Quentin et Corwyn : chapitre 3

- Par l'auteur HDS Blue Lio -
Récit érotique écrit par Blue Lio [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Quentin et Corwyn : chapitre 3 Histoire érotique Publiée sur HDS le 10-01-2014 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Quentin et Corwyn : chapitre 3
Quentin et Corwyn : chapitre 3

C’est reparti pour un nouveau chapitre de nos deux zéros préférés. Heu héros, pardon. Excusez-moi.


Le repas s’était déroulé calmement. Relativement silencieux, au premier abord. Le dialogue était en réalité dominé par la gestuelle des corps. Liam le voyait bien. Corwyn avait une sorte de sourire aguicheur pour son père. Et en étirant les jambes sous la table, ses pieds s’étaient cognés dans ceux de Corwyn, ou de Quentin. Bref, ils se faisaient du pied. Le dialogue sourd, ténu, entre les deux amants étaient à peine perceptible, composé de petits gestes et de mimiques. Un petit clin d’oeil, un regard…Mais Liam était observateur. Et il connaissait son père. Il ne l’avait jamais vu comme ça. Dans cet état un peu de…oui, voilà, béatitude.
Sitôt le dîner fini, comme à son habitude, Liam s’installa au salon pour faire raisonner son instrument. Pourtant, il était dans ses pensées, et jouait d’une main distraite. Sa soeur n’y prêta pas attention et écouta comme à son habitude la douce mélodie sortant du piano…

Les enfants installés dans le salon, Corwyn avait aidé le père de famille à débarrasser la table, remettre en état la cuisine et nettoyer ce qui devait l’être.
Le jeunot s’appuya contre le plan de travail tandis que Quentin se laissa choir sur une chaise.

-Alors, qu’est-ce que tu lui as dis ? lâcha le doyen au bout d’un moment de silence.
-Je lui ai dit à peu près les mêmes choses qu’à toi. En fait…il a peur que tu oublies Emilia. Non, ne me coupe pas, laisse moi finir, l’interrompit Corwyn d’un geste de la main.
»Il pensait qu’en m’aimant tu oublierais sa mère, et les moments que vous aviez passés tous les trois. Je lui ai dit que non, ces souvenirs étaient gravés dans ta mémoire, et qu’Emilia elle-même était en lui et sa soeur. Qu’en les voyant, tu voyais aussi une part de leur mère.

Quentin bascula la tête en arrière en lâchant un soupir, pensif.

-Tu as bien fait de lui dire ça. Mais en même temps, j’ai les mêmes craintes que lui. Je ne veux pas oublier les moments que j’ai passé avec Emilia. Je sais que c’est révolu mais…j’y suis attaché…
-Comment pourrais-tu les oublier, si tu y es attaché mon ange ?
-Mon ange ?
-Oui, j’avais envie.
-Pourquoi pas. Bref, tu sais, c’est tout nouveau. Jusqu’à aujourd’hui Emilia avait été mon seul amour. Je retrouve cette sensation d’aimer une personne corps et âme et…j’avoue que je me questionne et que ça me perturbe.

Corwyn s’avança vers son homme, s’installa sur ses genoux et enlaça son cou de ses bras. Il posa son front contre celui de Quentin et resta comme ça, un petit moment, sans piper mot. Finalement, il releva la tête, posa un regard plein de tendresse sur son interlocuteur :

-Tu trouveras les réponses à tes questions, avec le temps. Essaye juste de ne pas trop te prendre la tête. Vis ta vie, avec moi je l’espère, mais ne laisse pas tes démons te hanter. Je t’aiderai à trouver les réponses, mais ce soir, laisse tes interrogations de côté, d’accord…? murmura Corwyn en le couvant d’un regard plein d’amour, avant de déposer un tendre baiser sur ses lèvres.
-Ok... Corwyn ?
-Oui ?
-Je t’aime…
-Moi aussi…

