Quiproquos et conséquences 1/8

- Par l'auteur HDS Lord of Sitges -
Auteur homme.
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Récit libertin : Quiproquos et conséquences 1/8 Histoire érotique Publiée sur HDS le 30-06-2022 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Quiproquos et conséquences 1/8
J’ai rencontré ma chère et tendre sur les pistes.
Les pistes de ski, évidemment, pas de danse car je suis bien meilleur skieur que danseur.
Pourtant expérimentée, elle avait perdu le contrôle de sa trajectoire en bas d’une piste rouge et, dans un grand cri aigu, elle était venue s’emplafonner, comme par hasard, dans le seul beau gosse célibataire de notre groupe de copains : Moi !
L’accident bête, quoi !
Après le premier choc, qui m’a laissé sans souffle pendant plusieurs secondes, une fois démêlé l’enchevêtrement de skis, bâtons et membres plus ou moins endoloris, je m’apprêtais à tancer vertement la maladroite en lui assénant sèchement que lorsqu’on ne sait pas s’arrêter on se limite aux pistes vertes mais, en fait, je suis resté muet devant le joli brin de fille qui me faisait face avec ses joues rosies par le froid, ses cheveux châtain en bataille et ses lunettes de travers qui ne me cachaient plus une magnifique paire d’yeux bleus un peu affolés.
Bref, après le coup de boule, ce fut le coup de foudre. Le vrai, celui qui vous laisse immobile et muet devant une telle révélation tandis que le monde extérieur s’efface et que le temps semble se figer autour de vous.
Pour se faire pardonner, elle m’offrit un verre de vin chaud au restau d’altitude tout proche.
Nous ne nous sommes plus quittés.
Nous avons discuté longuement, nous trouvant de nombreux points communs. Elle s’appelait Alice et, comme moi, venait de Touraine.
Deux heures plus tard, je l’embrassais, quatre heures plus tard, j’avais ma main dans sa culotte, quatre heures trente plus tard, elle n’avait plus de culotte, quatre heures trente-cinq plus tard, moi non plus…
N’allez pas pour autant croire qu’Alice était une fille facile ou bien moi un charmeur irrésistible.
Non, c’est juste que cela nous parut tout naturel, nous ne nous somme même pas posé de question.
Et la suite nous donna raison :
Au bout d’un mois, nous avons mis au rebus la boite de préservatifs.
Au bout de deux, j’avais une brosse à dents chez elle et réciproquement.
Au bout de trois, nous avons fait appartement commun.
Un an plus tard nous étions mariés et il ne fallut attendre que dix mois de plus pour que naisse notre premier enfant : Anaël.
Emportés par le tourbillon de la vie, occupés par nos projets successifs nous ne sommes plus retournés skier.
A notre grand regret car cette passion commune nous démangeait dès que la saison froide pointait son nez, mais il fallait faire des choix et il y avait d’autres priorités.
Enfin, quand notre fils eut trois ans, nous avons décidé que c’était le moment de couper le cordon ombilical et de le confier une semaine à ses grands-parents, le temps pour nous de renouer avec la passion de la glisse et la passion… tout court.
Une sorte de pèlerinage sur les lieux de notre rencontre et une semaine à savourer le grand air au cours de vacances sportives et régénérantes, une semaine pour nous retrouver en tête-à-tête (ou à queue).
En réalité, les occasions de nous retrouver en tête-à-tête se firent beaucoup plus rares que prévu.
SAMEDI
Nous avons donc réservé un petit studio 2/4 personnes dans un bâtiment au centre de cette petite station savoyarde qui avait su garder son charme typique, loin des grands ensembles des usines à skier.
Par contre, Alice étant professeur des écoles (institutrice comprendront mieux les plus anciens), nous ne pouvions pas nous affranchir de la période des vacances scolaires et sa cohorte de bouchons et autres files d’attente.
