Pour une bière ! 3
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 04-11-2024 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Pour une bière ! 3
Après avoir reçu ma bague de fiançailles, signé notre demande de mariage à la maire de notre arrondissement, nous sommes allées faire notre marché, ma belle et moi. Plein de délicieuses choses : du poisson, un petit poulet, de beaux légumes, des fruits, un plat de choucroute pour deux… Nous avons rapporté un peu de vin blanc, pour la choucroute… et aussi de quoi se faire un petit verre ensemble, en amoureuses ! L'avantage de faire le marché tard, peu avant la fermeture, c'est que les commerçants bradent pour terminer le stock avant de repartir ! Le tripier du marché nous a ainsi vendu un magnifique rognon de veau et de quoi faire un plat de joues de porc, le tout pour cinq euros ! Il nous a fait un grand clin d'œil, nous laissant entendre qu'il avait compris la nature de notre relation et qu'il l'approuvait… Sylvaine et moi avons souri… tout en pensant : "qu'est-ce que ça peut bien lui faire ?" Oui… On déteste ou on approuve : impossible de rester neutre face à une normalité qu'on ne ressent pas comme telle… Il reste du chemin…
Nous sommes rentrées avec nos paniers lourdement chargés… En arrivant à la maison, j'ai tout d'abord posé mon panier, puis ôté mon pardessus que j'ai mis dans ma penderie, puis embrassé ma belle d'amour ! Ces choses urgentes et fondamentales faites, comme à l'accoutumée lorsque je suis seule, j'ai posé sur notre lit mon gilet, mon chemisier à fleurs, ma longue jupe rouge... Puis, après une œillade gourmande à ma chérie, ma culotte et mon soutien gorge. C'est donc dans le plus simple appareil que je suis revenue à la cuisine pour ranger nos courses et commencer à préparer notre déjeuner tardif !
- Ce soir, nous pourrons commencer à cuisiner, si tu veux ! Ça ne te dérange pas trop que je reste nue ? Je fais toujours ça... Depuis toujours, chez moi...
- Tu sais ce qui me ferait vraiment un immense plaisir ? Ce serait que nous allions cet après-midi t'acheter quelques dessous sexys, un peu affriolants... J'adore te voir nue comme ça, mais je crois que ça me ferait vraiment craquer, sexuellement, de te voir avec des dessous provocants, de pouvoir te les retirer...
Je l'ai regardée avec le pâle sourire d'une fille quelque peu désabusée... Un coup de petit moral soudain, peut-être, à la pensée de mon corps, que je n'ai jamais vraiment aimé, il est vrai…
- Je suis lucide, mon amour... Je ne suis pas un canon, je le sais bien. Mon visage est plutôt ordinaire, mes yeux sont de couleur quelconque, je n'ai pas de très jolies lèvres. Avec mon gros nichon droit et le gauche tout petit, mes seins sont moches... Bon, c'est vrai que j'ai une taille fine et très souple, de jolies jambes, on me le dit souvent, et comme j'adore le sexe, je fais illusion... Mais pour me rendre sexy, il va y avoir du boulot.... C'est voué à l'échec, mon amour. J'ai essayé, tu sais ...
Que n'avais-je pas dit là ! Sylvaine m'a lancé un regard assassin, et pas pour de rire. Ses yeux lançaient des éclairs : j'ai commencé à avoir un peu peur, je l'avoue.
- Qu'est-ce que tu essaies de faire là, j'aimerais bien le savoir, Lali... En gros, ta réponse à mon amour, c'est de dire que tu as des yeux de bovin, les mamelles aussi, le corps d'un thon, que tu es moche à part tes jambes et que tu adores la baise. Et moi, je dois prendre ça comment, à ton avis ? Ça compte, ce que je ressens, ce que je dis, pour toi ? Si je dis que tu es merveilleusement belle, ça veut juste dire que moi aussi j'ai des yeux de bovin ? Que je n'y vois rien ? Que je dois de toute urgence aller me les laver pour découvrir l'horreur qui s'est introduite dans la case "amour de ma vie" de mon cœur ? Par amour pour toi, j'ai rayé de ma vie toute relation avec les hommes, je me suis lancée dans cette merveilleuse aventure du mariage et toi, tu viens salir ce tableau qui représente tout ce que j'aime, tout ce à quoi j'aspire ! Alors écoute-moi bien, je vais te le dire une seule fois : Je ne veux plus jamais entendre de telles horreurs… Ton visage est magnifique d'expressivité, Lali. Oui tes yeux n'ont pas une couleur ordinaire : ils en ont plusieurs, au gré de tes émotions. J'adore tes lèvres charnues et sensuelles qui sont juste une invitation au baiser. Ton gros nichon droit, comme tu le dis, j'en suis folle. Tu as des seins magnifiques, je les aime plus que tout. J'aime ton corps, j'aime ce que tu en fais. Toutes ces choses bâtissent ta personnalité, contribuent à ton charme, et cette personnalité, c'est celle qui m'a fait tomber follement amoureuse de toi. Voilà… Si passer ma vie auprès de toi comporte la souffrance que tu m'infliges en disant ces inepties sans aucun objet, fausses et méchantes, alors, je préfère souffrir une bonne fois pour toute et te quitter net, là, tout de suite…Tu m'entends, Lali ? Tu m'as comprise ? Je… Je…
Ses yeux étaient embués de larmes, elle avait un air désespéré. Je me suis approchée d'elle, penaude : elle a reculé précipitamment, comme dégoûtée par le moindre contact physique avec moi…
- J'ai besoin de prendre l'air…
Elle a ramassé ses clés. J'ai entendu la porte d'entrée claquer puis, aussitôt, ma belle éclater en sanglots et descendre l'escalier en courant. Moi, nue, que pouvais-je faire ? J'ai rouvert la porte et hurlé,
- Attends-moi, j'arrive, mon amour…
J'ai aussitôt remis ma jupe et mon chemisier sans rien dessous, je suis sortie, en courant moi aussi, pieds nus, jusque dans la rue : rien ! J'ai couru au coin le plus proche, sans rien voir… puis vers l'autre carrefour, de l'autre côté… Il est probable qu'elle ait couru elle aussi, et avec pas mal d'avance… Je n'ai pas réussi à la retrouver… Je suis remontée chez nous, désespérée.
Mon premier réflexe avait été de me laisser aller au chagrin. Puis la raison s'est imposée à moi : ma belle chérie est beaucoup plus fragile que je le pensais. Je voyais en elle une femme forte, peut-être même dominatrice. Et aujourd'hui, je découvre une femme ultrasensible, vulnérable, en quête de solidité, de robustesse. Il m'appartenait sans doute de lui en procurer… En serais-je capable ?
Sur la table de la cuisine se trouvait la copie de notre demande de mariage : machinalement, je l'ai parcourue… Cela avait-il encore un sens, maintenant ? Je voulais croire que oui. Mes yeux se sont posés sur l'adresse qu'elle y avait mise, qui n'était pas la mienne, la nôtre, devrais-je dire… Ça alors ! Ce n'est pas loin du tout… Une idée me vient !
Je suis descendue dans le petit coin de cave que je possède dans les parties communes et en ai ressorti deux valises avant de me rendre à cette adresse. Je sonne… un long moment se passe, un bruit derrières la porte qui s'ouvre : me voilà devant l'ineffable Jo !
- Bonjour Monsieur, Sylvaine m'a chargée de venir récupérer ses vêtements et quelques affaires… Auriez-vous l'amabilité de me montrer le chemin, je vous prie ?
- Bonjour… Je vous reconnais. Vous êtes cette femme à qui Sylvaine a voulu me donner, l'autre jour, au café, quand nous avons eu cette… scène de ménage grotesque. Ainsi vous l'avez revue ?
- Oui, elle s'est installée chez moi, pour le moment.
- Hé bien… Je vous souhaite bien du courage ! Elle est folle, lunatique, change d'avis tout le temps… Elle va vous faire tourner en bourrique.
- Je vous remercie de votre sollicitude, mais ne vous en faites pas pour moi. Tout va très bien. Nous y allons ?
J'ai rempli mes deux valises des vêtements de ma belle ainsi que de quelques bibelots et autres objets auxquels elle tenait beaucoup. Tout ne tenait pas mais j'ai promis que je reviendrais chercher le reste rapidement… J'ai déposé les deux valises sur notre lit puis je suis ressortie avec une idée très claire en tête : aller voir dans un sex-shop devant lequel je passe chaque jour en allant au travail, s'ils vendent des sous-vêtements vraiment coquins !
La vendeuse qui s'est occupée de moi a commencé par éclater de rire à mon "vraiment coquins" !
- Mademoiselle ! pensez-vous que nous vendions des articles pour bonnes sœurs, ici ? Nous n'avons QUE des choses coquines, très coquines, même !
Nous sommes passées dans le coin des vêtements, avec une cabine d'essayage. Elle a regardé ma poitrine pour se faire une idée de ma taille… J'ai volé à son secours :
- Mon sein droit est bien plus fort que le gauche… J'ai le plus grand mal à trouver… chaussure à mon pied !
- Pouvez-vous me montrer ça ?
J'ai ôté mon chemisier. La jeune femme a longuement regardé, un air gourmand dans ses yeux et sur les lèvres. Son désir était palpable, je voyais ses lèvres frémir, trembler : elle se retenait de venir les prendre en bouche, et moi, chose pourtant tout à fait improbable, je ressentais que cette envie me gagnait également. La vendeuse est allée tirer le rideau puis, revenant vers moi, elle s'est penchée sur ma poitrine et a longuement évalué ses dimensions, dans un immense effort pour ne pas y toucher !
Une heure plus tard, je repartais avec un assez gros sac plein de choses que jamais de toute ma vie je n'aurais pensé acheter un jour. Lorsque je suis sortie du magasin, la jeune femme m'a regardée droit dans les yeux, m'a souri :
- Tu sais, j'ai été héroïque… J'aurais plutôt voulu te croquer toute crue. Tu es une des plus belles filles que j'aie jamais vue ! Tes seins… c'est un poème, je vais en rêver ! Si jamais tu te trouves en manque d'affection, un jour, viens me voir…
Ce passage au tu m'a bien étonnée un peu mais j'ai compris en revenant à la maison et en contrôlant ma facture : elle venait de me faire une remise de vingt pour cent ! Oui, il est vrai qu'elle est très belle aussi, cette jeune vendeuse : j'ai eu réellement envie d'elle et ça, c'est la toute première fois de ma vie que cela m'arrivait, si j'excepte l'entrée fracassante de Sylvaine dans mon cœur ! Mais ce qui demeure, c'est que cette fille a réellement craqué sur moi, sur mes seins en particulier. Là, j'avoue que cela me remue dans mes tréfonds. La vison que j'ai de moi, de l'image que les autres peuvent en avoir, commence à évoluer… Une irrépressible envie de me faire belle s'insinue en moi, comme jamais auparavant.
Dans le sac, il y avait deux culottes et deux soutiens-gorge, tous deux dans le genre très coquin ! Je les essaye aussitôt devant ma glace… Oui ! Vraiment pas mal ! Elle est de bon conseil, cette fille. Je retournerai la voir pour les dessous suivants ! Il y a aussi un système compliqué de sangles se plaçant sur les cuisses et la taille, sur lequel s'adaptent une multitude de godemichets, un autre dispositif similaire, mais sans les courroies : elle appelait ces deux choses "strapon" et "strapless"… J'avoue ne pas être au fait de ces technologies ! Encore moins en anglais.
