Pour une bière ! 2
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 02-11-2024 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Pour une bière ! 2
Ceux qui, comme moi, pratiquent le nomadisme amoureux vont comprendre ce que je vais dire. Il arrive qu'on se réveille parfois en pleine nuit et qu'on se dise que c'est cool, qu'il est encore tôt, qu'on va se rendormir, que ça va être bon ! Et là, vlan, on sent quelque chose de chaud à côté de soi… "Non mais qu'est-ce que c'est que Ça ? … J'ai invité un mec, ou quoi ? … Si ça se trouve, il m'a touchée… ou même pire ?
C'est mon cas cette nuit : voilà que je m'éveille, constate qu'il est bientôt cinq heures, bien trop tard pour me rendormir… Zut, voilà encore une JdM qui s'annonce… Et là, je sens sa présence… C'est qui, ça ? C'est qui, ce mec ? J'étais bourrée hier soir ? Mes mains partent en exploration, à la recherche d'une hypothétique culotte… Non, il n'y en a pas : je n'en porte jamais au lit… S'il m'a touchée, il a eu accès à tout ! Pourtant non… Je me remémore la pizza, on a bu une demi-bouteille de vin italien… Mais c'est qui, ce "on" ?
Et puis soudain, c'est le bouquet final d'un magnifique feu d'artifice qui s'allume dans ma tête : Sylvaine me revient à la mémoire, ma belle Sylvaine, que j'ai découverte hier, à qui j'ai presque aussitôt demandé de m'épouser… Mon cœur gonfle soudain, modèle montgolfière, mais en plus gros… Au travers des persiennes, je vois l'éclairage municipal se rallumer et, dans cette pingre lueur, je vois deux points brillants près de moi, avec une ligne blanche étincelante juste en-dessous : des dents sûrement, le tout dans un sourire. Ma belle me regardait, sans doute depuis quelque temps déjà !
- Bonjour mon amour, tu as recollé tous les morceaux ?
- Bonjour ma belle chérie… Ça fait longtemps que tu es réveillée ?
- Un petit moment… dix minutes. Je te regardais dormir : tu es si belle… J'hésitais à te faire le coup du prince charmant !
- Tu aurais dû…
- Je t'ai regardée te débattre avec toi-même, cherchant à comprendre qui était dans ton lit ! Mais ça va, tu as été plutôt rapide à refaire surface…
Elle m'a prise dans ses bras et embrassée avec une tendresse telle que j'en ai eu des frissons et que quelques larmes ont perlé à mes yeux…
- Ma chérie, ce que c'est bon de se sentir aimée…
- C'est si bon d'avoir quelqu'un à aimer, aussi… Tu sais, je crois que j'ai encore du mal à réaliser l'immensité du bonheur que tu m'apportes… Nous ne nous connaissions pas encore hier matin et, le soir même, tu me demandais de devenir ta femme… Je suis si heureuse… et si fière !
- Moi aussi, je suis fière, tu n'imagines pas… Et heureuse comme je ne l'ai jamais été de toute ma vie. As-tu remarqué comme c'est doux, l'amour, entre nous ? Il n'y a plus rien de cette sorte de brutalité, de domination, qui existe presque toujours avec les garçons…
- C'est vrai, entre nous je ressens que tout n'est que tendresse, écoute, recherche du plaisir commun, du plaisir de l'autre. J'aime être à ton écoute, attentive à tes désirs. Lali, tu es la chose la plus merveilleuse qui me soit arrivée de toute ma vie ! Tu sais, depuis hier s'est installée en moi l'impérieuse nécessité de te rendre heureuse, tout le temps : je veux y consacrer ma vie pour te voir sourire sans cesse, te rendre encore plus belle ! Je veux que notre histoire soit celle d'un amour inconditionnel, unique, un peu fou, une histoire qui donne envie à tout le monde d'en vivre une semblable…
- Mon amour ! Tu es merveilleuse, tu es ma chance, mon soleil ! Aime-moi, aime-moi encore…
Ses mains parcourent mon corps avec douceur me faisant entrer dans une spirale de délicieux frissons : dans le bas de mon ventre, de savoureux petits pincements m'annoncent déjà le réveil d'une autre partie de moi ! Un soupir m'échappe tandis que je sens commencer à sourdre, au plus secret de ma fleur d'amour, le nectar de mon désir croissant. Je demeure immobile, comme pétrifiée, dans l'attente de ce que va me faire la femme de ma vie…
Déjà, ses lèvres se resserrent sur mon téton droit, celui de mon sein le plus fort, le plus sensible aussi, et l'aspirent, le tètent. Les picotements de mon bas ventre s'enflent en un bouillonnement incontrôlable. Sa bouche frôle mon ventre tout au long de son chemin vers mon pubis, s'arrête sur le mont de vénus où je l'entends respirer profondément, s'emplir de la fragrance de mon désir, de mon impatience.
Dehors, une cloche sonne un coup… Supplice, désespoir, la demie de cinq heures : dans trente minutes, mon réveil va sonner, je vais devoir me mettre en route vers mon boulot… Remonte alors à ma mémoire ces vers de Lamartine, dans "Le lac" :
Ô temps ! Suspends ton vol
Et vous, heures propices,
Suspendez votre cours,
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Sylvaine a senti mon tressaillement ; elle plonge aussitôt vers mon entrejambe et y plaque ses lèvres que je sens s'agiter, frémir sur ma fleur d'amour surchauffée. Je lance mes deux bras vers ma droite, attrape sa cuisse et la tire à moi, la fait passer par-dessus ma tête de manière à pouvoir m'enivrer aussi de son nectar que je sens déjà sourdre le long de son petit minou, bien caché au fond de son odorante forêt blonde.
Sylvaine bascule sur le côté, m'offrant une de ses douces cuisses comme oreiller : le lui rend la politesse et, maintenant, nous pouvons nous livrer à un soixante-neuf décomplexé, totalement débridé, dans l'ivresse de notre amour. Elle passe son autre jambe par derrière la mienne : nos deux genoux se crochent… Je caresse follement ses fesses tout en laissant mes lèvres parcourir en tous sens la peau glabre et douce de sa si jolie petite foufounette ! Je me dis que je dois lui demander si elle souhaiterait que je m'épile, moi aussi… C'est un peu contre mes idées, mais pour la femme de ma vie, je suis disposée à tous les sacrifices. Ma langue se glisse dans le profond et chaud sillon du plus secret de son corps, savoure son nectar et me régale de ses petits tremblements de bonheur prospectif : elle se prépare à jouir, je sens bien son impatience.
Elle-même se dépêche, passe et repasse sa langue sur mes points sensibles, aspire mon petit bouton tout en le caressant de la langue, le maintenant serré entre ses lèvres et bloqué contre ses dents… La tension est trop forte, je ne peux plus tenir : au fond de moi toutes mes forces se libèrent soudainement, telle une digue qui se rompt. C'est le déferlement de mon puissant orgasme, ravageur, sans doute, mais libérateur surtout ! Pantelante, je parviens tout de même à ne pas lâcher prise et conduire aussi ma belle d'amour à son apothéose. J'ai placé un de mes doigts entre ses fesses et sollicité son petit anneau tout en faisant venir mon pouce au plus profond de son petit trésor. Ma langue a fait le reste et, dans un feulement sonore et doux cependant, elle libère l'énergie orgasmique contenue jusque-là au fond d'elle…
Nous rions, chacune la tête sur la cuisse de l'autre, continuant à flatter de petits coups de langue et de menus baisers, ce sexe qui vient de recevoir son premier plaisir matinal. L'obscurité ne me permet pas de voir convenablement "l'incomparable instrument de plaisir" chanté par Georges Brassens. Tendant à l'aveuglette un bras derrière moi, je parviens à allumer ma lampe de chevet et, là, je peux enfin voir… Dieu que c'est joli, ce petit recoin si bien caché de notre anatomie ! Je ne m'étais jamais réellement penchée sur le côté esthétique de la chose, bien qu'ayant passé un temps fou à m'en servir depuis mon éveil sensuel ! Il est vrai que le mienne m'attire pas tellement et que celui des autres femmes n'occupait aucune place dans mes préoccupations… jusqu'à hier !
Je le regarde, l'observe, l'admire, en remplis mes yeux… Ce que c'est joli, le sexe de la femme qu'on aime ! Un de mes doigts vient en lisser les petites lèvres qui maintenant sont joliment étendues, apaisées, telles les ailes d'un papillon posé sur la plus belle des fleurs. Un irrépressible besoin de lui donner un baiser me saisit… Puis un autre, et encore un qui reçoit l'aide d'une toute petite pointe de ma langue, pour humecter cette jolie fleur. Contre mon ventre, je sens les seins de Sylvaine s'agiter, sa respiration s'accélérer… À tout petits coups de ma langue fébrile, je sollicite sa petite perle, la caresse à peine, l'effleure avec une extrême légèreté, comme un souffle de zéphyr… La rosée sourd à nouveau du profond sillon, faisant naître une perle translucide dont la fragrance m'enivre déjà. Ma partenaire me caresse le dos, les flancs, dépose mille baisers sur mes cuisses… Tendue, je capture ses moindres tressaillements : mes coups de langue se font plus légers, plus précis.
Je sens contre le creux de mon genou sa jambe haute se mettre à trembler, de même que celle qui me tient lieu d'oreiller tandis que ma belle chérie gémit sans discontinuer. Je ralentis les coups de langue, les allège encore davantage pour juste entretenir cet état fébrile, délicieux et, plusieurs minutes durant, les tremblements perdurent de même que les soupirs et les râles. Finalement, elle quitte notre belle position pour s'allonger de tout son long, jambes serrées et mains croisées sur son intimité, les yeux clos, tout le corps parcouru de doux tremblements. Elle recouvre petit à petit ses esprits, se retourne vers moi pour m'embrasser :
- Lali, amour ! Comment as-tu fait cela ? Tu m'as fait jouir comme une dingue… Pas le gros orgasme ravageur comme on les aime aussi, non, un orgasme tout doux tout tendre, et qui dure, qui dure ! Jamais je n'avais ressenti un plaisir tellement long… c'est merveilleux !
- En fait… j'ai fait comme je fais sur moi -avec mes doigts, bien sûr !- depuis très longtemps. J'ai pressenti que sur toi, ça allait bien marcher !
Nous sommes face à face, nous regardant tendrement, nous murmurant des milliers de "je t'aime" entrecoupés de baisers d'amour. Lorsque sonne mon réveil, pourtant doté d'une musique très douce, je me retiens à grand-peine de le satelliser autour de Mars…
Nous nous levons, c'est le premier jour de ce qui va devenir notre quotidien, notre routine… et je ne peux m'empêcher de penser qu'une routine qui commence par faire l'amour comme nous venons de le faire est une belle manière de commencer sa journée ! Douches, petit déjeuner, le moment de partir approche, moi vers mon boulot de designer, Sylvaine à son agence immobilière. La journée va être longue si je ne parviens pas à cloisonner un peu ma vie… On va essayer ! Je pense déjà à ce soir… Idée :
- Mon amour, qu'aimes-tu comme dessert ?
