Restauration 1
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 20-06-2024 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Restauration 1
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’avait pas l’air heureux, la Justine. Ça, non ! Ah ! Elle essayait bien d’y faire croire mais personne n’y croyait, mais alors, pas du tout.
Bon, à y regarder de près, il y avait un peu de quoi…
Vingt-cinq ans de vie commune…, un couple dont tout le monde enviait l’harmonie ! Avec deux enfants magnifiques…
Il y avait Chipie, enfin, Anne. Toute petite, la famille avait adopté ce petit nom, témoin d’une certaine coquinerie d’enfant ! Et il y avait Arnaud. C’était commode, mêmes initiales, pour des jumeaux, faux, certes, ça sonnait bien. Mais voilà, le temps passe et les deux oisillons étaient devenus grands, avaient quitté le nid.
Anne filait le parfait amour avec Lucie, une très jolie fille rencontrée un soir en boite de nuit, alors que les deux étaient en chasse d’un beau mâle. Devant la rareté désespérante, de la ressource, elles s’étaient attaquées au même garçon, s’étaient chamaillées, aux grands rires de l’objet de leur envie. Et soudain, Lucie avait cessé, regardé Anne et conclu :
- Mais, il se moque de nous, ce con… Comme si lui seul avait le choix. Attends, j’ai une meilleure idée.
Et sans façon, Lucie avait embrassé Anne, un peu par surprise il est vrai, envoyant sa langue en éclaireuse au devant de la sienne. Après un baiser torride qui avait duré plusieurs danses, les mains des deux jeunes femmes s’étant égarées à peu près partout où un peu de relief leur était accessible sans décoller leurs lèvres, tout avait disparu autour des deux filles, l’île déserte qui les entourait s’était elle-même estompée. Alors, se prenant par la main, elles étaient parties chez Lucie faire l’amour et se promettre l’une à l’autre pour l’éternité, au moins, et plus si affinités.
Arnaud, lui, en avait été d’une tristesse folle. En voyant Lucie pour la première fois chez sa sœur, il était tombé amoureux dingue d’elle et s’était promis de la faire revenir "sur le droit chemin"… Il avait tout fait pour la séduire, une énergie folle qui avait bien failli porter ses fruits. Mais finalement, l’attirance de Lucie pour sa sœur avait remporté la coupe. Il en avait été désespéré.
- Quel gâchis…
- Pourquoi dis-tu ça ?
- Toi avec ma sœur… ça prive deux bons gars de deux supers nanas… Il est là, le gâchis.
- Oui ? Et moi sans ta sœur, ça prive deux super nanas de leur bonheur, tu peux le comprendre ?
- Mais je suis amoureux de toi, moi…
- Écoute, Arnaud, si Anne était un garçon, est-ce que tu essaierais de coucher avec ta belle-sœur ?
- N Non… On ne fait pas ces choses-là.
- Hé bien ! Je suis ta belle-sœur ! Alors, positive : tu vas me voir souvent… et puisque je te plais, ça devrait être un plaisir !
- Arrête, tu n’es pas drôle…
- Alors, voilà, Arnaud, je te promets que si je rencontre dans mon entourage une fille qui serait susceptible de te plaire, je te jure que je ferai de mon mieux pour qu’elle se jette dans tes bras !
Et elle avait tenu sa promesse ! Six mois plus tard, Arnaud rencontrait presque fortuitement une magnifique Italienne volcanique, châtaine aux yeux basalte, qui répondait au joli nom de Lucia… Sans être tout à fait instantané, le coup de foudre était survenu dès le premier soir !
Et tout ce petit monde avait quitté depuis plus d’un an maintenant la maison de Papa et Maman, au grand chagrin de Justine qui avait toutefois fait de son mieux pour prendre le coup avec philosophie, sourire aux lèvres… Jusqu’à …
Jusqu’à ce soir maudit où en rentrant à la maison, elle avait trouvé dans l’entrée deux grosses valises, très lourdes, fermées à clef. Intriguée, elle avait attendu son compagnon. Vers vingt heures, Norbert était arrivé…
- Bonsoir Justine.
