Pour une bière ! 4
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 05-11-2024 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Pour une bière ! 4
Lorsque je rentre à la maison, le soir après le travail, parfois, Sylvaine est déjà là. Elle se met presque toujours en sous-vêtements, parfois coquins si ce n'est plus et, plus rarement nue. Dès mon arrivée, elle lève le nez de son livre, me sourit et, en guise de bonsoir, me dit toujours :
- Je t'aime, tu sais ?
La jolie question… à laquelle je réponds chaque fois :
- C'est vrai ?
Et nous rions, tendrement, sincèrement. Nous vivons un perpétuel plaisir : celui d'être deux, d'être ensemble, d'être bien… Nous goûtons à cette chose rare qu'on appelle le bonheur, le savourons chaque jour…
Nous avons commencé à prospecter pour changer d'appartement : celui-ci allait bien pour une personne seule ; à deux, la place manque un tout petit peu. Par exemple, nous aimerions bien avoir un vrai salon, une pièce à vivre… Et ce serait bien aussi de pouvoir laisser notre machine prête pour le service tout le temps ! En tant qu'agent immobilier, Sylvaine ne manque pas d'occasions… Nous savons que cela va se faire bientôt et nous en réjouissons. Qui dit plus de place dit aussi une potentielle chambre d'enfants…
Oui, notre mariage est désormais ouvert, aucune entrave ne s'y oppose. Nous réfléchissons aussi à ce que nous allons faire : intime ou festif avec amis, parents et tout et tout ! Dans notre idée, le mariage intime serait le mieux… si ce n'est que cela revient à cacher ce que nous avons de plus beau à offrir : notre amour. Cacher aussi ce que nous sommes… Et on en revient toujours à la même question : est-ce une orientation honteuse qui se cache ou devons-nous la revendiquer haut et fort ? Quand on analyse la situation avec cette logique, c'est clair : il ne faut rien cacher…
Nous nous marierons donc avec une fête, mon papounet, qui en est fou de joie, les parents de Sylvaine qui, pour l'heure ne savent encore rien, et quelques amis choisis. Nous avons fait le tour de ceux que nous pourrions inviter… Mon employeuse, Rachel, qui est devenue une bonne copine, et sa compagne ? Oui sans doute. Il ne faudrait pas tomber dans l'excès inverse et ne convier que des gens de même orientation ! Nous cherchons… Je repense à ce qui nous a troublés quelques semaines plus tôt, presque fâchés :
- Ton amie Cathy, elle viendrait ?
Sylvaine ne répond pas… semble gênée. Pas coupable, pas tout à fait… Est-ce le souvenir de ce douloureux épisode ?
- Tu l'as revue ces derniers temps ?
- Non ! Mais… j'y ai beaucoup pensé… J'ai pensé à ce que tu m'as dit à propos de ce qui nous est nécessaire et qu'on doit pouvoir faire, même si nous nous aimons, si nous sommes mariées…
- Tu as envie d'elle ?
Elle lève vers moi un regard pur, clair, sans faux fuyant :
- Oui.
- Alors va la voir… ou invite-la ici… Tu peux très bien la recevoir quand je suis au travail… ou même si je suis là, d'ailleurs !
- Mais, mon amour… je ne veux pas te tromper… Encore moins ici, dans notre lit d'amour.
- Tu ne me tromperas jamais, tant que tu le fais avec pureté et que je le sais ! Tu as ma bénédiction, tu le sais !
- Et si tu rentrais pendant que nous sommes là ?
- Ce serait grave ? Au pire, je me joindrais à vous !
Nous avons éclaté de rire et changé de sujet. J'ai noté que Cathy serait invitée. Peut-être même témoin.
- Allô, Cathy ?
- Oh, bonjour ma chérie, comment vas-tu ?
- Bien… Dis, depuis… l'autre jour… je suis un peu honteuse en repensant comment je suis repartie de chez toi, sans un mot, sans un au revoir, sans un merci…
- J'ai bien compris, tu sais… Il n'y a rien de grave.
- Tu dis ça… Je voudrais… Je voudrais bien rattraper ça.
- Que veux-tu dire ?
- Veux-tu venir chez moi ? Je voudrais te montrer comment c'est, quand je suis moi, quand je suis vraiment là…
- Tu veux vraiment ?
- Oui Cathy, je le veux vraiment… et je suis à la maison cet après-midi.
- Je viens tout de suite !
Cathy est arrivée quelques minutes plus tard et a toqué à la porte. Sylvaine était rouge de confusion : on sentait bien que les paroles rassurantes de Lali ne suffisaient pas à la rendre sereine. Une culpabilité anticipée l'emplissait déjà…
- Bonjour ma belle ! C'est chez toi, ici ?
- Oui ! Enfin… chez moi et surtout chez la personne avec laquelle je vis…
- Qui est une fille, donc ! Je commence à comprendre pourquoi tu es si douée au lit, toi qui t'es refusée à moi pendant tant d'années !
- Je sais… Mais je ne regrette rien ! Si j'avais accepté tes avances à l'époque, je n'aurais sans doute jamais rencontré celle avec laquelle je vais me marier…
- C'est vrai ? Tu vas te marier ? Ce que je suis heureuse pour toi ! Mais… Elle sait ce que tu fais, là ?
- Oui ! Elle me l'a même suggéré…
Cathy s'est approchée de son amie et lui a donné un petit baiser sur les lèvres, tout doux, sans appuyer. Elle a reculé d'un pas pour voir Sylvaine qui la regardait avec un petit air encore craintif. Puis elle est revenue au contact de son corps pour un second baiser, plus sensuel auquel elle a répondu avec douceur mais détermination.
C'est Sylvaine qui a pris la main de son amante pour l'emmener vers son lit, refait pour la circonstance. Elle a défait les boutons de son chemisier qui, bientôt, est tombé au sol, suivi de peu par le soutien-gorge. Elle a caressé longuement la poitrine de son amie. La fois précédente, elle l'avait certes déjà fait, mais sans foi, sans ardeur, sans réel désir. Maintenant, ses mains tremblaient tant était forte l'émotion qui l'emplissait à l'idée de découvrir enfin ce corps, de manière volontaire. Ses lèvres tremblent tout autant lorsqu'elle gobe voluptueusement ses tétons, les lèche, les aspire…
- Ce que tu as de jolis seins, Cathy…
- Merci… Les tiens sont magnifiques, dans mon souvenir. Ta chérie doit être aux anges, en jouant avec !
Les deux jeunes femmes continuent à se dévêtir mutuellement tout en s'embrassant, leurs mains s'occupant agréablement sur seins, fesses, cuisses, dos… un peu partout en somme : chaque millimètre carré de peau est exploré tandis que leurs langues se recherchent… les gémissements montent alors que Sylvaine fouille sous son oreiller pour prendre son jouet favori… insère les embouts en elle avant de retourner Cathy face à elle. La regardant droit dans les yeux, elle présente le bout de son membre factice à l'entrée de sa grotte d'amour, le frotte délicatement tout autour, longe le sillon, agace la petite perle encapuchonnée avant de redescendre vers l'ouverture palpitante. Elle y entre et se glisse tout de suite au plus profond : elle sent, elle devine que c'est exactement l'attente de sa partenaire, qui l'encourage d'un râle prolongé tout en nouant ses pieds derrière son dos.
Sylvaine va et vient avec douceur, embrasse Cathy et la caresse en même temps d'une main demeurée libre. Tout son corps cherche le contact avec celui de cette belle amante qui s'offre si généreusement à elle :
- Cathy, tu es si belle… Je suis si heureuse de pouvoir te faire l'amour comme tu le mérites, comme tu le désires. J'aime beaucoup ton corps si élancé, si fin, si musclé, tes seins tellement pleins de désir, de la sève de l'amour. J'aime encore tes mains d'artiste, ton cou gracile, tes pieds si excitants, si sensuels… Tu es juste magnifique, une fleur d'amour faite pour donner et recevoir le plaisir !
Cathy se tend à ces mots, son dos s'arque sur le lit en une voûte ferme : Sylvaine accélère ses va-et-vient et sa partenaire s'effondre, serrant ses jambes de toutes ses forces contre les hanche de son amie en poussant un long cri strident. Elle retrouve péniblement son souffle, sourit à Sylvaine :
- Quel dommage que tu te maries… Je t'aurais demandé ta main !!!
Avec délicatesse, Cathy ôte le jouet du sexe de son amie, lèche soigneusement les parties extraites de son corps avant de le poser sur le lit. Puis elle plonge sa tête entre ses jolies jambes et laisse sa langue partir en exploration entre les pétales de la jolie fleur rose pale qu'elle vient de libérer. Aussitôt, la forte fragrance du désir de Sylvaine lui monte à la tête : elle sent qu'elle ne va plus pouvoir se contrôler tant est grande son envie d'entendre sa partenaire crier son bonheur. Alors, elle aspire, lèche, suce… Pince entre langue et dents, la pénètre au plus profond, de sa langue durcie à l'extrême, jusqu'à ce que Sylvaine demande grâce dans un râle tout en refermant l'étau de ses cuisses sur la tête de son amie.
C'est à ce moment que rentre Lali ! Oh, elle ne joue certes pas la fille étonnée puisque sa belle lui avait dit son projet au matin, au moment de partir au travail, recueillant d'elle un grand sourire accompagné d'un prometteur :
- Je tâcherai de rentrer tôt… On ne sait jamais, su avais besoin d'aide !
Lali se met en sous-vêtements : ce sont ceux qu'elle n'avait pas encore montrés à sa chérie, des noirs avec une bordure dorée. Puis elle monte sur le lit et vient embrasser Cathy en premier :
- Bonjour Cathy, je suis Lali, la fiancée de Sylvaine… bienvenue à la maison, bienvenue dans notre lit…
- Bonjour Lali, je suis heureuse de faire ta connaissance… surtout de cette manière !
Les deux jeunes femmes s'embrassent et se retrouvent rapidement tête-bêche, Lali prenant le dessus. Cathy n'aime pas cette position, essaye d'en changer mais Lali est plus forte qu'elle n'en a l'air, elle tient bon ! Cathy s'avoue vaincue, en apparence, lançant tout de même :
- C'est ballot… je vais me fatiguer le cou très vite et devrai reposer ma tête sur le lit… Je vais sans doute bâcler le travail… Dommage pour toi !
- Bon, bon, d'accord ! Veux-tu te mettre dessus, alors ?