C’est donc passablement fatigués et énervés que nous somme enfin arrivés à destination, ce samedi soir-là, après de nombreuses heures de route et ces innombrables kilomètres de « ralentissements » comme disent pudiquement les bulletins d’informations radiophoniques pour nommer ces immondes bouchons inévitables dans lesquels, cul à cul, des centaines de milliers de véhicules s’entassent inexorablement et où l’on peste contre tout : Les péages, les zig-zagueurs, les motos, la file d’à côté qui avance forcément beaucoup plus vite et qui soudain s’immobilise quand enfin tu te décides à t’y glisser.
Bref ! Nous sommes arrivés fatigués, énervés mais aussi heureux de nous retrouver là-haut, à sentir l’odeur inimitable de la neige fraîche et à entendre le bruit des dernières remontées mécaniques.
Toutefois, nous n’étions pas au bout de nos peines :
Après la queue sur l’autoroute, il fallait faire la queue au guichet de la centrale de réservation pour récupérer les clés de notre appartement.
Comme c’était la dernière corvée avant d’enfin être pleinement en vacances, nous nous y sommes pliés de bonne grâce.
Là aussi, il y avait un monde fou. A croire qu’il n’y avait qu’une seule station dans les Alpes et que tout le monde s’était donné rendez-vous à cette heure-là.
Nous nous trouvions derrière un couple dans nos âges, 25-30 ans et sans enfant, comme nous. A coup sûr, l’un des deux travaillait aussi dans l’Education Nationale (sinon qui serait assez stupide pour aller s’entasser sur les routes et payer la location au prix fort ?). Sans hésitation, j’aurais parié sur elle : Grande, fine, le maintien impeccable, une longue chevelure d’un roux foncé et des petites lunettes rectangulaires, elle me semblait le stéréotype parfait de l’instit froide et peu amène.
La file d’attente avançait lentement, il n’y avait qu’un agent d’accueil qui semblait un peu dépassé par les évènements.
Au bout d’une demi-heure, ce fut enfin le tour de ceux qui nous précédaient. Encore quelques minutes et ce serait la délivrance et le début des vacances.
Quel optimiste j’étais !
*****
Comme le local était assez exigu et que nous étions légèrement tassés (« Poussez pas derrière ! »), nous pouvions parfaitement entendre ce qui se disait devant :
« – Bonsoir, madame, monsieur, à quel nom avez-vous réservé ? ».
C’est elle qui prit la parole :
« – De l’eau claire. »
Tout comme moi, le préposé fit un petit mouvement de tête appréciateur signifiant sans doute qu’il trouvait ce nom peu commun et tout à fait charmant.
Il regarda pourtant longuement son écran, puis au bout d’un moment :
« – Désolé, je ne vous trouve pas, c’est à quel prénom ? »
« – Je viens de vous le dire, c’est clair ! » Dit la rouquine d’un ton irrité.
Le gars ne trouvait visiblement pas ça clair du tout. Devant son air absent, la jeune femme insista :
« – C’est Claire ! »
Mais cela n’aida pas plus le malheureux.
Avec un raclement de gorge agacé, elle avisa alors le badge de l’agent :
« – Votre prénom, c’est Steve, c’est clair ?… Et bien moi, c’est Claire ! »
Le visage de l’homme se décomposait peu à peu.
Ayant compris la confusion en cours, j’échangeai un sourire complice avec le conjoint de l’énervée.
Celui-ci s’adressa alors au François Pignon en puissance afin de mettre fin à son supplice :
« – Nom : Deleau, prénom : Claire ».
Voilà qui dénotait un esprit d’analyse et de concision rigoureux.
La réaction du pauvre hère fut immédiate. Ce fut comme si le souffle divin le touchait soudain : Son visage s’éclaira et il s’exclama :
« – Ah ! Oui ! Fallait le dire plus tôt ! »
Personne ne releva que c’était précisément le cas. Ce n’était pas le moment de le renfrogner, tout le monde voulait en finir rapidement avec ces formalités.
D’autant que la grâce fut de courte durée.
En effet, l’employé eut beau se replonger dans son listing informatique, les sourcils froncés il confirma :
« – Non, désolé, je ne vous trouve toujours pas. »
« – Ce n’est pas possible, enfin, cherchez mieux ! »
« – J’ai bien un Dewoekler, ça ressemble un peu au niveau sonorité… »
Je tentai alors un timide :
« – Ah ça c’est nous ! » Mais personne ne sembla y prêter attention.
