Pour une bière !
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 29-10-2024 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Pour une bière !
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais dans mon esprit, il y a des jours où on a l'impression que ce qu'on peut faire de mieux, c'est d'aller prendre un verre ou un thé au café du coin… De ces jours où les nouvelles sont mauvaises, le temps est mauvais, la tête des gens aussi… C'était un de ces jours-là, ce matin, quand je me suis levée ! En me croisant dans la glace, je me suis trouvée moche. Ça commence toujours comme ça !
Alors, pour vous donner une idée de ce à quoi je ressemble, j'ai vingt-huit ans et suis actuellement célibataire, ayant mis dehors mon dernier compagnon pour cause d'excessive perversité il y a six mois. Je vis dans un petit appartement de deux pièces : un salon pas très spacieux et une très grande chambre à coucher : j'aime avoir mes aises ! Bien entendu une cuisine, très petite, et une salle de bain pas dans le genre galerie des glaces non plus. Ce n'est pas immense mais c'est à moi, j'en suis très fière.
Je suis plutôt grande : un mètre soixante-quinze. J'ai des cheveux bruns presque châtains, mi-longs, jusqu'aux épaules. Mes yeux sont de la couleur des noisettes qui n'ont pas pris le temps de mûrir avant de tomber : un vert tirant sur cette jolie teinte veinée des noisettes bien mûres. Certains disent que j'ai de très beaux yeux, profonds… J'ai une bouche sensuelle mais qui, hélas ne s'autorise pas assez souvent le sourire, ce qui me donne un air triste. Mes lèvres sont charnues, d'un rose intense : je n'y mets jamais de rouge, ni aucun autre maquillage, ces choses inutiles qui coûtent un bras et vous laissent une peau de vieille pomme toute fripée à quarante-cinq ans !
La nature m'a assez généreusement servie côté poitrine ! Si ce n'est que mon sein droit est sensiblement plus fort que son frère de gauche. C'est un peul le calvaire pour trouver des soutiens-gorge qui m'aillent ! Au début, j'ai bien tenté d'en acheter un de chaque taille et de les bricoler… Cela me coûtait une fortune et la qualité de mes coutures n'était pas suffisante pour avoir des dessous durables. J'en suis venue à utiliser des coussinets, puis, finalement, je n'y ai plus fait attention : j'ai pensé très fort "vogue la galère".
Il faut dire que, plus jeune, lorsque mes seins ont commencé à pousser avec cette visible disparité de taille, ma mère s'en était émue et m'avait fait voir par une kyrielle de médecins. Que n'ai-je pas fait comme examens ! Jusqu'à ce moment où le verdict est tombé : "vos seins sont normaux, il y a juste un facteur inconnu qui vous a fait le droit plus fort…" Le médecin, souriant m'avait dit :
- Vous pouvez vous faire opérer pour ramener le droit à la taille du gauche… Mais cela se verra toujours ! Et puis cette disparité a son charme, elle vous vaudra certainement des remarques générales plus ou moins obligeantes mais aussi un certain succès dans l'intimité. À votre place, je ne ferais rien !
C'est ce que j'ai décidé de faire ! Et si, c'est vrai, j'ai souvent entendu des gens m'appeler Berthe au grand sein ou autre subtilité, mes amants ont toujours été fascinés par ma poitrine ! Elle est d'une sensibilité extrême, mes tétons réagissent au quart de tour à toute sollicitation. En fait, je suis une jouisseuse sévère ! J'adore le sexe, jouir est pour moi une nécessité comme respirer ou manger ! Sans un ou même plusieurs orgasmes quotidiens, je ne suis pas moi-même. Chaque matin, au réveil, dans mes périodes de célibat, j'ai toujours commencé ainsi ma journée…
Ma taille n'est pas d'une finesse remarquable mais j'ai de belles hanches et mes jambes sont fines, bien faites, certains les disent même jolies. Vous comprenez ainsi que, s'il n'y avait pas ces mauvais jours, tout irait plutôt bien ! Mais aujourd'hui en est un sacrément mauvais…
Dans ces cas-là, le verre est toujours à moitié vide, en étant optimiste… vous imaginez bien ! Déjà, mes parents, je me demande toujours quelle idée ils ont eue, m'ont appelé Lali… Oui, Lali, quatre petites lettres toutes simples. Alors dès l'école, ça a été Lali Lalère… Au collège, on est passé à Lali mace, Lali corne… Plus tard, j'ai eu droit à l'hallali qu'on sonne, Lali Devin… Bon, vous voyez le tableau. Les jours gris, tout ça me revient, me saute à la mémoire, plutôt, et je n'ai qu'une envie : écrire JdM dans mon agenda et retourner me coucher !
Seulement voilà, il faut manger, aussi, et payer ses impôts… Travailler, en somme. Encore un truc qui me rend modérément optimiste… Je me remémore la blague de mon père, qui racontait comment l'optimiste disait :
- Hou-là, là, ça va mal, très mal, si ça continue on n'aura plus que de la crotte à manger…
Et le pessimiste renchérissait :
- Et encore, il n'y en aura pas pour tout le monde !
Pourtant, je suis quelqu'un de résolument optimiste, en dehors de ces rares jours-là où tout est gris. Je crois en un avenir radieux… Il y a juste que, les mauvais jours, je me dis qu'il faudrait, pour y parvenir, éliminer tous les cons, les inutiles et les emmerdeurs de tout poil. La vastitude de la tâche me donne toujours une idée crédible de l'infini… Jusqu'au lendemain où, en général, le moral revient au beau fixe.
Alors, plutôt qu'aller montrer ma vilaine bobine au bureau, j'ai décidé ce matin de télétravailler. Et pour fêter ça, je suis allée prendre un thé au bar, en face de chez moi. Bon, il était déjà près de onze heures… tard pour un petit déj, mais il n'y a pas d'heure pour les braves !
À peine installée avec ma tasse devant moi, j'ai vu entrer un couple hors norme ! Ils se sont assis à la table située en face de la mienne, lui à côté d'elle sur la banquette, il a fait un grand tour visuel de la salle, un radieux sourire aux lèvre, puis a commandé d'une voix forte :
- Garçon, deux pressions, de la blanche, sans citron !
Le couple qu'on ne croise jamais… D'abord, il y a lui… Un grand gars, très beau gosse, trop, bien trop ! Grand, avec une tête carrée, mâchoires volontaires, coiffure stylée, mi-courte, dans les tons châtain clair tirant sur le blond doré, ondulée juste ce qu'il faut. Un regard d'un bleu intense, pur, profond… le genre de regard qui traverse les murs. Sous un cou puissant mais fin, un torse… Ho là, là, le torse à la Superman : on devine la tablette de chocolat sur le ventre ! Il est assis derrière la table, je n'en vois pas plus mais on imagine facilement les jambes à l'avenant, musclées à l'extrême. Instantanément, je me pique de jalousie et, donc, d'un début de détestation pour cette nana qui se fait des beautés pareilles… tandis que moi, rien, Waterloo morne plaine. C'est vrai, quoi, qu'est-ce qu'elle a de plus que moi, cette fille, hein ?
Alors, enfin, je la regarde, elle. Et là, je vois. Je vois ce qu'elle a en effet de plus que moi : elle est juste belle. Voilà, c'est tout. Elle est belle… mais belle… Elle est blonde, on pourrait croire décolorée mais non, c'est naturel ! Des yeux bleus… le premier abruti venu dirait bleu des mers du Sud ou autre ânerie… Moi, je vois le bleu de ces sortes de lagons remplis d'eau bouillante qu'on voit à Yellowstone ! C'est profond, sans fond, et d'un bleu de la même profondeur qui, sans doute, racontent parfois des histoires pleines de douceur et de sensualité. Je n'avais jamais vu cette nuance dans des yeux réels. Son visage fait un doux ovale encadré par ses cheveux lisses d'une finesse inouïe. Ses lèvres sont pulpeuses, faites pour le sourire, lequel montre sans doute des dents parfaites, blanches comme nacre.
Je dis sans doute car pour l'heure, ses yeux lancent plutôt des éclairs et ses jolies lèvres, déformées par un rictus de colère n'ont rien de souriant. Elle regarde autour d'elle et, d'une voix posée, sans crier elle apostrophe son compagnon.
- Mais enfin, Jo ! T'est-il arrivé seulement une fois depuis que nous nous connaissons, de me regarder ? De chercher à savoir qui je suis ? Jamais, en deux années, tu ne m'as vue boire de la bière, j'ai horreur de ça.
- La blanche est délicieuse, ici, ma chérie…
- Arrête tes "ma chérie"… Tu n'en penses pas un mot. Depuis que nous sommes ici, tu ne fais que regarder tout autour de toi pour t'assurer que tout le monde t'admire avec la créature de rêve que tu penses exhiber… En fait, tu te fous de moi, c'est mon physique qui t'intéresse, qui te flatte, pour l'image qu'il renvoie de toi. Mais dans le fond, tu te fous totalement de moi, de qui je suis, de ce que je peux ressentir, aimer, désirer… Hé bien moi, j'en ai soupé, j'en ai marre, ça suffit, la coupe est pleine.
Elle regarde tout autour d'elle dans la salle, s'arrête sur moi et m'interpelle :
- Mademoiselle, voulez-vous un fiancé ? C'est le grand jour, celui-ci est à saisir, c'est gratuit ! Allez-y, je vous promets que je ne lèverai pas le petit doigt…
- Sans rire, vous le jetez ?
- Carrément, servez-vous, n'hésitez-pas, surtout !
Alors, les deux bras m'en tombent avec fracas quand je m'entends répondre d'une voix ferme :
- Là, j'avoue que vous me tentez…
- C'est parfait, marché conclu !
C'est au tour de ses bras de tomber quand je réplique, d'une voix faible mais qui ne tremble pas :
- Heu… j'ai dû mal m'exprimer : c'est vous qui me tentez, pas lui !
Nous voilà donc toutes les deux, telles deux vénus de Milo, à nous entre-regarder avec dans le regard cette interrogation "que se passe-t-il ici" ? Mais aussitôt passée la surprise de ma réponse, La belle blonde se lève et vient vers ma table d'un pas décidé.
- Voilà une offre que je ne vais certainement pas refuser. Je quitte ce triste abruti et je tombe sur une personne pleine de sensibilité qui m'accueille à bras ouverts ! Merci joli destin !
