Pacte avec l'ennemi_4
Récit érotique écrit par Briard [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 30-03-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Pacte avec l'ennemi_4
Partie 4
Séverine avait renvoyé Milo en Suisse prétextant que l’étude de marché n’était pas concluante et que les prêts engageant l’entreprise Gregh ne bénéficiaient pas d’un taux suffisamment intéressant pour dégager une marge, justifiant l’investissement important mis en jeu, et permettant d’être concurrentiel face à la joaillerie locale qui ne voyait pas forcément d’un très bon œil arriver un tel adversaire sur leur terrain. En outre, le local trouvé par son mari n’était pas à proximité immédiate de l’aéroport international de Genève, occasionnant des frais de transport supplémentaires alourdissant une note déjà prohibitive.
Persuadée qu’elle l’avait renvoyé dans les bras de sa maîtresse du moment pour un bon bout de temps, elle reprit ses travaux avec Dustin.
Elle s’était épanchée sur ses déboires sentimentaux auprès du frère de Mayline. Celui-ci s’était montré compréhensif et un soutien compatissant. Éternel malheureux en amour, il était toujours tombé sur des filles peu sérieuses et en avait longtemps souffert.
Il avait un naturel et un franc parlé qui, tout en rassurant la jeune femme, la charmait véritablement. Elle sentait qu’avec lui, la première parole était toujours le fond de sa pensée la plus sincère.
Elle s’était assez vite forgé une opinion sur ce beau jeune homme blond comme les blés et aux extraordinaires yeux champagne dans lesquels elle aimait voir toute l’amitié et toute la bienveillance d’un confident.
Mais il savait aussi se montrer impitoyable et l’avait plusieurs fois encouragée à consulter ses avocats, qu’il mettait à sa disposition, pour plaider les multiples causes allant, bien au-delà, des simples déboires conjugaux.
Elle adorait surtout et par-dessus tout son accent fait de « twang vocal » et de voyelles légèrement nasillardes. Cela lui donnait un charme fou et elle aimait l’entendre s’exprimer dans de longues envolées passionnelles que ce soit sur la vie en général, ou sur leurs dossiers en particulier.
Ils déjeunaient souvent vite fait sur le pouce, « eat quickly on the go » comme il disait.
En dépit de son sens aigu de la gestion du temps, il s’était quand même révélé un fin gourmet et leurs repas étaient toujours chargés de fantaisie qui mettaient la jeune femme dans une humeur enjouée et elle profitait de ces moments intimes pour se ressourcer et chasser ses mauvaises pensées.
Elle pensait à lui chaque soir, lorsqu’elle se retrouvait seule dans son lit. Ils ne se connaissaient pas depuis très longtemps, mais elle se sentait irrésistiblement attirée par cet homme.
Il représentait tout l’opposé de Milo.
Il n’était pas un séducteur, mais avait un charme ensorcelant. Il était l’homme d’une seule femme. Il ne jouait pas de sa plastique, et donnait plutôt l’image d’un homme simple, modeste et timide.
Ce qui couronnait le tout, c’est qu’il doutait de lui, de son charme, de sa capacité à attirer l’attention d’une femme.
Il s’était noyé dans le travail pour monter sa propre entreprise d’import-export, loin de l’héritage bancaire familial.
Il avait fait, parallèlement, des études de droit et de commerce, et avait été brillamment diplômé d’une des plus prestigieuses universités américaines.
La constitution du dossier juridique, c’était lui. Les échanges avec les avocats, c’était lui. L’élaboration des éléments pour la demande de divorce, c’était encore lui.
Il était avocat et pouvait plaider toutes les causes des trois plaignantes.
Ester en justice, au nom de ces trois jeunes femmes, ce serait lui.
En dépit des sentiments qu’elle sentait naître en elle, Séverine était une femme rigoureuse, sérieuse et fidèle à ses engagements. Ce n’était pas parce que son mari les avait piétinés qu’elle se permettrait de « voler de ses propres ailes » avec celui qui, depuis quelques temps, occupait toutes ses pensées.
S’il devait se passer quelque chose entre eux, ce serait une fois qu’elle serait libérée de tout lien avec Milo.
De leur côté, Maria-Amalia et Cyril œuvraient à la reconstitution du réseau de distribution des contrefaçons. Ils avaient bien avancé depuis un mois et comprenaient les différents circuits que Milo avait mis en place.
Elle se délectait des moments passés en sa compagnie. Cyril était un homme déterminé, qui ne lâchait rien et n’abandonnait jamais.
Cet homme capable de renoncer à sa part d’héritage pour devenir un self made man, brillant diplômé en marketing et en communication, avocat qui plus est, avait créé une startup pour mieux contribuer à la commercialisation, au business et à la renommée de la maison Gregh.
Ses yeux vairons était une source inépuisable d’évasion pour la jeune femme qui s’y réfugiait dès qu’il la regardait, avec un air de ravissement, comme si elle venait de voir une des sept merveilles du monde.
Elle adorait son regard, et le contraste saisissant d’un œil à l’autre. Sa carrure d’athlète et son visage taillé à coup de serpe, étaient rassurant, bienveillant et protecteur.
Elle aimait sa détermination à suivre une idée jusqu’au bout. Il connaissait bien le milieu de l’import-export, ayant une vue d’ensemble sur les réseaux de transport par le biais de ses deux domaines de prédilection, le marketing et la communication.
Tous les circuits de distribution des collections de la maison Gregh avaient été construits patiemment, étape par étape, et il s’était de nombreuses fois déplacé lui-même pour rencontrer les intermédiaires et les convaincre de s’engager avec la marque.
Il avait, en dépit d’un âge encore jeune, fait plus d’une vingtaine de fois le tour du monde.
Il avait été l’un des premiers à se méfier du comportement ambigu et de la curiosité de son beau-frère à l’égard des circuits qu’il avait mis en place.
Dès le début de sa collaboration avec Maria-Amalia, il avait orienté leurs recherches sur ses propres réseaux, découvrant assez rapidement que Milo s’en était inspiré pour mettre en place son trafic de contrefaçon.
Il avait demandé à la jeune femme de lui présenter l’organisation de son entreprise, depuis la fabrication jusqu’à la vente en boutique et s’était rendu compte assez vite que, là encore, Milo en avait copié les grands principes.
Démasquer le trafiquant et démystifier ses combines n’avait plus été, dès lors, qu’un jeu d’enfant.
Sérieux, travailleur, opiniâtre et déterminé, il était un séducteur né pour toute femme ayant la patience de creuser la carapace dont le beau jeune homme s’était revêtu pour se protéger des tentatrices et des sirènes auxquelles, tel Ulysse, il entendait ne pas céder.
C’est justement ce côté fragile d’un homme, visiblement que rien n’effraie, qui avait séduit Maria. Dans son univers, si masculin, elle avait tous les jours affaires à des machos, des séducteurs et des potentats, tous pétris d’orgueil et gonflé de superbe, qui lui faisaient une cour assidue, ne se rendant pas compte à quel point ils la dégoûtaient.
