Pot de colle 5
Récit érotique écrit par Accent [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 31-03-2015 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Pot de colle 5
- Espère toujours. Ma chère femme, Il est mordu; il ne te laissera pas tomber aussi facilement. Tu me menaces de me quitter si je te laisse seule avec lui. Perdue pour perdue, Il ne sera pas dit que tu es partie par ma faute, je reste. Mais le résultat sera le même. Ce type te collera aux pattes jusqu’à t’emporter et l’énumération de vos sujets de conversation justifie mes pressentiments. Le mariage conduit au divorce qui mène à un autre mariage ; c’est un cercle vicieux : tu me quitteras pour te remarier avec lui.
- Jean tu caricatures sans l’avoir entendu. Tout d’abord Louis est célibataire et bien décidé à le rester. Tu n’as aucune raison de venir assister à son mariage avec moi. Il est un peu plus subtil dans son exposé. La question selon lui est celle-ci :
-Un être humain, homme ou femme peut-il aimer simultanément deux femmes ou deux hommes. ?
- Qu’en pense-t-il, ce brillant philosophe ?
- Il part de constatations à la portée de tout un chacun. Dans de nombreux couples apparaît un tiers, amant de l’épouse ou maîtresse de la femme. Ces couples survivent parfois pendant des années. Le tiers sert de soupape de sécurité.
- Tu gobes de pareilles billevesées ? Enfin quand celle ou celui qui est trompé l’apprend le couple divorce.
- C’est possible. Le divorce est un jugement destiné à constater un désaccord et à régler les conflits concernant les biens et les enfants. Mais la présence du tiers, habituellement ignorée, prouve bien que l’un des deux membres du couple peut aimer son conjoint et une autre personne. A la limite mari et femme, dans le meilleur des cas peuvent entretenir chacun une liaison adultère et continuer à s’aimer.
- A la limite, comme tu dis, pourquoi s’arrêter à un tiers, pourquoi ne pas aimer plusieurs femmes ou plusieurs hommes, ou encore aimer des hommes et une ou des femmes en même temps dans une cellule élargie où on peut s’aimer par roulement ou en groupe ?
- Pourquoi cela serait-il impossible ?
- Voilà l’explication d’une de tes phrases : « Nous ne pouvons pas passer notre vie refermés sur nous-même, il faut aérer notre couple, s’ouvrir aux autres. » Louis t’a convertie. Tu partages ses vues sur le couple, tu te sens prête à aimer Jean et Louis ? Tu exiges peut-être que je bénisse cette union ? Je resterai le mari et je serai heureux de savoir que ma femme a un amant. Ne pourrions-nous pas inverser les rôles, Louis deviendrait ton mari aimant et je viendrais de temps à autre jouer à l’amant merveilleux qui fait rêver, qui fait l’amour comme un dieu ? Généralement, dans notre société que vous avez observée avec attention, on rit des maris cocus et on vante les amants qui conquièrent les femmes des autres. Tu as beaucoup ri samedi, je suppose que Louis te décrivait mes cornes?
- Je ne me suis pas moquée de toi, je le jure. Et je ne peux pas épouser Louis, puisqu’il veut rester célibataire. Il jure aussi que jamais il ne fera exploser un couple de gens qui s’aiment.
- Cela fait deux gros obstacles à votre mariage ? Célibataire à vie il est en position de devenir le tiers qui élargit d’autres couples. Il prêche pour sa paroisse, réalise une pêche miraculeuse et convertit une Myriam par ci, une Adèle ou une Simone par là, et traverse les chambres à coucher des couples sans avoir à y séjourner trop longuement. Respectueux du mariage des autres, il ne risque pas d’endosser l’habit d’un banal mari promis au cocuage. Il t’a certainement fait remarquer que les histoires les plus courtes sont les meilleures ? Non, mon départ du bal ne lui a pas laissé le temps d’achever ta reconversion.
- Jean tu déraisonnes. Contrairement à ce que tu supposes, je ne suis pas la maîtresse de Louis. Et je n’ai pas l’intention de le devenir même si je suis sensible à certains de ses arguments. Comment peux-tu croire que je puisse devenir infidèle ? T’ai-je jamais trompé ?
- Alors pourquoi ces cachotteries, ces coups de téléphone à un quasi inconnu ? Comment comprendre vos contacts corporels étroits, le plaisir que tu as pris à les multiplier jusqu’à mouiller sur sa cuisse ? Est-ce une attitude de femme honnête ? Certainement pas, voilà la source de mon chagrin quand ton don Juan, à ta demandes, vient te relancer à domicile.
