Pas de ça avec moi ! 1 (version 2 corrigée, retravaillée)
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 04-09-2024 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Pas de ça avec moi ! 1 (version 2 corrigée, retravaillée)
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Je m’appelle Clarisse Faïssat, originaire du Gard.
Mon métier ? Je suis commerciale, comprendre par-là que je suis une sorte de vendeuse… Mais à ce détail près que je démarche de potentiels utilisateurs de machines valant des centaines de milliers d’euros, quand ce n’est pas davantage, comme des scanners médicaux, des robots assistants opératoires et bien d’autres appareils destinés à la santé humaine. C’est avant tout un travail de communication et de relations. Ma vie est donc faite de périodes de surchauffe où je voyage énormément, et d’autres où je suis complètement à l’arrêt et où je me borne à télétravailler. Cela me laisse deux choses contradictoires : une grande fatigue et beaucoup de temps libre.
Alors voilà : je ne vais pas y aller par quatre chemins ! Je me plais pas mal, moi ; comme femme. Je me trouve très belle, très désirable, vraiment bien fichue. D’ailleurs, si j’étais un homme, je pense que je serais tout à fait capable de tomber amoureux d’une fille de mon genre, c’est tout dire !
Entendons-nous bien, quand je dis que je me plais, attention, je ne bave pas non plus devant mon image ! Mais tout de même, quand je passe dans ma salle de bain, que je me regarde nue dans ma psyché, je me dis chaque fois : "Ma petite Clarisse, tu as là devant toi un sacrément joli brin de fille… Non mais regarde-moi ces hanches, ces seins, non, c’est du beau, du très beau !"… Alors, souvent, j’imagine le garçon qui me voit, qui prend envie de moi, j’énonce à haute voix tout ce que je rêverais qu’il me fasse, me dise, alors, m’asseyant sur le bord de la baignoire, écoutant ses mâles paroles, je regarde ses mains venir me caresser, et m’emmener doucement vers un bel orgasme : cela ne rate jamais.
Oui, je sais mes copines, et pas seulement elles, me disent souvent que je suis un peu cinglée… Ce qui n’est pas totalement faux, sans doute… parce que… à force de me regarder dans ma glace avec de telles pensées, j’en arrive, parfois, à me donner envie de moi-même, comme si j’étais à mes yeux ce qui se fait de mieux, de plus beau, plus séduisant ! Cela fait un peu prétentieux, allez-vous me dire, immodeste, manque d’humilité ! Vous aurez bien raison, vous aurez mis dans le mil ! C’est ça, d’être en manque, c’est tout moi !
Mais, bon, en tout cas, je ne manque pas de confiance en moi, c’est déjà ça !
Bon, il est vrai qu’avec mes soixante-quinze kilos pour un mètre soixante-quinze, j’ai quelques petites rondeurs ici… Et là, aussi ! Le genre ʺpoignées d’amourʺ, si vous voyez l’image. Mais je les aime bien. Et d’ailleurs, les hommes ne dédaignent pas de me porter quelque attention : je ne manque pas de soupirants ni de compagnons auxquels faire les honneurs de mon lit !
Le seul petit ennui dans ce tableau idyllique, c’est que dans mon lit, ils n’y restent généralement pas, les garçons… Une fois, voire deux, crac crac et adieu. Et là, j’avoue, je ne comprends pas. Je suis jolie, vive, joyeuse, Je ne suis pas paresseuse, le n’ai pratiquement aucun tabou, ma pratique sexuelle est plutôt ouverte, tout est possible ou presque et ce qui ne l’est pas d’emblée est sans doute négociable… Il suffit d’en parler, tout étant, ici-bas, question de conviction. Et pourtant…
Alors, je compense ce manque de constance et d’affection masculine en faisant honneur à la table, je fais bonne chère, comme on dit. Cela se retrouve sur les petites rondeurs ici, et là également, comme expliqué plus haut…
Je n’ai pas non plus que des qualités, attention, n’allez pas croire que je sois parfaite, non plus ! Je suis un peu têtue, à ce qu’on dit… Un rien soupe au lait, aussi, encore qu’avec l’âge, cela s’améliore mais comme je suis plutôt jeune -j’ai vingt-quatre ans- il me reste de la marge d’amélioration… Beaucoup. Je suis peut-être un peu tête en l’air, aussi. Combien de fois ma maman ne m’a-t-elle pas dit de bien regarder avant de traverser la rue… chose que je ne pense toujours pas à faire assez systématiquement.
Voilà, je suis une jeune femme insouciante et souriante, avec de longs cheveux châtains et des yeux d’un bleu assez sombre tournant au vert dans mes moments d’émotion. J’ai la réputation d’être une amante du genre insatiable ou, pour le moins, qui ne se satisfait pas de hors d’œuvres. Mes copains sont généralement plutôt élogieux sur ce sujet. Bref, vous l’aurez peut-être deviné à ce stade de ma présentation : je suis plutôt du genre coquine et j’ai en ce domaine de gros besoins !
J’ai donc vécu une traversée du désert sentimental. Les garçons étaient nombreux à me faire la cour et à se succéder dans ma couche mais aucun n’y revenait, ou rarement. Mes désirs de relation stable me semblaient ne jamais devoir être satisfaits, je désespérais un peu… Puis il y eut Florent.
Je l’avais rencontré dans un bar – boite de nuit où j’étais passé avec une amie en recherche, elle aussi. Tout de suite, quelque chose avait bougé en moi, un petit tilt discret. L’attirance a tout de suite été très forte et nous n’avons pas tardé à découvrir que nous nous complétions assez bien physiquement, étant presque aussi demandeurs l’un que l’autre, dans les mêmes domaines, les mêmes positions. Nous sommes ainsi devenus un véritable couple, bien que ne vivant pas ensemble. Mais de sentiments réels, point n’y avait ! Je l’aimais ʺbienʺ, disons, et sentais que de son côté, il y aurait peut-être eu un peu plus, bien qu’il ne m’en fît jamais part. Nous passions tout de même beaucoup de temps commun tous les deux, la nuit essentiellement mais pas que !
Et cela dura pratiquement une année, jusqu’à ce que je rencontre Pierric dans une soirée chez des amis, pour la fête de la musique. Là, je dois le dire, le coup de foudre a été instantané, réciproque et sans bavure. Il sortait avec Michèle, une femme qui semblait taillée sur mesure pour lui tant elle s’accordait bien avec lui, en taille, en allure, en prestance, en humour… Et pourtant, j’ai tout de suite su qu’il était l’homme de ma vie et lui, de son côté n’eut rapidement plus d’yeux que pour moi. Nous avons cependant continué nos deux aventures, moi avec Florent et lui avec Michèle pendant de nombreux mois. Simplement, chaque fois que nous le pouvions, nous nous retrouvions pour faire l’amour ensemble et c’était … grandiose, immense de générosité : l’Amour avec un très grand A ! Nous étions amoureux fous l’un de l’autre mais supportions très bien de continuer à ne pas le concrétiser en vivant ensemble.
Un soir Pierric m’a emmené chez un bijoutier assez particulier qui confectionnait et mettait en place des bijoux intimes. J’avais été très surprise par les anneaux de tétons : il en avait une collection incroyable ! Anneaux sertis de pierres précieuses, de petites perles, de corail… Il y en avait une paire magnifique : les deux anneaux d’or jaune étaient sertis de petits saphirs alternant avec des aigues-marines. Pierric m’ai pris le coude :
- Je voudrais bien t’offrir ceux-ci : ils iront si bien avec tes yeux… Nos anneaux de fiançailles, en quelque sorte.
J’étais tellement émue que quelques larmes ont perlé à mes yeux devenus verts ! Le bijoutier m’a fait ouvrir mon chemisier et ôter mon soutien-gorge puis m’a mis en place deux anneaux de métal doré comportant quatre petites vis surmontées d’une petite perle d’agate verte. Il a légèrement serré les vis et m’a tendu un miroir pour que je puisse juger de l’effet. C’était ravissant mais procurait une forte excitation de mes tétons qui demeuraient érigés à plein temps ! Un effet plutôt plaisant, dont je me suis tout de même dit qu’il s’estomperait sans doute assez rapidement. Ce ne fut pas le cas… Seulement la nuit, parfois, ils s’endormaient.
Il m’a proposé de les porter une ou deux semaines, le temps pour moi de voir si je supportais leur présence puis de revenir pour la pose, avec piercing, des véritables anneaux. Ce fut fait deux semaines plus tard, devant Pierric : il plaça les anneaux, en faisant saillir chaque téton le plus possible en l’allongeant au maximum à l’aide d’une petite pince ; dans l’état d’excitation où je me trouvais, il eut quelque peine à les faire passer dans les anneaux ! Il prépara ensuite son matériel pour percer chaque téton afin de placer les deux petites barres en croix, une verticale et une horizontale, qui maintiennent les anneaux en place. Pierric devint d’une pâleur mortelle lorsque l’artisan, par deux fois, perça chaque téton avec les deux aiguilles d’or. J’avoue que ce ne fut pas une véritable partie de plaisir mais j’étais folle de joie à l’idée du résultat, lequel ne serait effectivement visible qu’après quelques jours, quand on pourrait ôter les protections, pansements antiseptiques et pommade cicatrisante, destinées à éviter toute infection.
Je m’y attendais un peu : mes seins devinrent un peu douloureux et il me fallut presque un mois avant de pouvoir les toucher de nouveau. Mais quel bonheur ! J’étais tellement fière de mes jolis tétons ! Et je vivais grâce à eux dans une sensibilité accrue, la moindre excitation me mettant les bouts de sein en émoi.
Florent a trouvé mes bijoux magnifiques, disant que mes seins étaient les plus beaux qu’il ait jamais vus… mais il a tout de même décidé de rompre car il me trouvait de plus en plus distante, disait-il, depuis quelques mois. Je crains bien que son analyse fût fondée, mais je ne m’en étais pas vraiment souciée, toute à mon nouvel amour. La situation était pour moi tellement confortable, d’avoir un amoureux et un amant, que je ne m’étais pas encore interrogée sur le bien-fondé de ce mode de vie, son acceptabilité par toutes les parties concernées.
Lorsqu’il me l’annonça, dans le café ʺAu Radis Noirʺ où nous aimions nous retrouver, ce fut la douche froide, accompagnée d’une grande tristesse en réalisant la peine que, sans doute, j’avais semée autour de moi. Un immense tourment émotionnel s’est alors installé en moi, quand j’ai compris tout le mal que je lui avais fait, ainsi qu’à d’autres sans doute, dans mon entourage. J’étais troublée, emplie d’une grande tristesse.
Nous avons quitté le Radis Noir et je suis repartie vers mon appartement, mon nid, mon espace de sécurité. Me retournant, je commençai à m’éloigner faisant le vide en moi… sans regarder tout autour, comme ma mère me l’a toujours reproché. C’est tout un groupe de cyclistes qui me percuta et me fit tomber au milieu de la rue, ma tête heurtant lourdement la chaussée. Je ne sais pas ce qui se passa alors, j’ai repris contact avec la réalité dans un hôpital quelques semaines plus tard après un long coma.