Tournant le dos à celui qui un instant avant était son compagnon, elle s'adresse à moi, un immense sourire éclairant son merveilleux visage. Je ne m'étais pas trompée, elle a un sourire qui fait s'illuminer la sombre pièce. Elle s'assied à ma table :
- Je m'appelle Sylvaine, et toi ?
- Lali…
- C'est magnifique, comme prénom, j'aime beaucoup.
- C'est vrai ? Moi, pas trop à cause des méchants jeux de mot qu'on m'a fait subir toute ma vie… Mais j'adore Sylvaine !
- Tu ne sais pas ? Nous allons trinquer à notre toute nouvelle amitié ! Que voudrais-tu boire… Oh, attends, j'ai une meilleure idée : on va aller le boire ailleurs, notre verre de l'amitié. Je n'ai pas envie de faire ça à côté de ce crétin des Alpes…
Nous nous levons, laissant le fameux Jo boire ses deux bières pression, et nous sortons. Dehors brille un soleil bien pâle, ce qui est normal pour une fin d'hiver mais tout de même : c'est du soleil, et il en entre un peu dans mon cœur ! Au lieu d'aller vers un autre bar, je lui montre le balcon, de l'autre côté de la rue :
- C'est chez-moi, ça, tu ne veux pas y venir, plutôt ?
- Dis-donc, tu vas vite en besogne, toi !
Instantanément, je pense être devenue cramoisie : je sens mon visage brûlant et le sang qui bat dans tous mes vaisseaux : je bredouille aussitôt une quelconque excuse…
- Oh… c'est juste au cas où ton mec aurait l'idée de te suivre…
- Il n'est plus mon mec ! Et je suis heureuse que tu n'aies pas suivi ma recommandation de le récupérer ! Et ne t'en fais pas, je te taquine un peu… Je suis comme ça, moi !
Elle éclate de rire et me suit. Nous montons jusqu'à mon petit nid… Ce n'est pas bien grand, mais c'est à moi, et j'y suis bien. Elle fait le tour d'un regard et, visiblement apprécie ma décoration. Sans façon, elle va pour s'asseoir sur une chaise dans la cuisine de mon studio, se ravise : elle attend que je l'y invite. C'est à mon tour de bien aimer sa réserve ! Je sors la seule chose que je possède avec quoi il soit possible de trinquer : une demie bouteille de vin blanc ouverte la veille pour préparer des moules marinière ! J'en sers deux verres et lui en apporte un. La cuisine n'étant pas un lieu trop agréable et le petit salon bien exigu, Sylvaine s'est levée pour aller s'asseoir sur le lit qu'elle apercevait par la porte entrouverte de ma chambre.
- Ici, nous serons mieux, je pense…
- C'est sûr…Alors, à notre rencontre !
- À notre rencontre et à notre amitié naissante !
Nous buvons silencieusement, entre nous, un certain courant passe. Sylvaine a bien vu que mon appartement est celui d'une fille à tendance plutôt "orthodoxe" à ses yeux, quand à son orientation sexuelle. Elle s'interroge seulement sur le sens de ma réponse au café… elle me le fait remarquer avec douceur, sans doute pour ne pas me brusquer !
- En fait, je ne sais pas. J'avais trouvé ton mec super beau, et ma première réaction avait été de la jalousie envers toi. Puis je t'ai regardée, je t'ai trouvée si belle, tellement plus belle que moi, que j'ai compris que toute jalousie était hors sujet !
- Que racontes-tu comme bêtises ! Tu es juste ravissante… Pour ce que j'ai pu en voir jusqu'ici !
J'ai eu du mal à comprendre ce que voulait dire cette petite phrase. D'un côté, elle pouvait signifier qu'on se connait depuis tellement peu de temps qu'elle n'a pas encore bien pu juger… Mais d'un autre côté, cela peut aussi se comprendre comme une invitation à en montrer davantage… Dans le fond de ma tête, un petit lutin fait mille cabrioles et s'obstine à me répéter que la bonne est cette seconde interprétation. Me revoilà écarlate… Comme s'il faisait trop chaud, j'ouvre un bouton de mon chemisier… Sylvaine me regarde avec un sourire très doux, encourageant. J'en ouvre un second. Alors, elle se lève et vient à moi et, les yeux droit dans les miens, défait un à un tous les autres boutons.
Mon chemisier est tombé mollement sur la moquette : Sylvaine l'a ramassé, soigneusement plié et rangé sur le fauteuil voisin, sans me regarder, pour me laisser le temps de décider jusqu'où j'irais, ce que je voulais bien lui montrer de moi. Ma décision est alors vite prise : j'ôte mon soutien-gorge et apparais à ses yeux le torse nu, les yeux baissés, honteuse de ce que je suis en train de faire, me maudissant intérieurement pour ma réponse, en bas, au café…
Comme réponse, Sylvaine s'approche de moi, caresse mes seins avec, sur son visage, un air émerveillé mêlé d'une sensualité pleine d'envie. Elle s'agenouille sur le lit et vient déposer un petit baiser sur chaque téton. Un regard vers moi, en quête d'une quelconque approbation qu'elle n'attend d'ailleurs pas, elle revient à ms seins pour les prendre successivement en bouche, lécher mes tétons, les sucer, les aspirer, me procurant de grands frissons dans un râle ininterrompu.
Elle n'y tient plus : se relève et ôte la veste de son tailleur qu'elle portait encore, déboutonne à son tour son corsage de fine étoffe ajourée et bordée de dentelle, fait choir le vêtement sur le lit. Son soutien gorge de dentelle rouge tombe lui aussi, dévoilant une magnifique poitrine, ronde, ferme, pleine avec deux aréoles dorées à la peau granuleuse surmontées de tétons dressés par l'excitation. Mes mains se portent sur ces deux globes pour les caresser, les flatter, les pétrir. C'en est trop, ni elle ni moi ne tenons plus : nous basculons sur le lit et nos derniers vêtements volent ici et là !
Toutes deux nues sur mon lit, sans expérience de la chose, nous tâchons d'imaginer ce que font des filles bien décidées à se donner du plaisir. Je découvre que ce n'est pas forcément immédiat de transposer sur une autre femme les choses qu'on aime se faire à soi-même ; n'ayant pas le ressenti physique, il m'est nécessaire d'observer ma partenaire, tenter de découvrir si ce que je lui offre est souhaitable, efficace, ou s'il faut passer à autre chose ! Et puis, je songe à ce que m'ont fait quelques amants à titre de préliminaires… Je m'applique à les reproduire jusqu'au moment où, toute inhibition levée par le sublime parfum émanant du corps de ma belle blonde, je m'installe entre ses deux jambes, passant mes bras par-dessous, puis je viens noyer mon visage dans la merveilleuse toison toute douce qu'elle offre à ma convoitise.
Je plonge ma langue vers le plus secret de son intimité, là où le nectar sourd de sa jolie fleur. Sa fragrance réduit à néant les moindres doutes qui auraient encore pu résister. Je lèche, je caresse, j'aspire. Mes lèvres se pincent en un fin puits qui aspire voluptueusement le petit bouton de rose si bien encapuchonné. Sylvaine qui, jusque là gémissait, se met à pousser de grands râles allant parfois au cri. Ses mains se joignent à ma bouche pour lui apporter l'excitation la plus totale, allant de ses seins à son petit minou qu'elles sollicitent en même temps que ma langue. Bientôt, je la sens prise de tremblements, ses cuisses enserrent ma tête à m'en faire presque mal, interdisant toute retraite. Elle se tend brusquement dans un feulement sourd et prolongé, avant de voir son corps parcouru par de longues saccades lui arrachant chaque fois un nouveau cri. Elle se détend enfin, poussant de longs soupirs, se redresse, me regarde avec des yeux tendres que je ne lui avais pas encore vus.
- Houa… Lali… tu es une véritable magicienne !
Puis détaillant tout mon corps dans un examen soigné, prenant tout son temps, elle ajoute :
- Une diablement belle magicienne, même…
Sylvaine m'invite à me déplacer, quitter la tête du lit où j'avais dû m'acagnarder pour parvenir à trouver une position idoine. Elle prend ma place, bien adossée et m'allonge de tout mon long, confortablement, tout contre ses seins, la tête reposant sur une de ses épaules. Elle caresse, pétrit mes seins, me faisant soupirer d'aise. Mes jambes largement ouvertes, passant par-dessus les siennes lui laissent un plein accès à mon jardin secret… À sa différence, je suis totalement glabre, ayant opté très jeune pour une épilation complète au laser que j'entretiens depuis. Mon petit abricot ressemble à celui d'une petite fille !
Mon amante y glisse les doigts d'une main et caresse mes chairs luisantes de mon désir tandis que mon bassin ondule et se soulève.
Son autre main cajole mes seins aux tétons durcis à en devenir presque douloureux ! Ma tête se tourne parfois vers la sienne et, soudain, elle pose ses lèvres sur ma bouche. Aussitôt nos langues se mettent en totale communion. Nous savourons notre tout premier baiser, nous le savons ! Je me redresse, n'en pouvant plus, lui fais face, lui offre mes seins à lécher et à sucer. Elle les tète longuement, comme si elle avait l'espoir d'en extraire un peu de lait ! Alors, je l'embrasse à nouveau avec fougue avant de reprendre ma pause allongée sur ses seins pour qu'elle reprenne sa lente et suave caresse qui m'amène bien près de l'orgasme... Elle cesse juste avant ! L'addiction me gagne : j'ai besoin de ses lèvres sur les miennes… Je me retourne encore le temps d'un chaud baiser !
Je m'adosse au bois de lit et c'est Sylvaine qui maintenant pose la tête sur mon épaule, ce qui lui permet de venir sucer mon sein droit, le plus fort des deux, le téter, en aspirer goulument le téton… Deux de ses doigts s'insinuent en moi et entament une aimable danse, allant et venant, tandis que ma main vient s'occuper de ma petite perle de bonheur. Je gémis en attendant le moment où tout va s'embraser… Elle ajoute un troisième doigt et les enfonce soudainement au plus profond : le cri sort de ma gorge sans prévenir et c'est un déferlement de spasmes qui m'anéantissent pendant plusieurs minutes.