- Il va venir, il nous saluera, me remettra mon téléphone et s’en ira.
- Aujourd’hui, parce que je suis là . Mais demain, en mon absence, au cours d’un rendez-vous mieux préparé, sans t’épouser, que n’obtiendra-t-il pas avec ses théories fumeuses auxquelles tu adhères?
- Elles m’ont amusée pendant les danses, c’est tout. Je ne suis pas sa disciple. Je suis ta femme et je t’aime. Bon je prends vite une douche avant son arrivée.
On sonne, j’ouvre. Je recule devant un énorme bouquet de roses rouges. Il y en a au moins vingt-quatre. Je me penche sur le côté pour apercevoir le visage hilare de l’ami de ma femme. Son rire se fige de déception en me découvrant et le mien s’épanouit en contrepartie. A son tour il se penche et cherche des yeux son idole, absente pour l’instant.
- Entrez, Louis. Quel bon vent vous amène ? Myriam ne va pas tarder. Ah, que c’est gentil de penser à décorer mon salon avec ce magnifique bouquet. Je cherche des vases assez grands pour les disposer comme elles le méritent. En trouverai-je? Vous avez fait une folie, comment vous remercier ?
- Je les ai choisies pour votre épouse.
- Ah ! Je me disais bien…Elle sera ravie assurément. Mais elle ne pourra pas éviter de comparer ce bouquet splendide aux miens beaucoup moins volumineux. Vous savez faire plaisir aux femmes, vous.
Il est toujours debout, caché derrière son bouquet. Je vais, je viens, je me hâte doucement pour dénicher les fameux vases rangés, par moi, dans un placard de la cuisine. C’est une petite vengeance contre son excès de galanterie qui me fera passer pour pingre.
- Voilà, je vous laisse le plaisir de partager ces roses rouges symbole d’ un amour passionnel. Connaissez-vous le langage des fleurs? En principe offrir des roses rouges permet à un mari, à un fiancé ou au soupirant d’une jeune fille de lui déclarer sa flamme et la puissance et la profondeur des sentiments. C’est un cadeau à réserver à un amour ardent et durable, autrement dit à l’élue de votre cœur pour témoigner de votre passion sincère et sans faille. Sinon cela peut constituer un impair regrettable.
- Pardon, ne vous méprenez pas sur mes intentions. Je ne suis ni le fiancé, ni le mari de votre épouse, comme vous le savez; mais je me suis cru autorisé à offrir ces roses rouges en qualité de plus grand admirateur de cette chère et sublime Myriam. Je viens lui offrir toute mon amitié et lui renouveler mon admiration et mon plus profond attachement. Elle s’est montrée si bonne, si généreuse et si indulgente avec moi au bal l’autre nuit, elle m’a accordé de nombreuses danses; je crois avoir eu l’immense bonheur d’être élu plus souvent que n’importe quel autre cavalier. Voilà pourquoi j’ai cru possible de déroger à des règles qui n’ont rien d’absolu.
Puis-je vous offrir une boisson, apéritif, bière, coca ou alcool blanc: mirabelle, quetsche, cerise. Je n’ai plus de poire. Mais, pour célébrer le trentième anniversaire de Myriam demain, j’ai mis du champagne au frais. En boirez-vous une coupe?
Bien volontiers, merci. Mettons une coupe, parce que je dois me méfier de l’alcool. Je lutte contre les assuétudes ou addictions si vous préférez ce mot. En général, je ne bois pas d’alcool, ne consomme pas de drogue et ne fume pas de tabac. Pourtant en l’honneur de l’anniversaire de Myriam je partagerai avec plaisir une coupe de champagne.
- Oh ! Quel jeune homme vertueux ! Ne boit pas, ne fume pas, ne se drogue pas et…, pardonnez mon indiscrétion de mari prudent, vous ne baisez pas ? Et les femmes ? Vous n’êtes pas tenté par le beau sexe ?
- Je suis célibataire : mais ce n’est pas par aversion pour le beau sexe ni par penchant homosexuel.
- Vous me rassurez.
- Lorsque je plais à une femme, si elle s’offre, je m’efforce de la rassurer sur son pouvoir de séduction. Il faut savoir être courtois et payer de sa personne.
- Vous vous êtes montré très courtois avec la mienne.
