Pimenter les relations 6
Récit érotique écrit par Accent [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 01-08-2015 dans la catégorie Plus on est
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Pimenter les relations 6
Pour parvenir à me faire hurler de manière à mettre de l’ambiance spéciale dans le club, Fernand laisse la place à Rémi et à sa terrible matraque. Mes cris réveillent la part de sadisme contenue en chacun, homme ou femme, font courir des frissons de volupté chez les plus aguerris.. Rémi me prenait par devant. Un jour après avoir bu et m’avoir fait boire, il m’a noyé l’anus de vaseline, m’a agenouillée devant un fauteuil, deux acolytes m’ont maintenue les bras et Rémi, sans entendre mes protestations, insensible à ma douleur a franchi ma porte étroite, s’est installé dans mon rectum. Et il a pompé en me disant que tu serais content d’apprendre mes progrès.
- Et tu ne peux plus te passer d’eux. S’ils usent de toi, malgré le contrat, considère qu’ils sont tes débiteurs, tu ne leur dois rien. En résumé, si tu retournes au club, tu perds la garde de notre fille et je demande le divorce. Ou bien nous procédons ensemble à un grand nettoyage de la maison, tu renonces à tes habitudes, et nous faisons une ultime tentative de vie commune.
-Pourquoi m’as-tu dénoncée à cet assistant social ?
- Le premier signalement ne vient pas de moi. Il était sur notre piste. Si tu doutes de moi à ce point, va vite au club, livre-toi à tes scènes croustillantes pour sadiques invétérés et bonne chance. Il y a deux mois, quand tu as pris tes engagements, j’ai compris que je te perdais. J’ai donné mon préavis de départ au propriétaire. Dans un mois je quitte cette maison et tu pourras passer au club toutes tes journées et toutes tes nuits, non stop.
- Toi tu as une copine et tu essaies de me faire porter le chapeau. Bon tu me donnes cent euros que j’y aille.
- La porte est ouverte. Adieu. Nous perdons notre temps. Paie tes dettes.
- Si je reste avec toi, tu me feras l’amour ?
- Quand tu ressembleras physiquement et mentalement à la femme que j’ai épousée.
- Que reproches-tu à mon physique ou a mon mental?
- Tu n’as plus de seins, plus de cul, on peut compter tes côtes, tes hanches ont fondu, ne sont que peau qui gode sur des os apparents, tes yeux sont noyés dans le fond de tes orbites, tes lèvres ressemblent à des bords de pot de chambre, tu te voûtes, tu marches en canard, ton string ne cache pas le gonflement excessif de ta vulve trop sollicitée et tu dois être affligée d‘hémorroïdes externes répugnantes et internes insupportablement douloureuses : ça te suffit ? Regarde-toi dans le miroir, ouvre les yeux sur toi ! Et ouvre les yeux, regarde autour de toi, chaque pièce est à l’image de ton physique et de ton mental.
- Qui t’a dit tout ça. Tu as interrogé mon médecin? Tu sais ou tu joues aux devinettes ?
- Tu as passé une visite médicale ? Dis-moi que je me trompe, que tu es en excellente santé et je ne te croirai pas. Il y a ce qui saute aux yeux et ce qu’on peut logiquement déduire des apparences et des comportements.
- Toutes ces amabilités pour m’annoncer le divorce. M’as-tu aimée ?
- Où est passée la femme solide et fière, bien en chair, respirant la santé, gaie que j’adorais, respectais et honorais allègrement, si belle, si tendre, si attirante ? Qu’est devenue ma ménagère active, fière d’entretenir son intérieur, la mère soucieuse d’élever sa fille, de suivre ses succès scolaires ? Je n’ai plus d’amoureuse, elle est devenue folle de sexe et de cul, d’exhibition et de vie de débauche nocturne. Il y a deux jours Fernand s’en est pris vertement à moi au travail :
- Pourquoi fais-tu des misères à Emma, disait-il ? Elle dépérit, arrive en retard, les yeux rouges, n’a plus d’entrain, attriste les hommes, les éloigne, passe des heures à attendre des types qui n‘en veulent plus, ne ramasse plus que les paumés. Tu es devenu fou d’abîmer une si belle marchandise.
- C’est faux.
- Voilà ce que tu es devenue à ses yeux, une marchandise pour libidineux argentés, abandonnée au rebut du club. Mais que pensent les institutrices de Sophie? Tu t’en moques comme tu te moques de ce que je vis ou pense. En fait, à cause d’un fantasme et d’un accident, sans considération pour notre mariage ou mes souffrances, tu t’es affranchie de toutes tes obligations, de toutes les limites habituelles pour poursuivre une chimère dans cette tenue indécente. Les époux se doivent fidélité et assistance : tu l’as oublié. Je m’en vais donc.
