Pour une bière ! 6
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 25-11-2024 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Pour une bière ! 6
S'il y a bien deux personnes qui se sont bien trouvées, aussi, lors de la réception de notre mariage, c'est Cathy et Rachel ! Toutes deux témoins, elles ont passé presque toute la journée ensemble. Tout laissait même à penser que la nuit allait suivre le même chemin ! Pourtant, assises sur un banc près de la maison pour y parler en échangeant parfois de discrets baisers, lorsqu'elles ont vu Danièle et mon papa ressortir de la maison, elles se sont regardées, interloquées. Rachel surtout, très sensible à l'injustice :
- Tu as vu ce qu'à fait Danièle ? Un peu vache, la maman… Se taper le beau-père de sa fille devant son mari…
- Oui, c'est vraiment pas cool. Le pauvre tire une de ces bobines… Il est à deux doigts d'aller se pendre, on dirait…
- On essaye de le consoler ? Tu viens ?
Albert était devant le buffet des boissons, avec un air hésitant. Il y avait là un cocktail de jus de fruits, sans alcool, du champagne, du whisky… Son indécrottable raison lui indiquait la première formule. Son chagrin lui imposait la troisième… Deux voix se firent entendre derrière lui :
- Prenez du champagne, Albert ! C'est le plus puissant solvant de la peine et de la tristesse, ça dissout même le désespoir !
- Vous pensez ? Cela se voit tellement, que je suis désespéré ?
Cathy prit trois flûtes, y versa du champagne et lui en tendit une, le forçant à trinquer avec elles.
- Vous savez ce qu'on dit, Albert : après une chute à cheval, il faut remonter en selle tout de suite…
- Je ne vois pas le rapport avec moi… Je suis cocu, pas tombé de cheval…
- Bien sûr que si, vous êtes tombé… Venez.
Cathy et Rachel lui prirent chacune une main et l'entrainèrent vers la maison. Entrèrent en le poussant, montèrent l'escalier, le firent entrer dans sa chambre.
- Que me voulez-vous, à la fin ?
- Nous allons vous aider à remonter en selle… Que voudriez-vous faire, qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?
- Qu'on me foute la paix et qu'on me laisse crever tranquillement.
- Mais non ! Regardez : la vie est belle !
Cathy embrassa Rachel avec toute sa sensualité, caressant sa poitrine en même temps. Aussitôt, le regard captivé, Albert sembla se détendre un tout petit peu. Il regarda les boutons des deux corsages se défaire un à un, dans un ballet de mains gracieuses, virevoltant autour des globes de chair qui, petit à petit, se dévoilaient à ses yeux éblouis. Il vit les dessous de dentelle apparaître graduellement, sentant un afflux de salive dans sa bouche jusqu'alors sèche, et de sang partout ailleurs… Car entre ses jambes, un frémissement se manifestait déjà, envoyant son chagrin et sa rancœur au diable Vauvert ! Rachel devine les pensées qui passent dans sa tête !
- Tu n'as jamais trompé ta belle, c'est bien ça, mon petit chéri ?
Albert, surpris par le tutoiement, ne peut que piteusement affirmer d'un signe de la tête. Une fois encore, il se dit qu'il aimerait mieux être satellisé autour de Jupiter qu'ici dans cette chambre où il ne contrôle rien…
- Hé bien, tu vas le faire, maintenant, mon petit chat, et avec deux filles en même temps ! Cela te fera une jolie revanche, non ?
Albert commence à atterrir, à réaliser ce qui est en train de se passer là, devant lui, et ce à quoi il va participer activement, c'est maintenant certain. Cathy vient l'embrasser tout en travaillant son nœud papillon, tandis que Rachel s'occupe de sa ceinture…
- Tu sais, Albert, Rachel et moi, en temps normal, nous sommes exclusivement lesbiennes. C'est vraiment notre attirance de base. Mais d'autre part, nous sommes toutes les deux frappées par l'injustice de ce qui t'arrive, en un tel jour… Alors, nous avons décidé de t'aider à remonter cette pente ! Nous allons nous y employer et te laisser la mémoire d'un jour fabuleux… Laisse-nous faire !
Notre homme est nu avec ces deux magnifiques jeunes femmes qui lui dispensent des caresses de plus en plus audacieuses. Sa bible, son missel, toutes ses prières, il enterre cela très profondément, ne voulant aucune pensée parasite dans ce qu'il s'apprête à vivre… il s'arrangera avec Dieu après !
Cathy, à genoux devant lui a pris son membre dans sa bouche où elle le fait aller et venir, promenant sa langue sur toute sa surface. Rachel vient s'agenouiller à son côté pour prendre sa part dans cette douce pratique. Leurs deux bouches longent la hampe en la léchant de tous côté, puis se rejoignent au bout du capuchon violacé, s'échangent leurs langues en un langoureux baiser. Devant elles palpite le membre prêt, déjà, à exploser de volupté : elles l'abandonnent un moment :
- Mon petit chéri ! on ne va tout de même pas jouir comme un petit lapin, déjà, tout de suite ! On va prendre son temps, hein, mon petit minet… Alors là, interdiction de toucher quoi que ce soit : tu regardes, c'est tout !
Rachel prend délicatement la main de Cathy et la guide vers le lit, pour s'installe dans la position requise pour s'offrir l'une à l'autre en un langoureux soixante-neuf…
- Ça fait un bon moment que j'ai envie de toi, ma belle, nous allons nous en donner… et faire un petit show pour notre petit minet chéri !
Les deux filles se trémoussent, se donnent de douces caresses sur tout le corps tout en offrant de leur bouche, de leur langue un visible plaisir l'une à l'autre. Elles ne se bornent pas à d'aimables préliminaires : elles vont jusqu'au bout de la démarche, faisant monter en elles, graduellement, au gré de leurs savoureux léchages, une formidable pression sexuelle. Aussi, lorsque le dernier coup de langue sonne l'hallali de ce câlin des plus coquins, c'est dans un orgasme quasi explosif qu'elles s'embrasent, n'étant plus que flammes agitées de soubresauts et de saccades. Du plus profond de leur plaisir, elles continuent à lécher pour recueillir le nectar de jouissance qu'elles s'offrent avec générosité avant de se redresser, heureuses, le visage tout barbouillé, et de s'embrasser :
- Rachel, Rachel… Je savais qu'on allait vivre un moment intense, mais à ce point… c'est fabuleux !
- Ah, ça ! Nous sommes hyper compatibles, toi et moi… je me demande si je ne vais pas te garder…
- Hé ! Si je veux, d'abord !
Rires des deux filles avant de revenir embrasser leur compagnon. Jamais Albert n'a seulement eu idée d'une telle scène ! Jamais il n'en a même rêvé : Il est ému, transfiguré. À son tour, un sourire illumine son visage demeuré sombre, sérieux, grave. Il se met à rire, la joie illumine sa face, rajeunie de dix ans, facilement !
- Les filles, ce que vous venez de m'offrir est tout simplement inimaginable. Il n'existe pas de mot pour vous en remercier. C'était… magnifique, sublime : je n'ai jamais rien vu d'aussi beau de toute ma vie. Vous étiez la plus pure image de l'amour qui se puisse voir… Grâce à vous, je comprends enfin le sens de ce mot : AMOUR… Vous venez d'ouvrir mes yeux, vous venez de me mettre au monde une seconde fois. Je vous aime et vous aimerai toujours…
Émues, Rachel et Cathy se font chattes, s'approchent à quatre pattes en minaudant du notre bonhomme, le caressent, le flattent des quatre mains, de leurs langues, ronronnent tout autour de lui…
- Mon petit chéri, c'est ton tour de prendre un peu ton plaisir, ne crois-tu pas ? Laquelle de nous voudrais-tu prendre en premier ? Haha ! Tu le sais, n'est-ce pas, que tu vas nous faire l'amour à chacune… Allez, viens mon minet, je veux que tu me fasses jouir maintenant…
C'est donc Rachel qui s'est positionnée d'autorité pour être la première. Elle sait que c'est préférable : Cathy a encore une petite appréhension, elle le sent. Alors, elle attire Albert vers elle, couchée sur un coté une jambe relevée très haut. Lui faisant enjamber son autre cuisse, elle l'installe à genoux devant elle, sa jambe reposant maintenant sur une des épaules de son partenaire. Il n'a plus qu'à avancer un rien son bassin pour entrer en elle au plus profond, avec délice. Il n'hésite pas : il n'hésite plus ! Il va et vient dans son chaud conduit tellement étroit qu'il en presque le sentiment de la faire souffrir en perçant sa chair. Les gémissements qu'elle pousse lui prouvent le contraire et le stimulent grandement. Tandis qu'il prend Rachel avec cette calme douceur toute empreinte de force et de vigueur en même temps, Cathy s'est installée à côté d'elle et l'embrasse tendrement, lui disant force petits mots doux et amoureux.
Jamais il ne s'est senti aussi à l'aise dans cet acte d'amour qu'il a tellement souvent refusé, évité auparavant. Il est tout simplement heureux, totalement heureux. Il ne se pose plus aucune question existentielle : il vit dans l'instant, le savoure, le déguste. C'est lorsque les gémissements de sa partenaire s'amplifient qu'il réalise son escapade mentale ! Il prend les hanches de sa belle à deux mains puissantes et déterminées, s'enfonce encore plus en elle, plus fort, plus vite. Ses gémissements deviennent des râles qu'elle ne peut plus retenir, râles qui passent au cri lorsque, resserrant brutalement ses cuisses, elle part dans un orgasme qu'elle n'avait encore jamais atteint avec un homme. Albert se répand en elle un instant plus tard, non pas dans un râle, oh non ! Il lui murmure seulement à l'oreille des dizaines, des centaines de "je t'aime"… Et la belle sait que c'est vrai, elle y croit !
Exténué ! Tel est le sentiment d'Albert après son tout premier adultère. Mais, nom de Dieu, se dit-il in petto, ce que c'était bon ! Jamais de toute sa vie il n'avait connu semblable jouissance. Même quand Danièle l'avait contraint à lui faire l'amour ces dernières semaines. Cela lui avait certes procuré de très beaux orgasmes, mais bien loin de celui-là… Allongé sur le dos, Il se disait qu'il allait faire un petit somme… C'était compter sans Cathy !
- Alors, mon petit chéri, tu es heureux ? Tu sais que ça va être mon tour, maintenant !
- Heu… Là, je ne suis pas sûr de pouvoir assurer… Je suis vidé.
- Oh… c'est vilain, ça ! Dis, mon chéri minou, les histoires de sorcières, de fées, le père Noël, tout ça… tu y crois, toi ?
Mimique ahurie, éberluée d'Albert ! Que viennent faire ici les fées et les sorcières ? Et le père Noël !
- Alors si tu n'y crois pas, tu n'as aucune raison de penser que tu ne vas pas pouvoir me satisfaire ! Ta petite belette, fonctionne magnifiquement, tu viens de le prouver à Rachel. C'est dans ta tête qu'il faut passer le chiffon à poussière ! Tu veux bien essayer ?
- D'accord, mais peut-être quelques minutes de répit avant ?
Albert est allongé, nu entre ces deux jolies filles, il sourit béatement. Ses deux mains passent sur le corps de ses amantes, caressant leurs seins, leur ventre, leurs cuisses… Il laisse ses doigts se perdre dans la toison châtaine de Rachel, sur le mont de vénus glabre, tout lisse de Cathy. Il respire le bonheur !
- Comment cela se fait-il que vous soyez devenues lesbiennes, toutes les deux ?
- Pourquoi y a-t-il des chats, des chiens, des ours ? Demanderais-tu à un ours pourquoi il est ours et non cheval ou homme ? On ne choisit pas forcément ce qu'on est. On ne le devient pas nécessairement non plus, on est comme ça, on nait comme ça… Moi, mon éducation me poussait vers les garçons et c'est ainsi que j'ai commencé ma vie affective et sexuelle. C'était d'ailleurs très bon. Mais je ne pouvais pas développer de sentiments pour eux… Je ne vibrais pas avec eux. Un jour une fille m'a abordée, m'a dit que je lui plaisais. Elle était très belle, me plaisait aussi beaucoup ; je l'ai suivie et voilà, le lendemain matin, en réveillant dans son lit, j'ai su où était mon attirance !
- C'est fou… Et avec moi, tu n'as pas vibré non plus ?
- Ah, ça ! Pour vibrer, j'ai vibré ! C'est d'ailleurs la toute première fois de ma vie qu'un homme me fait cet effet !
- Et toi, Cathy, tu veux me dire ton histoire ?
- Pour moi… c'est plus douloureux… J'ai commencé aussi par les garçons. Un jour, l'un d'eux m'a vraiment plu et quand il m'a donné rendez-vous chez lui, j'y suis allée en me disant que j'allais lui offrir ma virginité. Ils étaient quatre… J'ai pris très cher… J'ai voulu mourir après. Quand je suis ressorti de chez lui, je les entendais rigoler, et moi, je pleurais, je sanglotais. Sur le trottoir, il y avait deux filles qui passaient. Elles m'ont prise en charge, m'ont emmené à l'hôpital, puis à la police. Bon les quatre gars ont été jugés, ce qui ne m'a pas rendu ce qu'ils m'avaient pris : une part de ma jeunesse, de mon innocence… Voilà : j'ai vécu un gros passage à vide. Puis après, c'est avec ces deux filles que j'ai continué ma vie amoureuse… avant d'en connaitre bien d'autres !
Albert a enlacé Cathy avec toute sa tendresse mais aussi toute sa force, en la couvrant de caresses, de baisers et de mots doux murmurés.
- Tous les hommes ne sont pas de pareils salauds, Cathy chérie…
- Je le sais bien… surtout maintenant…
C'est un moment magique… un cocon de calme et de douceur s'est installé sur ce lit, autour des trois amants qui demeurent immobiles ou presque, souriants, heureux. Les deux jeunes femmes occupent distraitement leurs mains avec ce beau jouet de chair qui a fait vibrer Rachel si peu de temps avant… Ah ! Il est moins fringant, c'est certain, en total repli même ! Mais ces deux jolies mains qui voltigent tout autour avec mille attentions délicates le font doucement palpiter à nouveau. Albert, tout étonné de se découvrir cette faculté, observe, incrédule, la garde montante remplacer la garde descendante, si bien chantées dans l'œuvre de Bizet !
