Pour une bière ! 5

- Par l'auteur HDS Ethelrede -
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Récit libertin : Pour une bière ! 5 Histoire érotique Publiée sur HDS le 10-11-2024 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Pour une bière ! 5
J'ai pris deux tasses de thé bien chaud que Danièle venait de préparer, puis je suis remontée à la chambre de Sylvaine qui dort toujours mais je la sens tout à fait sur la lisière du réveil. Je pose les thés sur nos chevets, fais passer ma tunique par-dessus ma tête et viens me rallonger nue auprès de ma belle endormie. Elle vient aussitôt se lover contre moi, la tête entre mes seins, remue doucement comme pour y faire son nid, un peu à la manière des chats qui vous pétrissent le ventre avant de s'y coucher !

- Oh, tu sens Maman, l'as-tu vue en bas ?

- Oui mon amour, nous avons parlé un moment, je te dirai ça. Elle m'a embrassée.

- Oh ! Maman, te faire un bisou ?

- Non, embrassée…

Petit froncement de sourcils de ma belle au bois dormant. Ses yeux demeurent clos mais je sais que, sous ses merveilleux cheveux d'or, la pensée va bon train :

- Tu rigoles ? Embrassée comment ? Tu veux dire que…

- Oui ! Sur les lèvres… et j'avoue qu'entraînée par cet effet surprise, j'ai répondu avec un peu plus de… de conviction. Je dois être folle. Je ne sais pas ce qui m'est tombé dessus pour que je ne la repousse pas… gentiment.


Mon amour entrouvre un œil. Je vois un sourire se profiler, le genre qui peut dégénérer en n'importe quoi, de la grosse colère au fou rire inextinguible. C'est cette deuxième option qui remporte la partie mais avec une certaine hésitation. Dans une tirade saccadée, entrecoupée de ses rires :

- Ça alors ! Maman, te rouler un patin, je n'arrive pas à y croire !

- Et pourtant… Elle avait l'air complètement atterrée par ce qu'elle venait de faire … mais cela me met vraiment mal à l'aise, c'est pour ça que je voulais t'en parler…


Stupeur de ma chérie ! Sa maman, sa prude maman, qui se laisse aller à un dérapage… Une femme qui n'a jamais trompé son mari, ni même levé le moindre regard sur un quelconque potentiel partenaire de jeux au lit… Qui n'a d'ailleurs pour ainsi dire plus aucune activité sexuelle depuis déjà bien longtemps… Vraiment étonnant…

- C'est fou ! Ma maman qui va à la messe tous les dimanches, qui est droite dans ses bottes, opposante farouche au mariage pour tous, limite homophobe, et tu me dis qu'elle t'a embrassée… Le monde à l'envers, quoi !

- C'est juste une impression... Je pense qu'elle avait l'esprit ailleurs. Peut-être à force de nous voir nous faire de petits bisous, en cachette… Une sorte de mimétisme ?

- Ouais… Je ne suis pas très convaincue. Je pense qu'elle est très perturbée par notre couple. Nous bousculons sans doute au plus profond toutes ses convictions de petite bourgeoise !


J'étais un peu penaude… Il est vrai que je m'étais un peu laissée aller… J'allais devoir faire attention… J'ai redescendu les tasses vides et, au moment d'entrer dans la cuisine, j'ai entendu la voix de ma belle-mère, sans doute au téléphone avec une connaissance. Je renonçai à entrer et me préparais à repartir quand je ne pus guère éviter d'entendre le sujet de la conversation…

- … Tu te rends compte ? J'ai fait ça…moi… je ne sais plus où me fourrer. Qu'est- que m'arrive, Dorothée ? Mon monde entier s'écroule, j'ai l'impression de perdre tous mes repères… Oui, cet après midi, je peux m'absenter une ou deux heures… D'accord, je viendrai à vélo ! Oui, j'espère bien… Ce sera avec plaisir, cela fait si longtemps ! À tout à l'heure, j'ai hâte…


Elle a raccroché, reposé son téléphone et recommencé ses préparatifs de petit déjeuner. Elle semblait soulagée : son amie était toujours de bon conseil ! J'ai donc fait celle qui termine tranquillement de descendre son escalier en prenant son temps et je suis entrée dans la cuisine pour y nettoyer les tasses.

- Ah, Lali… Je… Je suis confuse. J'espère que tu me pardonneras. Je me demande ce qui s'est passé dans ma tête et je me suis comportée comme une gamine qui ne sait pas se tenir. S'il te plaît, oublie ce qui s'est passé tout à l'heure…

- De quoi parles-tu ?


J'avais dit cela avec une grande sérénité : il est vrai que son propos me réconfortait, effaçait en partie mon propre comportement dont je n'avais aucune fierté ! Danièle m'a regardée attentivement pour bien s'assurer de ce qu'elle venait d'entendre : étais-je en train de me moquer d'elle ou étais-je sérieuse ? Elle a opté pour la seconde option :

- Tu es vraiment une fille en or, toi ! Je pense que ma Sylvaine va être heureuse auprès de toi. Oui, j'en suis sûre, même si c'est difficile à accepter quand on a reçu mon éducation. Alors, il faut que je te le dise, j'y ai beaucoup réfléchi cette nuit et depuis ce matin, désormais, je te présenterai à tous comme étant ma belle-fille, comme si vous étiez mariées. Cela fixera bien les choses… Albert va grogner mais il faudra bien nous y faire, n'est-ce pas ?

- Danièle… c'est l'une des choses que nous souhaitons vous dire, à Albert et toi : nous allons effectivement nous marier…

- Oh ! Comment, que dis-tu ? Quand cela ? Tout va si vite… Si je m'étais attendue… C'est… tellement soudain… Quelle nouvelle, Mon Dieu ! Êtes vous bien sûres que c'est ce que vous souhaitez ?