- Non ! surtout pas… C'est toi qui serais alors dans cette situation ! Il faut se mettre sur le côté : regarde. Comme ça, tu poses ta tête sur ma cuisse, j'en fais de même et on peut rester des heures comme ça, à se donner du plaisir !
Cathy s'est mise sur le flanc, tendant une cuisse à Lali pour qu'elle y repose sa tête. Lali en fait de même. Alors, sa partenaire, accroche sa jambe haute à la sienne en passant un genou derrière le sien. Cathy écarte délicatement la jolie culotte de Lali d'un doigt ferme : elles peuvent désormais se déguster le minou bien tranquillement, tandis que Sylvaine vient les caresser, leur dispenser des centaines de petits baisers tout tendres, les lécher… Le couple n'est plus que soubresauts et gémissements de plaisir. Et soudain, Cathy se relève, vient s'allonger tout contre Lali, Sylvaine se plaçant de l'autre côté pour lécher ses seins et les téter voluptueusement. Cathy se penche et embrasse sa belle partenaire tandis que sa main droite descend vers ce mont de vénus tout glabre où, déjà, un léger duvet commence à faire sa réapparition, après l'arrêt de toute épilation.
Elle lisse les lèvres humides que câlinait sa langue un instant plus tôt, les écarte délicatement, laisse un, puis deux doigts s'y glisser, chercher le puits profond de l'amour intense, tout en frottant son propre sexe contre la hanche de la belle jeune femme… Leur baiser devient torride au fur et à mesure que monte en Lali la pression du plaisir en train de se bâtir tout au fond de son ventre… Elle secoue sa tête de gauche à droite rapidement, Cathy accélère et va de plus en plus profond, commençant à gémir elle aussi elle aussi ! Sylvaine vient l'embrasser au dessus du visage de sa belle aimée : c'est ainsi qu'un formidable orgasme prend Lali, à la vue de sa fiancée embrassant Cathy qui en même temps lui donne la plus folle caresse manuelle qu'elle ait jamais reçue. Cathy s'effondre à son tour, terrassée par l'orgasme qu'elle vient de se donner !
- Quelle drôle de fille tu es, Lali ! Tu arrives chez toi et trouves ta fiancée au lit avec une maîtresse en train de faire l'amour, et toi, tu te joins tout simplement à elles ! En fait, tu partages ta fiancée avec une générosité incroyable…
Je la regarde avec un sourire très tendre. Elle m'émeut vraiment, cette amie de ma belle chérie.
- Ce n'est pas tout à fait ça… Sylvaine te plaît, n'est-ce pas ? Et tu lui plais, c'est sûr aussi. Et moi, j'aime Sylvaine plus que tout. C'est normal que je cherche à connaître ce qu'elle aime…
- Mais tu la laisse libre de faire l'amour avec moi… C'est fou, ça !
- Au nom de quoi l'en empêcherais-je ? Elle demeure libre ! Et moi, j'ai une totale confiance en elle. Je sais qu'elle m'aime autant que je l'aime… La priver de ce qui lui est nécessaire la rendrait-elle plus proche de moi ? Plus heureuse ? Plus amoureuse ?
- Mais tu te donnes à moi devant elle !
- Elle a confiance en moi ! Elle sait que c'est elle que j'aime… Et puis, je te trouve très belle, aussi. L'envie de toi n'a pas été longue à me venir ! Dès que je t'ai aperçue entre ses bras en entrant, en fait…
Ce soir, nous avons dîné toutes les trois ensemble. Petite dînette improvisée, à partir de restes et de pâtes au pesto. C'était très sympa, tendre, nous étions restées nues et, à tout moment, l'une ou l'autre se levait pour embrasser une autre ! C'était doux et empreint d'un érotisme sans ambiguïté. À la fin du repas, Sylvaine a posé la question à Cathy :
- Dis Cathy, voudrais-tu être témoin à notre mariage ?
- Sans rire ? Vous voulez ça ? C'est merveilleux, comme idée ! Oui, bien sûr ! Je veux même bien être témoin de votre nuit de noces, si vous voulez !
Rires autour de la table… l'ambiance était pour le moins détendue ! Je pense, je suis sûre, en fait, que Cathy aurait voulu dormir avec nous. Sylvaine aussi, sans doute, et moi certainement, mais nous n'aurions rien dormi et le lendemain aurait été dur… Et puis… Il ne faut pas non plus trop jouer au jeu de la tentation… tout feu peut finir par brûler ! Nous allions devoir en parler, ma belle et moi car une petite peur commençait à filtrer en moi, que notre amour se trouve fragilisé par trop de proximité… Prudence…
Je me suis rhabillée, Sylvaine en a fait autant : Cathy a compris, sans faire la moue. Elle est venue m'embrasser, très langoureusement, longuement :
- Lali, je suis hyper heureuse de t'avoir rencontrée ce soir. Je vais te faire un aveu… si je t'avais connue il y a quelques années, je crois que je serais tombée raide amoureuse ! C'est une chance pour Sylvaine, hein ? Allez, je me sauve, il faut dormir. Bonne nuit les amoureuses et à très bientôt j'espère, pour reprendre la conversation où nous nous sommes arrêtées…
Elle a embrassé Sylvaine, encore plus suavement, sans rien lui dire : c'eut été inutile. Puis elle est partie un ineffable sourire aux lèvres, heureuse. Ma belle m'a prise par la main et emmenée vers le lit, m'a dévêtue…
- Mon amour ! Tu as encore faim de mon corps ? Dis, j'aurais bien voulu un moment de câlin tout tendre, plein d'amour et puis dodo… Je me lève tôt demain !
Petite moue boudeuse sur le museau de ma belle d'amour… Je ne parviens pas à me faire à son petit jeu, je me laisse avoir à tous les coups ! J'éclate de rire tout de même :
- Bon, d'accord, tu as gagné… vilaine fille, dévergondée ! Que veux-tu faire ?
- Tu ne voudrais pas me prendre comme un homme ? Tu ne me l'as jamais fait…
- Attends, je sors le harnais du tiroir…
- Nan ! avec l'autre, je l'aime mieux…
- Mais… c'est…
- Tu vas voir, c'est génial comme sensations ! Les deux partenaires ont du plaisir, avec ce type de jouet. Et puis, tu as déjà essayé la queue de chat, ça ne sera pas une surprise…
J'ai fait une grimace… Pourquoi diable avais-je une telle répulsion pour une chose que je ne connaissais pas, moi qui suis pourtant plutôt curieuse, en général ? Ma belle chérie m'a fait m'allonger sur un côté, me caressant avec douceur et sensualité. Mon corps que j'avais commencé à laisser s'endormir s'est aussitôt réveillé, répondant à ses moindres sollicitations ; une excitation croissante s'installait en moi. Elle a léché mon petit minou avec tendresse tout en ronronnant comme un gros matou ! Puis elle a fait dévier l'objet de sa caresse, passant graduellement sur mon périnée, puis sur mon petit œillet… J'ai sursauté mais bien aimé aussi…
Je me suis petit à petit décontractée sous l'effet de ses caresses et des milliers de mots d'amour qu'elle me distillait à voix basse… J'ai à peine senti l'introduction du membre factice dans mon puits d'amour, pensant au tout début que c'était une fois de plus le bouquet de ses trois doigts réunis, caresse que j'adore ! Lorsque j'ai réalisé, elle en était à faire pénétrer l'ogive anale… un petit cri de surprise plus tard, j'étais prête à lui donner tout le bonheur qu'elle souhaitait ! Et comme elle me l'avait promis, le contact du jouet en moi était plutôt agréable.
Je suis venue en elle tout de suite, comblant à grand-peine son impatience. Mes mouvements de va-et-vient lui arrachaient des grognements et entre deux, elle me comblait de "je t'aime" à n'en plus finir, faisant fondre mon cœur, mais pas seulement ; je me sentais fondre et mon propre désir suintait avec abondance. Sylvaine a soudain passé une de ses jambes par-dessus ma tête, posant son pied sur mon épaule. En position de ciseaux, il était possible d'aller encore plus profond… je sentais mon membre dur venir buter contre sa matrice… Alors, profitant d'un moment où j'étais presque ressortie d'elle, sa main a saisi mon extension phallique et l'a déplacée un tout petit peu…
- Fais doucement, mon amour, ce sera notre première fois…
Avec patience, j'ai ainsi fait lentement progresser le jouet dans son étroit conduit : je pouvais sentit en moi chaque crispation, chaque tremblement de ma chérie. D'un sourire elle m'encourageait tandis que d'une main, elle saisissait la mienne pour l'amener sur ses seins, quémandant force caresses. Le jouet s'est immobilisé seulement après avoir disparu en totalité. Alors, Sylvaine s'est déhanchée, faisant onduler son bassin pour initier les mouvements de va-et-vient qu'elle désirait : j'ai adopté son rythme et nous avons ainsi marché l'amble dans un accord parfait. Parfois, tous ses muscles se resserraient pour bloquer le jouet en elle et me communiquer ainsi tout l'effet de notre mouvement relatif. Je sentais alors bouger en moi les deux excroissances et un plaisir fou me saisissait, faisant croître en moi une boule de feu que je devinais énorme, déjà.
Les yeux de Sylvaine se sont fermés. D'une main, elle commencé à caresser sa petite perle d'amour : j'ai compris que le moment approchait où elle allait voir des étoiles ! Mes hanches ont doublé l'amplitude de leurs mouvements, mon bassin allait et venait avec force, mon pubis heurtant chaque fois ses doigts. Elle serrait son petit anneau pour accentuer son propre plaisir mais aussi pour assurer le mien. Son souffle est devenu soudain rapide et rauque, un long cri a jailli de sa bouche pourtant close, suivi de très peu par le mien : nos tremblement se sont unis, parfaitement synchronisés !
Nous sommes restées ainsi frémissantes, sans bouger, n'écoutant que l'amour qui traversait nos corps en longues saccades de volupté. Sylvaine s'est dégagée pour venir s'asseoir sur mon visage, en quête d'une petite toilette… Je l'ai bue avec gourmandise, sans perdre une goutte de son précieux nectar. Ma chérie en a fait de même : comme d'habitude, il y avait de quoi ! Lorsqu'elle a voulu me libérer du jouet, je l'ai arrêtée…
- Il en reste encore… Va chercher une serviette avant, s'il te plaît, mon amour… Il faudra changer tout le lit, sinon !