- Ah ! Si tu me prends par les sentiments… J'adore les îles flottantes !
- Super, ça ! c'est un de mes desserts préféré si j'excepte le tiramisu !
Je suis enfin sortie, j'ai marché jusqu'au métro, je suis arrivée à mon boulot pile à l'heure pour ce dernier jour de la semaine… Rachel, ma chef, me regarde avec un sourire narquois, amusé mais amical. Ça me change des engueulades auxquelles je suis plus habituée…
- Alors ? Une petite journée de congés à l'improviste ? C'était bien ?
Une petite rougeur me gagne sans doute… Rachel rit franchement, s'approche de mon oreille et chuchote :
- J'ai dîné au Napoli, hier soir… tout au fond de la salle…
Je réfléchis à mille à l'heure… Il y avait un peu de monde mais pas tant que ça… Comment se fait-il que je n'aie rien remarqué ? Me revient un détail : tout au fond, en effet, une table occupée par deux femmes, dont une blonde que je ne connais pas du tout, et une rousse qui me tournait le dos. Était-ce Rachel ? Aïe… Sans doute. Cette fois, c'est sûr, je deviens écarlate. Ma chef reprend :
- Je connais-donc ton petit secret !... Et en contrepartie, tu connais le mien… Soit dit en passant, elle est vraiment belle, ta chérie, magnifique ! Je suis heureuse pour toi.
Nous-nous observons : il n'y a aucune animosité, aucune concurrence non plus. Je lis du respect dans ses yeux : c'est étonnant de la part d'une femme qui semblait plutôt manifester une certaine distance, voire me mépriser jusqu'alors, sans que je puisse déterminer pourquoi. Rachel lit dans mes pensées, dans mon âme :
- Je te pensais exclusivement hétéro… et j'ai une certaine retenue vis-à-vis de cette mouvance, de ces gens qui sont facilement nos détracteurs… Mais te sachant de mon bord, je pense que nous pouvons désormais nous témoigner plus de confiance… si tu le veux bien.
Une ère nouvelle commence pour moi au bureau ! Moi qui songeais à changer d'employeur à cause de cette ambiance détestable, me voilà au contraire promue à un rang élevé dans l'estime de ma chef !
- Merci Rachel, j'en serais très heureuse. Je veux être tout à fait honnête avec toi : hier matin, j'étais encore de l'autre bord, comme tu dis. Et puis, j'ai rencontré Sylvaine, ça a été le coup de foudre instantané !
- Félicitations. Tu sais, toutes les femmes n'assument pas ces coups de foudre-là ! Ça fait parfois un peu peur…
Ma journée s'est donc déroulée dans une humeur détendue. J'ai pu me concentrer sur mon travail, l'esprit nullement parasité par mes affaires de cœur ! Ce n'est qu'en fin d'après-midi que m'est revenu au creux du ventre cet appel que je connais si bien… L'envie de faire l'amour à ma belle… J'ai regardé ma montre : dix-sept heures, il est raisonnable de replier et de rentrer ! J'ai dit au revoir à mes collègues et à Rachel qui m'a adressé un clin d'œil dépourvu de toute ambigüité quant à sa signification et je suis repartie vers la douceur du foyer !
À la supérette, près du métro, j'ai pris du lait, des œufs, de la vanille, pour le reste, je suis sûre d'avoir ce qu'il faut. Arrivée chez moi, première opération, j'ai passé un vêtement décontracté : ma robe de maille, avec les mêmes dessous que la veille ! J'ai aussi refait notre lit, lui mettant des draps de couleur bleu de cobalt, un bleu profond, sombre tout en étant lumineux. Le corps magnifique de mon aimée va ressortir de façon superbement contrastée, sur ce fond ! Je me suis mise en cuisine : battre les blancs d'œuf en neige ferme, légèrement sucrée. Les faire cuire en les déposant délicatement sur le lait sucré, vanillé, bouillant. Tout cela se fait vite ! Puis préparer la crème avec le lait, la faire refroidir en plaçant la casserole dans l'évier plein d'eau bien fraîche… Oui, je dois faire très vite pour tout cacher avant l'arrivée de ma belle !
Quarante-cinq minutes après mon retour, le plat est achevé, couvert d'une feuille d'aluminium dans le bas du frigo : je suis fière de moi et super heureuse ! Nonchalamment, je m'installe sur le micro-canapé de mon petit salon et je commence à jouer sur ma tablette : je suis fan de sudoku ! Un petit craquement dans la serrure : mon cœur bondit ! Quelle émotion, quelle joie d'entendre dans l'entrée, le bruit de clés de ma belle d'amour qui rentre chez elle !
Chez elle, ces deux mots font battre fort mon sang à mes tempes… Elle est chez elle, ici, c'est sa maison, pour toujours ! Ma chérie entre, souriante, ravie, referme la porte et vient à moi, se penche pour un baiser très tendre, très doux :
- Bonsoir Lali d'amour. As-tu passé une belle journée ?
Je lui raconte Rachel, ma journée… Nous rions comme des gosses à l'évocation de cette femme qui découvre en allant dîner dans un restaurant, qu'une de ses employées sort avec une autre femme, et s'en réjouit ! Long baiser, langoureux cette fois, amoureux, laissant libre cours à nos langues pour que nous nous retrouvions pleinement. Caresses à travers les vêtements : je constate que Sylvaine a eu la même idée que moi, si ce n'est qu'elle a dû ôter ses dessous juste avant de quitter son travail et a donc voyagé dans le métro, nue sous sa jupe et son chemisier… Certains ont dû bien se rincer l'œil ou fantasmer à mort ! Nous nous serrons l'une contre l'autre en continuant notre baiser… Je m'étais préparé un petit scénario pour son retour mais, inexorablement, Sylvaine m'impose le sien, se baisse, se met à genoux et glisse sa tête sous ma robe de maille… Je sens aussitôt son haleine sur la peau nue de mon entrejambe : c'est décidé, je vais laisser repousser ma toison. Ce sera long, après des années de laser mais je le veux… je veux sentir son souffle dans mes poils retrouvés !
Fermement, elle me fait m'asseoir : impossible de résister ! Sa langue remplace maintenant son souffle et me caresse suavement, avec douceur. Elle me fait remonter très haut mes jambes et continue à fouiller mon intimité d'une langue avide, affamée ! Un de ses doigts vient en soutien logistique ! Puis un second… Mon Dieu que c'est bon ! Le troisième doigt ne m'étonne pas tellement, je suis assez coutumière, me pratiquant moi-même cette caresse quand je suis seule. C'est en sentant le petit doigt rejoindre ses frères que je commence à ne plus pouvoir me retenir… je sens qu'un flot de mon jus crémeux se prépare à inonder la scène !
- Je vais jouir, ma chérie, ça va être… terrible !
Ma belle d'amour relève ma robe, vient plaquer sa bouche tout autour de mon petit minou comme elle aime tant le faire depuis hier, et laisse sa langue achever son travail ! Trop c'est trop, dans un han sonore, je me libère dans sa bouche et vois les déglutitions précipitées de ma belle qui, toutefois, continue sa caresse linguale, prolongeant le flux et, ainsi, sa récompense ! Lorsqu'enfin, elle se relève, elle vient une fois encore m'embrasser pour me libérer en bouche le nectar qu'elle a préservé pour moi, de manière à pouvoir l'échanger, le conserver entre nos deux bouches, langues virevoltant avec volupté au sein de cette douce crème avant de me laisser l'avaler à mon tour par petites gorgées savoureuses. Encore quelques baisers, nous nous relevons, remettons un peu d'ordre à nos tenues : de mon côté, je vais vite à notre chambre pour passer une culotte afin de ne pas trop tacher ma jolie robe… Je prends au passage un objet qui pourrait éventuellement se révéler utile plus tard. N'ayant pas de poche, je le glisse dans ma culotte.
Sylvaine a acheté un plat de blanquette de veau avec des pâtes fraîches chez le traiteur, près de son agence. Le dîner est donc prêt, il n'y a qu'à le réchauffer ! Je mets rapidement le couvert tandis qu'un bain-marie assure la mise en température, comme le préconise le traiteur. Nous dînons avec plaisir, en nous regardant, les yeux pleins d'amour :
- Merci pour ce délicieux repas, mon Sylvaine chérie ! Il faudra que ce weekend, nous fassions le marché et cuisinions nos repas pour la semaine : ce serait chouette, tu ne crois pas ?
- Oh, si, si tu veux… mais je ne suis pas une très grande cuisinière…
- Je t'apprendrai, tu verras, c'est facile ! J'ai une surprise, pour toi…
Je me suis levée et ai sorti mon plat du frigo. L'odeur de la crème à la vanille emplit la pièce, un immense sourire illumine la face de ma belle… Pas le temps de sortir des assiettes ou des coupes, juste deux cuillers ! J'enlève le papier d'alu et regarde le visage de ma Sylvaine chérie : ses yeux brillent et m'envoient plein d'amour, de fierté, de reconnaissance. Elle m'embrasse par-dessus la table :
- Chouette ! Encore de la bonne crème ! Je suis sûre que je vais adorer celle-là aussi, avec ces îles magnifiques. C'est toi qui as tout fait ?
- Pour toi, ma belle ! Je t'aime tant… Je suis rentrée tôt exprès !
- Merci, ma belle d'amour.
- Vas-y, goûte !
- Et toi ?
- Attends, tu vas voir !
Je me mets à genoux et passe sous la table. Là, je relève sa jupe et embouche sa toison d'or. Quelques coups de langue la mettent dans l'ambiance : elle déguste mon dessert tandis que je me régale du nectar que me dispense généreusement son magnifique petit minou sauvage : j'adore ! C'était un de mes fantasmes majeurs, du temps des hommes dans ma vie : faire manger un amant tout en m'occupant de lui sous la table ! Sauf que maintenant, c'est une amante qui a gagné mon cœur…
De ma culotte, je sors l'accessoire que j'avais pris avant le repas : un assez gros fac-similé, très réaliste, qui imite presque à la perfection le sexe d'un homme ! Tout en continuant de jouer de la langue, je présente l'objet à l'ouverture de son petit minou affamé… Cri de surprise : Sylvaine adore. Doucement, je fais pénétrer l'objet, lui tirant des gémissements qui alternent encore avec le bruit de la cuiller dans le plat d'îles flottantes ! Bientôt, le bruit de la cuiller cesse, remplacé par des gémissements, des "encore, oui, plus fort… ". Lorsqu'elle arrive au paroxysme de son bonheur, je retire le godemichet et plaque ma bouche sur son sexe, l'englobant tout entier : je le tète, l'aspire, le lèche très fort, recueille son suc divin… j'entends soudain ses tremblements faire tinter la cuiller sur le bord du plat : les yeux fermés, elle est là, le bras en suspens, laissant passer en elle les salves de plaisir descendant son œsophage et remontant son utérus… Je sors de sous la table, l'embrasse, et me rassois, sourire aux lèvres, la contemplant du haut de tout l'amour que j'ai pour elle. Sylvaine me sourit :
- Tu avais deviné qu'une bonne pénétration, comme avec un homme, me manquait !