Lentement, les mains tremblantes, il avait retiré de son trousseau les clés de la maison et les avait posées sur la commode de l’entrée, pris les deux valises, puis il était ressorti, sans un mot.
- Norbert, que fais-tu ?
Il n’avait pas répondu. Justine avait entendu le moteur de sa voiture ronronner, juste après le claquement d’un coffre et d’une portière, et son bruit s’éteindre dans la nuit.
Elle s’était ruée sur son téléphone pour l’appeler : numéro bloqué. Elle avait appelé tous ses amis, enfin, ceux qu’elle connaissait suffisamment : sans résultat. Le plus souvent, c’est eux qui lui demandaient de ses nouvelles. Même à son travail, tout le monde semblait s’être donné le mot. Personne ne savait rien.
Justine s’enfonçait petit à petit dans une torpeur dont elle se refusait à dire le nom : dépression. Et elle en voulait à la terre entière, à commencer par ce salopard de Norbert. Pourquoi lui avait-il fait ça, à elle ? Partir, comme ça, sans un mot, sans une explication ? Qu’avait-elle fait pour mériter ça ? Elle avait beau retourner les souvenirs dans sa tête dans tous les sens, aucune réponse satisfaisante n’en sortait, en dehors de la seule qui puisse paraitre logique : l’amour. Norbert avait quitté sa compagne de vingt-cinq ans, mère de ses enfants pour aller en voir une autre. Plus belle sans doute…
Et si Chloé, sa meilleure amie avait un indice ? Après tout pourquoi pas… Elle aimait beaucoup Norbert avec qui elle avait entretenu une certaine complicité pendant toute leur vie de couple, aidant ce dernier pour les surprises qu’il faisait à sa chérie pour Noël ou son anniversaire. Son téléphone bondit hors de sa poche.
- Clo ? Bonsoir ma chérie, comment vas-tu ?
- Ah, Juju, comme je suis contente de t’entendre. Très bien. Et toi ?
Justine avait tenté de raffermir sa voix pour prétendre que tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles… Elle s’était lourdement affalée au bout de vingt-six secondes, éclatant en sanglots.
- Dis, je crois que ce n’est pas top pour toi, ma Juju… Attends-moi, j’arrive
Le temps d’attraper deux ou trois petites choses et de sauter dans son auto, Chloé arrêtait devant chez elle et tambourinait doucement à sa porte.
Câlin… Pleurs et sanglots. Chloé serrait sa vieille amie dans ses bras en lui caressant le dos, les joues, les cheveux.
- Là ma Juju, là, ma belle, ça va aller, je suis là ma chérie…
Elle lui faisait des tas de petits bisous sur les cheveux, tout en la serrant aussi fort qu’elle pouvait, tentant de la rasséréner. Au bout d’une longue demi-heure, les hoquets s’espacèrent, la respiration de Justine redevint plus calme
- Il est parti, Clo… Mon Norbert est parti.
- Je sais, ma chérie, je sais.
- Sans me dire un mot. Juste "bonsoir Justine", c’est tout. Je n’ai plus jamais entendu parler de lui. Pourquoi ? Mais pourquoi ? Ça fait tellement mal, Chloé…
- Tu n’as vraiment aucune idée de pourquoi il a pu partir ?
- Je me doute… Il doit avoir une maîtresse…
- Ma Juju ! Pas lui… Jamais de la vie.
- Alors je ne sais pas.
Pleurs et hoquets emplissent à nouveau le salon. Chloé revient auprès d’elle et recommence à la consoler de son mieux. Pas simple : le mal est profond.
- Veux-tu que je te prépare un petit quelque chose à manger ? Des coquillettes trop cuites avec plein de fromage râpé ?
- Pas faim…
- Bon, tu veux aller te coucher ?
- Oui…
- Bon, je reste avec toi.
Chloé défait les brides des escarpins de son amie et libère ses pieds, qu’elle masse doucement. Elle lui ôte son corsage vert d’eau, le plie sagement sur le dossier du canapé. Lui retire son pantalon ; Justine se soulève un peu pour l’y aider, dégrafe son soutien-gorge, libérant une jolie poitrine encore bien ferme, malgré la cinquantaine approchant le bout de son nez… L’aide à se lever, la prend par la main pour aller jusqu’à sa chambre.