Visiblement au comble de l’exaspération face à l’incompétence de l’hurluberlu, madame Deleau, fouilla rapidement dans son sac.
« – Attendez, ça va être simple, sur le document de confirmation de réservation que vous nous avez envoyé, il y a la référence du logement… Voilà ! Regardez : Appartement 15 D, semaine du 16 au 23 février ! » Fit-elle d’un ton triomphant en lui tendant le document sous le nez.
Je m’exclamai tout de suite :
« – Eh ! Mais nous aussi c’est le 15 D ! »
Semblant se rendre compte de notre présence derrière elle pour la première fois, la rouquine se retourna et me toisa :
« – Comment ça ? »
« – Tenez, regardez ! » Je lui montrai notre propre récépissé de réservation.
Ensemble, nous avons examiné et comparé les deux feuilles de papier.
Hormis la date d’envoi et l’adresse de destination, elles étaient rigoureusement identiques.
De toute évidence, il y avait eu un gros cafouillage dans le système de réservation.
« – Comment expliquez-vous ceci ? » Demanda-t-elle froidement au préposé en lui brandissant les deux feuillets.
Celui-ci courba l’échine et se réfugia derrière son écran :
« – Euhhh, en effet, l’appartement 15 D est bien réservé au nom de Monsieur Dewoekler Marc. »
J’ai cru qu’elle allait lui sauter à la gorge sur le champ.
« – Quoi ? »
Son mari lui posa une main sur le bras en signe d’apaisement. Il allait reprendre les choses en main lorsque le gars, pianotant fébrilement sur son clavier, s’écria soudain :
« – Ah si ! Vous êtes là !… C’est assez rare, mais il y a un deuxième nom de réservation sur ce logement. Vous êtes bien enregistrés ! » Dit-il avec un grand sourire, comme si cette simple information suffisait à tout solutionner.
Le système n’avait pas failli, il était soulagé notre Candide.
Comme sa femme semblait au bord de l’explosion, l’homme devant moi prit le relais :
« – Ce qui signifie donc que deux couples qui ne se connaissent ni d’Eve ni d’Adam ont réservé en même temps et ont payé chacun un acompte pour le même appartement de 20 mètres carrés prévus au maximum pour un couple avec deux enfants ? » Conclut-il avec cette étonnante faculté de concision.
« – Oui, c’est ça ! » Fit l’autre avec son grand sourire
« – Et ça ne vous semble pas bizarre ? »
Comprenant soudain l’incohérence de la situation, le sourire s’effaça brutalement sur la face de Simplet :
« – Ah. Euh… oui, peut-être… »
« – En effet, peut-être. Et dans ce cas, comment ça se passe ? C’est le premier arrivé qui remporte le lot… ou bien on se bat en duel et c’est pour le moins mort des deux ? »
« – Euh… Je ne sais pas trop… Techniquement… c’est un 4 personnes… vous pourriez… »
« – Oui… ? »
« – … vous le partager. »
« – Vous plaisantez j’espère ! » Siffla la jeune femme entre ses dents serrées.
Prenant ça de manière plus cool, son mari reprit :
« – Ah oui ! Et donc, on tire à la courte paille pour savoir lequel des deux couples se contentera du « coin montagne » de trois mètres carrés avec ses deux lits superposés ? Grandioses, les vacances ! »
Leur interlocuteur se liquéfia.
Derrière nous, l’assistance commençait à gronder sourdement. Les gens en avaient ras le bol d’attendre. Ca sentait la révolte.
L’homme trouva son salut dans la fuite :
« – Ne bougez pas, je vais chercher un responsable. »
« – Ne vous inquiétez pas ! Nous n’avons aucunement l’intention de bouger ! »
Lorsque Pignon se leva de sa chaise et disparut dans les bureaux à l’arrière, des cris de protestation s’élevèrent derrière nous.
Cinq minutes plus tard, il était de retour avec un encravaté qui paraissait un peu plus « éclairé ».