Sylvaine se met face à moi, assise sur mes cuisses et nous nous embrassons : dizaines, centaines de petits baisers sur le nez, sur le front, dans les cheveux, sur les yeux, échanges de brûlants regards qui en disent long sur ce qui commence à bouillir sous les chapeaux, et dans nos cœurs… . Souvent, à l'improviste, je plonge lui baiser ses jolies lèvres et cela dure, dure encore… Adieu le télétravail : ce sera jour de repos… tout relatif !
Enfin, nous reprenons nos esprits après ces avalanches successives de baisers et de caresses qui en disent tellement long sur ce que nous ressentons : Sylvaine en est toute enamourée. Entre deux salves de baisers et de torrides caresses, d'une voix à peine audible, elle murmure :
- Mais tu sais que je t'aime, toi ? Jamais je n'aurais pensé vivre un truc pareil.
- Moi aussi, je pense … Mais tout va si vite… C'est déroutant. Je n'avais jamais connu que des garçons…
- Oui ! C'est un peu comme un conte de fée, notre histoire, c'est vrai. Moi aussi, j'ai été, jusqu'à ce matin, une hétéro militante… Jamais je n'avais regardé une fille avec cet intérêt-l, jusqu'à ce que tu me dises que je te tentais… Je me demande ce qui m'arrive d'avoir eu envie d'accepter… Mais je le vis très pleinement, et avec joie !
- Moi aussi, Sylvaine, même si je ne sais pas trop bien comment font les filles… plus expérimentées. Jusqu'ici, pour moi, c'est juste du bonheur concentré !
- Lali… J'ai encore envie de toi…
- Sers-toi, je me donne entièrement à toi, fais de moi tout ce que tu veux : je suis avide de te découvrir. Sans doute suis-je un peu folle, mais c'est ce dont j'ai envie, là, tout de suite…
Nous nous embrassons en un baiser qui a encore passé un cap dans ce qu'il raconte. Nous sentons, nous savons, que nos vies vont être très profondément bouleversées par ce que nous vivons. Alors, ne pas se rater, ne pas se faire de mal, être proche, à l'écoute… Est-ce cela, l'amour ? Sylvaine m'a installée jambes pendantes, fesses au bord du lit. Elle a écarté mes cuisses et, à genoux devant moi, elle caresse presque distraitement la peau toute lisse de mon petit minou. Ses fins doigts longent le petit sillon bordant les grandes lèvres, côté cuisse, l'effleurant à peine. Tout en bas, ils appuient, mais à peine, sur le sensible périnée, m'arrachant un soupir de plaisir autant que d'impatience.
Elle est devenue plus audacieuse, plus exploratrice : elle écarte mes grandes lèvres pour faire saillir la hampe, toute blanche, qui prolonge mon petit bouton de bonheur, la pince délicatement de deux doigts qu'elle fait aller et venir tout du long. Mes soupirs se muent en gémissements impérieux ; j'ai fermé les yeux et me concentre sur ce que me fait et va me faire ma belle amante. Déjà, je sens son souffle sur ma peau nue et sensible : elle regarde ma fleur d'amour de très près !
- Qu'est-ce qu'elle est belle, ta petite chatounette ! Et enivrante… Je l'adore. C'est drôle j'ai toujours trouvé qu'une vraie fille devait avoir sa toison, qu'elle soit sauvage ou domestiquée…
- Tu sais, si tu le désires, je peux arrêter le laser… Au bout de quelque temps, tout finira par repousser !
- Surtout pas ! C'est une réflexion que je me fais, j'ai toujours pensé ça… Mais là, sur toi, je suis sous le charme de cette peau si douce, si fine… on en mangerait…
Elle a délicatement posé ses lèvres sur mon sexe palpitant, bouillant d'impatience. Aussitôt, j'ai senti sa langue prendre le relai de ses doigts dans la caresse qu'elle m'offrait précédemment : même parcours, même rythme doux et suave, tout léger, se faisant plus insistante par moment. Lorsqu'elle atteint ma petite rosette mauve, elle y passe la langue avec douceur, la fait tournoyer tout autour avant de pointer le bout au centre pour l'y faire pénétrer légèrement.
J'ai toujours refusé toute pratique, quelle qu'elle fut, sur cette partie de mon anatomie avec mes amants précédents… mais là, sous ses petits coups de langue, je me sens fondre. Je la sens remonter vers la rivière, proche d'être en crue, de mon minou tout excité, dont elle lape le flot naissant. Elle le goûte avec délectation avant d'y revenir pour y plonger plus profondément encore. Sa rythme lent et doux s'infléchit au fur et à mesure qu'agit sur elle l'inexorable philtre d'amour s'écoulant de ma fleur. Avec fougue, maintenant elle passe dessus une large langue, à grands coups répétés entre lesquels ses lèvres viennent aspirer ma petite perle de plaisir. Mes pieds commencent à vibrer, leur tremblement s'étend aux jambes tout entières pour gagner mon corps tétanisé. Je crie, je hurle tandis qu'une douce crème blanche coule dans la bouche de mon amante qui continue à lécher pour n'en pas perdre une goutte…
Sylvaine est revenue sur moi pour m'embrasser amoureusement, pour partager avec moi ce nectar dont, certes, je connais le goût depuis longtemps, encore que je parvienne très rarement à cette abondance. En fait, à ce point, c'est clairement la première fois de ma vie : j'ignorais que la chose fût même possible ! Ravie, j'en apprécie la consistance fine et douce en bouche et cet arôme subtil, presque discret, et enivrant. Ma belle amie également reste sur l'étonnement, la surprise, de ce savoureux élément crémeux qui barbouille maintenant nos deux visages tandis que, repues, nous rions comme des folles, enlacées sur mon lit !
- Ah, ma douce Lali… Tu ne sais pas ?
- Raconte !
- Je suis heureuse… béatement heureuse. Je crois que c'est la première fois de ma vie…
- Oh, ma belle, moi aussi, je vis un immense bonheur ! Au réveil, je sentais que j'étais partie pour une vilaine journée et, tout à coup, le soleil est entré dans mon cœur…
Sylvaine bondit, se met à genoux, vient me caresser les cheveux et le visage. Tout sourire a disparu de sa face maintenant anxieuse :
- Quel est cet air triste, au coin de tes yeux, amour ?
- Je ne suis pas triste… Pas du tout, ma belle : mon visage est ainsi fait que si je ne souris pas, j'ai l'air triste ! Je me pose seulement une question…
- Laquelle, je voudrais tant pouvoir y répondre, et faire revenir ton joli sourire…
- Je me demande ce que c'est, nous deux… Non, ne dis rien, attends que j'aie fini… Nous nous sommes enflammées, très spontanément, très fort… et c'est merveilleux ! Je me demande juste si nous sommes dans un voyage pour toujours, ce qui suppose des changements énormes dans nos vies, ou dans une configuration tablette de chocolat…
Péniblement, Sylvaine avale sa salive, me regarde, je sens qu'elle brûle de me prendre dans ses bras pour me serrer très fort, en guise de réponse mais elle demeure comme paralysée, hypnotisée…
- C'est quoi, ce chocolat, pour toi ?
- Oh, ma chérie… ne fais pas cette tête : je t'aime, tu le sais bien, d'ailleurs… Tu sais, quand on mangue un carreau de chocolat, on le trouve parfois tellement délicieux qu'on a envie de manger toute la tablette… quitte à en être malade et se dire, le lendemain, quand on a la tête en vrac : le chocolat, c'est pas mon truc… Tu comprends l'idée ?
- Je crois… Tu as peur qu'on se lasse vite…
- Non ! Pas du tout… d'ailleurs, je ne me lasserai jamais du chocolat ! Parce que je le connais bien… Je l'adore et il me fait du bien ! Toi et moi, il y a quelques heures, nous n'avions pas idée de l'existence de l'autre. Nous ne nous connaissons pas, ou très peu. Et s'enflammer aussi vite, aussi intensément, ça me fait peur… Si c'est pour finir en chocolat avec une crise de foie, c'est dommage parce que je trouve que toi et moi, c'est tellement beau… Je voudrais tant que ça dure…
- Tu penses qu'on va trop vite, c'est ça ? Que nous devrions prendre plus de temps avant de s'engager plus loin ?
Je la prends dans mes bras et je la serre aussi fort que j'en suis capable. J'y mets tout mon amour, toute ma sincérité :
- Mon amour, tu n'as sans doute pas idée du tsunami émotionnel qui me traverse en ce moment… Là, je te parle mais ce dont j'ai envie, ce dont j'ai besoin, c'est de tes lèvres sur les miennes, tes lèvres sur mon cou, sur mes seins, sur chaque millimètre carré de ma peau, de cette merveilleuse jouissance que tu sais si bien me donner, comme personne ne l'a jamais fait avant toi. Je ne rêve que d'une chose, c'est de me donner à toi, être tienne, totalement, que tu sois mienne, que nous ne formions qu'une seule et unique entité, à défaut d'un seul corps, pour toujours… Et dans ma structure mentale, tout est en ébullition… Vois-tu, jusqu'à ce matin, mon projet de vie, était très sage, très conventionnel : c'était de me trouver un garçon gentil, attentionné, bon amant, qui aurait vécu auprès de moi pour me protéger, me choyer, qui m'aurait fait des enfants, les aurait élevés avec moi. Aujourd'hui, auprès de toi, je ne sais pas si cette notion d'enfants aura un sens, et, si nous en faisons, quel père ils auront… Toutes ces choses qui formaient le fondement de mon mode d'existence ont volé en éclat au profit de la plus belle personne qu'il m'ait été donné de rencontrer ! Tu comprends mieux maintenant ?
Sylvaine a repris ses couleurs, le sourire lui est revenu, elle a doucement posé ses lèvres sur les miennes, me les a longuement données pour que je m'en repaisse, à satiété.