- Oui, je le sais bien… Ça me manque un peu aussi !
- Je ne savais pas que tu avais des jouets…
- Oh oui, j'en ai plein… Je te montrerai.
- Et si tu prenais ton dessert ? Il est délicieux !
- Merci mon amour, j'ai déjà eu un premier service sous la table, tout à fait délicieux… mais je vais goûter celui-ci aussi !
Faire la vaisselle prend toujours un certain temps, lorsqu'elle est entrecoupée de longs baisers, de regards brûlants et de déclarations d'amour ! Nous y sommes toutefois parvenues. Nous avons rangé la pièce avant d'aller vers notre lit. Cela me fait tout drôle de dire "notre lit" : il y a deux jours, c'était le mien !
Debout devant notre lit bientôt conjugal, nous nous embrassons encore : je recule d'un pas, toujours saisie par l'indicible beauté de ma belle chérie. J'ai encore peine à croire, à réaliser qu'une femme aussi belle que Sylvaine ait pu déjà simplement jeter un regard sur moi ! Alors, qu'elle ait pu tomber amoureuse de moi me plonge dans un intense ravissement, oui ! Mais aussi dans un abîme de perplexité… Comment se fait-il qu'une chance aussi inouïe me soit échue ?
Je suis sûre que Sylvaine lit dans mes pensées : elle éclate de rire, se moque gentiment de moi tout en me faisant les yeux doux.
- Que veux-tu, c'est comme ça, l'amour ne se commande pas. Je t'aime parce que je t'aime, c'est tout ! Tu es une magicienne, tu es belle à croquer, tu fais battre mon cœur tellement vite… Voilà, tu es la femme de ma vie, la plus merveilleuse créature qu'il m'ait été donné de rencontrer. Alors, que veux-tu, je te garde !
Au pied du lit se trouvent deux grands tiroirs de rangement. J'ouvre celui de gauche, celui qui, donc, se trouve sous mes pieds quand je dors. Sylvaine voir avec une légère stupeur s'étaler devant elle une panoplie de jouets sexuels assez riche.
- C'est mon ex qui avait acheté tout ça, tu sais, celui que j'ai viré parce qu'il était devenu d'une perversité insupportable… Il voulait que je fasse des shows sur internet en utilisant tout ce bazar. Je n'ai jamais accepté, et comme il insistait, il a pris la porte en me laissant tout le matériel…
- Hé bien… il t'a gâtée !
- Oui… J'ai pensé un moment tout benner aux encombrants… Et puis un jour où la solitude me tenaillait, j'ai sorti un des jouets, celui que j'ai pris pour toi tout à l'heure, et je m'en suis servie… Comme c'était plutôt sympa, comme résultat, j'ai tout gardé !
- Il y en a des tonnes !
- Attends, tu n'as pas tout vu…
J'ai ouvert l'autre tiroir et là, une étrange machine électrique est apparue. Je l'ai sortie et installée au sol en regardant ma belle droit dans les yeux.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Une machine de consolation pour les âmes esseulées… Tu veux voir comment ça marche ?
J'ai placé un embout à l'extrémité de la tige métallique que j'ai disposée presque verticalement. J'ai pris la télécommande en main et me suis adossée au mur… j'ai soulevé ma robe, enjambé cet embout pour le placer juste à l'entrée de ma grotte secrète…
- Viens sur mon côté droit, embrasse-moi, dis-moi des mots d'amour, dis-moi que tu m'aimes…
J'ai enclenché la machine… Sylvaine a pu voir la tige métallique commencer ses allées et venues, l'olisbos pénétrant au plus profond de moi avant de ressortir. Cachées par ma robe, mes hanches se balançaient, mon bassin ondulait et de ma gorge sortait un gémissement continu. Sylvaine, au comble de l'excitation m'embrassait avec une fougue inusuelle, s'arrêtait seulement pour me dire des "je t'aime" incessants. De la main droite, elle est venue à la rencontre de ce sexe factice pour caresser mes lèvres, mon petit bouton de rose… faire pénétrer un doigt aussi en même temps…
Lorsque j'ai senti que la tempête qui couvait en moi allait bientôt se déchaîner, j'ai appuyé sur ma télécommande, accéléré le mouvement et c'est un véritable feu d'artifice qui a éclaté dans ma tête, dans mon corps, libérant toute mon énergie sexuelle. J'ai saisi Sylvaine dans mes bras en serrant très fort :
- Oh, mon amour, tu veux essayer ? J'ai été un peu égoïste sur ce coup, j'avoue… Je me suis servie la première… Pardon ma belle, pardon mon amour…
- Pourquoi dis-tu ça ? C'est juste merveilleux de te voir jouir ! J'aime tant te voir heureuse… Oui, je veux bien essayer… c'est toujours debout ?
- Oh, non ! tu peux adopter les positions les plus folles ! Comment voudrais-tu essayer, ma belle ?
- Tu crois que ce serait possible que je me mette sur le dos avec toi sur moi et que la machine me prenne comme ça ?
- Bien-sûr ! Attends une minute
J'ai remis le bras de la machine horizontal, à la bonne hauteur, j'ai réglé la course pour qu'elle soit maximale, puis m'est venue une idée :
- Dis, amour, pardonne-moi si je te choque… tu aime plutôt bien le… enfin la… par derrière, je veux dire…
Éclat de rire de ma Sylvaine chérie :
- Tu veux dire l'anal ? Oui, j'aime bien. C'est l'amant que j'ai eu avant cet imbécile de Jo qui m'avait initiée… Très bien, d'ailleurs, avec une grande douceur. J'ai tout de suite adoré ! Mais là, avec toi, si j'ai le choix, je préférerais "à la régulière", comme il disait !
J'ai fouillé dans mon tiroir à merveilles et j'ai sorti un autre embout… elle a compris et fait un immense sourire : il était double !
- En fait, tu peux avoir les deux, avec cet appareil… Aucun homme ne peut t'offrir ça !
Il nous a fallu quelques minutes pour que ma chérie s'installe confortablement, que je luis présente les deux embouts aux bons endroits préalablement lubrifiés. Elle s'est avancée par un petit mouvement de reptation, pour faire pénétrer les deux sexes factices en poussant un petit cri de surprise. J'en ai profité pour ôter ma robe et venir m'allonger de tout mon long sur elle, ma télécommande à la main.
Je n'ai fait alors que l'embrasser avec passion, en lui répétant combien je l'aimais, sans toucher à la commande ! Au début, elle recevait mes baisers, y répondait avec fougue… puis elle a compris que je jouais avec elle, alors, les sourcils froncés, elle a commencé à onduler son bassin pour générer un peu de mouvement, aussitôt souligné par ses premiers soupirs. C'est à ce moment que j'ai envoyé quelques allers et retours qui lui ont provoqué un hoquet de surprise ! Je me tasse alors contre elle, basculant mon bassin pour que mon pubis soit aussi collé que possible au sien et je la serre dans mes bras.
À peine la machine lancée, je sens les mouvements du sexe factice dans le joli petit minou de ma belle : ils "débordent" sur le mien, se répercutent au plus profond de mon intimité. Je réalise que ce membre artificiel qui, bientôt, va faire follement jouir la femme que j'aime, va me propulser en même temps dans un orgasme que je devine puissant… Je me serre encore plus fort contre elle.
Sylvaine commence à haleter : je pousse un peu la vitesse de la machine… ses soupirs se transforment en plaintes, en supplique :
- Oh, oui, oui, comme ça, ma belle, encore plus vite, je t'en prie, s'il te plaît, plus fort, plus vite, je t'aime, je t'aime…
Son dernier "je t'aime" se perd dans un profond soupir qui passe au râle, puis au cri. Pendant qu'elle jouit, ses deux jambes montent et m'enserrent tandis que le va et vient de la machine m'arrache la plainte finale et que se libère en moi la vague d'un violent plaisir. Je remets la machine sur un rythme très lent, pour terminer sur un decrescendo achevant en beauté notre jouissance ; nous restons ainsi plusieurs minutes à laisser s'estomper notre orgasme tout en savourant les lentes pénétrations de ce coït automatique.
Lorsque je me relève enfin pour me tenir debout à côté d'elle, Sylvaine a le regard tout à fait perdu dans le vague. Elle demeure encore un long moment, les deux membres factices continuant en elle leur va-et-vient d'une extrême lenteur. Elle semble ne plus les sentir, mais je devine, à son regard qui se voile, que déjà, elle se prépare à recevoir une réplique du premier séisme orgasmique. Les yeux clos, dans un souffle, elle me guide pour donner à la machine l'impulsion qu'elle désire.
Je la vois alors, au rythme de cet étonnant appareil, reprendre son souffle et remonter tout droit vers une nouvelle salve de décharges de plaisir, ses deux orifices de bonheur sollicités comme jamais ils ne l'ont été. Son bassin bascule avec une vigueur folle, ses hanches ondulent de même, donnant à la machine une composante latérale imprévue. Ma belle chérie pousse une sorte de feulement, un cri qui commence assez bas pour s'achever dans les suraigus, son dos arcbouté, cuisses tétanisée, les deux mains torturant ses tétons, les étirant dans tous les sens. J'arrête la machine, provoquant immédiatement un"NOOOOOOON" catégorique !
Je la remets en marche sur son rythme le plus lent et viens m'asseoir face à elle sur le lit. Pour faire baisser en moi la tension érotique du merveilleux spectacle que vient de me donner la femme de ma vie, je laisse machinalement une main aller et venir entre mes cuisses… Ce sont mes halètements qui font revenir Sylvaine sur terre quelques minutes plus tard. Elle s’arrache à la machine, la laissant continuer seule son étrange manège, un peu ridicule il est vrai lorsque personne n'est là pour en bénéficier ! Elle se rue sur moi, se met à genoux et remplace ma main par la sienne ainsi que sa langue, douce et agile.
Avec application et amour, elle me prodigue une merveilleuse caresse qui me remplit d'une ineffable douceur. Pourtant, je sens, je sais, qu'elle ne me conduira pas à la jouissance. Quelque chose ne va sans doute pas bien… Je ne saurais dire précisément quoi. Je tente :
- Nous y sommes presque, mon amour… Peut-être devrais-tu essayer de changer de rythme ? Tu irais plus vite avec tes doigts sans rien changer avec la langue…
Mon amour s'applique, je sens en moi la tension monter : oui, elle a bien trouvé ! En moi monte soudain une immense boule de chaleur : il n'y a pas assez de place dans mon ventre pour la contenir… Elle enfle encore au gré de ses coups de langue et au rythme de ses doigts, et voilà que soudain, elle éclate répandant sa chaleur dans mon corps tout entier tandis que sort de ma gorge ce cri :
- Mon amour !
Cri unique et sans suite : l'orgasme est tellement violent que je m'évanouis ! Lorsque je rouvre les yeux, ma belle, inquiète, me regarde. Elle m'a recouverte de ma robe et se demande visiblement ce qu'elle doit faire.