Elle aimait les romantiques, les timides, ceux qui ne savent pas leur pouvoir de séduction et en sont adorables de maladresse.
Le pouvoir, elle l’avait, et le savait. Elle voulait un soutien, un bastion, une forteresse, sur laquelle se reposer, derrière laquelle s’abriter et qui lui rappellerait sa fragilité de femme, et son besoin d’être protégée et, en même temps, épaulée.
Cette rareté masculine, elle était persuadée l’avoir trouvé en Cyril.
Il était un paradoxe ambulant et elle adorait ça.
Il était fort, puissant et, en même temps, hésitant, peu sûr de lui. Il était d’une beauté rare, mais n’en jouait pas, voire l’ignorait. Il n’imposait pas, il suggérait. Il avait une modestie permanente qui l’amenait à chercher à convaincre plutôt qu’à imposer. Il n’était pas précieux, mais, sur certains côtés, brut de décoffrage, sans artifice.
Et ce qui l’avait fait définitivement chavirer, c’était son éternel optimisme, doublé d’une bonne humeur permanente. Il était sa bulle de fraîcheur, jamais défaitiste, toujours optimiste.
Pour lui, rien n’était insurmontable, tout pouvait se résoudre, il suffisait juste d’y croire.
Elle s’était demandé comment quelqu’un ayant aussi peu confiance en lui pouvait dégager autant d’altruisme, de magnanimité et, en même temps, un dynamisme et une solidité à toute épreuve.
Auprès de lui, elle se sentait plus femme et épanouie que jamais.
Lupo, lui, c’était la grande classe, l’élégance faite homme. Il n’était pas particulièrement beau, pas sportif non plus, mais il dégageait de lui une distinction rare, une stature remarquable et un panache assez spectaculaire. Dès les premiers jours de travail avec lui, Mayline, qui était encore jeune pour naviguer dans un monde de requin comme celui de la finance, et qui n’avait, jusqu’alors, jamais été impressionnée par tous ces mâles conquérants, fut fascinée par la personnalité, le caractère et le charisme de l’italien.
Il aurait sans doute pu être son père, étant donné ses tempes légèrement grisonnantes, sa quarantaine approchant et sa moustache qui semblait d’un autre âge.
Mais voilà, sans être un latin lover, l’homme avait ce charme indéfinissable, patriarcal, protecteur, sous lequel une jeune femme, encore fragile finalement, pouvait aimer s’abriter et se sentir en sécurité.
Elle sentait bien qu’il n’ignorait rien de l’aura qu'il avait sur elle, mais elle aimait qu’il n’en usât et n’en abusât pas.
Il avait cette façon qu’on les hommes excessivement courtois de toujours laisser la femme prendre les devants, mais d’une façon habile, toute en suggestions susurrées, pour lui donner le sentiment que c’est elle qui décidait.
Il avait cette indicible « rassurance » qui lui permettait, à elle, d’oser tout, de croire que, par défaut, il serait là pour remettre de l’ordre, corriger ou peaufiner ses choix ou décisions. Avec lui, elle se sentait femme et petite fille à la fois. Il était son refuge, sa forteresse, son bras armé. Elle se sentait capable de tout s’il la soutenait, s’il la protégeait.
Les jours se succédaient. Chaque matin, Dustin arrivait chez Séverine avec des croissants pour un Breackfast à la française comme il aimait le dire en posant les viennoiseries sur la table de la cuisine.
Il avait aussi appris qu’en France on ne se fait pas de « hug » pour se dire bonjour, mais qu’on se faisait la bise, ce qui ne lui déplaisait pas du tout. Le « hug » était réservé aux enfants ou à la personne qu’on aime. Cela dit, il conservait le câlin pour lui dire au revoir, après, bien entendu, lui avoir fait la bise.
Le travail payait et le dossier était quasiment complet. Ils devaient se retrouver tous le soir même pour finaliser leur stratégie.
En attendant, Séverine et Dustin, tout en mettant la dernière main à leurs travaux, profitaient de leurs, sans doute, dernières heures d’intimité.
Elle avait senti ses sentiments pour lui, confusément d’abord, puis de plus en plus affirmé, naître puis se développer en elle.
Dès qu’ils se séparaient, il occupait toutes ses pensées. Elle avait complétement occulté Milo et les heures d’intimité passées avec lui. Elle voulait à présent qu’il sorte définitivement de sa vie.
« On est prêts. S’ils ont aussi bien travaillé que nous, on va passer une bonne soirée. »Il se leva et lui prit les mains.
« Viens, on va déjeuner. Je voudrais passer ces dernières heures avec toi et que nous soyons seuls. »Il la prit dans ses bras et la serra contre lui. Il recula son visage et la regarda dans les yeux.
« Séverine, j’éprouve une joie immense d’avoir fait ta connaissance. Avoir passé toutes ses journées avec toi m’a comblé. »« Arrête, on a surtout travaillé. »« Non, je n’arrête pas. Tu as mis le feu à mon cœur, à ma vie, à mon âme. »« Mince ! Rien que ça ? »« Ne te moque pas de moi. Je crois que tu sais ce que j’éprouve pour toi. Je serais désespéré si tu me disais que je te suis indifférent. »« Je ne me moque pas de toi. Moi aussi Dustin, j’ai beaucoup d’affection pour toi. Tu es un être charmant, séduisant, attirant. Mais, je suis encore mariée et il ne se passera rien entre nous tant que je ne me serai pas séparée de mon mari. »« Je sais Séverine. Exiger autre chose que ton affection aujourd’hui serait faire insulte à la femme fidèle et droite que je connais. Je ne voulais qu’un signe, qu’un gage, qu’un … »Elle l’embrassa passionnément, noua ses bras autour de son cou, se serrant très fort contre son corps et se donnant entièrement dans ce baiser.
Ce fut lui qui y mit fin.
« Merci ma chérie, merci pour cette promesse. Je saurai attendre que tu sois libre. »
Cyril utilisa sa clé, que Maria-Amalia lui avait confié, pour ouvrir la porte de l’appartement de la jeune femme. Il faisait encore nuit, mais il avait envie de profiter de cette dernière journée de complicité avec elle avant que le groupe ne se réunisse et sonne le glas des travaux par couple.
Ses derniers jours avaient été révélateurs pour lui d’une confusion émotionnelle jamais ressentie pour une femme. Petit à petit et au fur et à mesure qu’il la découvrait, elle avait fait, vaciller sa résistance, ébranler le bouclier qu’il avait mis des années à se forger pour se protéger de la gente féminine trop inconséquente, et chavirer son cœur.
Il sentait qu’il était au bord d’un gouffre, et il lui semblait ne plus avoir de frayeur à y plonger dedans voluptueusement. Elle était présente dans ses pensées dès qu’ils se séparaient le soir après une journée de travaux en collaboration étroite.