- Les voilà, mes lèvres, je te les donne, comme tout le reste de moi. Je veux être tienne sans restriction, que tu sois mienne, j'accepte ce cadeau merveilleux que tu me fais de toi-même. J'accepte avec joie et émotion cet autre inestimable présent : ta confiance. Mon amour, je ne suis pas faite de ce chocolat qui rend malade : je saurai me rendre digeste pour toi, quelle que soit la quantité que tu en prendras ! Nous ne nous connaissons pas, dis-tu ? C'est merveilleux : nous avons toute la vie pour nous découvrir, pour apprendre à nous connaître. J'ai une confiance aveugle en toi car la seule chose dont je sois certaine, c'est que tu m'aimes et ne me feras jamais aucun mal, tout comme moi je t'aime et jamais je ne pourrai te meurtrir volontairement, tant je te chéris, tellement je veux te voir heureuse, sourire tout le temps. Oui, le voyage de la vie est plein d'imprévus, plein d'incertitudes, mais cela reste un magnifique voyage et c'est avec toi que je veux le faire. Avec toi et nos enfants, nous trouverons comment les avoir en temps opportun mais ce qui est certain, c'est que tout comme tu en désires, j'en veux également !
Alors, nous avons roulé sur le lit, lèvres soudées, pendant une bonne heure, ne disant plus un mot, laissant nos mains, nos pieds, nos jambes, nos langues parler pour nous. La nuit était tombée depuis un moment lorsque Sylvaine a fait remarquer que nous n'avions pas déjeuné et qu'un petit dîner serait peut-être le bienvenu…
- Si ça te chante, je peux te faire des spaghettis au pesto avec du fromage râpé… Sinon, il faudra ressortir, ce qui va nécessiter quelques ajustements vestimentaires, je le crains !
Nous avons ri : c'est si bon un peu de légèreté ! Finalement, Sylvaine préfère l'idée de se trouver une brasserie dans le quartier pour aller faire un vrai dîner, avec un dessert sympa : elle rêve d'un italien, pizza ou autre, avec un tiramisu…
- Tiramisu, ça veut dire "élève-moi"… J'ai envie de monter très, très haut, avec toi !
- Alors, si nous sortons, je vais mettre une robe…
J'ai sorti une robe que j'adore, en tricot de laine écrue, parfaite pour la saison. Sans façon, je l'ai passée, faisant une virevolte devant ma chérie pour lui montrer comme elle tombe bien sur mes formes. Sylvaine prend une mine un rien étonnée, mais je devine que c'est faux, c'est de pure composition, pour masquer sa joie :
- Dis Lali, tu n'aurais pas oublié de mettre quelque dessous…
- Nan, si nous sortons ensemble, je veux que tu passes ta soirée à te dire que je ne porte rien dessous… Comme ça, tu seras encore plus émoustillée après !
- Oh, ça, de toute façon, je l'aurais été ! Mais tu es vilaine :je ne peux pas te rendre la pareille !
- Bah, si tu veux, tu peux ne pas mettre de soutien-gorge sous ton joli corsage…
- Ah, oui, bonne idée… Et pendant que tu y es, je ne ferme que les deux derniers boutons du bas, peut-être ?
Je ne pus déterminer avec certitude si elle parlait sérieusement ou si elle me taquinait. Il me semblait avoir deviné qu'elle était plutôt pudique, n'aimant pas trop se dévoiler, sans en être sûre, toutefois. Mais, j'avoue que son idée me tentait vraiment…
- Là, j'avoue que ce serait parfait… mais sans doute ton sens de la pudeur en prendrait-il un coup… Rien ne t'y oblige.
Sylvaine m'a longuement regardée : dans ses yeux, je lisais un léger étonnement. Était-ce parce que j'avais deviné cette pudeur qui est sienne, ou parce que ma demande était inatteignable ? Elle semblait mener un combat contre elle-même dont elle n'était pas certaine de sortir victorieuse ! Finalement, ses yeux braqués dans les miens, elle a pris son corsage et l'a passé à même sa jolie peau satinée, puis, posément, a boutonné les deux boutons du bas. Elle a remis sa petite culotte puis le pantalon de son tailleur avant d'en remettre la veste :
- Tu es prête ? On peut y aller ? Bon, j'ai remis ma petite culotte avec le protège-slip qui va bien parce que, vu comme tu es vêtue, je pense que mon pantalon de tailleur serait bon à tordre avant la fin de la première heure… Alors, il est où, cet italien ?
Nous sommes sorties ainsi vêtues, nous tenant tendrement par la taille. Tous les vingt ou trente pas, l'une de nous, n'y tenant plus, se tournait et embrassait l'autre, jusqu'à notre arrivée à la pizzeria. Confortablement installées à une table au calme, dans un coin de la salle, Sylvaine s'est assise sur la banquette côté mur et moi sur une chaise face à elle. La veste de son tailleur étant accrochée à une patère à côté de la banquette, j'avais une vue imprenable sur sa magnifique poitrine, ses deux seins absolument parfaits, aux aréoles menues et tétons bien saillants. Son excitation les faisait pointer au travers de son corsage, la rendant encore plus sexy, encore plus désirable. À peine nos pizzas servies, j'ai senti qu'elle ôtait une de ses chaussures pour pouvoir caresser mes pieds:
- J'adore tes pieds, ils sont super sexy !
Les pieds, disait-elle… très vite, j'ai senti la cheville, mon mollet droit se faire coloniser tour à tour, puis ma cuisse, jusqu'à ce que ce joli pied arrive à se poser sur le rebord de ma chaise.
- Avance-toi un tut petit peu sur ta chaise, s'il te plaît…
- Pour un si joli pied, je ferais n'importe quoi, mon amour !
Si son pied a investi mon entrejambe de manière plutôt discrète, la suite ne l'a pas forcément été… C'est en arrivant au tiramisu qu'elle m'a assené le coup de grâce, en attendant toutefois que la serveuse soit repartie. Personnellement je suis convaincu qu'elle avait tout compris de notre petit jeu ! En tout cas, j'ai du chercher en toute hâte une rime au râle que j'ai poussé en jouissant lorsqu'elle a fait coulisser les cinq orteils dans ma chaude cavité. J'ai précipitamment glissé ma serviette sous ma robe pour éviter une inondation trop visible en grommelant des félicitations à peine audibles à qui voulait bien les entendre, une cuiller du délicieux dessert en bouche…
- Houa ! Félicitations au chef, c'est vraiment trop bon, ça… Oui, très, très bon, j'adore… J'en reprendrai volontiers…
C'est à moitié écroulées de rire que nous sommes sorties du restaurant. Certes, le Montepulciano d'Abruzzes n'y était pas pour rien, mais le sourire entendu de la serveuse quand elle nous a porté l'addition a fait le reste ! Nous avons repris le chemin de mon petit chez-moi, marchant doucement, comme pour faire durer la promenade. Arrivées devant ma porte, Sylvaine avait l'air triste. Je pense avoir tout de suite compris ce qui se passait dans sa jolie tête, alors je lui ai souri avec tendresse :
- Mon amour, il n'en est pas question !
- Question de quoi, je n'ai rien dit…
- Encore heureux, tu aurais dit une bêtise ! Tu vas rester dormir avec moi, et non pas retourner chez cet abruti qui, probablement, t'attend, plein de sa suffisance ! Et demain, je te prêterai quelques vêtements susceptibles de te convenir. Une fois certaine qu'il est bien parti au travail, tu pourras y faire un saut prendre une petite valise. C'est bon pour toi ?
Sylvaine n'a pas pu retenir quelques larmes tant était intense le soulagement que je lui apportais. Elle m'a juste prise dans ses bras, là, sur le trottoir, me serrant très fort.
- Je t'aime Lali, tu ne peux pas savoir à quel point je t'aime. Si tu veux bien, je vais rester quelques jours chez toi… Le temps de me trouver une solution plus pérenne pour me loger.
Au moment de la mort de ma maman, emportée par un cancer quand j'avais vingt ans, j'ai hérité de quelques bijoux qu'elle portait, dont son alliance. J'ai pris l'habitude de la mettre à mon annulaire gauche : cela produit un effet assez dissuasif sur une partie des dragueurs invétérés qui sévissent un peu partout ! J'ai ôté mon alliance et saisi la main gauche de ma belle :
- La solution pérenne, je pense que ce serait celle-ci !
Je lui ai passé l'anneau au doigt : il allait parfaitement ! Sylvaine l'a regardé, interloquée :
- Mais, qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que tu fais ?
- Dans le langage courant, cela s'appelle une demande en mariage, il me semble. À partir de là, tu devrais avoir une parfaite légitimité à vivre sous le toit de ton épouse, tu ne crois pas ?
Vous dire combien de temps a duré ce baiser-là, sur le trottoir, devant chez moi… Est-ce bien nécessaire ? Nous sommes arrivées tard dans ma chambre. L'une comme l'autre étions épuisées mais tout autant incapable de considérer l'option de se coucher et de dormir sans s'être encore embrassées cent fois, avoir encore fait l'amour, d'autant que Sylvaine avait une longueur d'avance avec son numéro du restaurant ! J'ai ôté ma robe de mailles puis littéralement bondi sur elle, je lui ai pour ainsi dire arraché pantalon et culotte pour me jeter sur son petit minou et le lui dévorer. Moi qui n'avais jamais pratiqué cet exercice avant ce matin-même, je commençais à y exceller !
Forte des caresses qu'elle m'avait prodiguées précédemment, j'ai laissé mes mains errer aux antipodes, rencontrant au passage sa petite étoile musculeuse. Une très légère caresse circulaire tout autour l'a fait geindre dans un mouvement de bassin qui était clairement plus qu'un encouragement. Ma langue forcenée s'est activée tandis qu'un doigt venait flatter le petit anneau frémissant… Sylvaine n'a pas tenu bien longtemps avant de lancer un gémissement sourd, serrant ma tête entre ses cuisses et retenant ma main pour que je laisse mon doigt encore un peu en place.
La fatigue nous gagnait. J'ai achevé de la dévêtir avant de l'allonger dans mon lit et de me mettre tout contre elle, l'enlaçant très tendrement. J'ai éteint la lumière :
- Je dois me lever assez tôt demain, mon amour, tu ne m'en veux pas ? Bonne nuit ma future épouse, je t'aime.
Pensive, Sylvaine faisait tourner autour de son annulaire l'alliance que je venais de lui offrir. Elle en était troublée.
- C'est vrai ? Tu voudrais de moi comme épouse ? Pour la vie ?
- Bien sûr ! Je n'en trouverai jamais de meilleure, d'aussi belle, ni que j'aimerai autant !