Le couple se bécota encore quelques temps avant de retrouver les enfants au salon. Quentin leur ordonna d’aller se mettre au lit. Le père monta avec eux, et Corwyn décida de jouer un peu de piano, en attendant son retour. Absorbé par le morceau qu’il était en train de jouer, une valse toute simple de Chopin, il n’entendit pas la venue de son visiteur. Des mains puissantes se mirent à frictionner ses épaules. Les doigts de Corwyn quittèrent le piano, se plaçant dans le dos de son mec. Il rejeta la tête en arrière, collant l’arrière de son crâne contre le ventre de Quentin. Il remonta son visage et imprima une pression dans le dos de l’homme debout derrière lui. Ce dernier répondit à l’appel et se baissa, cueillant un baiser timide sur les lèvres du blondinet.

-Tu veux bien jouer pour moi ? demanda-t’il tout en se redressant.
-Ok. Qu’est-ce que tu veux entendre ?
-Peu importe, ce que tu as envie de jouer.

Corwyn acquiesça tout en le regardant s’avachir sur le canapé, avec un verre, de cognac vu la couleur ambrée du liquide. Il se retourna vers son clavier, et fouilla dans sa mémoire de brides de musique qu’il pourrait jouer. Tiens, pourquoi pas celle-là…
Les premiers accords raisonnèrent dans le salon, plongé dans la pénombre, Quentin ayant éteint les lumières. Seule une petite lampe posée sur un guéridon éclairait la pièce, donnant au lieu une lumière tamisée, intime. Corwyn appréciait cette ambiance. Il la trouvait calme, reposante.

-La valse d’Amélie, lâcha Quentin.
-Quoi ?
-Tu joues La valse d’Amélie, de Yann Tiersen. Une des musiques du film Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, avec Audrey Tautou.
-Je pensais pas que tu connaîtrais…
-Eh si ! que veux-tu, si je t’avais déjà livré tous mes secrets, on s’ennuierait, tu ne trouves pas mon coeur ?
-Tu as raison…

Le premier morceau fini, Corwyn enchaîne avec une de ses musiques préférées. River flows in you. Quentin se laissa bercer par la douce mélodie, tout en sirotant son cognac. Petit à petit, il glissa doucement mais sûrement vers le sommeil.
De son côté, le pianiste continua avec Yiruma, décidément un de ses compositeurs préférés, avec Kiss the Rain. La composition, comme une berceuse, eu raison du spectateur. Il s’endormit…
Corwyn, ayant fini son morceau allait demander à son mec s’il voulait autre chose, quand il s’aperçut que ce dernier s’était assoupi. Un sourire se dessina sur ses lèvres, et son regard se chargea d’amour et de tendresse. Il l’embrassa doucement sur le front, avant de lui mettre une couverture qui traînait par là sur le dos.
Il se posa sur le fauteuil en face du canapé, et entreprit de finir le verre de cognac entamé. Il le regarda dormir, et fini à son tour par rejoindre les doux bras de Morphée...

Le blondinet se réveilla en baillant. Quelle heure était-il ? Il n’en avait aucune idée. Un détail l’interpella : il était dans un lit. Il se ne rappelait pourtant pas s’être couché. Il était en train de regarder Quentin dormir…il avait dû s’assoupir à son tour.
Il se laissa tomber en arrière, et tourna la tête. Il eut un mouvement de recul en apercevant son mec à côté de lui. Ah, il comprenait maintenant. Il s’était endormi, Quentin s’était réveillé, et l’avait amené dans le lit. Puis s’était couché avec lui.
Un sourire se dessina sur les lèvres du jeunot, en imaginant tous les efforts que Quentin avait dû faire pour ne pas le réveiller. Il posa la tête sur son torse délicatement velu, et soupira de contentement.
Il se délectait de son odeur quand son mec se mit à remuer. Corwyn se redressa sur un coude et le regarda se réveiller en souriant.

-Bonjour, toi.
-Oh, Corwyn…je t’ai réveillé ?
-Du tout. Je te regardais dormir.
-Mmh…Quelle heure il est ?
-Strictement aucune idée. Bouge pas je regarde sur mon portable.