J’ai su bien après que le chirurgien qui m’avait prise en charge avait été plus que dubitatif quant à mes chances de m’en remettre sans séquelles. Puis, en observant les progrès lisibles sur les électroencéphalogrammes, il s’était petit à petit montré plus rassurant. C’est lui qui m’a raconté comment Florent a cessé de venir me voir dès le lendemain de l’accident. Pierric, lui, était venu tout de suite, puis chaque jour, passant même parfois la nuit auprès de moi, assis à côté du lit, me parlant doucement en me tenant la main, caressant mon visage.
La première personne que je vis fut Pierric… Enfin… Que je vis est un bien grand mot. Lorsque je revins à la vie consciente, mes yeux ouverts n’apportèrent à mon cerveau qu’une sensation de clarté colorée. Certes, j’entendais les voix des gens autour de moi et comprenais en partie ce qui se disait. Mais d’image… point n’avais ! Je vivais dans une sorte de flou chamarré… Tout en douceur, sans aucune violence tant dans les couleurs que dans l’intensité de la lumière. C’était plutôt agréable, sauf qu’en fait, je n’y voyais rien !
J’ai reconnu sa voix en premier. Facile me direz-vous, c’était celle de mon amant. Mais ça, c’est parce que vous le savez ! D’accord, je connaissais cette voix, elle m’était familière, un point c’est tout. Mais qui était donc l’homme qui se cachait derrière ? Mystère. C’est ainsi que je ne lui ai rien répondu. Et pour cause : si je reconnaissais sa voix, elle ne me rappelait rien.
D’ailleurs, rien d’autre ne me rappelait quoi que ce fut. Bon, ne tournons pas autour du pot : j’étais amnésique.
J’ai passé encore une quinzaine de jours à l’hôpital, entourée de médecins, neurologues, psychiatres, psychologues… Finalement, on m’a autorisée à rentrer chez moi, estimant qu’il n’y avait plus de raison médicale pour y rester. Je ferais beaucoup plus de progrès avec d’autres stimuli, ceux de la vraie vie. Une jeune femme est cependant venue me voir un peu avant.
- Bonjour Clarisse, vous permettez que je vous appelle ainsi ?
- Je ne me connais pas d’autre nom !
- Je pourrais vous appeler mademoiselle Faïssat… Ou madame !
- Mademoiselle suffirait, je pense, je ne me connais pas de mari, je ne porte d’ailleurs pas d’alliance, c’est un indice… Mais va pour Clarisse.
- Bien, je suis Claire Legallec, psychologue, je débute dans ce métier ! Je travaille avec un groupe de médecins et d’universitaires, en relation avec l’académie nationale de médecine, sur l’amélioration des traitements de l’amnésie transitoire. Je vous propose de vous rencontrer chez vous plusieurs fois par semaine… Autant qu’il sera nécessaire, en fait. Nous essaierons de vous faire évoluer vers un retour total de votre mémoire. Cela vous convient-il ?
J’ai bien regardé cette jeune femme, si souriante, qui avait l’air serein, certaine que tout allait bien se passer pour moi. Elle était jolie : un petit bout de femme, oh, guère plus d’un mètre cinquante-cinq, d’une incroyable finesse. De longs cheveux noirs, sourcils finement retravaillés à la pince, du même noir et, au-dessous, de magnifiques yeux d’un brun de palissandre. Ses épaules semblaient frêles mais elle avait de jolis bras tellement toniques qu’on devinait qu’il n’en était rien. Elle cachait, assez peu il faut le dire, derrière un débardeur moulant, une poitrine à la mesure du personnage : pas si menue que cela mais en parfaite proportion avec son corps. Elle avait une taille si fine, qu’on devrait logiquement avoir peur de la casser rien qu’en la touchant. Ses hanches s’épanouissaient avec bonheur au-dessous pour donner naissance à de jolies jambes gainées par un jean ultra moulant lui aussi. De là où j’étais, je ne pouvais pas voir ses pieds ; j’ai donc cessé-là mes observations. Avec patience, Claire m’a laissée finir mon examen, un sourire jocondien aux lèvres, semblant même apprécier que je prenne le temps de me faire une idée de la personne avec qui j’allais passer pas mal de temps dans les semaines à venir. Puis j’ai répondu.
- J’ai tout mon temps, Claire : je ne sais même pas quel est mon métier, si j’en ai seulement un !
- Vous avez une situation de commerciale dans une très grosse société multinationale, dans le milieu de la santé humaine.
- Merci. Quoi qu’il en soit, je me réjouis de travailler avec vous. Je vous trouve très belle, j’avoue, et j’ai la prescience que derrière cette jolie personne, se trouve une belle personne qui va m’aider à retrouver le chemin de ma mémoire. Je suis très heureuse de cette démarche auprès de moi.
- Merci, c’est très gentil à vous ! Je ne suis pas sûre de mériter ce compliment… Je vais donc venir vous voir chez vous demain matin assez tôt. Nous travaillerons toute la matinée. Il faudra disposer de café ou de thé pour faire nos pauses ! Je vais vous demander de réaliser un peu de travail à la maison, vos devoirs d’école, en quelque sorte ! Essayez-donc de retrouver de petites anecdotes de votre enfance, des mots plaisants sur vous, sur d’autres gens, sur l’endroit où vous viviez. Et surtout, là ce serait vraiment top, essayez de me raconter des histoires drôles racontées par votre père ou frère ou oncle… Cela vous convient ?
Claire est arrivée à neuf heures. J’étais prête dès sept… Je lui ai proposé un thé, elle a opté pour le café : j’en ai donc préparé spécialement et le lui ai servi. Elle avait revêtu ce matin une très jolie petite robe de tissu imprimé d’un fin semis de fleurs de myosotis et de violettes. C’était ravissant. Elle avait chaussé des sandales faites de fines lanières de cuir fauve qui lui faisaient de très jolis pieds. J’allais lui en faire la remarque lorsqu’elle attaqua :
- Alors, Clarisse, avez-vous des souvenirs dont vous souhaiteriez que nous parlions ?
- Oh, oui ! Je voulais vous dire que j’avais souvenir qu’hier, lorsque je vous ai fait ce compliment qui vous a visiblement émue, j’ai noté deux réactions de votre part. La première, c’est que vos yeux qui étaient presque noirs sont soudainement devenus d’un brun beaucoup plus clair, plus vif et plus lumineux. La seconde réaction m’a confirmé que vous ne portiez pas de soutien-gorge, ce qui se voyait de toute manière sans grande difficulté, sous ce joli débardeur très juste au corps…
- Vous êtes très observatrice… et votre regard ne semble pas tomber au hasard, n’importe où…
Il n’y avait pas de reproche dans sa voix, dans sa remarque, mais plutôt de l’étonnement. Sans avoir l’air contrarié, elle affichait un masque légèrement réprobateur, malgré son sourire. Je repris :
- Peut-être. Mais vous savez, il y a des gens qui vont dans les musées pour voir de belles choses : moi, j’ai la chance que les musées viennent à moi, ces derniers jours ! Alors je regarde, j’apprécie !
- Bon, passons, avez-vous d’autres observations de ce tonneau-là ?
- Oui ! Hier, à l’hôpital, avant que je le quitte, moi allongée et vous debout près du lit, je n’ai pas pu voir vos pieds. Ce matin, avec ces ravissantes sandales qui mettent magnifiquement en valeur vos pieds si fins, j’ai pu enfin les voir. Ils sont d’une sensualité folle, je les trouve superbes.
- Merci Clarisse, vous êtes si gentille. Ils sont en fait bien trop petits, c’est un calvaire de trouver à me chausser ! Rendez-vous compte : j’ai une pointure trente-cinq, au maximum, mais la largeur de mes pieds correspond à la pointure trente ou trente-et-un.
- Ils sont ravissants et m’ont permis de compléter le tableau que je m’étais fait de vous hier ! Vous êtes sans doute la plus belle personne qui m’ait été donné de voir depuis bien longtemps.
- N’y allez-vous pas un peu fort ? On me trouve parfois jolie, c’est vrai, mais à vous entendre, je serais un canon de beauté !
- Oui, je le pense. Vous avez un corps magnifique, vos proportions sont parfaites, ajoutons le grain de votre peau, la clarté de votre regard, votre sourire énigmatique : vous êtes une femme magnifique, c’est factuel, c’est non discutable. J’aimerais vous ressembler !
Grand éclat de rire de la thérapeute. Un peu forcé cependant, le rire… et tandis qu’elle s’esclaffait, je pus nettement voir ses seins durcir encore un peu tandis que ses yeux prenaient une clarté nouvelle.
- Dites, vous faites toujours des compliments de cette nature aux femmes que vous croisez ? Allons droit au but : vous me draguez ou quoi ?
- En avez-vous le sentiment ?
- Ah, ça, oui, alors… Et pas qu’un peu !
- Dans ce cas, je vous en demande pardon, car ce n’est sans doute pas le cas…
- Sans doute ?
- Claire, ne perdez-pas de vue que j’ai perdu l’essentiel de mon disque dur et qu’il me manque des références pour juger, pour affirmer des choses. Je ne sais pas qui je suis…
- Vous dites vrai. Ce n’est seulement pas la réponse que j’aurais souhaité entendre.
- Pourquoi cela ?
- Disons que je commence à y prendre goût ! Les gens qui me font ce genre de compliment sont généralement des hommes en quête d’une fille à mettre dans leur lit. Or je suis assez difficile en la matière et j’entends avoir la main, le choix sur qui entre ou non dans le mien. Avec vous, pour la première fois de ma vie, je sens des compliments qui ne sont pas destinés à ʺm’emballerʺ Mais juste à me donner le plaisir de les entendre, à me procurer l’émotion de les ressentir au plus profond de moi et je vais vous faire un aveu, Clarisse : je commence à aimer ça !
Claire s’est levée du fauteuil où elle était installée depuis le début de notre entretien et s’est assise auprès de moi, me regardant droit dans les yeux, les siens noisette, les miens verts…
- Alors Clarisse, la question maintenant est la suivante : dites-vous de moi que je suis extraordinairement belle parce que c’est factuel et non discutable ou parce que vous avez envie de moi ?
- Et si je répondais que ce sont les deux raisons, et qu’elles sont liées ? Peut-être que je vous désire parce que vous êtes si belle ? Ou êtes-vous si belle à mes yeux parce que je vous désire ? Oui, je pense que je dois bien vous désirer… Pourtant, je ressens que c’est une chose dont on m’a enseigné que c’est mal, contre nature…
- Bien Clarisse, très bien : des souvenirs remontent en vous, nous sommes sur la bonne voie ! Ceci étant, il faut abandonner cette idée que l’amour puisse être mauvais, ou contre nature. Qu’y a-t-il de plus naturel que de s’aimer, de se désirer, même si c’est entre personnes d’un même sexe ? Oui la reproduction exige l’intervention des deux sexes, mais le plaisir ? Nous pouvons l’obtenir seules ! Et le partager avec qui nous désirons… Il n’y a rien de mal à tout cela.
Claire s’est remise debout et m’invite à la prendre dans mes bras. Elle a fait voler ses jolies sandales dans la pièce et, sans manière, est montée sur mes pieds nus. Cela diminue d’autant les vingt centimètres de taille qui nous différencient ! Elle s’est mise sur la pointe des pieds, a passé les bras autour de mon cou et, les yeux toujours braqués droits dans les miens, ses lèvres viennent se poser sur les miennes. Quelle douceur… Et quelle puissance !