Avec douceur ma belle m'a glissé une épaisse serviette sous les fesses, puis a retiré doucement le strapless… Waouh ! Quelle cataracte ! Elle a eu beau se précipiter lèvres en avant, ma crème d'amour restée piégée derrière le jouet était tellement abondante qu'il en a tout de même coulé une belle quantité sur sa protection de fortune ! Elle m'a ensuite soigneusement nettoyée mais je peux vous assurer que la serviette n'y a été pour rien ! Elle l'a roulée en boule avec un piteux "quel gâchis" avant d'éclater de rire. Puis s'est penchée vers moi, dans un murmure :
- J'ai oublié de te dire un truc, ma chérie : Je t'aime…
- Moi aussi, mon amour, soleil de ma vie, je t'aime plus que tout…
- Allez, ferme moi ces merveilleux jolis yeux, ma douce, dors, tu en as besoin !
Faisant le tour du lit, elle est venue se coucher tout contre moi, puis, le temps d'une ultime baiser, elle a éteint la lumière et pris ma main pour entrecroiser nos doigts, comme chaque nuit…
Cela fait déjà près de deux mois que nous vivons ensemble et le ciel est resté toujours aussi dégagé ! L'amour qui nous lie semble se renforcer, de fait, nous devenons de plus en plus amoureuses de jour en jour ! Il a donc bien fallu se décider à mettre les parents de Sylvaine au courant de notre relation et, surtout, de notre mariage. Je savais, je sentais bien, que ce serait une rude épreuve pour ma belle chérie. J'ai réussi sans trop de peine à la convaincre que nous y allions à deux. J'ai toujours craint des réactions que peuvent avoir les gens un peu extrémistes, voire intégristes dans leurs pensées, leur système de valeurs… Nous sommes donc arrivées ce vendredi en fin d'après-midi, Sylvaine et moi chez ses parents qui attendent pour le dîner leur fille et "la personne avec laquelle elle a décidé de faire sa vie"…
Vous décrire la consternation qui s'est instantanément peinte sur le visage des parents quand ils nous ont aperçues sortant du car… Vous dire la froideur de nos salutations… À quoi bon. Tout le monde s'en doute ! Ces gens appartiennent à la masse compacte et grouillante de tous ceux qui sont tolérants, vis-à-vis de l'orientation sexuelle, uniquement tant que ça ne concerne pas leurs proches, qui sont des gens normaux, des gens bien, eux !
Je me suis donc présentée à eux, très droite, le regard planté dans le leur, d'une voix qui ne tremble pas.
- Bonsoir, Madame, bonsoir Monsieur, enchantée de faire votre connaissance. Je suis Lali Jeanpierre. Mon père a pour nom André Jeanpierre, ma mère… est décédée il y a une dizaine d'années.
- Mmm bonsoir… Madame.
Voilà tout ce que j'ai pu obtenir en matière de salutations ! Nous avons essayé, Sylvaine et moi d'alimenter un semblant de conversation mais les réponses étaient rares et monosyllabiques. Alors, à la fin du repas qui fut servi dans un silence de veillée des morts et auquel les deux parents de ma belle n'ont pour ainsi dire pas touché, j'ai un peu mis les pieds dans le plat.
- J'espère ne pas vous avoir parue grossière ni trop mal élevée en accaparant tout le temps de parole ou presque ce soir… C'est que… j'ai tant et tant de choses à vous dire ! Mais je tiens tout particulièrement à celle-ci : J'ai pour vous deux, bien que n'ayant pas le plaisir de très bien vous connaître, une très sincère et grande sympathie ainsi qu'une immense affection. Vous êtes en effet à l'origine du plus grand bonheur que m'ait apporté la vie en mettant au monde votre fille et en lui donnant cette superbe éducation qui est la sienne. Soyez-en remerciés à l'infini. Je voudrais également vous remercier pour cet excellent repas dont je sais qu'il vous a demandé bien de la peine, Madame… Je… J'espère que vous voudrez bien me faire savoir comment vous souhaiteriez que je vous appelle… car il me semble que nous aurons de multiples occasions de nous revoir, vous, votre époux et moi. Si vous me le permettez, je vais maintenant me retirer. Je vous souhaite le bonsoir.
Je me suis levée. Sylvaine m'a imitée puis emmenée dans sa chambre. Elle était au bord des larmes… Ses parents avaient été odieux avec moi, elle en souffrait. Je l'ai doucement prise dans mes bras, la serrant bien fort, tâchant de la réconforter, ramener un peu la paix sur son visage dévasté…
- Mets-toi un peu à leur place, mon amour ! Ils attendent le prince charmant et voilà que tu leur amène un couple de lesbiennes ! Il y a de quoi en perdre les pédales… enfin, je veux dire… son latin ! Nous aurions dû les préparer un peu, je pense.
- Je ne sais pas… En tout cas, ils ont été affreux : je ne les reconnais pas… Et toi, tu es restée stoïque et bien élevée jusqu'au bout, bravo ! Et c'est super gentil, ce que tu leur as dit !
- C'est juste la vérité, tu sais… Je ne demande qu'à les aimer.
J'ai cherché ses lèvres pour lui donner un baiser : nous en avions grand besoin ! Surprise : Sylvaine a tourné la tête…
- Il ne faut pas… Pas ici… Tu comprends, mes parents…
- Non mais attends ! Tes parents son odieux avec nous ce soir, d'accord… j'espère d'ailleurs que cela va changer. Mais tu ne vas pas me dire que, pour tout arranger, nous allons être privées de câlins, de bisous et d'amour ? Là je dis "pas d'acc" !
- Mais tu ne te rends pas compte, Lali, s'ils nous entendaient, des baisers, des bruits, des soupirs, tout ça…
- Oui, hé bien ? Tu voudrais qu'ils ne puissent pas penser qu'un couple d'amoureuses ait des relations sexuelles ? Mais moi je dis : au contraire ! Il faut le faire, il faut que nous fassions l'amour, à grand renforts de soupirs, gémissements et autres craquements de lit. Il faut qu'ils sachent que nous sommes un vrai couple, que nous n'avons rien à cacher. Et que, oui, des amoureux, ça baise, cher beau-papa, chère belle-maman, même que vous feriez bien d'en faire autant, ça vous décoincerait un peu !
Sylvaine a eu un petit rire un peu forcé mais tout de même : elle a accepté mon baiser ! Nous avons roulé sur le lit où j'ai déshabillé ma belle d'amour. Une fois nue, je l'ai couverte de baisers de la tête aux pieds en lui répétant inlassablement des "je t'aime" sonores. Longuement, j'ai sucé ses jolis orteils, passant ma langue entre eux avec volupté j'ai amoureusement léché la plante de ses pieds, ses chevilles, ses malléoles, avant de remonter le long de ses mollets, alternant l'un - l'autre. Je me suis attardée sur ses genoux puis, gourmande, j'ai attaqué la remontée le long de ses magnifiques cuisses fuselées. Mordant doucement les grands ligaments, y laissant la trace humide de ma langue, j'ai soufflé à les en faire frémir sur ses jolies petites lèvres, déjà gonflées de désir malgré la crainte de ses parents, que je continue à ressentir à travers la raideur de ses mouvements…
Sa douce toison d'or ondulait sous la légèreté de mes expirations, je pouvais voir palpiter les pétales de sa fleur d'amour, tant d'impatience que de désir… et cependant, je restais à distance, agaçais un rien son petit bouton de rose avant de repartir, longeait, d'un doigt de part et d'autre, les profonds sillons qui se marquent entre cuisses et grandes lèvres lorsque celles-ci, gorgées de désir, appellent la caresse… Je ne veux pas commencer la partie du vrai plaisir : je veux qu'elle me supplie ! Je veux qu'elle arrive à vaincre la crainte de ses parents, alors, je multiplie les excitations : en paroles, en gestes, en ébauches de caresses mais le tout restant très distant… Sylvaine se retient de gémir, mord ses si jolies lèvres presque jusqu'au sang… Je la vois lutter contre elle-même, me lançant des regards assassins : rien n'y fait.
Un doigt sur son petit clitounet, désormais gonflé, dilaté, sortant de son petit capuchon, je viens auprès de son oreille :
- Tant que tu ne gémiras pas, que tu ne me supplieras pas de te faire jouir, tu n'auras rien, mon amour, ma chérie si belle, toi que j'aime plus que tout… Tu me comprends ?
- Pourquoi es-tu si méchante ?
- Je ne suis pas méchante, ma belle d'amour… j'essaie seulement de t'offrir la liberté… Tu dois prendre la liberté à laquelle tu as droit… Saisi-la, mon amour, elle est juste ici, sur ton joli petit minou… Allez, prends-la, ma douce chérie, fais-le, soleil de ma vie, brille, brille fort et réchauffe nous de ton feu…
Sylvaine avait l'air désespéré, mais elle a froncé les sourcils, j'ai vu son front se rider, ses yeux se fermer et, doucement d'abord, puis de plus en plus fort, elle a gémi :
- Ma belle, amour de ma vie, je t'en supplie, prends-moi, fais moi l'amour, fais-moi jouir, ouvre-moi en grand les portes de ma liberté, je t'aime, je t'aime, je t'aime…
C'est en criant ces mots, des larmes plein les yeux que l'amour de ma vie a claqué une bonne fois pour toute la porte de son enfance apeurée, celle de la crainte de ses parents et autres personnes qu'elle pensait supérieures à elle, qu'elle s'est enfin donné le droit de vivre pleinement sa vie, sa sexualité avec l'élue de son cœur ! Elle s'est concentrée sur mes doigts, enfin entrés en action, qui allaient et venaient en elle en un ballet de jouissance tandis que nos langues s'entremêlaient en une chorégraphie parfaitement synchrone… Lorsqu'elle s'est finalement tendue pour se laisser traverser par la vague de son plaisir en hurlant de joie, pour la toute première fois de sa vie, elle a recouvert mes doigts, ma main tout entière même, d'une belle crème onctueuse qui l'a rendue tellement heureuse, si fière… Je l'ai serrée très fort contre moi en léchant mes doigts.
- Une nouvelle femme est née ce soir, encore plus belle que celle que je connaissais… tu es un tout nouvel être d'amour, ma chérie : bienvenue dans ta nouvelle vie !
- Et toi, mon amour ? Tu n'as pas eu de plaisir…
- Tu veux rire ! Tu viens de me donner le plus fabuleux plaisir de ma vie en te libérant enfin de ce carcan, en optant pour la liberté… Je suis si heureuse pour toi… pour nous !