Le modèle "strapless", me suis-je dit, devrait plaire à Sylvaine de ce fait qu'il dispose d'un membre viril masculin, bien entendu, mais aussi d'un équivalent plus court et plus trapu qui se place dans la foufounette de celle qui doit jouer le rôle de Monsieur… et, pour assurer une meilleure prise, d'une sorte d'ogive très proche de ce second membre, destinée à être placée… encore plus en arrière… bon, dans l'anus, disons-le ! J'ai déposé tout cela dans le tiroir à jouets… et rangé mes dessous coquins avec mes sous-vêtements. Puis j'ai attendu, attendu… en vain.
Vraiment, maintenant, je commençais à me faire du mouron : il était dix-huit heures trente et ma belle chérie n'était toujours pas de retour et son téléphone était éteint… J'ai donc sorti une feuille de papier, j'ai écrit dessus :
"Sylvaine, mon amour, mon soleil, ma vie. Je te demande pardon pour le mal que je t'ai fait : du fond de mon cœur pardon, pardon, pardon. J'espère que tu vas rentrer un jour, j'espère que tu ne m'as pas jetée pour de bon. Si c'est ton choix, je peux le comprendre…mais il est douloureux. J'ai beaucoup réfléchi après ton départ, tu sais... Je suis arrivée à la conclusion que je suis une enfant gâtée, une égoïste. Sans doute ne te mérité-je pas. Je m'étais juré de ne plus jamais ôter la magnifique bague que tu m'as offerte ce matin… Je l'ai tout de même retirée de mon doigt. Je te la laisse ici. Selon ce que tu décideras, je la reporterai ou non… Je t'aime plus que tout au monde, mon amour. À bientôt ; je l'espère, ou bien adieu, selon le choix que tu feras".
Au dessous de ce texte, j'ai déposé la bague, dans un cœur dessiné en rouge. J'ai fait une photo de ce papier, avec la bague. Je la lui ai envoyée avec mon téléphone, mais j'ai pu constater que le sien était toujours éteint… ou hors batterie. Je suis donc partie pour la gare de Lyon pour aller prendre un train pour Melun, où habite mon père. Je ne me sentais pas le courage de rester ici, où une page heureuse de ma vie était peut-être en train de se terminer… Mal… Encore une de ces fichues JdM ? Non, je refusais d'y croire… J'ai emporté nos provisions du weekend : il n'était pas utile que tout se perde, en plus…
Après être sortie en larmes et sanglots de chez Lali, Sylvaine était partie en courant, sans destination particulière. En passant devant un magasin de vêtement qui fermait ses portes, une voix l'avait interpelée :
- Sylvaine !
Elle s'était retrouvée nez à nez avec une amie qu'elle n'avait pas revue depuis plusieurs années, sans doute. La chance lui souriait peut-être ? Elle s'est donc arrêtée.
- Bonjour Cathy
Voyant l'état dans lequel était son amie, toujours en larmes, Cathy l'a emmené chez elle, pour tenter de la réconforter. Elle l'a fait s'asseoir sur son grand canapé, est allée lui préparer une infusion de tilleul, une chose bien douce, qui détend… Cathy a pris Sylvaine dans ses bras, tapotant doucement ses épaules, lui disant des mots rassurants, apaisants.
Au bout d'un temps infini, les sanglots se sont tus, les larmes ont commencé à se tarir. Cathy serrait toujours son amie en lui susurrant des mots tout doux…
- Là, ma chérie, ça va aller… respire bien fort… Profondément, voilà, c'est bien… Tu vas voir, ça va aller mieux…
Les petites caresses qu'elle lui faisait sur les épaules étaient montées sur son cou, de là sur ses joues, où Cathy déposait aussi de menus baisers, se rapprochant de ses lèvres. Et puis, voilà, tout s'est en effet bien passé : en début de soirée, Sylvaine était enfin bien calmée, ne pleurait ni sanglotait plus… Mais elle était nue dans le lit de son amie, embrassant cette dernière avec force et fougue !
Dès le premier baiser sur les lèvres, leurs langues s'étaient mêlées Cathy avait invité son amie à la suivre dans sa chambre. Hagarde, Sylvaine n'avait pas résisté. Elle avait senti ses vêtements s'en aller un à un, des mains parcourir son corps, venir caresser sa poitrine, bientôt remplacées par des lèvres gourmandes. Deux mains avaient, d'autorité, baissé sa petite culotte et flattaient ses fesses, sa douce toison d'or… Allongée sur le lit par une volonté supérieure à la sienne, elle avait senti la langue de son amie venir fouiller son intimité, sa petite fleur d'amour promise à une autre.
Nue Cathy s'était allongée près d'elle, frottée à elle, lovée sur elle, en lui disant que depuis des années elle rêvait de cet instant, qu'elle l'aimait depuis toujours, la désirait… Sylvaine le savait fort bien et avait lutté, résisté depuis tout ce temps… Et maintenant, en plein brouillard, en pleine détresse émotionnelle, voilà qu'elle finit par céder. Le jour-même où elle vient d'accepter la demande en mariage l'élue de son cœur en lui offrant une jolie bague de fiançailles.
Il est plus de minuit, elle vient de jouir pour la troisième fois de cette journée passée avec son amie Cathy, journée volée, plutôt triste. Un orgasme passif, comme étranger à elle, ni désiré ni refusé... Un fort sentiment de honte emplit Sylvaine : elle a bel et bien trahi l'amour qu'elle porte à sa belle et tendre Lali. Pourquoi a-t-elle fait cela ? Elle ne saurait le dire. En elle le chagrin n'a pas cédé un pouce de terrain, seule sa colère est passée, laissant place à un surplus de tristesse et de dégoût envers elle-même. Sylvaine se dit qu'elle a sans doute tout gâché par faiblesse, en ne refusant pas les avances de son amie comme elle l'a toujours fait depuis des années... Comment alors garder la tête haute, avoir encore du respect pour soi-même, dans un tel cas ? Peut-être qu'en entrant encore davantage dans le jeu, elle aurait l'impression de l'avoir choisi, d'être maîtresse de son destin ? Alors, elle se reprend : se penche sur Cathy, l'embrasse langoureusement, mêlant sa langue à la sienne, prenant sa tête entre ses deux mains, la regardant avec intensité. Elle souhaite, ce faisant, que l'appétit vienne en mangeant, vraiment.
Pour le moment, elle ne veut pas parler. Pour dire quoi, d'ailleurs ? Des bêtises, sans doute, de celles qu'on regrette, après, le plus souvent. Elle baise ces lèvres douces, offertes à elle avec générosité. Elle mordille et lèche le cou, descend sur une magnifique poitrine aux seins gorgés de sève et de désir, aux tétons bruns, durcis par l'attente et l'excitation de toutes ce années de frustration où Cathy lui a fait tellement d'avances jamais concrétisées… jusqu'à ce jour. Une pensée parasite lui vrille soudain l'esprit : "tiens... ils ont la même taille, ils sont moins fermes que ceux de ma..." Le dégoût d'elle-même la reprend tandis qu'elle refoule quelques larmes, alors elle plonge encore plus profondément dans sa faute... dévore ces deux jolis seins si doux.
Elle vient de placer sa tête entre les deux jolies cuisses fuselées, joliment hâlées par le jeu des UV dont Cathy use et abuse... Elle regarde ce sexe totalement épilé, sans doute très joli, très désirable pour d'autres partenaires, mais qui ne déclenche en elle aucun émoi : seule perdure cette lourde honte qui s'installe au plus profond d'elle, consciente de bien piétiner son amour, son avenir, tout détruire, méthodiquement... pour, certainement, pleurer sa perte aussitôt après... Elle détaille cependant ces petites lèvres délicates, appétissantes, leur confluence, tout en haut, là où un petit capuchon protège la perle magique, dispensatrice de joie et de plaisir... Mentalement, elle compare ce spectacle avec ce qui lui offre sa merveilleuse Lali, celle qu'elle est en train de perdre, c'est rédhibitoire…
Elle pose un doigt sur la longue hampe blanchie qui prolonge le petit bouton, faisant frémir sa partenaire. Elle le pince légèrement entre pouce et index, fait de petits va-et-vient tout du long : le capuchon se retrousse tellement sa perle enfle de désir et d'impatience. Sylvaine le prend dans sa bouche, l'aspire, le tète et le lèche. La liqueur d'amour emplit sa bouche de son arôme puissant et lui nappe la langue : elle a beau laper ce délicieux philtre de bonheur, elle n'en ressent cependant pas l'ivresse que lui procure le même exercice avec sa belle chérie. Le plaisir physique lui est en partie accordé, certes, mais sans sa plus belle composante : l'amour qui tant lui fait défaut en ce moment précis... se repaître du jus d'amour de Cathy lui est permis mais dans son âme, il n'y a que tristesse. Une de ses mains monte flatter cette magnifique poitrine, caresse technique qui ne lui procure aucun plaisir à elle-même, malgré les gémissements qu'elle provoque chez Cathy. De son autre main, elle vient placer deux doigts a l'entrée du temple d'amour de son amie, les glisse dans le chaud conduit... Cathy ondule des hanches et du bassin, ses gémissements se muent graduellement en grognements, en halètements, bientôt en ce sonore :
- Sylvaine, mon amour !
C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase de sa tristesse : ce dernier cri achève d'instiller la honte en elle. Sylvaine donne encore quelques coups de langue, sans entendre les effets sonores puissants de l'orgasme qu'elle vient de déclencher en son amie : elle s'allonge, s'effondre plutôt, les yeux pleins de larmes, les plus amères de toute sa vie. Cathy ne comprend pas... elle lui murmure des mots tendres, l'embrasse avec une détestable tendresse... sans se douter une seule seconde qu'elle ne fait qu'aggraver la peine qui emplit sa partenaire. Sylvaine voudrait fuir sans pouvoir bouger un seul de ses muscles, pétris de dégoût.
C'est l'appel à la messe, sonné dans une église voisine qui l'éveille au petit matin de ce gris dimanche. Sylvaine se revoit la veille, vingt-quatre heures plus tôt, s'éveillant aux côtés de son aimée, elle se revoit chez le bijoutier offrant sa bague à celle qui devait, hier encore, devenir sa femme... un hoquet de nausée lui vient à l'évocation de la signature, peu après à la mairie... Tous ces moments magiques lui font un mal de chien… Pourquoi ? Mais pourquoi ? Qu'avait-elle besoin d'aller tromper ainsi l'amour de sa vie ? Quelle folie… Une immense détresse l'envahit de nouveau ; elle sent qu'elle va pleurer encore…
Sylvaine se lève, se rhabille au radar. Dans le lit, Cathy dort ou fait semblant... elle s'en moque un peu... Alors qu'il lui reste toute sa vie pour regretter une journée et une nuit de mauvais sexe, quelle place lui reste-t-il pour analyser ses sentiments pour une amie qui a certes pris grand soin d'elle dans un moment de détresse, c'est sûr… Mais Cathy en a aussi profité pour réaliser son vieux fantasme de faire l'amour avec elle, chose qu'elle lui avait refusée pendant des années avec une constance sans faille, à chaque rencontre. C'était même devenu un jeu entre elles, le genre "quand est-ce que tu viendras dans mon lit ?" à la place de bonjour ! Seulement voilà : même au plus profond de son désarroi, n'aurait-elle pas dû trouver la force de résister, de refuser ? Si elle ne l'avait pas fait, cela signifiait-il qu'elle renonçait Lali, à cet amour si merveilleux ? Oh non ! Mais elle avait salement gâché tout cela...
Sylvaine descend dans la rue, prend son téléphone pour le consulter... Merde ! Il était éteint... pendant tout ce temps où elle attendait, espérait un appel de Lali, pour la sauver de sa faiblesse... elle n'avait pas même pensé à vérifier ça... Quelle idiote… Mais en fait, il n'y a pas d'appel... le cœur de Sylvaine se serre encore un peu plus. Un message... une photo... elle bascule le téléphone, zoome sur l'image, lit... Un immense espoir l'envahit. Sylvaine se met à courir jusque chez... chez qui, d'ailleurs ? Chez elle, en fait, mais l'est-ce toujours ? Ce chez elle qu'elle a déserté hier, laissant l'amour de sa vie dans le désespoir… et ce chez elle, sans doute l'a-t-elle perdu aussi.