- Tu dors toujours avec le même pyjama ?
Pâle sourire et signe affirmatif. Chloé ouvre le lit et aide son amie à s’y allonger. Pendant quelques minutes, elle masse son dos, ses jambes, ses bras. Justine sent une sorte de paix de l’âme s’installer en elle. Chloé se déshabille et s’installe, nue, à côté d’elle.
Justine lui tourne le dos. Chloé s’approche d’elle, ventre contre dos, et caresse sa joue. Une main de Justine vient se poser sur sa hanche, délicatement.
- Tu es si gentille, Clo… Qu’est-ce que je ferais sans toi…
- Chttt… Ne dis pas de bêtises, je suis ton amie d’enfance, ça compte, un peu, non ?
Chloé caresse la joue, le menton, le cou… sa main effleure les seins, maintenant, et elle entend le souffle de Justine s’altérer… Elle a pris le sein gauche dans sa main et le réchauffe de la chaleur de sa paume… son amie ne bouge plus du tout. Elle tend un peu plus son bras, ses doigts touchent l’aréole rugueuse et le téton, bien érigé, de l’autre sein. Respiration plus sifflante. Petits baisers dans le cou…
Chloé sent une grande chaleur envahir tout son être, en particulier au bas de son ventre. Que fait-elle ? "Tu es folle" se dit-elle… Tout se bouscule dans sa tête. En quarante-cinq ans d’amitié, depuis la maternelle, Jamais rien d’une telle sensualité n’est passé entre elles. Mais, alors, que se passe-t-il ?
La main de Clo est sur le ventre, bien ferme, solidement musclé. Ne pas y rester, sous peine de faire disparaitre l’enchantement. Elle remonte, caresse un téton, le fait rouler quelques instants entre pouce et index, puis redescend, les doigts commençant à se faufiler entre les hautes herbes de la pampa.
C’est incroyablement doux, soyeux, agréable, cette sensation de se perdre dans cette merveilleuse toison. Au terme de son exploration, un doigt vient de trouver la lisière de cette forêt si douce, où une vallée prend sa source. Justine a un nouveau hoquet, pas de chagrin, cette fois. Elle se met sur le dos, puis sur l’autre côté, face à son amie.
- Clo, nous n’avons jamais fait ça en un demi-siècle, presque… Que t’arrive-t-il ?
- Je… Je ne sais pas… J’en ai envie, je pense…
- Moi aussi… Ne t’arrête pas…
Chloé retrouve la jolie et soyeuse toison et en reprend le siège. Elle rejoint la douce vallée qu’elle explore d’un doigt délicat. Déjà, un effluve épicé sourd de sous le drap, annonciateur de quelque joie à venir ! Elle change de position, se mettant à genoux à côté de son amie, se penche, prend un téton entre ses lèvres et le flatte de la langue. Il parvient à durcir encore un peu plus sous la caresse. Elle lèche consciencieusement les deux alléchants globes de chair. Ne se reconnait pas. Elle qui n’a jamais touché une autre poitrine de femme que la sienne, est en train de déguster celle de sa meilleure amie ! Ses lèvres remontent le flot de phéromones vers leur point d’émission ; plus elles s’en rapprochent, plus la frénésie la gagne, plus son inventivité se débride.
Chloé a maintenant posé ses lèvres sur le profond sillon. Elle s’est installée, à plat ventre entre les cuisses de Justine, jambes repliées, et s’enivre du nectar qui, devant ses yeux, sourd et ruisselle en abondance. Elle connait bien le goût du sien, pour lavoir trouvé des centaines de fois sur les lèvres d’Henri, son compagnon (et mari). Alors, elle saute dans le courant et plonge sa langue tandis qu’un long cri lui annonce le tsunami sensoriel qui, brutalement, emporte son amie. Elle peaufine son orgasme à petits ou grands coups de langue, son nez venant buter dans son petit bouton de bonheur à chaque passage.