Nous avons toutes les deux ressenti comme un incendie descendant de nulle part, nous embrasant sur l’instant. Quel moment magique… Notre premier baiser fut… sublime, merveilleux, court séjour dans l’antichambre du paradis. Nos cœurs devaient battre la pointe en l’air et à une vitesse indicible. Pour la toute première fois de notre vie, des lèvres de femme baisaient les nôtres, une langue féminine venait cajoler la nôtre, une haleine de fille se mêlait à la nôtre, le tout sous les soupirs des anges, chantant leur mélodie à deux voix… de femmes. Avec en tête cette image de deux femmes s’enlaçant qui nous submerge d’une excitation superlative au délicieux goût de l’interdit transgressé. Instant magique où tout a déjà basculé, où rien n’est fait mais où l’on sait que l’on ne désire rien d’autre ! Instant prospectif merveilleux et unique où l’on va donner sa virginité, que l’on savoure avec un mélange de peur et d’infinie volupté.
Je n’ai plus en tête qu’une seule idée, fixe et lancinante : ôter à Claire cette jolie robe à fleurs et tous ses vêtements afin de pouvoir, enfin, l’admirer nue, me repaître de ses seins dont je rêve depuis des heures et que je n’ai fait jusque-là qu’imaginer, fantasmer. Elle a fait le premier pas pour le baiser, mes mains partent en exploration dans son dos, à la recherche d’une solution technique à ce problème urgentissime. Un anneau avec une petite agrafe cousue en face : je décroche aisément. Une fermeture éclair fait entendre son petit chuintement : aussitôt, Claire tortille vivement ses hanches tandis que, d’un mouvement espiègle des épaules, elle fait choir la robe à ses pieds. Mon cœur bondit instantanément : elle ne porte rien dessous, mes vœux sont comblés !
Mon Dieu qu’elle est belle ! Encore plus que dans mon imagination, dans mon fantasme. Corps magnifique sans la moindre trace de bronzage, aux lignes parfaites, tout en souplesse, en délicatesse. Une large ombre noire couvre son mont de vénus d’une fourrure longue et douce. Ses seins, pas menus du tout, sont en effet magnifiques, avec leur minuscule aréole, déjà toute rétrécie, et leur téton pointant avec insolence vers le plafond. Envie de les prendre en bouche, de les cajoler, les lécher, les mordiller, les téter goulument… Je n’en ai pas le temps : deux mains fébriles se sont attaquées à mon corsage qui rejoint la robe sur le parquet.
- Oh ! Que c’est beau, Clarisse ! J’adore…
Claire vient de découvrir mes anneaux ! Ce matin, j’ai mis un soutien-gorge dont les bonnets, fait d’une fine dentelle transparente, genre de tulle brodé de fleurs dont la plus grande, juste à la pointe du sein, est une marguerite au cœur percé d’un trou pour laisser libre le téton. Je ne porte pour ainsi dire que ce type de soutien, et fais toujours passer les anneaux à l’extérieur… Ainsi, mes tétons restent toujours en contact avec le tissu de mon haut et les bijoux sont visibles lorsque la transparence du vêtement le permet…
- Tu vas devoir arrêter de dire que je suis belle, sinon, quel mot me restera-il pour toi ?
- Ne dis pas d’âneries… Moi je suis trop forte, limite grosse !
- Mais qu’est-ce que tu peux dire comme bêtises, toi ! Oh, là-là… Tu as perdu près de dix kilos pendant ton coma. Ton petit surplus, comme tu dis, il a fondu et maintenant tu es vraiment un super canon : je n’ai jamais vu des seins aussi beaux… Et avec ce bijou, c’est … C’est sublime, c’est merveilleux… Je serais presque jalouse !
Elle se penche et gobe successivement mes deux tétons déjà au comble de l’excitation mais qui trouvent le moyen de durcir encore. J’ôte précautionneusement mon soutien-gorge -c’est technique, avec les bijoux ! Claire en a profité pour faire glisser au sol le caleçon de jersey bleu ciel que je portais et dont l’entrejambe s’est orné d’une large tache plus sombre qu’elle a longuement humée puis léchée avant de l’abandonner sur le plancher. Elle s’est reculée pour juger de l’effet produit ; ses yeux brillent d’une lumière qui, sans aucun doute, doit projeter mon ombre sur le mur du salon !
Je l’ai prise dans mes bras, j’ai placé mes deux mains sous ses aisselles : elle a compris. Lorsque je donne une impulsion pour la soulever du sol, elle passe ses deux jambes sur mes hanches et verrouille ses deux pieds bien clampés derrière mes reins, s’agrippe à mon cou et reprend le baiser où nous l’avions arrêté quelques minutes auparavant tandis que je déambule dans la pièce, portant avec tendresse mon précieux fardeau. Je sens ses tétons, follement érigés, croiser le fer avec les miens tandis que sa langue s’agite en un ballet amoureux dans ma bouche. Scène surréaliste, impensable seulement une heure plus tôt…
Sa toison caresse mon ventre et je sens son désir en sourdre, s’écouler sur mon nombril en un mince filet que je rêve de pouvoir lécher, et j’avoue connaître moi-même une inondation similaire ! Soudain, nous sentons l’envie de plus : prendre plus, donner plus. Les cuisses de ma belle thérapeute glissent de mes hanches, ses pieds reprennent le sol et ses bras quittent mon cou. Prestement, je me suis penchée pour prendre ses seins dans ma bouche et je m’en donne à cœur joie, les aspirant goulument, comme pour les faire entrer tout entiers dans ma bouche ! J’ai continué mas descente se suis venue noyer mon visage dans cette douce toison qui tantôt caressait mon ventre. Quelles délices, cette fragrance de désir, cette douceur pileuse, ce bombement tellement attirant…
Je fais tournoyer mon nez dans cette forêt vierge embaumée ; très logiquement, ma bouche, un peu plus bas, entre en contact avec son petit bouton de rose. Claire en désire davantage elle aussi : elle pose son pied droit sur le canapé, rétroverse son bassin, m’ouvrant ainsi un plus large accès à ce trésor qu’elle m’offre sans réserve. Je voudrais bien prendre le temps de regarder la fleur d’amour de la belle, l’admirer, la humer longuement… mais tout me crie que ma jolie Claire est au bout de ses possibilités, son attente est insupportable : je fonds ! Alors, je pars à l’aventure… Je n’ai aucune idée de ce qu’il conviendrait de faire, comment font les femmes qui s’aiment… Ma langue se promène donc langoureusement dans son jardin secret, allant à sa découverte. Elle longe les sillons le séparant de la naissance de ses cuisses. Elle effleure les deux grands pétales de chair palpitante formant un attirant losange, elle butine le pistil, repoussant à l’extrême son petit capuchon tandis que mes lèvres se referment dessus et l’aspirent avec gourmandise : un gémissement d’impatience autant que de plaisir me parvient ! Index et majeur de ma main gauche viennent en renfort pour assister ma bouche dans son travail. Ils s’immiscent avec la plus totale indiscrétion entre ces deux lèvres charnues d’où sourd, alléchante, une onctueuse crème. Ils vont et viennent dans cet accueillant conduit, arrachant des râles à ma belle partenaire qui se raidit soudain dans un petit cri :
- Oui, oh oui, Clarisse, ma chérie, encore…
Sa jambe gauche qui, seule la supporte, s’est mise à trembler, comme tout le reste de son corps, tout parcouru de spasmes. Elle s’effondre sur le canapé, attire ma tête à elle et m’embrasse avec une folle sensualité.
- Encore un petit peu, dis, tu veux bien ?
Nous nous sourions : bien sûr que je veux bien, je ne veux même que ça ! je reprends ma pause, un peu plus confortable que debout, et, cette fois, je prends le temps de bien régaler mes yeux du spectacle de ce ravissant petit minou : comme c’est beau, le sexe d’une femme ! Je crois n’avoir jamais vu que des hommes nus, jusqu’à ce jour mais en cet instant, je réalise que, sans l’ombre d’un doute, la foufounette d’une fille a sur le plan de l’esthétique, un avantage immense sur le sabre d’abordage de ces messieurs. Même si j’admets fort bien leur capacité à donner d’immenses plaisirs, j’en sais quelque chose !
Ma bouche retourne tout droit à son poste précédent et reprend sa valse tandis que mes lèvres continuent à gober, sucer, aspirer. Mes doigts vont reprendre leur position précédente mais je sens Claire me guider d’une main qui ne tremble pas, vers une autre destination, un tout petit peu plus bas. Je demeure interdite un instant.
- Par ici, s’il te plaît, j’adore ça…
Mon index pousse, teste la résistance du fin anneau musculeux que je sens palpiter de désir. Sans forcer nullement, il entre d’une phalange : c’est doux, c’est chaud… Et cela arrache un gémissement d’impatience à la belle. Une autre phalange, doigt tout entier, je pousse de plus en plus fort au gré des râles et des encouragements. Ce sont deux doigts qui maintenant vont et viennent dans le brûlant conduit pendant que ma bouche continue à opérer son savant butinage. Claire se tend, se tortille comme un ver dans tous les sens en me criant que je dois continuer, plus fort, même. Elle a d’abord posé ses pieds sur mes épaules, se tendant, se crispant tout en poussant ses halètements et ses cris. Ses jambes se sont ensuite croisées derrière mon dos, enserrant mon cou d’une manière presque douloureuse, puis elle a laissé ses jolis pieds venir caresser le bas de mon dos, mes hanches. Une nouvelle fois, elle s’est tout à coup tendue, me suppliant de pousser très fort. J’ai voulu aspirer son bouton de rose mais elle a repoussé ma tête.
- Plus fort, encore plus fort… ajoute un doigt s’il te plaît…
J’ai ainsi poussé le plus loin que je pouvais tout en regardant son visage : elle souriait, les yeux clos et riait même en lâchant parfois un mot d’encouragement, pour me guider. Soudain, elle s’est mise à frétiller de mouvements désordonnés. C’est elle qui, désormais, venait à la rencontre de mes doigts et s’en écartait. Je la sentais les serrer de toute la force de son anneau. Elle s’est arrêtée, tenant mon poignet de ses deux mains, mes trois doigts au plus profond d’elle, et son corps a été pris d’un indescriptible tremblement tandis qu’elle éclatait de rire. Son souffle retrouvé, elle libéra mon poignet dans un murmure :
- Reste encore un peu en moi, s’il te plaît, j’aime tellement ça… Ne bouge plus du tout, tiens-toi fixe et laisse-moi faire…
Claire était là, allongée sur le dos sur le canapé, tout à fait immobile, une jambe repliée, pied contre son genou, pour me donner un accès aussi libre que possible vers ses points les plus stratégiques ! Elle arborait un ineffable sourire dans lequel on pouvait lire l’intensité du plaisir qu’elle prenait. Parfois, elle serrait mes doigts dans son intimité, tout doucement ou plus fort. C’est encore par mes doigts que je sentis, bien avant de le voir, qu’elle avait entrepris d’imperceptibles mouvements de ses jambes, imprimant à son buste tout entier de très légers va-et-vient. Après quelques secondes, l’amplitude de ces mouvements commença à croître puis fut accompagnée d’oscillations de son bassin, augmentant cet effet de va-et-vient. Devant cette nouvelle quête de plaisir, je baissai ma tête vers ce petit minou que j’aime tant prendre en bouche, maintenant, mais de ses deux mains, elle me repoussa avec une grande douceur, caressant mon visage, lissant mes cheveux, faisant le tour de mes lèvres d’un index de papillon ; je restai donc coite, dans l’expectative. Elle demeura plusieurs minutes ainsi, savourant la sensuelle caresse qu’elle se donnait sur mes doigts, qu’elle contrôlait totalement. C’est alors que je vis ses lèvres bouger tout en entendant assez distinctement ce chuchotement :
- Dis, ma chérie… s’il te plaît, tu voudrais bien me lécher encore un tout petit peu, maintenant ? C’est la dernière fois, je te promets !