Cathy ne joue plus du tout la fille coquine du début. Elle se sent en très profond manque de tendresse, d'amour sans doute : elle se met sur le côté et vient embrasser Albert, un masque grave sur son visage. Elle lui donne des baisers d'une intensité folle, laissant ses lèvres, entre deux, papillonner sur son visage. Elle monte sur lui, l'enlace, lui murmure de petits mots qu'il n'entend qu'à grand peine mais dont il saisit le sens :
- Albert… prends-moi maintenant… Tu sais… c'est la première fois de toute ma vie que je m'offre à un homme…
Figé comme un iceberg, Albert ne veut pas réfléchir mais sent au plus profond de lui qu'une attente comme celle de cette si belle jeune femme ne doit, ne peut pas être déçue. Son arc est prêt, flèche encochée… cependant, il ne veut pas faire bouger sa belle partenaire qui semble beaucoup aimer sa position… Il se tortille, se déhanche, la fait petit à petit descendre sur lui jusqu'à ce moment où il sent les lèvres charmantes de sa fleur d'amour venant caresser son vigoureux bourgeon. Il se cambre, creuse son dos, il bascule son bassin autant qu'il le peut et, miracle, sent son ogive rougeoyante distendue entrer en contact avec la délicieuse moiteur de l'ouverture de sa belle amante. Sans pour ainsi dire bouger, il entre en elle, provoquant un soupir de Cathy.
Elle ne bouge toujours pas d'un iota, elle attend, elle est demandeuse d'initiative ! Albert prend fermement ses hanches entre se mains, avec douceur mais détermination, il la fait encore descendre, entrant graduellement en elle. La chaleur qui soudain enserre sa hampe turgescente est inimaginable, Cathy le serre comme le ferait un poing : c'est puissant, c'est chaud… c'est très fort ! L'amant se reprend, regarde le plafond, respire fort et profondément. Tente d'oublier ce qu'il fait pour se recentrer, ne pas aller trop vite, durer tout le temps qu'il faudra.
Passive, Cathy ne l'est pas tout à fait. Albert sent de menues caresses de ses mains, de ses pieds aussi, qui viennent embellir ses sensations sur ses épaules, son cou, ses chevilles. De légers mouvements de son bassin se manifestent également, qui l'assistent dans sa progression. Maintenant, il reste immobile, ressentant soudain un merveilleux massage : les douces contractions des muscles intimes de sa belle partenaire. Il fait délicatement rouler ses hanches, offrant un infime va-et-vient. Un petit gémissement qui lui semble être de douleur le fait cesser net. Cathy vient coller ses lèvres aux siennes, lui murmurant juste avant :
- Non, mon chéri, continue, c'est si bon…
Un regain de fierté envahit l'amant qui ne demande qu'une chose : demeurer à l'écoute de la belle pour lui être agréable, ne la meurtrir en aucune façon. Il reprend son mouvement qu'il accentue imperceptiblement au gré des minutes qui s'écoulent… Une douce mélodie s'élève depuis la bouche de Cathy qui vit son plus intense bonheur depuis bien longtemps. Elle est ouverte en totalité pour ne rien perdre des sensations qu'elle reçoit, qu'elle goûte avec délectation. Au fond de son ventre se prépare une tempête… qu'elle laisse doucement monter en elle.
Rachel avait pensé, initialement, venir aux côtés de sa chérie, l'embrasser ; la lécher, vivre avec elle cette expérience… Devant ce spectacle, elle y a tout à fait renoncé : elle s'est assise en tailleur devant eux, sur le lit, et se caresse les seins et sa petite perle de plaisir, bien décidée à jouir en même temps qu'eux ! Cathy entend ses gémissements qui se répercutent au fond d'elle, déclenchant des vagues de désir. Alors elle se met à onduler plus fortement du bassin et rouler ses hanches avec une amplitude accrue. Albert se sent soudain tiraillé de tout côté, le rapprochant d'une fin prématurée : il doit reprendre le contrôle !
- Tu veux maintenant, ma belle d'amour ?
- Oui mon chéri, viens, oh oui, viens en moi…
Albert n'a plus le choix ! il saisit la taille de sa partenaire de ses deux mains et commence à onduler lui aussi du bassin, en phase avec sa belle. Le mouvement est sublime, les yeux de Cathy sont grand ouverts dans une mimique de totale surprise. Toujours allongée à plat ventre sur son amant, elle se trémousse en gémissant, elle se sent tellement bien emplie par ce partenaire qui devance ses moindres désirs… elle n'en peut plus : soudain, elle pousse un cri en se tendant un bref instant, le dos arqué, avant de retomber sur le torse de son homme, toute tremblante, le souffle court.
Elle se laisse glisser à côté d'Albert, la tête enfouie dans un oreiller : elle pleure doucement…
- Ça ne va pas, Cathy chérie ? Je t'ai fait mal ?
- Non, mon chéri.. Rien de tout cela… C'est que… c'est que je ne pensais pas vivre une aussi belle chose de toute ma vie. Merci Albert, oh oui, merci de m'avoir fait découvrir enfin l'amour d'un homme véritable. Je… Je crois que je t'aime…
Albert, ému, regarde alternativement les deux filles, il se sent si proche d'elles, maintenant. Mais de là à ce qu'elles disent l'aimer… Il ne se sentait pas prêt à cela. Rachel, sans doute, comprend ce qui se passe dans ses pensées.
- Mon petit chéri, nous t'avions prévenu que nous allions prendre soin de toi ! Nous n'avions juste pas dit combien de temps ! Alors c'est dit, maintenant : on te garde pour nous deux ! Tu veux bien Cathy ?
En guise de réponse, Cathy bat des mains et se rhabille à une vitesse incroyable :
- Vous venez ? La nuit est tombée, il n'y a pas de soirée prévue. Je vous invite chez moi, à Paris, nous allons décider comment nous voyons l'avenir, tous les trois. Albert, tu veux bien ? Je veux te garder pour toujours, c'est vrai, c'est très sérieux. Je sais que tu es le père de mon amie : je m'en fous ! Je t'aime, je veux rester auprès de toi. Et Rachel, c'est la femme de ma vie ! Il faut qu'on s'organise une jolie petite existence tous ensemble.
- Allez, hop-là, Cathy a raison ! Tu te prends un petit baluchon, mon minet chéri ? Nous filons à Paris…
J'ai vu sortir Cathy et Rachel de la maison. Elles sont allées dire au revoir et merci à Sylvaine, puis à moi, pour cette jolie fête. Elles nous ont souhaité tout le bonheur du monde avant de laisser entendre cet aveu :
- Rachel et moi allons vivre ensemble désormais. Merci Sylvaine, merci Lali, c'est à vous et à votre mariage que nous devons notre amour ! Ah, oui, Albert vient avec nous aussi !
Au fond du jardin, mon papa et Danièle s'embrassaient comme de jeunes amoureux ; il a relevé la tête pour voir partir le trio.
- Je crois bien que tu viens de perdre ton mari, ma chérie…
- Je le sais bien. Je l'ai perdu au moment même où tu es entré dans ce jardin… C'est là que je suis tombée amoureuse de toi !
Mon amour de femme et moi sommes restées seules avec cet improbable couple formé par mon père et la maman de ma chérie. Nous ne savions pas trop comment prendre les choses. Après mure réflexion, j'ai dit à ma belle :
- Mon amour, ils sont grands, majeurs, responsables : ce qu'ils font ne nous regarde pas. Je ne vois personnellement qu'une chose : ta maman a l'air heureux comme je ne l'ai jamais vue ! Mon papa, je ne te dis pas, il a rajeuni de vingt ans ! Quant à ton papa, as-tu vu son sourire quand il partait avec Rachel et Cathy ? Nous en saurons plus dans quelques jours sans doute, mais il semble complètement sous le charme ! Alors tu sais ce qu'on va faire ?
- Oui ! Nous allons faire l'amour ! J'ai envie de toi, ma petite femme… Il parait que ça se fait, le soir venu, après un mariage !
- Moi aussi j'ai envie de toi, ma jolie femme chérie, je t'aime. Je n'arrive pas encore à réaliser que tu es ma femme !
- Et toi la mienne… C'est inouï ! Je me répète ces mots en boucle depuis la sortie de ma mairie : "elle est ma femme, elle est ma femme, nous sommes mariées…" !
Comment la vie allait-elle reprendre ? Continuer comme avant ? Ou bien allait il y avoir de gros changements ? Entre nous-deux, jeunes épouses, nous n'en pouvions plus de nous regarder avec de l'amour plein les yeux… des yeux qui brillaient si fort… Le mariage, s'il n'avait pas renforcé notre amour, en avait été un révélateur, une mise en surbrillance. Nous ne pensions plus qu'à cela : s'aimer, se le dire, se le prouver !
Dès que nous étions ensemble, à peine rentrées de notre travail, nous passions notre temps à nous enlacer, nous embrasser, nous caresser, nous lécher tout le corps des pieds aux oreilles, sans en oublier la moindre parcelle, si bien cachée fut-elle, sous les "je t'aime" murmurés et les gémissements… Notre appartement était devenu le palais des soupirs, nous y vivions nues dans un perpétuel ballet d'amour et de sensualité, faisant l'amour à tout moment, même lors de nos repas, lorsque l'envie nous en prenait… souvent donc !
Cela faisait six mois que nous avions dit oui devant monsieur le maire… Notre amour ne faiblissait pas d'un iota ! Ce vendredi après-midi, en rentrant la maison, Sylvaine était heureuse comme jamais : elle avait une bonne nouvelle. Elle s'était mise donc aussitôt nue pour attendre sa belle en préparant la chambre... Et moi, j'étais folle de joie aussi : j'en avais une également ! À peine déshabillée à mon tour, je lui ai dit de façon parfaitement synchrone, en même temps qu'elle :
- J'ai une surprise pour toi…
Éclat de rire et embrassade, échange de baiser et de caresses… C'est par une partie de chifoumi que s'est décidé laquelle allait parler la première… Bon, le hasard… c'est moi qui ai gagné !
- Viens, mon amour, nous allons ressortir !
Nous avons dû renoncer à notre activité de prédilection, malgré la forte envie que nous venions de nous en donner… et nous sommes revêtues. J'ai pris la main de ma femme bien au chaud dans la mienne et l'ai emmenée tout près de là… jusqu'à la boutique de ce bijoutier chez qui s'était scellé notre amour, par le biais d'une très jolie bague, au début de cette année. Le bijoutier s'était visiblement éclipsé, une jeune femme était là, qui semblait attendre quelqu'un. Lorsque nous sommes entrées, elle m'a souri.
- Bonjour Madame, je vous attendais seulement dans dix minutes, vous êtes plus que ponctuelle…
- Bonjour Madame, impatiente serait plutôt le mot ! Vous êtes fin prête ?
- Absolument !
La jeune femme ouvrit une porte au fond de l'étroite boutique, faisant signe aux deux amoureuses de la suivre. Sur l'établi se trouvait un écrin. J'ai souri à ma belle épouse :
- Assieds-toi, mon amour…
La bijoutière approcha de Sylvaine :
- Je vais vous demander d'ôter votre haut… totalement, madame…
Ma merveilleuse chérie s'est exécutée, un air d'incompréhension sur le visage, mais rassurée par mon sourire, en totale confiance. La bijoutière a ouvert l'écrin et en en a sorti un anneau d'or serti de petites pierres d'un très joli bleu ciel. Elle l'a approché d'un des seins de Sylvaine, toute tremblante. Je lui ai souri encore :
- J'ai envie que tu sois encore plus belle, mon amour, tu comprends ! Alors j'ai fait fabriquer ces anneaux de tétons pour toi… Je crois que ce sera magnifique, sur tes seins… La couleur de tes yeux… Tu veux bien essayer, ma belle ?
- Ou… oui mon amour ! J'ai seulement un peu peur… Je n'ai jamais eu de piercing, tu sais…
- Ne t'en fais pas, mon amour. Tu vas être si belle, avec ces bijoux… Je pense que c'est supportable… N'est-ce pas, madame ?
- Oh, oui, en général c'est à peine comme un petit pincement. Ceci étant, chacune a sa propre perception de la douleur… Mais les femmes sont infiniment plus résistantes que les hommes !
Un bon rire détend l'atmosphère… La bijoutière nettoya le sein avec une solution antiseptique, mit en place l'anneau sur le téton gauche, le faisant saillir au maximum. Puis elle prit Une aiguille à percer et, d'un geste rapide et précis, fit le premier percement. Prestement, elle plaça la barre du bijou et la fixa à l'aide de son clip. Sylvaine n'avait eu qu'un léger sursaut ; toute peur l'avait quittée, elle souriait même franchement.
- Certains bijoux se posent en perçant directement avec les barres, mais je préfère cette manière de faire : c'est moins douloureux et finalement, plus rapide !
Elle posa le second anneau, donna à Sylvaine les instructions pour nettoyer, mettre la solution antiseptique et cicatrisante pour les deux à trois semaines qui allaient venir…
- Désolée, mais il va vous être totalement interdit de pratiquer tout attouchement sur vos seins nus pour quelques semaines, notamment buccal… Il vaudra même mieux éviter la douche. D'ici deux ou trois jours, vous pourrez recommencer quelques caresses si l'envie vous en prend, en conservant votre soutien-gorge. Après, vous serez libre ! Retenez bien que le percement se referme très facilement si vous retirez le bijou pour une durée même courte, même après l'avoir porté longtemps. Le temps de les nettoyer, c'est bien. Mais parfois, le canalicule se referme et commence à cicatriser après une ou deux journées, guère plus… Quand vous remettez le bijou, n'hésitez pas à mettre un peu d'huile douce ou de vaseline sur les barres, ça aide bien !