- Je te demande pardon, ma belle d'amour : j'ai oublié de te prévenir. Cela m'arrive parfois, sous l'émotion, un peu de fatigue. Et en ce moment, l'émotion, hein… Nous avons notre compte !
- Tu m'as fait peur… Je t'aime tant, ma belle d'amour…
Nous nous sommes embrassées, un peu comme si nous avions failli nous perdre ! Une rapide toilette plus tard et le temps de ranger la machine, nous nous mettions au lit, nues, serrées l'une contre l'autre, drapées dans l'immense tendresse qui nous lie, les yeux pleins d'étoiles !
- Bonne nuit ma chérie, dors bien, je t'aime.
- Bonne nuit ma Sylvaine d'amour. C'est notre deuxième nuit d'amoureuses, tu te rends compte ? Tu ne peux pas savoir le bonheur que je ressens à l'idée de t'appartenir !
- Mais, ma chérie… tu n'es pas ma propriété !
- Bien sûr que si ! Je me suis offerte à toi, tu ne te souviens pas ? … Quand on donne… c'est ça que ça veut dire ! Donc je t'appartiens, tu peux faire ce que tu veux de moi…
- Alors, dans ce cas, comme je me suis également donnée à toi, je t'appartiens aussi… et j'aime l'idée que tu peux faire ce que tu veux de moi, toi aussi !
- Bonne nuit mon amour, il faut dormir, demain nous allons faire le marché, j'espère que tu n'as pas oublié !
- Oh, non, ça ne risque pas ! Il faudrait aussi que j'aille faire un saut à mon ancien chez moi, prendre mes vêtements, mes affaires… J'ai juste un peu peur de rencontrer Jo… Je ne veux plus le voir, ce con…
- Ne t'en fais pas, mon amour, si tu veux, j'irai, moi… Allez, dors, ma belle : je t'aime !
Je pense que je dois être en train de dormir et que je rêve. Je suis en effet dans une grande prairie où je cours, nue, dans un grand beau temps, soleil et douceur tout autour de moi. Derrière moi court un homme, assez grand, cheveux noirs, foulée souple, corps athlétique. Au bas de son ventre, j'aperçois de quoi me renseigner sur ses intentions, lesquelles ne laissent la place à aucun doute… Il est très beau mais je n'ai pas idée d'un nom à mettre sur ce visage tout à fait inconnu. Alors je cours… Mes seins tressautent à des rythmes différents, le droit, plus fort, plus lourd, ayant le sien propre, plus lent… Bout de la prairie, je suis devant une barrière… électrique : aïe ! Je me retourne et fais face à cet homme souriant qui s'approche.
Un voile de brouillard m'entoure graduellement ; ma vision s'estompe, je vois à travers cette brume, comme dans un fondu enchaîné savant, la toison noire en tablier de sapeur de son sexe virer au blond brillant formant un délicat triangle, tandis que la verge rétrécit rapidement, se mue en une jolie petite foufounette. La taille s'affine et les pectoraux prennent la forme de deux très jolis seins. Les cheveux, courts et noir de jais se mettent à croître en prenant cette même teinte blonde, lumineuse que la toison du bas ventre. La tête s'agite dans tous les sens, comme pour rester cachée derrière ce rideau de cheveux blonds. C'est maintenant une très belle femme qui me fait face, sans que je puisse distinguer son visage, qui s'agenouille et sans préambule, se met à lécher mon petit minou… délicatement, pas la grande lèche profonde, large, faite pour aller chercher l'orgasme, non ! De très légers coups de langue un peu partout, sur les petites lèvres essentiellement, répétés, bien réels... C'est sans doute cela qui me tire du sommeil : cette sensation de vrai. J'ouvre les yeux, sors du brouillard et vois, là, entre mes cuisses largement offertes, le visage de mon aimée qui a choisi ce moyen pour me réveiller… en douceur !
Bon ! Sylvaine a obtenu gain de cause : je suis réveillée ! Elle pourrait donc légitimement s'arrêter là… N'est-ce pas ? Hé bien non ! À peine mes yeux ouverts, c'est la curée… Elle se déchaîne, me fait une magnifique démonstration de tout ce qu'elle a appris depuis deux jours en matière de plaisir lesbien… Ce mot me saute à l'esprit : lesbien… Je réalise seulement, là, au réveil que je suis entrée de pain pied dans ce monde. Hé oui : je suis devenue une lesbienne… Étonnement dans mon esprit… Je ne pensais pas qu'un jour je serais ainsi qualifiée… Mais c'est bel et bien le cas, j'en suis tellement fière ! Légitimement fière, et qu'importe le regard de tous ceux qui désapprouvent : après tout, c'est ma vie, zut.
Sylvaine, le temps que je fasse le tour de cette pensée parasite, en est à plaquer sa bouche en ventouse autour de mon sexe et l'aspire tout en laissant sa langue explorer au plus profond mon puits d'amour. Je sens l'ébullition qui se prépare, tout au fond de ce chaudron qu'est mon sexe maintenant surchauffé. Lorsque sa langue vient danser une valse endiablée autour de mon petit clitounet qui n'en peut plus, c'est juste impossible de résister : je vole en éclats en criant mon bonheur, je jouis, traversée par de longues saccades pendant que ma belle continue à laper doucement la rosée du matin sur ma fleur d'amour. Puis, soudainement, elle se redresse :
- Allez, hop-là ! On n'est pas là pour rigoler, ma chérie, nous avons un marché à faire, nous !
Alors, au pas de charge, c'est toilette, petit déjeuner nues, puis nous nous habillons pour sortir. Sylvaine va pour remettre, un troisième jour de suite, les mêmes vêtements… Je regarde dans mes tiroirs, dans ma penderie, et luis sors quelques jolies choses qui vont lui aller, puisque, poitrine à part, nous sommes de même gabarit ! Elle se regarde dans la glace, avec mes dessous :
- Merci mon amour ! Tu sais, il faudra que tu t'achètes quelques vêtements un peu sexys… des dessous affriolants… J'adorerais te voir en lingerie coquine !
Nous sortons enfin, vêtues trop sagement, sans doute ! Petite surprise, alors que j'emmène ma chérie vers le marché de mon quartier, le sien aussi, donc, voilà ma Sylvaine qui change de direction, prend une rue différente du chemin prévu en me lançant un clin d'œil complice. S'arrête devant une bijouterie :
- Il faut que j'aille voir une chose chez ce monsieur, tu viens avec moi ?
Nous entrons : je suis un peu intimidée ! La dernière fois que je suis allée dans une bijouterie, c'est avec mes parents quand ils m'ont offert, en pendentif, une croix huguenote à l'occasion de ma confirmation… Compte tenu de l'évolution de ma foi, depuis cet événement, je ne la porte plus guère… En reconnaissant Sylvaine, le bijoutier fait un large sourire et ouvre son tiroir des affaires en cours.
- Tenez, mademoiselle, ou madame, je ne saurais dire ! J'ai fait exactement comme vous m'avez demandé… j'y ai travaillé très tard, savez-vous !
Il lui remet un petit écrin gainé de cuir rouge avec un petit bouton doré pour l'ouvrir. Sylvaine l'ouvre, le referme rapidement : ses yeux brillent intensément ! Le bijoutier lui propose :
- Souhaitez-vous l'essayer, madame ?
- C'est que… Ce n'est pas pour moi !
Je devine aussitôt que c'est un cadeau pour moi… Elle voudrait, je le sens, attendre d'être à la maison pour me l'offrir mais cette idée d'essayage la tente et met son impatience à mal ! La voilà qui se retourne vers moi :
- Mademoiselle, voulez-vous m'accorder votre main ?
Elle ouvre l'écrin et en sort une très jolie petite bague sertie d'une émeraude d'un vert assez sombre, couleur que j'adore ! Elle prend ma main gauche et y passe la bague qui va parfaitement à mon annulaire ! Me regarde avec dans ses yeux une infinie tendresse, un amour fou.
- Ma belle chérie, tu m'as offert l'alliance de ta maman en gage de ton amour et en guise de demande en mariage : voici ma réponse !
Devant un bijoutier assez peu habitué à de telles démonstrations, nous nous sommes embrassée d'un long et tendre baiser accompagné de deux "je t'aime" sonores !
- Elle est magnifique, mon amour… Cette pierre doit valoir une fortune… tu n'aurais pas dû…
- Est-ce que tu crois au destin, ma chérie ? Figure-toi que l'an dernier, en passant devant ce bar où nous nous sommes connues, mon regard avait été attiré par un éclat de lumière verte. Par terre, j'ai ramassé un petit bout de verre vert… Il avait un drôle de forme alors je l'ai montré à ce bijoutier qui m'a dit que c'était une très belle émeraude !
- Et tu l'as gardée !
- Non ! je l'ai apportée aux objets trouvés. Et le jour où nous nous sommes rencontrées, je venais juste d'aller la rechercher après un an et un jour car personne ne l'avait réclamée ! Elle était donc pour toi, c'est logique !
- Merci, mon amour. C'est un bijou magnifique et une si belle histoire !
J'ai gardé la bague à mon doigt, me promettant de ne plus jamais l'enlever… Nous nous sommes embrassées encore devant un bijoutier devenu écarlate ! Puis Sylvaine a payé son achat et nous avons repris le chemin du marché. Mais il était écrit quelque part qu'il allait devoir attendre… car, alors que nous passions devant la mairie de l'arrondissement, ma chérie m'a prise par la main et en a poussé la porte. Là encore, on semblait nous attendre… Dans un bureau, une jeune femme a ouvert un dossier contenant des papiers portant mon nom, celui de Sylvaine…
- Puis-je avoir votre carte nationale d'identité, Mademoiselle ? C'est pour votre dossier de demande de mariage…
Elle en a pris une copie et me l'a rendue. Puis approchant de moi un formulaire rempli et un stylo :
- Voudriez-vous signer ici, je vous prie ?
J'ai donc signé, le cœur battant la chamade. La jeune femme nous a informées que les bans seraient publiés très prochainement et que nous serions prévenues dès qu'il serait clair que rien ne s'oppose à notre mariage ; après cela, il ne nous resterait qu'à en fixer la date ! Quand nous sommes ressorties dans la rue, je n'ai pas pu me retenir d'embrasser ma chérie avec toute ma fougue amoureuse, tout en pleurant de bonheur…
- Mon amour ! Tu as fait tout ça hier ?
- Oui ma chérie. Tu sais,au moment où tu m'as dit, au café, quand j'étais en train de virer mon imbécile de mec, ce "vous me tentez" j'ai tout de suite su que tu serais la femme de ma vie, que nous allions nous marier. Alors, dès que tu m'as offert l'alliance de ta mère pour me retenir chez toi, j'ai décidé de te faire confectionner cette bague et j'ai ouvert un dossier à la mairie pour notre mariage… Ma maman dit toujours qu'il faut battre le fer pendant qu'il est chaud… J'ai pensé que ça te ferait plaisir !