- Alors, je vais t'épouser, c'est fou, ça ! Tu ne peux pas savoir combien j'en suis fière… Et heureuse. Bonne nuit mon amour. Bonne première nuit ensemble… J'espère qu'il n'y en aura plus jamais sans toi.
À SUIVRE
Alors, pour vous donner une idée de ce à quoi je ressemble, j'ai vingt-huit ans et suis actuellement célibataire, ayant mis dehors mon dernier compagnon pour cause d'excessive perversité il y a six mois. Je vis dans un petit appartement de deux pièces : un salon pas très spacieux et une très grande chambre à coucher : j'aime avoir mes aises ! Bien entendu une cuisine, très petite, et une salle de bain pas dans le genre galerie des glaces non plus. Ce n'est pas immense mais c'est à moi, j'en suis très fière.
Je suis plutôt grande : un mètre soixante-quinze. J'ai des cheveux bruns presque châtains, mi-longs, jusqu'aux épaules. Mes yeux sont de la couleur des noisettes qui n'ont pas pris le temps de mûrir avant de tomber : un vert tirant sur cette jolie teinte veinée des noisettes bien mûres. Certains disent que j'ai de très beaux yeux, profonds… J'ai une bouche sensuelle mais qui, hélas ne s'autorise pas assez souvent le sourire, ce qui me donne un air triste. Mes lèvres sont charnues, d'un rose intense : je n'y mets jamais de rouge, ni aucun autre maquillage, ces choses inutiles qui coûtent un bras et vous laissent une peau de vieille pomme toute fripée à quarante-cinq ans !
La nature m'a assez généreusement servie côté poitrine ! Si ce n'est que mon sein droit est sensiblement plus fort que son frère de gauche. C'est un peul le calvaire pour trouver des soutiens-gorge qui m'aillent ! Au début, j'ai bien tenté d'en acheter un de chaque taille et de les bricoler… Cela me coûtait une fortune et la qualité de mes coutures n'était pas suffisante pour avoir des dessous durables. J'en suis venue à utiliser des coussinets, puis, finalement, je n'y ai plus fait attention : j'ai pensé très fort "vogue la galère".
Il faut dire que, plus jeune, lorsque mes seins ont commencé à pousser avec cette visible disparité de taille, ma mère s'en était émue et m'avait fait voir par une kyrielle de médecins. Que n'ai-je pas fait comme examens ! Jusqu'à ce moment où le verdict est tombé : "vos seins sont normaux, il y a juste un facteur inconnu qui vous a fait le droit plus fort…" Le médecin, souriant m'avait dit :
- Vous pouvez vous faire opérer pour ramener le droit à la taille du gauche… Mais cela se verra toujours ! Et puis cette disparité a son charme, elle vous vaudra certainement des remarques générales plus ou moins obligeantes mais aussi un certain succès dans l'intimité. À votre place, je ne ferais rien !
C'est ce que j'ai décidé de faire ! Et si, c'est vrai, j'ai souvent entendu des gens m'appeler Berthe au grand sein ou autre subtilité, mes amants ont toujours été fascinés par ma poitrine ! Elle est d'une sensibilité extrême, mes tétons réagissent au quart de tour à toute sollicitation. En fait, je suis une jouisseuse sévère ! J'adore le sexe, jouir est pour moi une nécessité comme respirer ou manger ! Sans un ou même plusieurs orgasmes quotidiens, je ne suis pas moi-même. Chaque matin, au réveil, dans mes périodes de célibat, j'ai toujours commencé ainsi ma journée…
Ma taille n'est pas d'une finesse remarquable mais j'ai de belles hanches et mes jambes sont fines, bien faites, certains les disent même jolies. Vous comprenez ainsi que, s'il n'y avait pas ces mauvais jours, tout irait plutôt bien ! Mais aujourd'hui en est un sacrément mauvais…
Dans ces cas-là, le verre est toujours à moitié vide, en étant optimiste… vous imaginez bien ! Déjà, mes parents, je me demande toujours quelle idée ils ont eue, m'ont appelé Lali… Oui, Lali, quatre petites lettres toutes simples. Alors dès l'école, ça a été Lali Lalère… Au collège, on est passé à Lali mace, Lali corne… Plus tard, j'ai eu droit à l'hallali qu'on sonne, Lali Devin… Bon, vous voyez le tableau. Les jours gris, tout ça me revient, me saute à la mémoire, plutôt, et je n'ai qu'une envie : écrire JdM dans mon agenda et retourner me coucher !
Seulement voilà, il faut manger, aussi, et payer ses impôts… Travailler, en somme. Encore un truc qui me rend modérément optimiste… Je me remémore la blague de mon père, qui racontait comment l'optimiste disait :
- Hou-là, là, ça va mal, très mal, si ça continue on n'aura plus que de la crotte à manger…
Et le pessimiste renchérissait :
- Et encore, il n'y en aura pas pour tout le monde !
Pourtant, je suis quelqu'un de résolument optimiste, en dehors de ces rares jours-là où tout est gris. Je crois en un avenir radieux… Il y a juste que, les mauvais jours, je me dis qu'il faudrait, pour y parvenir, éliminer tous les cons, les inutiles et les emmerdeurs de tout poil. La vastitude de la tâche me donne toujours une idée crédible de l'infini… Jusqu'au lendemain où, en général, le moral revient au beau fixe.
Alors, plutôt qu'aller montrer ma vilaine bobine au bureau, j'ai décidé ce matin de télétravailler. Et pour fêter ça, je suis allée prendre un thé au bar, en face de chez moi. Bon, il était déjà près de onze heures… tard pour un petit déj, mais il n'y a pas d'heure pour les braves !
À peine installée avec ma tasse devant moi, j'ai vu entrer un couple hors norme ! Ils se sont assis à la table située en face de la mienne, lui à côté d'elle sur la banquette, il a fait un grand tour visuel de la salle, un radieux sourire aux lèvre, puis a commandé d'une voix forte :
- Garçon, deux pressions, de la blanche, sans citron !
Le couple qu'on ne croise jamais… D'abord, il y a lui… Un grand gars, très beau gosse, trop, bien trop ! Grand, avec une tête carrée, mâchoires volontaires, coiffure stylée, mi-courte, dans les tons châtain clair tirant sur le blond doré, ondulée juste ce qu'il faut. Un regard d'un bleu intense, pur, profond… le genre de regard qui traverse les murs. Sous un cou puissant mais fin, un torse… Ho là, là, le torse à la Superman : on devine la tablette de chocolat sur le ventre ! Il est assis derrière la table, je n'en vois pas plus mais on imagine facilement les jambes à l'avenant, musclées à l'extrême. Instantanément, je me pique de jalousie et, donc, d'un début de détestation pour cette nana qui se fait des beautés pareilles… tandis que moi, rien, Waterloo morne plaine. C'est vrai, quoi, qu'est-ce qu'elle a de plus que moi, cette fille, hein ?
Alors, enfin, je la regarde, elle. Et là, je vois. Je vois ce qu'elle a en effet de plus que moi : elle est juste belle. Voilà, c'est tout. Elle est belle… mais belle… Elle est blonde, on pourrait croire décolorée mais non, c'est naturel ! Des yeux bleus… le premier abruti venu dirait bleu des mers du Sud ou autre ânerie… Moi, je vois le bleu de ces sortes de lagons remplis d'eau bouillante qu'on voit à Yellowstone ! C'est profond, sans fond, et d'un bleu de la même profondeur qui, sans doute, racontent parfois des histoires pleines de douceur et de sensualité. Je n'avais jamais vu cette nuance dans des yeux réels. Son visage fait un doux ovale encadré par ses cheveux lisses d'une finesse inouïe. Ses lèvres sont pulpeuses, faites pour le sourire, lequel montre sans doute des dents parfaites, blanches comme nacre.
Je dis sans doute car pour l'heure, ses yeux lancent plutôt des éclairs et ses jolies lèvres, déformées par un rictus de colère n'ont rien de souriant. Elle regarde autour d'elle et, d'une voix posée, sans crier elle apostrophe son compagnon.
- Mais enfin, Jo ! T'est-il arrivé seulement une fois depuis que nous nous connaissons, de me regarder ? De chercher à savoir qui je suis ? Jamais, en deux années, tu ne m'as vue boire de la bière, j'ai horreur de ça.
- La blanche est délicieuse, ici, ma chérie…
- Arrête tes "ma chérie"… Tu n'en penses pas un mot. Depuis que nous sommes ici, tu ne fais que regarder tout autour de toi pour t'assurer que tout le monde t'admire avec la créature de rêve que tu penses exhiber… En fait, tu te fous de moi, c'est mon physique qui t'intéresse, qui te flatte, pour l'image qu'il renvoie de toi. Mais dans le fond, tu te fous totalement de moi, de qui je suis, de ce que je peux ressentir, aimer, désirer… Hé bien moi, j'en ai soupé, j'en ai marre, ça suffit, la coupe est pleine.
Elle regarde tout autour d'elle dans la salle, s'arrête sur moi et m'interpelle :
- Mademoiselle, voulez-vous un fiancé ? C'est le grand jour, celui-ci est à saisir, c'est gratuit ! Allez-y, je vous promets que je ne lèverai pas le petit doigt…
- Sans rire, vous le jetez ?
- Carrément, servez-vous, n'hésitez-pas, surtout !
Alors, les deux bras m'en tombent avec fracas quand je m'entends répondre d'une voix ferme :
- Là, j'avoue que vous me tentez…
- C'est parfait, marché conclu !
C'est au tour de ses bras de tomber quand je réplique, d'une voix faible mais qui ne tremble pas :
- Heu… j'ai dû mal m'exprimer : c'est vous qui me tentez, pas lui !
Nous voilà donc toutes les deux, telles deux vénus de Milo, à nous entre-regarder avec dans le regard cette interrogation "que se passe-t-il ici" ? Mais aussitôt passée la surprise de ma réponse, La belle blonde se lève et vient vers ma table d'un pas décidé.
- Voilà une offre que je ne vais certainement pas refuser. Je quitte ce triste abruti et je tombe sur une personne pleine de sensibilité qui m'accueille à bras ouverts ! Merci joli destin !