Il aimait ses regards en coin, qui le mettait mal à l’aise. Ce regard bleu-gris dans lequel il se perdait et, bien souvent, lui faisait perdre le fil de sa pensée ou de son discours.
Il aimait, quand il avait perdu le fil de son discours, qu’elle émette ce petit rire, un rien anodin, qui ponctuait ses « Heu, qu’est-ce que je disais ? » lorsqu’elle l’avait troublé au point de se sentir un peu bête.
Il aimait que leurs mains se frôlent en prenant négligemment un papier sur la table et qu’elles s’attardent pour garder le contact.
Il aimait cette veine saillante qui pointait le long de son cou lorsqu’elle riait aux éclats.
Il aimait sa bouche, il aimait…- Mince, mais je suis en train de tomber amoureux ! Allons, ressaisis-toi mon garçon ! Que sais-tu d’elle, de sa vie sentimentale ? Sais-tu seulement si elle partage ce que tu ressens ?
Il laissait ses pensées l’envahir tout en la cherchant dans toutes les pièces. Ils les avaient une à une inspectées et se trouvait à l’arrêt devant la porte de sa chambre. Celle-ci était entrouverte, mais le noir régnait à l’intérieur.
Il la poussa délicatement afin qu’un peu de jour entre.
« Cyril, c’est toi ? »Il ouvrit grand la porte et se mit sur le seuil.
« Oui, j’avais peur de te réveiller. »« Tu ne me réveilles pas, je t’attendais. »Elle repoussa la couette et il la découvrit totalement nue.
« Viens, viens mon beau viking, viens, je te veux. »Il n’hésita pas et s’allongea dans le lit, la couvrant de son corps.
Elle noua ses bras et ses jambes autour de lui.
« Ah, j’avais envie que tu me surprennes au lit et que tu te jettes sur moi. »Il posa sa bouche sur la sienne.
« Moi, me jeter sur toi ? Jamais, je suis un gentleman. »« Tais-toi gentleman et aimes-moi. »Il ouvrit sa bouche et leurs langues entrèrent en contact, se découvrant dans un humide et savoureux mélange de salive.
Elle remonta ses mains pour les poser de chaque côté de son visage et l’écarta de sa bouche.
« Je veux être à toi mon beau prince, fais-moi l’amour. »Elle l’embrassa furieusement, donnant le signal de l’entremêlement de leurs corps.
Il se souleva légèrement et, tout en s’appuyant sur les coudes pour ne pas trop peser sur elle, lui empauma les seins.
Il joua avec les pointes qui s’étaient dressées à son contact.
Elle lui retira son sweet et le découvrit torse nu dessous. Elle le toucha avec le plat de ses mains comme pour apprécier la douceur de son épiderme.
Elle apprécia son grain de peau et la finesse de sa musculature. Elle découvrait avec délectation la puissance musculaire de ses bras, de sa poitrine et, plus bas, de sa sangle abdominale, savamment entretenue.
Elle défit le bouton de son pantalon et baissa sa braguette. Elle glissa ses paumes sur l’arrière du vêtement pour le retirer tout en appréciant l’arrondi de ses fesses, musclées elles aussi.
Elle sentit son pénis jaillir tel un diable de sa boîte et venir lui frapper le ventre.
Elle le saisit avec la main et apprécia sa rigidité et sa raideur.
« Je vois que monsieur va me faire honneur. »Il lui caressa le ventre, appréciant son léger arrondi, et vint poser ses doigts sur ses lèvres intimes. Il les écarta et trouva instantanément son bouton dont il fit plusieurs tours pour l’agacer.
Son majeur glissa à l’intérieur de son vagin pour sentir le conduit de son clitoris contre sa paroi.
Ils se caressaient sur le même rythme laissant leur respiration s’accélérer, bouche contre bouche.
Ils accentuèrent leur rythme et commencèrent à haleter en symbiose.
La première, elle mit fin à son supplice en serrant très fort le sexe de son partenaire.
« Doucement mon fougueux étalon. N’allons pas trop vite. Je veux profiter maintenant de ce que je tiens dans ma main. »Elle le positionna à l’entrée de sa vulve, le lâcha et posa ses mains sur ses fesses.
Il se sépara de sa bouche pour la regarder.
« Fais-moi entrer en toi. »Elle appuya avec ses mains et le senti la pénétrer avec lenteur jusqu’à ce leurs ventres se touchent.
Elle ferma les yeux de contentement.
Il la regardait toujours.
« Serre-moi. »Elle referma ses bras autour de lui.
« Il pointa son ventre de son doigt.
« Non, là »Elle commença à faire jouer ses muscles internes et à le presser et le relâcher alternativement.
« Oui, comme ça, je te sens bien. »Il commença à entrer et sortir d’elle, doucement mais profondément, donnant un bref coup de rein en arrivant au bout de sa course et lui arrachant un soupir d’aise.
« Oui, c’est bon. »Elle savait qu’il prendrait son temps, la laissant s’installer physiquement dans le rapport. Elle remonta de nouveau ses mains et les posa de chaque côté de son visage.
« C’est fort, je n’ai jamais ressenti ça. »Elle haletait maintenant et posa sa bouche, grande ouverte, contre la sienne.
« Je veux te donner mon plaisir. Ah… Ah… Oui. »Il commença à accélérer son rythme et elle ressentit les premiers spasmes annonciateurs de son plaisir.
Il poursuivit ses mouvements tout en se vidant en elle. Les soubresauts de l’éjaculation de son partenaire déclenchèrent chez elle un orgasme puissant qui lui fit crier son plaisir.
Ils restèrent emboîtés l’un dans l’autre de longues minutes, riant et s’embrassant comme deux adolescents ayant découvert des plaisirs interdits.
Mayline était aux anges. Elle avait décelé chez Lupo un homme d’une maturité assez avancée et doté d’un esprit paternaliste qui la confortait.
Née sur le tard, elle avait toujours eu un père vieux et absent de ses jeux d’enfant. Cela lui avait cruellement manqué au point que, plus tard, elle n’avait jamais trouvé de réel intérêt à la fréquentation des jeunes hommes de son âge.
Elle méprisait leur inexpérience et leur ilotisme amoureux, la laissant décider de tout. Elle en oubliait aussi que sa condition sociale effrayait un peu ses jeunes prétendant les rendant trop docile pour une jeune femme recherchant une relation basée sur le patriarcat.
Avec Lupo, elle avait été immédiatement séduite par ses tempes grisonnantes, sa moustache « vintage », mais aussi et surtout, par son immense expérience de la vie et des relations sociales.
Elle sentait en lui un homme qui, contrairement à son apparence physique, était fort comme un Turc et doté d’une connaissance de la vie qui ne cessait de l’impressionner au fil des jours où leurs relations avaient assez vite viré à la plus franche complicité.