- Tu constates que je vais mal, tu m’accables et tu me laisses tomber.? Tu t’en vas et tu demandes le divorce. Il est beau ton amour.
- N’inverse pas les rôles: qui découche habituellement, qui va écarter les cuisses et se rouler sur des matelas avec des inconnus ou des amis de rencontre, qui refuse de faire le ménage ce soir dans cette pétaudière et préfère aller se faire pincer les nichons jusqu’à ces bleus qui marquent ta peau; qui s’apprête sans remords à se faire enlever dans une dizaine d’heures une enfant qui avait le droit d’être heureuse, qui se fout de son enfant et lui préfère le plaisir d’emboucher une verge ridée extraite d’un intestin merdeux, qui délaisse et dégoûte son mari depuis des semaines en le remplaçant par n‘importe qui, en jouant la chienne en chaleur ? Assume tes décisions et paie le prix de ta prétendue liberté de mœurs.
- Tu en as accumulé de la rancœur dans ton silence. C’est une situation désespérée. Le sort en est jeté. Je n’ai plus rien d’autre à faire. Donne-moi cinquante euros.
- Gagne-les. Reste, mets un tablier, attrape un balai et une pelle, aide-moi à nettoyer et décide de ne plus entrer au club, renonce aux acrobaties qui singent l’amour et avançons ensemble: nous pourrons nous retrouver à trois si tu le veux.
- Qui couche avec Astrid et Denise quand je suis au club ? Moi aussi je sais des choses. Elles me racontent tes exploits depuis ta guérison. Tu baises les deux ensemble sous ce toit, ou tu les reçois accompagnées de jeunes pucelles. Fernand l’a confirmé. Au lieu de me juger, réfléchis, tu ne fais pas mieux que moi.
- Si tu les crois, si leur parole a plus de valeur à tes yeux que la mienne, nous n’avons plus rien à espérer. Ils t’ont endoctrinée, ils t’ont lavé le cerveau et sont devenus tes bergers, tes guides, leur parole est parole d’évangile et je suis Satan ! Tu reconnais que tu participes à des orgies au club. Je nie avoir reçu ces deux femmes. Je nie avoir eu des relations adultères. Tu te réfugies derrière les mensonges de ceux qui t’exploitent pour justifier encore ta conduite.? C’est tout ce que je peux dire. Devant un juge, ils auront du mal à prouver ce que tu crois parce qu’il te plaît de le croire.
- C’est bien vrai ? Ni l’une ni l’autre ? Comment savent-elles que tu as une tache de naissance là, au-dessus de la verge ?
- Souviens-toi de ton cadeau d’anniversaire, elles étaient là, la trace de leur rouge à lèvre décore les verres de champagne qui traînent sur la table depuis ce jour maudit.. Nous nettoyons ou tu les rejoins ?
-Et si je n’y vais plus qu’une fois par mois, tu divorces ?
- Oui. Ni une fois par semaine, ni une fois par an. Si tu quittes cette maison ce soir, tu signes la fin définitive de notre famille. Si Sophie nous est enlevée et ne vit plus ici à cause de ton prurit vaginal, je ne te connais plus.
-Par quoi commençons-nous ? J’essaie, on verra…
- Oh ! Merci. Appelons l’assistant social. Où ai-je posé sa carte de visite ?
- La voici.
Nous l’appelons et nous lui annonçons notre accord. Il accepte de patienter et de reporter à demain une nouvelle visite pour faire le point.
-Et maintenant ?
Nous avons posé la même question ensemble, comme cela arrivait autrefois. Nous prenons des sacs poubelles et jetons en les boîtes, vieux journaux. Nous gardons le courrier. La vaisselle nettoyée retrouve sa place. Au salon nous effaçons les traces de l’anniversaire. Emma retrouve sa vitesse d’exécution. Nous ramassons, alignons sur les étagères. La machine à laver fournit le sèche-linge. Les lits reçoivent des draps frais. Le plus gros est fait à minuit, nous pourrons recevoir l‘assistant. Reste le plus délicat.
- Acceptes-tu d’effacer toutes les traces de ces deux derniers mois de manière à repartir sur des bases propres, de manière à ne pas avoir continuellement sous les yeux des objets qui nous rappellent ces heures sombres pour moi, même si tout n‘a pas été noir pour toi ?