J'étais encore en sous-vêtements… J'ai libéré mes seins en faisant passer les bonnets de mon soutien-gorge sous mon menton. Sylvaine s'est approchée et a commencé à sucer mes tétons, les aspirer, les téter. J'adore le visage qu'elle prend lorsqu'elle s'occupe de ma poitrine : on dirait que sa vie en dépend ! J'ai terminé de faire passer le vêtement par-dessus ma tête et l'ai totalement ôté :
- Tu te souviens que quand je m'offre à toi, je t'appartiens totalement, tu peux faire de moi tout ce que tu veux… Alors, je me donne à toi, ce soir : c'est ton cadeau de nouvelle naissance !
- C'est vrai ? Je peux te faire tout ce que je veux ?
- Oui ma belle d'amour…
- Alors… Allonge-toi sur le dos et passe tes jambes par-dessus le corps pour avoir les genoux de part et d'autre de te tête !
Je me suis exécutée, me doutant de ce qui allait certainement se passer ! Ma belle d'amour est venue aussitôt me faire de jolis petits baisers sur le bas des cuisses, sur mes fesses, largement offertes dans cette posture. Elle a écarté ma culotte et, d'un doigt, a longé les replis de mon puits d'amour, descendant vers mon périnée. Son doigt a lentement tourné autour de ma petite rosette brune, ne la quittant que pour, parfois, rapidement, humecter son doigt entre ses lèvres intimes, luisantes de désir. Bientôt, son doigt entrait dans la place comme chez lui, m'arrachant chaque fois un râle de plaisir. J'étais tout à fait prête pour l'aventure qu'elle allait me proposer, j'en étais certaine déjà en m'offrant à elle…
Sylvaine est allée ouvrir son petit sac de voyage et en a sorti son jouet favori. J'avais décidément fait un très bon choix avec cet objet. Elle l'a mis en place et s'est munie d'un tube de gel avant de revenir vers moi. Elle m'a embrassée comme jamais encore elle ne l'avait fait, avec une profondeur dans son regard que je ne lui connaissais pas. Elle a terminé d'ôter ma petite culotte, puis elle a soulevé une de mes jambes pour les entrecroiser avec les siennes tout en restant capable de m'embrasser à tout moment.
C'est à peine si j'ai senti la moindre douleur lorsqu'elle est venue en moi : j'ai réalisé à cet instant que je la désirais ainsi depuis longtemps ! Elle m'a prise… avec une incroyable douceur tout en y mettant toute sa foi, toute sa ferveur, toute sa force. Tout en allant et venant en moi elle m'embrassait avec fougue tandis que d'une main habile, elle mettait en émoi ma fleur d'amour. Mes yeux ne pouvaient plus rien fixer tant la pression en moi devenait intense. Bientôt, une sorte de délicieuse brûlure est apparue au niveau de ma petite rosette et je me suis mise à trembler. Ma belle a accentué les mouvements de sa main et soudain, ce fut comme un feu d'artifice en moi. Ce qui m'en reste dans ma mémoire, c'est une fantastique suite de couleurs vives emplissant ma tête, où dominaient le rouge et le violet, tandis que mes deux orifices palpitaient conjointement, unissant leur jouissance en un tsunami de plaisir accompagné de mes cris issus du plus pur bonheur qu'il m'ait été donné de ressentir.
Si une chose est certaine, c'est bien que les parents de Sylvaine n'ont rien pu ignorer de nos ébats lors de cette nuit chez eux ! Une autre est que ma belle chérie ne s'en souciait absolument plus dès le premier cri, pour mon plus grand bonheur ! Nous nous sommes roulées l'une contre l'autre après avoir fait l'amour aussi intensément : jamais nous n'avions senti l'amour aussi fort entre nous. Une ambiance de confidence… Ma chérie m'a soudain demandé :
- Ma Lali douce, une question me tracasse depuis longtemps : est-ce qu'il y a une chose que tu aies redouté de découvrir chez moi, lorsque nous nous sommes connues ?
- Oh, oui !
- Grave ?
- Oh là, là… si tu savais !
- Non, sans rigoler…
- Alors, oui : quand tu as commencé à prendre Jo de haut, dans le bar où nous nous sommes connues, j'ai pensé que tu devais être une fille un peu hautaine, méprisante… J'ai un peu eu peur que ce soit vrai !
- Et maintenant ?
- Oh, là, tu sais… je n'ai pas été longue à découvrir que tu étais une fille d'une sensibilité telle que je n'ai pas été sûre tout de suite de pouvoir te prendre dans mes bras sans te casser en mille morceaux ! Et toi ? Une crainte vis-à-vis de moi ?
- Oui…J'ai un peu honte…
- Dis-moi !
- Je redoutais que tu sois couverte de tatouages ! Mais par chance, j'ai pu découvrir le jour même que tu n'en avais aucun !
- Tu n'aimes pas les tatouages ?
- Horreur ! Je trouve que c'est une forme d'automutilation… Même si certains sont esthétiquement magnifiques, j'en conviens. Mais comme tu n'en montre aucun…
- Ce n'est pas tout à fait exact…
- Oh ! Tu veux dire que tu en as de tellement bien cachés que je ne les ai pas encore découverts ?
- Alors, là ! Tu les vois chaque fois que tu me regardes, que tu m'embrasses !
- Les ? Tu en as plusieurs ?
- Deux ! Mais c'est un secret… Voilà : tous les poils de mes sourcils ont disparu en quelques mois quand j'ai eu environ vingt-cinq ans. Pendant deux ans, j'ai passé un temps fou chaque jour à me les dessiner au crayon car je trouvais cela affreux… Ça ne tenait pas, n'était jamais deux fois identique… J'en ai eu marre ! L'an dernier, je me suis fait tatouer des sourcils…
- Mais c'est fou ! on dirait des vrais… Alors là, je suis blousée… Et triste… Je ne t'ai pas regardée d'assez près. Tu parles d'une amoureuse !
- Mais mon amour ! C'est fait absolument EXPRÈS ! Je ne voulais pas que cela puisse se voir : je suis allée chez la plus adroite de toutes les tatoueuses, une fille qui tatoue même des tétons sur des seins refaits après une ablation médicale de telle manière qu'on ne remarque rien… Tu n'as pas à avoir honte !
Nous avons bien ri… Ah, ce que c'est bon, un peu de légèreté… Nous nous sommes endormies comme chaque soir, dans les bras l'une de l'autre, en songeant que nous avions une chance immense que Cupidon se soit ainsi occupé de nous !
Au point du jour, j'ai été réveillée par un petit bruit de vaisselle remuée, sans doute dans la cuisine. J'ai enfilé rapidement la tunique que je portais la veille, à même la peau, puis, pieds nus, je suis descendue dans la cuisine où la maman de ma belle commençait à s'affairer pour le petit déjeuner de son époux.
- Bonjour belle-maman, avez-vous bien dormi ?
- Sans doute mieux que vous, si j'en juge par le raffut que vous avez fait hier ! Ceci étant, j'ai deux remarques : d'abord, j'ai horreur de ce "belle-maman"… Quant au raffut, j'avoue que je vous aie un peu enviées : je ne saurais donc vous en tenir rigueur. Mais mon mari ne vous chantera pas la même chanson, soyez prête à recevoir ses foudres !
- Merci… sachez seulement que je n'ai aucun petit nom à vous donner… et que "belle-maman" laisse filtrer l'idée que vous êtes une belle femme ! Quant à votre mari… que vous dire ? Simplement que ses propos ne parviendront à altérer ni notre amour, ni notre bonne éducation !
- Vous m'en voyez ravie ! À la place de votre "belle-maman", que diriez-vous de Danièle ? C'est le nom que je porte depuis toujours, vous savez ? J'y suis assez habituée !
- Avec le vous ?
Elle m'a regardée droit dans les yeux, un sourire amusé aux lèvres, puis est venue m'embrasser :
- Toi, au moins on peut dire que tu ne perds pas de temps à tergiverser ! Oui, nous allons passer au tu. C'est gentil de me le proposer. J'ai beaucoup aimé ton petit discours, hier soir. Bien sûr, nous ne sommes pas issus de la même génération et avons des valeurs différentes. Le concept d'un couple de lesbiennes est en dehors de ce que nous pouvons, en principe, comprendre. C'est particulièrement vrai pour Albert, mon époux.
- N'est-ce pas aussi vrai pour toi, Danièle ?
- Disons que j'ai des yeux… et une mémoire. Jamais de toute ma vie, je n'ai vu se poser sur moi un regard aussi intensément amoureux que celui que tu as pour ma fille… Tu l'aimes donc tant que cela ?
- Encore davantage, Danièle ! Chaque jour nous rend plus amoureuse l'une de l'autre. Avant, je n'y croyais pas, tu sais ! Mais c'est vrai, ça existe…
- Je ne pense pas qu'il soit possible de convaincre Albert. Il est trop rigide du cerveau ! Mais ce n'est pas un méchant homme. Il va râler, dire pis que pendre sur votre union, mais dans le fond, si sa fille est heureuse, il gardera un coin ensoleillé dans son cœur, même s'il ne le montre à personne !
J'ai pris ma belle-mère dans mes bras et l'ai serrée fort : c'est vraiment une mère et une femme merveilleuse. Maintenant, je sais de qui tient ma belle chérie. J'ai souri en m'écartant d'elle pour la regarder dans les yeux :
- J'ai bien fait d'accompagner ma chérie… Et bien fait aussi de décider de vous aimer Albert et toi contre vents et marées. Vous le valez bien : je suis heureuse, Danièle. Très heureuse.
- Moi aussi, Lali. Heureuse que ma fille ait une compagne comme toi… Et Dieu sait ce qu'il m'en coûte de le dire !
C'est alors elle qui m'a serrée dans ses bras, et j'ai senti qu'elle me faisait de petits baisers dans le cou : j'ai froncé les sourcils sans rien dire. Elle s'est enfin dégagée de notre câlin pour m'embrasser sur les lèvres avant de se reculer précipitamment :
- Pardonne-moi, Lali… Je n'aurais jamais dû. Un aveu peut-être ? J'ai toujours rêvé de savoir quelle était la saveur d'un baiser avec une autre femme. Ce n'est pas de mon monde… je t'ai volé celui-ci pour ne pas mourir idiote… Ça ne se reproduira plus.
Je l'ai reprise dans mes bras et lui ai donné un vrai baiser dans lequel nos langues se sont découvertes, appréciées, un baiser qui lui a vraiment donné cette saveur qu'elle souhaitait connaître. Nous avons toutefois très sagement cessé le jeu avant que ne s'échauffe en nous d'autres désirs d'autres saveurs… J'allais seulement devoir en parler à Sylvaine pour absoudre cette faute vénielle ! Mais en repartant de la cuisine, je le savais, Danièle le savait, une envie très forte nous avait saisies l'une comme l'autre, une envie qu'il serait difficile d'oublier…
À SUIVRE
- Je t'aime, tu sais ?