« – Nous avons apparemment un problème de réservation. Suivez-moi par ici, messieurs-dames. Oui, tous les quatre. » Nous dit-il.
Nous l’avons suivi dans un bureau à l’écart.
Le soulagement dans la file d’attente fut palpable.
Après nous avoir fait asseoir, l’homme nous expliqua :
« – Il semble qu’à la suite d’une malheureuse confusion relative à une consonance proche entre vos deux noms : Deleau Claire et Dewoekler, la ou les personnes qui ont enregistré vos réservations par téléphone ont commis une bourde et vous ont enregistrés sous la même référence et donc pour le même appartement. »
Claire Deleau le coupa :
« – Ce qui ne vous a pas empêché d’encaisser les deux chèques !
De toute façon, on se moque de savoir le pourquoi ou le comment, si vous faites du surbooking ou si vous êtes juste incompétents ! Nous, tout ce qu’on veut, c’est avoir notre appartement et enfin pouvoir nous installer. Quel est le couple qui aura l’appartement et qu’est-ce que vous prévoyez pour l’autre ? »
« – C’est bien naturel, Madame, et j’insiste pour vous présenter toutes nos excuses et pour vous assurer que nous assumerons toutes les conséquences de cette erreur. »
« – Encore heureux ! »
« – Normalement, dans ce cas, l’appartement revient soit à celui qui a réservé en premier, soit à celui qui arrive en premier et pour l’autre client, nous nous engageons à lui trouver une prestation de rechange au moins équivalente.
Le problème en l’espèce, c’est que c’est Monsieur Dewoekler qui a réservé d’abord et c’est vous qui êtes arrivés en premier. Par ailleurs, comme nous sommes en très haute saison, il ne va pas être aisé de vous trouver une solution de rechange.
Si vous le permettez, je vous fais patienter ici le temps de démêler tout ça. »
Et il partit, suivi par le regard assassin de la grande rousse.
« – Non mais, on nage en plein délire là ! » Siffla-t-elle.
En attendant, nous avons échangé quelques mots avec nos compagnons d’infortune. Enfin, surtout avec l’homme qui se prénommait Frédéric, car son épouse fulminait encore dans son coin et ne semblait pas prête à faire la conversation.
Ils arrivaient du sud de la région parisienne et nous avons échangé quelques banalités sur les conditions de circulation exécrables, puis sur ce que nous connaissions de la station. C’était la première fois qu’ils venaient ici.
« – Et sans doute la dernière ! » Rajouta sa femme.
Au bout de 45 minutes, le temps commençait à être long et les sujets de discussion à se raréfier lorsque le responsable réapparut :
Il s’assit en face de nous et croisa ses mains sur la table qui faisait office de bureau.
« – Bien ! Je dois vous dire que cela n’a pas été facile mais j’ai peut-être trouvé une solution.
Tout d’abord, j’ai eu beau user de tous mes réseaux, ce que je craignais s’est avéré : Il n’y a plus un seul logement disponible dans toute la station cette semaine, sauf à descendre dans la vallée, ce que, je suppose, vous ne désirez pas. »
Nous fîmes non de la tête.
« – Alors la seule alternative possible était de trouver une solution en interne : J’ai pu convaincre une famille de quatre personnes d’échanger, contre compensation, leur logement nettement plus vaste, contre le vôtre.
Il s’agit d’un appartement comprenant deux lits doubles dont un dans une vraie chambre à part.
Je pense que vos deux couples pourront y vivre une semaine sans trop souffrir de la promiscuité. »
Voyant venir les premiers hauts cris, il ajouta précipitamment :
« – Bien entendu, pour nous excuser de ce fâcheux contretemps et vous dédommager de cet arrangement, nous vous rembourserons vos acomptes respectifs et nous ne vous ferons pas payer la location de ce logement.
Par ailleurs, voici déjà une réduction de 50% sur vos quatre forfaits « remontées » ainsi que sur la location de votre matériel. »
Nos protestations avaient été tuées dans l’œuf par ce dédommagement financier malgré tout alléchant.
Même si la perspective de cohabiter une semaine avec ces inconnus ne m’enchantait guère, Alice et moi ne roulions pas sur l’or et le fait de ne pas payer la loc et seulement la moitié des forfaits et du matos donnait une sacrée bouffée d’oxygène à notre budget.
