arrache tes fringues pour te faire l’amour … tu en es consciente ou pas ? je préfèrerais être sûr …
Mag s’est reculée lentement, laissant retomber ses bras entre eux deux ; elle le regarde dans les yeux, ne se rendant réellement compte qu’à ses mots de ce qu’elle est en train de faire, et beaucoup de choses se bousculent dans sa tête, comme des flashes d’images, d’idées, de souvenirs, d’envies. Elle baisse les yeux.
Elle voulait que cet été soit le bon, pour elle.
Elle avait imaginé perdre sa virginité comme on peut rêver de faire le tour du monde, idée lointaine, sans support, sans réalité.
Etre dans les bras d’un garçon, qu’il l’aime.
Aimer.
Etre belle pour quelqu’un.
Elle a tout ça à portée de main, et elle a plus. Elle a le désir en plus. Cette sensation sourde au creux du ventre. Pas inconnue. Mais si forte. Ce désir qui balaie tout le reste.
Et elle veut croire en lui.
Elle le veut, lui.
Elle relève la tête, le regarde, et tremble, et se penche vers lui, et du bout des lèvres, les joues en feu, embrasse ses lèvres, cherche ses lèvres du bout de sa langue, prend ses mains dans les siennes et les porte sur ses seins, en tremblant toujours, inquiète d’elle, parce qu’elle n’est sûre de rien, inquiète de lui, inquiète d’être repoussée, de s’offrir et de ne pas être désirée. Ce n’est pas ce qui pourrait se passer qui l’effraie, ce n’est plus ça ; ce dont elle a peur, c’est qu’il ne se passe rien.
Petit à petit, ce n’est plus une jeune fille peu sûre d’elle qui embrasse Marc, c’est une femme éperdue de désir.
Elle l’embrasse et lui parle contre sa bouche, mots décousus, mots d’amour, mots maladroits.
C’est elle qui tremble et lui dit ne pas avoir peur, qui invite de sa bouche et supplie de son corps et se recule, souffle cours. Elle voit son désir dans ses yeux, ses yeux rieurs plus tôt et si sérieux maintenant, elle sent son désir pour lui l’emporter sur tout, libérant les mots :
- Fais-moi l’amour Marc, fais-moi l’amour … me laisse pas … t’inquiète pas, fais-moi l’amour … maintenant …
Comment aurait-il pu se douter ? son âge ? ses timidités ? ses maladresses ?
Il a déboutonné sa large tunique et dénoué sa ceinture. Elle s’est soulevée de ses genoux et a levé les bras pour qu’il enlève sa tunique. Il a dégrafé son soutien-gorge à deux mains dans son dos. Elle s’est levée devant lui, il a fait glissé le slip sur ses jambes, embrassé son ventre en remontant ses mains sur ses seins.
Elle a jeté son t-shirt sur le lit, presque arraché le bouton du pantalon. A genoux à ses pieds, elle le regarde dans les yeux, mains en suspens sur la ceinture, baisse les yeux. A peine la fermeture éclair baissée, le pantalon est tombé seul. Elle l’a abandonné, ne se donnant pas la peine de l’enlever entièrement. Une main sur sa cuisse, elle a caressé son sexe de l’autre main, de la paume et doigts tendus, par-dessus le slip noir, suivi d’un doigt la ligne de la verge couchée sur le côté, caressé dessous, du dos des doigts, regardant le petit mouvement sous le tissu qui s’étirait, l’a à nouveau suivi d’un doigt curieux, comme étonné du pouvoir qu’elle avait sur ce rouleau de chair qu’elle avait regardé cet après-midi ; elle prenait son temps, avec une gourmandise et une naïveté qu’il a pris pour un art consommé. Agenouillée à ses pieds, elle a frotté sa joue sur le tissu, contre le sexe, en a suivi les contours des lèvres, commençant par le renflement sous la verge qu’elle savait recouvert de fins poils noirs, a suivi des lèvres la verge qu’elle sentait se gonfler, dont elle sentait l’odeur mâle, odeur inconnue. Elle a mordu doucement à travers le tissu en remontant lentement vers le bout, où elle avait vu apparaître une petite tâche humide, ses mains glissées sous le slip sur ses fesses.