Elle entre et crie "Lali, mon amour ?" Mais aucun écho ne répond, le nid est vide. De toute évidence, Lali n'a pas dormi ici. Peur glaciale dans son ventre, dans son âme. Sur la table la lettre, la bague... Sylvaine se précipite, lit la lettre, la serre contre son cœur, embrasse la bague… Elle reprend son téléphone, va pour appeler sa belle… se ravise : que lui dirait-elle ? Aucune idée, tellement elle se sent sale, à court de mots sincères. Oui, sale. Très sale… Il faut faire quelque chose. Elle poste juste un petit mot en mode SMS :
- Lali, amour de ma vie, j'ai besoin de te parler… Où es-tu ? Appelle-moi, sauve-moi…
Sylvaine se met nue, va à la salle de bain, prend une douche très froide, soigneuse, nettoie chaque parcelle de sa peau, comme si le savon pouvait effacer sa faute… Lorsqu'elle ressort, son téléphone lance un bip plein d'espoir. Elle se rue dessus et lit :
- Ne te fais pas de souci, ma belle d'amour, je suis chez mon père, à Melun, je serai auprès de toi ce soir. Repose-toi, tu en as besoin, je le sais. Je pense fort à toi, je t'aime… Tu me crois, dis ? Ne l'oublie jamais, ma chéried'amour :je T'AIME.
Sylvaine pleure toutes les larmes de son corps : sa belle ne sait évidemment rien. Lorsqu'elle saura, elle va la rejeter… la jeter, même, c'est une certitude. Épuisée, elle s'allonge nue sur le lit et s'effondre avant de sombrer dans un sommeil empli de cauchemars.
Après être partie assez inquiète de chez elle, Lali a pris son train pour Melun. Son père habite une petite maison au bord de la Seine, près d'un des ponts, rue Prosper Laroche dit "dort debout", du nom d'un clochard vivant sous ce pont et qui a sauvé des tas de gens de la noyade au cours de sa longue vie. Elle a marché de la gare jusque chez lui : une bonne vingtaine de minutes, ce n'est rien pour une fille en bonne santé à laquelle le sport ne fait pas peur !
- Coucou mon papounet ! Comment vas-tu ?
- Oh ! Quelle jolie surprise, ma Lali chérie ! Hé bien, jusque là, ça allait plutôt bien, mais maintenant, je viens d'entrer dans un conte de fées ! Entre vite… Qu'est-ce qui me vaut cette joie improvisée ? Que tu pourrais me faire plus souvent, d'ailleurs… Je n'aurais rien contre !
J'étais ravie de mon effet surprise et mon papa aussi : ce que c'est bon de se donner de telles joies simples, juste le bonheur de se retrouver sans que ce soit programmé… Pendant un long moment, nous avons laissé nos émotions percoler à travers nos esprits emplis de cette joie simple, ce bonheur béat de l'amour familial retrouvé.
- Papa, je suis venue pour te voir, mais aussi parce que j'ai une nouvelle terrible à t'annoncer…
- Terrible ?
- Encore pire que cela… assieds-toi, tu vas en avoir besoin ! Voilà : je vais me marier !
- Mais, mon bébé poussin… tu es bien trop petite !
- Papounet !!! J'ai vingt-huit ans !
- C'est vrai… mais je ne peux pas m'y faire. Depuis que ta maman nous a quittés, ma pendule s'est arrêtée. Le temps n'a plus le même sens, la même valeur !
- Oui… mais je n'étais plus un bébé quand maman est morte… Je suis grande, tu sais !
- Mon tout petit bébé… je le sais bien. Je n'arrive juste pas à oublier que je t'ai tenue dans mes deux mains en coupe, à ta naissance… tu les remplissais à peine ! Tu ne devais pas même peser trois kilos !
- Alors, disons que j'ai… bien profité depuis... J'en pèse près de soixante !
- Mon Dieu… Quelle jolie fille tu es devenue ! Mais alors, dis-moi, ce jeune homme, il ressemble à quoi ? Aurai-je le droit de le voir, un jour ?
- Mon papounet… je… Je voudrais que tu n'aies pas de peine… Ce n'est pas un jeune homme...
- Il est vieux ?
- Non. Mon âge, pile poil. Nos anniversaires sont à trois jours d'écart.
- Ah… Je crois comprendre. Tu es amoureuse d'une belle, c'est ça… Dis-moi, est-elle vraiment belle ?
- Oh, mon papa… elle est merveilleusement belle !
- Et t'aime-t-elle ?
- Je le crois, oui… J'en suis même sûre. Elle est merveilleuse. Dis, tu as dîné ? J'ai du poisson tout frais acheté au marché ce matin. C'est du flétan…
- Merveilleux ! J'adore ça. Mais ne crois pas t'en tirer à si bon compte avec cette pirouette ! Je veux en savoir plus sur la femme avec laquelle tu envisages de te marier. Tu m'as dit qu'elle est très belle… décris-la moi !
- Oh, mon papa, si tu savais… elle est magnifique ! Elle fait ma taille, un mètre soixante-sept. Elle a les cheveux d'un blond tellement clair qu'en forte lumière, on les dirait presque blancs ! Son visage est d'un bel ovale avec des yeux bleus, très clairs, très purs. Son nez est fin, comme une petite fille, et ses lèvres sont d'un joli rose qui contraste fortement sur sa peau claire. Elle a de très beaux seins bien ronds, de vraies pommes, avec de toutes petites aréoles rose clair et de long tétons très sensibles couleur framboise ! Je ne sais pas pourquoi je te raconte ça… Sa taille est très fine, sur des hanches bien rondes, ses jambes sont fermes et musclées par la pratique du vélo. Et ses pieds… ils sont à croquer !
- Au moins, on peut dire que tu en fais une description d'amoureuse : avec cela, je suis certain que tu l'aimes !
- Tu n'es pas choqué que j'aime une fille et veuille l'épouser ?
- Bah pourquoi le serais-je ? Je l'ai bien fait, moi ! Aucune raison que tu ne puisses pas en faire autant, si c'est ce qui doit te rendre heureuse !
- Mon Papounet d'amour… Je t'aime, tu sais !
Alors que j'avais peur d'un rejet catégorique, mon papa s'est montré ravi : Sylvaine lui plaît bien. Il m'a posé mille questions, demandé à voir quelques photos… je lui ai montré celles qui n'étaient pas trop intimes ! Nous avons parlé d'elle et moi, notre rencontre, notre coup de foudre mutuel… Et enfin, cette décision subite de nous marier. Il est fin mon petit papa. Il a bien senti qu'il y avait un petit grain de sable dans nos rouages amoureux. Il n'a pas insisté : sans doute a-t-il estimé que le moment n'était pas encore propice…
J'ai cuisiné notre dîner avec le flétan et des pommes de terre, mon papa s'est régalé ! J'étais vraiment heureuse pour lui… Puis nous avons parlé de tout et de rien : il avait décroché. En fait, je l'ai bien compris après, comme je ne lui disais rien, il n'a pas jugé bon de me questionner ! Nous sommes donc allés nous coucher sans aller plus loin dans les discussions.
Au petit déjeuner, le mal être de la veille était devenu encore plus présent… nous nous sommes regardés et j'ai craqué, quelques larmes au bord des paupières.
- Tu as raison, mon Papounet, ça ne va pas si bien que ça… Comment as-tu deviné ?
- Tes yeux, ma chérie jolie ! dès ton arrivée hier, j'ai vu que ça n'allait pas fort… Mais je peux te dire une chose : ta chérie, c'est sûrement une personne d'exception ! Ça, on le lit dans ton regard ! Alors, à mon avis, tu n'as pas trop de souci à te faire.
- Mon papa, nous nous sommes fâchées hier… et elle est partie soit disant pour prendre l'air mais elle n'est pas revenue. Tu sais, elle n'a nulle part où aller… Donc elle a dû aller chez quelqu'un…
- Ne te caille pas la laitance, comme disait mon papa ! Ce sont des choses qui arrivent ! Oui, elle est surement allée chez un copain ou une amie… Et, oui, je sens que tu le redoutes, elle a sans doute fait l'amour avec cette personne. Elle est fragile, tu sais, cela transparait bien dans ce que tu m'as dit d'elle. Elle a besoin de toi, de ta protection, je pense. En ce moment, elle doit être totalement désemparée.
- Tu crois ?
- J'en suis sûr !
- Dis mon papounet, tu crois qu'il faut que je rentre tout de suite ?
- Non ! Il faut la laisser mariner un peu dans son jus ! Écris lui juste quelques petits mots doux, rassurants. Et reste un peu avec ton vieux papa !
Lorsque je suis entrée chez nous, Sylvaine était réveillée depuis un bon moment, elle m'attendait avec autant d'impatience qu'elle redoutait mon retour ! Elle s'est jetée dans mes bras, éclatant en sanglots, incapable de toute parole intelligible, si ce n'est quelques bribes de "pardon, pardon mon amour"… Je me suis écartée d'elle pour la regarder droit dans ses jolis yeux. Dieu qu'elle était belle ! Je l'ai serrée très fort dans mes bras en lui murmurant tous les "je t'aime" du monde… Je me suis assise sur notre petit canapé, ma belle sur mes genoux :
- Mon amour… ne dis rien, tout est encore trop frais, trop à vif, trop douloureux. Je sais que tu as fait quelque chose dont tu as honte, que tu regrettes. Tu ne dois rien regretter ! Nous n'avons qu'une vie : si nous ne pouvons pas, ne pouvons plus faire les choses qui nous sont nécessaires du fait que nous vivons ensemble, que nous serons mariées, bientôt, la vie sera dure, triste parfois ! Je t'aime plus que tout, ma belle, c'est ça qui doit compter, pour toi, pour toujours.
- Lali ! Tu ne comprends pas… J'ai passé ma journée d'hier et la nuit aussi à faire l'amour avec une fille à laquelle je me refusais depuis bientôt dix ans… J'ai joui je ne sais combien de fois et lui ai donné autant d'orgasmes… Je suis une vraie putain…
- Elle t'a payée ?
- Bien sûr que non…
- Alors arrête de dire des gros mots et de te salir inutilement. Tu es ma belle d'amour, je t'aime, nous allons bientôt nous marier, et tout le reste je m'en fous.
Sylvaine m'a regardée, cherchant à savoir si j'étais sincère, si c'était du lard ou du cochon, comme dit toujours mon papa ! Moi, impassible, je caressais ses jolis cheveux, son front, ses joues… Je me suis penchée pour l'embrasser. Nous nous sommes donné le baiser magique, celui qui efface tout. Sylvaine m'a enfin souri :
- Tu ne m'en veux pas ? Tu n'es même pas jalouse ?
- Pourquoi t'en voudrais-je ? Cela aurait pu aussi bien m'arriver… Et puis, être jalouse, il ne le faut pas… Jamais. Tu sais, ma maman disait tout le temps que les gens jaloux ne sont pas heureux et que ça les rend moches ! Moi, je veux être heureuse et je veux rester belle ! Ce weekend m'a permis de me rendre compte que, dans notre relation, je m'étais positionnée comme une petite fille qui cherche une maman… C'était clairement un mauvais départ ! J'ai décidé de corriger ça. Et j'ai découvert que ma belle d'amour, la femme que j'aime plus que tout au monde est une personne fragile, vulnérable, qui a grand besoin de ma protection ! Alors je vais te protéger, te choyer, t'aimer, tu vas voir ce que tu vas voir !