La jolie question… à laquelle je réponds chaque fois :
- C'est vrai ?
Et nous rions, tendrement, sincèrement. Nous vivons un perpétuel plaisir : celui d'être deux, d'être ensemble, d'être bien… Nous goûtons à cette chose rare qu'on appelle le bonheur, le savourons chaque jour…
Nous avons commencé à prospecter pour changer d'appartement : celui-ci allait bien pour une personne seule ; à deux, la place manque un tout petit peu. Par exemple, nous aimerions bien avoir un vrai salon, une pièce à vivre… Et ce serait bien aussi de pouvoir laisser notre machine prête pour le service tout le temps ! En tant qu'agent immobilier, Sylvaine ne manque pas d'occasions… Nous savons que cela va se faire bientôt et nous en réjouissons. Qui dit plus de place dit aussi une potentielle chambre d'enfants…
Oui, notre mariage est désormais ouvert, aucune entrave ne s'y oppose. Nous réfléchissons aussi à ce que nous allons faire : intime ou festif avec amis, parents et tout et tout ! Dans notre idée, le mariage intime serait le mieux… si ce n'est que cela revient à cacher ce que nous avons de plus beau à offrir : notre amour. Cacher aussi ce que nous sommes… Et on en revient toujours à la même question : est-ce une orientation honteuse qui se cache ou devons-nous la revendiquer haut et fort ? Quand on analyse la situation avec cette logique, c'est clair : il ne faut rien cacher…
Nous nous marierons donc avec une fête, mon papounet, qui en est fou de joie, les parents de Sylvaine qui, pour l'heure ne savent encore rien, et quelques amis choisis. Nous avons fait le tour de ceux que nous pourrions inviter… Mon employeuse, Rachel, qui est devenue une bonne copine, et sa compagne ? Oui sans doute. Il ne faudrait pas tomber dans l'excès inverse et ne convier que des gens de même orientation ! Nous cherchons… Je repense à ce qui nous a troublés quelques semaines plus tôt, presque fâchés :
- Ton amie Cathy, elle viendrait ?
Sylvaine ne répond pas… semble gênée. Pas coupable, pas tout à fait… Est-ce le souvenir de ce douloureux épisode ?
- Tu l'as revue ces derniers temps ?
- Non ! Mais… j'y ai beaucoup pensé… J'ai pensé à ce que tu m'as dit à propos de ce qui nous est nécessaire et qu'on doit pouvoir faire, même si nous nous aimons, si nous sommes mariées…
- Tu as envie d'elle ?
Elle lève vers moi un regard pur, clair, sans faux fuyant :
- Oui.
- Alors va la voir… ou invite-la ici… Tu peux très bien la recevoir quand je suis au travail… ou même si je suis là, d'ailleurs !
- Mais, mon amour… je ne veux pas te tromper… Encore moins ici, dans notre lit d'amour.
- Tu ne me tromperas jamais, tant que tu le fais avec pureté et que je le sais ! Tu as ma bénédiction, tu le sais !
- Et si tu rentrais pendant que nous sommes là ?
- Ce serait grave ? Au pire, je me joindrais à vous !
Nous avons éclaté de rire et changé de sujet. J'ai noté que Cathy serait invitée. Peut-être même témoin.
- Allô, Cathy ?
- Oh, bonjour ma chérie, comment vas-tu ?
- Bien… Dis, depuis… l'autre jour… je suis un peu honteuse en repensant comment je suis repartie de chez toi, sans un mot, sans un au revoir, sans un merci…
- J'ai bien compris, tu sais… Il n'y a rien de grave.
- Tu dis ça… Je voudrais… Je voudrais bien rattraper ça.
- Que veux-tu dire ?
- Veux-tu venir chez moi ? Je voudrais te montrer comment c'est, quand je suis moi, quand je suis vraiment là…
- Tu veux vraiment ?
- Oui Cathy, je le veux vraiment… et je suis à la maison cet après-midi.
- Je viens tout de suite !
Cathy est arrivée quelques minutes plus tard et a toqué à la porte. Sylvaine était rouge de confusion : on sentait bien que les paroles rassurantes de Lali ne suffisaient pas à la rendre sereine. Une culpabilité anticipée l'emplissait déjà…
- Bonjour ma belle ! C'est chez toi, ici ?
- Oui ! Enfin… chez moi et surtout chez la personne avec laquelle je vis…
- Qui est une fille, donc ! Je commence à comprendre pourquoi tu es si douée au lit, toi qui t'es refusée à moi pendant tant d'années !
- Je sais… Mais je ne regrette rien ! Si j'avais accepté tes avances à l'époque, je n'aurais sans doute jamais rencontré celle avec laquelle je vais me marier…
- C'est vrai ? Tu vas te marier ? Ce que je suis heureuse pour toi ! Mais… Elle sait ce que tu fais, là ?
- Oui ! Elle me l'a même suggéré…
Cathy s'est approchée de son amie et lui a donné un petit baiser sur les lèvres, tout doux, sans appuyer. Elle a reculé d'un pas pour voir Sylvaine qui la regardait avec un petit air encore craintif. Puis elle est revenue au contact de son corps pour un second baiser, plus sensuel auquel elle a répondu avec douceur mais détermination.
C'est Sylvaine qui a pris la main de son amante pour l'emmener vers son lit, refait pour la circonstance. Elle a défait les boutons de son chemisier qui, bientôt, est tombé au sol, suivi de peu par le soutien-gorge. Elle a caressé longuement la poitrine de son amie. La fois précédente, elle l'avait certes déjà fait, mais sans foi, sans ardeur, sans réel désir. Maintenant, ses mains tremblaient tant était forte l'émotion qui l'emplissait à l'idée de découvrir enfin ce corps, de manière volontaire. Ses lèvres tremblent tout autant lorsqu'elle gobe voluptueusement ses tétons, les lèche, les aspire…
- Ce que tu as de jolis seins, Cathy…
- Merci… Les tiens sont magnifiques, dans mon souvenir. Ta chérie doit être aux anges, en jouant avec !
Les deux jeunes femmes continuent à se dévêtir mutuellement tout en s'embrassant, leurs mains s'occupant agréablement sur seins, fesses, cuisses, dos… un peu partout en somme : chaque millimètre carré de peau est exploré tandis que leurs langues se recherchent… les gémissements montent alors que Sylvaine fouille sous son oreiller pour prendre son jouet favori… insère les embouts en elle avant de retourner Cathy face à elle. La regardant droit dans les yeux, elle présente le bout de son membre factice à l'entrée de sa grotte d'amour, le frotte délicatement tout autour, longe le sillon, agace la petite perle encapuchonnée avant de redescendre vers l'ouverture palpitante. Elle y entre et se glisse tout de suite au plus profond : elle sent, elle devine que c'est exactement l'attente de sa partenaire, qui l'encourage d'un râle prolongé tout en nouant ses pieds derrière son dos.
Sylvaine va et vient avec douceur, embrasse Cathy et la caresse en même temps d'une main demeurée libre. Tout son corps cherche le contact avec celui de cette belle amante qui s'offre si généreusement à elle :
- Cathy, tu es si belle… Je suis si heureuse de pouvoir te faire l'amour comme tu le mérites, comme tu le désires. J'aime beaucoup ton corps si élancé, si fin, si musclé, tes seins tellement pleins de désir, de la sève de l'amour. J'aime encore tes mains d'artiste, ton cou gracile, tes pieds si excitants, si sensuels… Tu es juste magnifique, une fleur d'amour faite pour donner et recevoir le plaisir !
Cathy se tend à ces mots, son dos s'arque sur le lit en une voûte ferme : Sylvaine accélère ses va-et-vient et sa partenaire s'effondre, serrant ses jambes de toutes ses forces contre les hanche de son amie en poussant un long cri strident. Elle retrouve péniblement son souffle, sourit à Sylvaine :
- Quel dommage que tu te maries… Je t'aurais demandé ta main !!!
Avec délicatesse, Cathy ôte le jouet du sexe de son amie, lèche soigneusement les parties extraites de son corps avant de le poser sur le lit. Puis elle plonge sa tête entre ses jolies jambes et laisse sa langue partir en exploration entre les pétales de la jolie fleur rose pale qu'elle vient de libérer. Aussitôt, la forte fragrance du désir de Sylvaine lui monte à la tête : elle sent qu'elle ne va plus pouvoir se contrôler tant est grande son envie d'entendre sa partenaire crier son bonheur. Alors, elle aspire, lèche, suce… Pince entre langue et dents, la pénètre au plus profond, de sa langue durcie à l'extrême, jusqu'à ce que Sylvaine demande grâce dans un râle tout en refermant l'étau de ses cuisses sur la tête de son amie.
C'est à ce moment que rentre Lali ! Oh, elle ne joue certes pas la fille étonnée puisque sa belle lui avait dit son projet au matin, au moment de partir au travail, recueillant d'elle un grand sourire accompagné d'un prometteur :
- Je tâcherai de rentrer tôt… On ne sait jamais, su avais besoin d'aide !
Lali se met en sous-vêtements : ce sont ceux qu'elle n'avait pas encore montrés à sa chérie, des noirs avec une bordure dorée. Puis elle monte sur le lit et vient embrasser Cathy en premier :
- Bonjour Cathy, je suis Lali, la fiancée de Sylvaine… bienvenue à la maison, bienvenue dans notre lit…
- Bonjour Lali, je suis heureuse de faire ta connaissance… surtout de cette manière !
Les deux jeunes femmes s'embrassent et se retrouvent rapidement tête-bêche, Lali prenant le dessus. Cathy n'aime pas cette position, essaye d'en changer mais Lali est plus forte qu'elle n'en a l'air, elle tient bon ! Cathy s'avoue vaincue, en apparence, lançant tout de même :
- C'est ballot… je vais me fatiguer le cou très vite et devrai reposer ma tête sur le lit… Je vais sans doute bâcler le travail… Dommage pour toi !
- Bon, bon, d'accord ! Veux-tu te mettre dessus, alors ?
- Non ! surtout pas… C'est toi qui serais alors dans cette situation ! Il faut se mettre sur le côté : regarde. Comme ça, tu poses ta tête sur ma cuisse, j'en fais de même et on peut rester des heures comme ça, à se donner du plaisir !