- Mais… ma douce, même si tu me le demandais encore dix fois, je le ferais toujours avec la même joie, le même plaisir…
Je me penchai donc sur le canapé et posai mes lèvres sur son sexe largement offert. Ma bouche l’entoura aussitôt intégralement, ma langue entra en action. De cette discipline dont je n’avais pas la moindre idée quelques heures plus tôt, je commençai à acquérir toute la subtilité, et en outre, j’y prenais largement goût !
La liqueur d’amour s’écoulait tout doucement entre les pétales de sa fleur, si belle, si rose, et emplissait ma bouche de son arôme enivrant. Je passais ma langue inlassablement le long du profond sillon pour aller la quérir, la déguster, m’en repaître. Arrivé tout en haut, je faisais saillir sa perle d’amour désormais incandescente, gorgée de sang et d’une sensibilité exacerbée : ses soupirs m’y encourageaient, m’y poussaient même. Lorsqu’enfin, je sentis que l’apex de son plaisir était tout proche, je pris son bouton de rose entre mes lèvres et le suçai en l’aspirant tout en le caressant de la pointe de ma langue.
La belle se tendit comme un arc, un son grave et continu sortit de sa gorge et, tandis qu’elle accélérait le va-et-vient autour de mes doigts, ses deux mains prirent ma tête pour la retenir en place et ses deux cuisses se resserraient autour de mon bras, bloquant toute possibilité de le retirer.
Ses yeux s’ouvrirent, sa bouche s’arrondit en un O majuscule. Un cri long et modulé, une suite de secousses d’une rare violence qui traversent son corps si menu, un gémissement qui prend la suite, les vagues qui se calment graduellement en un majestueux decrescendo de sa jouissance … L’orgasme est passé, la joie se lit sur son visage !
Elle me regarde, ses yeux brillent : je me demande si ce sont des larmes ou l’excitation de son bonheur.
- Ah, Clarisse, Clarisse, Clarisse, ma chérie, merci, merci, merci !!!
- Pourquoi ?
- Merci pour ton écoute, merci pour ta patience, pour ton abnégation ! Voici plus d’une heure que nous sommes tombées dans les bras l’une de l’autre et avons commencé à faire l’amour et tu ne t’es occupée que de moi, as répondu à toutes mes sollicitations, as satisfait mes moindres désirs… sans chercher aucunement à prendre ton propre plaisir au passage, comme aurait sans doute fait un homme normal dans les mêmes conditions !
- Je n’ai pas d’expérience dans cet amour-là, tu sais, et dans l’absolu, mon expérience sexuelle est enfouie je ne sais où ! J’ai agi comme il me semblait bon pour que ta première expérience dans le monde de l’amour entre femmes soit aussi belle, aussi intense que possible. Tu en aurais fait autant, je suis sûre !
- Ma belle, tu ne peux sans doute pas imaginer l’étendue du bonheur que tu viens de me donner. Oui, c’était ma toute première fois avec une fille. Je peux te jurer que ce n’est pas la dernière ! Mais surtout… Oui, surtout… Tu auras sans doute compris que lorsque je couche avec un homme qui me plait vraiment, je recherche l’orgasme anal bien plus que ʺl’ordinaireʺ. Ah… l’orgasme anal… J’adore ! Mais ce matin, non seulement tu m’as donné les deux, à plusieurs reprises, mais tu m’as offert le tout premier orgasme double de ma vie ! C’était… merveilleux ! Tu m’as fait passer dans une autre dimension, je te jure. Clarisse, tu es une fée !
- Double ? Tu veux dire les deux en même temps ?
- Oui. C’était magique ! Merci ma belle.
Soudain, Claire changea, sur son visage, une ombre passa. Elle se redressa, me repoussa jusqu‘à m’allonger sur la moquette, se mit sur moi, ventre à ventre, seins à seins, en position de pompe :
- Alors, Mademoiselle Faïssat, comme ça, vous pensiez pouvoir vous en tirer à si bon compte ? Vous pensiez possible d’abuser de votre infortunée thérapeute, Claire Legallec, puis reprendre votre petit bonhomme de vie comme ça ? Vous vous trompez, Mademoiselle Faïssat. Notre tribunal est réuni pour vous juger, et vous faire payer votre crime…
- J’ai peur… quel est mon crime, Madame le juge ? Encore que j’ignorasse qu’il fut possible, dans notre pays, que la justice fut rendue par des juges nus, allongés sur des accusés nus de même…
- Vous ironisez ! Vous avez tort. La cour en tiendra compte…
- Ah, c’est la cour des comptes, alors ? Mon compte est bon, je le crains…
- Idiote ! Vous pensez gagner du temps avec vos gaudrioles ! Vous allez payer pour cela aussi ! Votre crime ? Vous avez sexuellement corrompu une infortunée thérapeute que nous avons retrouvée errant nue dans la rue tenant des propos incohérents ; nous les avons jugés sans fondement mais le fait demeure qu’elle était sous le coup d’un choc émotionnel intense.
- Il m’étonnerait fort que Claire Legallec puisse tenir des propos sans fondement, je suis d’ailleurs assez bien placée pour le savoir…
Rire entre les deux jeunes femmes qui prennent un vif plaisir à inventer cette saynète en mode improvisation avec, il est vrai, quelques belles réparties !
- Peu importe, la décision de la cour est prise, irrévocable : je vous condamne à la plus sévère de toutes nos peines : la petite mort !
- Oh, non, pitié ! Pas la petite mort…
- De la pitié ? En avez-vous eu envers votre victime, Claire Legallec ?
- Hé bin, en fait… Elle ne m’a pas sembler tellement demander l’arrêt de mes sévices… Il me semblait même qu’elle en souhaitait davantage… Vous comprenez, Madame le juge… d’ailleurs, je pourrais vous montrer l’étendue des susdits sévices… Je suis sûre que vous comprendriez…
- Ah ! L’impudente ! Elle ajoute la tentative de corruption de magistrat… Exécution immédiate de la peine ; Bourreau, veuillez prendre en charge la suppliciée … Vous êtes instamment priée de faire vite, le temps presse.
Claire se leva, passa sur sa tête ma culotte ramassée sur le sol, en guise de cagoule, son regard passant par les trous des jambes ! Nouveaux rires.
- Mademoiselle Faïssat, avez-vous une ultime volonté ?
- Oui ! Je souhaiterais vivre encore un peu.
- Bon, là on arrête tout, vous n’allez pas nous refaire le coup du bouffon Triboulet, hein ? L’idée, c’est un verre de rhum et une cigarette. L’ennui, c’est qu’avec la loi anti-tabac, la cigarette n’est plus autorisée, et dans le cadre de la lutte contre l’alcoolisme, le rhum non plus. Donc de nos jours, c’est un verre d’eau de la Seine et une pastille de menthe. Bon, l’eau de la Seine, c’est clair, on peut nager dedans, les ministres le font, vous pouvez. La pastille de menthe, je ne suis pas sûre qu’elle soit bio, c’est à vous de choisir…
- Alors, ce sera rien du tout. Bourreau, ou doit-on dire bourrelle ? Faites votre devoir… Vu que je suis allongée au sol, il s’agira sans doute de basses œuvres…
Claire prit alors les seins de Clarisse dans ses mains, les caressa, les palpa, les malaxa avec douceur, se pencha sur les tétons et prit successivement les anneaux dans sa bouche, les tiraillant légèrement de ses dents. L’excitation était délicieuse, la respiration de la suppliciée devint plus rapide !
Jouer avec ces anneaux de tétons était devenu une sorte de fantasme pour Claire : déjà, elle était certaine qu’elle allait s’en procurer bientôt : elle les aimait trop ! Elle fit donc durer ce plaisir prospectif un long moment. Clarisse poussait des soupirs frisant le désespoir : sa partenaire mit le jeu de rôle un peu en pause, entre parenthèses, et passa au nombril qu’elle lécha avec suavité. Elle nota au passage le minuscule trou qui se voyait de très près : la belle avait un piercing mais pas de bijou.
Claire descendit d’encore un petit cran. La toison de Clarisse était taillée assez rase et présentait la forme d’un point d’exclamation, dont le point aurait été sa jolie petite perle d’amour. Petite n’étant pas vraiment l’adjectif approprié tant l’excitation avait gonflé le délicieux organe !
Elle décida de le prendre entre ses lèvres tout de suite. Clarisse était tellement excitée et depuis si longtemps qu’elle eut aussitôt un tremblement, suivi d’un râle profond : elle ne put se retenir de laisser un orgasme dévastateur ravager la totalité de son corps. Claire la laissa reprendre ses esprits mais réalisa que le temps qu’elle avait elle-même pris à laisser venir son plaisir avait sans doute un peu usé la résistance de sa belle… Une tristesse rétrospective lui vint au visage : elle prit Clarisse dans ses bras et la serra très fort.
- Pardon, ma chérie… Je te demande sincèrement pardon. J’ai pris un temps fou pour arriver à mon plaisir et toi, tu n’as rien eu… Pardon ma belle.
- Mais de quoi parles-tu ? J’ai eu ma part de plaisir, je te le jure ! Je viens de découvrir avec toi comment donner du bonheur à une autre femme. Je t’en ai donné plusieurs fois, d’ailleurs ! Mais tu sais, pendant que je te caressais, que je prenais ma bouche pour te faire du bien, ta jambe entre les miennes n’était pas inutile ! Non, j’ai eu ma part, rassure-toi.
- Peut-être, mais j’ai été égoïste, je crois.
- Non ! Tu as juste exprimé des besoins plus forts, plus pressants que les miens ! C’est ainsi. Peut-être que demain, c’est moi qui serai la plus gourmande…
- Tu parles de demain ?
- Bin… Je crois qu’il y aura un demain, le jour qui se lève et tout ça… Et tu viendras me voir pour ma thérapie, non ?
- Tu es trop déroutante, toi ! Et trop gentille. Oui, je viendrai. Mais ce sera l’après-midi, si tu peux. Le matin j’ai une réunion à l’hôpital.
- Va pour l’aprèm, je te ferai quelque chose pour le dîner.
- Super… Je suis tellement heureuse... Avec un peu de chance, tu m'inviteras à rester dormir ? Mais tu sais, pour notre scénario de procès, on a fait une erreur, je crois...
- Ah oui, ? Je le trouve sympa, moi !
- On aurait pu te proposer de commuer la peine de petite mort en perpétuité… Il aurait suffi que le juge te condamne à épouser ta victime…
- Ah non, pas de ça avec moi !
Suite à venir bientôt !
Je m’appelle Clarisse Faïssat, originaire du Gard.