Elle adorait qu’il la laisse évoquer un point de vue en premier pour mieux la contredire de façon très habile et polie, pour mieux la ranger à son avis.
Elle avait le sentiment qu’il connaissait tous les sujets, avait déjà vécu toutes les situations et s’était forgé une compétence dans presque tous les domaines de la vie et du monde du travail.
Elle aimait la façon dont il parlait de sa petite sœur, qu’il chérissait en grand frère protecteur. Elle sentait qu’avec un tel bouclier humain, il ne pouvait rien vous arriver.
Elle adorait par-dessus tous les petits noms dont il l’affublait quand il voulait lui faire entendre que c’est lui qui avait raison.
« Vai piccolo, mais qu’est-ce que tu racontes… »« Pulicino, tu ne m’écoutes pas… »« Angelo mio, ne dis pas ça… »« Ma, il mio gattino… »Elle fondait littéralement quand il mélangeait l’italien et le français, et semblait embarrassé d’avoir, encore une fois, raison.
Il avait assez vite compris les circuits bancaires alambiqués que Milo avait mis en place. Il lui semblait que rien ne pouvait lui échapper dans ce domaine et se reposait la plupart du temps sur lui pour construire les schémas des entrelacs financiers les plus compliqués.
Leurs travaux étaient pratiquement achevés et il ne restait plus qu’à mettre les dernières conclusions à leur rapport.
Elle se sentait triste de voir leur douce complicité s’arrêter dès que le signal du regroupement serait donné.
Il dut sentir la mélancolie chez la jeune femme et ne put s’empêcher de le lui faire remarquer ;« Qu’est-ce qui ne va pas tesoro ? »« Je ne sais pas, je me sens triste aujourd’hui. »« Mais pourquoi ? Nous avons bien travaillé, il n’y a pas de quoi. »Elle fondit en larmes.
« Si, il y a de quoi. Quand nous aurons donné notre rapport, on s’éloignera et je ne te verrai plus comme on s’est vu pendant tous ces jours derniers. »Il la prit dans ses bras.
« Allons mio dolce, viens contre Lupo. Il va te consoler. »Il lui déposa un baiser sur le front.
« Tu sais, moi aussi je suis triste. »Elle leva sur lui des yeux de petite fille pleine de tristesse.
« Ah bon, toi aussi tu es triste ? »« Oui, je suis triste, parce que d’ici peu, tu vas rencontrer un jeune prince de ton âge, qui viendra te prendre sur son beau cheval blanc ou plutôt dans sa belle Mercedes blanche et tu partiras avec lui en oubliant ce bon vieux Lupo. »Elle se redressa et lui fit face.
« Je ne veux pas d’un prince, je veux un empereur. »Elle s’avança timidement et posa ses lèvres sur les siennes.
Il se recula prestement.
« Allons mia quaglia, je suis trop vieux pour toi, je pourrais être ton père. »Elle lui saisit le visage de ses deux mains.
« Tu n’es pas mon père, ça non. Tu es mon empereur. Tu veux bien ? »Il la sera contre lui.
« Oui, je veux bien être ton empereur, si tu es ma princesse. »Il l’embrassa à pleine bouche et laissa sa langue faire connaissance avec la sienne.
Il rompit le baiser, se leva et la prit dans ses bras.
Il la porta jusqu’à la chambre où il la déposa délicatement sur le lit.
Il lui retira son tee-shirt et sa jupe, retira sa chemise et son pantalon.
Il la coucha et s’installa entre ses jambes. Il lui caressa le haut des cuisses, jouant à tourner autour de son sexe sans le toucher.
Il lui retira sa culotte et avança sa bouche, la langue sortie.
Elle mit ses mains sur son entrejambe.
« Non, ce n’est pas la peine, je n’ai jamais joui comme ça. »Il lui retira délicatement les mains et plongea sa langue à l’intérieur de son puits d’amour.
Elle tournoya quelques secondes puis se posa sur son clitoris. Elle se durcit pour le piquer de la pointe. Ses doigts caressaient l’intérieur de ses cuisses, jusqu’au sillons proche des grandes lèvres.
Sa langue s’introduisit dans sa vulve et ses doigts la remplacèrent sur son bouton, le caressant et l’agaçant de façon alternée.
Confusément tout d’abord, puis de plus en plus distinctement, elle commença à ressentir un bien-être qui se transforma petit à petit en quelque chose de plus fort, et qui la fit gémir doucement.
« Mais, ah oui, là, oh, c’est bon. »Il ressortit son majeur le repositionna sur son clitoris et le remplaça de nouveau par sa langue. Il la fit aller et venir sur la paroi interne de son vagin tout en faisant tourner son doigt de plus en plus fermement.
Elle se mit à gémir plus fort.
Il alterna avec sa langue et son doigt puis, d’un coup, enfonça son index et son majeur à l’intérieur tout en mordillant son clito.
Elle ressentit un orgasme fulgurant monter de son ventre et cria son plaisir.
Elle arqua son corps et raidit ses bras.
« Ouiiiiii. »Elle retomba sur le lit, essoufflée, les yeux révulsés.
« Mon Dieu que c’était bon. »Elle se jeta sur lui.
« Je n’avais jamais joui comme ça, tu es le premier. »Elle l’embrassa et posa sa main sur la protubérance de son boxer.
« A moi maintenant. »Elle lui enleva son sous-vêtement et laissa apparaître un sceptre qui la ravit. »« Bonjour toi, tu veux bien que je te prenne dans ma bouche, »Sans attendre, elle s’abaissa enveloppa son gland de ses lèvres. Elle le suça puis commença à descendre le long de la tige jusqu’à ce que son nez rencontre ses poils pubiens.
« Ah oui, ah… »Elle bougea sa langue alors qu’elle sentit quelques soubresauts au fond de sa gorge.
Elle remonta lentement jusqu’à ce que ses lèvres soit au contact du méat.
Elle l’entoura de ses mains et commença à monter et descendre de plus en plus rapidement.
Il posa les siennes à plat sur son dos et se laissa aller à la caresse, sentant qu’il ne pourrait se retenir bien longtemps.
« Ah, je vais venir. »Il voulut la relever, mais elle s’agrippa et l’enfouit au fond de son gosier.
Il lâcha sa semence qu’elle avala en déglutissant plusieurs fois.
Elle se leva en courant, se précipita dans la salle de bain et se rinça la bouche abondamment avant de revenir se coucher près de lui.
« C’était très bon mio cara. »« Tu m’as appelé ma chérie ? »« Oui, tu es mio cara. »« Toi aussi tu es mon chéri et je veux te donner plein de plaisir. »Elle se pelotonna contre lui en se blottissant dans ses bras. Sa main descendit et saisit son sexe qui donnait des signes de reprise de vigueur. Elle le caressa jusqu’à ce qu’il soit bien dur et s’assit à califourchon sur lui. Elle le guida en elle tout en le regardant.