Sylvaine s'est relevée de son fauteuil : debout, avec ses anneaux, elle était ravissante : à croquer toute crue… Et moi, je bouillais, brûlante d'envie de les lui embrasser goulûment…
- Hé non ! madame… Les yeux seulement, il vous faudra être patiente ! Je vous conseille de porter des soutiens à bonnets ouverts, après. C'est très raffiné, d'un érotisme féroce…
Elle ouvrit son corsage et nous montra ses deux seins, qu'elle avait fort beaux d'ailleurs, dont les deux tétons très excité, ornés de deux anneaux similaires mais en forme de cœurs et sertis de diamants, dépassaient des bonnets par une ouverture dans la dentelle les composant.
- En outre, avec le frottement sur le tissu du chemisier, vous ressentez une excitation très agréable, et cela se voit fort bien, je vous le garantis !
J'ai payé mon achat et, ma belle et moi sommes ressorties : l'émotion se lisait dans nos yeux embués de larmes de bonheur. Ma petite épouse m'a enlacée sur le trottoir :
- Merci mon amour ! C'est une merveilleuse surprise, Mille mercis même, je suis folle de joie à l'idée de te faire ce plaisir…
- Tu vas trouver des soutiens-gorge à bonnets ouverts dans ton tiroir, ma belle… Je t'aime comme une folle…
- C'est sûr que tu es vraiment folle, toi ! Je t'aime tant… Bon… en attendant, maintenant, c'est mon tour, maintenant. Viens…
Sylvaine a repris le chemin de notre appartement. Elle a gravi les deux étages, mais au lieu de s'arrêter chez nous, a continué pour une volée de marches supplémentaires. Sur le palier du dessus, elle a cherché dans son sac, a sorti un trousseau de clefs pour ouvrir l'appartement situé au dessus du nôtre. Le même donc… mais accolé au voisin dont la cloison a été abattue. C'est immense ! Elle s'est posée devant moi :
- Mon amour, bienvenue chez nous…
Nous nous sommes embrassées comme nous ne l'avions pas fait depuis le jour de notre rencontre, je pense ! Puis Sylvaine m'a fait visiter la place : j'étais prise dans le brouillard d'une émotion tout à fait folle…
- Tu vois, ici, ce sera notre chambre pour dormir, comme en bas ! Elle est juste un peu plus lumineuse… En plus, elle dispose d'un dressing pris sur une partie de la deuxième cuisine ! Et cette chambre-là, on pourrait y garder tous nos jouets coquins, la machine à câlins, ce serait une chambre pour faire l'amour !
- Pas pour y dormir ?
- Bien sûr que si ! On peut tout y faire !
- Et l'autre, on ne peut pas y faire l'amour, alors ?
- Mais si ! Seulement ici, la machine, les jouets, tout ça, tout est toujours prêt… C'est pour les urgences, quoi !
- Ah, tu me rassures ! Parce que, tu sais, une chambre à coucher où on ne peut pas faire l'amour, ce n'est pas une vraie chambre… Et une chambre à baiser où on ne peut pas dormir, c'est pareil !
- Ne dit pas ce mot là…C'est moche, on croirait entendre un mec… Nous faisons l'amour, nous. Uniquement…
- Tu as raison mon amour ! Je te fais marcher… Oh, c'est quoi cette grimace ? Tu as toujours mal à tes tétons ? Je suis désolée… Tu veux qu'on aille te les soigner ? On finira la visite après…
- Non, ça va. C'est juste un pli de vêtement qui appuie dessus. Je veux tout te montrer tout de suite, je suis tout excitée ! Bon, je continue : Ici, la cuisine a été fusionnée avec une des salles de bain, donc c'est une vraie cuisine ! Grande… Et l'autre salle de bain a été fusionnée avec le reste de l'autre cuisine, ce qui fait qu'elle est assez spacieuse aussi. Ici, une grande pièce à vivre, salon salle à manger et enfin ici, la chambre de bébé… C'est commode, elle communique avec notre chambre à coucher…
- Bébé ! Tiens, tiens, tiens… Aurais-tu des idées, toi, ma belle d'amour ?
- Oh oui ! J'en rêve depuis que nous sommes tombées amoureuses ! Alors, il va falloir s'organiser… comme tu viens de m'offrir ces merveilleux bijoux, je voudrais que tu puisses en profiter un peu… et moi aussi ! Ce serait bien que ce soit toi qui commence, pour le bébé… Après, je pourrai en faire un… Et il faudra ôter mes anneaux, le temps de la grossesse et de l'allaitement… Après on devra refaire les piercings !
- Tu as pensé à tout !
- Oui ! Je le désire tellement…Et maintenant que nous avons cet appartement, tout devient possible !
- Comment allons-nous faire pour l'acheter ? Il est vraiment libre ?
- C'est fait, ma belle d'amour ! J'ai même fait faire les peintures et quelques menus travaux pour que tout soit prêt pour te faire plaisir ! En secret, ça n'a pas été facile tous les jours… J'avais toujours envie de t'en parler ! Mais j'ai tenu bon ! Qu'est-ce que j'étais excitée à cette idée, mon amour, tu ne peux pas imaginer !
- Mais… Tu ne m'as rien dit ! C'est toi qui as tout payé ? Je veux participer, moi… c'est notre projet !
- Mon amour ! Je l'ai acheté à nos deux noms et l'emprunt attend ta signature à la banque… Je voulais juste te réserver la surprise !
- Tu es merveilleuse ma chérie… Je t'aime !
Nous sommes redescendues chez nous, rêvant déjà de notre nouveau chez-nous, avec un petit poussin… Sylvaine s'est dévêtue, conservant son soutien-gorge en me regardant d'un air entendu !
- Tu sais, tu peux l'ôter, je te promets, juré craché, que je ne les toucherai pas !
- Juré d'accord, mais surtout pas craché ! Tu te souviens : rien de buccal !
Je me suis mise nue aussi et ma petite épouse chérie m'a emmenée à notre chambre. Elle s'est allongée au sol, sur son dos, devant la machine qu'elle avait eu le temps de préparer avant mon arrivée.
- Viens te mettre sur moi, mon amour ! Cela fait si longtemps que nous ne l'avons pas fait… Je veux te sentir peser sur moi, comme si ton corps sombrait doucement dans le mien pour fusionner avec…
Elle a introduit l'extrémité de son embout à l'entrée de sa jolie fleur d'amour, ruisselante de la rosée de son désir si longtemps contenu. Puis je me suis mise à plat ventre sur elle ; elle a programmé sur la machine un mouvement très lent, très doux, très suave ! Tout en langueur, en délicatesse, nous sentions les verges factices nous pénétrer profondément, déclenchant en nous de doux frissons. Pendant ce temps, nous alternions les baisers torrides et les "je t'aime" tout en nous caressant avec tendresse tandis que je faisais de mon mieux pour rester à quelque distance de ses seins, pour ne surtout pas la faire souffrir inutilement, ni prendre le risque d'une infection.
Totalement à l'écoute l'une de l'autre, nous nous sommes tues, ne conservant plus que le baiser : Sylvaine a changé la commande pour un mouvement plus alerte, puis encore davantage, pour finir sur un tempo très soutenu. Nous avons alors été traversées par un orgasme simultané qui, s'il n'était pas le plus beau, le plus intense de toute notre vie, donnait à cette journée riche en émotions, une magnifique conclusion.
Après un petit dîner en amoureuses, nous sommes tout de suite passées au lit. Ma chérie était à bout, exténuée… cela ne lui ressemblait pourtant pas ! Mais la séance de piercing n'y était évidemment pas pour rien. Ma douce épouse s'est mise sur le côté, pour poser la tête sur mon épaule comme elle aime tant le faire… Nous sommes longtemps restées ainsi, énamourées. Après, il lui faudrait se remettre sur le dos… il en serait ainsi pour quelques jours…
Je la regardais, débordante de tendresse : son projet de bébé me touchait au plus profond de moi, ranimait dans mon âme un désir que j'avais bien longtemps mis de côté, avant de, peut-être même, y renoncer… Mais comment faire un enfant ? Tout l'amour du monde, entre elle et moi, ne saurait nous donner un enfant ! Je sais bien que ma douce chérie n'a pas eu une enfance entourée d'un papa gâteau et d'une mère poule… Moi, si ! Alors, un bébé, oui, bien sûr que j'en veux ! Mais ai-je le droit, au motif que j'aime passionnément une femme, de mettre au monde un enfant qui serait privé de papa, moi qui en ai un merveilleux ?
Nous avons parlé de cela, avec douceur… Sylvaine ouvrait des yeux grands comme des soucoupes à café ! Ce genre de détail ne l'avait jusqu'alors pas effleurée… Nous avions encore pas mal de logistique à évaluer ! Je voyais ses yeux papilloter, son sourire se figer doucement, au fur et à mesure que le sommeil la gagnait…
- Dors, ma belle chérie. Je t'aime plus que tout au monde ! Nous parlerons de tout cela demain… Bonne nuit !
Tendre baiser, yeux qui se ferment, ma belle glisse doucement sur son dos : je la recouvre de la couette, amoureusement, avec toute ma tendresse… Elle dort déjà ! Je la regarde dormir, souriant avec tout mon amour à fleur de peau… Ce qu'elle peut être belle, ma petite femme !
Je me suis levée, pas encore disposée à dormir. Une idée me vient… Comment s'appelle ce garçon que nous avons rencontré le jour de notre mariage ? Un cousin de Rachel, je crois… Oui, Pascal… Je sors mon téléphone et me réfugie dans la cuisine.
- Allô, Pascal ? C'est Lali, tu me remets ? Notre mariage avec Sylvaine… Tu te souviens de nous ? Il n'est pas trop tard, je ne te dérange pas trop ?
- Waouh ! Quel déluge ! Non, je ne suis pas couche-tôt. Comment pourrais-je oublier deux aussi jolies filles que vous ! Alors, comment allez-vous, les amoureuses ?
- Très bien ! Je ne me souviens plus très bien… Tu es un cousin de Rachel, c'est bien ça ?
- Non ! Son frère ! N'as-tu pas remarqué la couleur de nos cheveux ? Nous nous ressemblons pas mal…
- C'est pourtant vrai ! Je t'appelle car nous allons déménager… Besoin d'un coup de main. Tu aurais des disponibilités ?
- Pour vous, toujours ! Ce serait quand ?
- Tu voudrais passer demain, que nous en parlions ?
- Allez, c'est dit, je passerai en début de matinée avec de quoi vous offrir un apéro sympa pour midi ! Rappelle-moi ton adresse par SMS !
- Merci Pascal, tu es un amour ! Bonne nuit et à demain.
J'ai senti une main sur mon épaule… Ma belle, à moitié endormie, s'est retrouvée seule… elle est venue me chercher !
- Avec qui parlais-tu ?
- Pascal, le frère de Rachel, tu te souviens ?
- Ah oui, le beau mec rouquin qui était à notre mariage… Toujours en train de rigoler…
- Il va venir demain pour nous aider pour déménager…
- Chouette ! On commence demain, alors ! Il faudrait qu'on aille chercher un lit pour la deuxième chambre…
- On pourrait faire ça aussi, je crois qu'il a une voiture.
- Génial…
- Oui… Et puis…
- Et puis quoi ?
- Oh… Rien du tout… Je me dis juste que… C'est un plutôt beau gars… il pourrait éventuellement faire un papa correct pour notre premier bébé…
Ma belle est restée silencieuse, un étrange sourire aux lèvres. Nous-nous sommes recouchées, enlacées en un baiser très amoureux avant de revenir, sagement, sur le dos. C'est ainsi que le sommeil nous a prises, nous tenant par la main, un sourire béat aux lèvres !
Samedi matin : nous sommes réveillées, excitées comme des puces ! Nous nous sommes habillées très vite et avons pris un petit déjeuner express. Pascal est arrivé à huit heures : ponctuel, le bougre… Heureusement qu'on s'était levées aux aurores. Pascal, c'est un garçon comme il en existe des millions… Sauf que… Il est grand, bon, rien d'exceptionnel ! un mètre quatre-vingt. Il est très roux, c'est déjà plus rare ! Il est incroyablement gentil et, proche de la quarantaine, il est célibataire… Lui-même ne sait pas pourquoi. Pas aigri pour un sou, il considère que la vie, c'est un truc qui commence chaque matin, qu'il faut l'aborder avec reconnaissance, avec le sourire et avec passion ! Comme à l'habitude, il est donc arrivé tout sourire, joyeux, plein d'une énergie débordante :
- Salut les filles, la nuit a été bonne ? Pas trop longue ? Ah, on sait ce que c'est, quand on est jeunes mariés, on s'ennuie un max !
Nous avons éclaté de rire : la journée commençait bien. Pascal est allé avec Sylvaine du côté d'un marchand de meubles scandinave dont je tairai le nom tandis que je commençais à faire des valises et des cartons pour préparer le déménagement. Dès leur retour, nous avons commencé à monter tout à l'appartement du haut. Il fallait vraiment voir la tête de Pascal devant notre machine… Il ne savait pas par quel bout l'attraper… et clairement, se posait des questions !
- C'est quoi, ce truc ?
- Heu… Une machine à câlins… dans le genre coquins ! On attache un sexe factice ici… la machine fait le reste !
- Ah… Et c'est mieux qu'un vrai matou, ça ?
- Pour certains aspects, c'est beaucoup mieux : la machine peut satisfaire deux filles en même temps !
- Ah, là… je m'avoue vaincu ! J'ai beaucoup d'imagination sur le plan sexuel, mais jusqu'à présent, je n'ai qu'un seul… comment dirais-je…
- Laisse tomber, je crois qu'on a toutes les deux compris !
Gros éclats de rires : Pascal essaie de simuler la machine donnant du plaisir à deux filles en même temps ! Il souffle, semble ne pas savoir où donner de la tête…
- Par contre, c'est sûr que jamais une telle machine n'a réussi à faire un enfant… même à la fille la plus motivée ! Donc, tu vois, Pascal, il reste tout de même quelques tâches subalternes à ces messieurs, tout espoir n'est jamais perdu !