Mon métier ? Je suis commerciale, comprendre par-là que je suis une sorte de vendeuse… Mais à ce détail près que je démarche de potentiels utilisateurs de machines valant des centaines de milliers d’euros, quand ce n’est pas davantage, comme des scanners médicaux, des robots assistants opératoires et bien d’autres appareils destinés à la santé humaine. C’est avant tout un travail de communication et de relations. Ma vie est donc faite de périodes de surchauffe où je voyage énormément, et d’autres où je suis complètement à l’arrêt et où je me borne à télétravailler. Cela me laisse deux choses contradictoires : une grande fatigue et beaucoup de temps libre.
Alors voilà : je ne vais pas y aller par quatre chemins ! Je me plais pas mal, moi ; comme femme. Je me trouve très belle, très désirable, vraiment bien fichue. D’ailleurs, si j’étais un homme, je pense que je serais tout à fait capable de tomber amoureux d’une fille de mon genre, c’est tout dire !
Entendons-nous bien, quand je dis que je me plais, attention, je ne bave pas non plus devant mon image ! Mais tout de même, quand je passe dans ma salle de bain, que je me regarde nue dans ma psyché, je me dis chaque fois : "Ma petite Clarisse, tu as là devant toi un sacrément joli brin de fille… Non mais regarde-moi ces hanches, ces seins, non, c’est du beau, du très beau !"… Alors, souvent, j’imagine le garçon qui me voit, qui prend envie de moi, j’énonce à haute voix tout ce que je rêverais qu’il me fasse, me dise, alors, m’asseyant sur le bord de la baignoire, écoutant ses mâles paroles, je regarde ses mains venir me caresser, et m’emmener doucement vers un bel orgasme : cela ne rate jamais.
Oui, je sais mes copines, et pas seulement elles, me disent souvent que je suis un peu cinglée… Ce qui n’est pas totalement faux, sans doute… parce que… à force de me regarder dans ma glace avec de telles pensées, j’en arrive, parfois, à me donner envie de moi-même, comme si j’étais à mes yeux ce qui se fait de mieux, de plus beau, plus séduisant ! Cela fait un peu prétentieux, allez-vous me dire, immodeste, manque d’humilité ! Vous aurez bien raison, vous aurez mis dans le mil ! C’est ça, d’être en manque, c’est tout moi !
Mais, bon, en tout cas, je ne manque pas de confiance en moi, c’est déjà ça !
Bon, il est vrai qu’avec mes soixante-quinze kilos pour un mètre soixante-quinze, j’ai quelques petites rondeurs ici… Et là, aussi ! Le genre ʺpoignées d’amourʺ, si vous voyez l’image. Mais je les aime bien. Et d’ailleurs, les hommes ne dédaignent pas de me porter quelque attention : je ne manque pas de soupirants ni de compagnons auxquels faire les honneurs de mon lit !
Le seul petit ennui dans ce tableau idyllique, c’est que dans mon lit, ils n’y restent généralement pas, les garçons… Une fois, voire deux, crac crac et adieu. Et là, j’avoue, je ne comprends pas. Je suis jolie, vive, joyeuse, Je ne suis pas paresseuse, le n’ai pratiquement aucun tabou, ma pratique sexuelle est plutôt ouverte, tout est possible ou presque et ce qui ne l’est pas d’emblée est sans doute négociable… Il suffit d’en parler, tout étant, ici-bas, question de conviction. Et pourtant…
Alors, je compense ce manque de constance et d’affection masculine en faisant honneur à la table, je fais bonne chère, comme on dit. Cela se retrouve sur les petites rondeurs ici, et là également, comme expliqué plus haut…
Je n’ai pas non plus que des qualités, attention, n’allez pas croire que je sois parfaite, non plus ! Je suis un peu têtue, à ce qu’on dit… Un rien soupe au lait, aussi, encore qu’avec l’âge, cela s’améliore mais comme je suis plutôt jeune -j’ai vingt-quatre ans- il me reste de la marge d’amélioration… Beaucoup. Je suis peut-être un peu tête en l’air, aussi. Combien de fois ma maman ne m’a-t-elle pas dit de bien regarder avant de traverser la rue… chose que je ne pense toujours pas à faire assez systématiquement.
Voilà, je suis une jeune femme insouciante et souriante, avec de longs cheveux châtains et des yeux d’un bleu assez sombre tournant au vert dans mes moments d’émotion. J’ai la réputation d’être une amante du genre insatiable ou, pour le moins, qui ne se satisfait pas de hors d’œuvres. Mes copains sont généralement plutôt élogieux sur ce sujet. Bref, vous l’aurez peut-être deviné à ce stade de ma présentation : je suis plutôt du genre coquine et j’ai en ce domaine de gros besoins !
J’ai donc vécu une traversée du désert sentimental. Les garçons étaient nombreux à me faire la cour et à se succéder dans ma couche mais aucun n’y revenait, ou rarement. Mes désirs de relation stable me semblaient ne jamais devoir être satisfaits, je désespérais un peu… Puis il y eut Florent.
Je l’avais rencontré dans un bar – boite de nuit où j’étais passé avec une amie en recherche, elle aussi. Tout de suite, quelque chose avait bougé en moi, un petit tilt discret. L’attirance a tout de suite été très forte et nous n’avons pas tardé à découvrir que nous nous complétions assez bien physiquement, étant presque aussi demandeurs l’un que l’autre, dans les mêmes domaines, les mêmes positions. Nous sommes ainsi devenus un véritable couple, bien que ne vivant pas ensemble. Mais de sentiments réels, point n’y avait ! Je l’aimais ʺbienʺ, disons, et sentais que de son côté, il y aurait peut-être eu un peu plus, bien qu’il ne m’en fît jamais part. Nous passions tout de même beaucoup de temps commun tous les deux, la nuit essentiellement mais pas que !
Et cela dura pratiquement une année, jusqu’à ce que je rencontre Pierric dans une soirée chez des amis, pour la fête de la musique. Là, je dois le dire, le coup de foudre a été instantané, réciproque et sans bavure. Il sortait avec Michèle, une femme qui semblait taillée sur mesure pour lui tant elle s’accordait bien avec lui, en taille, en allure, en prestance, en humour… Et pourtant, j’ai tout de suite su qu’il était l’homme de ma vie et lui, de son côté n’eut rapidement plus d’yeux que pour moi. Nous avons cependant continué nos deux aventures, moi avec Florent et lui avec Michèle pendant de nombreux mois. Simplement, chaque fois que nous le pouvions, nous nous retrouvions pour faire l’amour ensemble et c’était … grandiose, immense de générosité : l’Amour avec un très grand A ! Nous étions amoureux fous l’un de l’autre mais supportions très bien de continuer à ne pas le concrétiser en vivant ensemble.
Un soir Pierric m’a emmené chez un bijoutier assez particulier qui confectionnait et mettait en place des bijoux intimes. J’avais été très surprise par les anneaux de tétons : il en avait une collection incroyable ! Anneaux sertis de pierres précieuses, de petites perles, de corail… Il y en avait une paire magnifique : les deux anneaux d’or jaune étaient sertis de petits saphirs alternant avec des aigues-marines. Pierric m’ai pris le coude :
- Je voudrais bien t’offrir ceux-ci : ils iront si bien avec tes yeux… Nos anneaux de fiançailles, en quelque sorte.
J’étais tellement émue que quelques larmes ont perlé à mes yeux devenus verts ! Le bijoutier m’a fait ouvrir mon chemisier et ôter mon soutien-gorge puis m’a mis en place deux anneaux de métal doré comportant quatre petites vis surmontées d’une petite perle d’agate verte. Il a légèrement serré les vis et m’a tendu un miroir pour que je puisse juger de l’effet. C’était ravissant mais procurait une forte excitation de mes tétons qui demeuraient érigés à plein temps ! Un effet plutôt plaisant, dont je me suis tout de même dit qu’il s’estomperait sans doute assez rapidement. Ce ne fut pas le cas… Seulement la nuit, parfois, ils s’endormaient.
Il m’a proposé de les porter une ou deux semaines, le temps pour moi de voir si je supportais leur présence puis de revenir pour la pose, avec piercing, des véritables anneaux. Ce fut fait deux semaines plus tard, devant Pierric : il plaça les anneaux, en faisant saillir chaque téton le plus possible en l’allongeant au maximum à l’aide d’une petite pince ; dans l’état d’excitation où je me trouvais, il eut quelque peine à les faire passer dans les anneaux ! Il prépara ensuite son matériel pour percer chaque téton afin de placer les deux petites barres en croix, une verticale et une horizontale, qui maintiennent les anneaux en place. Pierric devint d’une pâleur mortelle lorsque l’artisan, par deux fois, perça chaque téton avec les deux aiguilles d’or. J’avoue que ce ne fut pas une véritable partie de plaisir mais j’étais folle de joie à l’idée du résultat, lequel ne serait effectivement visible qu’après quelques jours, quand on pourrait ôter les protections, pansements antiseptiques et pommade cicatrisante, destinées à éviter toute infection.
Je m’y attendais un peu : mes seins devinrent un peu douloureux et il me fallut presque un mois avant de pouvoir les toucher de nouveau. Mais quel bonheur ! J’étais tellement fière de mes jolis tétons ! Et je vivais grâce à eux dans une sensibilité accrue, la moindre excitation me mettant les bouts de sein en émoi.
Florent a trouvé mes bijoux magnifiques, disant que mes seins étaient les plus beaux qu’il ait jamais vus… mais il a tout de même décidé de rompre car il me trouvait de plus en plus distante, disait-il, depuis quelques mois. Je crains bien que son analyse fût fondée, mais je ne m’en étais pas vraiment souciée, toute à mon nouvel amour. La situation était pour moi tellement confortable, d’avoir un amoureux et un amant, que je ne m’étais pas encore interrogée sur le bien-fondé de ce mode de vie, son acceptabilité par toutes les parties concernées.
Lorsqu’il me l’annonça, dans le café ʺAu Radis Noirʺ où nous aimions nous retrouver, ce fut la douche froide, accompagnée d’une grande tristesse en réalisant la peine que, sans doute, j’avais semée autour de moi. Un immense tourment émotionnel s’est alors installé en moi, quand j’ai compris tout le mal que je lui avais fait, ainsi qu’à d’autres sans doute, dans mon entourage. J’étais troublée, emplie d’une grande tristesse.
Nous avons quitté le Radis Noir et je suis repartie vers mon appartement, mon nid, mon espace de sécurité. Me retournant, je commençai à m’éloigner faisant le vide en moi… sans regarder tout autour, comme ma mère me l’a toujours reproché. C’est tout un groupe de cyclistes qui me percuta et me fit tomber au milieu de la rue, ma tête heurtant lourdement la chaussée. Je ne sais pas ce qui se passa alors, j’ai repris contact avec la réalité dans un hôpital quelques semaines plus tard après un long coma.
J’ai su bien après que le chirurgien qui m’avait prise en charge avait été plus que dubitatif quant à mes chances de m’en remettre sans séquelles. Puis, en observant les progrès lisibles sur les électroencéphalogrammes, il s’était petit à petit montré plus rassurant. C’est lui qui m’a raconté comment Florent a cessé de venir me voir dès le lendemain de l’accident. Pierric, lui, était venu tout de suite, puis chaque jour, passant même parfois la nuit auprès de moi, assis à côté du lit, me parlant doucement en me tenant la main, caressant mon visage.