- Faute de concurrence je me suis appliqué à la faire danser le plus possible. Ainsi avez-vous pu vous reposer. Non, ne me remerciez pas. C’était de bon cœur, Myriam est une femme adorable.
- Toutefois si Myriam voulait danser, elle avait la possibilité de se rabattre sur moi, son mari. Je ne suis pas son mari uniquement pour assurer son transport et la livrer aux autres !
- Myriam a fait ses choix, en femme libre et indépendante et m’a ébloui par sa détermination à s’affirmer.
- Très bien, je comprends l’origine de votre admiration. Accordez-moi quelques secondes pour amener une bouteille, des gâteaux roses de Reims et trois coupes.
Au passage, je frappe à la porte de la salle de bain et dis bien fort :
- Ma chérie, ton invité est arrivé. Il t’attend. Ah! Les femmes !
Cela ne veut rien dire ou tout dire. Ça meuble la conversation .Louis doit se réjouir de savoir que Myriam au corps chaud fait toilette pour l’accueillir dignement. Il ne se doute pas de m’avoir eu pour interlocuteur au téléphone à la place de mon épouse. Il s’étonne pourtant
- Vous saviez que Myriam m’avait invité par téléphone ?
- Cela va de soi. Myriam n’a pas de secret pour moi. Je serais fâché d’être devant le fait accompli. Si j’avais ignoré votre venue, je ne vous aurais pas ouvert ma porte.
- Ah! Oui! Quelle créature exceptionnelle. Cher Jean, quand on est marié à une femme aussi charmante, on n’a pas le droit de se plaindre d‘un retard. Myriam est une femme superbe, aux yeux magnifiques, au sourire chaleureux, à la conversation si plaisante, au caractère si agréable. Vous avez une chance incroyable, pensez à ses seins, aux rondeurs de ses fesses. Tout est beau chez elle. De plus elle est si sensuelle. Je n’oublierai jamais les moments exceptionnels vécus en dansant avec elle.
Est-il stupide ? Cherche-t-il à me provoquer ? Mon statut de mari est-il caduc à ses yeux, a-t-il volé en éclats sous ses assauts pendant que ma femme mouillait la jambière de l‘audacieux? Myriam lui aurait donné des espoirs, fait des promesses. Vient-il vérifier que ses parties cachées valent ce qu’on voit ? J’enrage, mais je leur laisserai le temps de se « connaître » comme Adam et EV. Ils auront la possibilité de passer du fantasme de la nudité à une nudité absolue et réelle si c’est le désir de ma femme.. Des fois la réalité tue le fantasme. Et si ça les travaille, qu’ils baisent. Je suis partisan des situations claires. Pourquoi lutter contre une attirance aussi forte ? Myriam m’a aimé, Myriam en aime un autre, adieu Myriam, sois heureuse avec ton nouvel amour.
- Dites moi, monsieur le célibataire, avez-vous fait l’expérience du mariage? Jamais ?
- Dieu m’en garde ! Quoique, si j’avais connu Myriam, avant vous…Je suis célibataire dans l’attente de la femme idéale. J’ai fait sa rencontre, c’est hélas votre épouse. Elle est mon étoile, la plus belle et la plus désirable, une princesse, que dis-je, une déesse
- Je n’en doute pas. Elle est si exceptionnelle. Elle a déployé tout son charme et produit sur vous cet effet irrésistible qui jadis m’a conduit, il y a sept ans, à demander sa main. Néanmoins gardez quelques superlatifs en réserve pour sa prochaine apparition.
Il surveille la porte de la salle de bain, attend Vénus au sortir du bain, cache difficilement son intérêt et une certaine impatience qu‘il traduit :
-Je suis en effet impatient de la revoir et de lui témoigner mon admiration.
Son admiration seulement ? Devant moi, il est moins prolixe qu’au téléphone. Il y a peu, ses intentions dépassaient le stade de l’admiration. Je ne tiens pas à le brusquer, je veux savoir ce qu’il mijote :
- Cher ami, ( que le diable l’emporte ) vous avez été frappé par un coup de foudre en voyant ma femme, cela expliquerait votre malaise en face de moi. Vous êtes tombé amoureux de mon épouse. Je vous mets en garde, nous sommes toujours mariés et vous devez le savoir par Myriam. Ah ! Vous lui ramenez, m’a-t-elle annoncé, un téléphone perdu au bal, paraît-il. Pourriez-vous me le montrer; je voudrais vérifier qu’il s’agit de mon dernier cadeau d’anniversaire de mariage.