Nous nous sommes regardés tous les quatre.
Ils durent faire plus ou moins la même analyse que moi et, de toute façon, il fallait bien sortir de cette impasse.
Nous avons donc accepté du bout des lèvres, pour le plus grand soulagement de notre interlocuteur.
*****
Nous nous sommes donc installés, à quatre.
L’impression était un peu bizarre, ça faisait un peu ambiance auberge de jeunesse où personne ne se connaît mais tout le monde met du sien pour cohabiter.
L’appartement était effectivement beaucoup plus grand qu’un simple « studio cabine » mais tout de suite vint le premier dilemme :
Certes il y avait une chambre séparée, mais le deuxième couchage était constitué par un canapé « clic-clac » qui servait aussi de fauteuil, le jour, dans le coin salon-salle à manger.
Quel couple aurait le privilège de se taper cette couche hybride sans réelle intimité puisqu’au milieu de l’appart ?
D’un commun accord, nous avons décidé de séparer la semaine en deux : Les trois premières nuits pour les uns, les quatre suivantes pour les autres.
Et comme Claire était suffisamment excédée comme ça, plutôt que de tirer à la courte paille, nous nous somme dévoués pour commencer par le clic-clac.
Il fallait bien faire un pas pour que cette semaine de vacances ne se transforme pas en enfer.
Après avoir transféré nos bagages de la voiture vers l’appartement, Alice et moi nous nous sommes dépêchés de ressortir pour aller louer notre matériel avant la fermeture du magasin. Toutes ces péripéties nous avaient mis sacrément en retard.
En essayant ces instruments de torture volontaire que certains osent appeler chaussures de ski, nous avons profité de nous retrouver enfin seuls pour commenter ce qui nous arrivait.
« – Quelle galère ! Evidemment, ça ne pouvait tomber que sur nous, un truc pareil ! » Commença Alice
« – C’est sûr ! Comment tu trouves nos « colocs » ? »
« – On aurait pu tomber plus mal… Lui a l’air plutôt cool. Heureusement, car j’ai l’impression qu’on ne va pas rigoler tous les jours avec sa femme. Quelle pimbêche, celle-là ! »
« – Oh oui ! Elle a l’air d’être sacrément coincée du cul, lui non plus ne doit pas se marrer tous les jours.
J’parie qu’il doit prendre rendez-vous un mois à l’avance pour aller au radada ! »
Alice éclata de rire.
« – C’est possible, le pauvre ! »
« – Remarque, c’est bien dommage parce qu’elle est vraiment bien balancée et plutôt très mignonne. »
« – Eh ! Oh ! Où tu te crois là ! Si tu vas par-là, fais gaffe, parce que lui non plus n’est pas mal du tout ! »
Nous avons ri ensemble.
C’était une habitude entre nous de nous taquiner ainsi. Nous aimions bien. C’est plutôt sain et ça entretient la flamme.
Une fois rentrés avec notre barda, nous avons retrouvé ces fameux colocs qui avaient pris leurs aises : Affaires rangées dans les placards (il restait un peu de place pour les nôtres) et tenue décontractée.
Pour plus de commodité, il fut décidé que nous mettions en commun les provisions que nous avions apportées les uns, les autres plutôt que de faire la popote chacun de son côté. Ce serait plus convivial.
Et de convivialité nous allions avoir besoin : L’humeur exécrable de Claire ne l’avait pas quittée et elle fit la gueule pendant tout le repas en ne décochant pas plus de trois mots.
Heureusement que Frédéric (nous avions décidé de nous appeler par nos prénoms) était là pour faire la conversation sinon nous nous serions trouvés bien seuls dans une situation foutrement inconfortable.
Au contraire de sa femme, il semblait avoir fait contre mauvaise fortune bon cœur et, sans doute aidé par l’arrangement financier suffisamment favorable et une nature joviale, il contribua grandement à ce que la soirée ne dégénère pas en corvée fastidieuse.