Samedi midi : une bonne partie des affaires a été transférée. Déjà, Sylvaine et moi savons que nous dormirons dans notre nouveau nid ce soir : nous sommes folles de bonheur ! Pascal a sorti du congélateur une bouteille qu'il est venu y mettre vingt minutes plus tôt : un blanc pétillant bio, très sympa… Il l'a ouverte et en a servi trois verres, nous en tend un à chacune avant d'en prendre un lui-même. Sourire :
- À vos santés, les filles, à vos amours surtout : puissent-elles durer toujours, comme le veut la fameuse formule !
- À ta santé, Pascal, tu es vraiment un amour d'être venu nous aider… C'est fou, nous avons quasiment terminé de tout déplacer… Il ne reste que les équipements de cuisine et le frigo… Nous serons chez-nous ce soir, c'est magique !
- J'en suis heureux pour vous… Qu'allez-vous faire de celui-ci ? Le vendre ?
- Non, je pense plutôt le louer. Cela nous aidera un peu pour couvrir l'emprunt du nouveau !
- Mais alors… je pourrais vous le louer, ce serait chouette… Enfin… si vous supportez un affreux rouquin comme voisin !
Ça alors ! Nous apprenons ainsi que Pascal cherche à se loger sur Paris depuis déjà plusieurs mois. C'est en effet une option qui pouvait se considérer… Et Pascal d'enfoncer le clou :
- En plus, j'aurais pour voisines et propriétaires les deux plus belles filles de Paris… la toute grande classe, quoi !
- Bah… pourquoi pas ? Il n'est pas aussi affreux que ça, le rouquin… Il faut y penser…
Nous avons bu nos coupes de crémant et pris un repas froid sur le pouce. Après-midi occupé : il a fallu assembler les meubles rapportés démontés du magasin, comme toujours, en essayant de ne pas se retrouver avec la moitié des vis et autres chevilles du départ ! Nous y sommes arrivés, tous ensemble et, au soir, l'appartement du bas était vide, celui du haut totalement installé. Il y manquait certes un canapé plus spacieux et quelques meubles, mais c'était magnifique !
Les lits des deux grandes chambres étaient faits, prêts à servir, tables de chevet, armoires, commodes, penderies… Tout était en place. Et surtout, la nouvelle chambre était vraiment agréable à voir, avec son meuble à jouets et sa machine à câlins installée à demeure, sous sa housse ! Ma chérie me lançait des regards qui disaient combien elle avait hâte de tester cette nouvelle pièce… Si elle avait pu lire dans le marc de café… elle aurait sans doute beaucoup rougi !
Dans cette excitation consécutive à notre emménagement, nous avons organisé une petite dînette rapide pour nous trois… arrosée avec un autre vin apporté le matin par Pascal, nous avons alors senti une douce euphorie nous gagner. Pascal s'est alors levé :
- Allez, mes belles, je vais vous laisser à vos amours ! Je dois me rentrer, moi, j'ai un peu de chemin avant d'être rendu dans ma tanière !
J'avoue avoir été assez stupéfaite d'entendre ma belle chérie répondre :
- Tu ne préfèrerais pas dormir ici ? Nous avons une chambre d'amis, maintenant… qui te doit beaucoup ! Et nous pourrions parler de location pour en dessous…
Quelques regards, dans le silence… Pas de mots, pas de paroles, juste ces échanges entre des yeux bien trop brillants… Une légère brise de tendresse s'est mise à souffler entre nous. Plus rien n'existait d'impossible… d'interdit… Il me semblait même, à certains moments, entendre le battement des ailes de Cupidon voletant autour de nous… moments magiques de la vie, de ceux qui se gravent dans nos mémoires et y laissent nos plus merveilleux souvenirs…
Pascal s'est assis entre nous deux, nous a fait à chacune un petit baiser sur le front, un timide sourire aux lèvres. Sylvaine et moi nous sommes rapprochées, juste devant lui, le temps de nous donner le premier baiser de la soirée, là, juste sous son nez ! Puis j'ai tourné la tête vers lui : il a remplacé mon épouse dans ce baiser inachevé. Un instant plus tard, Sylvaine prenait ma place à ses lèvres pour le faire durer encore.
Nous avons quitté la pièce à vivre, encore médiocrement aménagée, pour gagner cette chambre d'amour qu'en principe, nous nous réservions, ma belle et moi. C'est clair : le lit tout neuf de cette chambre a pris du service dès le premier soir, oui ! Mais pas entre ma belle et moi ; pas seulement ! Nous nous sommes vite retrouvés allongés à trois, bientôt nus également. Rougeur sur mes joues… je me suis sentie moralement obligée de dire à Pascal ce qui, peut-être, allait se passer…
- Pascal, si tu me fais l'amour ce soir, ce dont je meurs d'envie, Sylvaine aussi, il est assez probable que je serai enceinte aussitôt…
- Et alors ? Est-ce une option désirable ou une ligne rouge à ne pas franchir ?
- Très désirable… Et hautement désirée de ma belle et de moi-même. La question est : toi ? Comment le sentirais-tu ? Je ne veux aucunement te prendre en traitresse, te mettre un quelconque couteau sous la gorge… Sylvaine et moi désirons un enfant, ce n'est pas un secret. Mais pas au prix de le voler à son géniteur.
- C'est très honorable de votre part à toutes les deux. En fait, c'est un sujet auquel je n'ai encore jamais songé ! Je crois que si tu mettais au monde un enfant qui soit de moi, j'aurais une immense fierté de vous avoir permis d'atteindre ce but ! Mais au-delà de ma pusillanime petite fierté, il y a un enfant… Alors, sois certaine que je m'engagerai à jouer mon rôle auprès de ce bébé !
Il n'y avait plus rien à dire : je l'ai cru sur parole tant sa voix respirait la sincérité. Je me suis blottie dans ses bras, Sylvaine caressant mes cheveux. Nous sommes restés longtemps ainsi, laissant monter en nous ce flux de désir, de tendresse, de bonheur aussi. Curieusement, aucune forme de jalousie ne se ressentait entre Sylvaine et moi : elle était partie prenante, heureuse. J'allais avoir du plaisir, hors d'elle, sans elle, mais ce n'était aucunement une trahison ; tout au plus une nouvelle forme de complicité librement admise. Elle était heureuse, moi également, cela se voyait sur nos deux visages.
Puis Pascal m'a prise avec une douceur qu'aucun des hommes que j'avais connus auparavant n'avait jamais manifestée envers moi. Il m'a allongée sur le lit, tout en longueur, soulevant ma jambe droite. Tout en me donnant un baiser d'une douceur ineffable, il a glissé son bassin sous ma jambe, passé sa jambe droite sur ma gauche et, là, seulement, est entré en moi par de très lentes reptations. Il était doux, tout chaud, tout tendre, murmurant des choses incompréhensibles pour moi…J'entendais seulement une suite de sons proches de "bouki" qu'il répétait… Il est allé et venu avec cette même douceur, changeant parfois subtilement de posture, avec toujours cet étrange mot…
Il me caressait tout le corps de ses larges mains, si douces… murmurant souvent "ce que tu es belle, et comme tu es douce"… Lorsqu'il a senti que j'atteignais mon point culminant, il s'est soudainement libéré de toute retenue et a donné quelques ondulations plus amples de son bassin. Tandis que je serrais très fort mes jambes en laissant fuser un long cri aigu, il libéra, dans un léger grognement, un ultime "bouki" en se raidissant, agrippant mes hanches pour demeurer au plus profond de moi. Je sentis les tressaillements de son sexe se répandant au fond de mon ventre…
C'était la première fois que je faisais l'amour avec un homme depuis que Sylvaine était entrée dans ma vie. Je n'en avais aucune honte. Elle-même en était ravie ! Pascal, lui, semblait se faire tout petit… Je l'ai enlacé, embrassé… les mots me sont venus sans y réfléchir :
- Mon chéri, c'était merveilleux… Tu es vraiment un homme hors du commun.
Sylvaine est venue près de lui pour l'embrasser à son tour. Elle avait l'air tellement heureux ! Ses yeux brillaient tellement fort… Elle lui a simplement demandé :
- Que veut dire cet étrange mot que tu disais tout à l'heure à ma belle ?
Pascal est devenu tout rouge, comme pris en faute, supprimant tout contraste entre sa peau usuellement claire et ses cheveux !
- Ouhibbouki ? C'est je t'aime, en arabe… Je ne voulais pas vous imposer ça… en français.
Sylvaine l'a enlacé avec tendresse :
- Moi aussi, je t'aime…
Nous sommes restés ainsi dans ce lit, tous les trois, Sylvaine à ma droite tenant ma main, Pascal à ma gauche tenant l'autre. C'est ainsi que nous nous sommes endormis tous les trois.
Petit matin, je dors sur le côté droit, tournant le dos à celui qui m'a fait l'amour si peu de temps avant… Le sommeil me quitte à la manière de la rosée qui s'évapore. Mes yeux sont fermés mais je sens, je sais que mon amour me regarde, qu'elle me sourit. Mes muscles reprennent petit à petit le contrôle de mon corps : un sourire vient doucement étirer mes lèvres. J'ai une envie folle d'elle qui commence à sourdre au bas de mon ventre. Je voudrais sa fleur d'amour là, sur mes lèvres, pouvoir lécher et boire son plaisir… Envie qui enfle en moi…
Mes bras se tendent, je l'attire à moi, nos lèvres se collent en un baiser déjà torride, elle monte sur mon ventre, seins contre seins ; je sens, à travers la rugosité de son soutien-gorge, ses tétons gorgés de désir ainsi que leurs jolis anneaux de saphirs clairs ! Pas un mot, tout est muet, tacite ! Je l'invite à soulever son buste : elle comprend, se met à la verticale, genoux et cuisses de part et d'autre de ma poitrine. Avec douceur, elle vient se poser sur mon visage…
Enfin, je peux sentir ses délicats pétales sur mes lèvres, l'intensité de son désir se communique à moi par l'effluve puissant qui en émane, me mettant dans une excitation incontrôlable. Ma langue part en exploration dans les profondeurs de ses nymphes et de son puits d'amour tout chaud. La chaude saveur musquée de son désir emplit ma bouche me plongeant dans une immense délectation. Sylvaine ondule maintenant du bas de son ventre, faisant passer et repasser sa jolie petite perle d'amour tout du long d'un parcours entre mon nez et mon menton ; sa cadence s'accélère soudain tandis que des halètements de plus en plus sonores me parviennent.
Ma belle agrippe ma tête pour maintenant plaquer son sexe brûlant de plaisir sur ma bouche, le temps de laisser son orgasme promener ses fulgurances à travers son corps et me laisser recueillir sa crémeuse jouissance. Je lèche et aspire ce trésor avec douceur tandis que s'estompent déjà les vagues saccadées de son exultation… Merveilleuse épouse qui jusque dans son plaisir le plus délirant conserve sa volonté de le partager avec moi !
Alors, seulement, j'ouvre mes yeux, découvrant les siens braqués sur moi, attendant cet instant depuis le début !
- Bonjour mon amour ! As-tu bien dormi ?
- Oh oui ma chérie ! Et je me suis très bien réveillée aussi…
Le lendemain de notre emménagement, Pascal avait eu un réveil… stimulant : Il avait assisté au mien ! Bondissant du lit, il s'était habillé en quarante secondes et avait fichu le camp en nous criant :
- Les filles, il faut que j'aille chercher quelque chose…
Nous avons juste entendu la porte claquer puis le bruit d'escaliers dévalés quatre à quatre. Mon amour et moi avons hoché la tête… Bon… parfois les hommes sont bizarres ! Moi, j'avais un sentiment étrange qui me venait de je ne saurais dire où : depuis trois heures trente-sept du matin, heure à laquelle je n'étais soudainement éveillée, j'avais la certitude que la vie venait de germer au fond de moi.
Et c'était vrai ! Voilà six mois que nous sommes dans notre nouveau chez nous. Pascal est revenu le soir même de ce fameux dimanche avec une fourgonnette contenant sa vie, sa maison. Il a aussitôt emménagé dans notre ancien appartement : la vie a ainsi commencé entre nous trois, mi voisins mi amoureux. Une ou deux fois par semaine, il venait dormir avec nous. Dans ces cas-là, il ma faisait l'amour principalement, parfois à Sylvaine aussi. Mais nous restions un couple uni dans notre amour ! Pascal, c'était le papa de notre bébé, il n'en demandait d'ailleurs pas plus.
Ma grossesse a décuplé mes envies ! Au début, nous dormions très souvent dans la chambre d'amour. La machine à câlins était souvent de la partie. Puis, avec mes formes qui s'arrondissaient, nous sommes de plus en plus restées dans notre chambre, pas tellement plus sagement, mais plus calmement ! Mon ventre s'arrondissait et si le bonheur gagnait en puissance, la place commençait à manquer pour certaines formes de câlins !
La chambre de bébé avait reçu tout ce dont elle avait besoin, sans doute même bien davantage ! Lorsque le moment de la naissance de notre bébé est arrivé, ma belle d'amour m'a accompagnée à la maternité, main dans la main. Quelques regards un peu désapprobateurs lorsqu'il apparaît que nous somme le couple qui vient pour l'accouchement… sans papa. Seule avec elle dans la salle de travail, je lui ai murmuré pour conjurer ma peur :
- Mon amour… Je t'aime plus que tout… De toute ma vie, je n'aimerai jamais que toi… Tu le sais ?
- Ma Lali chérie ! Je le sais… Et je t'aime plus que tout au monde ! Mais n'oublie pas que dans quelques instants, tu auras un bébé à aimer ! Il va falloir partager un peu cet amour… Ce sera un nouveau bonheur que nous vivrons tous les trois !
Elle avait raison ! Deux heures plus tard, je donnais le sein à notre petit Jean… magnifique bébé aux cheveux carotte !