Ma chérie a éclaté de rire : ce que c'est bon de la voir reprendre vie ! Graduellement elle avait glissé de mes genoux et s'était retrouvée assise sur un quart de fesse tout au bord du siège. Elle a enlacé ma taille et enfoui son visage dans le bas de mon chemisier. Glissade, genoux à terre, elle a posé mille petits baisers sur mes cuisses avant de remonter ma jupe et de les faire à même la peau. Un long, très long, trop long moment, elle s'est appliquée à alterner petits baisers et coups de langue sur le dessus de mes cuisses, puis sur la face interne, les écartant graduellement. J'étais en ébullition, n'attendant que le moment d'une délivrance que je voulais proche, rapide. Telles n'étaient pas ses intentions… j'allais devoir rester sur ma fin jusqu'à son bon vouloir !
- Tu ne veux pas me donner du plaisir… tu es une vilaine fille ! Et puisque c'est comme ça, tu n'as plus le droit de me toucher, tu vas devoir te contenter de regarder, ce sera ta punition : interdiction de bouger !
Je me suis levée, j'ai pris une chaise dans la cuisine et je l'ai installée en face du canapé, avec un confortable coussin dessus. Ma belle s'y est assise, soumise, bien décidée à ne pas la quitter avant d'en recevoir l'autorisation… J'ai ôté ma culotte, ai ouvert mon chemisier, faisant jaillir mes seins à l'air libre et me suis réinstallée sur mon canapé, jupe relevée au maximum, cuisses largement ouvertes. Alors, sans bouger, les mains sur la poitrine, j'ai commencé à murmurer, les yeux clos :
- Ah, Sylvaine, amour de ma vie, mon soleil, ma belle chérie, tu me manques tellement… pourquoi es-tu si loin de moi ? Je t'aime, je te désire si fort… J'ai une envie folle de toi, je voudrais sentir la douceur de tes seins contre les miens, tes tétons tout durcis venir tourner autour des miens. Je voudrais tant sentir ton haleine dans mon cou, la caresse de tes merveilleux cheveux sur mon visage. J'ai tellement besoin d'éprouver la douceur de ton ventre contre le mien, de ta toison d'or, si douce, sur mon petit minou. Je sens presque tes lèvres sur mon petit bouton de rose, je sens ton souffle sur ma fleur d'amour, je la sens se gorger de sang et de désir, fondre pour toi, t'offrir son nectar…
Sans bouger aucunement, je sens déjà sourdre ma liqueur d'amour qui commence à engluer mes petites lèvres. Alors, je me suis levée, ai fait les deux pas qui me séparaient d'elle. D'un doigt, j'ai recueilli l'odorant miel d'amour et lui en ai barbouillé le nez, les joues, les lèvres… Là, devant elle demeurant immobile, respirant avec de plus en plus de difficulté, j'ai passé deux doigts le long du luisant sillon avant de les y enfoncer au plus profond. J'ai opéré des allers et retours suaves, lents et sensuel, dont mes doigts ressortaient chaque fois un peu plus chargés de l'enivrante liqueur ; je continuai à en barbouiller consciencieusement tout son visage. Elle tenta bien de sortir sa langue pour en recueillir un peu, mais, cruelle jusqu'au bout, je la lui refusai, continuant ma caresse.
Après quelques minutes, de ce petit jeu, j'accélérai mes va-et-vient, sentant la sécrétion devenir de plus en plus abondante, signe d'un exutoire proche. Je me plaçai face à elle, au plus près, puis, entrant mes deux doigts au plus profond, je les agitai en moi tout en frottant ma petite perle. De ma main gauche, je saisis sa nuque et, retirant prestement mes doigts au tout dernier moment, j'appliquai son visage sur mon petit minou en feu pour, aussitôt, me sentir prise de tremblements, le corps entier parcouru de longues saccades tandis que la bouche de ma belle se remplissait du nectar de ma jouissance.
Les yeux toujours clos, je tâchai de reprendre mon souffle, laissant ma belle gérer cet afflux de délectable crème d'amour ! C'était, je le savais au fond de moi, la première fois que Sylvaine voyait une fille se donner du plaisir devant elle… Tout comme c'était la première fois que je le faisais moi-même devant une autre personne ! Ma chérie en avait les larmes aux yeux tant son émotion avait été intense… sans doute autant que l'avait été l'orgasme que je venais de me donner.
- Mon amour, c'est merveilleux, ce que tu viens de faire devant moi… Je n'avais jamais vu un tel spectacle… Je crois que je n'avais jamais été aussi mouillée de toute ma vie !
- Je te rassure, moi aussi ! Mais je n'ai pas fini… ne bouge pas… Tu n'as toujours pas le droit de toucher… d'ailleurs, j'ai une idée…
Je suis allée chercher un foulard sombre et je lui ai bandé les yeux afin qu'elle ne puisse pas voir non plus. La partie suivante allait être intéressante, sans doute amusante aussi ! Je me suis déshabillée entièrement et j'ai passé un des dessous sexys achetés hier. Puis je me suis rhabillée avec un pantalon un peu serré : je voulais lui donner un peu de fil à retordre ! Au préalable, j'ai sorti quelques accessoires de mon tiroir à jouets et les ai mis en place sur moi. Il y avait là une panoplie de fille chat que je n'avais jamais utilisée, et pour cause. Il y a en effet des oreilles de chat sur un serre-tête, ça c'est facile. Un museau qui se fixe la manière des nez rouges de clown, pas de souci non plus. Mais il y a une longue queue de chat que l'on doit mettre en place en introduisant une ogive d'acier dans l'anus, ce à quoi je m'étais toujours refusée jusqu'alors…
Pour l'occasion, je me suis fait violence… j'ai chauffé l'ogive dans ma bouche, l'ai bien enduite de salive et, avec délicatesse, l'ai fait pénétrer doucement en moi. À ma grande surprise, ce n'était ni douloureux ni spécialement désagréable. J'ai même ressenti une forte excitation quand j'ai fait quelques pas avec cet objet en moi… Très troublant, comme effet… J'ai cru un moment que j'allais avoir un orgasme ! Une fois vêtue je suis venue me placer devant ma belle chérie.
- Maintenant, mon amour, le jeu consiste à me déshabiller, à l'aveuglette ! Tu ne pourras me regarder de nouveau que quand je serai en sous-vêtements…
Sylvaine a commencé par m'ôter le léger pull que je n'avais mis que pour l'obliger à explorer ma tête ! Elle a donc découvert les oreilles de chat. Aussitôt, elle a tâté mon nez pour y trouver le museau de velours : elle a éclaté de rire ! Elle n'a pas été bien longue à déjouer le piège de la chemise d'homme qui se boutonne de l'autre côté. Elle a dû galérer un peu plus pour défaire le bouton de ceinture du jean : je gonflais mon ventre à dessein pour l'en empêcher !
- Ce n'est pas fair-play, ça, amour !
J'ai un peu rentré mon ventre et elle a pu terminer de me dévêtir. Là, elle a promené ses mains sur moi, profitant de sa cécité momentanée pour me découvrir un peu du bout des doigts. À tout instant, elle frémissait en découvrant des détails vus vingt fois mais auxquels le toucher donne une autre dimension… Et puis ces dessous… elle ne les connaissait pas ! Lorsqu'elle a voulu toucher mes fesses, elle a senti le rembourrage de la culotte. Elle a bondi, comprenant aussitôt :
- Oh non ! ne me dis pas que tu t'es mis une queue de chat ! Tu es folle mon amour…
- Oui, folle de toi ! Maintenant, tu peux ôter le bandeau…
Explosion de joie de ma chérie en découvrant la magnifique parure violette achetée la veille au sex-shop !
- Mon Dieu que tu es belle, mon amour, avec ces dessous… et sexy ! j'ai envie de te dévorer toute crue… dommage que je n'aie pas le droit de te toucher !
- La punition est terminée, tu peux toucher, maintenant ! Va regarder sous ton oreiller, ma chérie, il y a une petite surprise pour toi aussi…
Sylvaine a couru jusqu'au lit et en est revenue avec le visage tout rose et le strapless en main…
- Tu as acheté ça pour moi, mon amour ?
- Pour toi, pour nous ! Je pense que ça va nous être très utile…
- Très agréable, aussi ! Merci ma belle chérie, tu es un ange !
Sylvaine s'est dévêtue, a mis le jouet en place sur elle sans hésitation, bien que ce fût la tout première fois ! Puis elle m'a prise dans se bras avec un seul mot murmuré : "viens" ! Elle m'a fait m'allonger sur le lit avec une grande douceur, a fait glisser ma culotte de fine dentelle le long de mes jambes en prenant tout son temps, accompagnant sa descente d'une multitude de petits baisers, souvent mouillés… Elle a dégrafé mon soutien-gorge : l'étoffe violette a lentement glissé, laissant graduellement apparaître mes seins, le plus fort, à droite, son frère de gauche plus menu…
- Ce que tu peux être belle, ma chérie, je ne peux pas arriver à rassasier mes yeux de ton merveilleux corps… Tu es vraiment la plus belle chose qui me soit arrivée de toute ma vie !
Elle s'est allongée tout contre moi, st venue me murmurer à l'oreille que c'était sa toute première fois… Qu'il faudrait peut-être que je l'aide, la guide ? J'ai senti qu'elle avait peur… Peur de me blesser, peur de ne pas savoir bien faire… Je l'ai rassurée :
- Viens, mon amour, prends-moi ! Ni toi ni moi ne savons faire cela, l'amour va nous l'apprendre ! Viens en moi ma belle d'amour…
Nous avons roulé sur le lit, Sylvaine m'a prise à la manière d'un homme : c'était juste merveilleux ! J'avais la sensation que ma belle était réellement en moi, m'emplissait de tendresse, d'amour, m'emmenait doucement vers un tsunami de plaisir. J'ai resserré mes muscles intimes, bloquant le membre factice qui m'emplissait, ce qui provoqua des mouvements imprévus des deux parties insérées en elle : prise au dépourvu, elle partit aussitôt dans un formidable orgasme, entraînant le mien dans sa suite. La présence de la queue de chat m'a provoqué une telle excitation que j'ai connu une sorte de spasme anal accompagné d'une très agréable brûlure suivie de longs tremblements… J'ai mis du temps à comprendre que c'était un orgasme aussi… mais provoqué par ma petite rosette… Cela nous a ouvert de nouveaux horizons…
Nous sommes restées longuement, serrées l'une contre l'autre, elle en moi, nos deux corps continuant à recevoir les vibrations l'un de l'autre ; nous pouvions ainsi sentir les vaguelettes de l'orgasme s'évanouir, remonter en puissance, redescendre encore… Nous nous sommes embrassées comme si notre survie en dépendait… jusqu'au moment où j'ai fini par dire qu'il allait falloir se faire à dîner… puis se coucher car on travaillait le lendemain !
J'ai remis mes jolis dessous violets pour cuisiner : je savais que ma belle en serait heureuse ! Nous avons fait une rapide dînette : un peu de charcuterie, de fromage et de la salade. On ferait mieux demain ! Nous sommes allées nous coucher : ma Sylvaine chérie s'est pelotonnée tout contre moi, la tête sur mes seins, immobile, comme si elle avait peur de me perdre en s'écartant de moi. Elle a soudain murmuré :
- Ma Lali d'amour… tu sais ?
- Quoi ?
- Je t'aime. Enfin, je veux dire, je t'aime, quoi. Je t'aime, je t'aime, je t'aime…
- Mon amour chéri…
- Dis… J'aimerais que tu remettes ma bague…
J'ai bondi du lit, bousculant un peu ma belle au passage… je suis allée jusqu'à la cuisine où était restée ma lettre avec le bijou. Je l'ai rapporté auprès du lit.