- Plaisir ? Mais tu me rends juste folle de bonheur, mon amour… Te rends-tu compte que nous nous connaissons depuis trois jours, avons dormi deux nuits ensemble et déjà, nous sommes prêtes à nous marier… Je vis un véritable conte de fée, et tout cela, grâce à toi, mon amour !
Alors, après ça… Oui, nous avons fait notre marché !
À SUIVRE
C'est mon cas cette nuit : voilà que je m'éveille, constate qu'il est bientôt cinq heures, bien trop tard pour me rendormir… Zut, voilà encore une JdM qui s'annonce… Et là, je sens sa présence… C'est qui, ça ? C'est qui, ce mec ? J'étais bourrée hier soir ? Mes mains partent en exploration, à la recherche d'une hypothétique culotte… Non, il n'y en a pas : je n'en porte jamais au lit… S'il m'a touchée, il a eu accès à tout ! Pourtant non… Je me remémore la pizza, on a bu une demi-bouteille de vin italien… Mais c'est qui, ce "on" ?
Et puis soudain, c'est le bouquet final d'un magnifique feu d'artifice qui s'allume dans ma tête : Sylvaine me revient à la mémoire, ma belle Sylvaine, que j'ai découverte hier, à qui j'ai presque aussitôt demandé de m'épouser… Mon cœur gonfle soudain, modèle montgolfière, mais en plus gros… Au travers des persiennes, je vois l'éclairage municipal se rallumer et, dans cette pingre lueur, je vois deux points brillants près de moi, avec une ligne blanche étincelante juste en-dessous : des dents sûrement, le tout dans un sourire. Ma belle me regardait, sans doute depuis quelque temps déjà !
- Bonjour mon amour, tu as recollé tous les morceaux ?
- Bonjour ma belle chérie… Ça fait longtemps que tu es réveillée ?
- Un petit moment… dix minutes. Je te regardais dormir : tu es si belle… J'hésitais à te faire le coup du prince charmant !
- Tu aurais dû…
- Je t'ai regardée te débattre avec toi-même, cherchant à comprendre qui était dans ton lit ! Mais ça va, tu as été plutôt rapide à refaire surface…
Elle m'a prise dans ses bras et embrassée avec une tendresse telle que j'en ai eu des frissons et que quelques larmes ont perlé à mes yeux…
- Ma chérie, ce que c'est bon de se sentir aimée…
- C'est si bon d'avoir quelqu'un à aimer, aussi… Tu sais, je crois que j'ai encore du mal à réaliser l'immensité du bonheur que tu m'apportes… Nous ne nous connaissions pas encore hier matin et, le soir même, tu me demandais de devenir ta femme… Je suis si heureuse… et si fière !
- Moi aussi, je suis fière, tu n'imagines pas… Et heureuse comme je ne l'ai jamais été de toute ma vie. As-tu remarqué comme c'est doux, l'amour, entre nous ? Il n'y a plus rien de cette sorte de brutalité, de domination, qui existe presque toujours avec les garçons…
- C'est vrai, entre nous je ressens que tout n'est que tendresse, écoute, recherche du plaisir commun, du plaisir de l'autre. J'aime être à ton écoute, attentive à tes désirs. Lali, tu es la chose la plus merveilleuse qui me soit arrivée de toute ma vie ! Tu sais, depuis hier s'est installée en moi l'impérieuse nécessité de te rendre heureuse, tout le temps : je veux y consacrer ma vie pour te voir sourire sans cesse, te rendre encore plus belle ! Je veux que notre histoire soit celle d'un amour inconditionnel, unique, un peu fou, une histoire qui donne envie à tout le monde d'en vivre une semblable…
- Mon amour ! Tu es merveilleuse, tu es ma chance, mon soleil ! Aime-moi, aime-moi encore…
Ses mains parcourent mon corps avec douceur me faisant entrer dans une spirale de délicieux frissons : dans le bas de mon ventre, de savoureux petits pincements m'annoncent déjà le réveil d'une autre partie de moi ! Un soupir m'échappe tandis que je sens commencer à sourdre, au plus secret de ma fleur d'amour, le nectar de mon désir croissant. Je demeure immobile, comme pétrifiée, dans l'attente de ce que va me faire la femme de ma vie…
Déjà, ses lèvres se resserrent sur mon téton droit, celui de mon sein le plus fort, le plus sensible aussi, et l'aspirent, le tètent. Les picotements de mon bas ventre s'enflent en un bouillonnement incontrôlable. Sa bouche frôle mon ventre tout au long de son chemin vers mon pubis, s'arrête sur le mont de vénus où je l'entends respirer profondément, s'emplir de la fragrance de mon désir, de mon impatience.
Dehors, une cloche sonne un coup… Supplice, désespoir, la demie de cinq heures : dans trente minutes, mon réveil va sonner, je vais devoir me mettre en route vers mon boulot… Remonte alors à ma mémoire ces vers de Lamartine, dans "Le lac" :
Ô temps ! Suspends ton vol
Et vous, heures propices,
Suspendez votre cours,
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Sylvaine a senti mon tressaillement ; elle plonge aussitôt vers mon entrejambe et y plaque ses lèvres que je sens s'agiter, frémir sur ma fleur d'amour surchauffée. Je lance mes deux bras vers ma droite, attrape sa cuisse et la tire à moi, la fait passer par-dessus ma tête de manière à pouvoir m'enivrer aussi de son nectar que je sens déjà sourdre le long de son petit minou, bien caché au fond de son odorante forêt blonde.
Sylvaine bascule sur le côté, m'offrant une de ses douces cuisses comme oreiller : le lui rend la politesse et, maintenant, nous pouvons nous livrer à un soixante-neuf décomplexé, totalement débridé, dans l'ivresse de notre amour. Elle passe son autre jambe par derrière la mienne : nos deux genoux se crochent… Je caresse follement ses fesses tout en laissant mes lèvres parcourir en tous sens la peau glabre et douce de sa si jolie petite foufounette ! Je me dis que je dois lui demander si elle souhaiterait que je m'épile, moi aussi… C'est un peu contre mes idées, mais pour la femme de ma vie, je suis disposée à tous les sacrifices. Ma langue se glisse dans le profond et chaud sillon du plus secret de son corps, savoure son nectar et me régale de ses petits tremblements de bonheur prospectif : elle se prépare à jouir, je sens bien son impatience.
Elle-même se dépêche, passe et repasse sa langue sur mes points sensibles, aspire mon petit bouton tout en le caressant de la langue, le maintenant serré entre ses lèvres et bloqué contre ses dents… La tension est trop forte, je ne peux plus tenir : au fond de moi toutes mes forces se libèrent soudainement, telle une digue qui se rompt. C'est le déferlement de mon puissant orgasme, ravageur, sans doute, mais libérateur surtout ! Pantelante, je parviens tout de même à ne pas lâcher prise et conduire aussi ma belle d'amour à son apothéose. J'ai placé un de mes doigts entre ses fesses et sollicité son petit anneau tout en faisant venir mon pouce au plus profond de son petit trésor. Ma langue a fait le reste et, dans un feulement sonore et doux cependant, elle libère l'énergie orgasmique contenue jusque-là au fond d'elle…
Nous rions, chacune la tête sur la cuisse de l'autre, continuant à flatter de petits coups de langue et de menus baisers, ce sexe qui vient de recevoir son premier plaisir matinal. L'obscurité ne me permet pas de voir convenablement "l'incomparable instrument de plaisir" chanté par Georges Brassens. Tendant à l'aveuglette un bras derrière moi, je parviens à allumer ma lampe de chevet et, là, je peux enfin voir… Dieu que c'est joli, ce petit recoin si bien caché de notre anatomie ! Je ne m'étais jamais réellement penchée sur le côté esthétique de la chose, bien qu'ayant passé un temps fou à m'en servir depuis mon éveil sensuel ! Il est vrai que le mienne m'attire pas tellement et que celui des autres femmes n'occupait aucune place dans mes préoccupations… jusqu'à hier !
Je le regarde, l'observe, l'admire, en remplis mes yeux… Ce que c'est joli, le sexe de la femme qu'on aime ! Un de mes doigts vient en lisser les petites lèvres qui maintenant sont joliment étendues, apaisées, telles les ailes d'un papillon posé sur la plus belle des fleurs. Un irrépressible besoin de lui donner un baiser me saisit… Puis un autre, et encore un qui reçoit l'aide d'une toute petite pointe de ma langue, pour humecter cette jolie fleur. Contre mon ventre, je sens les seins de Sylvaine s'agiter, sa respiration s'accélérer… À tout petits coups de ma langue fébrile, je sollicite sa petite perle, la caresse à peine, l'effleure avec une extrême légèreté, comme un souffle de zéphyr… La rosée sourd à nouveau du profond sillon, faisant naître une perle translucide dont la fragrance m'enivre déjà. Ma partenaire me caresse le dos, les flancs, dépose mille baisers sur mes cuisses… Tendue, je capture ses moindres tressaillements : mes coups de langue se font plus légers, plus précis.
Je sens contre le creux de mon genou sa jambe haute se mettre à trembler, de même que celle qui me tient lieu d'oreiller tandis que ma belle chérie gémit sans discontinuer. Je ralentis les coups de langue, les allège encore davantage pour juste entretenir cet état fébrile, délicieux et, plusieurs minutes durant, les tremblements perdurent de même que les soupirs et les râles. Finalement, elle quitte notre belle position pour s'allonger de tout son long, jambes serrées et mains croisées sur son intimité, les yeux clos, tout le corps parcouru de doux tremblements. Elle recouvre petit à petit ses esprits, se retourne vers moi pour m'embrasser :
- Lali, amour ! Comment as-tu fait cela ? Tu m'as fait jouir comme une dingue… Pas le gros orgasme ravageur comme on les aime aussi, non, un orgasme tout doux tout tendre, et qui dure, qui dure ! Jamais je n'avais ressenti un plaisir tellement long… c'est merveilleux !
- En fait… j'ai fait comme je fais sur moi -avec mes doigts, bien sûr !- depuis très longtemps. J'ai pressenti que sur toi, ça allait bien marcher !
Nous sommes face à face, nous regardant tendrement, nous murmurant des milliers de "je t'aime" entrecoupés de baisers d'amour. Lorsque sonne mon réveil, pourtant doté d'une musique très douce, je me retiens à grand-peine de le satelliser autour de Mars…
Nous nous levons, c'est le premier jour de ce qui va devenir notre quotidien, notre routine… et je ne peux m'empêcher de penser qu'une routine qui commence par faire l'amour comme nous venons de le faire est une belle manière de commencer sa journée ! Douches, petit déjeuner, le moment de partir approche, moi vers mon boulot de designer, Sylvaine à son agence immobilière. La journée va être longue si je ne parviens pas à cloisonner un peu ma vie… On va essayer ! Je pense déjà à ce soir… Idée :
- Mon amour, qu'aimes-tu comme dessert ?
- Ah ! Si tu me prends par les sentiments… J'adore les îles flottantes !
- Super, ça ! c'est un de mes desserts préféré si j'excepte le tiramisu !