Corwyn avisa son jean posé par terre, tendit le bras et fouilla dans la poche où il rangeait son téléphone. Il alluma l’écran et répondit :

-7h02.
-Déjà ? j’ai pas dû entendre mon réveil…grommela Quentin.
-Qu’est-ce que tu as de si important à faire un samedi matin ? susurra Corwyn en caressant son torse.
-Quoi ? On est samedi ?
-Je crois. Laisse-moi réfléchir…hier on était vendredi. Donc en toute bonne logique, on est bien samedi.
-Ah merde…tu es sûr que je t’ai pas réveillé, hein ?
-Oui oui. Je suis pas du genre à faire la grasse mat’. Tout du moins, pas seul…répondit le blondinet, un sourire malicieux sur les lèvres. Je compte bien rattraper la nuit chaste qu’on a passé…
-Oh, je te vois venir t…

Corwyn interrompit ses protestations en collant ses lèvres à celles de Quentin. Ce dernier soupira et leva les yeux au ciel avant de retourner Corwyn, de sorte à être au dessus de lui.

-Tu veux jouer à ça ? Ok, je vais te faire grimper aux rideaux…
-J’attends que ça…fais-moi gueuler…déclara Corwyn, son sourire facétieux collé aux lèvres.

Tout en parlant, le jeune s’était redressé et croqua délicatement l’oreille de Quentin. Celui-ci émit une plainte sourde, et Corwyn partit dans un éclat de rire plus ou moins discret. Il s’arrêta néanmoins quand le doyen bécota son cou tout en massant son entre-jambe d’une main. Il se mit à soupirer et à gémir doucement.
D’une main habile, Quentin fit quitter son boxer à son mec, et chose qu’il n’avait jamais faite auparavant, ses lèvres descendirent du côté du bas-ventre de Corwyn. Ses lèvres effleurèrent son aine, descendirent vers ses boules, et se refermèrent sur l’une d’elle.
Le sucé redressa la tête de surprise, mais cette initiative n’était pas pour déplaire à notre cher ami. Il regarda néanmoins d’un regard interrogateur les yeux de Quentin, qui avait lui aussi relevé la tête. Il n’y vit qu’un désir ardent, qui anéanti ses craintes et questions. Il laissa sa tête retomber sur son oreiller et décida de profiter pleinement du plaisir qu’on lui donnait.
De son côté, Quentin remontait maintenant la verge de son ami, langue sortie, titillant le frein délicatement. Il marqua un court arrête avant d’enserrer pour la première fois le gland d’un homme dans ses lèvres. Il se concentra lui aussi sur les sensations que cette verge lui donnaient. Le goût n’était pas mauvais, légèrement…poivré ? Il ne savait pas vraiment. La seule chose dont il était sûr c’est que c’était agréable pour lui et pour Corwyn, dont les gémissements et soupirs étaient de plus en plus forts et langoureux.
Désireux de le faire « grimper aux rideaux » comme il l’avait dit, il s’activa sur sa fellation, alternant succions et léchages de la hampe, tout en triturant les couilles d’une main plus ou moins ferme. Il essayait de reproduire ce que Corwyn lui faisait, et le bien qu’il lui procurait. La main qui caressait les couilles partit explorer la raie du blondinet, faisant glisser un doigt plein de salive de haut en bas, tournoyant autour du petit trou. Il appuyait un peu, et repartait. Il le faisait languir.
Quand il le sentit mûr, il rentra son doigt d’un coup sec, faisant échapper à Corwyn un petit cri de plaisir et de surprise. Ce dernier se mit à onduler des hanches, signe chez lui évident de son plaisir.
Il fit tournoyer son doigt à l’intérieur du conduit de son homme, appuya sur sa prostate, recula, réattaqua… Tout en continuant à sucer cette verge qui l’excitait contre tout attente, énormément.
Un deuxième doigt finit par rejoindre le premier. C’en était trop. Le dos de Corwyn s’arqua, ses gémissements se figèrent, et sa verge fut prise d’interminables soubresauts, tout en délivrant sa semence crémeuse. Quentin décida au dernier moment d’avaler ce sperme, au goût légèrement salé. Le liquide âpre coula dans sa gorge. La sensation n’était pas désagréable…
Il remonta embrasser son homme comblé, ce dernier léchant délicatement les dernières traces de sa jouissance restées sur les lèvres de son amour. Ils partagèrent les dernières gouttes ensemble, avant de se lover dans les bras l’un de l’autre et de dormir encore quelques heures d’un sommeil…réparateur…