L’activité commune, le nettoyage en équipe ont recréé une ambiance différente, ranimé des réflexes oubliés. Il faut attribuer aussi un rôle aux vexations de Fernand et Rémi, aux mensonges de leurs femmes, à la lassitude de la forme d’esclavage subie au club comme au réveil de l’instinct maternel dans le retournement d’Emma. Puis-je croire qu’elle ressent un minimum d’amour conjugal dans ce retour à la raison
- Oh! Oui. Je veux tout oublier et retrouver notre vie d’avant mon anniversaire de sinistre mémoire pour toi. L’accumulation des désillusions me fait mesurer combien j’ai besoin de toi. Je voudrais pouvoir te dire combien je t’aime. Tu m’aideras ? Mais où y a-t-il encore des traces de mes erreurs ? Je n’en vois plus.
-Ouvre les tiroirs de ta commode. Je te prie de te séparer de toute la lingerie exotique ou sexy achetée depuis cette date pour attiser la concupiscence des habitués de ce club maudit.
- Oh! Non. Il y en a pour une fortune. Pas ça, s’il te plaît. Tiens jette ces paquets de lettres et de déclarations d’amour, mais pas cette lingerie fine. C’est doux, c’est beau, ça m’a coûté les yeux de la tête. Pour les acheter j’ai emprunté, mendié et fait des choses honteuses et inavouables.
- Je comprends, tu leur as attribué de la valeur pour cette raison. Voudras-tu te souvenir avec nostalgie des circonstances de leur acquisition et revivre chaque fois l que tu les verras ou porteras les souvenirs qui s’y rattachent, auxquels tu ne veux ni ne peux te soustraire. Ces sous-vêtements ont servi, ont excité des amants de passage et quelques fans tordus; leur valeur marchande est quasi nulle hors de ce milieu corrompu. Veux-tu me rappeler en les portant devant moi, ces doigts et ces bouches d’hommes qui les écartaient pour embrasser et fouiller ton ventre, pour sucer tes tétons ou pour te pénétrer ? Veux-tu continuer à rêver que ça pourrait recommencer chaque soir ? Ton attachement est sentimental, leur vue te rappelle une période agréable de ton existence, des sensations et des expériences sexuelles fortes, une période encore heureuse et sans moi et dont le regret entretenu par leur présence finira par te précipiter à nouveau sous les coups de bites de tes indispensables baiseurs? A quoi bon discuter ? Je suis las de tes réticenses?
- C’est un peu ça. J’ai connu de bons moments, dont ils sont les compagnons et les témoins. Mais ce ne sont que des objets inanimés.
- Tu as 38 ans, à cause de ce que nous venons de vivre pendant les dernières semaines, nous sommes au bord de la séparation de notre couple et de la perte de notre enfant, mais tu n’acceptes pas de te séparer des souvenirs de ce qui a miné notre vie. Ces deux mois ont plus d’importance à tes yeux que toutes les années antérieures vécues avec moi et Sophie. Excuse-moi, je te croyais guérie, tu as fait cette nuit beaucoup d’efforts, je t’ai admirée, mais voici notre pierre d’achoppement. Garde tout ça, tu en auras besoin pour fréquenter le club. J’en tire malheureusement la conclusion que tu veux agiter sous mon nez le chiffon rouge des courses de taureaux. Ton passé récent te tient, tu veux me le rappeler en portant tes attributs de femme libérée: nous ne pouvons plus retrouver nos valeurs communes. Je renonce.
- C’est quoi ce charabia ? A cause de quelques chiffons tu repars dans ton délire et tu veux de nouveau divorcer ? Je voulais les garder pour te plaire. Mais il vaut mieux les jeter sans regret : à la poubelle. A une condition toutefois, chasse mes démons en m’embrassant tout de suite. Attends, j’ai oublié les derniers, ceux que je porte, au feu ! D’un clic le soutien-gorge libère les seins, elle se baisse pour se dégager de la ficelle qui barre son ventre et son dos. Il n’y a pas de quoi se réchauffer avec si peu de tissu !
Elle est nue. Ça fait deux mois que je ne l’ai pas vue ainsi. Je ne crois pas avoir exagéré la peinture de son état de dégradation physique. Je ferme les yeux, lui tends les bras et nous nous retrouvons dans un baiser timide.
- Regarde-moi. C’est vrai que j’ai tellement changé ? Tu as voulu me faire mal ou tu penses ce que tu m’as dit de mon aspect ? Tu pleures. C’est donc vrai ? Je t’ai fait aussi mal. Ce n’était pas ce que je voulais. Embrasse-moi encore, c’est si bon. Tu es si tendre, si doux. Les autres croient qu’il faut forcer, faire mal, faire crier pour se montrer viril. Voilà ce que je cherche, la gentillesse, la chaleur, le respect, le véritable amour. Folle, j’ai failli te perdre pour un rêve stupide. Aime-moi et tu retrouveras ta femme, comme tu l’aimais. Encore, embrasse-moi.
- Je suis heureux et désolé
-Sois franc, regarde-moi bien et dis-moi tout.