J’insiste lourdement sur notre état d’époux. Il a un peu trop tendance à se prendre pour le nombril de la terre et me rabaisser. Cela ne le dérange pas. Il poursuit un but et me marchera dessus si je me laisse m'embrouiller……
- Jean tu caricatures sans l’avoir entendu. Tout d’abord Louis est célibataire et bien décidé à le rester. Tu n’as aucune raison de venir assister à son mariage avec moi. Il est un peu plus subtil dans son exposé. La question selon lui est celle-ci :
-Un être humain, homme ou femme peut-il aimer simultanément deux femmes ou deux hommes. ?
- Qu’en pense-t-il, ce brillant philosophe ?
- Il part de constatations à la portée de tout un chacun. Dans de nombreux couples apparaît un tiers, amant de l’épouse ou maîtresse de la femme. Ces couples survivent parfois pendant des années. Le tiers sert de soupape de sécurité.
- Tu gobes de pareilles billevesées ? Enfin quand celle ou celui qui est trompé l’apprend le couple divorce.
- C’est possible. Le divorce est un jugement destiné à constater un désaccord et à régler les conflits concernant les biens et les enfants. Mais la présence du tiers, habituellement ignorée, prouve bien que l’un des deux membres du couple peut aimer son conjoint et une autre personne. A la limite mari et femme, dans le meilleur des cas peuvent entretenir chacun une liaison adultère et continuer à s’aimer.
- A la limite, comme tu dis, pourquoi s’arrêter à un tiers, pourquoi ne pas aimer plusieurs femmes ou plusieurs hommes, ou encore aimer des hommes et une ou des femmes en même temps dans une cellule élargie où on peut s’aimer par roulement ou en groupe ?
- Pourquoi cela serait-il impossible ?
- Voilà l’explication d’une de tes phrases : « Nous ne pouvons pas passer notre vie refermés sur nous-même, il faut aérer notre couple, s’ouvrir aux autres. » Louis t’a convertie. Tu partages ses vues sur le couple, tu te sens prête à aimer Jean et Louis ? Tu exiges peut-être que je bénisse cette union ? Je resterai le mari et je serai heureux de savoir que ma femme a un amant. Ne pourrions-nous pas inverser les rôles, Louis deviendrait ton mari aimant et je viendrais de temps à autre jouer à l’amant merveilleux qui fait rêver, qui fait l’amour comme un dieu ? Généralement, dans notre société que vous avez observée avec attention, on rit des maris cocus et on vante les amants qui conquièrent les femmes des autres. Tu as beaucoup ri samedi, je suppose que Louis te décrivait mes cornes?
- Je ne me suis pas moquée de toi, je le jure. Et je ne peux pas épouser Louis, puisqu’il veut rester célibataire. Il jure aussi que jamais il ne fera exploser un couple de gens qui s’aiment.
- Cela fait deux gros obstacles à votre mariage ? Célibataire à vie il est en position de devenir le tiers qui élargit d’autres couples. Il prêche pour sa paroisse, réalise une pêche miraculeuse et convertit une Myriam par ci, une Adèle ou une Simone par là, et traverse les chambres à coucher des couples sans avoir à y séjourner trop longuement. Respectueux du mariage des autres, il ne risque pas d’endosser l’habit d’un banal mari promis au cocuage. Il t’a certainement fait remarquer que les histoires les plus courtes sont les meilleures ? Non, mon départ du bal ne lui a pas laissé le temps d’achever ta reconversion.
- Jean tu déraisonnes. Contrairement à ce que tu supposes, je ne suis pas la maîtresse de Louis. Et je n’ai pas l’intention de le devenir même si je suis sensible à certains de ses arguments. Comment peux-tu croire que je puisse devenir infidèle ? T’ai-je jamais trompé ?
- Alors pourquoi ces cachotteries, ces coups de téléphone à un quasi inconnu ? Comment comprendre vos contacts corporels étroits, le plaisir que tu as pris à les multiplier jusqu’à mouiller sur sa cuisse ? Est-ce une attitude de femme honnête ? Certainement pas, voilà la source de mon chagrin quand ton don Juan, à ta demandes, vient te relancer à domicile.
- Il va venir, il nous saluera, me remettra mon téléphone et s’en ira.