- Nous vous le dirons avec Sylvaine, sans doute au repas de midi. Mais je peux te le dire en avant première : ce sera probablement d'ici deux ou trois semaines, avant l'été en tout cas ! Les bans ont été déposés il y a un peu plus d'un mois, tout est en règle.


Au repas de midi, Albert demeura muet, à l'exception d'une longue tirade sur la véritable luxure dont nous avions fait un indécent étalage la veille au soir. Sylvaine se lança et annonça donc officiellement que toutes les démarches en vue de notre mariage étaient achevées, que la cérémonie pouvait donc avoir lieu à tout moment leur convenant à eux, car ils étaient bien évidemment indispensables : ce serait un mariage en famille, avec seulement quelques très bons amis. Albert s'étrangla et quitta la table… Danièle le suivit pour tenter de le calmer ! On entendit quelques éclats de voix : ceux de l'épouse qui commençait à se fâcher de voir son époux refuser le bonheur de sa propre fille… Danièle semblait mieux gérer cet imprévu que son mari…


Après ce déjeuner, Danièle a pris son vélo et s'en est allée "faire un tour pour aller voir une vieille amie". Sylvaine et moi nous sommes prises par une main et sommes montées dans sa chambre pour une nouvelle séance de luxure éhontée… Et tant pis pour le prude Albert, monté lui aussi pour sa sieste rituelle… le ventre vide : tant pis pour lui !
Dans son lit, ledit Albert n'en mène pas large, en fait. La conscience lui vient petit à petit des choses qui se passent autour de lui, du côté archaïque de ses certitudes d'un autre temps, et un doute sulfureux s'insinue en lui : "et si les autres avaient raison ? Si j'avais tort de croire en ces vertus réductrices de tout plaisir, qui promettent le paradis après la mort pour peu qu'on les ait mises en pratique sans faille de son vivant ?"… Son humeur s'en ressent. Il est de plus en plus renfermé.


Il revoit par la pensée, certaines de ces nuits, assez fréquentes, en fait, où, le croyant endormi, Danièle se donne du plaisir dans le lit conjugal sans aucun bruit, tout près de lui. Elle étouffe tous ses gémissements mais il n'est pas dupe : elle jouit à ses côtés… Lui non, jamais… Certes, il passe la main sur son membre devenu douloureux de cette inutile rigidité, le caresse délicatement, sans bouger ou presque. Mais jamais il n'aurait été jusqu'au bout de cette démarche libératrice, de peur que quelque tache vienne le trahir, salir sa réputation jusqu'alors impeccable… Mais toujours, lancinante, revient au fond de lui cette pensée : "et si c'était elle qui avait raison ?" Ne devrait-il pas lui en parler ? Avant que l'inéluctable se produise ?


Et comme toujours, il demeure renfermé derrière son carcan de certitudes imprégnées d'eau bénite et d'encens… et jamais ne parle de "ça"… Il ne le faut pas… Alors, quand monte la clameur de jouissance des deux filles, pas très loin de la, quelques signes de croix demeurent inopérant : il devient cramoisi et constate une fois de plus que Satan s'obstine à faire apparaître, entre ses jambes, la preuve que la luxure ne l'épargne pas dans son corps, même s'il la chasse de ses pensées…


Sitôt descendue de son vélo, Danièle a tenté d'expliquer un peu, faire le point de la situation en elle-même… Comment elle a embrassé Lali, qui le lui a bien rendu… Comment elle se ressent approuver très ouvertement la vie que sa fille s'apprête à vivre, alors que c'est tout ce qu'elle exècre, officiellement en tout cas ! Dorothée a fort bien compris ce qui se passait dans la tête de son amie. Elle lui a donné quelques éléments de sa propre analyse :

- Tu sais, du temps de la fac, tout le monde avait bien remarqué que tes fréquentations allaient le plus souvent vers les filles. On en rigolait dans ton dos… À l'époque, j'avais même essayé de te séduire, dans ma période carrément lesbienne, avant de devenir bisexuelle : tu m'avais rejetée comme une malpropre, tu te souviens ? Alors je pense que voir ta fille filer le parfait amour avec une femme a dû rouvrir certaines portes soigneusement fermées dans ton cerveau. Tu n'a pas d'inquiétude à avoir, à mon avis.

- Tu crois ?

- Oui, j'en suis certaine. Par contre, ce qui ne va pas, c'est que tu te contentes de… zéro, en termes de sexe, je veux dire pour toi-même. C'est mauvais, ça. Très mauvais. Moi, je vais te dire, c'est bien simple : mon mari, soit il me baise, soit il dégage ! Ou alors, c'est moi qui dégage, mais le statuquo n'est pas une option ! Bon, tout cela est très théorique puisqu'il me fait l'amour, de façon très satisfaisante, ce qui ne m'empêche d'ailleurs pas d'avoir quelques amies dans mon lit en complément !

- Je sais bien… Mais Albert est totalement absent, sexuellement. Depuis des années.

- Et tu ne fais rien ?

- Si, je me donne du plaisir moi-même, parfois, la nuit, quand il dort… Même si je sais qu'il se réveille de temps en temps : j'entends sa respiration devenir plus forte, plus sifflante. Il caresse son membre, dans ces cas-là, je suis sûre qu'il doit être dur comme un taureau ! Mais jamais il ne lui viendrait à l'idée de me l'offrir…

- Et toi, elle te viendrait, cette idée ? C'est un comble, ça ! Il faut que tu le violes, ton mari ! C'est fou, ça… Il bande, tu en as envie et rien ne se fait… Ce soir, tu vas me faire le plaisir de l'allumer bien proprement, et quand il sera … en condition, tu n'auras qu'à tendre la main, tu vas l'aider un peu ! Prend-le dans ta main, dans ta bouche, monte sur lui et chevauche-le !