La première personne que je vis fut Pierric… Enfin… Que je vis est un bien grand mot. Lorsque je revins à la vie consciente, mes yeux ouverts n’apportèrent à mon cerveau qu’une sensation de clarté colorée. Certes, j’entendais les voix des gens autour de moi et comprenais en partie ce qui se disait. Mais d’image… point n’avais ! Je vivais dans une sorte de flou chamarré… Tout en douceur, sans aucune violence tant dans les couleurs que dans l’intensité de la lumière. C’était plutôt agréable, sauf qu’en fait, je n’y voyais rien !
J’ai reconnu sa voix en premier. Facile me direz-vous, c’était celle de mon amant. Mais ça, c’est parce que vous le savez ! D’accord, je connaissais cette voix, elle m’était familière, un point c’est tout. Mais qui était donc l’homme qui se cachait derrière ? Mystère. C’est ainsi que je ne lui ai rien répondu. Et pour cause : si je reconnaissais sa voix, elle ne me rappelait rien.
D’ailleurs, rien d’autre ne me rappelait quoi que ce fut. Bon, ne tournons pas autour du pot : j’étais amnésique.
J’ai passé encore une quinzaine de jours à l’hôpital, entourée de médecins, neurologues, psychiatres, psychologues… Finalement, on m’a autorisée à rentrer chez moi, estimant qu’il n’y avait plus de raison médicale pour y rester. Je ferais beaucoup plus de progrès avec d’autres stimuli, ceux de la vraie vie. Une jeune femme est cependant venue me voir un peu avant.
- Bonjour Clarisse, vous permettez que je vous appelle ainsi ?
- Je ne me connais pas d’autre nom !
- Je pourrais vous appeler mademoiselle Faïssat… Ou madame !
- Mademoiselle suffirait, je pense, je ne me connais pas de mari, je ne porte d’ailleurs pas d’alliance, c’est un indice… Mais va pour Clarisse.
- Bien, je suis Claire Legallec, psychologue, je débute dans ce métier ! Je travaille avec un groupe de médecins et d’universitaires, en relation avec l’académie nationale de médecine, sur l’amélioration des traitements de l’amnésie transitoire. Je vous propose de vous rencontrer chez vous plusieurs fois par semaine… Autant qu’il sera nécessaire, en fait. Nous essaierons de vous faire évoluer vers un retour total de votre mémoire. Cela vous convient-il ?
J’ai bien regardé cette jeune femme, si souriante, qui avait l’air serein, certaine que tout allait bien se passer pour moi. Elle était jolie : un petit bout de femme, oh, guère plus d’un mètre cinquante-cinq, d’une incroyable finesse. De longs cheveux noirs, sourcils finement retravaillés à la pince, du même noir et, au-dessous, de magnifiques yeux d’un brun de palissandre. Ses épaules semblaient frêles mais elle avait de jolis bras tellement toniques qu’on devinait qu’il n’en était rien. Elle cachait, assez peu il faut le dire, derrière un débardeur moulant, une poitrine à la mesure du personnage : pas si menue que cela mais en parfaite proportion avec son corps. Elle avait une taille si fine, qu’on devrait logiquement avoir peur de la casser rien qu’en la touchant. Ses hanches s’épanouissaient avec bonheur au-dessous pour donner naissance à de jolies jambes gainées par un jean ultra moulant lui aussi. De là où j’étais, je ne pouvais pas voir ses pieds ; j’ai donc cessé-là mes observations. Avec patience, Claire m’a laissée finir mon examen, un sourire jocondien aux lèvres, semblant même apprécier que je prenne le temps de me faire une idée de la personne avec qui j’allais passer pas mal de temps dans les semaines à venir. Puis j’ai répondu.
- J’ai tout mon temps, Claire : je ne sais même pas quel est mon métier, si j’en ai seulement un !
- Vous avez une situation de commerciale dans une très grosse société multinationale, dans le milieu de la santé humaine.
- Merci. Quoi qu’il en soit, je me réjouis de travailler avec vous. Je vous trouve très belle, j’avoue, et j’ai la prescience que derrière cette jolie personne, se trouve une belle personne qui va m’aider à retrouver le chemin de ma mémoire. Je suis très heureuse de cette démarche auprès de moi.
- Merci, c’est très gentil à vous ! Je ne suis pas sûre de mériter ce compliment… Je vais donc venir vous voir chez vous demain matin assez tôt. Nous travaillerons toute la matinée. Il faudra disposer de café ou de thé pour faire nos pauses ! Je vais vous demander de réaliser un peu de travail à la maison, vos devoirs d’école, en quelque sorte ! Essayez-donc de retrouver de petites anecdotes de votre enfance, des mots plaisants sur vous, sur d’autres gens, sur l’endroit où vous viviez. Et surtout, là ce serait vraiment top, essayez de me raconter des histoires drôles racontées par votre père ou frère ou oncle… Cela vous convient ?
Claire est arrivée à neuf heures. J’étais prête dès sept… Je lui ai proposé un thé, elle a opté pour le café : j’en ai donc préparé spécialement et le lui ai servi. Elle avait revêtu ce matin une très jolie petite robe de tissu imprimé d’un fin semis de fleurs de myosotis et de violettes. C’était ravissant. Elle avait chaussé des sandales faites de fines lanières de cuir fauve qui lui faisaient de très jolis pieds. J’allais lui en faire la remarque lorsqu’elle attaqua :
- Alors, Clarisse, avez-vous des souvenirs dont vous souhaiteriez que nous parlions ?
- Oh, oui ! Je voulais vous dire que j’avais souvenir qu’hier, lorsque je vous ai fait ce compliment qui vous a visiblement émue, j’ai noté deux réactions de votre part. La première, c’est que vos yeux qui étaient presque noirs sont soudainement devenus d’un brun beaucoup plus clair, plus vif et plus lumineux. La seconde réaction m’a confirmé que vous ne portiez pas de soutien-gorge, ce qui se voyait de toute manière sans grande difficulté, sous ce joli débardeur très juste au corps…
- Vous êtes très observatrice… et votre regard ne semble pas tomber au hasard, n’importe où…
Il n’y avait pas de reproche dans sa voix, dans sa remarque, mais plutôt de l’étonnement. Sans avoir l’air contrarié, elle affichait un masque légèrement réprobateur, malgré son sourire. Je repris :
- Peut-être. Mais vous savez, il y a des gens qui vont dans les musées pour voir de belles choses : moi, j’ai la chance que les musées viennent à moi, ces derniers jours ! Alors je regarde, j’apprécie !
- Bon, passons, avez-vous d’autres observations de ce tonneau-là ?
- Oui ! Hier, à l’hôpital, avant que je le quitte, moi allongée et vous debout près du lit, je n’ai pas pu voir vos pieds. Ce matin, avec ces ravissantes sandales qui mettent magnifiquement en valeur vos pieds si fins, j’ai pu enfin les voir. Ils sont d’une sensualité folle, je les trouve superbes.
- Merci Clarisse, vous êtes si gentille. Ils sont en fait bien trop petits, c’est un calvaire de trouver à me chausser ! Rendez-vous compte : j’ai une pointure trente-cinq, au maximum, mais la largeur de mes pieds correspond à la pointure trente ou trente-et-un.
- Ils sont ravissants et m’ont permis de compléter le tableau que je m’étais fait de vous hier ! Vous êtes sans doute la plus belle personne qui m’ait été donné de voir depuis bien longtemps.
- N’y allez-vous pas un peu fort ? On me trouve parfois jolie, c’est vrai, mais à vous entendre, je serais un canon de beauté !
- Oui, je le pense. Vous avez un corps magnifique, vos proportions sont parfaites, ajoutons le grain de votre peau, la clarté de votre regard, votre sourire énigmatique : vous êtes une femme magnifique, c’est factuel, c’est non discutable. J’aimerais vous ressembler !
Grand éclat de rire de la thérapeute. Un peu forcé cependant, le rire… et tandis qu’elle s’esclaffait, je pus nettement voir ses seins durcir encore un peu tandis que ses yeux prenaient une clarté nouvelle.
- Dites, vous faites toujours des compliments de cette nature aux femmes que vous croisez ? Allons droit au but : vous me draguez ou quoi ?
- En avez-vous le sentiment ?
- Ah, ça, oui, alors… Et pas qu’un peu !
- Dans ce cas, je vous en demande pardon, car ce n’est sans doute pas le cas…
- Sans doute ?
- Claire, ne perdez-pas de vue que j’ai perdu l’essentiel de mon disque dur et qu’il me manque des références pour juger, pour affirmer des choses. Je ne sais pas qui je suis…
- Vous dites vrai. Ce n’est seulement pas la réponse que j’aurais souhaité entendre.
- Pourquoi cela ?
- Disons que je commence à y prendre goût ! Les gens qui me font ce genre de compliment sont généralement des hommes en quête d’une fille à mettre dans leur lit. Or je suis assez difficile en la matière et j’entends avoir la main, le choix sur qui entre ou non dans le mien. Avec vous, pour la première fois de ma vie, je sens des compliments qui ne sont pas destinés à ʺm’emballerʺ Mais juste à me donner le plaisir de les entendre, à me procurer l’émotion de les ressentir au plus profond de moi et je vais vous faire un aveu, Clarisse : je commence à aimer ça !
Claire s’est levée du fauteuil où elle était installée depuis le début de notre entretien et s’est assise auprès de moi, me regardant droit dans les yeux, les siens noisette, les miens verts…
- Alors Clarisse, la question maintenant est la suivante : dites-vous de moi que je suis extraordinairement belle parce que c’est factuel et non discutable ou parce que vous avez envie de moi ?
- Et si je répondais que ce sont les deux raisons, et qu’elles sont liées ? Peut-être que je vous désire parce que vous êtes si belle ? Ou êtes-vous si belle à mes yeux parce que je vous désire ? Oui, je pense que je dois bien vous désirer… Pourtant, je ressens que c’est une chose dont on m’a enseigné que c’est mal, contre nature…
- Bien Clarisse, très bien : des souvenirs remontent en vous, nous sommes sur la bonne voie ! Ceci étant, il faut abandonner cette idée que l’amour puisse être mauvais, ou contre nature. Qu’y a-t-il de plus naturel que de s’aimer, de se désirer, même si c’est entre personnes d’un même sexe ? Oui la reproduction exige l’intervention des deux sexes, mais le plaisir ? Nous pouvons l’obtenir seules ! Et le partager avec qui nous désirons… Il n’y a rien de mal à tout cela.
Claire s’est remise debout et m’invite à la prendre dans mes bras. Elle a fait voler ses jolies sandales dans la pièce et, sans manière, est montée sur mes pieds nus. Cela diminue d’autant les vingt centimètres de taille qui nous différencient ! Elle s’est mise sur la pointe des pieds, a passé les bras autour de mon cou et, les yeux toujours braqués droits dans les miens, ses lèvres viennent se poser sur les miennes. Quelle douceur… Et quelle puissance !