Nous étions, à n'en pas douter, le couple d'amoureuses le plus heureux du monde… Et pour longtemps ! Quant à Pascal, il n'en pouvait plus de bonheur également, ne sachant pas encore dans quelle drôle de vie il venait de tomber !
FIN
- Tu as vu ce qu'à fait Danièle ? Un peu vache, la maman… Se taper le beau-père de sa fille devant son mari…
- Oui, c'est vraiment pas cool. Le pauvre tire une de ces bobines… Il est à deux doigts d'aller se pendre, on dirait…
- On essaye de le consoler ? Tu viens ?
Albert était devant le buffet des boissons, avec un air hésitant. Il y avait là un cocktail de jus de fruits, sans alcool, du champagne, du whisky… Son indécrottable raison lui indiquait la première formule. Son chagrin lui imposait la troisième… Deux voix se firent entendre derrière lui :
- Prenez du champagne, Albert ! C'est le plus puissant solvant de la peine et de la tristesse, ça dissout même le désespoir !
- Vous pensez ? Cela se voit tellement, que je suis désespéré ?
Cathy prit trois flûtes, y versa du champagne et lui en tendit une, le forçant à trinquer avec elles.
- Vous savez ce qu'on dit, Albert : après une chute à cheval, il faut remonter en selle tout de suite…
- Je ne vois pas le rapport avec moi… Je suis cocu, pas tombé de cheval…
- Bien sûr que si, vous êtes tombé… Venez.
Cathy et Rachel lui prirent chacune une main et l'entrainèrent vers la maison. Entrèrent en le poussant, montèrent l'escalier, le firent entrer dans sa chambre.
- Que me voulez-vous, à la fin ?
- Nous allons vous aider à remonter en selle… Que voudriez-vous faire, qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?
- Qu'on me foute la paix et qu'on me laisse crever tranquillement.
- Mais non ! Regardez : la vie est belle !
Cathy embrassa Rachel avec toute sa sensualité, caressant sa poitrine en même temps. Aussitôt, le regard captivé, Albert sembla se détendre un tout petit peu. Il regarda les boutons des deux corsages se défaire un à un, dans un ballet de mains gracieuses, virevoltant autour des globes de chair qui, petit à petit, se dévoilaient à ses yeux éblouis. Il vit les dessous de dentelle apparaître graduellement, sentant un afflux de salive dans sa bouche jusqu'alors sèche, et de sang partout ailleurs… Car entre ses jambes, un frémissement se manifestait déjà, envoyant son chagrin et sa rancœur au diable Vauvert ! Rachel devine les pensées qui passent dans sa tête !
- Tu n'as jamais trompé ta belle, c'est bien ça, mon petit chéri ?
Albert, surpris par le tutoiement, ne peut que piteusement affirmer d'un signe de la tête. Une fois encore, il se dit qu'il aimerait mieux être satellisé autour de Jupiter qu'ici dans cette chambre où il ne contrôle rien…
- Hé bien, tu vas le faire, maintenant, mon petit chat, et avec deux filles en même temps ! Cela te fera une jolie revanche, non ?
Albert commence à atterrir, à réaliser ce qui est en train de se passer là, devant lui, et ce à quoi il va participer activement, c'est maintenant certain. Cathy vient l'embrasser tout en travaillant son nœud papillon, tandis que Rachel s'occupe de sa ceinture…
- Tu sais, Albert, Rachel et moi, en temps normal, nous sommes exclusivement lesbiennes. C'est vraiment notre attirance de base. Mais d'autre part, nous sommes toutes les deux frappées par l'injustice de ce qui t'arrive, en un tel jour… Alors, nous avons décidé de t'aider à remonter cette pente ! Nous allons nous y employer et te laisser la mémoire d'un jour fabuleux… Laisse-nous faire !
Notre homme est nu avec ces deux magnifiques jeunes femmes qui lui dispensent des caresses de plus en plus audacieuses. Sa bible, son missel, toutes ses prières, il enterre cela très profondément, ne voulant aucune pensée parasite dans ce qu'il s'apprête à vivre… il s'arrangera avec Dieu après !
Cathy, à genoux devant lui a pris son membre dans sa bouche où elle le fait aller et venir, promenant sa langue sur toute sa surface. Rachel vient s'agenouiller à son côté pour prendre sa part dans cette douce pratique. Leurs deux bouches longent la hampe en la léchant de tous côté, puis se rejoignent au bout du capuchon violacé, s'échangent leurs langues en un langoureux baiser. Devant elles palpite le membre prêt, déjà, à exploser de volupté : elles l'abandonnent un moment :
- Mon petit chéri ! on ne va tout de même pas jouir comme un petit lapin, déjà, tout de suite ! On va prendre son temps, hein, mon petit minet… Alors là, interdiction de toucher quoi que ce soit : tu regardes, c'est tout !
Rachel prend délicatement la main de Cathy et la guide vers le lit, pour s'installe dans la position requise pour s'offrir l'une à l'autre en un langoureux soixante-neuf…
- Ça fait un bon moment que j'ai envie de toi, ma belle, nous allons nous en donner… et faire un petit show pour notre petit minet chéri !
Les deux filles se trémoussent, se donnent de douces caresses sur tout le corps tout en offrant de leur bouche, de leur langue un visible plaisir l'une à l'autre. Elles ne se bornent pas à d'aimables préliminaires : elles vont jusqu'au bout de la démarche, faisant monter en elles, graduellement, au gré de leurs savoureux léchages, une formidable pression sexuelle. Aussi, lorsque le dernier coup de langue sonne l'hallali de ce câlin des plus coquins, c'est dans un orgasme quasi explosif qu'elles s'embrasent, n'étant plus que flammes agitées de soubresauts et de saccades. Du plus profond de leur plaisir, elles continuent à lécher pour recueillir le nectar de jouissance qu'elles s'offrent avec générosité avant de se redresser, heureuses, le visage tout barbouillé, et de s'embrasser :
- Rachel, Rachel… Je savais qu'on allait vivre un moment intense, mais à ce point… c'est fabuleux !
- Ah, ça ! Nous sommes hyper compatibles, toi et moi… je me demande si je ne vais pas te garder…
- Hé ! Si je veux, d'abord !
Rires des deux filles avant de revenir embrasser leur compagnon. Jamais Albert n'a seulement eu idée d'une telle scène ! Jamais il n'en a même rêvé : Il est ému, transfiguré. À son tour, un sourire illumine son visage demeuré sombre, sérieux, grave. Il se met à rire, la joie illumine sa face, rajeunie de dix ans, facilement !
- Les filles, ce que vous venez de m'offrir est tout simplement inimaginable. Il n'existe pas de mot pour vous en remercier. C'était… magnifique, sublime : je n'ai jamais rien vu d'aussi beau de toute ma vie. Vous étiez la plus pure image de l'amour qui se puisse voir… Grâce à vous, je comprends enfin le sens de ce mot : AMOUR… Vous venez d'ouvrir mes yeux, vous venez de me mettre au monde une seconde fois. Je vous aime et vous aimerai toujours…
Émues, Rachel et Cathy se font chattes, s'approchent à quatre pattes en minaudant du notre bonhomme, le caressent, le flattent des quatre mains, de leurs langues, ronronnent tout autour de lui…
- Mon petit chéri, c'est ton tour de prendre un peu ton plaisir, ne crois-tu pas ? Laquelle de nous voudrais-tu prendre en premier ? Haha ! Tu le sais, n'est-ce pas, que tu vas nous faire l'amour à chacune… Allez, viens mon minet, je veux que tu me fasses jouir maintenant…
C'est donc Rachel qui s'est positionnée d'autorité pour être la première. Elle sait que c'est préférable : Cathy a encore une petite appréhension, elle le sent. Alors, elle attire Albert vers elle, couchée sur un coté une jambe relevée très haut. Lui faisant enjamber son autre cuisse, elle l'installe à genoux devant elle, sa jambe reposant maintenant sur une des épaules de son partenaire. Il n'a plus qu'à avancer un rien son bassin pour entrer en elle au plus profond, avec délice. Il n'hésite pas : il n'hésite plus ! Il va et vient dans son chaud conduit tellement étroit qu'il en presque le sentiment de la faire souffrir en perçant sa chair. Les gémissements qu'elle pousse lui prouvent le contraire et le stimulent grandement. Tandis qu'il prend Rachel avec cette calme douceur toute empreinte de force et de vigueur en même temps, Cathy s'est installée à côté d'elle et l'embrasse tendrement, lui disant force petits mots doux et amoureux.
Jamais il ne s'est senti aussi à l'aise dans cet acte d'amour qu'il a tellement souvent refusé, évité auparavant. Il est tout simplement heureux, totalement heureux. Il ne se pose plus aucune question existentielle : il vit dans l'instant, le savoure, le déguste. C'est lorsque les gémissements de sa partenaire s'amplifient qu'il réalise son escapade mentale ! Il prend les hanches de sa belle à deux mains puissantes et déterminées, s'enfonce encore plus en elle, plus fort, plus vite. Ses gémissements deviennent des râles qu'elle ne peut plus retenir, râles qui passent au cri lorsque, resserrant brutalement ses cuisses, elle part dans un orgasme qu'elle n'avait encore jamais atteint avec un homme. Albert se répand en elle un instant plus tard, non pas dans un râle, oh non ! Il lui murmure seulement à l'oreille des dizaines, des centaines de "je t'aime"… Et la belle sait que c'est vrai, elle y croit !
Exténué ! Tel est le sentiment d'Albert après son tout premier adultère. Mais, nom de Dieu, se dit-il in petto, ce que c'était bon ! Jamais de toute sa vie il n'avait connu semblable jouissance. Même quand Danièle l'avait contraint à lui faire l'amour ces dernières semaines. Cela lui avait certes procuré de très beaux orgasmes, mais bien loin de celui-là… Allongé sur le dos, Il se disait qu'il allait faire un petit somme… C'était compter sans Cathy !
- Alors, mon petit chéri, tu es heureux ? Tu sais que ça va être mon tour, maintenant !
- Heu… Là, je ne suis pas sûr de pouvoir assurer… Je suis vidé.
- Oh… c'est vilain, ça ! Dis, mon chéri minou, les histoires de sorcières, de fées, le père Noël, tout ça… tu y crois, toi ?
Mimique ahurie, éberluée d'Albert ! Que viennent faire ici les fées et les sorcières ? Et le père Noël !
- Alors si tu n'y crois pas, tu n'as aucune raison de penser que tu ne vas pas pouvoir me satisfaire ! Ta petite belette, fonctionne magnifiquement, tu viens de le prouver à Rachel. C'est dans ta tête qu'il faut passer le chiffon à poussière ! Tu veux bien essayer ?
- D'accord, mais peut-être quelques minutes de répit avant ?
Albert est allongé, nu entre ces deux jolies filles, il sourit béatement. Ses deux mains passent sur le corps de ses amantes, caressant leurs seins, leur ventre, leurs cuisses… Il laisse ses doigts se perdre dans la toison châtaine de Rachel, sur le mont de vénus glabre, tout lisse de Cathy. Il respire le bonheur !
- Comment cela se fait-il que vous soyez devenues lesbiennes, toutes les deux ?
- Pourquoi y a-t-il des chats, des chiens, des ours ? Demanderais-tu à un ours pourquoi il est ours et non cheval ou homme ? On ne choisit pas forcément ce qu'on est. On ne le devient pas nécessairement non plus, on est comme ça, on nait comme ça… Moi, mon éducation me poussait vers les garçons et c'est ainsi que j'ai commencé ma vie affective et sexuelle. C'était d'ailleurs très bon. Mais je ne pouvais pas développer de sentiments pour eux… Je ne vibrais pas avec eux. Un jour une fille m'a abordée, m'a dit que je lui plaisais. Elle était très belle, me plaisait aussi beaucoup ; je l'ai suivie et voilà, le lendemain matin, en réveillant dans son lit, j'ai su où était mon attirance !
- C'est fou… Et avec moi, tu n'as pas vibré non plus ?
- Ah, ça ! Pour vibrer, j'ai vibré ! C'est d'ailleurs la toute première fois de ma vie qu'un homme me fait cet effet !
- Et toi, Cathy, tu veux me dire ton histoire ?
- Pour moi… c'est plus douloureux… J'ai commencé aussi par les garçons. Un jour, l'un d'eux m'a vraiment plu et quand il m'a donné rendez-vous chez lui, j'y suis allée en me disant que j'allais lui offrir ma virginité. Ils étaient quatre… J'ai pris très cher… J'ai voulu mourir après. Quand je suis ressorti de chez lui, je les entendais rigoler, et moi, je pleurais, je sanglotais. Sur le trottoir, il y avait deux filles qui passaient. Elles m'ont prise en charge, m'ont emmené à l'hôpital, puis à la police. Bon les quatre gars ont été jugés, ce qui ne m'a pas rendu ce qu'ils m'avaient pris : une part de ma jeunesse, de mon innocence… Voilà : j'ai vécu un gros passage à vide. Puis après, c'est avec ces deux filles que j'ai continué ma vie amoureuse… avant d'en connaitre bien d'autres !
Albert a enlacé Cathy avec toute sa tendresse mais aussi toute sa force, en la couvrant de caresses, de baisers et de mots doux murmurés.
- Tous les hommes ne sont pas de pareils salauds, Cathy chérie…
- Je le sais bien… surtout maintenant…
C'est un moment magique… un cocon de calme et de douceur s'est installé sur ce lit, autour des trois amants qui demeurent immobiles ou presque, souriants, heureux. Les deux jeunes femmes occupent distraitement leurs mains avec ce beau jouet de chair qui a fait vibrer Rachel si peu de temps avant… Ah ! Il est moins fringant, c'est certain, en total repli même ! Mais ces deux jolies mains qui voltigent tout autour avec mille attentions délicates le font doucement palpiter à nouveau. Albert, tout étonné de se découvrir cette faculté, observe, incrédule, la garde montante remplacer la garde descendante, si bien chantées dans l'œuvre de Bizet !