Elle tourne sur elle-même lentement. Le visage est émacié, le menton en pointe, les cheveux cassants, les ongles aussi sous le vernis. Les seins pendouillent lamentablement vidés. Cuisses et fesses sont méconnaissables. Emma me regarde, anxieuse. Je suis gêné de l’observer à la façon d’un maquignon. Elle s’allonge sur le lit. Veut-elle faire l’amour ? Dieu, les petites lèvres tombent en cascade, écartent les grandes exagérément enflées, elles ont été massacrées par l’abus des gros calibres et un usage immodéré et brutal, par des succions sans fin, par l’exploration de plusieurs doigts, par des jouets trop gros. L’ont-ils fiée ? Elle veut savoir :
- A ce point? Certains m’ont introduit une main entière, jusqu’au poignet et s’amusaient à me faire hurler à la cave. Lundi Fernand a voulu savoir si j’étais capable de supporter des pinces porteuses de poids de plomb accrochées à mes lèvres. Ça m’a fait mal, mais j’ai résisté. Il m’en a accroché aux seins avant de me fouetter légèrement les fesses. Aujourd’hui il devait taper plus fort, m’habituer à dominer la douleur avant de montrer le numéro à quelques sadiques qui le paient bien, seuls admis dans la salle de la cave.
- Et c’est pour ça que tu avais peur d’être en retard? Ils t’ont détraquée, rendue maso !
- Plus j’avais de retard, plus j’étais punie. Et puis je voulais me venger de ton indifférence et de ta préférence pour Astrid. Je voulais souffrir pour expier et te faire souffrir parce que Fernand racontait à tout le monde que tu me trompais. Et je ne supportais pas cette idée.
- Mais c’est dément. Tu recherchais la souffrance ? Ils t’ont abrutie, ramollie le cerveau, réduite en esclavage et tu voulais y retourner ? Tourne-toi que je voie les traces du fouet. Et là ! Les hémorroïdes internes sont sorties de plus de deux centimètres, ton anus est retourné et forme une bosse. Comment est-ce arrivé ?
- C’est Rémi, avec son gros engin, il s’amusait en dernier à me sodomiser à sec et se faisait relayer par un aide. C’est extrêmement douloureux. Quand il me quittait, j’avais l’impression qu’il allait me mettre à l’envers, me retourner comme un gant.
- Pourquoi ne m’as-tu rien dit ?
- Ils prétendaient agir sur tes ordres, pour me dresser et m’apprendre à vivre. Ils m’annonçaientt aussi que tu me reprendrais le jour où tu constaterais au club que j’ étais vraiment soumise. « Si le corps accepte, la volonté doit plier disait Fernand. Ton mari va nous bénir de savoir t’apprendre à obéir, il te veut soumise. »
- Comment as-tu pu les croire? Tu me délaisses pour vivre libre et tu admets de devenir esclave de ces détraqués?
- Tu m’avais livrée à eux le jour de mon anniversaire. Alors, plus rien ne m’étonnait, surtout que tu refusais de m’écouter, enfermé dans ta chambre.
- Quel malentendu, quel gâchis. Pardonne à ton abruti de mari. Je vais te faire soigner. Quand tu iras mieux nous serons heureux, je te le promets.
-Mais près de toi, je suis heureuse. Tu ne laisseras pas partir notre fille, jure-le.
Le lendemain Fernand m’a demandé pourquoi il n’avait pas vu Emma cette nuit où on la réclamait pour son nouveau spectacle. Nous portions à deux une lourde plaque de fonte. En marche arrière il a malencontreusement heurté un obstacle, j’ai lâché maladroitement ma partie sans le faire exprès. La plaque lui a écrasé les bijoux de famille, la chute sur le coccyx l’a partiellement paralysé. Mon bon copain a deux jambes dans le plâtre et devra se déplacer en fauteuil roulant. Comment Astrid va-t-elle vivre sans ses exploits sexuels? Au club elle a des consolateurs pour se divertir.
Rémi a quitté son entreprise en deux jours et s’est trouvé un emploi à l’autre bout du pays. A-t-il cru que j’avais volontairement estropié son pote ? S’est-il senti menacé ? Denise trop attachée aux traditions locales et à la fréquentation du club a refusé de s’exiler avec lui. Elle m’a dit être sure que jamais je n’aurais fait intentionnellement du mal à son ex, je suis bien trop gentil garçon. Elle m’apprécie beaucoup et si je veux, pendant la convalescence d’Emma….Vous voulez un dessin? Ce serait celui de son clin d’œil obscène.
Il a fallu du temps, de la patience et de l’amour pour guérir les plaies, pour oublier et pour rebâtir notre couple. J’y ai mis toute la tendresse dont j’étais capable, Emma semble se remettre de l’épreuve. Nous avons beaucoup parlé pour évacuer la douleur morale et nous avons réussi à retrouver le plaisir de faire l’amour comme un couple normal.