- Mais ma pauvre chérie… dans ma main… je ne l'ai jamais fait… Déjà, je ne l'ai jamais vu nu ! Alors, le prendre dans ma bouche, même en rêve… Quant à le chevaucher… il va me rejeter comme si j'étais le diable en personne…

- Oh, la vache… Je n'avais pas conscience de ça… Ma pauvre chérie… Il y a du lourd, là, du très lourd… Allez, viens, je vais te donner un petit cours de rattrapage express !


Dorothée a allumé son ordinateur, a cherché un site de vidéos de sexe et a commencé à lui faire visionner quelques scènes de base, parmi les figures imposées au brevet élémentaire de sexualité ! Pendant près de deux heures, Danièle est passée par toutes les couleurs de l'arc en ciel… Mais en remontant sur son vélo pour rentrer chez à la maison, elle en avait appris pas mal… et de toutes les couleurs aussi ! Ses yeux s'étaient décillés, en quelque sorte, vis-à-vis de ce qu'il est possible de faire entre deux personnes… Dorothée l'a bien regardée avant de l'embrasser tendrement :

- Tu vas le faire, c'est bien d'accord ? Tu ne te dégonfles pas, hein ?

- Non, promis… Je te raconterai ! J'ai bien compris que c'est ma vie qui est en jeu… enfin, ce que j'en fais !


Ce dimanche soir, nous sommes convenues, Sylvaine et moi, que nous reprendrions le premier car du matin pour aller au travail. Il y avait un documentaire intéressant à la télévision sur la diminution de la biodiversité. Comme, par choix, nous n'avons pas la télévision chez nous, nous avons profité d'un grand écran !


Danièle et Albert sont tout de suite montés à leur chambre ; nous sommes restées sur le canapé. Ma belle a posé sa tête conte mon épaule sur mon épais peignoir et caresse machinalement mon avant bras, ma main, mes doigts, avec douceur… parfois remonte un peu, le temps d'un baiser dans mon cou. À un moment, elle se lève pour aller aux toilettes. À son retour, au lieu de s'asseoir près de moi, elle s'assied par terre à ma gauche pour prendre mon pied droit sur ses jambes et le caresser à son tour.


Elle a ôté mon chausson et, avec ses doigts, elle passe entre mes orteils, lissant la peau, longeant mes ongles, passant avec lenteur sous la plante si sensible, si chatouilleuse de mon pied ! Elle a plié mon genou de manière à déposer un baiser sur mon pouce… avant de le prendre dans sa bouche, les yeux toujours rivés sur l'écran. Sylvaine a l'air captivé par ce qu'elle voit, pourtant, je sais, je sens qu'elle met une grande application à sucer mon orteil de manière à me donner du plaisir, des frissons ! Avoir les jambes croisées lui confère également l'avantage d'un passage assez dégagé vers toutes les cibles stratégiques possibles… Sa main droite, tout aussi machinalement, s'est posée sur ma cuisse gauche qu'elle caresse avec douceur, le tout sans jamais me regarder…


L'avouerai-je ? je commence ressentir un peu de peine à suivre l'émission lorsque je sens sa main arriver sur mon petit minou, le caresser à travers le tissus de ma fine culotte. Je me concentre cependant, ayant compris quel jeu elle désire jouer ! Sa main est montée jusqu'à mon nombril avant de redescendre pour se glisser nonchalamment sous ma culotte pour caresser mon pubis où une fine et douce toison noire l'attend désormais. Elle s'y est prélassée quelques instants avant de reprendre sa progression vers le bas, vers ce puits de chaleur que je sais qu'elle convoite mais désire faire attendre !


Et voilà que sa tête se pose sur ma cuisse… Elle regarde toujours l'écran, l'air profondément captivée, mais maintenant, je sais que les choses vont évoluer, me doute un peu comment ! Mon peignoir s'ouvre subrepticement, Sylvaine passe peu à peu en position agenouillée, sa tête maintenant se glisse entre mes cuisses : elle ne regarde plus l'écran, mais je dois continuer, moi, tel est le jeu ! Je sens sur ma culotte le souffle chaud de ma belle et des ondes de désir commencent à vraiment me vriller le ventre. Ma respiration s'altère.


Mon amour a fait son choix : ma culotte va donc rester en place. Elle a bien compris, cette jolie coquine que j'adore, que je suis follement excitée lorsqu'elle joue les écarteuses ! 'écran est toujours devant moi, certes, mais je pense que si mes yeux le voient, mon cerveau n'en perçoit plus la moindre image. Je me concentre pour le capter : un vague image apparait ! Plus bas, entre mes jambes, c'est une langue très agile qui vient se placer tout au bord, à la lisière de la fine dentelle violette. Elle longe le puissant ligament de la cuisse, s'introduit sous la bordure élastique…


Je sens un doigt venir à la rescousse : la dentelle s'écarte enfin et la douce langue peut investir le territoire de sa convoitise. Je me sens défaillir, une boule de chaleur emplit tout mon ventre et je sais bien qu'elle ne va pas pouvoir y tenir bien longtemps. Mon amour passe maintenant sa douce langue tout le long de mon sillon avide d'elle, recherche les pétales de ma fleur d'amour pour les sucer, les étirer, les déguster. Elle se pose enfin sur ma perle de plaisirs, la mordillant tout en l'aspirant avec force entre ses lèvres… Là, elle joue sur du velours et je sais bien où elle veut en venir. Mes jambes se mettent à trembler tandis qu'un long gémissement sort de ma gorge. Sylvaine plaque sa bouche tout autour de mon puits d'amour et, tout en poursuivant sa caresse, elle recueille la douce crème d'amour que comme une abeille patiente, elle est venue butiner ! Je m'effondre sur le canapé, traversée par les saccades de mon orgasme, en émettant de petits sanglots, mais ils sont de pur bonheur !