Il aurait voulu presser sa tête contre lui. Il aurait voulu que ça dure une éternité. Il ne pensait plus, suspendu à ses lèvres.
Sa bouche et ses mains l’ont quitté et elle a levé le visage vers lui, un énorme sourire éclairant son visage, et très vite elle a baissé son slip, baissant les yeux à nouveau sur la verge et l’a prise entre ses deux mains en prière pendant qu’il se redressait, posant un baiser léger sous le gland. Elle a pris du bout de la langue la petite goutte translucide qui s’est étirée en filet et qu’elle a bu de ses lèvres. Elle s’est relevée, s’est pressée de tout son corps contre lui, l’a serré très fort dans ses bras, et s’est mise à trembler, très fort, ses jambes, son ventre, ses bras, secouée de longs frissons ; et elle le serrait si fort !
Il est désorienté. Elle l’a caressé avec une telle maîtrise et la voilà tremblante, et … en pleurs ? dans ses bras. Il l’a cajolée, sans bien comprendre, l’a bercée, l’a entraînée vers le lit où il s’est allongé contre elle, un bras sous son cou, déstabilisé de son air malheureux, il murmure :
- Qu’est-ce qu’il t’arrive ? dis-moi …
- … tu vas te moquer …
- Mais non, dis-moi …
- … j’ai jamais fait … aide-moi …
Comment aurait-il pu comprendre après l’extraordinaire séance de déshabillage qui l’avait laissé tout au bord d’un plaisir qu’il avait eu du mal à retenir ?
- Je comprends pas, Mag … s’il te plaît, dis-moi … s’il te plaît !
Elle a levé un regard malheureux sur lui, s’est blottie contre lui :
- Je suis nulle … je sais même pas quoi faire pour toi … et puis j’ai jamais fait l’amour et même jamais touché un garçon, j’ai même jamais embrassé !
Elle s’est redressée sur un coude, presque en colère.
Il se couche sur elle, l’embrasse dans le cou sur le front, sur sa bouche, et il rit, il rit en l’écrasant sous son poids :
- J’ai du mal à te croire !
- Tu vois, tu te moques de moi !
- Mag, Mag, jamais une femme ne m’avait déshabillé et caressé comme toi à l’instant !tu m’entends ? jamais ! Alors ferme-les yeux, maintenant …
Elle a ouvert ses jambes sous sa main et très vite perdu pied. La découvert du corps de Marc sous ses doigts et ses lèvres l’avait elle aussi tellement excitée qu’il n’a pas eu grand effort à faire pour la faire gémir de plaisir et se tordre sous ses caresses. Il voulait être doux et tendre, prendre son temps, l’apprivoiser lentement, mais le corps affamé de la jeune-fille se déchaînait contre lui. Elle serrait les draps chiffonnés de ses deux poings, bras levés à hauteur de sa tête et arquait son corps, le bassin agité de secousses. Marc observait son visage rougi de plaisir, ébahi de la rapidité avec laquelle elle réagissait à peine avait-il effleuré d’un doigt l’entrée du vagin puis son clitoris. Il croyait simplement éveiller son désir pour lui et déclenchait un orgasme brutal !
Elle a jeté ses bras autour de son cou, l’attirant sur elle, cherchant sa bouche.