Cathy s'est mise sur le flanc, tendant une cuisse à Lali pour qu'elle y repose sa tête. Lali en fait de même. Alors, sa partenaire, accroche sa jambe haute à la sienne en passant un genou derrière le sien. Cathy écarte délicatement la jolie culotte de Lali d'un doigt ferme : elles peuvent désormais se déguster le minou bien tranquillement, tandis que Sylvaine vient les caresser, leur dispenser des centaines de petits baisers tout tendres, les lécher… Le couple n'est plus que soubresauts et gémissements de plaisir. Et soudain, Cathy se relève, vient s'allonger tout contre Lali, Sylvaine se plaçant de l'autre côté pour lécher ses seins et les téter voluptueusement. Cathy se penche et embrasse sa belle partenaire tandis que sa main droite descend vers ce mont de vénus tout glabre où, déjà, un léger duvet commence à faire sa réapparition, après l'arrêt de toute épilation.
Elle lisse les lèvres humides que câlinait sa langue un instant plus tôt, les écarte délicatement, laisse un, puis deux doigts s'y glisser, chercher le puits profond de l'amour intense, tout en frottant son propre sexe contre la hanche de la belle jeune femme… Leur baiser devient torride au fur et à mesure que monte en Lali la pression du plaisir en train de se bâtir tout au fond de son ventre… Elle secoue sa tête de gauche à droite rapidement, Cathy accélère et va de plus en plus profond, commençant à gémir elle aussi elle aussi ! Sylvaine vient l'embrasser au dessus du visage de sa belle aimée : c'est ainsi qu'un formidable orgasme prend Lali, à la vue de sa fiancée embrassant Cathy qui en même temps lui donne la plus folle caresse manuelle qu'elle ait jamais reçue. Cathy s'effondre à son tour, terrassée par l'orgasme qu'elle vient de se donner !
- Quelle drôle de fille tu es, Lali ! Tu arrives chez toi et trouves ta fiancée au lit avec une maîtresse en train de faire l'amour, et toi, tu te joins tout simplement à elles ! En fait, tu partages ta fiancée avec une générosité incroyable…
Je la regarde avec un sourire très tendre. Elle m'émeut vraiment, cette amie de ma belle chérie.
- Ce n'est pas tout à fait ça… Sylvaine te plaît, n'est-ce pas ? Et tu lui plais, c'est sûr aussi. Et moi, j'aime Sylvaine plus que tout. C'est normal que je cherche à connaître ce qu'elle aime…
- Mais tu la laisse libre de faire l'amour avec moi… C'est fou, ça !
- Au nom de quoi l'en empêcherais-je ? Elle demeure libre ! Et moi, j'ai une totale confiance en elle. Je sais qu'elle m'aime autant que je l'aime… La priver de ce qui lui est nécessaire la rendrait-elle plus proche de moi ? Plus heureuse ? Plus amoureuse ?
- Mais tu te donnes à moi devant elle !
- Elle a confiance en moi ! Elle sait que c'est elle que j'aime… Et puis, je te trouve très belle, aussi. L'envie de toi n'a pas été longue à me venir ! Dès que je t'ai aperçue entre ses bras en entrant, en fait…
Ce soir, nous avons dîné toutes les trois ensemble. Petite dînette improvisée, à partir de restes et de pâtes au pesto. C'était très sympa, tendre, nous étions restées nues et, à tout moment, l'une ou l'autre se levait pour embrasser une autre ! C'était doux et empreint d'un érotisme sans ambiguïté. À la fin du repas, Sylvaine a posé la question à Cathy :
- Dis Cathy, voudrais-tu être témoin à notre mariage ?
- Sans rire ? Vous voulez ça ? C'est merveilleux, comme idée ! Oui, bien sûr ! Je veux même bien être témoin de votre nuit de noces, si vous voulez !
Rires autour de la table… l'ambiance était pour le moins détendue ! Je pense, je suis sûre, en fait, que Cathy aurait voulu dormir avec nous. Sylvaine aussi, sans doute, et moi certainement, mais nous n'aurions rien dormi et le lendemain aurait été dur… Et puis… Il ne faut pas non plus trop jouer au jeu de la tentation… tout feu peut finir par brûler ! Nous allions devoir en parler, ma belle et moi car une petite peur commençait à filtrer en moi, que notre amour se trouve fragilisé par trop de proximité… Prudence…
Je me suis rhabillée, Sylvaine en a fait autant : Cathy a compris, sans faire la moue. Elle est venue m'embrasser, très langoureusement, longuement :
- Lali, je suis hyper heureuse de t'avoir rencontrée ce soir. Je vais te faire un aveu… si je t'avais connue il y a quelques années, je crois que je serais tombée raide amoureuse ! C'est une chance pour Sylvaine, hein ? Allez, je me sauve, il faut dormir. Bonne nuit les amoureuses et à très bientôt j'espère, pour reprendre la conversation où nous nous sommes arrêtées…
Elle a embrassé Sylvaine, encore plus suavement, sans rien lui dire : c'eut été inutile. Puis elle est partie un ineffable sourire aux lèvres, heureuse. Ma belle m'a prise par la main et emmenée vers le lit, m'a dévêtue…
- Mon amour ! Tu as encore faim de mon corps ? Dis, j'aurais bien voulu un moment de câlin tout tendre, plein d'amour et puis dodo… Je me lève tôt demain !
Petite moue boudeuse sur le museau de ma belle d'amour… Je ne parviens pas à me faire à son petit jeu, je me laisse avoir à tous les coups ! J'éclate de rire tout de même :
- Bon, d'accord, tu as gagné… vilaine fille, dévergondée ! Que veux-tu faire ?
- Tu ne voudrais pas me prendre comme un homme ? Tu ne me l'as jamais fait…
- Attends, je sors le harnais du tiroir…
- Nan ! avec l'autre, je l'aime mieux…
- Mais… c'est…
- Tu vas voir, c'est génial comme sensations ! Les deux partenaires ont du plaisir, avec ce type de jouet. Et puis, tu as déjà essayé la queue de chat, ça ne sera pas une surprise…
J'ai fait une grimace… Pourquoi diable avais-je une telle répulsion pour une chose que je ne connaissais pas, moi qui suis pourtant plutôt curieuse, en général ? Ma belle chérie m'a fait m'allonger sur un côté, me caressant avec douceur et sensualité. Mon corps que j'avais commencé à laisser s'endormir s'est aussitôt réveillé, répondant à ses moindres sollicitations ; une excitation croissante s'installait en moi. Elle a léché mon petit minou avec tendresse tout en ronronnant comme un gros matou ! Puis elle a fait dévier l'objet de sa caresse, passant graduellement sur mon périnée, puis sur mon petit œillet… J'ai sursauté mais bien aimé aussi…
Je me suis petit à petit décontractée sous l'effet de ses caresses et des milliers de mots d'amour qu'elle me distillait à voix basse… J'ai à peine senti l'introduction du membre factice dans mon puits d'amour, pensant au tout début que c'était une fois de plus le bouquet de ses trois doigts réunis, caresse que j'adore ! Lorsque j'ai réalisé, elle en était à faire pénétrer l'ogive anale… un petit cri de surprise plus tard, j'étais prête à lui donner tout le bonheur qu'elle souhaitait ! Et comme elle me l'avait promis, le contact du jouet en moi était plutôt agréable.
Je suis venue en elle tout de suite, comblant à grand-peine son impatience. Mes mouvements de va-et-vient lui arrachaient des grognements et entre deux, elle me comblait de "je t'aime" à n'en plus finir, faisant fondre mon cœur, mais pas seulement ; je me sentais fondre et mon propre désir suintait avec abondance. Sylvaine a soudain passé une de ses jambes par-dessus ma tête, posant son pied sur mon épaule. En position de ciseaux, il était possible d'aller encore plus profond… je sentais mon membre dur venir buter contre sa matrice… Alors, profitant d'un moment où j'étais presque ressortie d'elle, sa main a saisi mon extension phallique et l'a déplacée un tout petit peu…
- Fais doucement, mon amour, ce sera notre première fois…
Avec patience, j'ai ainsi fait lentement progresser le jouet dans son étroit conduit : je pouvais sentit en moi chaque crispation, chaque tremblement de ma chérie. D'un sourire elle m'encourageait tandis que d'une main, elle saisissait la mienne pour l'amener sur ses seins, quémandant force caresses. Le jouet s'est immobilisé seulement après avoir disparu en totalité. Alors, Sylvaine s'est déhanchée, faisant onduler son bassin pour initier les mouvements de va-et-vient qu'elle désirait : j'ai adopté son rythme et nous avons ainsi marché l'amble dans un accord parfait. Parfois, tous ses muscles se resserraient pour bloquer le jouet en elle et me communiquer ainsi tout l'effet de notre mouvement relatif. Je sentais alors bouger en moi les deux excroissances et un plaisir fou me saisissait, faisant croître en moi une boule de feu que je devinais énorme, déjà.
Les yeux de Sylvaine se sont fermés. D'une main, elle commencé à caresser sa petite perle d'amour : j'ai compris que le moment approchait où elle allait voir des étoiles ! Mes hanches ont doublé l'amplitude de leurs mouvements, mon bassin allait et venait avec force, mon pubis heurtant chaque fois ses doigts. Elle serrait son petit anneau pour accentuer son propre plaisir mais aussi pour assurer le mien. Son souffle est devenu soudain rapide et rauque, un long cri a jailli de sa bouche pourtant close, suivi de très peu par le mien : nos tremblement se sont unis, parfaitement synchronisés !
Nous sommes restées ainsi frémissantes, sans bouger, n'écoutant que l'amour qui traversait nos corps en longues saccades de volupté. Sylvaine s'est dégagée pour venir s'asseoir sur mon visage, en quête d'une petite toilette… Je l'ai bue avec gourmandise, sans perdre une goutte de son précieux nectar. Ma chérie en a fait de même : comme d'habitude, il y avait de quoi ! Lorsqu'elle a voulu me libérer du jouet, je l'ai arrêtée…
- Il en reste encore… Va chercher une serviette avant, s'il te plaît, mon amour… Il faudra changer tout le lit, sinon !