- C'est vrai ? Tu veux bien que je la remette ? Alors, dans ce cas, passe-la toi-même à mon doigt !
Sylvaine a pris la bague et l'a délicatement passée à mon annulaire. Elle m'a embrassée avec une émotion qui embuait ses yeux… Je lui ai dit un bon million de mercis…
- Mon amour, cette fois, je te le promets, je ne la retirerai plus jamais !
Nous nous sommes endormies, sa tête sur mon sein droit, son préféré :
À SUIVRE
Nous sommes rentrées avec nos paniers lourdement chargés… En arrivant à la maison, j'ai tout d'abord posé mon panier, puis ôté mon pardessus que j'ai mis dans ma penderie, puis embrassé ma belle d'amour ! Ces choses urgentes et fondamentales faites, comme à l'accoutumée lorsque je suis seule, j'ai posé sur notre lit mon gilet, mon chemisier à fleurs, ma longue jupe rouge... Puis, après une œillade gourmande à ma chérie, ma culotte et mon soutien gorge. C'est donc dans le plus simple appareil que je suis revenue à la cuisine pour ranger nos courses et commencer à préparer notre déjeuner tardif !
- Ce soir, nous pourrons commencer à cuisiner, si tu veux ! Ça ne te dérange pas trop que je reste nue ? Je fais toujours ça... Depuis toujours, chez moi...
- Tu sais ce qui me ferait vraiment un immense plaisir ? Ce serait que nous allions cet après-midi t'acheter quelques dessous sexys, un peu affriolants... J'adore te voir nue comme ça, mais je crois que ça me ferait vraiment craquer, sexuellement, de te voir avec des dessous provocants, de pouvoir te les retirer...
Je l'ai regardée avec le pâle sourire d'une fille quelque peu désabusée... Un coup de petit moral soudain, peut-être, à la pensée de mon corps, que je n'ai jamais vraiment aimé, il est vrai…
- Je suis lucide, mon amour... Je ne suis pas un canon, je le sais bien. Mon visage est plutôt ordinaire, mes yeux sont de couleur quelconque, je n'ai pas de très jolies lèvres. Avec mon gros nichon droit et le gauche tout petit, mes seins sont moches... Bon, c'est vrai que j'ai une taille fine et très souple, de jolies jambes, on me le dit souvent, et comme j'adore le sexe, je fais illusion... Mais pour me rendre sexy, il va y avoir du boulot.... C'est voué à l'échec, mon amour. J'ai essayé, tu sais ...
Que n'avais-je pas dit là ! Sylvaine m'a lancé un regard assassin, et pas pour de rire. Ses yeux lançaient des éclairs : j'ai commencé à avoir un peu peur, je l'avoue.
- Qu'est-ce que tu essaies de faire là, j'aimerais bien le savoir, Lali... En gros, ta réponse à mon amour, c'est de dire que tu as des yeux de bovin, les mamelles aussi, le corps d'un thon, que tu es moche à part tes jambes et que tu adores la baise. Et moi, je dois prendre ça comment, à ton avis ? Ça compte, ce que je ressens, ce que je dis, pour toi ? Si je dis que tu es merveilleusement belle, ça veut juste dire que moi aussi j'ai des yeux de bovin ? Que je n'y vois rien ? Que je dois de toute urgence aller me les laver pour découvrir l'horreur qui s'est introduite dans la case "amour de ma vie" de mon cœur ? Par amour pour toi, j'ai rayé de ma vie toute relation avec les hommes, je me suis lancée dans cette merveilleuse aventure du mariage et toi, tu viens salir ce tableau qui représente tout ce que j'aime, tout ce à quoi j'aspire ! Alors écoute-moi bien, je vais te le dire une seule fois : Je ne veux plus jamais entendre de telles horreurs… Ton visage est magnifique d'expressivité, Lali. Oui tes yeux n'ont pas une couleur ordinaire : ils en ont plusieurs, au gré de tes émotions. J'adore tes lèvres charnues et sensuelles qui sont juste une invitation au baiser. Ton gros nichon droit, comme tu le dis, j'en suis folle. Tu as des seins magnifiques, je les aime plus que tout. J'aime ton corps, j'aime ce que tu en fais. Toutes ces choses bâtissent ta personnalité, contribuent à ton charme, et cette personnalité, c'est celle qui m'a fait tomber follement amoureuse de toi. Voilà… Si passer ma vie auprès de toi comporte la souffrance que tu m'infliges en disant ces inepties sans aucun objet, fausses et méchantes, alors, je préfère souffrir une bonne fois pour toute et te quitter net, là, tout de suite…Tu m'entends, Lali ? Tu m'as comprise ? Je… Je…
Ses yeux étaient embués de larmes, elle avait un air désespéré. Je me suis approchée d'elle, penaude : elle a reculé précipitamment, comme dégoûtée par le moindre contact physique avec moi…
- J'ai besoin de prendre l'air…
Elle a ramassé ses clés. J'ai entendu la porte d'entrée claquer puis, aussitôt, ma belle éclater en sanglots et descendre l'escalier en courant. Moi, nue, que pouvais-je faire ? J'ai rouvert la porte et hurlé,
- Attends-moi, j'arrive, mon amour…
J'ai aussitôt remis ma jupe et mon chemisier sans rien dessous, je suis sortie, en courant moi aussi, pieds nus, jusque dans la rue : rien ! J'ai couru au coin le plus proche, sans rien voir… puis vers l'autre carrefour, de l'autre côté… Il est probable qu'elle ait couru elle aussi, et avec pas mal d'avance… Je n'ai pas réussi à la retrouver… Je suis remontée chez nous, désespérée.
Mon premier réflexe avait été de me laisser aller au chagrin. Puis la raison s'est imposée à moi : ma belle chérie est beaucoup plus fragile que je le pensais. Je voyais en elle une femme forte, peut-être même dominatrice. Et aujourd'hui, je découvre une femme ultrasensible, vulnérable, en quête de solidité, de robustesse. Il m'appartenait sans doute de lui en procurer… En serais-je capable ?
Sur la table de la cuisine se trouvait la copie de notre demande de mariage : machinalement, je l'ai parcourue… Cela avait-il encore un sens, maintenant ? Je voulais croire que oui. Mes yeux se sont posés sur l'adresse qu'elle y avait mise, qui n'était pas la mienne, la nôtre, devrais-je dire… Ça alors ! Ce n'est pas loin du tout… Une idée me vient !
Je suis descendue dans le petit coin de cave que je possède dans les parties communes et en ai ressorti deux valises avant de me rendre à cette adresse. Je sonne… un long moment se passe, un bruit derrières la porte qui s'ouvre : me voilà devant l'ineffable Jo !
- Bonjour Monsieur, Sylvaine m'a chargée de venir récupérer ses vêtements et quelques affaires… Auriez-vous l'amabilité de me montrer le chemin, je vous prie ?
- Bonjour… Je vous reconnais. Vous êtes cette femme à qui Sylvaine a voulu me donner, l'autre jour, au café, quand nous avons eu cette… scène de ménage grotesque. Ainsi vous l'avez revue ?
- Oui, elle s'est installée chez moi, pour le moment.
- Hé bien… Je vous souhaite bien du courage ! Elle est folle, lunatique, change d'avis tout le temps… Elle va vous faire tourner en bourrique.
- Je vous remercie de votre sollicitude, mais ne vous en faites pas pour moi. Tout va très bien. Nous y allons ?
J'ai rempli mes deux valises des vêtements de ma belle ainsi que de quelques bibelots et autres objets auxquels elle tenait beaucoup. Tout ne tenait pas mais j'ai promis que je reviendrais chercher le reste rapidement… J'ai déposé les deux valises sur notre lit puis je suis ressortie avec une idée très claire en tête : aller voir dans un sex-shop devant lequel je passe chaque jour en allant au travail, s'ils vendent des sous-vêtements vraiment coquins !
La vendeuse qui s'est occupée de moi a commencé par éclater de rire à mon "vraiment coquins" !
- Mademoiselle ! pensez-vous que nous vendions des articles pour bonnes sœurs, ici ? Nous n'avons QUE des choses coquines, très coquines, même !
Nous sommes passées dans le coin des vêtements, avec une cabine d'essayage. Elle a regardé ma poitrine pour se faire une idée de ma taille… J'ai volé à son secours :
- Mon sein droit est bien plus fort que le gauche… J'ai le plus grand mal à trouver… chaussure à mon pied !
- Pouvez-vous me montrer ça ?
J'ai ôté mon chemisier. La jeune femme a longuement regardé, un air gourmand dans ses yeux et sur les lèvres. Son désir était palpable, je voyais ses lèvres frémir, trembler : elle se retenait de venir les prendre en bouche, et moi, chose pourtant tout à fait improbable, je ressentais que cette envie me gagnait également. La vendeuse est allée tirer le rideau puis, revenant vers moi, elle s'est penchée sur ma poitrine et a longuement évalué ses dimensions, dans un immense effort pour ne pas y toucher !
Une heure plus tard, je repartais avec un assez gros sac plein de choses que jamais de toute ma vie je n'aurais pensé acheter un jour. Lorsque je suis sortie du magasin, la jeune femme m'a regardée droit dans les yeux, m'a souri :
- Tu sais, j'ai été héroïque… J'aurais plutôt voulu te croquer toute crue. Tu es une des plus belles filles que j'aie jamais vue ! Tes seins… c'est un poème, je vais en rêver ! Si jamais tu te trouves en manque d'affection, un jour, viens me voir…
Ce passage au tu m'a bien étonnée un peu mais j'ai compris en revenant à la maison et en contrôlant ma facture : elle venait de me faire une remise de vingt pour cent ! Oui, il est vrai qu'elle est très belle aussi, cette jeune vendeuse : j'ai eu réellement envie d'elle et ça, c'est la toute première fois de ma vie que cela m'arrivait, si j'excepte l'entrée fracassante de Sylvaine dans mon cœur ! Mais ce qui demeure, c'est que cette fille a réellement craqué sur moi, sur mes seins en particulier. Là, j'avoue que cela me remue dans mes tréfonds. La vison que j'ai de moi, de l'image que les autres peuvent en avoir, commence à évoluer… Une irrépressible envie de me faire belle s'insinue en moi, comme jamais auparavant.
Dans le sac, il y avait deux culottes et deux soutiens-gorge, tous deux dans le genre très coquin ! Je les essaye aussitôt devant ma glace… Oui ! Vraiment pas mal ! Elle est de bon conseil, cette fille. Je retournerai la voir pour les dessous suivants ! Il y a aussi un système compliqué de sangles se plaçant sur les cuisses et la taille, sur lequel s'adaptent une multitude de godemichets, un autre dispositif similaire, mais sans les courroies : elle appelait ces deux choses "strapon" et "strapless"… J'avoue ne pas être au fait de ces technologies ! Encore moins en anglais.
Le modèle "strapless", me suis-je dit, devrait plaire à Sylvaine de ce fait qu'il dispose d'un membre viril masculin, bien entendu, mais aussi d'un équivalent plus court et plus trapu qui se place dans la foufounette de celle qui doit jouer le rôle de Monsieur… et, pour assurer une meilleure prise, d'une sorte d'ogive très proche de ce second membre, destinée à être placée… encore plus en arrière… bon, dans l'anus, disons-le ! J'ai déposé tout cela dans le tiroir à jouets… et rangé mes dessous coquins avec mes sous-vêtements. Puis j'ai attendu, attendu… en vain.