« Je suis à toi mon Lupo d’amour. »
Séverine avait renvoyé Milo en Suisse prétextant que l’étude de marché n’était pas concluante et que les prêts engageant l’entreprise Gregh ne bénéficiaient pas d’un taux suffisamment intéressant pour dégager une marge, justifiant l’investissement important mis en jeu, et permettant d’être concurrentiel face à la joaillerie locale qui ne voyait pas forcément d’un très bon œil arriver un tel adversaire sur leur terrain. En outre, le local trouvé par son mari n’était pas à proximité immédiate de l’aéroport international de Genève, occasionnant des frais de transport supplémentaires alourdissant une note déjà prohibitive.
Persuadée qu’elle l’avait renvoyé dans les bras de sa maîtresse du moment pour un bon bout de temps, elle reprit ses travaux avec Dustin.
Elle s’était épanchée sur ses déboires sentimentaux auprès du frère de Mayline. Celui-ci s’était montré compréhensif et un soutien compatissant. Éternel malheureux en amour, il était toujours tombé sur des filles peu sérieuses et en avait longtemps souffert.
Il avait un naturel et un franc parlé qui, tout en rassurant la jeune femme, la charmait véritablement. Elle sentait qu’avec lui, la première parole était toujours le fond de sa pensée la plus sincère.
Elle s’était assez vite forgé une opinion sur ce beau jeune homme blond comme les blés et aux extraordinaires yeux champagne dans lesquels elle aimait voir toute l’amitié et toute la bienveillance d’un confident.
Mais il savait aussi se montrer impitoyable et l’avait plusieurs fois encouragée à consulter ses avocats, qu’il mettait à sa disposition, pour plaider les multiples causes allant, bien au-delà, des simples déboires conjugaux.
Elle adorait surtout et par-dessus tout son accent fait de « twang vocal » et de voyelles légèrement nasillardes. Cela lui donnait un charme fou et elle aimait l’entendre s’exprimer dans de longues envolées passionnelles que ce soit sur la vie en général, ou sur leurs dossiers en particulier.
Ils déjeunaient souvent vite fait sur le pouce, « eat quickly on the go » comme il disait.
En dépit de son sens aigu de la gestion du temps, il s’était quand même révélé un fin gourmet et leurs repas étaient toujours chargés de fantaisie qui mettaient la jeune femme dans une humeur enjouée et elle profitait de ces moments intimes pour se ressourcer et chasser ses mauvaises pensées.
Elle pensait à lui chaque soir, lorsqu’elle se retrouvait seule dans son lit. Ils ne se connaissaient pas depuis très longtemps, mais elle se sentait irrésistiblement attirée par cet homme.
Il représentait tout l’opposé de Milo.
Il n’était pas un séducteur, mais avait un charme ensorcelant. Il était l’homme d’une seule femme. Il ne jouait pas de sa plastique, et donnait plutôt l’image d’un homme simple, modeste et timide.
Ce qui couronnait le tout, c’est qu’il doutait de lui, de son charme, de sa capacité à attirer l’attention d’une femme.
Il s’était noyé dans le travail pour monter sa propre entreprise d’import-export, loin de l’héritage bancaire familial.
Il avait fait, parallèlement, des études de droit et de commerce, et avait été brillamment diplômé d’une des plus prestigieuses universités américaines.
La constitution du dossier juridique, c’était lui. Les échanges avec les avocats, c’était lui. L’élaboration des éléments pour la demande de divorce, c’était encore lui.
Il était avocat et pouvait plaider toutes les causes des trois plaignantes.
Ester en justice, au nom de ces trois jeunes femmes, ce serait lui.
En dépit des sentiments qu’elle sentait naître en elle, Séverine était une femme rigoureuse, sérieuse et fidèle à ses engagements. Ce n’était pas parce que son mari les avait piétinés qu’elle se permettrait de « voler de ses propres ailes » avec celui qui, depuis quelques temps, occupait toutes ses pensées.
S’il devait se passer quelque chose entre eux, ce serait une fois qu’elle serait libérée de tout lien avec Milo.
De leur côté, Maria-Amalia et Cyril œuvraient à la reconstitution du réseau de distribution des contrefaçons. Ils avaient bien avancé depuis un mois et comprenaient les différents circuits que Milo avait mis en place.
Elle se délectait des moments passés en sa compagnie. Cyril était un homme déterminé, qui ne lâchait rien et n’abandonnait jamais.
Cet homme capable de renoncer à sa part d’héritage pour devenir un self made man, brillant diplômé en marketing et en communication, avocat qui plus est, avait créé une startup pour mieux contribuer à la commercialisation, au business et à la renommée de la maison Gregh.
Ses yeux vairons était une source inépuisable d’évasion pour la jeune femme qui s’y réfugiait dès qu’il la regardait, avec un air de ravissement, comme si elle venait de voir une des sept merveilles du monde.
Elle adorait son regard, et le contraste saisissant d’un œil à l’autre. Sa carrure d’athlète et son visage taillé à coup de serpe, étaient rassurant, bienveillant et protecteur.
Elle aimait sa détermination à suivre une idée jusqu’au bout. Il connaissait bien le milieu de l’import-export, ayant une vue d’ensemble sur les réseaux de transport par le biais de ses deux domaines de prédilection, le marketing et la communication.
Tous les circuits de distribution des collections de la maison Gregh avaient été construits patiemment, étape par étape, et il s’était de nombreuses fois déplacé lui-même pour rencontrer les intermédiaires et les convaincre de s’engager avec la marque.
Il avait, en dépit d’un âge encore jeune, fait plus d’une vingtaine de fois le tour du monde.
Il avait été l’un des premiers à se méfier du comportement ambigu et de la curiosité de son beau-frère à l’égard des circuits qu’il avait mis en place.
Dès le début de sa collaboration avec Maria-Amalia, il avait orienté leurs recherches sur ses propres réseaux, découvrant assez rapidement que Milo s’en était inspiré pour mettre en place son trafic de contrefaçon.
Il avait demandé à la jeune femme de lui présenter l’organisation de son entreprise, depuis la fabrication jusqu’à la vente en boutique et s’était rendu compte assez vite que, là encore, Milo en avait copié les grands principes.
Démasquer le trafiquant et démystifier ses combines n’avait plus été, dès lors, qu’un jeu d’enfant.
Sérieux, travailleur, opiniâtre et déterminé, il était un séducteur né pour toute femme ayant la patience de creuser la carapace dont le beau jeune homme s’était revêtu pour se protéger des tentatrices et des sirènes auxquelles, tel Ulysse, il entendait ne pas céder.
C’est justement ce côté fragile d’un homme, visiblement que rien n’effraie, qui avait séduit Maria. Dans son univers, si masculin, elle avait tous les jours affaires à des machos, des séducteurs et des potentats, tous pétris d’orgueil et gonflé de superbe, qui lui faisaient une cour assidue, ne se rendant pas compte à quel point ils la dégoûtaient.