Je suis enfin sortie, j'ai marché jusqu'au métro, je suis arrivée à mon boulot pile à l'heure pour ce dernier jour de la semaine… Rachel, ma chef, me regarde avec un sourire narquois, amusé mais amical. Ça me change des engueulades auxquelles je suis plus habituée…
- Alors ? Une petite journée de congés à l'improviste ? C'était bien ?
Une petite rougeur me gagne sans doute… Rachel rit franchement, s'approche de mon oreille et chuchote :
- J'ai dîné au Napoli, hier soir… tout au fond de la salle…
Je réfléchis à mille à l'heure… Il y avait un peu de monde mais pas tant que ça… Comment se fait-il que je n'aie rien remarqué ? Me revient un détail : tout au fond, en effet, une table occupée par deux femmes, dont une blonde que je ne connais pas du tout, et une rousse qui me tournait le dos. Était-ce Rachel ? Aïe… Sans doute. Cette fois, c'est sûr, je deviens écarlate. Ma chef reprend :
- Je connais-donc ton petit secret !... Et en contrepartie, tu connais le mien… Soit dit en passant, elle est vraiment belle, ta chérie, magnifique ! Je suis heureuse pour toi.
Nous-nous observons : il n'y a aucune animosité, aucune concurrence non plus. Je lis du respect dans ses yeux : c'est étonnant de la part d'une femme qui semblait plutôt manifester une certaine distance, voire me mépriser jusqu'alors, sans que je puisse déterminer pourquoi. Rachel lit dans mes pensées, dans mon âme :
- Je te pensais exclusivement hétéro… et j'ai une certaine retenue vis-à-vis de cette mouvance, de ces gens qui sont facilement nos détracteurs… Mais te sachant de mon bord, je pense que nous pouvons désormais nous témoigner plus de confiance… si tu le veux bien.
Une ère nouvelle commence pour moi au bureau ! Moi qui songeais à changer d'employeur à cause de cette ambiance détestable, me voilà au contraire promue à un rang élevé dans l'estime de ma chef !
- Merci Rachel, j'en serais très heureuse. Je veux être tout à fait honnête avec toi : hier matin, j'étais encore de l'autre bord, comme tu dis. Et puis, j'ai rencontré Sylvaine, ça a été le coup de foudre instantané !
- Félicitations. Tu sais, toutes les femmes n'assument pas ces coups de foudre-là ! Ça fait parfois un peu peur…
Ma journée s'est donc déroulée dans une humeur détendue. J'ai pu me concentrer sur mon travail, l'esprit nullement parasité par mes affaires de cœur ! Ce n'est qu'en fin d'après-midi que m'est revenu au creux du ventre cet appel que je connais si bien… L'envie de faire l'amour à ma belle… J'ai regardé ma montre : dix-sept heures, il est raisonnable de replier et de rentrer ! J'ai dit au revoir à mes collègues et à Rachel qui m'a adressé un clin d'œil dépourvu de toute ambigüité quant à sa signification et je suis repartie vers la douceur du foyer !
À la supérette, près du métro, j'ai pris du lait, des œufs, de la vanille, pour le reste, je suis sûre d'avoir ce qu'il faut. Arrivée chez moi, première opération, j'ai passé un vêtement décontracté : ma robe de maille, avec les mêmes dessous que la veille ! J'ai aussi refait notre lit, lui mettant des draps de couleur bleu de cobalt, un bleu profond, sombre tout en étant lumineux. Le corps magnifique de mon aimée va ressortir de façon superbement contrastée, sur ce fond ! Je me suis mise en cuisine : battre les blancs d'œuf en neige ferme, légèrement sucrée. Les faire cuire en les déposant délicatement sur le lait sucré, vanillé, bouillant. Tout cela se fait vite ! Puis préparer la crème avec le lait, la faire refroidir en plaçant la casserole dans l'évier plein d'eau bien fraîche… Oui, je dois faire très vite pour tout cacher avant l'arrivée de ma belle !
Quarante-cinq minutes après mon retour, le plat est achevé, couvert d'une feuille d'aluminium dans le bas du frigo : je suis fière de moi et super heureuse ! Nonchalamment, je m'installe sur le micro-canapé de mon petit salon et je commence à jouer sur ma tablette : je suis fan de sudoku ! Un petit craquement dans la serrure : mon cœur bondit ! Quelle émotion, quelle joie d'entendre dans l'entrée, le bruit de clés de ma belle d'amour qui rentre chez elle !
Chez elle, ces deux mots font battre fort mon sang à mes tempes… Elle est chez elle, ici, c'est sa maison, pour toujours ! Ma chérie entre, souriante, ravie, referme la porte et vient à moi, se penche pour un baiser très tendre, très doux :
- Bonsoir Lali d'amour. As-tu passé une belle journée ?
Je lui raconte Rachel, ma journée… Nous rions comme des gosses à l'évocation de cette femme qui découvre en allant dîner dans un restaurant, qu'une de ses employées sort avec une autre femme, et s'en réjouit ! Long baiser, langoureux cette fois, amoureux, laissant libre cours à nos langues pour que nous nous retrouvions pleinement. Caresses à travers les vêtements : je constate que Sylvaine a eu la même idée que moi, si ce n'est qu'elle a dû ôter ses dessous juste avant de quitter son travail et a donc voyagé dans le métro, nue sous sa jupe et son chemisier… Certains ont dû bien se rincer l'œil ou fantasmer à mort ! Nous nous serrons l'une contre l'autre en continuant notre baiser… Je m'étais préparé un petit scénario pour son retour mais, inexorablement, Sylvaine m'impose le sien, se baisse, se met à genoux et glisse sa tête sous ma robe de maille… Je sens aussitôt son haleine sur la peau nue de mon entrejambe : c'est décidé, je vais laisser repousser ma toison. Ce sera long, après des années de laser mais je le veux… je veux sentir son souffle dans mes poils retrouvés !
Fermement, elle me fait m'asseoir : impossible de résister ! Sa langue remplace maintenant son souffle et me caresse suavement, avec douceur. Elle me fait remonter très haut mes jambes et continue à fouiller mon intimité d'une langue avide, affamée ! Un de ses doigts vient en soutien logistique ! Puis un second… Mon Dieu que c'est bon ! Le troisième doigt ne m'étonne pas tellement, je suis assez coutumière, me pratiquant moi-même cette caresse quand je suis seule. C'est en sentant le petit doigt rejoindre ses frères que je commence à ne plus pouvoir me retenir… je sens qu'un flot de mon jus crémeux se prépare à inonder la scène !
- Je vais jouir, ma chérie, ça va être… terrible !
Ma belle d'amour relève ma robe, vient plaquer sa bouche tout autour de mon petit minou comme elle aime tant le faire depuis hier, et laisse sa langue achever son travail ! Trop c'est trop, dans un han sonore, je me libère dans sa bouche et vois les déglutitions précipitées de ma belle qui, toutefois, continue sa caresse linguale, prolongeant le flux et, ainsi, sa récompense ! Lorsqu'enfin, elle se relève, elle vient une fois encore m'embrasser pour me libérer en bouche le nectar qu'elle a préservé pour moi, de manière à pouvoir l'échanger, le conserver entre nos deux bouches, langues virevoltant avec volupté au sein de cette douce crème avant de me laisser l'avaler à mon tour par petites gorgées savoureuses. Encore quelques baisers, nous nous relevons, remettons un peu d'ordre à nos tenues : de mon côté, je vais vite à notre chambre pour passer une culotte afin de ne pas trop tacher ma jolie robe… Je prends au passage un objet qui pourrait éventuellement se révéler utile plus tard. N'ayant pas de poche, je le glisse dans ma culotte.
Sylvaine a acheté un plat de blanquette de veau avec des pâtes fraîches chez le traiteur, près de son agence. Le dîner est donc prêt, il n'y a qu'à le réchauffer ! Je mets rapidement le couvert tandis qu'un bain-marie assure la mise en température, comme le préconise le traiteur. Nous dînons avec plaisir, en nous regardant, les yeux pleins d'amour :
- Merci pour ce délicieux repas, mon Sylvaine chérie ! Il faudra que ce weekend, nous fassions le marché et cuisinions nos repas pour la semaine : ce serait chouette, tu ne crois pas ?
- Oh, si, si tu veux… mais je ne suis pas une très grande cuisinière…
- Je t'apprendrai, tu verras, c'est facile ! J'ai une surprise, pour toi…
Je me suis levée et ai sorti mon plat du frigo. L'odeur de la crème à la vanille emplit la pièce, un immense sourire illumine la face de ma belle… Pas le temps de sortir des assiettes ou des coupes, juste deux cuillers ! J'enlève le papier d'alu et regarde le visage de ma Sylvaine chérie : ses yeux brillent et m'envoient plein d'amour, de fierté, de reconnaissance. Elle m'embrasse par-dessus la table :
- Chouette ! Encore de la bonne crème ! Je suis sûre que je vais adorer celle-là aussi, avec ces îles magnifiques. C'est toi qui as tout fait ?
- Pour toi, ma belle ! Je t'aime tant… Je suis rentrée tôt exprès !
- Merci, ma belle d'amour.
- Vas-y, goûte !
- Et toi ?
- Attends, tu vas voir !
Je me mets à genoux et passe sous la table. Là, je relève sa jupe et embouche sa toison d'or. Quelques coups de langue la mettent dans l'ambiance : elle déguste mon dessert tandis que je me régale du nectar que me dispense généreusement son magnifique petit minou sauvage : j'adore ! C'était un de mes fantasmes majeurs, du temps des hommes dans ma vie : faire manger un amant tout en m'occupant de lui sous la table ! Sauf que maintenant, c'est une amante qui a gagné mon cœur…
De ma culotte, je sors l'accessoire que j'avais pris avant le repas : un assez gros fac-similé, très réaliste, qui imite presque à la perfection le sexe d'un homme ! Tout en continuant de jouer de la langue, je présente l'objet à l'ouverture de son petit minou affamé… Cri de surprise : Sylvaine adore. Doucement, je fais pénétrer l'objet, lui tirant des gémissements qui alternent encore avec le bruit de la cuiller dans le plat d'îles flottantes ! Bientôt, le bruit de la cuiller cesse, remplacé par des gémissements, des "encore, oui, plus fort… ". Lorsqu'elle arrive au paroxysme de son bonheur, je retire le godemichet et plaque ma bouche sur son sexe, l'englobant tout entier : je le tète, l'aspire, le lèche très fort, recueille son suc divin… j'entends soudain ses tremblements faire tinter la cuiller sur le bord du plat : les yeux fermés, elle est là, le bras en suspens, laissant passer en elle les salves de plaisir descendant son œsophage et remontant son utérus… Je sors de sous la table, l'embrasse, et me rassois, sourire aux lèvres, la contemplant du haut de tout l'amour que j'ai pour elle. Sylvaine me sourit :
- Tu avais deviné qu'une bonne pénétration, comme avec un homme, me manquait !
- Oui, je le sais bien… Ça me manque un peu aussi !
- Je ne savais pas que tu avais des jouets…
- Oh oui, j'en ai plein… Je te montrerai.