Ce soir-là, quand Albert entre dans la chambre du couple après nous avoir laissées Sylvaine et moi, Danièle le suit et, refermant la porte, s'y adosse. Elle jette un coup d'œil à son époux qui, fidèle à son habitude ne remarque rien de particulier. Sourire…

- Mon chéri, c'est extraordinaire… je me demande ce que nous sommes, toi et moi…


Air surpris du mari, incompréhension lorsqu'il voit le sourire narquois de sa femme. Que veut-elle dire ? Il se sent mal à l'aise : toute confrontation avec elle lui est désagréable, il les redoute…

- Que veux-tu dire, ma chérie ?

- Tu vois, tu m'appelles ma chérie… mais jamais ne me regardes ! M'as-tu déjà fait une fois un compliment, dit que je suis belle, désirable, en trente ans de vie commune ? Non, ne cherche pas : jamais ! En fait, il n'y a pas vraiment d'amour, entre toi et moi.

- Mais si, bien sûr, je t'aime, tu le sais…

- Non, je ne le sais pas : tu ne me le dis jamais et me le montre encore moins. S'il est pourtant une chose que l'on ne risque jamais de dire trop souvent, c'est bien "je t'aime", ne crois-tu pas ? Je pense qu'il s'est développé entre nous une bonne connaissance mutuelle, beaucoup de respect, sans doute aussi de l'affection, un peu de tendresse…. Et, tu vois, je souffre de ce manque d'amour. Je souffre aussi de ce manque charnel, de désir de ta part… Et tu veux que je te dise ? Tout cela ne tient pas à grand-chose. Il suffirait, pour que nous ayons de l'amour entre nous que tu entres un tout petit peu dans mon jeu, quand je me donne du plaisir toute seule, la nuit, à côté de toi, et que tu fais semblant de dormir… Ne te cache pas derrière ton petit doigt ; tu sais bien que j'ai raison !


Albert est devenu tout rouge : il aimerait, à cet instant, être liquide, s'infiltrer entre les lames du parquet, disparaître à tout jamais… Mais Danièle est décidée, elle doit avoir le diable au corps, ce soir, c'est sans doute cela… Hélas, aucune des prières qu'il se récite in petto ne parvient à stopper ce déferlement de luxure… Danièle se déchaîne :

- Lorsque je me donne un petit orgasme discret, dans le lit, à tes côtés, je te sens tendre la main pour caresser ton membre tout raide… Mais jamais tu n'aurais l'idée de me l'offrir pour mon plaisir ! Non, je suis sûre que tu invoques Dieu ! N'ai-je pas raison ? Au lieu de prier Dieu pour qu'Il fasse cesser ton supplice, demande-lui de t'accorder un véritable orgasme et de pouvoir contenter l'épouse que tu as prise, devant Lui je te le rappelle…


Devenue comme folle, Danièle se met nue en arrachant presque ses vêtements devant son mari, prenant des poses suggestives pour mettre sa belle poitrine en valeur, faisant tressauter ses seins encore fermes pour son demi-siècle. Puis s'emploie à défaire les siens, parvient à le mettre en slip, bien qu'il se débatte, assez mollement il est vrai ! Stupeur à ce stade : son époux ne saurait cacher le désir qui l'anime à cet instant… Danièle voit, pour la première fois en pleine lumière, ce sexe auquel elle a eu si peu droit en trente années de mariage…

- Waouh ! Ce qu'est-ce qu'elle est belle… Je n'avais pas souvenir qu'elle était aussi grande, aussi épaisse… Quand je pense que c'est cet objet de chair et de sang qui est entré en moi pour engendrer notre merveilleuse petite Sylvaine… Il faut qu'il y entre encore, je le veux !


Elle s'en saisit, l'emprisonne dans sa main qu'elle fait aller et venir tout du long de sa hampe. Elle décalotte le champignon rougeoyant aux contours violacés, laisse la peau revenir le cacher, recommence. Albert souffle de plus en plus fort, son visage écarlate est tout congestionné… alors Danièle le prend dans sa bouche, comme dans ces vidéos, chez Dorothée, elle s'applique à reproduire ce qu'elle a vu… Son malheureux époux est au bord de l'asphyxie, et, surtout, au bout de ses capacités de résistance. Dans un râle qu'il ne parvient pas à cacher, il capitule, se répandant dans la bouche de son épouse, summum de la luxure ! Danièle n'a aucun souci pour s'en accommoder, d'autant que son amie lui a expliqué comment gérer la chose simplement, en l'avalant ! Albert tente de reprendre la main, comme si la chose était encore possible !

- Mais enfin, ma chérie, qu'est-ce qui a pu te mettre de telles idées dans la tête… Je ne te reconnais plus… Tu es possédée, c'est effrayant… Ah ! Je crois que je comprends : tu es allée voir cette amie, Dorothée, cette lesbienne à moitié folle…

- Mon ami, Dorothée est certes assez portée sur les femmes en effet mais je te rappelle qu'elle est mariée et mère de famille ! Et pour ce qui est d'être possédée, je l'admets et j'entends bien que ce soit par toi, à partir de désormais et jusqu'à dorénavant ! Car si tu te refuses plus longtemps à accomplir quotidiennement ton devoir conjugal, alors, là, oui, j'irai voir mon amie pour me vautrer avec elle dans la luxure saphique et tu ne me reverras plus jamais dans ton lit !


Les choses étaient fort claires et, dans la tête d'Albert, les lignes bougeaient un peu. Ce qu'il venait de vivre était honteux, certes, mais pas si désagréable que cela. Il commençait à envisager des raisons plausibles de déroger à son éternel combat contre la luxure… L'une de ces raisons, il la tenait, du plus profond de sa mémoire, de son grand-père paternel qui répétait à l'envi : "ce que femme veut, Dieu le veut"… Ne pourrait-il pas faire sienne cette honnête devise ?