Elle aimait les romantiques, les timides, ceux qui ne savent pas leur pouvoir de séduction et en sont adorables de maladresse.
Le pouvoir, elle l’avait, et le savait. Elle voulait un soutien, un bastion, une forteresse, sur laquelle se reposer, derrière laquelle s’abriter et qui lui rappellerait sa fragilité de femme, et son besoin d’être protégée et, en même temps, épaulée.
Cette rareté masculine, elle était persuadée l’avoir trouvé en Cyril.
Il était un paradoxe ambulant et elle adorait ça.
Il était fort, puissant et, en même temps, hésitant, peu sûr de lui. Il était d’une beauté rare, mais n’en jouait pas, voire l’ignorait. Il n’imposait pas, il suggérait. Il avait une modestie permanente qui l’amenait à chercher à convaincre plutôt qu’à imposer. Il n’était pas précieux, mais, sur certains côtés, brut de décoffrage, sans artifice.
Et ce qui l’avait fait définitivement chavirer, c’était son éternel optimisme, doublé d’une bonne humeur permanente. Il était sa bulle de fraîcheur, jamais défaitiste, toujours optimiste.
Pour lui, rien n’était insurmontable, tout pouvait se résoudre, il suffisait juste d’y croire.
Elle s’était demandé comment quelqu’un ayant aussi peu confiance en lui pouvait dégager autant d’altruisme, de magnanimité et, en même temps, un dynamisme et une solidité à toute épreuve.
Auprès de lui, elle se sentait plus femme et épanouie que jamais.
Lupo, lui, c’était la grande classe, l’élégance faite homme. Il n’était pas particulièrement beau, pas sportif non plus, mais il dégageait de lui une distinction rare, une stature remarquable et un panache assez spectaculaire. Dès les premiers jours de travail avec lui, Mayline, qui était encore jeune pour naviguer dans un monde de requin comme celui de la finance, et qui n’avait, jusqu’alors, jamais été impressionnée par tous ces mâles conquérants, fut fascinée par la personnalité, le caractère et le charisme de l’italien.
Il aurait sans doute pu être son père, étant donné ses tempes légèrement grisonnantes, sa quarantaine approchant et sa moustache qui semblait d’un autre âge.
Mais voilà, sans être un latin lover, l’homme avait ce charme indéfinissable, patriarcal, protecteur, sous lequel une jeune femme, encore fragile finalement, pouvait aimer s’abriter et se sentir en sécurité.
Elle sentait bien qu’il n’ignorait rien de l’aura qu'il avait sur elle, mais elle aimait qu’il n’en usât et n’en abusât pas.
Il avait cette façon qu’on les hommes excessivement courtois de toujours laisser la femme prendre les devants, mais d’une façon habile, toute en suggestions susurrées, pour lui donner le sentiment que c’est elle qui décidait.
Il avait cette indicible « rassurance » qui lui permettait, à elle, d’oser tout, de croire que, par défaut, il serait là pour remettre de l’ordre, corriger ou peaufiner ses choix ou décisions. Avec lui, elle se sentait femme et petite fille à la fois. Il était son refuge, sa forteresse, son bras armé. Elle se sentait capable de tout s’il la soutenait, s’il la protégeait.
Les jours se succédaient. Chaque matin, Dustin arrivait chez Séverine avec des croissants pour un Breackfast à la française comme il aimait le dire en posant les viennoiseries sur la table de la cuisine.
Il avait aussi appris qu’en France on ne se fait pas de « hug » pour se dire bonjour, mais qu’on se faisait la bise, ce qui ne lui déplaisait pas du tout. Le « hug » était réservé aux enfants ou à la personne qu’on aime. Cela dit, il conservait le câlin pour lui dire au revoir, après, bien entendu, lui avoir fait la bise.
Le travail payait et le dossier était quasiment complet. Ils devaient se retrouver tous le soir même pour finaliser leur stratégie.
En attendant, Séverine et Dustin, tout en mettant la dernière main à leurs travaux, profitaient de leurs, sans doute, dernières heures d’intimité.
Elle avait senti ses sentiments pour lui, confusément d’abord, puis de plus en plus affirmé, naître puis se développer en elle.
Dès qu’ils se séparaient, il occupait toutes ses pensées. Elle avait complétement occulté Milo et les heures d’intimité passées avec lui. Elle voulait à présent qu’il sorte définitivement de sa vie.
« On est prêts. S’ils ont aussi bien travaillé que nous, on va passer une bonne soirée. »Il se leva et lui prit les mains.
« Viens, on va déjeuner. Je voudrais passer ces dernières heures avec toi et que nous soyons seuls. »Il la prit dans ses bras et la serra contre lui. Il recula son visage et la regarda dans les yeux.
« Séverine, j’éprouve une joie immense d’avoir fait ta connaissance. Avoir passé toutes ses journées avec toi m’a comblé. »« Arrête, on a surtout travaillé. »« Non, je n’arrête pas. Tu as mis le feu à mon cœur, à ma vie, à mon âme. »« Mince ! Rien que ça ? »« Ne te moque pas de moi. Je crois que tu sais ce que j’éprouve pour toi. Je serais désespéré si tu me disais que je te suis indifférent. »« Je ne me moque pas de toi. Moi aussi Dustin, j’ai beaucoup d’affection pour toi. Tu es un être charmant, séduisant, attirant. Mais, je suis encore mariée et il ne se passera rien entre nous tant que je ne me serai pas séparée de mon mari. »« Je sais Séverine. Exiger autre chose que ton affection aujourd’hui serait faire insulte à la femme fidèle et droite que je connais. Je ne voulais qu’un signe, qu’un gage, qu’un … »Elle l’embrassa passionnément, noua ses bras autour de son cou, se serrant très fort contre son corps et se donnant entièrement dans ce baiser.
Ce fut lui qui y mit fin.
« Merci ma chérie, merci pour cette promesse. Je saurai attendre que tu sois libre. »
Cyril utilisa sa clé, que Maria-Amalia lui avait confié, pour ouvrir la porte de l’appartement de la jeune femme. Il faisait encore nuit, mais il avait envie de profiter de cette dernière journée de complicité avec elle avant que le groupe ne se réunisse et sonne le glas des travaux par couple.
Ses derniers jours avaient été révélateurs pour lui d’une confusion émotionnelle jamais ressentie pour une femme. Petit à petit et au fur et à mesure qu’il la découvrait, elle avait fait, vaciller sa résistance, ébranler le bouclier qu’il avait mis des années à se forger pour se protéger de la gente féminine trop inconséquente, et chavirer son cœur.
Il sentait qu’il était au bord d’un gouffre, et il lui semblait ne plus avoir de frayeur à y plonger dedans voluptueusement. Elle était présente dans ses pensées dès qu’ils se séparaient le soir après une journée de travaux en collaboration étroite.