Cathy ne joue plus du tout la fille coquine du début. Elle se sent en très profond manque de tendresse, d'amour sans doute : elle se met sur le côté et vient embrasser Albert, un masque grave sur son visage. Elle lui donne des baisers d'une intensité folle, laissant ses lèvres, entre deux, papillonner sur son visage. Elle monte sur lui, l'enlace, lui murmure de petits mots qu'il n'entend qu'à grand peine mais dont il saisit le sens :
- Albert… prends-moi maintenant… Tu sais… c'est la première fois de toute ma vie que je m'offre à un homme…
Figé comme un iceberg, Albert ne veut pas réfléchir mais sent au plus profond de lui qu'une attente comme celle de cette si belle jeune femme ne doit, ne peut pas être déçue. Son arc est prêt, flèche encochée… cependant, il ne veut pas faire bouger sa belle partenaire qui semble beaucoup aimer sa position… Il se tortille, se déhanche, la fait petit à petit descendre sur lui jusqu'à ce moment où il sent les lèvres charmantes de sa fleur d'amour venant caresser son vigoureux bourgeon. Il se cambre, creuse son dos, il bascule son bassin autant qu'il le peut et, miracle, sent son ogive rougeoyante distendue entrer en contact avec la délicieuse moiteur de l'ouverture de sa belle amante. Sans pour ainsi dire bouger, il entre en elle, provoquant un soupir de Cathy.
Elle ne bouge toujours pas d'un iota, elle attend, elle est demandeuse d'initiative ! Albert prend fermement ses hanches entre se mains, avec douceur mais détermination, il la fait encore descendre, entrant graduellement en elle. La chaleur qui soudain enserre sa hampe turgescente est inimaginable, Cathy le serre comme le ferait un poing : c'est puissant, c'est chaud… c'est très fort ! L'amant se reprend, regarde le plafond, respire fort et profondément. Tente d'oublier ce qu'il fait pour se recentrer, ne pas aller trop vite, durer tout le temps qu'il faudra.
Passive, Cathy ne l'est pas tout à fait. Albert sent de menues caresses de ses mains, de ses pieds aussi, qui viennent embellir ses sensations sur ses épaules, son cou, ses chevilles. De légers mouvements de son bassin se manifestent également, qui l'assistent dans sa progression. Maintenant, il reste immobile, ressentant soudain un merveilleux massage : les douces contractions des muscles intimes de sa belle partenaire. Il fait délicatement rouler ses hanches, offrant un infime va-et-vient. Un petit gémissement qui lui semble être de douleur le fait cesser net. Cathy vient coller ses lèvres aux siennes, lui murmurant juste avant :
- Non, mon chéri, continue, c'est si bon…
Un regain de fierté envahit l'amant qui ne demande qu'une chose : demeurer à l'écoute de la belle pour lui être agréable, ne la meurtrir en aucune façon. Il reprend son mouvement qu'il accentue imperceptiblement au gré des minutes qui s'écoulent… Une douce mélodie s'élève depuis la bouche de Cathy qui vit son plus intense bonheur depuis bien longtemps. Elle est ouverte en totalité pour ne rien perdre des sensations qu'elle reçoit, qu'elle goûte avec délectation. Au fond de son ventre se prépare une tempête… qu'elle laisse doucement monter en elle.
Rachel avait pensé, initialement, venir aux côtés de sa chérie, l'embrasser ; la lécher, vivre avec elle cette expérience… Devant ce spectacle, elle y a tout à fait renoncé : elle s'est assise en tailleur devant eux, sur le lit, et se caresse les seins et sa petite perle de plaisir, bien décidée à jouir en même temps qu'eux ! Cathy entend ses gémissements qui se répercutent au fond d'elle, déclenchant des vagues de désir. Alors elle se met à onduler plus fortement du bassin et rouler ses hanches avec une amplitude accrue. Albert se sent soudain tiraillé de tout côté, le rapprochant d'une fin prématurée : il doit reprendre le contrôle !
- Tu veux maintenant, ma belle d'amour ?
- Oui mon chéri, viens, oh oui, viens en moi…
Albert n'a plus le choix ! il saisit la taille de sa partenaire de ses deux mains et commence à onduler lui aussi du bassin, en phase avec sa belle. Le mouvement est sublime, les yeux de Cathy sont grand ouverts dans une mimique de totale surprise. Toujours allongée à plat ventre sur son amant, elle se trémousse en gémissant, elle se sent tellement bien emplie par ce partenaire qui devance ses moindres désirs… elle n'en peut plus : soudain, elle pousse un cri en se tendant un bref instant, le dos arqué, avant de retomber sur le torse de son homme, toute tremblante, le souffle court.
Elle se laisse glisser à côté d'Albert, la tête enfouie dans un oreiller : elle pleure doucement…
- Ça ne va pas, Cathy chérie ? Je t'ai fait mal ?
- Non, mon chéri.. Rien de tout cela… C'est que… c'est que je ne pensais pas vivre une aussi belle chose de toute ma vie. Merci Albert, oh oui, merci de m'avoir fait découvrir enfin l'amour d'un homme véritable. Je… Je crois que je t'aime…
Albert, ému, regarde alternativement les deux filles, il se sent si proche d'elles, maintenant. Mais de là à ce qu'elles disent l'aimer… Il ne se sentait pas prêt à cela. Rachel, sans doute, comprend ce qui se passe dans ses pensées.
- Mon petit chéri, nous t'avions prévenu que nous allions prendre soin de toi ! Nous n'avions juste pas dit combien de temps ! Alors c'est dit, maintenant : on te garde pour nous deux ! Tu veux bien Cathy ?
En guise de réponse, Cathy bat des mains et se rhabille à une vitesse incroyable :
- Vous venez ? La nuit est tombée, il n'y a pas de soirée prévue. Je vous invite chez moi, à Paris, nous allons décider comment nous voyons l'avenir, tous les trois. Albert, tu veux bien ? Je veux te garder pour toujours, c'est vrai, c'est très sérieux. Je sais que tu es le père de mon amie : je m'en fous ! Je t'aime, je veux rester auprès de toi. Et Rachel, c'est la femme de ma vie ! Il faut qu'on s'organise une jolie petite existence tous ensemble.
- Allez, hop-là, Cathy a raison ! Tu te prends un petit baluchon, mon minet chéri ? Nous filons à Paris…
J'ai vu sortir Cathy et Rachel de la maison. Elles sont allées dire au revoir et merci à Sylvaine, puis à moi, pour cette jolie fête. Elles nous ont souhaité tout le bonheur du monde avant de laisser entendre cet aveu :
- Rachel et moi allons vivre ensemble désormais. Merci Sylvaine, merci Lali, c'est à vous et à votre mariage que nous devons notre amour ! Ah, oui, Albert vient avec nous aussi !
Au fond du jardin, mon papa et Danièle s'embrassaient comme de jeunes amoureux ; il a relevé la tête pour voir partir le trio.
- Je crois bien que tu viens de perdre ton mari, ma chérie…
- Je le sais bien. Je l'ai perdu au moment même où tu es entré dans ce jardin… C'est là que je suis tombée amoureuse de toi !
Mon amour de femme et moi sommes restées seules avec cet improbable couple formé par mon père et la maman de ma chérie. Nous ne savions pas trop comment prendre les choses. Après mure réflexion, j'ai dit à ma belle :
- Mon amour, ils sont grands, majeurs, responsables : ce qu'ils font ne nous regarde pas. Je ne vois personnellement qu'une chose : ta maman a l'air heureux comme je ne l'ai jamais vue ! Mon papa, je ne te dis pas, il a rajeuni de vingt ans ! Quant à ton papa, as-tu vu son sourire quand il partait avec Rachel et Cathy ? Nous en saurons plus dans quelques jours sans doute, mais il semble complètement sous le charme ! Alors tu sais ce qu'on va faire ?
- Oui ! Nous allons faire l'amour ! J'ai envie de toi, ma petite femme… Il parait que ça se fait, le soir venu, après un mariage !
- Moi aussi j'ai envie de toi, ma jolie femme chérie, je t'aime. Je n'arrive pas encore à réaliser que tu es ma femme !
- Et toi la mienne… C'est inouï ! Je me répète ces mots en boucle depuis la sortie de ma mairie : "elle est ma femme, elle est ma femme, nous sommes mariées…" !
Comment la vie allait-elle reprendre ? Continuer comme avant ? Ou bien allait il y avoir de gros changements ? Entre nous-deux, jeunes épouses, nous n'en pouvions plus de nous regarder avec de l'amour plein les yeux… des yeux qui brillaient si fort… Le mariage, s'il n'avait pas renforcé notre amour, en avait été un révélateur, une mise en surbrillance. Nous ne pensions plus qu'à cela : s'aimer, se le dire, se le prouver !
Dès que nous étions ensemble, à peine rentrées de notre travail, nous passions notre temps à nous enlacer, nous embrasser, nous caresser, nous lécher tout le corps des pieds aux oreilles, sans en oublier la moindre parcelle, si bien cachée fut-elle, sous les "je t'aime" murmurés et les gémissements… Notre appartement était devenu le palais des soupirs, nous y vivions nues dans un perpétuel ballet d'amour et de sensualité, faisant l'amour à tout moment, même lors de nos repas, lorsque l'envie nous en prenait… souvent donc !
Cela faisait six mois que nous avions dit oui devant monsieur le maire… Notre amour ne faiblissait pas d'un iota ! Ce vendredi après-midi, en rentrant la maison, Sylvaine était heureuse comme jamais : elle avait une bonne nouvelle. Elle s'était mise donc aussitôt nue pour attendre sa belle en préparant la chambre... Et moi, j'étais folle de joie aussi : j'en avais une également ! À peine déshabillée à mon tour, je lui ai dit de façon parfaitement synchrone, en même temps qu'elle :
- J'ai une surprise pour toi…
Éclat de rire et embrassade, échange de baiser et de caresses… C'est par une partie de chifoumi que s'est décidé laquelle allait parler la première… Bon, le hasard… c'est moi qui ai gagné !
- Viens, mon amour, nous allons ressortir !
Nous avons dû renoncer à notre activité de prédilection, malgré la forte envie que nous venions de nous en donner… et nous sommes revêtues. J'ai pris la main de ma femme bien au chaud dans la mienne et l'ai emmenée tout près de là… jusqu'à la boutique de ce bijoutier chez qui s'était scellé notre amour, par le biais d'une très jolie bague, au début de cette année. Le bijoutier s'était visiblement éclipsé, une jeune femme était là, qui semblait attendre quelqu'un. Lorsque nous sommes entrées, elle m'a souri.
- Bonjour Madame, je vous attendais seulement dans dix minutes, vous êtes plus que ponctuelle…
- Bonjour Madame, impatiente serait plutôt le mot ! Vous êtes fin prête ?
- Absolument !
La jeune femme ouvrit une porte au fond de l'étroite boutique, faisant signe aux deux amoureuses de la suivre. Sur l'établi se trouvait un écrin. J'ai souri à ma belle épouse :
- Assieds-toi, mon amour…
La bijoutière approcha de Sylvaine :
- Je vais vous demander d'ôter votre haut… totalement, madame…
Ma merveilleuse chérie s'est exécutée, un air d'incompréhension sur le visage, mais rassurée par mon sourire, en totale confiance. La bijoutière a ouvert l'écrin et en en a sorti un anneau d'or serti de petites pierres d'un très joli bleu ciel. Elle l'a approché d'un des seins de Sylvaine, toute tremblante. Je lui ai souri encore :
- J'ai envie que tu sois encore plus belle, mon amour, tu comprends ! Alors j'ai fait fabriquer ces anneaux de tétons pour toi… Je crois que ce sera magnifique, sur tes seins… La couleur de tes yeux… Tu veux bien essayer, ma belle ?
- Ou… oui mon amour ! J'ai seulement un peu peur… Je n'ai jamais eu de piercing, tu sais…
- Ne t'en fais pas, mon amour. Tu vas être si belle, avec ces bijoux… Je pense que c'est supportable… N'est-ce pas, madame ?
- Oh, oui, en général c'est à peine comme un petit pincement. Ceci étant, chacune a sa propre perception de la douleur… Mais les femmes sont infiniment plus résistantes que les hommes !
Un bon rire détend l'atmosphère… La bijoutière nettoya le sein avec une solution antiseptique, mit en place l'anneau sur le téton gauche, le faisant saillir au maximum. Puis elle prit Une aiguille à percer et, d'un geste rapide et précis, fit le premier percement. Prestement, elle plaça la barre du bijou et la fixa à l'aide de son clip. Sylvaine n'avait eu qu'un léger sursaut ; toute peur l'avait quittée, elle souriait même franchement.
- Certains bijoux se posent en perçant directement avec les barres, mais je préfère cette manière de faire : c'est moins douloureux et finalement, plus rapide !
Elle posa le second anneau, donna à Sylvaine les instructions pour nettoyer, mettre la solution antiseptique et cicatrisante pour les deux à trois semaines qui allaient venir…
- Désolée, mais il va vous être totalement interdit de pratiquer tout attouchement sur vos seins nus pour quelques semaines, notamment buccal… Il vaudra même mieux éviter la douche. D'ici deux ou trois jours, vous pourrez recommencer quelques caresses si l'envie vous en prend, en conservant votre soutien-gorge. Après, vous serez libre ! Retenez bien que le percement se referme très facilement si vous retirez le bijou pour une durée même courte, même après l'avoir porté longtemps. Le temps de les nettoyer, c'est bien. Mais parfois, le canalicule se referme et commence à cicatriser après une ou deux journées, guère plus… Quand vous remettez le bijou, n'hésitez pas à mettre un peu d'huile douce ou de vaseline sur les barres, ça aide bien !