- Aujourd’hui, parce que je suis là . Mais demain, en mon absence, au cours d’un rendez-vous mieux préparé, sans t’épouser, que n’obtiendra-t-il pas avec ses théories fumeuses auxquelles tu adhères?
- Elles m’ont amusée pendant les danses, c’est tout. Je ne suis pas sa disciple. Je suis ta femme et je t’aime. Bon je prends vite une douche avant son arrivée.
On sonne, j’ouvre. Je recule devant un énorme bouquet de roses rouges. Il y en a au moins vingt-quatre. Je me penche sur le côté pour apercevoir le visage hilare de l’ami de ma femme. Son rire se fige de déception en me découvrant et le mien s’épanouit en contrepartie. A son tour il se penche et cherche des yeux son idole, absente pour l’instant.
- Entrez, Louis. Quel bon vent vous amène ? Myriam ne va pas tarder. Ah, que c’est gentil de penser à décorer mon salon avec ce magnifique bouquet. Je cherche des vases assez grands pour les disposer comme elles le méritent. En trouverai-je? Vous avez fait une folie, comment vous remercier ?
- Je les ai choisies pour votre épouse.
- Ah ! Je me disais bien…Elle sera ravie assurément. Mais elle ne pourra pas éviter de comparer ce bouquet splendide aux miens beaucoup moins volumineux. Vous savez faire plaisir aux femmes, vous.
Il est toujours debout, caché derrière son bouquet. Je vais, je viens, je me hâte doucement pour dénicher les fameux vases rangés, par moi, dans un placard de la cuisine. C’est une petite vengeance contre son excès de galanterie qui me fera passer pour pingre.
- Voilà, je vous laisse le plaisir de partager ces roses rouges symbole d’ un amour passionnel. Connaissez-vous le langage des fleurs? En principe offrir des roses rouges permet à un mari, à un fiancé ou au soupirant d’une jeune fille de lui déclarer sa flamme et la puissance et la profondeur des sentiments. C’est un cadeau à réserver à un amour ardent et durable, autrement dit à l’élue de votre cœur pour témoigner de votre passion sincère et sans faille. Sinon cela peut constituer un impair regrettable.
- Pardon, ne vous méprenez pas sur mes intentions. Je ne suis ni le fiancé, ni le mari de votre épouse, comme vous le savez; mais je me suis cru autorisé à offrir ces roses rouges en qualité de plus grand admirateur de cette chère et sublime Myriam. Je viens lui offrir toute mon amitié et lui renouveler mon admiration et mon plus profond attachement. Elle s’est montrée si bonne, si généreuse et si indulgente avec moi au bal l’autre nuit, elle m’a accordé de nombreuses danses; je crois avoir eu l’immense bonheur d’être élu plus souvent que n’importe quel autre cavalier. Voilà pourquoi j’ai cru possible de déroger à des règles qui n’ont rien d’absolu.
Puis-je vous offrir une boisson, apéritif, bière, coca ou alcool blanc: mirabelle, quetsche, cerise. Je n’ai plus de poire. Mais, pour célébrer le trentième anniversaire de Myriam demain, j’ai mis du champagne au frais. En boirez-vous une coupe?
Bien volontiers, merci. Mettons une coupe, parce que je dois me méfier de l’alcool. Je lutte contre les assuétudes ou addictions si vous préférez ce mot. En général, je ne bois pas d’alcool, ne consomme pas de drogue et ne fume pas de tabac. Pourtant en l’honneur de l’anniversaire de Myriam je partagerai avec plaisir une coupe de champagne.
- Oh ! Quel jeune homme vertueux ! Ne boit pas, ne fume pas, ne se drogue pas et…, pardonnez mon indiscrétion de mari prudent, vous ne baisez pas ? Et les femmes ? Vous n’êtes pas tenté par le beau sexe ?
- Je suis célibataire : mais ce n’est pas par aversion pour le beau sexe ni par penchant homosexuel.
- Vous me rassurez.
- Lorsque je plais à une femme, si elle s’offre, je m’efforce de la rassurer sur son pouvoir de séduction. Il faut savoir être courtois et payer de sa personne.
- Vous vous êtes montré très courtois avec la mienne.
- Faute de concurrence je me suis appliqué à la faire danser le plus possible. Ainsi avez-vous pu vous reposer. Non, ne me remerciez pas. C’était de bon cœur, Myriam est une femme adorable.
- Toutefois si Myriam voulait danser, elle avait la possibilité de se rabattre sur moi, son mari. Je ne suis pas son mari uniquement pour assurer son transport et la livrer aux autres !