Avec douceur ma belle m'a glissé une épaisse serviette sous les fesses, puis a retiré doucement le strapless… Waouh ! Quelle cataracte ! Elle a eu beau se précipiter lèvres en avant, ma crème d'amour restée piégée derrière le jouet était tellement abondante qu'il en a tout de même coulé une belle quantité sur sa protection de fortune ! Elle m'a ensuite soigneusement nettoyée mais je peux vous assurer que la serviette n'y a été pour rien ! Elle l'a roulée en boule avec un piteux "quel gâchis" avant d'éclater de rire. Puis s'est penchée vers moi, dans un murmure :
- J'ai oublié de te dire un truc, ma chérie : Je t'aime…
- Moi aussi, mon amour, soleil de ma vie, je t'aime plus que tout…
- Allez, ferme moi ces merveilleux jolis yeux, ma douce, dors, tu en as besoin !
Faisant le tour du lit, elle est venue se coucher tout contre moi, puis, le temps d'une ultime baiser, elle a éteint la lumière et pris ma main pour entrecroiser nos doigts, comme chaque nuit…
Cela fait déjà près de deux mois que nous vivons ensemble et le ciel est resté toujours aussi dégagé ! L'amour qui nous lie semble se renforcer, de fait, nous devenons de plus en plus amoureuses de jour en jour ! Il a donc bien fallu se décider à mettre les parents de Sylvaine au courant de notre relation et, surtout, de notre mariage. Je savais, je sentais bien, que ce serait une rude épreuve pour ma belle chérie. J'ai réussi sans trop de peine à la convaincre que nous y allions à deux. J'ai toujours craint des réactions que peuvent avoir les gens un peu extrémistes, voire intégristes dans leurs pensées, leur système de valeurs… Nous sommes donc arrivées ce vendredi en fin d'après-midi, Sylvaine et moi chez ses parents qui attendent pour le dîner leur fille et "la personne avec laquelle elle a décidé de faire sa vie"…
Vous décrire la consternation qui s'est instantanément peinte sur le visage des parents quand ils nous ont aperçues sortant du car… Vous dire la froideur de nos salutations… À quoi bon. Tout le monde s'en doute ! Ces gens appartiennent à la masse compacte et grouillante de tous ceux qui sont tolérants, vis-à-vis de l'orientation sexuelle, uniquement tant que ça ne concerne pas leurs proches, qui sont des gens normaux, des gens bien, eux !
Je me suis donc présentée à eux, très droite, le regard planté dans le leur, d'une voix qui ne tremble pas.
- Bonsoir, Madame, bonsoir Monsieur, enchantée de faire votre connaissance. Je suis Lali Jeanpierre. Mon père a pour nom André Jeanpierre, ma mère… est décédée il y a une dizaine d'années.
- Mmm bonsoir… Madame.
Voilà tout ce que j'ai pu obtenir en matière de salutations ! Nous avons essayé, Sylvaine et moi d'alimenter un semblant de conversation mais les réponses étaient rares et monosyllabiques. Alors, à la fin du repas qui fut servi dans un silence de veillée des morts et auquel les deux parents de ma belle n'ont pour ainsi dire pas touché, j'ai un peu mis les pieds dans le plat.
- J'espère ne pas vous avoir parue grossière ni trop mal élevée en accaparant tout le temps de parole ou presque ce soir… C'est que… j'ai tant et tant de choses à vous dire ! Mais je tiens tout particulièrement à celle-ci : J'ai pour vous deux, bien que n'ayant pas le plaisir de très bien vous connaître, une très sincère et grande sympathie ainsi qu'une immense affection. Vous êtes en effet à l'origine du plus grand bonheur que m'ait apporté la vie en mettant au monde votre fille et en lui donnant cette superbe éducation qui est la sienne. Soyez-en remerciés à l'infini. Je voudrais également vous remercier pour cet excellent repas dont je sais qu'il vous a demandé bien de la peine, Madame… Je… J'espère que vous voudrez bien me faire savoir comment vous souhaiteriez que je vous appelle… car il me semble que nous aurons de multiples occasions de nous revoir, vous, votre époux et moi. Si vous me le permettez, je vais maintenant me retirer. Je vous souhaite le bonsoir.
Je me suis levée. Sylvaine m'a imitée puis emmenée dans sa chambre. Elle était au bord des larmes… Ses parents avaient été odieux avec moi, elle en souffrait. Je l'ai doucement prise dans mes bras, la serrant bien fort, tâchant de la réconforter, ramener un peu la paix sur son visage dévasté…
- Mets-toi un peu à leur place, mon amour ! Ils attendent le prince charmant et voilà que tu leur amène un couple de lesbiennes ! Il y a de quoi en perdre les pédales… enfin, je veux dire… son latin ! Nous aurions dû les préparer un peu, je pense.
- Je ne sais pas… En tout cas, ils ont été affreux : je ne les reconnais pas… Et toi, tu es restée stoïque et bien élevée jusqu'au bout, bravo ! Et c'est super gentil, ce que tu leur as dit !
- C'est juste la vérité, tu sais… Je ne demande qu'à les aimer.
J'ai cherché ses lèvres pour lui donner un baiser : nous en avions grand besoin ! Surprise : Sylvaine a tourné la tête…
- Il ne faut pas… Pas ici… Tu comprends, mes parents…
- Non mais attends ! Tes parents son odieux avec nous ce soir, d'accord… j'espère d'ailleurs que cela va changer. Mais tu ne vas pas me dire que, pour tout arranger, nous allons être privées de câlins, de bisous et d'amour ? Là je dis "pas d'acc" !
- Mais tu ne te rends pas compte, Lali, s'ils nous entendaient, des baisers, des bruits, des soupirs, tout ça…
- Oui, hé bien ? Tu voudrais qu'ils ne puissent pas penser qu'un couple d'amoureuses ait des relations sexuelles ? Mais moi je dis : au contraire ! Il faut le faire, il faut que nous fassions l'amour, à grand renforts de soupirs, gémissements et autres craquements de lit. Il faut qu'ils sachent que nous sommes un vrai couple, que nous n'avons rien à cacher. Et que, oui, des amoureux, ça baise, cher beau-papa, chère belle-maman, même que vous feriez bien d'en faire autant, ça vous décoincerait un peu !
Sylvaine a eu un petit rire un peu forcé mais tout de même : elle a accepté mon baiser ! Nous avons roulé sur le lit où j'ai déshabillé ma belle d'amour. Une fois nue, je l'ai couverte de baisers de la tête aux pieds en lui répétant inlassablement des "je t'aime" sonores. Longuement, j'ai sucé ses jolis orteils, passant ma langue entre eux avec volupté j'ai amoureusement léché la plante de ses pieds, ses chevilles, ses malléoles, avant de remonter le long de ses mollets, alternant l'un - l'autre. Je me suis attardée sur ses genoux puis, gourmande, j'ai attaqué la remontée le long de ses magnifiques cuisses fuselées. Mordant doucement les grands ligaments, y laissant la trace humide de ma langue, j'ai soufflé à les en faire frémir sur ses jolies petites lèvres, déjà gonflées de désir malgré la crainte de ses parents, que je continue à ressentir à travers la raideur de ses mouvements…
Sa douce toison d'or ondulait sous la légèreté de mes expirations, je pouvais voir palpiter les pétales de sa fleur d'amour, tant d'impatience que de désir… et cependant, je restais à distance, agaçais un rien son petit bouton de rose avant de repartir, longeait, d'un doigt de part et d'autre, les profonds sillons qui se marquent entre cuisses et grandes lèvres lorsque celles-ci, gorgées de désir, appellent la caresse… Je ne veux pas commencer la partie du vrai plaisir : je veux qu'elle me supplie ! Je veux qu'elle arrive à vaincre la crainte de ses parents, alors, je multiplie les excitations : en paroles, en gestes, en ébauches de caresses mais le tout restant très distant… Sylvaine se retient de gémir, mord ses si jolies lèvres presque jusqu'au sang… Je la vois lutter contre elle-même, me lançant des regards assassins : rien n'y fait.
Un doigt sur son petit clitounet, désormais gonflé, dilaté, sortant de son petit capuchon, je viens auprès de son oreille :
- Tant que tu ne gémiras pas, que tu ne me supplieras pas de te faire jouir, tu n'auras rien, mon amour, ma chérie si belle, toi que j'aime plus que tout… Tu me comprends ?
- Pourquoi es-tu si méchante ?
- Je ne suis pas méchante, ma belle d'amour… j'essaie seulement de t'offrir la liberté… Tu dois prendre la liberté à laquelle tu as droit… Saisi-la, mon amour, elle est juste ici, sur ton joli petit minou… Allez, prends-la, ma douce chérie, fais-le, soleil de ma vie, brille, brille fort et réchauffe nous de ton feu…
Sylvaine avait l'air désespéré, mais elle a froncé les sourcils, j'ai vu son front se rider, ses yeux se fermer et, doucement d'abord, puis de plus en plus fort, elle a gémi :
- Ma belle, amour de ma vie, je t'en supplie, prends-moi, fais moi l'amour, fais-moi jouir, ouvre-moi en grand les portes de ma liberté, je t'aime, je t'aime, je t'aime…
C'est en criant ces mots, des larmes plein les yeux que l'amour de ma vie a claqué une bonne fois pour toute la porte de son enfance apeurée, celle de la crainte de ses parents et autres personnes qu'elle pensait supérieures à elle, qu'elle s'est enfin donné le droit de vivre pleinement sa vie, sa sexualité avec l'élue de son cœur ! Elle s'est concentrée sur mes doigts, enfin entrés en action, qui allaient et venaient en elle en un ballet de jouissance tandis que nos langues s'entremêlaient en une chorégraphie parfaitement synchrone… Lorsqu'elle s'est finalement tendue pour se laisser traverser par la vague de son plaisir en hurlant de joie, pour la toute première fois de sa vie, elle a recouvert mes doigts, ma main tout entière même, d'une belle crème onctueuse qui l'a rendue tellement heureuse, si fière… Je l'ai serrée très fort contre moi en léchant mes doigts.
- Une nouvelle femme est née ce soir, encore plus belle que celle que je connaissais… tu es un tout nouvel être d'amour, ma chérie : bienvenue dans ta nouvelle vie !
- Et toi, mon amour ? Tu n'as pas eu de plaisir…
- Tu veux rire ! Tu viens de me donner le plus fabuleux plaisir de ma vie en te libérant enfin de ce carcan, en optant pour la liberté… Je suis si heureuse pour toi… pour nous !
J'étais encore en sous-vêtements… J'ai libéré mes seins en faisant passer les bonnets de mon soutien-gorge sous mon menton. Sylvaine s'est approchée et a commencé à sucer mes tétons, les aspirer, les téter. J'adore le visage qu'elle prend lorsqu'elle s'occupe de ma poitrine : on dirait que sa vie en dépend ! J'ai terminé de faire passer le vêtement par-dessus ma tête et l'ai totalement ôté :
- Tu te souviens que quand je m'offre à toi, je t'appartiens totalement, tu peux faire de moi tout ce que tu veux… Alors, je me donne à toi, ce soir : c'est ton cadeau de nouvelle naissance !