Nous avons toutes les deux ressenti comme un incendie descendant de nulle part, nous embrasant sur l’instant. Quel moment magique… Notre premier baiser fut… sublime, merveilleux, court séjour dans l’antichambre du paradis. Nos cœurs devaient battre la pointe en l’air et à une vitesse indicible. Pour la toute première fois de notre vie, des lèvres de femme baisaient les nôtres, une langue féminine venait cajoler la nôtre, une haleine de fille se mêlait à la nôtre, le tout sous les soupirs des anges, chantant leur mélodie à deux voix… de femmes. Avec en tête cette image de deux femmes s’enlaçant qui nous submerge d’une excitation superlative au délicieux goût de l’interdit transgressé. Instant magique où tout a déjà basculé, où rien n’est fait mais où l’on sait que l’on ne désire rien d’autre ! Instant prospectif merveilleux et unique où l’on va donner sa virginité, que l’on savoure avec un mélange de peur et d’infinie volupté.
Je n’ai plus en tête qu’une seule idée, fixe et lancinante : ôter à Claire cette jolie robe à fleurs et tous ses vêtements afin de pouvoir, enfin, l’admirer nue, me repaître de ses seins dont je rêve depuis des heures et que je n’ai fait jusque-là qu’imaginer, fantasmer. Elle a fait le premier pas pour le baiser, mes mains partent en exploration dans son dos, à la recherche d’une solution technique à ce problème urgentissime. Un anneau avec une petite agrafe cousue en face : je décroche aisément. Une fermeture éclair fait entendre son petit chuintement : aussitôt, Claire tortille vivement ses hanches tandis que, d’un mouvement espiègle des épaules, elle fait choir la robe à ses pieds. Mon cœur bondit instantanément : elle ne porte rien dessous, mes vœux sont comblés !
Mon Dieu qu’elle est belle ! Encore plus que dans mon imagination, dans mon fantasme. Corps magnifique sans la moindre trace de bronzage, aux lignes parfaites, tout en souplesse, en délicatesse. Une large ombre noire couvre son mont de vénus d’une fourrure longue et douce. Ses seins, pas menus du tout, sont en effet magnifiques, avec leur minuscule aréole, déjà toute rétrécie, et leur téton pointant avec insolence vers le plafond. Envie de les prendre en bouche, de les cajoler, les lécher, les mordiller, les téter goulument… Je n’en ai pas le temps : deux mains fébriles se sont attaquées à mon corsage qui rejoint la robe sur le parquet.
- Oh ! Que c’est beau, Clarisse ! J’adore…
Claire vient de découvrir mes anneaux ! Ce matin, j’ai mis un soutien-gorge dont les bonnets, fait d’une fine dentelle transparente, genre de tulle brodé de fleurs dont la plus grande, juste à la pointe du sein, est une marguerite au cœur percé d’un trou pour laisser libre le téton. Je ne porte pour ainsi dire que ce type de soutien, et fais toujours passer les anneaux à l’extérieur… Ainsi, mes tétons restent toujours en contact avec le tissu de mon haut et les bijoux sont visibles lorsque la transparence du vêtement le permet…
- Tu vas devoir arrêter de dire que je suis belle, sinon, quel mot me restera-il pour toi ?
- Ne dis pas d’âneries… Moi je suis trop forte, limite grosse !
- Mais qu’est-ce que tu peux dire comme bêtises, toi ! Oh, là-là… Tu as perdu près de dix kilos pendant ton coma. Ton petit surplus, comme tu dis, il a fondu et maintenant tu es vraiment un super canon : je n’ai jamais vu des seins aussi beaux… Et avec ce bijou, c’est … C’est sublime, c’est merveilleux… Je serais presque jalouse !
Elle se penche et gobe successivement mes deux tétons déjà au comble de l’excitation mais qui trouvent le moyen de durcir encore. J’ôte précautionneusement mon soutien-gorge -c’est technique, avec les bijoux ! Claire en a profité pour faire glisser au sol le caleçon de jersey bleu ciel que je portais et dont l’entrejambe s’est orné d’une large tache plus sombre qu’elle a longuement humée puis léchée avant de l’abandonner sur le plancher. Elle s’est reculée pour juger de l’effet produit ; ses yeux brillent d’une lumière qui, sans aucun doute, doit projeter mon ombre sur le mur du salon !
Je l’ai prise dans mes bras, j’ai placé mes deux mains sous ses aisselles : elle a compris. Lorsque je donne une impulsion pour la soulever du sol, elle passe ses deux jambes sur mes hanches et verrouille ses deux pieds bien clampés derrière mes reins, s’agrippe à mon cou et reprend le baiser où nous l’avions arrêté quelques minutes auparavant tandis que je déambule dans la pièce, portant avec tendresse mon précieux fardeau. Je sens ses tétons, follement érigés, croiser le fer avec les miens tandis que sa langue s’agite en un ballet amoureux dans ma bouche. Scène surréaliste, impensable seulement une heure plus tôt…
Sa toison caresse mon ventre et je sens son désir en sourdre, s’écouler sur mon nombril en un mince filet que je rêve de pouvoir lécher, et j’avoue connaître moi-même une inondation similaire ! Soudain, nous sentons l’envie de plus : prendre plus, donner plus. Les cuisses de ma belle thérapeute glissent de mes hanches, ses pieds reprennent le sol et ses bras quittent mon cou. Prestement, je me suis penchée pour prendre ses seins dans ma bouche et je m’en donne à cœur joie, les aspirant goulument, comme pour les faire entrer tout entiers dans ma bouche ! J’ai continué mas descente se suis venue noyer mon visage dans cette douce toison qui tantôt caressait mon ventre. Quelles délices, cette fragrance de désir, cette douceur pileuse, ce bombement tellement attirant…
Je fais tournoyer mon nez dans cette forêt vierge embaumée ; très logiquement, ma bouche, un peu plus bas, entre en contact avec son petit bouton de rose. Claire en désire davantage elle aussi : elle pose son pied droit sur le canapé, rétroverse son bassin, m’ouvrant ainsi un plus large accès à ce trésor qu’elle m’offre sans réserve. Je voudrais bien prendre le temps de regarder la fleur d’amour de la belle, l’admirer, la humer longuement… mais tout me crie que ma jolie Claire est au bout de ses possibilités, son attente est insupportable : je fonds ! Alors, je pars à l’aventure… Je n’ai aucune idée de ce qu’il conviendrait de faire, comment font les femmes qui s’aiment… Ma langue se promène donc langoureusement dans son jardin secret, allant à sa découverte. Elle longe les sillons le séparant de la naissance de ses cuisses. Elle effleure les deux grands pétales de chair palpitante formant un attirant losange, elle butine le pistil, repoussant à l’extrême son petit capuchon tandis que mes lèvres se referment dessus et l’aspirent avec gourmandise : un gémissement d’impatience autant que de plaisir me parvient ! Index et majeur de ma main gauche viennent en renfort pour assister ma bouche dans son travail. Ils s’immiscent avec la plus totale indiscrétion entre ces deux lèvres charnues d’où sourd, alléchante, une onctueuse crème. Ils vont et viennent dans cet accueillant conduit, arrachant des râles à ma belle partenaire qui se raidit soudain dans un petit cri :
- Oui, oh oui, Clarisse, ma chérie, encore…
Sa jambe gauche qui, seule la supporte, s’est mise à trembler, comme tout le reste de son corps, tout parcouru de spasmes. Elle s’effondre sur le canapé, attire ma tête à elle et m’embrasse avec une folle sensualité.
- Encore un petit peu, dis, tu veux bien ?
Nous nous sourions : bien sûr que je veux bien, je ne veux même que ça ! je reprends ma pause, un peu plus confortable que debout, et, cette fois, je prends le temps de bien régaler mes yeux du spectacle de ce ravissant petit minou : comme c’est beau, le sexe d’une femme ! Je crois n’avoir jamais vu que des hommes nus, jusqu’à ce jour mais en cet instant, je réalise que, sans l’ombre d’un doute, la foufounette d’une fille a sur le plan de l’esthétique, un avantage immense sur le sabre d’abordage de ces messieurs. Même si j’admets fort bien leur capacité à donner d’immenses plaisirs, j’en sais quelque chose !
Ma bouche retourne tout droit à son poste précédent et reprend sa valse tandis que mes lèvres continuent à gober, sucer, aspirer. Mes doigts vont reprendre leur position précédente mais je sens Claire me guider d’une main qui ne tremble pas, vers une autre destination, un tout petit peu plus bas. Je demeure interdite un instant.
- Par ici, s’il te plaît, j’adore ça…
Mon index pousse, teste la résistance du fin anneau musculeux que je sens palpiter de désir. Sans forcer nullement, il entre d’une phalange : c’est doux, c’est chaud… Et cela arrache un gémissement d’impatience à la belle. Une autre phalange, doigt tout entier, je pousse de plus en plus fort au gré des râles et des encouragements. Ce sont deux doigts qui maintenant vont et viennent dans le brûlant conduit pendant que ma bouche continue à opérer son savant butinage. Claire se tend, se tortille comme un ver dans tous les sens en me criant que je dois continuer, plus fort, même. Elle a d’abord posé ses pieds sur mes épaules, se tendant, se crispant tout en poussant ses halètements et ses cris. Ses jambes se sont ensuite croisées derrière mon dos, enserrant mon cou d’une manière presque douloureuse, puis elle a laissé ses jolis pieds venir caresser le bas de mon dos, mes hanches. Une nouvelle fois, elle s’est tout à coup tendue, me suppliant de pousser très fort. J’ai voulu aspirer son bouton de rose mais elle a repoussé ma tête.
- Plus fort, encore plus fort… ajoute un doigt s’il te plaît…
J’ai ainsi poussé le plus loin que je pouvais tout en regardant son visage : elle souriait, les yeux clos et riait même en lâchant parfois un mot d’encouragement, pour me guider. Soudain, elle s’est mise à frétiller de mouvements désordonnés. C’est elle qui, désormais, venait à la rencontre de mes doigts et s’en écartait. Je la sentais les serrer de toute la force de son anneau. Elle s’est arrêtée, tenant mon poignet de ses deux mains, mes trois doigts au plus profond d’elle, et son corps a été pris d’un indescriptible tremblement tandis qu’elle éclatait de rire. Son souffle retrouvé, elle libéra mon poignet dans un murmure :
- Reste encore un peu en moi, s’il te plaît, j’aime tellement ça… Ne bouge plus du tout, tiens-toi fixe et laisse-moi faire…
Claire était là, allongée sur le dos sur le canapé, tout à fait immobile, une jambe repliée, pied contre son genou, pour me donner un accès aussi libre que possible vers ses points les plus stratégiques ! Elle arborait un ineffable sourire dans lequel on pouvait lire l’intensité du plaisir qu’elle prenait. Parfois, elle serrait mes doigts dans son intimité, tout doucement ou plus fort. C’est encore par mes doigts que je sentis, bien avant de le voir, qu’elle avait entrepris d’imperceptibles mouvements de ses jambes, imprimant à son buste tout entier de très légers va-et-vient. Après quelques secondes, l’amplitude de ces mouvements commença à croître puis fut accompagnée d’oscillations de son bassin, augmentant cet effet de va-et-vient. Devant cette nouvelle quête de plaisir, je baissai ma tête vers ce petit minou que j’aime tant prendre en bouche, maintenant, mais de ses deux mains, elle me repoussa avec une grande douceur, caressant mon visage, lissant mes cheveux, faisant le tour de mes lèvres d’un index de papillon ; je restai donc coite, dans l’expectative. Elle demeura plusieurs minutes ainsi, savourant la sensuelle caresse qu’elle se donnait sur mes doigts, qu’elle contrôlait totalement. C’est alors que je vis ses lèvres bouger tout en entendant assez distinctement ce chuchotement :
- Dis, ma chérie… s’il te plaît, tu voudrais bien me lécher encore un tout petit peu, maintenant ? C’est la dernière fois, je te promets !