Tournant le dos à celui qui un instant avant était son compagnon, elle s'adresse à moi, un immense sourire éclairant son merveilleux visage. Je ne m'étais pas trompée, elle a un sourire qui fait s'illuminer la sombre pièce. Elle s'assied à ma table :
- Je m'appelle Sylvaine, et toi ?
- Lali…
- C'est magnifique, comme prénom, j'aime beaucoup.
- C'est vrai ? Moi, pas trop à cause des méchants jeux de mot qu'on m'a fait subir toute ma vie… Mais j'adore Sylvaine !
- Tu ne sais pas ? Nous allons trinquer à notre toute nouvelle amitié ! Que voudrais-tu boire… Oh, attends, j'ai une meilleure idée : on va aller le boire ailleurs, notre verre de l'amitié. Je n'ai pas envie de faire ça à côté de ce crétin des Alpes…
Nous nous levons, laissant le fameux Jo boire ses deux bières pression, et nous sortons. Dehors brille un soleil bien pâle, ce qui est normal pour une fin d'hiver mais tout de même : c'est du soleil, et il en entre un peu dans mon cœur ! Au lieu d'aller vers un autre bar, je lui montre le balcon, de l'autre côté de la rue :
- C'est chez-moi, ça, tu ne veux pas y venir, plutôt ?
- Dis-donc, tu vas vite en besogne, toi !
Instantanément, je pense être devenue cramoisie : je sens mon visage brûlant et le sang qui bat dans tous mes vaisseaux : je bredouille aussitôt une quelconque excuse…
- Oh… c'est juste au cas où ton mec aurait l'idée de te suivre…
- Il n'est plus mon mec ! Et je suis heureuse que tu n'aies pas suivi ma recommandation de le récupérer ! Et ne t'en fais pas, je te taquine un peu… Je suis comme ça, moi !
Elle éclate de rire et me suit. Nous montons jusqu'à mon petit nid… Ce n'est pas bien grand, mais c'est à moi, et j'y suis bien. Elle fait le tour d'un regard et, visiblement apprécie ma décoration. Sans façon, elle va pour s'asseoir sur une chaise dans la cuisine de mon studio, se ravise : elle attend que je l'y invite. C'est à mon tour de bien aimer sa réserve ! Je sors la seule chose que je possède avec quoi il soit possible de trinquer : une demie bouteille de vin blanc ouverte la veille pour préparer des moules marinière ! J'en sers deux verres et lui en apporte un. La cuisine n'étant pas un lieu trop agréable et le petit salon bien exigu, Sylvaine s'est levée pour aller s'asseoir sur le lit qu'elle apercevait par la porte entrouverte de ma chambre.
- Ici, nous serons mieux, je pense…
- C'est sûr…Alors, à notre rencontre !
- À notre rencontre et à notre amitié naissante !
Nous buvons silencieusement, entre nous, un certain courant passe. Sylvaine a bien vu que mon appartement est celui d'une fille à tendance plutôt "orthodoxe" à ses yeux, quand à son orientation sexuelle. Elle s'interroge seulement sur le sens de ma réponse au café… elle me le fait remarquer avec douceur, sans doute pour ne pas me brusquer !
- En fait, je ne sais pas. J'avais trouvé ton mec super beau, et ma première réaction avait été de la jalousie envers toi. Puis je t'ai regardée, je t'ai trouvée si belle, tellement plus belle que moi, que j'ai compris que toute jalousie était hors sujet !
- Que racontes-tu comme bêtises ! Tu es juste ravissante… Pour ce que j'ai pu en voir jusqu'ici !
J'ai eu du mal à comprendre ce que voulait dire cette petite phrase. D'un côté, elle pouvait signifier qu'on se connait depuis tellement peu de temps qu'elle n'a pas encore bien pu juger… Mais d'un autre côté, cela peut aussi se comprendre comme une invitation à en montrer davantage… Dans le fond de ma tête, un petit lutin fait mille cabrioles et s'obstine à me répéter que la bonne est cette seconde interprétation. Me revoilà écarlate… Comme s'il faisait trop chaud, j'ouvre un bouton de mon chemisier… Sylvaine me regarde avec un sourire très doux, encourageant. J'en ouvre un second. Alors, elle se lève et vient à moi et, les yeux droit dans les miens, défait un à un tous les autres boutons.
Mon chemisier est tombé mollement sur la moquette : Sylvaine l'a ramassé, soigneusement plié et rangé sur le fauteuil voisin, sans me regarder, pour me laisser le temps de décider jusqu'où j'irais, ce que je voulais bien lui montrer de moi. Ma décision est alors vite prise : j'ôte mon soutien-gorge et apparais à ses yeux le torse nu, les yeux baissés, honteuse de ce que je suis en train de faire, me maudissant intérieurement pour ma réponse, en bas, au café…
Comme réponse, Sylvaine s'approche de moi, caresse mes seins avec, sur son visage, un air émerveillé mêlé d'une sensualité pleine d'envie. Elle s'agenouille sur le lit et vient déposer un petit baiser sur chaque téton. Un regard vers moi, en quête d'une quelconque approbation qu'elle n'attend d'ailleurs pas, elle revient à ms seins pour les prendre successivement en bouche, lécher mes tétons, les sucer, les aspirer, me procurant de grands frissons dans un râle ininterrompu.
Elle n'y tient plus : se relève et ôte la veste de son tailleur qu'elle portait encore, déboutonne à son tour son corsage de fine étoffe ajourée et bordée de dentelle, fait choir le vêtement sur le lit. Son soutien gorge de dentelle rouge tombe lui aussi, dévoilant une magnifique poitrine, ronde, ferme, pleine avec deux aréoles dorées à la peau granuleuse surmontées de tétons dressés par l'excitation. Mes mains se portent sur ces deux globes pour les caresser, les flatter, les pétrir. C'en est trop, ni elle ni moi ne tenons plus : nous basculons sur le lit et nos derniers vêtements volent ici et là !
Toutes deux nues sur mon lit, sans expérience de la chose, nous tâchons d'imaginer ce que font des filles bien décidées à se donner du plaisir. Je découvre que ce n'est pas forcément immédiat de transposer sur une autre femme les choses qu'on aime se faire à soi-même ; n'ayant pas le ressenti physique, il m'est nécessaire d'observer ma partenaire, tenter de découvrir si ce que je lui offre est souhaitable, efficace, ou s'il faut passer à autre chose ! Et puis, je songe à ce que m'ont fait quelques amants à titre de préliminaires… Je m'applique à les reproduire jusqu'au moment où, toute inhibition levée par le sublime parfum émanant du corps de ma belle blonde, je m'installe entre ses deux jambes, passant mes bras par-dessous, puis je viens noyer mon visage dans la merveilleuse toison toute douce qu'elle offre à ma convoitise.
Je plonge ma langue vers le plus secret de son intimité, là où le nectar sourd de sa jolie fleur. Sa fragrance réduit à néant les moindres doutes qui auraient encore pu résister. Je lèche, je caresse, j'aspire. Mes lèvres se pincent en un fin puits qui aspire voluptueusement le petit bouton de rose si bien encapuchonné. Sylvaine qui, jusque là gémissait, se met à pousser de grands râles allant parfois au cri. Ses mains se joignent à ma bouche pour lui apporter l'excitation la plus totale, allant de ses seins à son petit minou qu'elles sollicitent en même temps que ma langue. Bientôt, je la sens prise de tremblements, ses cuisses enserrent ma tête à m'en faire presque mal, interdisant toute retraite. Elle se tend brusquement dans un feulement sourd et prolongé, avant de voir son corps parcouru par de longues saccades lui arrachant chaque fois un nouveau cri. Elle se détend enfin, poussant de longs soupirs, se redresse, me regarde avec des yeux tendres que je ne lui avais pas encore vus.
- Houa… Lali… tu es une véritable magicienne !
Puis détaillant tout mon corps dans un examen soigné, prenant tout son temps, elle ajoute :
- Une diablement belle magicienne, même…
Sylvaine m'invite à me déplacer, quitter la tête du lit où j'avais dû m'acagnarder pour parvenir à trouver une position idoine. Elle prend ma place, bien adossée et m'allonge de tout mon long, confortablement, tout contre ses seins, la tête reposant sur une de ses épaules. Elle caresse, pétrit mes seins, me faisant soupirer d'aise. Mes jambes largement ouvertes, passant par-dessus les siennes lui laissent un plein accès à mon jardin secret… À sa différence, je suis totalement glabre, ayant opté très jeune pour une épilation complète au laser que j'entretiens depuis. Mon petit abricot ressemble à celui d'une petite fille !
Mon amante y glisse les doigts d'une main et caresse mes chairs luisantes de mon désir tandis que mon bassin ondule et se soulève.
Son autre main cajole mes seins aux tétons durcis à en devenir presque douloureux ! Ma tête se tourne parfois vers la sienne et, soudain, elle pose ses lèvres sur ma bouche. Aussitôt nos langues se mettent en totale communion. Nous savourons notre tout premier baiser, nous le savons ! Je me redresse, n'en pouvant plus, lui fais face, lui offre mes seins à lécher et à sucer. Elle les tète longuement, comme si elle avait l'espoir d'en extraire un peu de lait ! Alors, je l'embrasse à nouveau avec fougue avant de reprendre ma pause allongée sur ses seins pour qu'elle reprenne sa lente et suave caresse qui m'amène bien près de l'orgasme... Elle cesse juste avant ! L'addiction me gagne : j'ai besoin de ses lèvres sur les miennes… Je me retourne encore le temps d'un chaud baiser !
Je m'adosse au bois de lit et c'est Sylvaine qui maintenant pose la tête sur mon épaule, ce qui lui permet de venir sucer mon sein droit, le plus fort des deux, le téter, en aspirer goulument le téton… Deux de ses doigts s'insinuent en moi et entament une aimable danse, allant et venant, tandis que ma main vient s'occuper de ma petite perle de bonheur. Je gémis en attendant le moment où tout va s'embraser… Elle ajoute un troisième doigt et les enfonce soudainement au plus profond : le cri sort de ma gorge sans prévenir et c'est un déferlement de spasmes qui m'anéantissent pendant plusieurs minutes.