Justine retrouve ses esprits, petit à petit, sa respiration aussi. Se remet sur le côté, approche ses lèvres de celles de Clo et l’embrasse avec une fougue dont elle ne serait jamais crue capable avec une autre femme.
- Dis-donc, heureusement qu’on avait jamais essayé ça avant, quand on était jeunes…
- Ah oui ? Pourquoi ?
- Je crois que jamais je ne me serais mariée ni n’aurais eu d’enfants !
Rires ! Justine a fait changer de position à Chloé, maintenant à genoux sur le lit, la tête enfoncée dans un oreiller. Elle caresse ainsi ses jolies fesses bien rondes, passant les doigts entre… Effleure la petite étoile tout au fond avant d’atteindre la vallée des félicités absolues. La rivière y est en crue : une paire de doigts spéléologues remonte le courant et s’engage dans la grotte où elle prend naissance pour en mener l’exploration. Râles et soupirs, plaintes et gémissements. Justine comprend que la situation est grave. Elle s’allonge à plat dos et par reptations savantes, installe sa tête pile en dessous de la source. Puis prenant les hanches de son amie entre ses mains, la fait se relever, et s’asseoir sur son visage.
Chloé, par longues oscillations du bassin, fait passer tous les points de la vallée sur le parcours nez - bouche – menton. Au milieu, c’est l’antre d’où sort à tout instant une langue avide qui vient prélever son écot de ce miel de l’amour, ce vin de l’été jadis chanté avec grâce par Marie Laforêt… Les ondulations de sa croupe s’accélèrent et Clo pétrit ses seins, les malaxe sans aucune tendresse jusqu’au moment où, n’en pouvant plus, elle se raidit tout d’un coup, s’arrête de respirer et laisse fuser un cri rauque et plaintif, le ventre parcouru les longues saccades d’un ineffable plaisir, l’orgasme le plus puissant de toute sa vie.
Face à face, les deux amies s’embrassent maintenant avec douceur, leurs sens apaisé, l’esprit serein. Se regardent : aucun besoin de parler pour comprendre ce qui se passe en elles : leurs yeux parlent déjà assez fort !
Bon, à y regarder de près, il y avait un peu de quoi…
Vingt-cinq ans de vie commune…, un couple dont tout le monde enviait l’harmonie ! Avec deux enfants magnifiques…
Il y avait Chipie, enfin, Anne. Toute petite, la famille avait adopté ce petit nom, témoin d’une certaine coquinerie d’enfant ! Et il y avait Arnaud. C’était commode, mêmes initiales, pour des jumeaux, faux, certes, ça sonnait bien. Mais voilà, le temps passe et les deux oisillons étaient devenus grands, avaient quitté le nid.
Anne filait le parfait amour avec Lucie, une très jolie fille rencontrée un soir en boite de nuit, alors que les deux étaient en chasse d’un beau mâle. Devant la rareté désespérante, de la ressource, elles s’étaient attaquées au même garçon, s’étaient chamaillées, aux grands rires de l’objet de leur envie. Et soudain, Lucie avait cessé, regardé Anne et conclu :
- Mais, il se moque de nous, ce con… Comme si lui seul avait le choix. Attends, j’ai une meilleure idée.
Et sans façon, Lucie avait embrassé Anne, un peu par surprise il est vrai, envoyant sa langue en éclaireuse au devant de la sienne. Après un baiser torride qui avait duré plusieurs danses, les mains des deux jeunes femmes s’étant égarées à peu près partout où un peu de relief leur était accessible sans décoller leurs lèvres, tout avait disparu autour des deux filles, l’île déserte qui les entourait s’était elle-même estompée. Alors, se prenant par la main, elles étaient parties chez Lucie faire l’amour et se promettre l’une à l’autre pour l’éternité, au moins, et plus si affinités.
Arnaud, lui, en avait été d’une tristesse folle. En voyant Lucie pour la première fois chez sa sœur, il était tombé amoureux dingue d’elle et s’était promis de la faire revenir "sur le droit chemin"… Il avait tout fait pour la séduire, une énergie folle qui avait bien failli porter ses fruits. Mais finalement, l’attirance de Lucie pour sa sœur avait remporté la coupe. Il en avait été désespéré.