Corwyn passa finalement le week-end en compagnie de son mec et de ses deux enfants. Ils sortirent se promener dans le parc près de la maison, jouèrent à des jeux de société…Kira ne comprenait pas vraiment pourquoi Corwyn restait chez eux, mais ça ne la dérangeait pas le moins du monde. Elle aimait bien cet homme qui était très gentil avec Liam et elle. Son grand frère, lui savait pourquoi. Ca ne le dérangeait pas lui non plus mais…il était toujours un peu inquiet. Ses craintes passèrent néanmoins petit à petit quand il vit son père et son amant rigoler, se sourire, et se regarder d’un regard infiniment tendre et amoureux.

Les fêtes de Noël et du nouvel an passèrent, Corwyn passant l’une et l’autre chez les Clave, au plus grand plaisir de Quentin. Les échanges typiques de cadeaux furent faits le 24 au soir, et le copieux déjeuner du 25 ravit tout le monde. La nuit du 31 au 1er, le quatuor rigola aux éclats, se raconta des histoires au coin du feu, joua du piano en attendant minuit…L’heure tant attendue arriva, tout le monde se souhaita la bonne année, et les deux enfants allèrent se coucher, l’une tombant de fatigue, l’autre allant sûrement rejoindre ses amis sur Internet.
De son côté, le couple resta un peu en bas, Corwyn assis devant le feu, entre les jambes de Quentin, les bras de ce dernier enlacés autour de son torse. Il était au chaud, enveloppé de l’odeur de l’être qu’il aimait.
Bien vite, les deux amants commencèrent à s’embrasser, puis bien vite, les vêtements volèrent à travers la pièce, et finalement, ils s’ébattirent jusqu’au petit matin au coin du feu…

On était maintenant mi-janvier. La ville était sous un blanc manteau de neige. Corwyn avait toujours adoré la neige. Pour lui, le meilleur moment pour regarder une ville était quand elle était engourdie par le froid et les fêtes de fin d’année.
Néanmoins, malgré le froid, disons le, glacial de ce dimanche matin, notre petit blond était enjoué, et avait le coeur léger. Il se rendait chez les Clave, pour retrouver son mec, et ses deux enfants, bien évidemment.
Lorsqu’il arriva, il fut étonné de voir que Kira n’accourait pas à sa rencontre, et que Quentin avait…mauvaise mine. Il lui demanda où était sa fille.

-Liam et elle sont chez leur grand-mère. Je voulais…te parler. Sans les enfants dans les parages…

Son visage et sa voix…triste…honteuse, même, inquiéta grandement Corwyn. Il entra néanmoins et suivi l’homme dans le salon, où il se jeta plus qu’autre chose sur le canapé.

-Alors, de quoi tu voulais me parler ?
-Promets-moi de m’écouter jusqu’au bout, d’accord ?
-Oui, oui. Allez, accouche !
-Corwyn, je suis désolé…je…t’ai…

Quentin détourna les yeux, n’ayant pas le courage de continuer ni de le fixer en face. Il baissa la tête, honteux, et fini, dans un murmure :

-Je t’ai trompé…



Voilà voilà ! Le chapitre 3 est fini. J’espère qu’il vous a plu !
J’espère aussi que vous avez passé de bonne fête de fin d’année. Moi, c’est le cas. Les nuits furent chaudes…croyez-moi…



Musiques : La valse d’Amélie - Yann Tiersen (http://www.youtube.com/watch?v=LO209GwYCr8)
River flows in you - Yiruma (http://www.youtube.com/watch?v=F-4wUfZD6oc)
Kiss the Rain - Yiruma (http://www.youtube.com/watch?v=WIbUNfg_wmM)

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