Sylvaine s'est relevée de son fauteuil : debout, avec ses anneaux, elle était ravissante : à croquer toute crue… Et moi, je bouillais, brûlante d'envie de les lui embrasser goulûment…
- Hé non ! madame… Les yeux seulement, il vous faudra être patiente ! Je vous conseille de porter des soutiens à bonnets ouverts, après. C'est très raffiné, d'un érotisme féroce…
Elle ouvrit son corsage et nous montra ses deux seins, qu'elle avait fort beaux d'ailleurs, dont les deux tétons très excité, ornés de deux anneaux similaires mais en forme de cœurs et sertis de diamants, dépassaient des bonnets par une ouverture dans la dentelle les composant.
- En outre, avec le frottement sur le tissu du chemisier, vous ressentez une excitation très agréable, et cela se voit fort bien, je vous le garantis !
J'ai payé mon achat et, ma belle et moi sommes ressorties : l'émotion se lisait dans nos yeux embués de larmes de bonheur. Ma petite épouse m'a enlacée sur le trottoir :
- Merci mon amour ! C'est une merveilleuse surprise, Mille mercis même, je suis folle de joie à l'idée de te faire ce plaisir…
- Tu vas trouver des soutiens-gorge à bonnets ouverts dans ton tiroir, ma belle… Je t'aime comme une folle…
- C'est sûr que tu es vraiment folle, toi ! Je t'aime tant… Bon… en attendant, maintenant, c'est mon tour, maintenant. Viens…
Sylvaine a repris le chemin de notre appartement. Elle a gravi les deux étages, mais au lieu de s'arrêter chez nous, a continué pour une volée de marches supplémentaires. Sur le palier du dessus, elle a cherché dans son sac, a sorti un trousseau de clefs pour ouvrir l'appartement situé au dessus du nôtre. Le même donc… mais accolé au voisin dont la cloison a été abattue. C'est immense ! Elle s'est posée devant moi :
- Mon amour, bienvenue chez nous…
Nous nous sommes embrassées comme nous ne l'avions pas fait depuis le jour de notre rencontre, je pense ! Puis Sylvaine m'a fait visiter la place : j'étais prise dans le brouillard d'une émotion tout à fait folle…
- Tu vois, ici, ce sera notre chambre pour dormir, comme en bas ! Elle est juste un peu plus lumineuse… En plus, elle dispose d'un dressing pris sur une partie de la deuxième cuisine ! Et cette chambre-là, on pourrait y garder tous nos jouets coquins, la machine à câlins, ce serait une chambre pour faire l'amour !
- Pas pour y dormir ?
- Bien sûr que si ! On peut tout y faire !
- Et l'autre, on ne peut pas y faire l'amour, alors ?
- Mais si ! Seulement ici, la machine, les jouets, tout ça, tout est toujours prêt… C'est pour les urgences, quoi !
- Ah, tu me rassures ! Parce que, tu sais, une chambre à coucher où on ne peut pas faire l'amour, ce n'est pas une vraie chambre… Et une chambre à baiser où on ne peut pas dormir, c'est pareil !
- Ne dit pas ce mot là…C'est moche, on croirait entendre un mec… Nous faisons l'amour, nous. Uniquement…
- Tu as raison mon amour ! Je te fais marcher… Oh, c'est quoi cette grimace ? Tu as toujours mal à tes tétons ? Je suis désolée… Tu veux qu'on aille te les soigner ? On finira la visite après…
- Non, ça va. C'est juste un pli de vêtement qui appuie dessus. Je veux tout te montrer tout de suite, je suis tout excitée ! Bon, je continue : Ici, la cuisine a été fusionnée avec une des salles de bain, donc c'est une vraie cuisine ! Grande… Et l'autre salle de bain a été fusionnée avec le reste de l'autre cuisine, ce qui fait qu'elle est assez spacieuse aussi. Ici, une grande pièce à vivre, salon salle à manger et enfin ici, la chambre de bébé… C'est commode, elle communique avec notre chambre à coucher…
- Bébé ! Tiens, tiens, tiens… Aurais-tu des idées, toi, ma belle d'amour ?
- Oh oui ! J'en rêve depuis que nous sommes tombées amoureuses ! Alors, il va falloir s'organiser… comme tu viens de m'offrir ces merveilleux bijoux, je voudrais que tu puisses en profiter un peu… et moi aussi ! Ce serait bien que ce soit toi qui commence, pour le bébé… Après, je pourrai en faire un… Et il faudra ôter mes anneaux, le temps de la grossesse et de l'allaitement… Après on devra refaire les piercings !
- Tu as pensé à tout !
- Oui ! Je le désire tellement…Et maintenant que nous avons cet appartement, tout devient possible !
- Comment allons-nous faire pour l'acheter ? Il est vraiment libre ?
- C'est fait, ma belle d'amour ! J'ai même fait faire les peintures et quelques menus travaux pour que tout soit prêt pour te faire plaisir ! En secret, ça n'a pas été facile tous les jours… J'avais toujours envie de t'en parler ! Mais j'ai tenu bon ! Qu'est-ce que j'étais excitée à cette idée, mon amour, tu ne peux pas imaginer !
- Mais… Tu ne m'as rien dit ! C'est toi qui as tout payé ? Je veux participer, moi… c'est notre projet !
- Mon amour ! Je l'ai acheté à nos deux noms et l'emprunt attend ta signature à la banque… Je voulais juste te réserver la surprise !
- Tu es merveilleuse ma chérie… Je t'aime !
Nous sommes redescendues chez nous, rêvant déjà de notre nouveau chez-nous, avec un petit poussin… Sylvaine s'est dévêtue, conservant son soutien-gorge en me regardant d'un air entendu !
- Tu sais, tu peux l'ôter, je te promets, juré craché, que je ne les toucherai pas !
- Juré d'accord, mais surtout pas craché ! Tu te souviens : rien de buccal !
Je me suis mise nue aussi et ma petite épouse chérie m'a emmenée à notre chambre. Elle s'est allongée au sol, sur son dos, devant la machine qu'elle avait eu le temps de préparer avant mon arrivée.
- Viens te mettre sur moi, mon amour ! Cela fait si longtemps que nous ne l'avons pas fait… Je veux te sentir peser sur moi, comme si ton corps sombrait doucement dans le mien pour fusionner avec…
Elle a introduit l'extrémité de son embout à l'entrée de sa jolie fleur d'amour, ruisselante de la rosée de son désir si longtemps contenu. Puis je me suis mise à plat ventre sur elle ; elle a programmé sur la machine un mouvement très lent, très doux, très suave ! Tout en langueur, en délicatesse, nous sentions les verges factices nous pénétrer profondément, déclenchant en nous de doux frissons. Pendant ce temps, nous alternions les baisers torrides et les "je t'aime" tout en nous caressant avec tendresse tandis que je faisais de mon mieux pour rester à quelque distance de ses seins, pour ne surtout pas la faire souffrir inutilement, ni prendre le risque d'une infection.
Totalement à l'écoute l'une de l'autre, nous nous sommes tues, ne conservant plus que le baiser : Sylvaine a changé la commande pour un mouvement plus alerte, puis encore davantage, pour finir sur un tempo très soutenu. Nous avons alors été traversées par un orgasme simultané qui, s'il n'était pas le plus beau, le plus intense de toute notre vie, donnait à cette journée riche en émotions, une magnifique conclusion.
Après un petit dîner en amoureuses, nous sommes tout de suite passées au lit. Ma chérie était à bout, exténuée… cela ne lui ressemblait pourtant pas ! Mais la séance de piercing n'y était évidemment pas pour rien. Ma douce épouse s'est mise sur le côté, pour poser la tête sur mon épaule comme elle aime tant le faire… Nous sommes longtemps restées ainsi, énamourées. Après, il lui faudrait se remettre sur le dos… il en serait ainsi pour quelques jours…
Je la regardais, débordante de tendresse : son projet de bébé me touchait au plus profond de moi, ranimait dans mon âme un désir que j'avais bien longtemps mis de côté, avant de, peut-être même, y renoncer… Mais comment faire un enfant ? Tout l'amour du monde, entre elle et moi, ne saurait nous donner un enfant ! Je sais bien que ma douce chérie n'a pas eu une enfance entourée d'un papa gâteau et d'une mère poule… Moi, si ! Alors, un bébé, oui, bien sûr que j'en veux ! Mais ai-je le droit, au motif que j'aime passionnément une femme, de mettre au monde un enfant qui serait privé de papa, moi qui en ai un merveilleux ?
Nous avons parlé de cela, avec douceur… Sylvaine ouvrait des yeux grands comme des soucoupes à café ! Ce genre de détail ne l'avait jusqu'alors pas effleurée… Nous avions encore pas mal de logistique à évaluer ! Je voyais ses yeux papilloter, son sourire se figer doucement, au fur et à mesure que le sommeil la gagnait…
- Dors, ma belle chérie. Je t'aime plus que tout au monde ! Nous parlerons de tout cela demain… Bonne nuit !
Tendre baiser, yeux qui se ferment, ma belle glisse doucement sur son dos : je la recouvre de la couette, amoureusement, avec toute ma tendresse… Elle dort déjà ! Je la regarde dormir, souriant avec tout mon amour à fleur de peau… Ce qu'elle peut être belle, ma petite femme !
Je me suis levée, pas encore disposée à dormir. Une idée me vient… Comment s'appelle ce garçon que nous avons rencontré le jour de notre mariage ? Un cousin de Rachel, je crois… Oui, Pascal… Je sors mon téléphone et me réfugie dans la cuisine.
- Allô, Pascal ? C'est Lali, tu me remets ? Notre mariage avec Sylvaine… Tu te souviens de nous ? Il n'est pas trop tard, je ne te dérange pas trop ?
- Waouh ! Quel déluge ! Non, je ne suis pas couche-tôt. Comment pourrais-je oublier deux aussi jolies filles que vous ! Alors, comment allez-vous, les amoureuses ?
- Très bien ! Je ne me souviens plus très bien… Tu es un cousin de Rachel, c'est bien ça ?
- Non ! Son frère ! N'as-tu pas remarqué la couleur de nos cheveux ? Nous nous ressemblons pas mal…
- C'est pourtant vrai ! Je t'appelle car nous allons déménager… Besoin d'un coup de main. Tu aurais des disponibilités ?
- Pour vous, toujours ! Ce serait quand ?
- Tu voudrais passer demain, que nous en parlions ?
- Allez, c'est dit, je passerai en début de matinée avec de quoi vous offrir un apéro sympa pour midi ! Rappelle-moi ton adresse par SMS !
- Merci Pascal, tu es un amour ! Bonne nuit et à demain.
J'ai senti une main sur mon épaule… Ma belle, à moitié endormie, s'est retrouvée seule… elle est venue me chercher !
- Avec qui parlais-tu ?
- Pascal, le frère de Rachel, tu te souviens ?
- Ah oui, le beau mec rouquin qui était à notre mariage… Toujours en train de rigoler…
- Il va venir demain pour nous aider pour déménager…
- Chouette ! On commence demain, alors ! Il faudrait qu'on aille chercher un lit pour la deuxième chambre…
- On pourrait faire ça aussi, je crois qu'il a une voiture.
- Génial…
- Oui… Et puis…
- Et puis quoi ?
- Oh… Rien du tout… Je me dis juste que… C'est un plutôt beau gars… il pourrait éventuellement faire un papa correct pour notre premier bébé…
Ma belle est restée silencieuse, un étrange sourire aux lèvres. Nous-nous sommes recouchées, enlacées en un baiser très amoureux avant de revenir, sagement, sur le dos. C'est ainsi que le sommeil nous a prises, nous tenant par la main, un sourire béat aux lèvres !
Samedi matin : nous sommes réveillées, excitées comme des puces ! Nous nous sommes habillées très vite et avons pris un petit déjeuner express. Pascal est arrivé à huit heures : ponctuel, le bougre… Heureusement qu'on s'était levées aux aurores. Pascal, c'est un garçon comme il en existe des millions… Sauf que… Il est grand, bon, rien d'exceptionnel ! un mètre quatre-vingt. Il est très roux, c'est déjà plus rare ! Il est incroyablement gentil et, proche de la quarantaine, il est célibataire… Lui-même ne sait pas pourquoi. Pas aigri pour un sou, il considère que la vie, c'est un truc qui commence chaque matin, qu'il faut l'aborder avec reconnaissance, avec le sourire et avec passion ! Comme à l'habitude, il est donc arrivé tout sourire, joyeux, plein d'une énergie débordante :
- Salut les filles, la nuit a été bonne ? Pas trop longue ? Ah, on sait ce que c'est, quand on est jeunes mariés, on s'ennuie un max !
Nous avons éclaté de rire : la journée commençait bien. Pascal est allé avec Sylvaine du côté d'un marchand de meubles scandinave dont je tairai le nom tandis que je commençais à faire des valises et des cartons pour préparer le déménagement. Dès leur retour, nous avons commencé à monter tout à l'appartement du haut. Il fallait vraiment voir la tête de Pascal devant notre machine… Il ne savait pas par quel bout l'attraper… et clairement, se posait des questions !
- C'est quoi, ce truc ?
- Heu… Une machine à câlins… dans le genre coquins ! On attache un sexe factice ici… la machine fait le reste !
- Ah… Et c'est mieux qu'un vrai matou, ça ?
- Pour certains aspects, c'est beaucoup mieux : la machine peut satisfaire deux filles en même temps !
- Ah, là… je m'avoue vaincu ! J'ai beaucoup d'imagination sur le plan sexuel, mais jusqu'à présent, je n'ai qu'un seul… comment dirais-je…
- Laisse tomber, je crois qu'on a toutes les deux compris !
Gros éclats de rires : Pascal essaie de simuler la machine donnant du plaisir à deux filles en même temps ! Il souffle, semble ne pas savoir où donner de la tête…
- Par contre, c'est sûr que jamais une telle machine n'a réussi à faire un enfant… même à la fille la plus motivée ! Donc, tu vois, Pascal, il reste tout de même quelques tâches subalternes à ces messieurs, tout espoir n'est jamais perdu !