Il aimait ses regards en coin, qui le mettait mal à l’aise. Ce regard bleu-gris dans lequel il se perdait et, bien souvent, lui faisait perdre le fil de sa pensée ou de son discours.
Il aimait, quand il avait perdu le fil de son discours, qu’elle émette ce petit rire, un rien anodin, qui ponctuait ses « Heu, qu’est-ce que je disais ? » lorsqu’elle l’avait troublé au point de se sentir un peu bête.
Il aimait que leurs mains se frôlent en prenant négligemment un papier sur la table et qu’elles s’attardent pour garder le contact.
Il aimait cette veine saillante qui pointait le long de son cou lorsqu’elle riait aux éclats.
Il aimait sa bouche, il aimait…- Mince, mais je suis en train de tomber amoureux ! Allons, ressaisis-toi mon garçon ! Que sais-tu d’elle, de sa vie sentimentale ? Sais-tu seulement si elle partage ce que tu ressens ?
Il laissait ses pensées l’envahir tout en la cherchant dans toutes les pièces. Ils les avaient une à une inspectées et se trouvait à l’arrêt devant la porte de sa chambre. Celle-ci était entrouverte, mais le noir régnait à l’intérieur.
Il la poussa délicatement afin qu’un peu de jour entre.
« Cyril, c’est toi ? »Il ouvrit grand la porte et se mit sur le seuil.
« Oui, j’avais peur de te réveiller. »« Tu ne me réveilles pas, je t’attendais. »Elle repoussa la couette et il la découvrit totalement nue.
« Viens, viens mon beau viking, viens, je te veux. »Il n’hésita pas et s’allongea dans le lit, la couvrant de son corps.
Elle noua ses bras et ses jambes autour de lui.
« Ah, j’avais envie que tu me surprennes au lit et que tu te jettes sur moi. »Il posa sa bouche sur la sienne.
« Moi, me jeter sur toi ? Jamais, je suis un gentleman. »« Tais-toi gentleman et aimes-moi. »Il ouvrit sa bouche et leurs langues entrèrent en contact, se découvrant dans un humide et savoureux mélange de salive.
Elle remonta ses mains pour les poser de chaque côté de son visage et l’écarta de sa bouche.
« Je veux être à toi mon beau prince, fais-moi l’amour. »Elle l’embrassa furieusement, donnant le signal de l’entremêlement de leurs corps.
Il se souleva légèrement et, tout en s’appuyant sur les coudes pour ne pas trop peser sur elle, lui empauma les seins.
Il joua avec les pointes qui s’étaient dressées à son contact.
Elle lui retira son sweet et le découvrit torse nu dessous. Elle le toucha avec le plat de ses mains comme pour apprécier la douceur de son épiderme.
Elle apprécia son grain de peau et la finesse de sa musculature. Elle découvrait avec délectation la puissance musculaire de ses bras, de sa poitrine et, plus bas, de sa sangle abdominale, savamment entretenue.
Elle défit le bouton de son pantalon et baissa sa braguette. Elle glissa ses paumes sur l’arrière du vêtement pour le retirer tout en appréciant l’arrondi de ses fesses, musclées elles aussi.
Elle sentit son pénis jaillir tel un diable de sa boîte et venir lui frapper le ventre.
Elle le saisit avec la main et apprécia sa rigidité et sa raideur.
« Je vois que monsieur va me faire honneur. »Il lui caressa le ventre, appréciant son léger arrondi, et vint poser ses doigts sur ses lèvres intimes. Il les écarta et trouva instantanément son bouton dont il fit plusieurs tours pour l’agacer.
Son majeur glissa à l’intérieur de son vagin pour sentir le conduit de son clitoris contre sa paroi.
Ils se caressaient sur le même rythme laissant leur respiration s’accélérer, bouche contre bouche.
Ils accentuèrent leur rythme et commencèrent à haleter en symbiose.
La première, elle mit fin à son supplice en serrant très fort le sexe de son partenaire.
« Doucement mon fougueux étalon. N’allons pas trop vite. Je veux profiter maintenant de ce que je tiens dans ma main. »Elle le positionna à l’entrée de sa vulve, le lâcha et posa ses mains sur ses fesses.
Il se sépara de sa bouche pour la regarder.
« Fais-moi entrer en toi. »Elle appuya avec ses mains et le senti la pénétrer avec lenteur jusqu’à ce leurs ventres se touchent.
Elle ferma les yeux de contentement.
Il la regardait toujours.
« Serre-moi. »Elle referma ses bras autour de lui.
« Il pointa son ventre de son doigt.
« Non, là »Elle commença à faire jouer ses muscles internes et à le presser et le relâcher alternativement.
« Oui, comme ça, je te sens bien. »Il commença à entrer et sortir d’elle, doucement mais profondément, donnant un bref coup de rein en arrivant au bout de sa course et lui arrachant un soupir d’aise.
« Oui, c’est bon. »Elle savait qu’il prendrait son temps, la laissant s’installer physiquement dans le rapport. Elle remonta de nouveau ses mains et les posa de chaque côté de son visage.
« C’est fort, je n’ai jamais ressenti ça. »Elle haletait maintenant et posa sa bouche, grande ouverte, contre la sienne.
« Je veux te donner mon plaisir. Ah… Ah… Oui. »Il commença à accélérer son rythme et elle ressentit les premiers spasmes annonciateurs de son plaisir.
Il poursuivit ses mouvements tout en se vidant en elle. Les soubresauts de l’éjaculation de son partenaire déclenchèrent chez elle un orgasme puissant qui lui fit crier son plaisir.
Ils restèrent emboîtés l’un dans l’autre de longues minutes, riant et s’embrassant comme deux adolescents ayant découvert des plaisirs interdits.
Mayline était aux anges. Elle avait décelé chez Lupo un homme d’une maturité assez avancée et doté d’un esprit paternaliste qui la confortait.
Née sur le tard, elle avait toujours eu un père vieux et absent de ses jeux d’enfant. Cela lui avait cruellement manqué au point que, plus tard, elle n’avait jamais trouvé de réel intérêt à la fréquentation des jeunes hommes de son âge.
Elle méprisait leur inexpérience et leur ilotisme amoureux, la laissant décider de tout. Elle en oubliait aussi que sa condition sociale effrayait un peu ses jeunes prétendant les rendant trop docile pour une jeune femme recherchant une relation basée sur le patriarcat.
Avec Lupo, elle avait été immédiatement séduite par ses tempes grisonnantes, sa moustache « vintage », mais aussi et surtout, par son immense expérience de la vie et des relations sociales.
Elle sentait en lui un homme qui, contrairement à son apparence physique, était fort comme un Turc et doté d’une connaissance de la vie qui ne cessait de l’impressionner au fil des jours où leurs relations avaient assez vite viré à la plus franche complicité.