La plus heureuse s’appelle Sophie. Elle dessine sa maman et son papa avec Sophie devant une maison blanche aux volets verts surmontée d’un éclatant soleil jaune. Pourquoi a-t-elle dessiné un ventre rond à sa mère?
FIN
- Et tu ne peux plus te passer d’eux. S’ils usent de toi, malgré le contrat, considère qu’ils sont tes débiteurs, tu ne leur dois rien. En résumé, si tu retournes au club, tu perds la garde de notre fille et je demande le divorce. Ou bien nous procédons ensemble à un grand nettoyage de la maison, tu renonces à tes habitudes, et nous faisons une ultime tentative de vie commune.
-Pourquoi m’as-tu dénoncée à cet assistant social ?
- Le premier signalement ne vient pas de moi. Il était sur notre piste. Si tu doutes de moi à ce point, va vite au club, livre-toi à tes scènes croustillantes pour sadiques invétérés et bonne chance. Il y a deux mois, quand tu as pris tes engagements, j’ai compris que je te perdais. J’ai donné mon préavis de départ au propriétaire. Dans un mois je quitte cette maison et tu pourras passer au club toutes tes journées et toutes tes nuits, non stop.
- Toi tu as une copine et tu essaies de me faire porter le chapeau. Bon tu me donnes cent euros que j’y aille.
- La porte est ouverte. Adieu. Nous perdons notre temps. Paie tes dettes.
- Si je reste avec toi, tu me feras l’amour ?
- Quand tu ressembleras physiquement et mentalement à la femme que j’ai épousée.
- Que reproches-tu à mon physique ou a mon mental?
- Tu n’as plus de seins, plus de cul, on peut compter tes côtes, tes hanches ont fondu, ne sont que peau qui gode sur des os apparents, tes yeux sont noyés dans le fond de tes orbites, tes lèvres ressemblent à des bords de pot de chambre, tu te voûtes, tu marches en canard, ton string ne cache pas le gonflement excessif de ta vulve trop sollicitée et tu dois être affligée d‘hémorroïdes externes répugnantes et internes insupportablement douloureuses : ça te suffit ? Regarde-toi dans le miroir, ouvre les yeux sur toi ! Et ouvre les yeux, regarde autour de toi, chaque pièce est à l’image de ton physique et de ton mental.
- Qui t’a dit tout ça. Tu as interrogé mon médecin? Tu sais ou tu joues aux devinettes ?
- Tu as passé une visite médicale ? Dis-moi que je me trompe, que tu es en excellente santé et je ne te croirai pas. Il y a ce qui saute aux yeux et ce qu’on peut logiquement déduire des apparences et des comportements.
- Toutes ces amabilités pour m’annoncer le divorce. M’as-tu aimée ?
- Où est passée la femme solide et fière, bien en chair, respirant la santé, gaie que j’adorais, respectais et honorais allègrement, si belle, si tendre, si attirante ? Qu’est devenue ma ménagère active, fière d’entretenir son intérieur, la mère soucieuse d’élever sa fille, de suivre ses succès scolaires ? Je n’ai plus d’amoureuse, elle est devenue folle de sexe et de cul, d’exhibition et de vie de débauche nocturne. Il y a deux jours Fernand s’en est pris vertement à moi au travail :
- Pourquoi fais-tu des misères à Emma, disait-il ? Elle dépérit, arrive en retard, les yeux rouges, n’a plus d’entrain, attriste les hommes, les éloigne, passe des heures à attendre des types qui n‘en veulent plus, ne ramasse plus que les paumés. Tu es devenu fou d’abîmer une si belle marchandise.
- C’est faux.
- Voilà ce que tu es devenue à ses yeux, une marchandise pour libidineux argentés, abandonnée au rebut du club. Mais que pensent les institutrices de Sophie? Tu t’en moques comme tu te moques de ce que je vis ou pense. En fait, à cause d’un fantasme et d’un accident, sans considération pour notre mariage ou mes souffrances, tu t’es affranchie de toutes tes obligations, de toutes les limites habituelles pour poursuivre une chimère dans cette tenue indécente. Les époux se doivent fidélité et assistance : tu l’as oublié. Je m’en vais donc.
- Tu constates que je vais mal, tu m’accables et tu me laisses tomber.? Tu t’en vas et tu demandes le divorce. Il est beau ton amour.