- Mais… ma douce, même si tu me le demandais encore dix fois, je le ferais toujours avec la même joie, le même plaisir…
Je me penchai donc sur le canapé et posai mes lèvres sur son sexe largement offert. Ma bouche l’entoura aussitôt intégralement, ma langue entra en action. De cette discipline dont je n’avais pas la moindre idée quelques heures plus tôt, je commençai à acquérir toute la subtilité, et en outre, j’y prenais largement goût !
La liqueur d’amour s’écoulait tout doucement entre les pétales de sa fleur, si belle, si rose, et emplissait ma bouche de son arôme enivrant. Je passais ma langue inlassablement le long du profond sillon pour aller la quérir, la déguster, m’en repaître. Arrivé tout en haut, je faisais saillir sa perle d’amour désormais incandescente, gorgée de sang et d’une sensibilité exacerbée : ses soupirs m’y encourageaient, m’y poussaient même. Lorsqu’enfin, je sentis que l’apex de son plaisir était tout proche, je pris son bouton de rose entre mes lèvres et le suçai en l’aspirant tout en le caressant de la pointe de ma langue.
La belle se tendit comme un arc, un son grave et continu sortit de sa gorge et, tandis qu’elle accélérait le va-et-vient autour de mes doigts, ses deux mains prirent ma tête pour la retenir en place et ses deux cuisses se resserraient autour de mon bras, bloquant toute possibilité de le retirer.
Ses yeux s’ouvrirent, sa bouche s’arrondit en un O majuscule. Un cri long et modulé, une suite de secousses d’une rare violence qui traversent son corps si menu, un gémissement qui prend la suite, les vagues qui se calment graduellement en un majestueux decrescendo de sa jouissance … L’orgasme est passé, la joie se lit sur son visage !
Elle me regarde, ses yeux brillent : je me demande si ce sont des larmes ou l’excitation de son bonheur.
- Ah, Clarisse, Clarisse, Clarisse, ma chérie, merci, merci, merci !!!
- Pourquoi ?
- Merci pour ton écoute, merci pour ta patience, pour ton abnégation ! Voici plus d’une heure que nous sommes tombées dans les bras l’une de l’autre et avons commencé à faire l’amour et tu ne t’es occupée que de moi, as répondu à toutes mes sollicitations, as satisfait mes moindres désirs… sans chercher aucunement à prendre ton propre plaisir au passage, comme aurait sans doute fait un homme normal dans les mêmes conditions !
- Je n’ai pas d’expérience dans cet amour-là, tu sais, et dans l’absolu, mon expérience sexuelle est enfouie je ne sais où ! J’ai agi comme il me semblait bon pour que ta première expérience dans le monde de l’amour entre femmes soit aussi belle, aussi intense que possible. Tu en aurais fait autant, je suis sûre !
- Ma belle, tu ne peux sans doute pas imaginer l’étendue du bonheur que tu viens de me donner. Oui, c’était ma toute première fois avec une fille. Je peux te jurer que ce n’est pas la dernière ! Mais surtout… Oui, surtout… Tu auras sans doute compris que lorsque je couche avec un homme qui me plait vraiment, je recherche l’orgasme anal bien plus que ʺl’ordinaireʺ. Ah… l’orgasme anal… J’adore ! Mais ce matin, non seulement tu m’as donné les deux, à plusieurs reprises, mais tu m’as offert le tout premier orgasme double de ma vie ! C’était… merveilleux ! Tu m’as fait passer dans une autre dimension, je te jure. Clarisse, tu es une fée !
- Double ? Tu veux dire les deux en même temps ?
- Oui. C’était magique ! Merci ma belle.
Soudain, Claire changea, sur son visage, une ombre passa. Elle se redressa, me repoussa jusqu‘à m’allonger sur la moquette, se mit sur moi, ventre à ventre, seins à seins, en position de pompe :
- Alors, Mademoiselle Faïssat, comme ça, vous pensiez pouvoir vous en tirer à si bon compte ? Vous pensiez possible d’abuser de votre infortunée thérapeute, Claire Legallec, puis reprendre votre petit bonhomme de vie comme ça ? Vous vous trompez, Mademoiselle Faïssat. Notre tribunal est réuni pour vous juger, et vous faire payer votre crime…
- J’ai peur… quel est mon crime, Madame le juge ? Encore que j’ignorasse qu’il fut possible, dans notre pays, que la justice fut rendue par des juges nus, allongés sur des accusés nus de même…
- Vous ironisez ! Vous avez tort. La cour en tiendra compte…
- Ah, c’est la cour des comptes, alors ? Mon compte est bon, je le crains…
- Idiote ! Vous pensez gagner du temps avec vos gaudrioles ! Vous allez payer pour cela aussi ! Votre crime ? Vous avez sexuellement corrompu une infortunée thérapeute que nous avons retrouvée errant nue dans la rue tenant des propos incohérents ; nous les avons jugés sans fondement mais le fait demeure qu’elle était sous le coup d’un choc émotionnel intense.
- Il m’étonnerait fort que Claire Legallec puisse tenir des propos sans fondement, je suis d’ailleurs assez bien placée pour le savoir…
Rire entre les deux jeunes femmes qui prennent un vif plaisir à inventer cette saynète en mode improvisation avec, il est vrai, quelques belles réparties !
- Peu importe, la décision de la cour est prise, irrévocable : je vous condamne à la plus sévère de toutes nos peines : la petite mort !
- Oh, non, pitié ! Pas la petite mort…
- De la pitié ? En avez-vous eu envers votre victime, Claire Legallec ?
- Hé bin, en fait… Elle ne m’a pas sembler tellement demander l’arrêt de mes sévices… Il me semblait même qu’elle en souhaitait davantage… Vous comprenez, Madame le juge… d’ailleurs, je pourrais vous montrer l’étendue des susdits sévices… Je suis sûre que vous comprendriez…
- Ah ! L’impudente ! Elle ajoute la tentative de corruption de magistrat… Exécution immédiate de la peine ; Bourreau, veuillez prendre en charge la suppliciée … Vous êtes instamment priée de faire vite, le temps presse.
Claire se leva, passa sur sa tête ma culotte ramassée sur le sol, en guise de cagoule, son regard passant par les trous des jambes ! Nouveaux rires.
- Mademoiselle Faïssat, avez-vous une ultime volonté ?
- Oui ! Je souhaiterais vivre encore un peu.
- Bon, là on arrête tout, vous n’allez pas nous refaire le coup du bouffon Triboulet, hein ? L’idée, c’est un verre de rhum et une cigarette. L’ennui, c’est qu’avec la loi anti-tabac, la cigarette n’est plus autorisée, et dans le cadre de la lutte contre l’alcoolisme, le rhum non plus. Donc de nos jours, c’est un verre d’eau de la Seine et une pastille de menthe. Bon, l’eau de la Seine, c’est clair, on peut nager dedans, les ministres le font, vous pouvez. La pastille de menthe, je ne suis pas sûre qu’elle soit bio, c’est à vous de choisir…
- Alors, ce sera rien du tout. Bourreau, ou doit-on dire bourrelle ? Faites votre devoir… Vu que je suis allongée au sol, il s’agira sans doute de basses œuvres…
Claire prit alors les seins de Clarisse dans ses mains, les caressa, les palpa, les malaxa avec douceur, se pencha sur les tétons et prit successivement les anneaux dans sa bouche, les tiraillant légèrement de ses dents. L’excitation était délicieuse, la respiration de la suppliciée devint plus rapide !
Jouer avec ces anneaux de tétons était devenu une sorte de fantasme pour Claire : déjà, elle était certaine qu’elle allait s’en procurer bientôt : elle les aimait trop ! Elle fit donc durer ce plaisir prospectif un long moment. Clarisse poussait des soupirs frisant le désespoir : sa partenaire mit le jeu de rôle un peu en pause, entre parenthèses, et passa au nombril qu’elle lécha avec suavité. Elle nota au passage le minuscule trou qui se voyait de très près : la belle avait un piercing mais pas de bijou.
Claire descendit d’encore un petit cran. La toison de Clarisse était taillée assez rase et présentait la forme d’un point d’exclamation, dont le point aurait été sa jolie petite perle d’amour. Petite n’étant pas vraiment l’adjectif approprié tant l’excitation avait gonflé le délicieux organe !
Elle décida de le prendre entre ses lèvres tout de suite. Clarisse était tellement excitée et depuis si longtemps qu’elle eut aussitôt un tremblement, suivi d’un râle profond : elle ne put se retenir de laisser un orgasme dévastateur ravager la totalité de son corps. Claire la laissa reprendre ses esprits mais réalisa que le temps qu’elle avait elle-même pris à laisser venir son plaisir avait sans doute un peu usé la résistance de sa belle… Une tristesse rétrospective lui vint au visage : elle prit Clarisse dans ses bras et la serra très fort.
- Pardon, ma chérie… Je te demande sincèrement pardon. J’ai pris un temps fou pour arriver à mon plaisir et toi, tu n’as rien eu… Pardon ma belle.
- Mais de quoi parles-tu ? J’ai eu ma part de plaisir, je te le jure ! Je viens de découvrir avec toi comment donner du bonheur à une autre femme. Je t’en ai donné plusieurs fois, d’ailleurs ! Mais tu sais, pendant que je te caressais, que je prenais ma bouche pour te faire du bien, ta jambe entre les miennes n’était pas inutile ! Non, j’ai eu ma part, rassure-toi.
- Peut-être, mais j’ai été égoïste, je crois.
- Non ! Tu as juste exprimé des besoins plus forts, plus pressants que les miens ! C’est ainsi. Peut-être que demain, c’est moi qui serai la plus gourmande…
- Tu parles de demain ?
- Bin… Je crois qu’il y aura un demain, le jour qui se lève et tout ça… Et tu viendras me voir pour ma thérapie, non ?
- Tu es trop déroutante, toi ! Et trop gentille. Oui, je viendrai. Mais ce sera l’après-midi, si tu peux. Le matin j’ai une réunion à l’hôpital.
- Va pour l’aprèm, je te ferai quelque chose pour le dîner.
- Super… Je suis tellement heureuse... Avec un peu de chance, tu m'inviteras à rester dormir ? Mais tu sais, pour notre scénario de procès, on a fait une erreur, je crois...
- Ah oui, ? Je le trouve sympa, moi !
- On aurait pu te proposer de commuer la peine de petite mort en perpétuité… Il aurait suffi que le juge te condamne à épouser ta victime…
- Ah non, pas de ça avec moi !
Suite à venir bientôt !
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3 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci, Anne,
L'épisode suivant est déjà en ligne !
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Belle écriture, sensualité, humour, jolie réussite.
Une histoire très....sensuelle et agréable à lire !
J'aimerais "dévorer" une suite...
Anne
J'aimerais "dévorer" une suite...
Anne