- Et si tu prenais ton dessert ? Il est délicieux !
- Merci mon amour, j'ai déjà eu un premier service sous la table, tout à fait délicieux… mais je vais goûter celui-ci aussi !
Faire la vaisselle prend toujours un certain temps, lorsqu'elle est entrecoupée de longs baisers, de regards brûlants et de déclarations d'amour ! Nous y sommes toutefois parvenues. Nous avons rangé la pièce avant d'aller vers notre lit. Cela me fait tout drôle de dire "notre lit" : il y a deux jours, c'était le mien !
Debout devant notre lit bientôt conjugal, nous nous embrassons encore : je recule d'un pas, toujours saisie par l'indicible beauté de ma belle chérie. J'ai encore peine à croire, à réaliser qu'une femme aussi belle que Sylvaine ait pu déjà simplement jeter un regard sur moi ! Alors, qu'elle ait pu tomber amoureuse de moi me plonge dans un intense ravissement, oui ! Mais aussi dans un abîme de perplexité… Comment se fait-il qu'une chance aussi inouïe me soit échue ?
Je suis sûre que Sylvaine lit dans mes pensées : elle éclate de rire, se moque gentiment de moi tout en me faisant les yeux doux.
- Que veux-tu, c'est comme ça, l'amour ne se commande pas. Je t'aime parce que je t'aime, c'est tout ! Tu es une magicienne, tu es belle à croquer, tu fais battre mon cœur tellement vite… Voilà, tu es la femme de ma vie, la plus merveilleuse créature qu'il m'ait été donné de rencontrer. Alors, que veux-tu, je te garde !
Au pied du lit se trouvent deux grands tiroirs de rangement. J'ouvre celui de gauche, celui qui, donc, se trouve sous mes pieds quand je dors. Sylvaine voir avec une légère stupeur s'étaler devant elle une panoplie de jouets sexuels assez riche.
- C'est mon ex qui avait acheté tout ça, tu sais, celui que j'ai viré parce qu'il était devenu d'une perversité insupportable… Il voulait que je fasse des shows sur internet en utilisant tout ce bazar. Je n'ai jamais accepté, et comme il insistait, il a pris la porte en me laissant tout le matériel…
- Hé bien… il t'a gâtée !
- Oui… J'ai pensé un moment tout benner aux encombrants… Et puis un jour où la solitude me tenaillait, j'ai sorti un des jouets, celui que j'ai pris pour toi tout à l'heure, et je m'en suis servie… Comme c'était plutôt sympa, comme résultat, j'ai tout gardé !
- Il y en a des tonnes !
- Attends, tu n'as pas tout vu…
J'ai ouvert l'autre tiroir et là, une étrange machine électrique est apparue. Je l'ai sortie et installée au sol en regardant ma belle droit dans les yeux.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Une machine de consolation pour les âmes esseulées… Tu veux voir comment ça marche ?
J'ai placé un embout à l'extrémité de la tige métallique que j'ai disposée presque verticalement. J'ai pris la télécommande en main et me suis adossée au mur… j'ai soulevé ma robe, enjambé cet embout pour le placer juste à l'entrée de ma grotte secrète…
- Viens sur mon côté droit, embrasse-moi, dis-moi des mots d'amour, dis-moi que tu m'aimes…
J'ai enclenché la machine… Sylvaine a pu voir la tige métallique commencer ses allées et venues, l'olisbos pénétrant au plus profond de moi avant de ressortir. Cachées par ma robe, mes hanches se balançaient, mon bassin ondulait et de ma gorge sortait un gémissement continu. Sylvaine, au comble de l'excitation m'embrassait avec une fougue inusuelle, s'arrêtait seulement pour me dire des "je t'aime" incessants. De la main droite, elle est venue à la rencontre de ce sexe factice pour caresser mes lèvres, mon petit bouton de rose… faire pénétrer un doigt aussi en même temps…
Lorsque j'ai senti que la tempête qui couvait en moi allait bientôt se déchaîner, j'ai appuyé sur ma télécommande, accéléré le mouvement et c'est un véritable feu d'artifice qui a éclaté dans ma tête, dans mon corps, libérant toute mon énergie sexuelle. J'ai saisi Sylvaine dans mes bras en serrant très fort :
- Oh, mon amour, tu veux essayer ? J'ai été un peu égoïste sur ce coup, j'avoue… Je me suis servie la première… Pardon ma belle, pardon mon amour…
- Pourquoi dis-tu ça ? C'est juste merveilleux de te voir jouir ! J'aime tant te voir heureuse… Oui, je veux bien essayer… c'est toujours debout ?
- Oh, non ! tu peux adopter les positions les plus folles ! Comment voudrais-tu essayer, ma belle ?
- Tu crois que ce serait possible que je me mette sur le dos avec toi sur moi et que la machine me prenne comme ça ?
- Bien-sûr ! Attends une minute
J'ai remis le bras de la machine horizontal, à la bonne hauteur, j'ai réglé la course pour qu'elle soit maximale, puis m'est venue une idée :
- Dis, amour, pardonne-moi si je te choque… tu aime plutôt bien le… enfin la… par derrière, je veux dire…
Éclat de rire de ma Sylvaine chérie :
- Tu veux dire l'anal ? Oui, j'aime bien. C'est l'amant que j'ai eu avant cet imbécile de Jo qui m'avait initiée… Très bien, d'ailleurs, avec une grande douceur. J'ai tout de suite adoré ! Mais là, avec toi, si j'ai le choix, je préférerais "à la régulière", comme il disait !
J'ai fouillé dans mon tiroir à merveilles et j'ai sorti un autre embout… elle a compris et fait un immense sourire : il était double !
- En fait, tu peux avoir les deux, avec cet appareil… Aucun homme ne peut t'offrir ça !
Il nous a fallu quelques minutes pour que ma chérie s'installe confortablement, que je luis présente les deux embouts aux bons endroits préalablement lubrifiés. Elle s'est avancée par un petit mouvement de reptation, pour faire pénétrer les deux sexes factices en poussant un petit cri de surprise. J'en ai profité pour ôter ma robe et venir m'allonger de tout mon long sur elle, ma télécommande à la main.
Je n'ai fait alors que l'embrasser avec passion, en lui répétant combien je l'aimais, sans toucher à la commande ! Au début, elle recevait mes baisers, y répondait avec fougue… puis elle a compris que je jouais avec elle, alors, les sourcils froncés, elle a commencé à onduler son bassin pour générer un peu de mouvement, aussitôt souligné par ses premiers soupirs. C'est à ce moment que j'ai envoyé quelques allers et retours qui lui ont provoqué un hoquet de surprise ! Je me tasse alors contre elle, basculant mon bassin pour que mon pubis soit aussi collé que possible au sien et je la serre dans mes bras.
À peine la machine lancée, je sens les mouvements du sexe factice dans le joli petit minou de ma belle : ils "débordent" sur le mien, se répercutent au plus profond de mon intimité. Je réalise que ce membre artificiel qui, bientôt, va faire follement jouir la femme que j'aime, va me propulser en même temps dans un orgasme que je devine puissant… Je me serre encore plus fort contre elle.
Sylvaine commence à haleter : je pousse un peu la vitesse de la machine… ses soupirs se transforment en plaintes, en supplique :
- Oh, oui, oui, comme ça, ma belle, encore plus vite, je t'en prie, s'il te plaît, plus fort, plus vite, je t'aime, je t'aime…
Son dernier "je t'aime" se perd dans un profond soupir qui passe au râle, puis au cri. Pendant qu'elle jouit, ses deux jambes montent et m'enserrent tandis que le va et vient de la machine m'arrache la plainte finale et que se libère en moi la vague d'un violent plaisir. Je remets la machine sur un rythme très lent, pour terminer sur un decrescendo achevant en beauté notre jouissance ; nous restons ainsi plusieurs minutes à laisser s'estomper notre orgasme tout en savourant les lentes pénétrations de ce coït automatique.
Lorsque je me relève enfin pour me tenir debout à côté d'elle, Sylvaine a le regard tout à fait perdu dans le vague. Elle demeure encore un long moment, les deux membres factices continuant en elle leur va-et-vient d'une extrême lenteur. Elle semble ne plus les sentir, mais je devine, à son regard qui se voile, que déjà, elle se prépare à recevoir une réplique du premier séisme orgasmique. Les yeux clos, dans un souffle, elle me guide pour donner à la machine l'impulsion qu'elle désire.
Je la vois alors, au rythme de cet étonnant appareil, reprendre son souffle et remonter tout droit vers une nouvelle salve de décharges de plaisir, ses deux orifices de bonheur sollicités comme jamais ils ne l'ont été. Son bassin bascule avec une vigueur folle, ses hanches ondulent de même, donnant à la machine une composante latérale imprévue. Ma belle chérie pousse une sorte de feulement, un cri qui commence assez bas pour s'achever dans les suraigus, son dos arcbouté, cuisses tétanisée, les deux mains torturant ses tétons, les étirant dans tous les sens. J'arrête la machine, provoquant immédiatement un"NOOOOOOON" catégorique !
Je la remets en marche sur son rythme le plus lent et viens m'asseoir face à elle sur le lit. Pour faire baisser en moi la tension érotique du merveilleux spectacle que vient de me donner la femme de ma vie, je laisse machinalement une main aller et venir entre mes cuisses… Ce sont mes halètements qui font revenir Sylvaine sur terre quelques minutes plus tard. Elle s’arrache à la machine, la laissant continuer seule son étrange manège, un peu ridicule il est vrai lorsque personne n'est là pour en bénéficier ! Elle se rue sur moi, se met à genoux et remplace ma main par la sienne ainsi que sa langue, douce et agile.
Avec application et amour, elle me prodigue une merveilleuse caresse qui me remplit d'une ineffable douceur. Pourtant, je sens, je sais, qu'elle ne me conduira pas à la jouissance. Quelque chose ne va sans doute pas bien… Je ne saurais dire précisément quoi. Je tente :
- Nous y sommes presque, mon amour… Peut-être devrais-tu essayer de changer de rythme ? Tu irais plus vite avec tes doigts sans rien changer avec la langue…
Mon amour s'applique, je sens en moi la tension monter : oui, elle a bien trouvé ! En moi monte soudain une immense boule de chaleur : il n'y a pas assez de place dans mon ventre pour la contenir… Elle enfle encore au gré de ses coups de langue et au rythme de ses doigts, et voilà que soudain, elle éclate répandant sa chaleur dans mon corps tout entier tandis que sort de ma gorge ce cri :
- Mon amour !
Cri unique et sans suite : l'orgasme est tellement violent que je m'évanouis ! Lorsque je rouvre les yeux, ma belle, inquiète, me regarde. Elle m'a recouverte de ma robe et se demande visiblement ce qu'elle doit faire.
- Je te demande pardon, ma belle d'amour : j'ai oublié de te prévenir. Cela m'arrive parfois, sous l'émotion, un peu de fatigue. Et en ce moment, l'émotion, hein… Nous avons notre compte !