Samedi midi : une bonne partie des affaires a été transférée. Déjà, Sylvaine et moi savons que nous dormirons dans notre nouveau nid ce soir : nous sommes folles de bonheur ! Pascal a sorti du congélateur une bouteille qu'il est venu y mettre vingt minutes plus tôt : un blanc pétillant bio, très sympa… Il l'a ouverte et en a servi trois verres, nous en tend un à chacune avant d'en prendre un lui-même. Sourire :
- À vos santés, les filles, à vos amours surtout : puissent-elles durer toujours, comme le veut la fameuse formule !
- À ta santé, Pascal, tu es vraiment un amour d'être venu nous aider… C'est fou, nous avons quasiment terminé de tout déplacer… Il ne reste que les équipements de cuisine et le frigo… Nous serons chez-nous ce soir, c'est magique !
- J'en suis heureux pour vous… Qu'allez-vous faire de celui-ci ? Le vendre ?
- Non, je pense plutôt le louer. Cela nous aidera un peu pour couvrir l'emprunt du nouveau !
- Mais alors… je pourrais vous le louer, ce serait chouette… Enfin… si vous supportez un affreux rouquin comme voisin !
Ça alors ! Nous apprenons ainsi que Pascal cherche à se loger sur Paris depuis déjà plusieurs mois. C'est en effet une option qui pouvait se considérer… Et Pascal d'enfoncer le clou :
- En plus, j'aurais pour voisines et propriétaires les deux plus belles filles de Paris… la toute grande classe, quoi !
- Bah… pourquoi pas ? Il n'est pas aussi affreux que ça, le rouquin… Il faut y penser…
Nous avons bu nos coupes de crémant et pris un repas froid sur le pouce. Après-midi occupé : il a fallu assembler les meubles rapportés démontés du magasin, comme toujours, en essayant de ne pas se retrouver avec la moitié des vis et autres chevilles du départ ! Nous y sommes arrivés, tous ensemble et, au soir, l'appartement du bas était vide, celui du haut totalement installé. Il y manquait certes un canapé plus spacieux et quelques meubles, mais c'était magnifique !
Les lits des deux grandes chambres étaient faits, prêts à servir, tables de chevet, armoires, commodes, penderies… Tout était en place. Et surtout, la nouvelle chambre était vraiment agréable à voir, avec son meuble à jouets et sa machine à câlins installée à demeure, sous sa housse ! Ma chérie me lançait des regards qui disaient combien elle avait hâte de tester cette nouvelle pièce… Si elle avait pu lire dans le marc de café… elle aurait sans doute beaucoup rougi !
Dans cette excitation consécutive à notre emménagement, nous avons organisé une petite dînette rapide pour nous trois… arrosée avec un autre vin apporté le matin par Pascal, nous avons alors senti une douce euphorie nous gagner. Pascal s'est alors levé :
- Allez, mes belles, je vais vous laisser à vos amours ! Je dois me rentrer, moi, j'ai un peu de chemin avant d'être rendu dans ma tanière !
J'avoue avoir été assez stupéfaite d'entendre ma belle chérie répondre :
- Tu ne préfèrerais pas dormir ici ? Nous avons une chambre d'amis, maintenant… qui te doit beaucoup ! Et nous pourrions parler de location pour en dessous…
Quelques regards, dans le silence… Pas de mots, pas de paroles, juste ces échanges entre des yeux bien trop brillants… Une légère brise de tendresse s'est mise à souffler entre nous. Plus rien n'existait d'impossible… d'interdit… Il me semblait même, à certains moments, entendre le battement des ailes de Cupidon voletant autour de nous… moments magiques de la vie, de ceux qui se gravent dans nos mémoires et y laissent nos plus merveilleux souvenirs…
Pascal s'est assis entre nous deux, nous a fait à chacune un petit baiser sur le front, un timide sourire aux lèvres. Sylvaine et moi nous sommes rapprochées, juste devant lui, le temps de nous donner le premier baiser de la soirée, là, juste sous son nez ! Puis j'ai tourné la tête vers lui : il a remplacé mon épouse dans ce baiser inachevé. Un instant plus tard, Sylvaine prenait ma place à ses lèvres pour le faire durer encore.
Nous avons quitté la pièce à vivre, encore médiocrement aménagée, pour gagner cette chambre d'amour qu'en principe, nous nous réservions, ma belle et moi. C'est clair : le lit tout neuf de cette chambre a pris du service dès le premier soir, oui ! Mais pas entre ma belle et moi ; pas seulement ! Nous nous sommes vite retrouvés allongés à trois, bientôt nus également. Rougeur sur mes joues… je me suis sentie moralement obligée de dire à Pascal ce qui, peut-être, allait se passer…
- Pascal, si tu me fais l'amour ce soir, ce dont je meurs d'envie, Sylvaine aussi, il est assez probable que je serai enceinte aussitôt…
- Et alors ? Est-ce une option désirable ou une ligne rouge à ne pas franchir ?
- Très désirable… Et hautement désirée de ma belle et de moi-même. La question est : toi ? Comment le sentirais-tu ? Je ne veux aucunement te prendre en traitresse, te mettre un quelconque couteau sous la gorge… Sylvaine et moi désirons un enfant, ce n'est pas un secret. Mais pas au prix de le voler à son géniteur.
- C'est très honorable de votre part à toutes les deux. En fait, c'est un sujet auquel je n'ai encore jamais songé ! Je crois que si tu mettais au monde un enfant qui soit de moi, j'aurais une immense fierté de vous avoir permis d'atteindre ce but ! Mais au-delà de ma pusillanime petite fierté, il y a un enfant… Alors, sois certaine que je m'engagerai à jouer mon rôle auprès de ce bébé !
Il n'y avait plus rien à dire : je l'ai cru sur parole tant sa voix respirait la sincérité. Je me suis blottie dans ses bras, Sylvaine caressant mes cheveux. Nous sommes restés longtemps ainsi, laissant monter en nous ce flux de désir, de tendresse, de bonheur aussi. Curieusement, aucune forme de jalousie ne se ressentait entre Sylvaine et moi : elle était partie prenante, heureuse. J'allais avoir du plaisir, hors d'elle, sans elle, mais ce n'était aucunement une trahison ; tout au plus une nouvelle forme de complicité librement admise. Elle était heureuse, moi également, cela se voyait sur nos deux visages.
Puis Pascal m'a prise avec une douceur qu'aucun des hommes que j'avais connus auparavant n'avait jamais manifestée envers moi. Il m'a allongée sur le lit, tout en longueur, soulevant ma jambe droite. Tout en me donnant un baiser d'une douceur ineffable, il a glissé son bassin sous ma jambe, passé sa jambe droite sur ma gauche et, là, seulement, est entré en moi par de très lentes reptations. Il était doux, tout chaud, tout tendre, murmurant des choses incompréhensibles pour moi…J'entendais seulement une suite de sons proches de "bouki" qu'il répétait… Il est allé et venu avec cette même douceur, changeant parfois subtilement de posture, avec toujours cet étrange mot…
Il me caressait tout le corps de ses larges mains, si douces… murmurant souvent "ce que tu es belle, et comme tu es douce"… Lorsqu'il a senti que j'atteignais mon point culminant, il s'est soudainement libéré de toute retenue et a donné quelques ondulations plus amples de son bassin. Tandis que je serrais très fort mes jambes en laissant fuser un long cri aigu, il libéra, dans un léger grognement, un ultime "bouki" en se raidissant, agrippant mes hanches pour demeurer au plus profond de moi. Je sentis les tressaillements de son sexe se répandant au fond de mon ventre…
C'était la première fois que je faisais l'amour avec un homme depuis que Sylvaine était entrée dans ma vie. Je n'en avais aucune honte. Elle-même en était ravie ! Pascal, lui, semblait se faire tout petit… Je l'ai enlacé, embrassé… les mots me sont venus sans y réfléchir :
- Mon chéri, c'était merveilleux… Tu es vraiment un homme hors du commun.
Sylvaine est venue près de lui pour l'embrasser à son tour. Elle avait l'air tellement heureux ! Ses yeux brillaient tellement fort… Elle lui a simplement demandé :
- Que veut dire cet étrange mot que tu disais tout à l'heure à ma belle ?
Pascal est devenu tout rouge, comme pris en faute, supprimant tout contraste entre sa peau usuellement claire et ses cheveux !
- Ouhibbouki ? C'est je t'aime, en arabe… Je ne voulais pas vous imposer ça… en français.
Sylvaine l'a enlacé avec tendresse :
- Moi aussi, je t'aime…
Nous sommes restés ainsi dans ce lit, tous les trois, Sylvaine à ma droite tenant ma main, Pascal à ma gauche tenant l'autre. C'est ainsi que nous nous sommes endormis tous les trois.
Petit matin, je dors sur le côté droit, tournant le dos à celui qui m'a fait l'amour si peu de temps avant… Le sommeil me quitte à la manière de la rosée qui s'évapore. Mes yeux sont fermés mais je sens, je sais que mon amour me regarde, qu'elle me sourit. Mes muscles reprennent petit à petit le contrôle de mon corps : un sourire vient doucement étirer mes lèvres. J'ai une envie folle d'elle qui commence à sourdre au bas de mon ventre. Je voudrais sa fleur d'amour là, sur mes lèvres, pouvoir lécher et boire son plaisir… Envie qui enfle en moi…
Mes bras se tendent, je l'attire à moi, nos lèvres se collent en un baiser déjà torride, elle monte sur mon ventre, seins contre seins ; je sens, à travers la rugosité de son soutien-gorge, ses tétons gorgés de désir ainsi que leurs jolis anneaux de saphirs clairs ! Pas un mot, tout est muet, tacite ! Je l'invite à soulever son buste : elle comprend, se met à la verticale, genoux et cuisses de part et d'autre de ma poitrine. Avec douceur, elle vient se poser sur mon visage…
Enfin, je peux sentir ses délicats pétales sur mes lèvres, l'intensité de son désir se communique à moi par l'effluve puissant qui en émane, me mettant dans une excitation incontrôlable. Ma langue part en exploration dans les profondeurs de ses nymphes et de son puits d'amour tout chaud. La chaude saveur musquée de son désir emplit ma bouche me plongeant dans une immense délectation. Sylvaine ondule maintenant du bas de son ventre, faisant passer et repasser sa jolie petite perle d'amour tout du long d'un parcours entre mon nez et mon menton ; sa cadence s'accélère soudain tandis que des halètements de plus en plus sonores me parviennent.
Ma belle agrippe ma tête pour maintenant plaquer son sexe brûlant de plaisir sur ma bouche, le temps de laisser son orgasme promener ses fulgurances à travers son corps et me laisser recueillir sa crémeuse jouissance. Je lèche et aspire ce trésor avec douceur tandis que s'estompent déjà les vagues saccadées de son exultation… Merveilleuse épouse qui jusque dans son plaisir le plus délirant conserve sa volonté de le partager avec moi !
Alors, seulement, j'ouvre mes yeux, découvrant les siens braqués sur moi, attendant cet instant depuis le début !
- Bonjour mon amour ! As-tu bien dormi ?
- Oh oui ma chérie ! Et je me suis très bien réveillée aussi…
Le lendemain de notre emménagement, Pascal avait eu un réveil… stimulant : Il avait assisté au mien ! Bondissant du lit, il s'était habillé en quarante secondes et avait fichu le camp en nous criant :
- Les filles, il faut que j'aille chercher quelque chose…
Nous avons juste entendu la porte claquer puis le bruit d'escaliers dévalés quatre à quatre. Mon amour et moi avons hoché la tête… Bon… parfois les hommes sont bizarres ! Moi, j'avais un sentiment étrange qui me venait de je ne saurais dire où : depuis trois heures trente-sept du matin, heure à laquelle je n'étais soudainement éveillée, j'avais la certitude que la vie venait de germer au fond de moi.
Et c'était vrai ! Voilà six mois que nous sommes dans notre nouveau chez nous. Pascal est revenu le soir même de ce fameux dimanche avec une fourgonnette contenant sa vie, sa maison. Il a aussitôt emménagé dans notre ancien appartement : la vie a ainsi commencé entre nous trois, mi voisins mi amoureux. Une ou deux fois par semaine, il venait dormir avec nous. Dans ces cas-là, il ma faisait l'amour principalement, parfois à Sylvaine aussi. Mais nous restions un couple uni dans notre amour ! Pascal, c'était le papa de notre bébé, il n'en demandait d'ailleurs pas plus.
Ma grossesse a décuplé mes envies ! Au début, nous dormions très souvent dans la chambre d'amour. La machine à câlins était souvent de la partie. Puis, avec mes formes qui s'arrondissaient, nous sommes de plus en plus restées dans notre chambre, pas tellement plus sagement, mais plus calmement ! Mon ventre s'arrondissait et si le bonheur gagnait en puissance, la place commençait à manquer pour certaines formes de câlins !
La chambre de bébé avait reçu tout ce dont elle avait besoin, sans doute même bien davantage ! Lorsque le moment de la naissance de notre bébé est arrivé, ma belle d'amour m'a accompagnée à la maternité, main dans la main. Quelques regards un peu désapprobateurs lorsqu'il apparaît que nous somme le couple qui vient pour l'accouchement… sans papa. Seule avec elle dans la salle de travail, je lui ai murmuré pour conjurer ma peur :
- Mon amour… Je t'aime plus que tout… De toute ma vie, je n'aimerai jamais que toi… Tu le sais ?
- Ma Lali chérie ! Je le sais… Et je t'aime plus que tout au monde ! Mais n'oublie pas que dans quelques instants, tu auras un bébé à aimer ! Il va falloir partager un peu cet amour… Ce sera un nouveau bonheur que nous vivrons tous les trois !
Elle avait raison ! Deux heures plus tard, je donnais le sein à notre petit Jean… magnifique bébé aux cheveux carotte !
Nous étions, à n'en pas douter, le couple d'amoureuses le plus heureux du monde… Et pour longtemps ! Quant à Pascal, il n'en pouvait plus de bonheur également, ne sachant pas encore dans quelle drôle de vie il venait de tomber !
FIN
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