- N’inverse pas les rôles: qui découche habituellement, qui va écarter les cuisses et se rouler sur des matelas avec des inconnus ou des amis de rencontre, qui refuse de faire le ménage ce soir dans cette pétaudière et préfère aller se faire pincer les nichons jusqu’à ces bleus qui marquent ta peau; qui s’apprête sans remords à se faire enlever dans une dizaine d’heures une enfant qui avait le droit d’être heureuse, qui se fout de son enfant et lui préfère le plaisir d’emboucher une verge ridée extraite d’un intestin merdeux, qui délaisse et dégoûte son mari depuis des semaines en le remplaçant par n‘importe qui, en jouant la chienne en chaleur ? Assume tes décisions et paie le prix de ta prétendue liberté de mœurs.
- Tu en as accumulé de la rancœur dans ton silence. C’est une situation désespérée. Le sort en est jeté. Je n’ai plus rien d’autre à faire. Donne-moi cinquante euros.
- Gagne-les. Reste, mets un tablier, attrape un balai et une pelle, aide-moi à nettoyer et décide de ne plus entrer au club, renonce aux acrobaties qui singent l’amour et avançons ensemble: nous pourrons nous retrouver à trois si tu le veux.
- Qui couche avec Astrid et Denise quand je suis au club ? Moi aussi je sais des choses. Elles me racontent tes exploits depuis ta guérison. Tu baises les deux ensemble sous ce toit, ou tu les reçois accompagnées de jeunes pucelles. Fernand l’a confirmé. Au lieu de me juger, réfléchis, tu ne fais pas mieux que moi.
- Si tu les crois, si leur parole a plus de valeur à tes yeux que la mienne, nous n’avons plus rien à espérer. Ils t’ont endoctrinée, ils t’ont lavé le cerveau et sont devenus tes bergers, tes guides, leur parole est parole d’évangile et je suis Satan ! Tu reconnais que tu participes à des orgies au club. Je nie avoir reçu ces deux femmes. Je nie avoir eu des relations adultères. Tu te réfugies derrière les mensonges de ceux qui t’exploitent pour justifier encore ta conduite.? C’est tout ce que je peux dire. Devant un juge, ils auront du mal à prouver ce que tu crois parce qu’il te plaît de le croire.
- C’est bien vrai ? Ni l’une ni l’autre ? Comment savent-elles que tu as une tache de naissance là, au-dessus de la verge ?
- Souviens-toi de ton cadeau d’anniversaire, elles étaient là, la trace de leur rouge à lèvre décore les verres de champagne qui traînent sur la table depuis ce jour maudit.. Nous nettoyons ou tu les rejoins ?
-Et si je n’y vais plus qu’une fois par mois, tu divorces ?
- Oui. Ni une fois par semaine, ni une fois par an. Si tu quittes cette maison ce soir, tu signes la fin définitive de notre famille. Si Sophie nous est enlevée et ne vit plus ici à cause de ton prurit vaginal, je ne te connais plus.
-Par quoi commençons-nous ? J’essaie, on verra…
- Oh ! Merci. Appelons l’assistant social. Où ai-je posé sa carte de visite ?
- La voici.
Nous l’appelons et nous lui annonçons notre accord. Il accepte de patienter et de reporter à demain une nouvelle visite pour faire le point.
-Et maintenant ?
Nous avons posé la même question ensemble, comme cela arrivait autrefois. Nous prenons des sacs poubelles et jetons en les boîtes, vieux journaux. Nous gardons le courrier. La vaisselle nettoyée retrouve sa place. Au salon nous effaçons les traces de l’anniversaire. Emma retrouve sa vitesse d’exécution. Nous ramassons, alignons sur les étagères. La machine à laver fournit le sèche-linge. Les lits reçoivent des draps frais. Le plus gros est fait à minuit, nous pourrons recevoir l‘assistant. Reste le plus délicat.
- Acceptes-tu d’effacer toutes les traces de ces deux derniers mois de manière à repartir sur des bases propres, de manière à ne pas avoir continuellement sous les yeux des objets qui nous rappellent ces heures sombres pour moi, même si tout n‘a pas été noir pour toi ?
L’activité commune, le nettoyage en équipe ont recréé une ambiance différente, ranimé des réflexes oubliés. Il faut attribuer aussi un rôle aux vexations de Fernand et Rémi, aux mensonges de leurs femmes, à la lassitude de la forme d’esclavage subie au club comme au réveil de l’instinct maternel dans le retournement d’Emma. Puis-je croire qu’elle ressent un minimum d’amour conjugal dans ce retour à la raison
- Oh! Oui. Je veux tout oublier et retrouver notre vie d’avant mon anniversaire de sinistre mémoire pour toi. L’accumulation des désillusions me fait mesurer combien j’ai besoin de toi. Je voudrais pouvoir te dire combien je t’aime. Tu m’aideras ? Mais où y a-t-il encore des traces de mes erreurs ? Je n’en vois plus.