- Tu m'as fait peur… Je t'aime tant, ma belle d'amour…
Nous nous sommes embrassées, un peu comme si nous avions failli nous perdre ! Une rapide toilette plus tard et le temps de ranger la machine, nous nous mettions au lit, nues, serrées l'une contre l'autre, drapées dans l'immense tendresse qui nous lie, les yeux pleins d'étoiles !
- Bonne nuit ma chérie, dors bien, je t'aime.
- Bonne nuit ma Sylvaine d'amour. C'est notre deuxième nuit d'amoureuses, tu te rends compte ? Tu ne peux pas savoir le bonheur que je ressens à l'idée de t'appartenir !
- Mais, ma chérie… tu n'es pas ma propriété !
- Bien sûr que si ! Je me suis offerte à toi, tu ne te souviens pas ? … Quand on donne… c'est ça que ça veut dire ! Donc je t'appartiens, tu peux faire ce que tu veux de moi…
- Alors, dans ce cas, comme je me suis également donnée à toi, je t'appartiens aussi… et j'aime l'idée que tu peux faire ce que tu veux de moi, toi aussi !
- Bonne nuit mon amour, il faut dormir, demain nous allons faire le marché, j'espère que tu n'as pas oublié !
- Oh, non, ça ne risque pas ! Il faudrait aussi que j'aille faire un saut à mon ancien chez moi, prendre mes vêtements, mes affaires… J'ai juste un peu peur de rencontrer Jo… Je ne veux plus le voir, ce con…
- Ne t'en fais pas, mon amour, si tu veux, j'irai, moi… Allez, dors, ma belle : je t'aime !
Je pense que je dois être en train de dormir et que je rêve. Je suis en effet dans une grande prairie où je cours, nue, dans un grand beau temps, soleil et douceur tout autour de moi. Derrière moi court un homme, assez grand, cheveux noirs, foulée souple, corps athlétique. Au bas de son ventre, j'aperçois de quoi me renseigner sur ses intentions, lesquelles ne laissent la place à aucun doute… Il est très beau mais je n'ai pas idée d'un nom à mettre sur ce visage tout à fait inconnu. Alors je cours… Mes seins tressautent à des rythmes différents, le droit, plus fort, plus lourd, ayant le sien propre, plus lent… Bout de la prairie, je suis devant une barrière… électrique : aïe ! Je me retourne et fais face à cet homme souriant qui s'approche.
Un voile de brouillard m'entoure graduellement ; ma vision s'estompe, je vois à travers cette brume, comme dans un fondu enchaîné savant, la toison noire en tablier de sapeur de son sexe virer au blond brillant formant un délicat triangle, tandis que la verge rétrécit rapidement, se mue en une jolie petite foufounette. La taille s'affine et les pectoraux prennent la forme de deux très jolis seins. Les cheveux, courts et noir de jais se mettent à croître en prenant cette même teinte blonde, lumineuse que la toison du bas ventre. La tête s'agite dans tous les sens, comme pour rester cachée derrière ce rideau de cheveux blonds. C'est maintenant une très belle femme qui me fait face, sans que je puisse distinguer son visage, qui s'agenouille et sans préambule, se met à lécher mon petit minou… délicatement, pas la grande lèche profonde, large, faite pour aller chercher l'orgasme, non ! De très légers coups de langue un peu partout, sur les petites lèvres essentiellement, répétés, bien réels... C'est sans doute cela qui me tire du sommeil : cette sensation de vrai. J'ouvre les yeux, sors du brouillard et vois, là, entre mes cuisses largement offertes, le visage de mon aimée qui a choisi ce moyen pour me réveiller… en douceur !
Bon ! Sylvaine a obtenu gain de cause : je suis réveillée ! Elle pourrait donc légitimement s'arrêter là… N'est-ce pas ? Hé bien non ! À peine mes yeux ouverts, c'est la curée… Elle se déchaîne, me fait une magnifique démonstration de tout ce qu'elle a appris depuis deux jours en matière de plaisir lesbien… Ce mot me saute à l'esprit : lesbien… Je réalise seulement, là, au réveil que je suis entrée de pain pied dans ce monde. Hé oui : je suis devenue une lesbienne… Étonnement dans mon esprit… Je ne pensais pas qu'un jour je serais ainsi qualifiée… Mais c'est bel et bien le cas, j'en suis tellement fière ! Légitimement fière, et qu'importe le regard de tous ceux qui désapprouvent : après tout, c'est ma vie, zut.
Sylvaine, le temps que je fasse le tour de cette pensée parasite, en est à plaquer sa bouche en ventouse autour de mon sexe et l'aspire tout en laissant sa langue explorer au plus profond mon puits d'amour. Je sens l'ébullition qui se prépare, tout au fond de ce chaudron qu'est mon sexe maintenant surchauffé. Lorsque sa langue vient danser une valse endiablée autour de mon petit clitounet qui n'en peut plus, c'est juste impossible de résister : je vole en éclats en criant mon bonheur, je jouis, traversée par de longues saccades pendant que ma belle continue à laper doucement la rosée du matin sur ma fleur d'amour. Puis, soudainement, elle se redresse :
- Allez, hop-là ! On n'est pas là pour rigoler, ma chérie, nous avons un marché à faire, nous !
Alors, au pas de charge, c'est toilette, petit déjeuner nues, puis nous nous habillons pour sortir. Sylvaine va pour remettre, un troisième jour de suite, les mêmes vêtements… Je regarde dans mes tiroirs, dans ma penderie, et luis sors quelques jolies choses qui vont lui aller, puisque, poitrine à part, nous sommes de même gabarit ! Elle se regarde dans la glace, avec mes dessous :
- Merci mon amour ! Tu sais, il faudra que tu t'achètes quelques vêtements un peu sexys… des dessous affriolants… J'adorerais te voir en lingerie coquine !
Nous sortons enfin, vêtues trop sagement, sans doute ! Petite surprise, alors que j'emmène ma chérie vers le marché de mon quartier, le sien aussi, donc, voilà ma Sylvaine qui change de direction, prend une rue différente du chemin prévu en me lançant un clin d'œil complice. S'arrête devant une bijouterie :
- Il faut que j'aille voir une chose chez ce monsieur, tu viens avec moi ?
Nous entrons : je suis un peu intimidée ! La dernière fois que je suis allée dans une bijouterie, c'est avec mes parents quand ils m'ont offert, en pendentif, une croix huguenote à l'occasion de ma confirmation… Compte tenu de l'évolution de ma foi, depuis cet événement, je ne la porte plus guère… En reconnaissant Sylvaine, le bijoutier fait un large sourire et ouvre son tiroir des affaires en cours.
- Tenez, mademoiselle, ou madame, je ne saurais dire ! J'ai fait exactement comme vous m'avez demandé… j'y ai travaillé très tard, savez-vous !
Il lui remet un petit écrin gainé de cuir rouge avec un petit bouton doré pour l'ouvrir. Sylvaine l'ouvre, le referme rapidement : ses yeux brillent intensément ! Le bijoutier lui propose :
- Souhaitez-vous l'essayer, madame ?
- C'est que… Ce n'est pas pour moi !
Je devine aussitôt que c'est un cadeau pour moi… Elle voudrait, je le sens, attendre d'être à la maison pour me l'offrir mais cette idée d'essayage la tente et met son impatience à mal ! La voilà qui se retourne vers moi :
- Mademoiselle, voulez-vous m'accorder votre main ?
Elle ouvre l'écrin et en sort une très jolie petite bague sertie d'une émeraude d'un vert assez sombre, couleur que j'adore ! Elle prend ma main gauche et y passe la bague qui va parfaitement à mon annulaire ! Me regarde avec dans ses yeux une infinie tendresse, un amour fou.
- Ma belle chérie, tu m'as offert l'alliance de ta maman en gage de ton amour et en guise de demande en mariage : voici ma réponse !
Devant un bijoutier assez peu habitué à de telles démonstrations, nous nous sommes embrassée d'un long et tendre baiser accompagné de deux "je t'aime" sonores !
- Elle est magnifique, mon amour… Cette pierre doit valoir une fortune… tu n'aurais pas dû…
- Est-ce que tu crois au destin, ma chérie ? Figure-toi que l'an dernier, en passant devant ce bar où nous nous sommes connues, mon regard avait été attiré par un éclat de lumière verte. Par terre, j'ai ramassé un petit bout de verre vert… Il avait un drôle de forme alors je l'ai montré à ce bijoutier qui m'a dit que c'était une très belle émeraude !
- Et tu l'as gardée !
- Non ! je l'ai apportée aux objets trouvés. Et le jour où nous nous sommes rencontrées, je venais juste d'aller la rechercher après un an et un jour car personne ne l'avait réclamée ! Elle était donc pour toi, c'est logique !
- Merci, mon amour. C'est un bijou magnifique et une si belle histoire !
J'ai gardé la bague à mon doigt, me promettant de ne plus jamais l'enlever… Nous nous sommes embrassées encore devant un bijoutier devenu écarlate ! Puis Sylvaine a payé son achat et nous avons repris le chemin du marché. Mais il était écrit quelque part qu'il allait devoir attendre… car, alors que nous passions devant la mairie de l'arrondissement, ma chérie m'a prise par la main et en a poussé la porte. Là encore, on semblait nous attendre… Dans un bureau, une jeune femme a ouvert un dossier contenant des papiers portant mon nom, celui de Sylvaine…
- Puis-je avoir votre carte nationale d'identité, Mademoiselle ? C'est pour votre dossier de demande de mariage…
Elle en a pris une copie et me l'a rendue. Puis approchant de moi un formulaire rempli et un stylo :
- Voudriez-vous signer ici, je vous prie ?
J'ai donc signé, le cœur battant la chamade. La jeune femme nous a informées que les bans seraient publiés très prochainement et que nous serions prévenues dès qu'il serait clair que rien ne s'oppose à notre mariage ; après cela, il ne nous resterait qu'à en fixer la date ! Quand nous sommes ressorties dans la rue, je n'ai pas pu me retenir d'embrasser ma chérie avec toute ma fougue amoureuse, tout en pleurant de bonheur…
- Mon amour ! Tu as fait tout ça hier ?
- Oui ma chérie. Tu sais,au moment où tu m'as dit, au café, quand j'étais en train de virer mon imbécile de mec, ce "vous me tentez" j'ai tout de suite su que tu serais la femme de ma vie, que nous allions nous marier. Alors, dès que tu m'as offert l'alliance de ta mère pour me retenir chez toi, j'ai décidé de te faire confectionner cette bague et j'ai ouvert un dossier à la mairie pour notre mariage… Ma maman dit toujours qu'il faut battre le fer pendant qu'il est chaud… J'ai pensé que ça te ferait plaisir !
- Plaisir ? Mais tu me rends juste folle de bonheur, mon amour… Te rends-tu compte que nous nous connaissons depuis trois jours, avons dormi deux nuits ensemble et déjà, nous sommes prêtes à nous marier… Je vis un véritable conte de fée, et tout cela, grâce à toi, mon amour !
Alors, après ça… Oui, nous avons fait notre marché !
À SUIVRE
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