Vraiment, maintenant, je commençais à me faire du mouron : il était dix-huit heures trente et ma belle chérie n'était toujours pas de retour et son téléphone était éteint… J'ai donc sorti une feuille de papier, j'ai écrit dessus :
"Sylvaine, mon amour, mon soleil, ma vie. Je te demande pardon pour le mal que je t'ai fait : du fond de mon cœur pardon, pardon, pardon. J'espère que tu vas rentrer un jour, j'espère que tu ne m'as pas jetée pour de bon. Si c'est ton choix, je peux le comprendre…mais il est douloureux. J'ai beaucoup réfléchi après ton départ, tu sais... Je suis arrivée à la conclusion que je suis une enfant gâtée, une égoïste. Sans doute ne te mérité-je pas. Je m'étais juré de ne plus jamais ôter la magnifique bague que tu m'as offerte ce matin… Je l'ai tout de même retirée de mon doigt. Je te la laisse ici. Selon ce que tu décideras, je la reporterai ou non… Je t'aime plus que tout au monde, mon amour. À bientôt ; je l'espère, ou bien adieu, selon le choix que tu feras".
Au dessous de ce texte, j'ai déposé la bague, dans un cœur dessiné en rouge. J'ai fait une photo de ce papier, avec la bague. Je la lui ai envoyée avec mon téléphone, mais j'ai pu constater que le sien était toujours éteint… ou hors batterie. Je suis donc partie pour la gare de Lyon pour aller prendre un train pour Melun, où habite mon père. Je ne me sentais pas le courage de rester ici, où une page heureuse de ma vie était peut-être en train de se terminer… Mal… Encore une de ces fichues JdM ? Non, je refusais d'y croire… J'ai emporté nos provisions du weekend : il n'était pas utile que tout se perde, en plus…
Après être sortie en larmes et sanglots de chez Lali, Sylvaine était partie en courant, sans destination particulière. En passant devant un magasin de vêtement qui fermait ses portes, une voix l'avait interpelée :
- Sylvaine !
Elle s'était retrouvée nez à nez avec une amie qu'elle n'avait pas revue depuis plusieurs années, sans doute. La chance lui souriait peut-être ? Elle s'est donc arrêtée.
- Bonjour Cathy
Voyant l'état dans lequel était son amie, toujours en larmes, Cathy l'a emmené chez elle, pour tenter de la réconforter. Elle l'a fait s'asseoir sur son grand canapé, est allée lui préparer une infusion de tilleul, une chose bien douce, qui détend… Cathy a pris Sylvaine dans ses bras, tapotant doucement ses épaules, lui disant des mots rassurants, apaisants.
Au bout d'un temps infini, les sanglots se sont tus, les larmes ont commencé à se tarir. Cathy serrait toujours son amie en lui susurrant des mots tout doux…
- Là, ma chérie, ça va aller… respire bien fort… Profondément, voilà, c'est bien… Tu vas voir, ça va aller mieux…
Les petites caresses qu'elle lui faisait sur les épaules étaient montées sur son cou, de là sur ses joues, où Cathy déposait aussi de menus baisers, se rapprochant de ses lèvres. Et puis, voilà, tout s'est en effet bien passé : en début de soirée, Sylvaine était enfin bien calmée, ne pleurait ni sanglotait plus… Mais elle était nue dans le lit de son amie, embrassant cette dernière avec force et fougue !
Dès le premier baiser sur les lèvres, leurs langues s'étaient mêlées Cathy avait invité son amie à la suivre dans sa chambre. Hagarde, Sylvaine n'avait pas résisté. Elle avait senti ses vêtements s'en aller un à un, des mains parcourir son corps, venir caresser sa poitrine, bientôt remplacées par des lèvres gourmandes. Deux mains avaient, d'autorité, baissé sa petite culotte et flattaient ses fesses, sa douce toison d'or… Allongée sur le lit par une volonté supérieure à la sienne, elle avait senti la langue de son amie venir fouiller son intimité, sa petite fleur d'amour promise à une autre.
Nue Cathy s'était allongée près d'elle, frottée à elle, lovée sur elle, en lui disant que depuis des années elle rêvait de cet instant, qu'elle l'aimait depuis toujours, la désirait… Sylvaine le savait fort bien et avait lutté, résisté depuis tout ce temps… Et maintenant, en plein brouillard, en pleine détresse émotionnelle, voilà qu'elle finit par céder. Le jour-même où elle vient d'accepter la demande en mariage l'élue de son cœur en lui offrant une jolie bague de fiançailles.
Il est plus de minuit, elle vient de jouir pour la troisième fois de cette journée passée avec son amie Cathy, journée volée, plutôt triste. Un orgasme passif, comme étranger à elle, ni désiré ni refusé... Un fort sentiment de honte emplit Sylvaine : elle a bel et bien trahi l'amour qu'elle porte à sa belle et tendre Lali. Pourquoi a-t-elle fait cela ? Elle ne saurait le dire. En elle le chagrin n'a pas cédé un pouce de terrain, seule sa colère est passée, laissant place à un surplus de tristesse et de dégoût envers elle-même. Sylvaine se dit qu'elle a sans doute tout gâché par faiblesse, en ne refusant pas les avances de son amie comme elle l'a toujours fait depuis des années... Comment alors garder la tête haute, avoir encore du respect pour soi-même, dans un tel cas ? Peut-être qu'en entrant encore davantage dans le jeu, elle aurait l'impression de l'avoir choisi, d'être maîtresse de son destin ? Alors, elle se reprend : se penche sur Cathy, l'embrasse langoureusement, mêlant sa langue à la sienne, prenant sa tête entre ses deux mains, la regardant avec intensité. Elle souhaite, ce faisant, que l'appétit vienne en mangeant, vraiment.
Pour le moment, elle ne veut pas parler. Pour dire quoi, d'ailleurs ? Des bêtises, sans doute, de celles qu'on regrette, après, le plus souvent. Elle baise ces lèvres douces, offertes à elle avec générosité. Elle mordille et lèche le cou, descend sur une magnifique poitrine aux seins gorgés de sève et de désir, aux tétons bruns, durcis par l'attente et l'excitation de toutes ce années de frustration où Cathy lui a fait tellement d'avances jamais concrétisées… jusqu'à ce jour. Une pensée parasite lui vrille soudain l'esprit : "tiens... ils ont la même taille, ils sont moins fermes que ceux de ma..." Le dégoût d'elle-même la reprend tandis qu'elle refoule quelques larmes, alors elle plonge encore plus profondément dans sa faute... dévore ces deux jolis seins si doux.
Elle vient de placer sa tête entre les deux jolies cuisses fuselées, joliment hâlées par le jeu des UV dont Cathy use et abuse... Elle regarde ce sexe totalement épilé, sans doute très joli, très désirable pour d'autres partenaires, mais qui ne déclenche en elle aucun émoi : seule perdure cette lourde honte qui s'installe au plus profond d'elle, consciente de bien piétiner son amour, son avenir, tout détruire, méthodiquement... pour, certainement, pleurer sa perte aussitôt après... Elle détaille cependant ces petites lèvres délicates, appétissantes, leur confluence, tout en haut, là où un petit capuchon protège la perle magique, dispensatrice de joie et de plaisir... Mentalement, elle compare ce spectacle avec ce qui lui offre sa merveilleuse Lali, celle qu'elle est en train de perdre, c'est rédhibitoire…
Elle pose un doigt sur la longue hampe blanchie qui prolonge le petit bouton, faisant frémir sa partenaire. Elle le pince légèrement entre pouce et index, fait de petits va-et-vient tout du long : le capuchon se retrousse tellement sa perle enfle de désir et d'impatience. Sylvaine le prend dans sa bouche, l'aspire, le tète et le lèche. La liqueur d'amour emplit sa bouche de son arôme puissant et lui nappe la langue : elle a beau laper ce délicieux philtre de bonheur, elle n'en ressent cependant pas l'ivresse que lui procure le même exercice avec sa belle chérie. Le plaisir physique lui est en partie accordé, certes, mais sans sa plus belle composante : l'amour qui tant lui fait défaut en ce moment précis... se repaître du jus d'amour de Cathy lui est permis mais dans son âme, il n'y a que tristesse. Une de ses mains monte flatter cette magnifique poitrine, caresse technique qui ne lui procure aucun plaisir à elle-même, malgré les gémissements qu'elle provoque chez Cathy. De son autre main, elle vient placer deux doigts a l'entrée du temple d'amour de son amie, les glisse dans le chaud conduit... Cathy ondule des hanches et du bassin, ses gémissements se muent graduellement en grognements, en halètements, bientôt en ce sonore :
- Sylvaine, mon amour !
C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase de sa tristesse : ce dernier cri achève d'instiller la honte en elle. Sylvaine donne encore quelques coups de langue, sans entendre les effets sonores puissants de l'orgasme qu'elle vient de déclencher en son amie : elle s'allonge, s'effondre plutôt, les yeux pleins de larmes, les plus amères de toute sa vie. Cathy ne comprend pas... elle lui murmure des mots tendres, l'embrasse avec une détestable tendresse... sans se douter une seule seconde qu'elle ne fait qu'aggraver la peine qui emplit sa partenaire. Sylvaine voudrait fuir sans pouvoir bouger un seul de ses muscles, pétris de dégoût.
C'est l'appel à la messe, sonné dans une église voisine qui l'éveille au petit matin de ce gris dimanche. Sylvaine se revoit la veille, vingt-quatre heures plus tôt, s'éveillant aux côtés de son aimée, elle se revoit chez le bijoutier offrant sa bague à celle qui devait, hier encore, devenir sa femme... un hoquet de nausée lui vient à l'évocation de la signature, peu après à la mairie... Tous ces moments magiques lui font un mal de chien… Pourquoi ? Mais pourquoi ? Qu'avait-elle besoin d'aller tromper ainsi l'amour de sa vie ? Quelle folie… Une immense détresse l'envahit de nouveau ; elle sent qu'elle va pleurer encore…
Sylvaine se lève, se rhabille au radar. Dans le lit, Cathy dort ou fait semblant... elle s'en moque un peu... Alors qu'il lui reste toute sa vie pour regretter une journée et une nuit de mauvais sexe, quelle place lui reste-t-il pour analyser ses sentiments pour une amie qui a certes pris grand soin d'elle dans un moment de détresse, c'est sûr… Mais Cathy en a aussi profité pour réaliser son vieux fantasme de faire l'amour avec elle, chose qu'elle lui avait refusée pendant des années avec une constance sans faille, à chaque rencontre. C'était même devenu un jeu entre elles, le genre "quand est-ce que tu viendras dans mon lit ?" à la place de bonjour ! Seulement voilà : même au plus profond de son désarroi, n'aurait-elle pas dû trouver la force de résister, de refuser ? Si elle ne l'avait pas fait, cela signifiait-il qu'elle renonçait Lali, à cet amour si merveilleux ? Oh non ! Mais elle avait salement gâché tout cela...
Sylvaine descend dans la rue, prend son téléphone pour le consulter... Merde ! Il était éteint... pendant tout ce temps où elle attendait, espérait un appel de Lali, pour la sauver de sa faiblesse... elle n'avait pas même pensé à vérifier ça... Quelle idiote… Mais en fait, il n'y a pas d'appel... le cœur de Sylvaine se serre encore un peu plus. Un message... une photo... elle bascule le téléphone, zoome sur l'image, lit... Un immense espoir l'envahit. Sylvaine se met à courir jusque chez... chez qui, d'ailleurs ? Chez elle, en fait, mais l'est-ce toujours ? Ce chez elle qu'elle a déserté hier, laissant l'amour de sa vie dans le désespoir… et ce chez elle, sans doute l'a-t-elle perdu aussi.