Elle adorait qu’il la laisse évoquer un point de vue en premier pour mieux la contredire de façon très habile et polie, pour mieux la ranger à son avis.
Elle avait le sentiment qu’il connaissait tous les sujets, avait déjà vécu toutes les situations et s’était forgé une compétence dans presque tous les domaines de la vie et du monde du travail.
Elle aimait la façon dont il parlait de sa petite sœur, qu’il chérissait en grand frère protecteur. Elle sentait qu’avec un tel bouclier humain, il ne pouvait rien vous arriver.
Elle adorait par-dessus tous les petits noms dont il l’affublait quand il voulait lui faire entendre que c’est lui qui avait raison.
« Vai piccolo, mais qu’est-ce que tu racontes… »« Pulicino, tu ne m’écoutes pas… »« Angelo mio, ne dis pas ça… »« Ma, il mio gattino… »Elle fondait littéralement quand il mélangeait l’italien et le français, et semblait embarrassé d’avoir, encore une fois, raison.
Il avait assez vite compris les circuits bancaires alambiqués que Milo avait mis en place. Il lui semblait que rien ne pouvait lui échapper dans ce domaine et se reposait la plupart du temps sur lui pour construire les schémas des entrelacs financiers les plus compliqués.
Leurs travaux étaient pratiquement achevés et il ne restait plus qu’à mettre les dernières conclusions à leur rapport.
Elle se sentait triste de voir leur douce complicité s’arrêter dès que le signal du regroupement serait donné.
Il dut sentir la mélancolie chez la jeune femme et ne put s’empêcher de le lui faire remarquer ;« Qu’est-ce qui ne va pas tesoro ? »« Je ne sais pas, je me sens triste aujourd’hui. »« Mais pourquoi ? Nous avons bien travaillé, il n’y a pas de quoi. »Elle fondit en larmes.
« Si, il y a de quoi. Quand nous aurons donné notre rapport, on s’éloignera et je ne te verrai plus comme on s’est vu pendant tous ces jours derniers. »Il la prit dans ses bras.
« Allons mio dolce, viens contre Lupo. Il va te consoler. »Il lui déposa un baiser sur le front.
« Tu sais, moi aussi je suis triste. »Elle leva sur lui des yeux de petite fille pleine de tristesse.
« Ah bon, toi aussi tu es triste ? »« Oui, je suis triste, parce que d’ici peu, tu vas rencontrer un jeune prince de ton âge, qui viendra te prendre sur son beau cheval blanc ou plutôt dans sa belle Mercedes blanche et tu partiras avec lui en oubliant ce bon vieux Lupo. »Elle se redressa et lui fit face.
« Je ne veux pas d’un prince, je veux un empereur. »Elle s’avança timidement et posa ses lèvres sur les siennes.
Il se recula prestement.
« Allons mia quaglia, je suis trop vieux pour toi, je pourrais être ton père. »Elle lui saisit le visage de ses deux mains.
« Tu n’es pas mon père, ça non. Tu es mon empereur. Tu veux bien ? »Il la sera contre lui.
« Oui, je veux bien être ton empereur, si tu es ma princesse. »Il l’embrassa à pleine bouche et laissa sa langue faire connaissance avec la sienne.
Il rompit le baiser, se leva et la prit dans ses bras.
Il la porta jusqu’à la chambre où il la déposa délicatement sur le lit.
Il lui retira son tee-shirt et sa jupe, retira sa chemise et son pantalon.
Il la coucha et s’installa entre ses jambes. Il lui caressa le haut des cuisses, jouant à tourner autour de son sexe sans le toucher.
Il lui retira sa culotte et avança sa bouche, la langue sortie.
Elle mit ses mains sur son entrejambe.
« Non, ce n’est pas la peine, je n’ai jamais joui comme ça. »Il lui retira délicatement les mains et plongea sa langue à l’intérieur de son puits d’amour.
Elle tournoya quelques secondes puis se posa sur son clitoris. Elle se durcit pour le piquer de la pointe. Ses doigts caressaient l’intérieur de ses cuisses, jusqu’au sillons proche des grandes lèvres.
Sa langue s’introduisit dans sa vulve et ses doigts la remplacèrent sur son bouton, le caressant et l’agaçant de façon alternée.
Confusément tout d’abord, puis de plus en plus distinctement, elle commença à ressentir un bien-être qui se transforma petit à petit en quelque chose de plus fort, et qui la fit gémir doucement.
« Mais, ah oui, là, oh, c’est bon. »Il ressortit son majeur le repositionna sur son clitoris et le remplaça de nouveau par sa langue. Il la fit aller et venir sur la paroi interne de son vagin tout en faisant tourner son doigt de plus en plus fermement.
Elle se mit à gémir plus fort.
Il alterna avec sa langue et son doigt puis, d’un coup, enfonça son index et son majeur à l’intérieur tout en mordillant son clito.
Elle ressentit un orgasme fulgurant monter de son ventre et cria son plaisir.
Elle arqua son corps et raidit ses bras.
« Ouiiiiii. »Elle retomba sur le lit, essoufflée, les yeux révulsés.
« Mon Dieu que c’était bon. »Elle se jeta sur lui.
« Je n’avais jamais joui comme ça, tu es le premier. »Elle l’embrassa et posa sa main sur la protubérance de son boxer.
« A moi maintenant. »Elle lui enleva son sous-vêtement et laissa apparaître un sceptre qui la ravit. »« Bonjour toi, tu veux bien que je te prenne dans ma bouche, »Sans attendre, elle s’abaissa enveloppa son gland de ses lèvres. Elle le suça puis commença à descendre le long de la tige jusqu’à ce que son nez rencontre ses poils pubiens.
« Ah oui, ah… »Elle bougea sa langue alors qu’elle sentit quelques soubresauts au fond de sa gorge.
Elle remonta lentement jusqu’à ce que ses lèvres soit au contact du méat.
Elle l’entoura de ses mains et commença à monter et descendre de plus en plus rapidement.
Il posa les siennes à plat sur son dos et se laissa aller à la caresse, sentant qu’il ne pourrait se retenir bien longtemps.
« Ah, je vais venir. »Il voulut la relever, mais elle s’agrippa et l’enfouit au fond de son gosier.
Il lâcha sa semence qu’elle avala en déglutissant plusieurs fois.
Elle se leva en courant, se précipita dans la salle de bain et se rinça la bouche abondamment avant de revenir se coucher près de lui.
« C’était très bon mio cara. »« Tu m’as appelé ma chérie ? »« Oui, tu es mio cara. »« Toi aussi tu es mon chéri et je veux te donner plein de plaisir. »Elle se pelotonna contre lui en se blottissant dans ses bras. Sa main descendit et saisit son sexe qui donnait des signes de reprise de vigueur. Elle le caressa jusqu’à ce qu’il soit bien dur et s’assit à califourchon sur lui. Elle le guida en elle tout en le regardant.
« Je suis à toi mon Lupo d’amour. »
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