O belle demoiselle 9 - histoire érotique

Je pense et repense à Cécilia, inconsciemment. La réalité me rattrape et là, elle me frappe en pleine face. Ca fait un an pile-poil que je l'ai rencontrée et que nous avons couché ensemble dans un coin déserté du grand parc municipal.
L'eau a coulé sous les ponts, depuis.
Cette rencontre inattendue et le sexe qui a suivi m'ont mis un sacré coup de pied au cul. Quand je suis rentré chez moi, je n'étais pas dans mon assiette parce qu'il avait fallu dire au revoir à Cécilia. Elle me manquait déjà. C'était bête à pleurer mais je m'étais attaché à elle. Ca avait été aussi simple que ça.
L'eau a coulé sous les ponts, et j'avais décidé de donner un nouvel élan, un second souffle à ma vie. Faire l'amour en plein air, qui plus est dans un lieu public, m'avait désinhibé. De plus, l'amour avec la jeune femme aux longs cheveux bruns, au piercing à la langue et aux tout petits seins, m'avait fait prendre conscience qu'il n'y a rien de mal à se faire plaisir. Par conséquent, je réalisais que j'étais bel et bien célibataire... et qu'il était temps que j'en profite au maximum.
Je m'étais inscrit sur des sites de rencontre ainsi que sur des sites pour des plans cul sans lendemain. J'avais décidé de mettre à profit l'aventure que j'avais eu avec Cécilia, et l'expérience que j'en tirais. J'avais l'intention de faire table rase du passé et de faire abstraction de mes expériences amoureuses, sensuelles et sexuelles. De toutes... SAUF Cécilia. C'était grâce à elle que j'avais retrouvé le goût de plaisirs de la vie. C'était grâce à elle que j'avais repris mon destin en main. C'était grâce à elle que je m'étais remis dans le droit chemin.
Karine, mon ex, était, un beau jour, comme ça, réapparue et elle avait cherché à reprendre contact avec moi. Je ne savais pas pour quelle raison. Sans doute avait-elle eu vent que je m'étais rapproché d'une autre fille, à un moment donné... Toujours est-il qu'elle a refait surface, comme si de rien n'était. Le sourire aux lèvres et le maquillage tape-à-l'œil, elle avait prétendu, non sans fausseté, qu'elle avait fait la grave erreur de s'être comportée comme elle l'avait fait, avec un homme "aussi mignon que moi". Elle "regrettait" d'avoir agi comme la dernière des garces. Elle a été jusqu'à oser me demander si c'était possible que l'on se voit, que l'on se parle et que l'on fasse table rase du passé. Ni une, ni deux, je lui ai assenée en pleine face qu'elle faisait ça juste pour se donner bonne conscience, qu'il ne fallait pas me la faire à moi. Ca s'était terminé par des noms d'oiseaux à mon égard, quand elle a compris que la partie était perdue et qu'il n'y avait plus rien qu'elle puisse faire pour me reconquérir.
Cécilia a redonné un sens à mon existence. Peu de temps après notre aventure, j'ai continué à travaille sur la chanson que j'avais commencé à composer au parc. La différence majeure a été que j'ai changé le thème et donc les paroles de la chanson. C'était devenu une chanson langoureuse, une déclaration d'amour. Cette chanson, j'en ai fait d'abord une démo, je l'ai faite écouter à des connaissances. Ensuite, je l'ai enregistrée, musique et voix, chez moi, avec les moyens modestes dont je disposais. C'était un morceau acoustique, guitare-voix. J'en étais fier. Je l'ai publiée sur divers réseaux sociaux. Le buzz est né petit à petit et, même encore aujourd'hui, je n'en reviens pas. On m'arrête dans la rue, on me parle de la chanson, on me demande l'identité de la "belle demoiselle", si je sors avec etc. Je suis flatté et j'accueille avec bonheur les retours que l'on me fait. Les compliments me font plaisir. Les critiques, je les encaisse. Ca fait partie du jeu. O belle demoiselle semble plaire aux gens parce que c'est une chanson légère et elle est positive. Si j'en étais à l'ébauche, à la version de bas, à Karine, ça aurait été triste et... je ne suis pas sûr qu'elle aurait parlé aux gens, qu'elle aurait été mieux perçue. Les choses auraient été différentes. C'est peut-être mieux comme ça.