- C'est vrai ? Je peux te faire tout ce que je veux ?
- Oui ma belle d'amour…
- Alors… Allonge-toi sur le dos et passe tes jambes par-dessus le corps pour avoir les genoux de part et d'autre de te tête !
Je me suis exécutée, me doutant de ce qui allait certainement se passer ! Ma belle d'amour est venue aussitôt me faire de jolis petits baisers sur le bas des cuisses, sur mes fesses, largement offertes dans cette posture. Elle a écarté ma culotte et, d'un doigt, a longé les replis de mon puits d'amour, descendant vers mon périnée. Son doigt a lentement tourné autour de ma petite rosette brune, ne la quittant que pour, parfois, rapidement, humecter son doigt entre ses lèvres intimes, luisantes de désir. Bientôt, son doigt entrait dans la place comme chez lui, m'arrachant chaque fois un râle de plaisir. J'étais tout à fait prête pour l'aventure qu'elle allait me proposer, j'en étais certaine déjà en m'offrant à elle…
Sylvaine est allée ouvrir son petit sac de voyage et en a sorti son jouet favori. J'avais décidément fait un très bon choix avec cet objet. Elle l'a mis en place et s'est munie d'un tube de gel avant de revenir vers moi. Elle m'a embrassée comme jamais encore elle ne l'avait fait, avec une profondeur dans son regard que je ne lui connaissais pas. Elle a terminé d'ôter ma petite culotte, puis elle a soulevé une de mes jambes pour les entrecroiser avec les siennes tout en restant capable de m'embrasser à tout moment.
C'est à peine si j'ai senti la moindre douleur lorsqu'elle est venue en moi : j'ai réalisé à cet instant que je la désirais ainsi depuis longtemps ! Elle m'a prise… avec une incroyable douceur tout en y mettant toute sa foi, toute sa ferveur, toute sa force. Tout en allant et venant en moi elle m'embrassait avec fougue tandis que d'une main habile, elle mettait en émoi ma fleur d'amour. Mes yeux ne pouvaient plus rien fixer tant la pression en moi devenait intense. Bientôt, une sorte de délicieuse brûlure est apparue au niveau de ma petite rosette et je me suis mise à trembler. Ma belle a accentué les mouvements de sa main et soudain, ce fut comme un feu d'artifice en moi. Ce qui m'en reste dans ma mémoire, c'est une fantastique suite de couleurs vives emplissant ma tête, où dominaient le rouge et le violet, tandis que mes deux orifices palpitaient conjointement, unissant leur jouissance en un tsunami de plaisir accompagné de mes cris issus du plus pur bonheur qu'il m'ait été donné de ressentir.
Si une chose est certaine, c'est bien que les parents de Sylvaine n'ont rien pu ignorer de nos ébats lors de cette nuit chez eux ! Une autre est que ma belle chérie ne s'en souciait absolument plus dès le premier cri, pour mon plus grand bonheur ! Nous nous sommes roulées l'une contre l'autre après avoir fait l'amour aussi intensément : jamais nous n'avions senti l'amour aussi fort entre nous. Une ambiance de confidence… Ma chérie m'a soudain demandé :
- Ma Lali douce, une question me tracasse depuis longtemps : est-ce qu'il y a une chose que tu aies redouté de découvrir chez moi, lorsque nous nous sommes connues ?
- Oh, oui !
- Grave ?
- Oh là, là… si tu savais !
- Non, sans rigoler…
- Alors, oui : quand tu as commencé à prendre Jo de haut, dans le bar où nous nous sommes connues, j'ai pensé que tu devais être une fille un peu hautaine, méprisante… J'ai un peu eu peur que ce soit vrai !
- Et maintenant ?
- Oh, là, tu sais… je n'ai pas été longue à découvrir que tu étais une fille d'une sensibilité telle que je n'ai pas été sûre tout de suite de pouvoir te prendre dans mes bras sans te casser en mille morceaux ! Et toi ? Une crainte vis-à-vis de moi ?
- Oui…J'ai un peu honte…
- Dis-moi !
- Je redoutais que tu sois couverte de tatouages ! Mais par chance, j'ai pu découvrir le jour même que tu n'en avais aucun !
- Tu n'aimes pas les tatouages ?
- Horreur ! Je trouve que c'est une forme d'automutilation… Même si certains sont esthétiquement magnifiques, j'en conviens. Mais comme tu n'en montre aucun…
- Ce n'est pas tout à fait exact…
- Oh ! Tu veux dire que tu en as de tellement bien cachés que je ne les ai pas encore découverts ?
- Alors, là ! Tu les vois chaque fois que tu me regardes, que tu m'embrasses !
- Les ? Tu en as plusieurs ?
- Deux ! Mais c'est un secret… Voilà : tous les poils de mes sourcils ont disparu en quelques mois quand j'ai eu environ vingt-cinq ans. Pendant deux ans, j'ai passé un temps fou chaque jour à me les dessiner au crayon car je trouvais cela affreux… Ça ne tenait pas, n'était jamais deux fois identique… J'en ai eu marre ! L'an dernier, je me suis fait tatouer des sourcils…
- Mais c'est fou ! on dirait des vrais… Alors là, je suis blousée… Et triste… Je ne t'ai pas regardée d'assez près. Tu parles d'une amoureuse !
- Mais mon amour ! C'est fait absolument EXPRÈS ! Je ne voulais pas que cela puisse se voir : je suis allée chez la plus adroite de toutes les tatoueuses, une fille qui tatoue même des tétons sur des seins refaits après une ablation médicale de telle manière qu'on ne remarque rien… Tu n'as pas à avoir honte !
Nous avons bien ri… Ah, ce que c'est bon, un peu de légèreté… Nous nous sommes endormies comme chaque soir, dans les bras l'une de l'autre, en songeant que nous avions une chance immense que Cupidon se soit ainsi occupé de nous !
Au point du jour, j'ai été réveillée par un petit bruit de vaisselle remuée, sans doute dans la cuisine. J'ai enfilé rapidement la tunique que je portais la veille, à même la peau, puis, pieds nus, je suis descendue dans la cuisine où la maman de ma belle commençait à s'affairer pour le petit déjeuner de son époux.
- Bonjour belle-maman, avez-vous bien dormi ?
- Sans doute mieux que vous, si j'en juge par le raffut que vous avez fait hier ! Ceci étant, j'ai deux remarques : d'abord, j'ai horreur de ce "belle-maman"… Quant au raffut, j'avoue que je vous aie un peu enviées : je ne saurais donc vous en tenir rigueur. Mais mon mari ne vous chantera pas la même chanson, soyez prête à recevoir ses foudres !
- Merci… sachez seulement que je n'ai aucun petit nom à vous donner… et que "belle-maman" laisse filtrer l'idée que vous êtes une belle femme ! Quant à votre mari… que vous dire ? Simplement que ses propos ne parviendront à altérer ni notre amour, ni notre bonne éducation !
- Vous m'en voyez ravie ! À la place de votre "belle-maman", que diriez-vous de Danièle ? C'est le nom que je porte depuis toujours, vous savez ? J'y suis assez habituée !
- Avec le vous ?
Elle m'a regardée droit dans les yeux, un sourire amusé aux lèvres, puis est venue m'embrasser :
- Toi, au moins on peut dire que tu ne perds pas de temps à tergiverser ! Oui, nous allons passer au tu. C'est gentil de me le proposer. J'ai beaucoup aimé ton petit discours, hier soir. Bien sûr, nous ne sommes pas issus de la même génération et avons des valeurs différentes. Le concept d'un couple de lesbiennes est en dehors de ce que nous pouvons, en principe, comprendre. C'est particulièrement vrai pour Albert, mon époux.
- N'est-ce pas aussi vrai pour toi, Danièle ?
- Disons que j'ai des yeux… et une mémoire. Jamais de toute ma vie, je n'ai vu se poser sur moi un regard aussi intensément amoureux que celui que tu as pour ma fille… Tu l'aimes donc tant que cela ?
- Encore davantage, Danièle ! Chaque jour nous rend plus amoureuse l'une de l'autre. Avant, je n'y croyais pas, tu sais ! Mais c'est vrai, ça existe…
- Je ne pense pas qu'il soit possible de convaincre Albert. Il est trop rigide du cerveau ! Mais ce n'est pas un méchant homme. Il va râler, dire pis que pendre sur votre union, mais dans le fond, si sa fille est heureuse, il gardera un coin ensoleillé dans son cœur, même s'il ne le montre à personne !
J'ai pris ma belle-mère dans mes bras et l'ai serrée fort : c'est vraiment une mère et une femme merveilleuse. Maintenant, je sais de qui tient ma belle chérie. J'ai souri en m'écartant d'elle pour la regarder dans les yeux :
- J'ai bien fait d'accompagner ma chérie… Et bien fait aussi de décider de vous aimer Albert et toi contre vents et marées. Vous le valez bien : je suis heureuse, Danièle. Très heureuse.
- Moi aussi, Lali. Heureuse que ma fille ait une compagne comme toi… Et Dieu sait ce qu'il m'en coûte de le dire !
C'est alors elle qui m'a serrée dans ses bras, et j'ai senti qu'elle me faisait de petits baisers dans le cou : j'ai froncé les sourcils sans rien dire. Elle s'est enfin dégagée de notre câlin pour m'embrasser sur les lèvres avant de se reculer précipitamment :
- Pardonne-moi, Lali… Je n'aurais jamais dû. Un aveu peut-être ? J'ai toujours rêvé de savoir quelle était la saveur d'un baiser avec une autre femme. Ce n'est pas de mon monde… je t'ai volé celui-ci pour ne pas mourir idiote… Ça ne se reproduira plus.
Je l'ai reprise dans mes bras et lui ai donné un vrai baiser dans lequel nos langues se sont découvertes, appréciées, un baiser qui lui a vraiment donné cette saveur qu'elle souhaitait connaître. Nous avons toutefois très sagement cessé le jeu avant que ne s'échauffe en nous d'autres désirs d'autres saveurs… J'allais seulement devoir en parler à Sylvaine pour absoudre cette faute vénielle ! Mais en repartant de la cuisine, je le savais, Danièle le savait, une envie très forte nous avait saisies l'une comme l'autre, une envie qu'il serait difficile d'oublier…
À SUIVRE
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