Il nous raconta, entre autres, qu’il était analyste programmeur dans une grande boite de la région parisienne et que son épouse était instit non loin de leur domicile (Tiens ! Gagné !).
Ils n’avaient pas encore d’enfant mais comptaient bien se lancer prochainement dans la grande aventure du renouvellement de l’espèce.
Bien que relativement agréable, cette discussion à trois ne s’éternisa pas car nous étions tous fourbus par la longue route et les émotions qui avaient fait suite.
A dix heures, ils étaient enfermés dans leur chambre et nous étions couchés dans notre clic-clac au matelas famélique.
Mais, compte-tenu de mon état de fatigue, je me serais endormi n’importe où, même sur une planche à clous.
Pourtant, alors que le sommeil nous gagnait rapidement, quelque chose retint mon attention : Un petit bruit qui se répétait régulièrement et qui avait tendance à s’intensifier.
Peu à peu, le son se précisa et il devint soudain très net : Des gémissements !
Des gémissements de femme, des gémissements de plaisir !
Je redressai la tête et demandai tout doucement à ma femme :
« – Tu entends la même chose que moi ? »
« – Oui. »
« – Tu crois c’que j’crois c’que j’pense que c’est ?
« – Oh oui ! Finalement elle n’est pas si coincée du cul que ça, la belle rousse ! »
« – Ou alors c’était le jour programmé pour rendez-vous mensuel et malgré les circonstances, il n’était pas question de déroger à la règle ! »
Nous avons pouffé de rire sous la couette, amusés par notre médisance.
Mais de l’autre côté de la cloison, pour l’instant, on s’en moquait bien.
Les gémissements de madame se faisaient de plus en plus intenses et elle ne semblait pas du tout se préoccuper de savoir si elle pouvait être entendue, par nous ou par les voisins.
On pouvait presque suivre, seconde par seconde, la montée de son plaisir.
C’est une expérience toujours troublante d’entendre un autre couple faire l’amour de l’autre côté du mur.
Une incursion soudaine et involontaire dans leur intimité la plus secrète.
C’est à la fois gênant et excitant de découvrir comment des personnes dont on ne connait que l’aspect social extérieur expriment leur plaisir lorsqu’ils pensent ne pas être entendus.
Et là, nous étions aux premières loges.
Ca n’avait rien à voir avec un film porno : Pas de grands cris orgasmiques, pas de gémissements artificiels, pas de plaisir simulé, pas de « Oh oui ! Mets-la moi bien profond, ta grosse tuuuut ! ».
Le ton, l’intensité des petits cris et des couinements que nous entendions laissaient supposer que la dame ne simulait pas du tout son ascension vers le septième ciel.
Cela faisait vraiment bizarre d’imaginer la belle mais froide rouquine, juste là, à quatre ou cinq mètres, les jambes écartées, en train de se faire ardemment tamponner le coquillard par son homme.
Et manifestement, monsieur n’était pas si épuisé par le voyage car cela dura assez longtemps et se termina par un cri plus fort et plus aigu trahissant que Claire avait connu là, à quelques mètres de nous, un bien bel orgasme.
Allongés côte à côte dans le silence revenu, nous n’avons rien dit, Alice et moi.
Malgré le sommeil envahissant, ce divertissement sonore avait réveillé mes sens et une érection naissante me chatouillait le bas ventre. Il me démangeait d’imiter nos voisins de chambre.
Pourtant, la fatigue fut la plus forte et je me suis endormi sans m’en rendre compte.

Les avis des lecteurs

Histoire Erotique
Très belle histoire. A part 2 ou 3 textes de Maticalou, il n'y a plus rien sur la toile. Tu pourrais partager les autres si tu les as?

Histoire Erotique
Combien sommes nous à regretter docti

Tout à fait exact. Maticalou est bien l'auteur en 2008 de cette histoire que j'avais
appréciée.

Histoire Erotique
il y a quelques années maticalou a écrit cette histoire reprise mot pour mot ici

Histoire Erotique
Très belle et sensuelle histoire que j'avais lu sur un autre site....mais a lire ou relire
absolument.



Texte coquin : Quiproquos et conséquences 1/8
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