Après Cécilia, j'avoue que ça n'a pas été facile. Je n'arrêtais pas de penser à elle. Je pensais à sa personnalité, à ses sourires. A sa sensualité, à ses désirs. A son caractère, à sa douceur. Cependant, j'étais convaincu, au fond de moi, que ça avait été exceptionnel et que nous ne nous reverrions par conséquent pas. Et puis... j'ai fait... la rencontre de... Veronica.
Elle a trois ans de plus que moi, elle est colombienne et elle vit en Belgique. Elle est née à Barranquilla et elle habite Charleroi. Elle a de longs cheveux bruns (!), de beaux yeux noisettes. Elle a un tout petit piercing à la narine ainsi qu'un autre... à la langue... comme Cécilia. Elle a un joli sourire, une sereine joie de vivre. Elle a un regard pétillant et des gros seins émoustillants. Nous nous sommes rencontrés sur un réseau social très connu. Nous avons fait connaissance et nous avons eu assez rapidement un coup de foudre réciproque. A force de patience et d'abnégation, nous avons décidé de nous laisser une chance et de voir ce que notre rencontre allait donner.

Quatre mois plus tard, nous y sommes. Nous sommes main dans la main et nous nous promenons dans ma ville. Veronica est arrivée avant-hier et ce sont cinq jours que nous passons, rien qu'elle et moi. Nous marchons et elle me sourit. Qu'est-ce qu'elle est mignonne... Rhoo! Ce sont les premiers moments que l'on passe ensemble et on a décidé de faire une balade. On se tient la main et on est bien. Dès que je le peux, je la regarde et je lui souris.
Veronica est comme un poisson dans l'eau. Elle est désinvolte, elle ne se prend pas au sérieux. Elle est souriante, elle est heureuse. A Charleroi, elle travaille dans une banque. Ses études en management et commerce international l'ont conduite à devenir conseillère clientèle. Elle a fait ses études à Louvain, dans une université catholique. Elle est arrivée en Europe quand elle était adolescente, parce que son père avait eu une promotion et que son poste allait le mener à Bruxelles. Veronica parle un français impeccable et son accent hispanique est perceptible mais... justement... Ca lui donne un peu plus de charme, encore. J'aime quand elle me parle...
Elle est vive, pétillabnte et c'est un bonheur, EN-FIN, de l'avoir à mes côtés et que l'on soit un VRAI couple. Nous e! avons fait l'amour pour la première fois avant-hier soir, et c'était beau. Intense. Foutrement bon...
Nous nous dirigeons vers le grand parc municipal. La journée est ensoleillée. Pas de nuage à l'horizon. Tous les voyants sont au vert et c'est déjà une belle journée. Que demander de plus, de mieux?
Un couple arrive en face de nous. Eux aussi, ils se tiennent la main et ils se sourient. Nos deux couples sont de plus en plus proches. Les yeux et le straits de la jeune femme me disent quelque chose... Leur éclat, leur finesse... Ses yeux se braquent dans les miens. Elle est surprise, éstomaquée. Elle n'en revient pas. Elle me reconnaît aussitôt.
Cé... ci... lia.
- Da... vid?
- Cécilia?
Nous n'en revenons pas. Nous sommes sur le cul. Et dire qu'il y a un an, on s'était séparé et on avait pensé qu'on ne se serait plus jamais revus... Et là...
- C'est dingue! Mais comment...? Qu'est-ce que...? OH!
Elle lâche la main de son mec, un beau gosse aux cheveux courts châtains, degradé façon footballeur et casquette sur le côté. Il la laisse faire. Elle court vers moi et d'instinct, je la réceptionne dans mes bras. Je regarde Veronica. Elle lève les yeux au ciel et elle me regarde. C'est ELLE que j'aime. ELLE le sait. ELLE sait ce que j'ai vécu avec Cécilia. ELLE comprend. ELLE a confiance, ELLE me laisse faire.
- Joli garçon... Je suis avec Mattéo maintenant mais... je t'ai jamais oublié...
Je la serre dans mes bras. Je l'observe. Depuis, ses cheveux sont un peu plus courts et ils forment un carré parfait. Elle est toujours aussi plate... Toujours aussi émoustillante. Elle sent bon. Elle porte LA robe... Je sais ce que ça signifie... Mattéo... elle l'a dans la peau.
- "O belle demoiselle..."
Je chantonne les premières notes de ma chanson. De NOTRE chanson. Elle glousse. Et puis... elle me murmure à l'oreille:
- "Ta belle demoiselle..."
Veronica est la femme que j'aime.
Cécilia, mon porte-bonheur. Ma belle demoiselle. Pour toujours, et à jamais.