Près de lui, sur le lit, son épouse, hantée par cette folie du désir, pratiquait une danse lascive, ondulant du ventre et des hanches, faisant sursauter ses seins qui se trémoussaient devant lui d'une manière plus que suggestive. Très rapidement, le fléchissement de sa verge qui s'était opéré après son rapide orgasme s'était corrigé de lui-même. Danièle s'en est promptement emparée ; écoutant le conseil de Dorothée, elle a enjambé son homme… tout en tenant fermement dans sa main, l'objet de sa convoitise.


Voilà bien une chose qui, le matin encore, appartenait au monde de l'impossible ! Jamais, certes, Danièle n'avait utilisé le moindre objet pour se donner du plaisir… C'est sans doute par pur instinct qu'elle trouve donc sans effort comment ficher le membre durci de son mari en elle avant de se laisser glisser autour, le faire entrer jusqu'à la garde avant d'entreprendre un très joli petit trot enlevé qui lui arrache de profonds soupirs… Sans changer de pose, Danièle chevauche son époux avec vigueur, sentant monter en elle une vague de plaisir dont elle sait qu'elle va l'emporter très loin. Dans son esprit se dessine cette improbable réalité : trente ans de mariage, c'est probablement la quatrième ou cinquième fois qu'elle reçoit Albert en elle, sans être tout à fait sûre du compte, c'est sans aucun doute la toute première fois qu'elle va en jouir ! Et en pensant très fort ces mots, elle pousse un cri de bonheur en s'effondrant sur Albert, traversée par le tout premier orgasme qu'il lui procure :

- Mon chéri… je t'aime

- Ma belle, tu es magnifique… et une véritable magicienne… Vois ce que tu as fait de moi ! Je me sens… tout drôle, tout changé, un homme différent !

- Mon chéri, pour que dure l'amour qui vient de naître entre nous, je veux que nous fassions cela chaque jour, désormais… sans faute !

- Ma chérie… je ne saurais rien te garantir en ce domaine…

- Dis-toi bien que si tu viens à faillir, je devrai en tirer toutes les conséquences et trouver ma satisfaction ailleurs…

- Avec cette femme de mauvaise vie…je suppose…

- C'est tout à fait possible et même probable, mais pas nécessairement ! Il se trouve de fort beaux hommes aussi, dans notre région ! Mais rien ne t'oblige à m'y faire recourir… il te suffit de me désirer…

- Vois-tu, j'ai moi aussi usé des plaisirs solitaires pendant toutes ces années. Je ne sais que trop bien que lorsque j'ai… exulté une fois, il me faut souvent une semaine voire plus encore avant d'en ressentir à nouveau le désir…


Danièle avait mis, selon une image qu'elle aime beaucoup, le ver dans le fruit… Il restait à attendre de voir comment allaient évoluer les performances de son homme ! Lorsque Sylvaine et Lali entrent dans la cuisine, le lendemain matin, un spectacle absolument inimaginable les attend : Albert est là, avec Danièle, et la tient tendrement par la taille, un sourire béat aux lèvres. Dès leur entrée dans la pièce, il lâche précipitamment son épouse et se renfrogne. Mais "le mal" est fait : elles ont vu, elles ont constaté l'immense changement intervenu chez Albert dans le courant de cette nuit ! Et dans la matinée, Danièle expliquera à sa fille la métamorphose de son chéri… Ah, le pouvoir du sexe…


Pour notre mariage, nous avions décidé de quitter Paris. Nous avons pu bénéficier de la villa des parents de Sylvaine… S'il est des couples heureux de voir se marier leurs enfants, tel n'était certainement pas le cas de celui-là ! Danièle, oui, était folle de joie de voir sa fille heureuse, même si c'est au prix d'un chamboulement profond dans ses valeurs. Mais, comme elle se tue à le répéter à Albert, elle n'a jamais vu qui que ce soit poser sur leur fille des yeux aussi pleins d'amour que ceux de Lali :

- Même toi, depuis que tu m'aimes, Albert, en trente années, je n'ai jamais vu briller une seule fois dans ton regard une flamme comme celle que tu vois dans les yeux de notre belle-fille ! Elles s'aiment à la folie, ces deux-là, c'est évident.


Mais contre vents et marée, le papa de Sylvaine continue à penser que cette union est contre nature et, donc, chose détestable… Il a toutefois accepté le prêt de la maison pour la fête, en disant bien haut qu'il n'y viendrait pas ! Ce à quoi Danièle répond chaque fois que c'est bien ce qu'on allait voir…


Le jour enfin arrivé, la cérémonie était prévue en début d'après-midi à la mairie de notre quartier. Il avait donc fallu organiser le transport de tout le monde présent chez les parents de ma belle pour s'y rendre et en revenir. Nous avons donc rejoint la villa de Danièle et Albert très tôt Sylvaine et moi, principalement pour y apporter notre contribution au buffet. La veille, nous avions pris une journée de congés, passée en cuisine pour confectionner des terrines, des pâtés en croûte et autres petits feuilletés d'escargots, une de mes spécialités, ainsi que des salades variées… Nous avons dû louer une voiture pour tout transporter, puis pour faire l'aller et retour vers la mairie !


Après cela, nous nous sommes changées, vêtues pour la fête. D'un commun accord, nous avions finalement choisi des vêtements simples mais plutôt classe. Ma belle d'amour porte donc un tailleur jupe d'un très beau violet, couleur que j'adore. La jupe est assez courte mais très décente, le tailleur met magnifiquement en valeur sa poitrine tellement parfaite… Quant à moi, j'ai opté pour une robe mi-longue de soie verte : un vert qui tire sur le roux dans ses reflets chatoyants, rappelant les tons changeants de mes yeux.