- Quel gâchis…
- Pourquoi dis-tu ça ?
- Toi avec ma sœur… ça prive deux bons gars de deux supers nanas… Il est là, le gâchis.
- Oui ? Et moi sans ta sœur, ça prive deux super nanas de leur bonheur, tu peux le comprendre ?
- Mais je suis amoureux de toi, moi…
- Écoute, Arnaud, si Anne était un garçon, est-ce que tu essaierais de coucher avec ta belle-sœur ?
- N Non… On ne fait pas ces choses-là.
- Hé bien ! Je suis ta belle-sœur ! Alors, positive : tu vas me voir souvent… et puisque je te plais, ça devrait être un plaisir !
- Arrête, tu n’es pas drôle…
- Alors, voilà, Arnaud, je te promets que si je rencontre dans mon entourage une fille qui serait susceptible de te plaire, je te jure que je ferai de mon mieux pour qu’elle se jette dans tes bras !
Et elle avait tenu sa promesse ! Six mois plus tard, Arnaud rencontrait presque fortuitement une magnifique Italienne volcanique, châtaine aux yeux basalte, qui répondait au joli nom de Lucia… Sans être tout à fait instantané, le coup de foudre était survenu dès le premier soir !
Et tout ce petit monde avait quitté depuis plus d’un an maintenant la maison de Papa et Maman, au grand chagrin de Justine qui avait toutefois fait de son mieux pour prendre le coup avec philosophie, sourire aux lèvres… Jusqu’à …
Jusqu’à ce soir maudit où en rentrant à la maison, elle avait trouvé dans l’entrée deux grosses valises, très lourdes, fermées à clef. Intriguée, elle avait attendu son compagnon. Vers vingt heures, Norbert était arrivé…
- Bonsoir Justine.
Lentement, les mains tremblantes, il avait retiré de son trousseau les clés de la maison et les avait posées sur la commode de l’entrée, pris les deux valises, puis il était ressorti, sans un mot.
- Norbert, que fais-tu ?
Il n’avait pas répondu. Justine avait entendu le moteur de sa voiture ronronner, juste après le claquement d’un coffre et d’une portière, et son bruit s’éteindre dans la nuit.
Elle s’était ruée sur son téléphone pour l’appeler : numéro bloqué. Elle avait appelé tous ses amis, enfin, ceux qu’elle connaissait suffisamment : sans résultat. Le plus souvent, c’est eux qui lui demandaient de ses nouvelles. Même à son travail, tout le monde semblait s’être donné le mot. Personne ne savait rien.
Justine s’enfonçait petit à petit dans une torpeur dont elle se refusait à dire le nom : dépression. Et elle en voulait à la terre entière, à commencer par ce salopard de Norbert. Pourquoi lui avait-il fait ça, à elle ? Partir, comme ça, sans un mot, sans une explication ? Qu’avait-elle fait pour mériter ça ? Elle avait beau retourner les souvenirs dans sa tête dans tous les sens, aucune réponse satisfaisante n’en sortait, en dehors de la seule qui puisse paraitre logique : l’amour. Norbert avait quitté sa compagne de vingt-cinq ans, mère de ses enfants pour aller en voir une autre. Plus belle sans doute…
Et si Chloé, sa meilleure amie avait un indice ? Après tout pourquoi pas… Elle aimait beaucoup Norbert avec qui elle avait entretenu une certaine complicité pendant toute leur vie de couple, aidant ce dernier pour les surprises qu’il faisait à sa chérie pour Noël ou son anniversaire. Son téléphone bondit hors de sa poche.
- Clo ? Bonsoir ma chérie, comment vas-tu ?
- Ah, Juju, comme je suis contente de t’entendre. Très bien. Et toi ?
Justine avait tenté de raffermir sa voix pour prétendre que tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles… Elle s’était lourdement affalée au bout de vingt-six secondes, éclatant en sanglots.