Elle entre et crie "Lali, mon amour ?" Mais aucun écho ne répond, le nid est vide. De toute évidence, Lali n'a pas dormi ici. Peur glaciale dans son ventre, dans son âme. Sur la table la lettre, la bague... Sylvaine se précipite, lit la lettre, la serre contre son cœur, embrasse la bague… Elle reprend son téléphone, va pour appeler sa belle… se ravise : que lui dirait-elle ? Aucune idée, tellement elle se sent sale, à court de mots sincères. Oui, sale. Très sale… Il faut faire quelque chose. Elle poste juste un petit mot en mode SMS :
- Lali, amour de ma vie, j'ai besoin de te parler… Où es-tu ? Appelle-moi, sauve-moi…
Sylvaine se met nue, va à la salle de bain, prend une douche très froide, soigneuse, nettoie chaque parcelle de sa peau, comme si le savon pouvait effacer sa faute… Lorsqu'elle ressort, son téléphone lance un bip plein d'espoir. Elle se rue dessus et lit :
- Ne te fais pas de souci, ma belle d'amour, je suis chez mon père, à Melun, je serai auprès de toi ce soir. Repose-toi, tu en as besoin, je le sais. Je pense fort à toi, je t'aime… Tu me crois, dis ? Ne l'oublie jamais, ma chéried'amour :je T'AIME.
Sylvaine pleure toutes les larmes de son corps : sa belle ne sait évidemment rien. Lorsqu'elle saura, elle va la rejeter… la jeter, même, c'est une certitude. Épuisée, elle s'allonge nue sur le lit et s'effondre avant de sombrer dans un sommeil empli de cauchemars.
Après être partie assez inquiète de chez elle, Lali a pris son train pour Melun. Son père habite une petite maison au bord de la Seine, près d'un des ponts, rue Prosper Laroche dit "dort debout", du nom d'un clochard vivant sous ce pont et qui a sauvé des tas de gens de la noyade au cours de sa longue vie. Elle a marché de la gare jusque chez lui : une bonne vingtaine de minutes, ce n'est rien pour une fille en bonne santé à laquelle le sport ne fait pas peur !
- Coucou mon papounet ! Comment vas-tu ?
- Oh ! Quelle jolie surprise, ma Lali chérie ! Hé bien, jusque là, ça allait plutôt bien, mais maintenant, je viens d'entrer dans un conte de fées ! Entre vite… Qu'est-ce qui me vaut cette joie improvisée ? Que tu pourrais me faire plus souvent, d'ailleurs… Je n'aurais rien contre !
J'étais ravie de mon effet surprise et mon papa aussi : ce que c'est bon de se donner de telles joies simples, juste le bonheur de se retrouver sans que ce soit programmé… Pendant un long moment, nous avons laissé nos émotions percoler à travers nos esprits emplis de cette joie simple, ce bonheur béat de l'amour familial retrouvé.
- Papa, je suis venue pour te voir, mais aussi parce que j'ai une nouvelle terrible à t'annoncer…
- Terrible ?
- Encore pire que cela… assieds-toi, tu vas en avoir besoin ! Voilà : je vais me marier !
- Mais, mon bébé poussin… tu es bien trop petite !
- Papounet !!! J'ai vingt-huit ans !
- C'est vrai… mais je ne peux pas m'y faire. Depuis que ta maman nous a quittés, ma pendule s'est arrêtée. Le temps n'a plus le même sens, la même valeur !
- Oui… mais je n'étais plus un bébé quand maman est morte… Je suis grande, tu sais !
- Mon tout petit bébé… je le sais bien. Je n'arrive juste pas à oublier que je t'ai tenue dans mes deux mains en coupe, à ta naissance… tu les remplissais à peine ! Tu ne devais pas même peser trois kilos !
- Alors, disons que j'ai… bien profité depuis... J'en pèse près de soixante !
- Mon Dieu… Quelle jolie fille tu es devenue ! Mais alors, dis-moi, ce jeune homme, il ressemble à quoi ? Aurai-je le droit de le voir, un jour ?
- Mon papounet… je… Je voudrais que tu n'aies pas de peine… Ce n'est pas un jeune homme...
- Il est vieux ?
- Non. Mon âge, pile poil. Nos anniversaires sont à trois jours d'écart.
- Ah… Je crois comprendre. Tu es amoureuse d'une belle, c'est ça… Dis-moi, est-elle vraiment belle ?
- Oh, mon papa… elle est merveilleusement belle !
- Et t'aime-t-elle ?
- Je le crois, oui… J'en suis même sûre. Elle est merveilleuse. Dis, tu as dîné ? J'ai du poisson tout frais acheté au marché ce matin. C'est du flétan…
- Merveilleux ! J'adore ça. Mais ne crois pas t'en tirer à si bon compte avec cette pirouette ! Je veux en savoir plus sur la femme avec laquelle tu envisages de te marier. Tu m'as dit qu'elle est très belle… décris-la moi !
- Oh, mon papa, si tu savais… elle est magnifique ! Elle fait ma taille, un mètre soixante-sept. Elle a les cheveux d'un blond tellement clair qu'en forte lumière, on les dirait presque blancs ! Son visage est d'un bel ovale avec des yeux bleus, très clairs, très purs. Son nez est fin, comme une petite fille, et ses lèvres sont d'un joli rose qui contraste fortement sur sa peau claire. Elle a de très beaux seins bien ronds, de vraies pommes, avec de toutes petites aréoles rose clair et de long tétons très sensibles couleur framboise ! Je ne sais pas pourquoi je te raconte ça… Sa taille est très fine, sur des hanches bien rondes, ses jambes sont fermes et musclées par la pratique du vélo. Et ses pieds… ils sont à croquer !
- Au moins, on peut dire que tu en fais une description d'amoureuse : avec cela, je suis certain que tu l'aimes !
- Tu n'es pas choqué que j'aime une fille et veuille l'épouser ?
- Bah pourquoi le serais-je ? Je l'ai bien fait, moi ! Aucune raison que tu ne puisses pas en faire autant, si c'est ce qui doit te rendre heureuse !
- Mon Papounet d'amour… Je t'aime, tu sais !
Alors que j'avais peur d'un rejet catégorique, mon papa s'est montré ravi : Sylvaine lui plaît bien. Il m'a posé mille questions, demandé à voir quelques photos… je lui ai montré celles qui n'étaient pas trop intimes ! Nous avons parlé d'elle et moi, notre rencontre, notre coup de foudre mutuel… Et enfin, cette décision subite de nous marier. Il est fin mon petit papa. Il a bien senti qu'il y avait un petit grain de sable dans nos rouages amoureux. Il n'a pas insisté : sans doute a-t-il estimé que le moment n'était pas encore propice…
J'ai cuisiné notre dîner avec le flétan et des pommes de terre, mon papa s'est régalé ! J'étais vraiment heureuse pour lui… Puis nous avons parlé de tout et de rien : il avait décroché. En fait, je l'ai bien compris après, comme je ne lui disais rien, il n'a pas jugé bon de me questionner ! Nous sommes donc allés nous coucher sans aller plus loin dans les discussions.
Au petit déjeuner, le mal être de la veille était devenu encore plus présent… nous nous sommes regardés et j'ai craqué, quelques larmes au bord des paupières.
- Tu as raison, mon Papounet, ça ne va pas si bien que ça… Comment as-tu deviné ?
- Tes yeux, ma chérie jolie ! dès ton arrivée hier, j'ai vu que ça n'allait pas fort… Mais je peux te dire une chose : ta chérie, c'est sûrement une personne d'exception ! Ça, on le lit dans ton regard ! Alors, à mon avis, tu n'as pas trop de souci à te faire.
- Mon papa, nous nous sommes fâchées hier… et elle est partie soit disant pour prendre l'air mais elle n'est pas revenue. Tu sais, elle n'a nulle part où aller… Donc elle a dû aller chez quelqu'un…
- Ne te caille pas la laitance, comme disait mon papa ! Ce sont des choses qui arrivent ! Oui, elle est surement allée chez un copain ou une amie… Et, oui, je sens que tu le redoutes, elle a sans doute fait l'amour avec cette personne. Elle est fragile, tu sais, cela transparait bien dans ce que tu m'as dit d'elle. Elle a besoin de toi, de ta protection, je pense. En ce moment, elle doit être totalement désemparée.
- Tu crois ?
- J'en suis sûr !
- Dis mon papounet, tu crois qu'il faut que je rentre tout de suite ?
- Non ! Il faut la laisser mariner un peu dans son jus ! Écris lui juste quelques petits mots doux, rassurants. Et reste un peu avec ton vieux papa !
Lorsque je suis entrée chez nous, Sylvaine était réveillée depuis un bon moment, elle m'attendait avec autant d'impatience qu'elle redoutait mon retour ! Elle s'est jetée dans mes bras, éclatant en sanglots, incapable de toute parole intelligible, si ce n'est quelques bribes de "pardon, pardon mon amour"… Je me suis écartée d'elle pour la regarder droit dans ses jolis yeux. Dieu qu'elle était belle ! Je l'ai serrée très fort dans mes bras en lui murmurant tous les "je t'aime" du monde… Je me suis assise sur notre petit canapé, ma belle sur mes genoux :
- Mon amour… ne dis rien, tout est encore trop frais, trop à vif, trop douloureux. Je sais que tu as fait quelque chose dont tu as honte, que tu regrettes. Tu ne dois rien regretter ! Nous n'avons qu'une vie : si nous ne pouvons pas, ne pouvons plus faire les choses qui nous sont nécessaires du fait que nous vivons ensemble, que nous serons mariées, bientôt, la vie sera dure, triste parfois ! Je t'aime plus que tout, ma belle, c'est ça qui doit compter, pour toi, pour toujours.
- Lali ! Tu ne comprends pas… J'ai passé ma journée d'hier et la nuit aussi à faire l'amour avec une fille à laquelle je me refusais depuis bientôt dix ans… J'ai joui je ne sais combien de fois et lui ai donné autant d'orgasmes… Je suis une vraie putain…
- Elle t'a payée ?
- Bien sûr que non…
- Alors arrête de dire des gros mots et de te salir inutilement. Tu es ma belle d'amour, je t'aime, nous allons bientôt nous marier, et tout le reste je m'en fous.
Sylvaine m'a regardée, cherchant à savoir si j'étais sincère, si c'était du lard ou du cochon, comme dit toujours mon papa ! Moi, impassible, je caressais ses jolis cheveux, son front, ses joues… Je me suis penchée pour l'embrasser. Nous nous sommes donné le baiser magique, celui qui efface tout. Sylvaine m'a enfin souri :
- Tu ne m'en veux pas ? Tu n'es même pas jalouse ?
- Pourquoi t'en voudrais-je ? Cela aurait pu aussi bien m'arriver… Et puis, être jalouse, il ne le faut pas… Jamais. Tu sais, ma maman disait tout le temps que les gens jaloux ne sont pas heureux et que ça les rend moches ! Moi, je veux être heureuse et je veux rester belle ! Ce weekend m'a permis de me rendre compte que, dans notre relation, je m'étais positionnée comme une petite fille qui cherche une maman… C'était clairement un mauvais départ ! J'ai décidé de corriger ça. Et j'ai découvert que ma belle d'amour, la femme que j'aime plus que tout au monde est une personne fragile, vulnérable, qui a grand besoin de ma protection ! Alors je vais te protéger, te choyer, t'aimer, tu vas voir ce que tu vas voir !
Ma chérie a éclaté de rire : ce que c'est bon de la voir reprendre vie ! Graduellement elle avait glissé de mes genoux et s'était retrouvée assise sur un quart de fesse tout au bord du siège. Elle a enlacé ma taille et enfoui son visage dans le bas de mon chemisier. Glissade, genoux à terre, elle a posé mille petits baisers sur mes cuisses avant de remonter ma jupe et de les faire à même la peau. Un long, très long, trop long moment, elle s'est appliquée à alterner petits baisers et coups de langue sur le dessus de mes cuisses, puis sur la face interne, les écartant graduellement. J'étais en ébullition, n'attendant que le moment d'une délivrance que je voulais proche, rapide. Telles n'étaient pas ses intentions… j'allais devoir rester sur ma fin jusqu'à son bon vouloir !