Mon papa est arrivé en fin de matinée pour aider aux derniers aménagements avant de déjeuner. C'est en mettant des tables en place qu'il a fait la connaissance de mon beau-père. Il est clair que la rencontre aurait pu se passer sous de meilleurs auspices… Albert a tenté de lui faire partager sa consternation…

- Alors, cher monsieur, vous êtes venu pour assister au désastre, vous aussi ?

- Alors, il me semble que puisque nos filles ont décidé de faire un petit bout de chemin ensemble, nous risquons de nous rencontrer de temps en temps… Donc le "cher monsieur" ne me semble pas indiqué ! Que diriez-vous d'André, en ce qui me concerne ?

- Si vous y tenez… Dans ce cas, je suis Albert…

- Merci, Albert. Quant au désastre… je présume que vous parlez de ce que nous venons célébrer ici ? J'avoue que là, je suis en plein accord avec vous !

- Ah, vous aussi ? Vous me comprenez, alors !

- Tout à fait. Voyez-vous, personnellement, j'adore la choucroute. Hé bien, je n'arrive pas à comprendre que des gens puissent ne pas l'aimer ! Avouez, tout de même, c'est surréaliste, non ? Ne pas aimer la choucroute ! Naturellement, vous l'aimez, je suppose, Albert ?

- Mon Dieu… Ce n'est pas mon mets favori, mais j'en mange avec plaisir, de temps en temps !

- Tandis que moi, je pourrais en manger pour ainsi dire chaque jour. Par contre, je hais le boudin. Je ne comprends pas qu'il soit même permis d'en fabriquer, encore moins que des gens le mangent. J'ai d'ailleurs fondé un parti qui prône la mise à mort des boudinophiles. Il ne faut pas que ces gens-là puissent se reproduire, vous en êtes d'accord, n'est-ce pas ?

- Heu… Je trouve votre formulation un peu extrême.

- Mais enfin, Albert ! Nous parlons d'une chose très grave. Il s'agit de boudin !

- Oui, mais tout de même…

- Non mais Albert, réfléchissez un peu… nous parlons de boudin ! Ce n'est pas comme si des gens de même sexe allaient batifoler ensemble ! Encore que… Je crois que certaines personnes seraient prêtes à tuer, pour empêcher ça. Je ne ris plus, Albert. Il existe des gens qui pourraient aller jusqu'au meurtre au nom d'une soi-disant morale judéo-chrétienne, et pour empêcher quoi, au bout du compte ? Oui, pour empêcher des humains de s'aimer… Et que nous dit la parole du Christ, à ce sujet ?

- Mon Dieu, le Christ ne nous dit rien de particulier sur les lesbiennes, me semble-t-il…

- C'est là que vous péchez par une interprétation erronée de sa parole ! Il a dit "aimez-vous les uns, les autres, comme je vous ai aimés". A-t-il précisé que cet amour avait quelque limite que ce fut ? Je ne le crois pas. Votre fille et la mienne s'aiment : elles sont dans un respect impeccable du commandement ! Et je vous rappelle que le mot impeccable signifie sans péché… Selon vous, cher ami, qui est le pécheur, entre celui qui aime et celui qui s'ingénie à empêcher d'aimer ?

- André… votre parabole m'a parlé ; je réalise l'outrecuidance de ma position sur l'union de nos filles. Je… je vais tâcher de me mettre à la choucroute ! Mais, de votre côté, il vous faudra assouplir votre position sur le boudin !

- Albert, je suis un misérable menteur : j'aime les deux ! Voulez-vous maintenant accepter mon amitié ?


Dès l'arrivée de mon père, j'ai vu Danièle lever les sourcils et arborer un sourire éclatant. Ce sentiment qu'elle s'intéressait à lui de vraiment très près ne m'a plus quittée de la journée. Chaque regard qu'elle lui lançait semblait plus chaud, plus carnassier ! La chose n'a pas échappé à ma merveilleuse future épousée du jour…

- As-tu vu ma maman avec ton père ? C'est indécent…

- Cela te choque, mon amour ? Ta petite maman est en manque chronique depuis trente ans… et elle goûte enfin à ces plaisirs charnels auxquels elle aspire ardemment depuis seulement trois semaines… et si peu ! Il faut la comprendre !

- Oui, mais devant mon papa, c'est inique…

- Peut-être que non… Ta maman a passé un pacte avec lui. Soit il lui fait l'amour chaque jour, soit elle compense comme elle peut. Depuis qu'elle est parvenue à le dérider, ses besoins ont décuplé ! As-tu remarqué combien de fois elle est allée voir Dorothée à vélo, ces trois dernières semaines ? Elle t'en a parlé chaque jour au téléphone… Crois-tu que ce soit pour prendre de cours de macramé ?

- Non ! arrête… Pas Maman…

- Bin… regarde… Mon amour ! Je t'aime, tu m'aimes, cela déplaît à ton père et nous… nous nous en fichons pas mal ! Ta maman en fait autant, je pense. Et elle a bien raison, si tu veux mon avis !…

- Tu as sans doute raison ! Je trouve ça étonnant tout de même… Ma petite Maman, modèle de fidélité, de soumission…

- Et toi, tu te maries bien avec une fille !