Sylvaine se met face à moi, assise sur mes cuisses et nous nous embrassons : dizaines, centaines de petits baisers sur le nez, sur le front, dans les cheveux, sur les yeux, échanges de brûlants regards qui en disent long sur ce qui commence à bouillir sous les chapeaux, et dans nos cœurs… . Souvent, à l'improviste, je plonge lui baiser ses jolies lèvres et cela dure, dure encore… Adieu le télétravail : ce sera jour de repos… tout relatif !
Enfin, nous reprenons nos esprits après ces avalanches successives de baisers et de caresses qui en disent tellement long sur ce que nous ressentons : Sylvaine en est toute enamourée. Entre deux salves de baisers et de torrides caresses, d'une voix à peine audible, elle murmure :
- Mais tu sais que je t'aime, toi ? Jamais je n'aurais pensé vivre un truc pareil.
- Moi aussi, je pense … Mais tout va si vite… C'est déroutant. Je n'avais jamais connu que des garçons…
- Oui ! C'est un peu comme un conte de fée, notre histoire, c'est vrai. Moi aussi, j'ai été, jusqu'à ce matin, une hétéro militante… Jamais je n'avais regardé une fille avec cet intérêt-l, jusqu'à ce que tu me dises que je te tentais… Je me demande ce qui m'arrive d'avoir eu envie d'accepter… Mais je le vis très pleinement, et avec joie !
- Moi aussi, Sylvaine, même si je ne sais pas trop bien comment font les filles… plus expérimentées. Jusqu'ici, pour moi, c'est juste du bonheur concentré !
- Lali… J'ai encore envie de toi…
- Sers-toi, je me donne entièrement à toi, fais de moi tout ce que tu veux : je suis avide de te découvrir. Sans doute suis-je un peu folle, mais c'est ce dont j'ai envie, là, tout de suite…
Nous nous embrassons en un baiser qui a encore passé un cap dans ce qu'il raconte. Nous sentons, nous savons, que nos vies vont être très profondément bouleversées par ce que nous vivons. Alors, ne pas se rater, ne pas se faire de mal, être proche, à l'écoute… Est-ce cela, l'amour ? Sylvaine m'a installée jambes pendantes, fesses au bord du lit. Elle a écarté mes cuisses et, à genoux devant moi, elle caresse presque distraitement la peau toute lisse de mon petit minou. Ses fins doigts longent le petit sillon bordant les grandes lèvres, côté cuisse, l'effleurant à peine. Tout en bas, ils appuient, mais à peine, sur le sensible périnée, m'arrachant un soupir de plaisir autant que d'impatience.
Elle est devenue plus audacieuse, plus exploratrice : elle écarte mes grandes lèvres pour faire saillir la hampe, toute blanche, qui prolonge mon petit bouton de bonheur, la pince délicatement de deux doigts qu'elle fait aller et venir tout du long. Mes soupirs se muent en gémissements impérieux ; j'ai fermé les yeux et me concentre sur ce que me fait et va me faire ma belle amante. Déjà, je sens son souffle sur ma peau nue et sensible : elle regarde ma fleur d'amour de très près !
- Qu'est-ce qu'elle est belle, ta petite chatounette ! Et enivrante… Je l'adore. C'est drôle j'ai toujours trouvé qu'une vraie fille devait avoir sa toison, qu'elle soit sauvage ou domestiquée…
- Tu sais, si tu le désires, je peux arrêter le laser… Au bout de quelque temps, tout finira par repousser !
- Surtout pas ! C'est une réflexion que je me fais, j'ai toujours pensé ça… Mais là, sur toi, je suis sous le charme de cette peau si douce, si fine… on en mangerait…
Elle a délicatement posé ses lèvres sur mon sexe palpitant, bouillant d'impatience. Aussitôt, j'ai senti sa langue prendre le relai de ses doigts dans la caresse qu'elle m'offrait précédemment : même parcours, même rythme doux et suave, tout léger, se faisant plus insistante par moment. Lorsqu'elle atteint ma petite rosette mauve, elle y passe la langue avec douceur, la fait tournoyer tout autour avant de pointer le bout au centre pour l'y faire pénétrer légèrement.
J'ai toujours refusé toute pratique, quelle qu'elle fut, sur cette partie de mon anatomie avec mes amants précédents… mais là, sous ses petits coups de langue, je me sens fondre. Je la sens remonter vers la rivière, proche d'être en crue, de mon minou tout excité, dont elle lape le flot naissant. Elle le goûte avec délectation avant d'y revenir pour y plonger plus profondément encore. Sa rythme lent et doux s'infléchit au fur et à mesure qu'agit sur elle l'inexorable philtre d'amour s'écoulant de ma fleur. Avec fougue, maintenant elle passe dessus une large langue, à grands coups répétés entre lesquels ses lèvres viennent aspirer ma petite perle de plaisir. Mes pieds commencent à vibrer, leur tremblement s'étend aux jambes tout entières pour gagner mon corps tétanisé. Je crie, je hurle tandis qu'une douce crème blanche coule dans la bouche de mon amante qui continue à lécher pour n'en pas perdre une goutte…
Sylvaine est revenue sur moi pour m'embrasser amoureusement, pour partager avec moi ce nectar dont, certes, je connais le goût depuis longtemps, encore que je parvienne très rarement à cette abondance. En fait, à ce point, c'est clairement la première fois de ma vie : j'ignorais que la chose fût même possible ! Ravie, j'en apprécie la consistance fine et douce en bouche et cet arôme subtil, presque discret, et enivrant. Ma belle amie également reste sur l'étonnement, la surprise, de ce savoureux élément crémeux qui barbouille maintenant nos deux visages tandis que, repues, nous rions comme des folles, enlacées sur mon lit !
- Ah, ma douce Lali… Tu ne sais pas ?
- Raconte !
- Je suis heureuse… béatement heureuse. Je crois que c'est la première fois de ma vie…
- Oh, ma belle, moi aussi, je vis un immense bonheur ! Au réveil, je sentais que j'étais partie pour une vilaine journée et, tout à coup, le soleil est entré dans mon cœur…
Sylvaine bondit, se met à genoux, vient me caresser les cheveux et le visage. Tout sourire a disparu de sa face maintenant anxieuse :
- Quel est cet air triste, au coin de tes yeux, amour ?
- Je ne suis pas triste… Pas du tout, ma belle : mon visage est ainsi fait que si je ne souris pas, j'ai l'air triste ! Je me pose seulement une question…
- Laquelle, je voudrais tant pouvoir y répondre, et faire revenir ton joli sourire…
- Je me demande ce que c'est, nous deux… Non, ne dis rien, attends que j'aie fini… Nous nous sommes enflammées, très spontanément, très fort… et c'est merveilleux ! Je me demande juste si nous sommes dans un voyage pour toujours, ce qui suppose des changements énormes dans nos vies, ou dans une configuration tablette de chocolat…
Péniblement, Sylvaine avale sa salive, me regarde, je sens qu'elle brûle de me prendre dans ses bras pour me serrer très fort, en guise de réponse mais elle demeure comme paralysée, hypnotisée…
- C'est quoi, ce chocolat, pour toi ?
- Oh, ma chérie… ne fais pas cette tête : je t'aime, tu le sais bien, d'ailleurs… Tu sais, quand on mangue un carreau de chocolat, on le trouve parfois tellement délicieux qu'on a envie de manger toute la tablette… quitte à en être malade et se dire, le lendemain, quand on a la tête en vrac : le chocolat, c'est pas mon truc… Tu comprends l'idée ?
- Je crois… Tu as peur qu'on se lasse vite…
- Non ! Pas du tout… d'ailleurs, je ne me lasserai jamais du chocolat ! Parce que je le connais bien… Je l'adore et il me fait du bien ! Toi et moi, il y a quelques heures, nous n'avions pas idée de l'existence de l'autre. Nous ne nous connaissons pas, ou très peu. Et s'enflammer aussi vite, aussi intensément, ça me fait peur… Si c'est pour finir en chocolat avec une crise de foie, c'est dommage parce que je trouve que toi et moi, c'est tellement beau… Je voudrais tant que ça dure…
- Tu penses qu'on va trop vite, c'est ça ? Que nous devrions prendre plus de temps avant de s'engager plus loin ?
Je la prends dans mes bras et je la serre aussi fort que j'en suis capable. J'y mets tout mon amour, toute ma sincérité :
- Mon amour, tu n'as sans doute pas idée du tsunami émotionnel qui me traverse en ce moment… Là, je te parle mais ce dont j'ai envie, ce dont j'ai besoin, c'est de tes lèvres sur les miennes, tes lèvres sur mon cou, sur mes seins, sur chaque millimètre carré de ma peau, de cette merveilleuse jouissance que tu sais si bien me donner, comme personne ne l'a jamais fait avant toi. Je ne rêve que d'une chose, c'est de me donner à toi, être tienne, totalement, que tu sois mienne, que nous ne formions qu'une seule et unique entité, à défaut d'un seul corps, pour toujours… Et dans ma structure mentale, tout est en ébullition… Vois-tu, jusqu'à ce matin, mon projet de vie, était très sage, très conventionnel : c'était de me trouver un garçon gentil, attentionné, bon amant, qui aurait vécu auprès de moi pour me protéger, me choyer, qui m'aurait fait des enfants, les aurait élevés avec moi. Aujourd'hui, auprès de toi, je ne sais pas si cette notion d'enfants aura un sens, et, si nous en faisons, quel père ils auront… Toutes ces choses qui formaient le fondement de mon mode d'existence ont volé en éclat au profit de la plus belle personne qu'il m'ait été donné de rencontrer ! Tu comprends mieux maintenant ?
Sylvaine a repris ses couleurs, le sourire lui est revenu, elle a doucement posé ses lèvres sur les miennes, me les a longuement données pour que je m'en repaisse, à satiété.
- Les voilà, mes lèvres, je te les donne, comme tout le reste de moi. Je veux être tienne sans restriction, que tu sois mienne, j'accepte ce cadeau merveilleux que tu me fais de toi-même. J'accepte avec joie et émotion cet autre inestimable présent : ta confiance. Mon amour, je ne suis pas faite de ce chocolat qui rend malade : je saurai me rendre digeste pour toi, quelle que soit la quantité que tu en prendras ! Nous ne nous connaissons pas, dis-tu ? C'est merveilleux : nous avons toute la vie pour nous découvrir, pour apprendre à nous connaître. J'ai une confiance aveugle en toi car la seule chose dont je sois certaine, c'est que tu m'aimes et ne me feras jamais aucun mal, tout comme moi je t'aime et jamais je ne pourrai te meurtrir volontairement, tant je te chéris, tellement je veux te voir heureuse, sourire tout le temps. Oui, le voyage de la vie est plein d'imprévus, plein d'incertitudes, mais cela reste un magnifique voyage et c'est avec toi que je veux le faire. Avec toi et nos enfants, nous trouverons comment les avoir en temps opportun mais ce qui est certain, c'est que tout comme tu en désires, j'en veux également !