- Dis, je crois que ce n’est pas top pour toi, ma Juju… Attends-moi, j’arrive
Le temps d’attraper deux ou trois petites choses et de sauter dans son auto, Chloé arrêtait devant chez elle et tambourinait doucement à sa porte.
Câlin… Pleurs et sanglots. Chloé serrait sa vieille amie dans ses bras en lui caressant le dos, les joues, les cheveux.
- Là ma Juju, là, ma belle, ça va aller, je suis là ma chérie…
Elle lui faisait des tas de petits bisous sur les cheveux, tout en la serrant aussi fort qu’elle pouvait, tentant de la rasséréner. Au bout d’une longue demi-heure, les hoquets s’espacèrent, la respiration de Justine redevint plus calme
- Il est parti, Clo… Mon Norbert est parti.
- Je sais, ma chérie, je sais.
- Sans me dire un mot. Juste "bonsoir Justine", c’est tout. Je n’ai plus jamais entendu parler de lui. Pourquoi ? Mais pourquoi ? Ça fait tellement mal, Chloé…
- Tu n’as vraiment aucune idée de pourquoi il a pu partir ?
- Je me doute… Il doit avoir une maîtresse…
- Ma Juju ! Pas lui… Jamais de la vie.
- Alors je ne sais pas.
Pleurs et hoquets emplissent à nouveau le salon. Chloé revient auprès d’elle et recommence à la consoler de son mieux. Pas simple : le mal est profond.
- Veux-tu que je te prépare un petit quelque chose à manger ? Des coquillettes trop cuites avec plein de fromage râpé ?
- Pas faim…
- Bon, tu veux aller te coucher ?
- Oui…
- Bon, je reste avec toi.
Chloé défait les brides des escarpins de son amie et libère ses pieds, qu’elle masse doucement. Elle lui ôte son corsage vert d’eau, le plie sagement sur le dossier du canapé. Lui retire son pantalon ; Justine se soulève un peu pour l’y aider, dégrafe son soutien-gorge, libérant une jolie poitrine encore bien ferme, malgré la cinquantaine approchant le bout de son nez… L’aide à se lever, la prend par la main pour aller jusqu’à sa chambre.
- Tu dors toujours avec le même pyjama ?
Pâle sourire et signe affirmatif. Chloé ouvre le lit et aide son amie à s’y allonger. Pendant quelques minutes, elle masse son dos, ses jambes, ses bras. Justine sent une sorte de paix de l’âme s’installer en elle. Chloé se déshabille et s’installe, nue, à côté d’elle.
Justine lui tourne le dos. Chloé s’approche d’elle, ventre contre dos, et caresse sa joue. Une main de Justine vient se poser sur sa hanche, délicatement.
- Tu es si gentille, Clo… Qu’est-ce que je ferais sans toi…
- Chttt… Ne dis pas de bêtises, je suis ton amie d’enfance, ça compte, un peu, non ?
Chloé caresse la joue, le menton, le cou… sa main effleure les seins, maintenant, et elle entend le souffle de Justine s’altérer… Elle a pris le sein gauche dans sa main et le réchauffe de la chaleur de sa paume… son amie ne bouge plus du tout. Elle tend un peu plus son bras, ses doigts touchent l’aréole rugueuse et le téton, bien érigé, de l’autre sein. Respiration plus sifflante. Petits baisers dans le cou…
Chloé sent une grande chaleur envahir tout son être, en particulier au bas de son ventre. Que fait-elle ? "Tu es folle" se dit-elle… Tout se bouscule dans sa tête. En quarante-cinq ans d’amitié, depuis la maternelle, Jamais rien d’une telle sensualité n’est passé entre elles. Mais, alors, que se passe-t-il ?
La main de Clo est sur le ventre, bien ferme, solidement musclé. Ne pas y rester, sous peine de faire disparaitre l’enchantement. Elle remonte, caresse un téton, le fait rouler quelques instants entre pouce et index, puis redescend, les doigts commençant à se faufiler entre les hautes herbes de la pampa.