Finalement, nous sommes tous partis pour la grande aventure… L'émotion était immense, palpable, presque. À la mairie, nous avons eu une réception magnifique : tout était conçu pour mettre à l'aise les convives, surtout les mariées. Au moment de l'échange des acceptations, Sylvaine a prononcé un "oui" franc et sonore. Quand ce fut mon tour, j'ai lancé le "oui" qui est resté coincé dans ma gorge par l'émotion ! J'ai dû le redire à voix forte en ajoutant un "bien sûr" qui a fait rigoler toute l'assistance…


Mon père s'est alors approché de moi, tenant entre les mains un petit écrin. Après avoir signé l'acte, je me suis retournée vers lui, ai ouvert l'écrin. Dedans se trouvait l'alliance de ma maman, que Sylvaine m'avait rendue pour l'occasion ! Je l'ai prise et, pour la seconde fois, la lui ai passée au doigt, toute tremblante d'émotion ! Danièle est alors venue près de nous, portant, elle aussi, un petit écrin identique au premier, et l'a ouvert devant Sylvaine. Dedans se trouvait une alliance identique à celle de ma maman… Neuve, provenant de la bijouterie qui avait confectionnée la première…J'ai compris que mon père avait machiné tout cela ! Ma belle chérie l'a prise et me l'a passée au doigt, juste à côté de sa bague… Alors, elle s'est exclamée :

- Tu te rends compte ? Je suis maintenant ta femme… TA FEMME ! Je n'arrive pas à y croire…Je le désirais depuis le premier jour de notre amour, c'est devenu vérité… Ma belle, je t'aime, je te chéris, tu es l'essence même de ma vie !

- Mais… mon amour… moi aussi je suis ta femme, ta compagne, désormais ton épouse et c'est juste une chose merveilleuse ! Et j'affirme devant toute cette assemblée, ici, autour de nous, que je le resterai toute ma vie, que mon amour pour toi ne se tarira jamais. Je t'aime plus que tout… Plus que tout, réellement.


Nous nous sommes sans doute donné le baiser le plus fabuleux, le plus intense le plus mémorable de toute notre vie… sous les applaudissements de nos amis, nos témoins, nos parents. Rachel, mon employeuse et aussi l'un de mes témoins, est venue me voir !

- Lali, je t'envie, tu ne peux pas savoir ! Toi, tu ne fais pas les choses à moitié ! Il y a à peine quatre mois, tu sortais avec des hommes exclusivement, et là, devant moi, tu réalises un authentique mariage d'amour avec une superbe fille… Je suis limite jalouse, moi qui ne suis pas encore arrivée à le faire ! Mais tellement heureuse pour toi ! Longue vie à vous mes chéries, aimez-vous jusqu'à votre tout dernier jour, vous le méritez bien !


Elle m'a embrassée, et je l'avoue, j'ai eu envie d'elle à ce moment précis. Nos regards se sont croisés et nous l'avons senti. Je me disais en moi-même que, peut-être, un jour, nous allions franchir ce pas … Puis le brouillard se dissipa, je lui souris très amicalement, et enfin nous sommes revenues à notre jour de cérémonie ! Un très agréable vin d'honneur avait été organisé par la mairie, nous y avons participé avec joie, modérément pour ma belle épousée et moi ; de manière à garder la tête claire !


Les voitures sont très vite reparties de manière à pouvoir aller, à la gare la plus proche de la villa, Versailles en l'occurrence, chercher tous ceux qui avaient opté pour le train. Il est vrai que certaines communes du plateau de Saclay ne sont pas bien desservies par les transports en commun… Pas du tout même. Villiers le Bâcle, où vivent les parents de Sylvaine, en fait partie !


Dans le jardin, le buffet fut monté en un tournemain : nous avions tout prévu pour. Dans mon cœur, j'étais folle de joie de faire cette fête et d'y inviter tous ces amis, ces parents… mais tout au fond de ma tête, mon véritable désir du moment, c'était que la nuit tombe et que commence notre nuit de noce ! Mais il est vrai que je suis tellement impatiente… un peu enfant gâtée ! Et avant cela, il y avait une longue soirée … où il était certain qu'en tant que vedettes de la journée, nous allions être courtisées !


D'ailleurs, les choses ont vite évolué : Rachel, mon employeuse et témoin pour notre mariage, après une ou deux coupes de champagne est venue nous voir un grand sourire aux lèvres. S'approchant de ma belle épouse, elle a, sans façon, tenté de l'embrasser ! Sylvaine a détourné la tête au tout dernier moment en rigolant, certes… Mais le coup avait porté. Il faut dire que Rachel est une très belle femme, je suis bien placée pour le savoir, la côtoyant chaque jour…


Sylvaine s'est tournée vers moi, un regard interrogateur dans les yeux, un regard qui disait assez clairement : "ce soir, c'est notre nuit de noces, je te veux pour moi seule… mais après… ça te dirait de s'encoquiner un peu toutes les trois ensemble, comme avec Cathy ?"… J'ai souri avec un imperceptible oui de la tête et des lèvres… Nous allions sans doute avoir du vrai bon temps, bientôt !


Dans le jardin, mon papa, adossé au tronc d'un cerisier, buvait doucement une flûte de champagne, les yeux clos. Il pense à tout ce qui s'est passé aujourd'hui : le mariage de sa fille chérie… les approches de séduction de Danièle… auxquelles il a plutôt bien résisté jusque là. Mais tout de même, cela le travaille ! Une ombre approche derrière le cerisier : Danièle lui met les deux mains sur les yeux… avec un murmure :

- Qui donc est là ?

- Vous n'êtes pas raisonnable, Danièle Vous vous ingéniez à me donner envie de vous à tout moment…

- En effet, André… Et savez-vous pourquoi ? Oui, n'est-ce pas ! J'ai une envie folle de vous… depuis que vous êtes arrivé ici, ce matin.

- Comment voulez-vous que je résiste, dans de telles conditions…

- Mais je ne le veux pas, André ! Cessez de résister, venez me faire l'amour…

- Danièle… vous êtes tellement directe…


Danièle a libéré les yeux d'André et fait le tour de l'arbre pour se placer devant lui, mettant ses deux bras autour de son cou.