- Tu ne veux pas me donner du plaisir… tu es une vilaine fille ! Et puisque c'est comme ça, tu n'as plus le droit de me toucher, tu vas devoir te contenter de regarder, ce sera ta punition : interdiction de bouger !
Je me suis levée, j'ai pris une chaise dans la cuisine et je l'ai installée en face du canapé, avec un confortable coussin dessus. Ma belle s'y est assise, soumise, bien décidée à ne pas la quitter avant d'en recevoir l'autorisation… J'ai ôté ma culotte, ai ouvert mon chemisier, faisant jaillir mes seins à l'air libre et me suis réinstallée sur mon canapé, jupe relevée au maximum, cuisses largement ouvertes. Alors, sans bouger, les mains sur la poitrine, j'ai commencé à murmurer, les yeux clos :
- Ah, Sylvaine, amour de ma vie, mon soleil, ma belle chérie, tu me manques tellement… pourquoi es-tu si loin de moi ? Je t'aime, je te désire si fort… J'ai une envie folle de toi, je voudrais sentir la douceur de tes seins contre les miens, tes tétons tout durcis venir tourner autour des miens. Je voudrais tant sentir ton haleine dans mon cou, la caresse de tes merveilleux cheveux sur mon visage. J'ai tellement besoin d'éprouver la douceur de ton ventre contre le mien, de ta toison d'or, si douce, sur mon petit minou. Je sens presque tes lèvres sur mon petit bouton de rose, je sens ton souffle sur ma fleur d'amour, je la sens se gorger de sang et de désir, fondre pour toi, t'offrir son nectar…
Sans bouger aucunement, je sens déjà sourdre ma liqueur d'amour qui commence à engluer mes petites lèvres. Alors, je me suis levée, ai fait les deux pas qui me séparaient d'elle. D'un doigt, j'ai recueilli l'odorant miel d'amour et lui en ai barbouillé le nez, les joues, les lèvres… Là, devant elle demeurant immobile, respirant avec de plus en plus de difficulté, j'ai passé deux doigts le long du luisant sillon avant de les y enfoncer au plus profond. J'ai opéré des allers et retours suaves, lents et sensuel, dont mes doigts ressortaient chaque fois un peu plus chargés de l'enivrante liqueur ; je continuai à en barbouiller consciencieusement tout son visage. Elle tenta bien de sortir sa langue pour en recueillir un peu, mais, cruelle jusqu'au bout, je la lui refusai, continuant ma caresse.
Après quelques minutes, de ce petit jeu, j'accélérai mes va-et-vient, sentant la sécrétion devenir de plus en plus abondante, signe d'un exutoire proche. Je me plaçai face à elle, au plus près, puis, entrant mes deux doigts au plus profond, je les agitai en moi tout en frottant ma petite perle. De ma main gauche, je saisis sa nuque et, retirant prestement mes doigts au tout dernier moment, j'appliquai son visage sur mon petit minou en feu pour, aussitôt, me sentir prise de tremblements, le corps entier parcouru de longues saccades tandis que la bouche de ma belle se remplissait du nectar de ma jouissance.
Les yeux toujours clos, je tâchai de reprendre mon souffle, laissant ma belle gérer cet afflux de délectable crème d'amour ! C'était, je le savais au fond de moi, la première fois que Sylvaine voyait une fille se donner du plaisir devant elle… Tout comme c'était la première fois que je le faisais moi-même devant une autre personne ! Ma chérie en avait les larmes aux yeux tant son émotion avait été intense… sans doute autant que l'avait été l'orgasme que je venais de me donner.
- Mon amour, c'est merveilleux, ce que tu viens de faire devant moi… Je n'avais jamais vu un tel spectacle… Je crois que je n'avais jamais été aussi mouillée de toute ma vie !
- Je te rassure, moi aussi ! Mais je n'ai pas fini… ne bouge pas… Tu n'as toujours pas le droit de toucher… d'ailleurs, j'ai une idée…
Je suis allée chercher un foulard sombre et je lui ai bandé les yeux afin qu'elle ne puisse pas voir non plus. La partie suivante allait être intéressante, sans doute amusante aussi ! Je me suis déshabillée entièrement et j'ai passé un des dessous sexys achetés hier. Puis je me suis rhabillée avec un pantalon un peu serré : je voulais lui donner un peu de fil à retordre ! Au préalable, j'ai sorti quelques accessoires de mon tiroir à jouets et les ai mis en place sur moi. Il y avait là une panoplie de fille chat que je n'avais jamais utilisée, et pour cause. Il y a en effet des oreilles de chat sur un serre-tête, ça c'est facile. Un museau qui se fixe la manière des nez rouges de clown, pas de souci non plus. Mais il y a une longue queue de chat que l'on doit mettre en place en introduisant une ogive d'acier dans l'anus, ce à quoi je m'étais toujours refusée jusqu'alors…
Pour l'occasion, je me suis fait violence… j'ai chauffé l'ogive dans ma bouche, l'ai bien enduite de salive et, avec délicatesse, l'ai fait pénétrer doucement en moi. À ma grande surprise, ce n'était ni douloureux ni spécialement désagréable. J'ai même ressenti une forte excitation quand j'ai fait quelques pas avec cet objet en moi… Très troublant, comme effet… J'ai cru un moment que j'allais avoir un orgasme ! Une fois vêtue je suis venue me placer devant ma belle chérie.
- Maintenant, mon amour, le jeu consiste à me déshabiller, à l'aveuglette ! Tu ne pourras me regarder de nouveau que quand je serai en sous-vêtements…
Sylvaine a commencé par m'ôter le léger pull que je n'avais mis que pour l'obliger à explorer ma tête ! Elle a donc découvert les oreilles de chat. Aussitôt, elle a tâté mon nez pour y trouver le museau de velours : elle a éclaté de rire ! Elle n'a pas été bien longue à déjouer le piège de la chemise d'homme qui se boutonne de l'autre côté. Elle a dû galérer un peu plus pour défaire le bouton de ceinture du jean : je gonflais mon ventre à dessein pour l'en empêcher !
- Ce n'est pas fair-play, ça, amour !
J'ai un peu rentré mon ventre et elle a pu terminer de me dévêtir. Là, elle a promené ses mains sur moi, profitant de sa cécité momentanée pour me découvrir un peu du bout des doigts. À tout instant, elle frémissait en découvrant des détails vus vingt fois mais auxquels le toucher donne une autre dimension… Et puis ces dessous… elle ne les connaissait pas ! Lorsqu'elle a voulu toucher mes fesses, elle a senti le rembourrage de la culotte. Elle a bondi, comprenant aussitôt :
- Oh non ! ne me dis pas que tu t'es mis une queue de chat ! Tu es folle mon amour…
- Oui, folle de toi ! Maintenant, tu peux ôter le bandeau…
Explosion de joie de ma chérie en découvrant la magnifique parure violette achetée la veille au sex-shop !
- Mon Dieu que tu es belle, mon amour, avec ces dessous… et sexy ! j'ai envie de te dévorer toute crue… dommage que je n'aie pas le droit de te toucher !
- La punition est terminée, tu peux toucher, maintenant ! Va regarder sous ton oreiller, ma chérie, il y a une petite surprise pour toi aussi…
Sylvaine a couru jusqu'au lit et en est revenue avec le visage tout rose et le strapless en main…
- Tu as acheté ça pour moi, mon amour ?
- Pour toi, pour nous ! Je pense que ça va nous être très utile…
- Très agréable, aussi ! Merci ma belle chérie, tu es un ange !
Sylvaine s'est dévêtue, a mis le jouet en place sur elle sans hésitation, bien que ce fût la tout première fois ! Puis elle m'a prise dans se bras avec un seul mot murmuré : "viens" ! Elle m'a fait m'allonger sur le lit avec une grande douceur, a fait glisser ma culotte de fine dentelle le long de mes jambes en prenant tout son temps, accompagnant sa descente d'une multitude de petits baisers, souvent mouillés… Elle a dégrafé mon soutien-gorge : l'étoffe violette a lentement glissé, laissant graduellement apparaître mes seins, le plus fort, à droite, son frère de gauche plus menu…
- Ce que tu peux être belle, ma chérie, je ne peux pas arriver à rassasier mes yeux de ton merveilleux corps… Tu es vraiment la plus belle chose qui me soit arrivée de toute ma vie !
Elle s'est allongée tout contre moi, st venue me murmurer à l'oreille que c'était sa toute première fois… Qu'il faudrait peut-être que je l'aide, la guide ? J'ai senti qu'elle avait peur… Peur de me blesser, peur de ne pas savoir bien faire… Je l'ai rassurée :
- Viens, mon amour, prends-moi ! Ni toi ni moi ne savons faire cela, l'amour va nous l'apprendre ! Viens en moi ma belle d'amour…
Nous avons roulé sur le lit, Sylvaine m'a prise à la manière d'un homme : c'était juste merveilleux ! J'avais la sensation que ma belle était réellement en moi, m'emplissait de tendresse, d'amour, m'emmenait doucement vers un tsunami de plaisir. J'ai resserré mes muscles intimes, bloquant le membre factice qui m'emplissait, ce qui provoqua des mouvements imprévus des deux parties insérées en elle : prise au dépourvu, elle partit aussitôt dans un formidable orgasme, entraînant le mien dans sa suite. La présence de la queue de chat m'a provoqué une telle excitation que j'ai connu une sorte de spasme anal accompagné d'une très agréable brûlure suivie de longs tremblements… J'ai mis du temps à comprendre que c'était un orgasme aussi… mais provoqué par ma petite rosette… Cela nous a ouvert de nouveaux horizons…
Nous sommes restées longuement, serrées l'une contre l'autre, elle en moi, nos deux corps continuant à recevoir les vibrations l'un de l'autre ; nous pouvions ainsi sentir les vaguelettes de l'orgasme s'évanouir, remonter en puissance, redescendre encore… Nous nous sommes embrassées comme si notre survie en dépendait… jusqu'au moment où j'ai fini par dire qu'il allait falloir se faire à dîner… puis se coucher car on travaillait le lendemain !
J'ai remis mes jolis dessous violets pour cuisiner : je savais que ma belle en serait heureuse ! Nous avons fait une rapide dînette : un peu de charcuterie, de fromage et de la salade. On ferait mieux demain ! Nous sommes allées nous coucher : ma Sylvaine chérie s'est pelotonnée tout contre moi, la tête sur mes seins, immobile, comme si elle avait peur de me perdre en s'écartant de moi. Elle a soudain murmuré :
- Ma Lali d'amour… tu sais ?
- Quoi ?
- Je t'aime. Enfin, je veux dire, je t'aime, quoi. Je t'aime, je t'aime, je t'aime…
- Mon amour chéri…
- Dis… J'aimerais que tu remettes ma bague…
J'ai bondi du lit, bousculant un peu ma belle au passage… je suis allée jusqu'à la cuisine où était restée ma lettre avec le bijou. Je l'ai rapporté auprès du lit.
- C'est vrai ? Tu veux bien que je la remette ? Alors, dans ce cas, passe-la toi-même à mon doigt !
Sylvaine a pris la bague et l'a délicatement passée à mon annulaire. Elle m'a embrassée avec une émotion qui embuait ses yeux… Je lui ai dit un bon million de mercis…
- Mon amour, cette fois, je te le promets, je ne la retirerai plus jamais !
Nous nous sommes endormies, sa tête sur mon sein droit, son préféré :
À SUIVRE
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1 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Très beau texte nous ressentons leurs émotions le père de lali à Très bien réagi et préparé sa fille à la trahison de son aimée on e redemande tellement c’est doux à lire