Elle a noué ses jambes dans son dos. Quand il a soulevé légèrement le bassin, son sexe s’est placé seul entre ses lèvres, il a cru un instant ne pas avoir trouvé la bonne position, mais elle a pressé ses fesses de ses talons dans son dos, le forçant à s’appuyer plus fort. Elle le fixait de ses yeux grands ouverts, un sourire étonnant illuminant son visage :
- … doucement … viens … viens …
Elle l’attirait de ses jambes, d’une pression continue. Il a senti son sexe étroit s’étirer, a vu ses paupières serrées et le pli profond sur son front, a vu ses dents se refermer sur sa lèvre. Cramponnée de ses mains sur cou, elle s’est redressée vers lui ouvrant brusquement les yeux et la bouche … un instant de temps arrêté … et sa verge a glissé en elle, du mouvement conjugué de leurs ventres, accompagnée d’une plainte étouffée dans le cou de Marc, et d’un long soupir. Il n’osait plus bouger. Elle a relâché ses bras, les laissant glisser sur son cou, relâché la pression de ses jambes autour de lui, comme alanguie ; elle a caressé ses joues de ses mains … et ce sourire lumineux à nouveau :
- … fais-moi jouir encore, mon amour …
C’était les mots d’une femme, la voix d’une femme … le désir d’une femme.
Il s’est penchée vers elle. Sa bouche était douce et tendre … et gourmande. Il a commencé lentement a bouger en elle, bouche au contact de la sienne, souffles accordés … elle a accompagné le mouvement de ses reins … et son souffle s’est accéléré … C’en était trop pour lui ; sa douceur et son exigence, ses mains sur son visage et ses talons sur ses reins, son sourire amoureux et ses ondulations du bassin, beaucoup trop … elle l’a senti jouir en elle avec un … ooohh … de bonheur étonné … et elle a fermé les yeux, les ongles plantés dans ses épaules, relevant plus haut les jambes dans son dos pour mieux s’offrir, se donner à lui. Elle riait sous sa bouche en sentant les jets chauds qu’elle saluait de pressions de ses cuisses sur sa taille ; elle s’est raidie dans ses bras, imposant son rythme. Il a senti, sensation divine, les contractions autour de sa verge immobile, en se noyant dans le regard mouillé.
S’il n’avait pas ressenti la rupture, vu dans ses yeux la pointe de douleur du déchirement, essuyé sur sa cuisse une fine trace de sang, jamais il n’aurait cru être son premier amant.
Il l’a enveloppé d’un drap et l’a portée dans ses bras jusqu’au fauteuil d’osier sur la terrasse. Blottie sur ses genoux, ils ont regardé la ligne d’horizon sur la mer passer du pourpre au violet. Elle chantonnait en jouant avec ses tétons, levant vers lui son sourire amusé en les sentant se crisper sous ses ongles. Elle a glissé ses fesses plus loin sur ses genoux, a écarté le drap d’une main, effleuré son sexe endormi du bout de l’index :
- … montre-moi … montre-moi comment te donner du plaisir …
Il n’a pas répondu tout de suite, suivant le parcours de son doigt, les yeux fermé, et puis :
- Je ne crois pas que tu aies besoin de moi … invente … essaie chérie … essaie …
Il l’a quittée devant sa tente. Le jour se levait.
Pour vous, cette histoire est finie.
Pour eux ? … fermez les yeux …
… et le chapitre 3 viendra bientôt … mais rêvez un peu !
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3 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Très beau texte , j'en suis toute chose . Bravo !
Waow ! C'est tout simplement grandiose !
Mais tu es très prolixe, dis-moi. Comment as-tu le temps? En plus de toutes tes admiratrices et admirateurs, tous ceux qui te lisent, avec qui tu échanges et dialogues.
La première fois de Magali, que c'est beau, merci.
Et les émois d'Alexia, comme je les reconnais - mais que tu sais bien écrire! C'est si beau, tous ces cadeaux, je ne sais plus comment te le dire, je suis à cours de mots, moi, la tempête, la tendre furie
La première fois de Magali, que c'est beau, merci.
Et les émois d'Alexia, comme je les reconnais - mais que tu sais bien écrire! C'est si beau, tous ces cadeaux, je ne sais plus comment te le dire, je suis à cours de mots, moi, la tempête, la tendre furie