Alors, nous avons roulé sur le lit, lèvres soudées, pendant une bonne heure, ne disant plus un mot, laissant nos mains, nos pieds, nos jambes, nos langues parler pour nous. La nuit était tombée depuis un moment lorsque Sylvaine a fait remarquer que nous n'avions pas déjeuné et qu'un petit dîner serait peut-être le bienvenu…
- Si ça te chante, je peux te faire des spaghettis au pesto avec du fromage râpé… Sinon, il faudra ressortir, ce qui va nécessiter quelques ajustements vestimentaires, je le crains !
Nous avons ri : c'est si bon un peu de légèreté ! Finalement, Sylvaine préfère l'idée de se trouver une brasserie dans le quartier pour aller faire un vrai dîner, avec un dessert sympa : elle rêve d'un italien, pizza ou autre, avec un tiramisu…
- Tiramisu, ça veut dire "élève-moi"… J'ai envie de monter très, très haut, avec toi !
- Alors, si nous sortons, je vais mettre une robe…
J'ai sorti une robe que j'adore, en tricot de laine écrue, parfaite pour la saison. Sans façon, je l'ai passée, faisant une virevolte devant ma chérie pour lui montrer comme elle tombe bien sur mes formes. Sylvaine prend une mine un rien étonnée, mais je devine que c'est faux, c'est de pure composition, pour masquer sa joie :
- Dis Lali, tu n'aurais pas oublié de mettre quelque dessous…
- Nan, si nous sortons ensemble, je veux que tu passes ta soirée à te dire que je ne porte rien dessous… Comme ça, tu seras encore plus émoustillée après !
- Oh, ça, de toute façon, je l'aurais été ! Mais tu es vilaine :je ne peux pas te rendre la pareille !
- Bah, si tu veux, tu peux ne pas mettre de soutien-gorge sous ton joli corsage…
- Ah, oui, bonne idée… Et pendant que tu y es, je ne ferme que les deux derniers boutons du bas, peut-être ?
Je ne pus déterminer avec certitude si elle parlait sérieusement ou si elle me taquinait. Il me semblait avoir deviné qu'elle était plutôt pudique, n'aimant pas trop se dévoiler, sans en être sûre, toutefois. Mais, j'avoue que son idée me tentait vraiment…
- Là, j'avoue que ce serait parfait… mais sans doute ton sens de la pudeur en prendrait-il un coup… Rien ne t'y oblige.
Sylvaine m'a longuement regardée : dans ses yeux, je lisais un léger étonnement. Était-ce parce que j'avais deviné cette pudeur qui est sienne, ou parce que ma demande était inatteignable ? Elle semblait mener un combat contre elle-même dont elle n'était pas certaine de sortir victorieuse ! Finalement, ses yeux braqués dans les miens, elle a pris son corsage et l'a passé à même sa jolie peau satinée, puis, posément, a boutonné les deux boutons du bas. Elle a remis sa petite culotte puis le pantalon de son tailleur avant d'en remettre la veste :
- Tu es prête ? On peut y aller ? Bon, j'ai remis ma petite culotte avec le protège-slip qui va bien parce que, vu comme tu es vêtue, je pense que mon pantalon de tailleur serait bon à tordre avant la fin de la première heure… Alors, il est où, cet italien ?
Nous sommes sorties ainsi vêtues, nous tenant tendrement par la taille. Tous les vingt ou trente pas, l'une de nous, n'y tenant plus, se tournait et embrassait l'autre, jusqu'à notre arrivée à la pizzeria. Confortablement installées à une table au calme, dans un coin de la salle, Sylvaine s'est assise sur la banquette côté mur et moi sur une chaise face à elle. La veste de son tailleur étant accrochée à une patère à côté de la banquette, j'avais une vue imprenable sur sa magnifique poitrine, ses deux seins absolument parfaits, aux aréoles menues et tétons bien saillants. Son excitation les faisait pointer au travers de son corsage, la rendant encore plus sexy, encore plus désirable. À peine nos pizzas servies, j'ai senti qu'elle ôtait une de ses chaussures pour pouvoir caresser mes pieds:
- J'adore tes pieds, ils sont super sexy !
Les pieds, disait-elle… très vite, j'ai senti la cheville, mon mollet droit se faire coloniser tour à tour, puis ma cuisse, jusqu'à ce que ce joli pied arrive à se poser sur le rebord de ma chaise.
- Avance-toi un tut petit peu sur ta chaise, s'il te plaît…
- Pour un si joli pied, je ferais n'importe quoi, mon amour !
Si son pied a investi mon entrejambe de manière plutôt discrète, la suite ne l'a pas forcément été… C'est en arrivant au tiramisu qu'elle m'a assené le coup de grâce, en attendant toutefois que la serveuse soit repartie. Personnellement je suis convaincu qu'elle avait tout compris de notre petit jeu ! En tout cas, j'ai du chercher en toute hâte une rime au râle que j'ai poussé en jouissant lorsqu'elle a fait coulisser les cinq orteils dans ma chaude cavité. J'ai précipitamment glissé ma serviette sous ma robe pour éviter une inondation trop visible en grommelant des félicitations à peine audibles à qui voulait bien les entendre, une cuiller du délicieux dessert en bouche…
- Houa ! Félicitations au chef, c'est vraiment trop bon, ça… Oui, très, très bon, j'adore… J'en reprendrai volontiers…
C'est à moitié écroulées de rire que nous sommes sorties du restaurant. Certes, le Montepulciano d'Abruzzes n'y était pas pour rien, mais le sourire entendu de la serveuse quand elle nous a porté l'addition a fait le reste ! Nous avons repris le chemin de mon petit chez-moi, marchant doucement, comme pour faire durer la promenade. Arrivées devant ma porte, Sylvaine avait l'air triste. Je pense avoir tout de suite compris ce qui se passait dans sa jolie tête, alors je lui ai souri avec tendresse :
- Mon amour, il n'en est pas question !
- Question de quoi, je n'ai rien dit…
- Encore heureux, tu aurais dit une bêtise ! Tu vas rester dormir avec moi, et non pas retourner chez cet abruti qui, probablement, t'attend, plein de sa suffisance ! Et demain, je te prêterai quelques vêtements susceptibles de te convenir. Une fois certaine qu'il est bien parti au travail, tu pourras y faire un saut prendre une petite valise. C'est bon pour toi ?
Sylvaine n'a pas pu retenir quelques larmes tant était intense le soulagement que je lui apportais. Elle m'a juste prise dans ses bras, là, sur le trottoir, me serrant très fort.
- Je t'aime Lali, tu ne peux pas savoir à quel point je t'aime. Si tu veux bien, je vais rester quelques jours chez toi… Le temps de me trouver une solution plus pérenne pour me loger.
Au moment de la mort de ma maman, emportée par un cancer quand j'avais vingt ans, j'ai hérité de quelques bijoux qu'elle portait, dont son alliance. J'ai pris l'habitude de la mettre à mon annulaire gauche : cela produit un effet assez dissuasif sur une partie des dragueurs invétérés qui sévissent un peu partout ! J'ai ôté mon alliance et saisi la main gauche de ma belle :
- La solution pérenne, je pense que ce serait celle-ci !
Je lui ai passé l'anneau au doigt : il allait parfaitement ! Sylvaine l'a regardé, interloquée :
- Mais, qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que tu fais ?
- Dans le langage courant, cela s'appelle une demande en mariage, il me semble. À partir de là, tu devrais avoir une parfaite légitimité à vivre sous le toit de ton épouse, tu ne crois pas ?
Vous dire combien de temps a duré ce baiser-là, sur le trottoir, devant chez moi… Est-ce bien nécessaire ? Nous sommes arrivées tard dans ma chambre. L'une comme l'autre étions épuisées mais tout autant incapable de considérer l'option de se coucher et de dormir sans s'être encore embrassées cent fois, avoir encore fait l'amour, d'autant que Sylvaine avait une longueur d'avance avec son numéro du restaurant ! J'ai ôté ma robe de mailles puis littéralement bondi sur elle, je lui ai pour ainsi dire arraché pantalon et culotte pour me jeter sur son petit minou et le lui dévorer. Moi qui n'avais jamais pratiqué cet exercice avant ce matin-même, je commençais à y exceller !
Forte des caresses qu'elle m'avait prodiguées précédemment, j'ai laissé mes mains errer aux antipodes, rencontrant au passage sa petite étoile musculeuse. Une très légère caresse circulaire tout autour l'a fait geindre dans un mouvement de bassin qui était clairement plus qu'un encouragement. Ma langue forcenée s'est activée tandis qu'un doigt venait flatter le petit anneau frémissant… Sylvaine n'a pas tenu bien longtemps avant de lancer un gémissement sourd, serrant ma tête entre ses cuisses et retenant ma main pour que je laisse mon doigt encore un peu en place.
La fatigue nous gagnait. J'ai achevé de la dévêtir avant de l'allonger dans mon lit et de me mettre tout contre elle, l'enlaçant très tendrement. J'ai éteint la lumière :
- Je dois me lever assez tôt demain, mon amour, tu ne m'en veux pas ? Bonne nuit ma future épouse, je t'aime.
Pensive, Sylvaine faisait tourner autour de son annulaire l'alliance que je venais de lui offrir. Elle en était troublée.
- C'est vrai ? Tu voudrais de moi comme épouse ? Pour la vie ?
- Bien sûr ! Je n'en trouverai jamais de meilleure, d'aussi belle, ni que j'aimerai autant !
- Alors, je vais t'épouser, c'est fou, ça ! Tu ne peux pas savoir combien j'en suis fière… Et heureuse. Bonne nuit mon amour. Bonne première nuit ensemble… J'espère qu'il n'y en aura plus jamais sans toi.
À SUIVRE
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Cyrille
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