- Myriam a fait ses choix, en femme libre et indépendante et m’a ébloui par sa détermination à s’affirmer.
- Très bien, je comprends l’origine de votre admiration. Accordez-moi quelques secondes pour amener une bouteille, des gâteaux roses de Reims et trois coupes.
Au passage, je frappe à la porte de la salle de bain et dis bien fort :
- Ma chérie, ton invité est arrivé. Il t’attend. Ah! Les femmes !
Cela ne veut rien dire ou tout dire. Ça meuble la conversation .Louis doit se réjouir de savoir que Myriam au corps chaud fait toilette pour l’accueillir dignement. Il ne se doute pas de m’avoir eu pour interlocuteur au téléphone à la place de mon épouse. Il s’étonne pourtant
- Vous saviez que Myriam m’avait invité par téléphone ?
- Cela va de soi. Myriam n’a pas de secret pour moi. Je serais fâché d’être devant le fait accompli. Si j’avais ignoré votre venue, je ne vous aurais pas ouvert ma porte.
- Ah! Oui! Quelle créature exceptionnelle. Cher Jean, quand on est marié à une femme aussi charmante, on n’a pas le droit de se plaindre d‘un retard. Myriam est une femme superbe, aux yeux magnifiques, au sourire chaleureux, à la conversation si plaisante, au caractère si agréable. Vous avez une chance incroyable, pensez à ses seins, aux rondeurs de ses fesses. Tout est beau chez elle. De plus elle est si sensuelle. Je n’oublierai jamais les moments exceptionnels vécus en dansant avec elle.
Est-il stupide ? Cherche-t-il à me provoquer ? Mon statut de mari est-il caduc à ses yeux, a-t-il volé en éclats sous ses assauts pendant que ma femme mouillait la jambière de l‘audacieux? Myriam lui aurait donné des espoirs, fait des promesses. Vient-il vérifier que ses parties cachées valent ce qu’on voit ? J’enrage, mais je leur laisserai le temps de se « connaître » comme Adam et EV. Ils auront la possibilité de passer du fantasme de la nudité à une nudité absolue et réelle si c’est le désir de ma femme.. Des fois la réalité tue le fantasme. Et si ça les travaille, qu’ils baisent. Je suis partisan des situations claires. Pourquoi lutter contre une attirance aussi forte ? Myriam m’a aimé, Myriam en aime un autre, adieu Myriam, sois heureuse avec ton nouvel amour.
- Dites moi, monsieur le célibataire, avez-vous fait l’expérience du mariage? Jamais ?
- Dieu m’en garde ! Quoique, si j’avais connu Myriam, avant vous…Je suis célibataire dans l’attente de la femme idéale. J’ai fait sa rencontre, c’est hélas votre épouse. Elle est mon étoile, la plus belle et la plus désirable, une princesse, que dis-je, une déesse
- Je n’en doute pas. Elle est si exceptionnelle. Elle a déployé tout son charme et produit sur vous cet effet irrésistible qui jadis m’a conduit, il y a sept ans, à demander sa main. Néanmoins gardez quelques superlatifs en réserve pour sa prochaine apparition.
Il surveille la porte de la salle de bain, attend Vénus au sortir du bain, cache difficilement son intérêt et une certaine impatience qu‘il traduit :
-Je suis en effet impatient de la revoir et de lui témoigner mon admiration.
Son admiration seulement ? Devant moi, il est moins prolixe qu’au téléphone. Il y a peu, ses intentions dépassaient le stade de l’admiration. Je ne tiens pas à le brusquer, je veux savoir ce qu’il mijote :
- Cher ami, ( que le diable l’emporte ) vous avez été frappé par un coup de foudre en voyant ma femme, cela expliquerait votre malaise en face de moi. Vous êtes tombé amoureux de mon épouse. Je vous mets en garde, nous sommes toujours mariés et vous devez le savoir par Myriam. Ah ! Vous lui ramenez, m’a-t-elle annoncé, un téléphone perdu au bal, paraît-il. Pourriez-vous me le montrer; je voudrais vérifier qu’il s’agit de mon dernier cadeau d’anniversaire de mariage.
J’insiste lourdement sur notre état d’époux. Il a un peu trop tendance à se prendre pour le nombril de la terre et me rabaisser. Cela ne le dérange pas. Il poursuit un but et me marchera dessus si je me laisse m'embrouiller……
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