C’est incroyablement doux, soyeux, agréable, cette sensation de se perdre dans cette merveilleuse toison. Au terme de son exploration, un doigt vient de trouver la lisière de cette forêt si douce, où une vallée prend sa source. Justine a un nouveau hoquet, pas de chagrin, cette fois. Elle se met sur le dos, puis sur l’autre côté, face à son amie.
- Clo, nous n’avons jamais fait ça en un demi-siècle, presque… Que t’arrive-t-il ?
- Je… Je ne sais pas… J’en ai envie, je pense…
- Moi aussi… Ne t’arrête pas…
Chloé retrouve la jolie et soyeuse toison et en reprend le siège. Elle rejoint la douce vallée qu’elle explore d’un doigt délicat. Déjà, un effluve épicé sourd de sous le drap, annonciateur de quelque joie à venir ! Elle change de position, se mettant à genoux à côté de son amie, se penche, prend un téton entre ses lèvres et le flatte de la langue. Il parvient à durcir encore un peu plus sous la caresse. Elle lèche consciencieusement les deux alléchants globes de chair. Ne se reconnait pas. Elle qui n’a jamais touché une autre poitrine de femme que la sienne, est en train de déguster celle de sa meilleure amie ! Ses lèvres remontent le flot de phéromones vers leur point d’émission ; plus elles s’en rapprochent, plus la frénésie la gagne, plus son inventivité se débride.
Chloé a maintenant posé ses lèvres sur le profond sillon. Elle s’est installée, à plat ventre entre les cuisses de Justine, jambes repliées, et s’enivre du nectar qui, devant ses yeux, sourd et ruisselle en abondance. Elle connait bien le goût du sien, pour lavoir trouvé des centaines de fois sur les lèvres d’Henri, son compagnon (et mari). Alors, elle saute dans le courant et plonge sa langue tandis qu’un long cri lui annonce le tsunami sensoriel qui, brutalement, emporte son amie. Elle peaufine son orgasme à petits ou grands coups de langue, son nez venant buter dans son petit bouton de bonheur à chaque passage.
Justine retrouve ses esprits, petit à petit, sa respiration aussi. Se remet sur le côté, approche ses lèvres de celles de Clo et l’embrasse avec une fougue dont elle ne serait jamais crue capable avec une autre femme.
- Dis-donc, heureusement qu’on avait jamais essayé ça avant, quand on était jeunes…
- Ah oui ? Pourquoi ?
- Je crois que jamais je ne me serais mariée ni n’aurais eu d’enfants !
Rires ! Justine a fait changer de position à Chloé, maintenant à genoux sur le lit, la tête enfoncée dans un oreiller. Elle caresse ainsi ses jolies fesses bien rondes, passant les doigts entre… Effleure la petite étoile tout au fond avant d’atteindre la vallée des félicités absolues. La rivière y est en crue : une paire de doigts spéléologues remonte le courant et s’engage dans la grotte où elle prend naissance pour en mener l’exploration. Râles et soupirs, plaintes et gémissements. Justine comprend que la situation est grave. Elle s’allonge à plat dos et par reptations savantes, installe sa tête pile en dessous de la source. Puis prenant les hanches de son amie entre ses mains, la fait se relever, et s’asseoir sur son visage.
Chloé, par longues oscillations du bassin, fait passer tous les points de la vallée sur le parcours nez - bouche – menton. Au milieu, c’est l’antre d’où sort à tout instant une langue avide qui vient prélever son écot de ce miel de l’amour, ce vin de l’été jadis chanté avec grâce par Marie Laforêt… Les ondulations de sa croupe s’accélèrent et Clo pétrit ses seins, les malaxe sans aucune tendresse jusqu’au moment où, n’en pouvant plus, elle se raidit tout d’un coup, s’arrête de respirer et laisse fuser un cri rauque et plaintif, le ventre parcouru les longues saccades d’un ineffable plaisir, l’orgasme le plus puissant de toute sa vie.
Face à face, les deux amies s’embrassent maintenant avec douceur, leurs sens apaisé, l’esprit serein. Se regardent : aucun besoin de parler pour comprendre ce qui se passe en elles : leurs yeux parlent déjà assez fort !
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