- André, si vous ne venez pas tout de suite avec moi dans ma chambre, je vais devoir vous violer ici-même, dans ce jardin…


Elle a tourné le dos et fait deux pas, se retournant soudain pour voir s'il suivait : c'était bien le cas. Alors, elle s'est dirigée vers la maison sans plus se soucier. Dans la chambre, Danièle a lascivement enlacé André avant de l'embrasser à langue que veux-tu. Lui, très réactif, lui a rendu son baiser tout en laissant ses mains partir en reconnaissance sur ce corps superbe. Depuis la mort de sa regrettée épouse, dix ans auparavant, il lui était resté peu ou prou fidèle, s'étant dit que la vie lui avait déjà suffisamment souri… Mais à cet instant, il réalisait que tout désir ne l'avait pas quitté, que cette belle femme lui faisait un effet considérable… Une petite peur s'insinuait en lui : celle de se faire prendre à ce piège, devenir amoureux d'elle…


Les boutons, les ceintures, les fermetures éclair ont fait entendre la douce mélodie de leur reddition. D'un doigt expert, André a fait sauter l'agrafe du soutien-gorge de soie rouge qui est mollement tombé sur le parquet, libérant une ravissante poitrine aux tétons arrogants, très durs, beaucoup plus colorés qu'il s'y serait attendu pour une blonde si claire ! Ils étaient d'un très beau brun sombre, planté au milieu de petites aréoles d'un ton à peine plus clair, toutes granuleuses de désir. Se baissant, il les prit dans sa bouche, les suça, aspira, les lécha longuement, arrachant des gémissements de plaisir prospectif.


Son pantalon tomba, bientôt rejoint par sa chemise, le nœud papillon n'ayant pas résisté au premier baiser ! André prit Danièle dans ses bras en berceau et la porta jusqu'au lit où il la déposa comme un objet fragile, précieux… avant de la couvrir de baisers, de la tête aux pieds, qu'elle avait fort jolis. Il prit le temps de les lécher tout en douceur, en suavité, avant de longer les belles jambes, les mordillant au passage, jusqu'à arriver, enfin, à la soie rouge, dernier futile rempart à la vertu de la belle plus que consentante.


Il se pencha sur elle pour longuement humer la fine étoffe rouge d'où émanait l'enivrante fragrance du désir de la belle. Il la couvrir de baisers très chauds sous les ronronnements de Danièle qui attira l'homme à elle pour lui donner un baiser sans équivoque, après quoi il retourna à sa position précédente. Écartant la dentelle grenat, il passa doucement ses lèvres sur celles toutes douces, de cette intimité offerte. Sa partenaire émit un gémissement d'encouragement… il risqua alors sa langue dans la place forte où il était clairement attendu. Une épaisse liqueur avait commencé à sourdre et son miel recouvrait déjà généreusement la dentelle autant que les ailes de papillon des petites lèvres. Il convenait de nettoyer un peu tout cela. André s'y employa y mettant toute sa foi, tout son cœur, toute sa gourmandise, ne s'arrêtant pas au premier cri, ni au second, ni aux suivants… Mais seulement lorsque la belle, tendue, crispée les poings serrés, poussa un feulement de bonheur, emplissant sa bouche de son nectar.


Alors, André, ôta son dernier sous-vêtement pour s'allonger nu contre elle et guider l'objet de ses désirs en elle, tenant toujours sa culotte de dentelle écartée… Petit cri de la jolie femme comblée dans ses envies les plus folles. Il commença à remuer très doucement, imprimant un petit mouvement de va-et-vient qui fit ronronner la belle derechef. Et murmurer :

- Oh, oui, André, prends-moi ainsi, tout en douceur, langoureusement, fais moi plaisir, fais-moi jouir, rends-moi encore plus femelle… André, prends-moi, fais-moi tienne…


André le sentait, le savait désormais : la partie était perdue… Danièle était amoureuse de lui, et, lui… était tombé dedans jusqu'au fond du lac : Cupidon avait planté sa flèche bien profond… Il continua son lent mouvement, attentif au moindre soupir, à tout gémissement, pour finalement accélérer son allure lorsque la belle elle-même se mit à onduler des hanches, du bassin sur un rythme plus soutenu. Il passa son point de non retour quand Danièle émit un rugissement en arquant son dos et en nouant ses pieds derrière ses fesses. Il partit à toute allure pour s'effondrer sur elle dans un grognement de plaisir tandis qu'elle-même sentait exploser en elle un orgasme comme elle n'en avait encore jamais vécu !

- André, mon chéri… Je crois que tu viens de me donner le plus bel orgasme de toute ma vie…

- Merci, Danièle… Je ne suis pourtant pas… très performant… après dix années d'abstinence !

- Oh, si ! tu es merveilleux… Je… oui, je crois que je t'aime, tu sais…

- Tu ne le dois pas… Tu as un mari… Jamais je n'aurais dû capituler ainsi. Je suis coupable.

- Arrête, je crois entendre Albert, avec ses culpabilités… Nous avons pris du bon temps, c'est tout…

- Du bon temps… pendant lequel nous sommes bêtement tombés amoureux, toi et moi… C'est malin…

- Que viens-tu de dire ?

- Que je t'aime, peut-être ?

Les deux amants se sont embrassés encore une fois, mais en dégustant ce baiser d'amour désormais avoué. Puis ils ont remis leurs vêtements, se sont rajustés avant de redescendre au jardin. Lorsque Sylvaine et moi les avons vus ressortir de la maison, nous avons compris au tout premier regard ce qu'ils venaient de faire. Nous avons souri en nous regardant :

- Tu penses comme moi, ma chérie ?

- Oui Lali d'amour : ils sont amoureux, ces deux-là… Mon papa va être malheureux, je pense…

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