-Ouvre les tiroirs de ta commode. Je te prie de te séparer de toute la lingerie exotique ou sexy achetée depuis cette date pour attiser la concupiscence des habitués de ce club maudit.
- Oh! Non. Il y en a pour une fortune. Pas ça, s’il te plaît. Tiens jette ces paquets de lettres et de déclarations d’amour, mais pas cette lingerie fine. C’est doux, c’est beau, ça m’a coûté les yeux de la tête. Pour les acheter j’ai emprunté, mendié et fait des choses honteuses et inavouables.
- Je comprends, tu leur as attribué de la valeur pour cette raison. Voudras-tu te souvenir avec nostalgie des circonstances de leur acquisition et revivre chaque fois l que tu les verras ou porteras les souvenirs qui s’y rattachent, auxquels tu ne veux ni ne peux te soustraire. Ces sous-vêtements ont servi, ont excité des amants de passage et quelques fans tordus; leur valeur marchande est quasi nulle hors de ce milieu corrompu. Veux-tu me rappeler en les portant devant moi, ces doigts et ces bouches d’hommes qui les écartaient pour embrasser et fouiller ton ventre, pour sucer tes tétons ou pour te pénétrer ? Veux-tu continuer à rêver que ça pourrait recommencer chaque soir ? Ton attachement est sentimental, leur vue te rappelle une période agréable de ton existence, des sensations et des expériences sexuelles fortes, une période encore heureuse et sans moi et dont le regret entretenu par leur présence finira par te précipiter à nouveau sous les coups de bites de tes indispensables baiseurs? A quoi bon discuter ? Je suis las de tes réticenses?
- C’est un peu ça. J’ai connu de bons moments, dont ils sont les compagnons et les témoins. Mais ce ne sont que des objets inanimés.
- Tu as 38 ans, à cause de ce que nous venons de vivre pendant les dernières semaines, nous sommes au bord de la séparation de notre couple et de la perte de notre enfant, mais tu n’acceptes pas de te séparer des souvenirs de ce qui a miné notre vie. Ces deux mois ont plus d’importance à tes yeux que toutes les années antérieures vécues avec moi et Sophie. Excuse-moi, je te croyais guérie, tu as fait cette nuit beaucoup d’efforts, je t’ai admirée, mais voici notre pierre d’achoppement. Garde tout ça, tu en auras besoin pour fréquenter le club. J’en tire malheureusement la conclusion que tu veux agiter sous mon nez le chiffon rouge des courses de taureaux. Ton passé récent te tient, tu veux me le rappeler en portant tes attributs de femme libérée: nous ne pouvons plus retrouver nos valeurs communes. Je renonce.
- C’est quoi ce charabia ? A cause de quelques chiffons tu repars dans ton délire et tu veux de nouveau divorcer ? Je voulais les garder pour te plaire. Mais il vaut mieux les jeter sans regret : à la poubelle. A une condition toutefois, chasse mes démons en m’embrassant tout de suite. Attends, j’ai oublié les derniers, ceux que je porte, au feu ! D’un clic le soutien-gorge libère les seins, elle se baisse pour se dégager de la ficelle qui barre son ventre et son dos. Il n’y a pas de quoi se réchauffer avec si peu de tissu !
Elle est nue. Ça fait deux mois que je ne l’ai pas vue ainsi. Je ne crois pas avoir exagéré la peinture de son état de dégradation physique. Je ferme les yeux, lui tends les bras et nous nous retrouvons dans un baiser timide.
- Regarde-moi. C’est vrai que j’ai tellement changé ? Tu as voulu me faire mal ou tu penses ce que tu m’as dit de mon aspect ? Tu pleures. C’est donc vrai ? Je t’ai fait aussi mal. Ce n’était pas ce que je voulais. Embrasse-moi encore, c’est si bon. Tu es si tendre, si doux. Les autres croient qu’il faut forcer, faire mal, faire crier pour se montrer viril. Voilà ce que je cherche, la gentillesse, la chaleur, le respect, le véritable amour. Folle, j’ai failli te perdre pour un rêve stupide. Aime-moi et tu retrouveras ta femme, comme tu l’aimais. Encore, embrasse-moi.
- Je suis heureux et désolé
-Sois franc, regarde-moi bien et dis-moi tout.
Elle tourne sur elle-même lentement. Le visage est émacié, le menton en pointe, les cheveux cassants, les ongles aussi sous le vernis. Les seins pendouillent lamentablement vidés. Cuisses et fesses sont méconnaissables. Emma me regarde, anxieuse. Je suis gêné de l’observer à la façon d’un maquignon. Elle s’allonge sur le lit. Veut-elle faire l’amour ? Dieu, les petites lèvres tombent en cascade, écartent les grandes exagérément enflées, elles ont été massacrées par l’abus des gros calibres et un usage immodéré et brutal, par des succions sans fin, par l’exploration de plusieurs doigts, par des jouets trop gros. L’ont-ils fiée ? Elle veut savoir :
- A ce point? Certains m’ont introduit une main entière, jusqu’au poignet et s’amusaient à me faire hurler à la cave. Lundi Fernand a voulu savoir si j’étais capable de supporter des pinces porteuses de poids de plomb accrochées à mes lèvres. Ça m’a fait mal, mais j’ai résisté. Il m’en a accroché aux seins avant de me fouetter légèrement les fesses. Aujourd’hui il devait taper plus fort, m’habituer à dominer la douleur avant de montrer le numéro à quelques sadiques qui le paient bien, seuls admis dans la salle de la cave.
- Et c’est pour ça que tu avais peur d’être en retard? Ils t’ont détraquée, rendue maso !
- Plus j’avais de retard, plus j’étais punie. Et puis je voulais me venger de ton indifférence et de ta préférence pour Astrid. Je voulais souffrir pour expier et te faire souffrir parce que Fernand racontait à tout le monde que tu me trompais. Et je ne supportais pas cette idée.
- Mais c’est dément. Tu recherchais la souffrance ? Ils t’ont abrutie, ramollie le cerveau, réduite en esclavage et tu voulais y retourner ? Tourne-toi que je voie les traces du fouet. Et là ! Les hémorroïdes internes sont sorties de plus de deux centimètres, ton anus est retourné et forme une bosse. Comment est-ce arrivé ?
- C’est Rémi, avec son gros engin, il s’amusait en dernier à me sodomiser à sec et se faisait relayer par un aide. C’est extrêmement douloureux. Quand il me quittait, j’avais l’impression qu’il allait me mettre à l’envers, me retourner comme un gant.
- Pourquoi ne m’as-tu rien dit ?
- Ils prétendaient agir sur tes ordres, pour me dresser et m’apprendre à vivre. Ils m’annonçaientt aussi que tu me reprendrais le jour où tu constaterais au club que j’ étais vraiment soumise. « Si le corps accepte, la volonté doit plier disait Fernand. Ton mari va nous bénir de savoir t’apprendre à obéir, il te veut soumise. »
- Comment as-tu pu les croire? Tu me délaisses pour vivre libre et tu admets de devenir esclave de ces détraqués?
- Tu m’avais livrée à eux le jour de mon anniversaire. Alors, plus rien ne m’étonnait, surtout que tu refusais de m’écouter, enfermé dans ta chambre.
- Quel malentendu, quel gâchis. Pardonne à ton abruti de mari. Je vais te faire soigner. Quand tu iras mieux nous serons heureux, je te le promets.
-Mais près de toi, je suis heureuse. Tu ne laisseras pas partir notre fille, jure-le.
Le lendemain Fernand m’a demandé pourquoi il n’avait pas vu Emma cette nuit où on la réclamait pour son nouveau spectacle. Nous portions à deux une lourde plaque de fonte. En marche arrière il a malencontreusement heurté un obstacle, j’ai lâché maladroitement ma partie sans le faire exprès. La plaque lui a écrasé les bijoux de famille, la chute sur le coccyx l’a partiellement paralysé. Mon bon copain a deux jambes dans le plâtre et devra se déplacer en fauteuil roulant. Comment Astrid va-t-elle vivre sans ses exploits sexuels? Au club elle a des consolateurs pour se divertir.
Rémi a quitté son entreprise en deux jours et s’est trouvé un emploi à l’autre bout du pays. A-t-il cru que j’avais volontairement estropié son pote ? S’est-il senti menacé ? Denise trop attachée aux traditions locales et à la fréquentation du club a refusé de s’exiler avec lui. Elle m’a dit être sure que jamais je n’aurais fait intentionnellement du mal à son ex, je suis bien trop gentil garçon. Elle m’apprécie beaucoup et si je veux, pendant la convalescence d’Emma….Vous voulez un dessin? Ce serait celui de son clin d’œil obscène.
Il a fallu du temps, de la patience et de l’amour pour guérir les plaies, pour oublier et pour rebâtir notre couple. J’y ai mis toute la tendresse dont j’étais capable, Emma semble se remettre de l’épreuve. Nous avons beaucoup parlé pour évacuer la douleur morale et nous avons réussi à retrouver le plaisir de faire l’amour comme un couple normal.
La plus heureuse s’appelle Sophie. Elle dessine sa maman et son papa avec Sophie devant une maison blanche aux volets verts surmontée d’un éclatant soleil jaune. Pourquoi a-t-elle dessiné un ventre rond à sa mère?
FIN
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