ROSE 2
Récit érotique écrit par Accent [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 02-06-2015 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Couleur du fond :
ROSE 2
C’est incroyable, moi, jeune marié, je suis déjà jaloux. Quelques railleries de jeunes femmes et l’attitude familière de Gilles avec ma femme au retour de l’atelier de loisirs m’ont transformé en détestable flic. Pire : Rose pousse le culot jusqu’à me demander d’où je sors à une heure tardive ! Mais quand le doute s’insinue, quand le danger s’invite à domicile, un mari doit-il fermer les yeux ?
Je me glisse dans le jardin, pénètre par l’arrière dans le local technique, m’assieds derrière la porte vitrée. En écartant prudemment le rideau en toile de Vichy, j’ai vue sur l’ensemble de la grande pièce. Gilles et Rose, tournés vers la lumière, me montrent leur dos. Sur un quadrillage en plastique transparent, Rose reporte les points d’un modèle, compte les carrés, place une marque, recompte, pointe à nouveau. Gilles contrôle, il la frôle, il lui tient le bras, il guide la main, il pose négligemment une main au creux des reins, il passe de l’autre côté de Rose, sa main gauche remplace naturellement la droite sur le dos de Rose.
L’innocente est trop attentive à son tracé pour remarquer le subtil jeu tactile auquel le professeur se livre sur sa peau qu’il habitue à la chaleur de ses mains. Il tâte le terrain, il effleure à peine, mais il s’installe de manière permanente, fait de la sensation de présence proche et amicale une norme à l’abri d’un réflexe de défense que susciterait une attaque plus directe. Il se détache, crée un court manque de chaleur humaine mais revient aussitôt, se poste derrière Rose, toujours aussi appliquée, penchée sur la table, et il se penche par-dessus son épaule, passe sa tête à droite de celle de son élève, fait un commentaire assez long, la main gauche sur la hanche femelle sans réaction. C’est un travail long, minutieusement calculé et expérimenté, d’acclimatation de la proie à son prédateur.
Rose ne sent-elle plus le poids de ce corps dans son dos ? Fait-elle semblant de ne rien remarquer quand, pour passer les yeux par-dessus l‘épaule, le malin se colle à elle, des fesses jusqu‘à sa nuque? Souhaite-t-elle au contraire ignorer ce contact pour pouvoir le prolonger comme s‘il était devenu indispensable à la réalisation de l‘œuvre ? Elle pose une question : l’homme se redresse, repart sur la droite et applaudit des deux mains. À l’avant du brave homme, résultat rapide de sa manœuvre d‘envoûtement par l‘encerclement, une bosse marque son pantalon de toile fine de façon bien visible depuis mon observatoire proche. Un peu de décence permettrait de mieux camoufler ses intentions. Mais il ne se sait pas observé et Rose, malgré ma mise en garde, reste sous le charme de ce compagnon dévoué qui lui consacre généreusement un peu de son temps libre pour une remise à niveau essentielle à son épanouissement. Il l’a convaincue de la nécessité de ce rattrapage : Il peut oser. Que risque-t-il? Tout au plus d’être rabroué, mais elle est conditionnée et n’aura pas le courage d’offrir une résistance quand il posera la prochaine banderille.
. Rose souriante et fière d’un compliment, se relève à son tour, s’étire bras au ciel, seins tendus en pointe, parfaite représentation de la féminité épanouie. Ses yeux pétillent du bonheur d’avoir réussi. Les encouragements du mentor la comblent de joie et, très spontanément, elle jette ses bras autour de son cou et lui applique un baiser sur chaque joue. C’est sa façon toute simple de remercier son bienfaiteur.
C’est bien innocent. Je dois avoir tort de nourrir des soupçons. Ma femme est jeune et ne pense pas à mal. Oui, mais ce Gilles n’est peut-être pas aussi naïf. Lui, bien entendu, ne refuse pas ce témoignage d’enthousiasme. Bien au contraire, ses deux mains se rejoignent dans le dos de Rose et la maintiennent un instant contre son corps, sur sa panse excitée, plus longtemps qu’il n’est nécessaire pour un simple témoignage de reconnaissance. Trop longtemps pour chasser mes interrogations.
Leurs regards se croisent, ils se sourient, présentent l’image parfaite d’un couple heureux . Enfin ils se séparent, lui avec un éclat de rire sonore et elle avec une satisfaction troublée par la révélation de la proximité répétée de la chaleur de ce corps nouveau et par le contact du membre durci sur le haut de ses cuisses.. Car Gilles a hardiment poussé sa virilité en avant. Elle sait à quoi correspond ce corps dur sous la toile: elle est mariée, c’est ma femme. Combien de fois n’a-t-elle pas ri de l’expression physique de mes envies ? Naïve peut-être, mais pas idiote!
Ils ont mérité une pose. Rose sert une boisson. Face à face, ils se désaltèrent. Ils reprennent leur activité. A deux, ils fixent le modèle sur un carré de soie recouvert d’un carbone. C’est un jeu d’enfant de reproduire sur la soie les points précédemment portés sur le plastique. Mais le professeur surveille le travail de très près, de trop près même à mon goût, il ne manque aucune occasion de frôler, de toucher, de palper, de pétrir de la peau ou du muscle. Il sait affirmer sa présence physique, sa chaleur humaine à cette élève douée et désireuse d’obtenir d’autres encouragements. Parfois elle recule devant une pression trop appuyée, mais il ne lui viendrait pas à l’idée de protester ou de le tenir à distance.
Elle m’a dit que cette attitude de familiarité était si naturelle chez Gilles que personne ne s’en offusque vraiment. Ce n’est donc pas en ce moment privilégié, si particulier, de cours privé qu’elle irait manifester contre ces attouchements spontanés et si naturels : cette attention particulière de l’enseignant bénévole la ravit au contraire, elle doit savoir l’accepter tel qu’il est.
Qui ne dit mot consent. L’animal en profite pour multiplier les contacts. À la pause suivante, vers 19 heures, ses applaudissements redoublés lui valent des signes de reconnaissance à la hauteur de ses espérance; l’enlacement est plus long, plus serré, le baiser destiné à la joue dérape en coin de lèvres, s’ajuste, chaste encore, mais cause des ravages, trouble les sens, bouleverse les battements du cœur et accélère le pouls. Rose se retire en essuyant ses lèvres, l’air étonné et contrarié, mais placide. Lui se détourne pour cacher aux yeux de la naïve apprentie les effets du rapprochement des abdomens sur son pantalon tendu… Un ange passe…
Enfin ils se remettent face à la table pour l’étape suivante. Apparemment rien ne s’est passé. Rose repart dans le tracé du motif; le maître retrouve son contrôle et reprend la distribution de conseils et d’explications propres à étourdir et à chasser les soupçons. Les échanges de regards longs ’interrogent, hésitent, affirment, ne savent pas. Les mains baladeuses ont repris leur ballet virevoltant, au hasard des positions, la surface parcourue s’est élargie, la fesse n’est pas plus épargnée que le creux des reins ou l’épaule.
La dernière audace acceptée a été ce bras glissé sous le bras de Rose penchée, pour atteindre un point de l’ouvrage, le glissement a nécessairement touché le sein droit en un long frottement. Dans les minutes suivantes, par symétrie, le sein gauche a pu bénéficier du même traitement de faveur excitant sans que je puisse noter la moindre résistance chez la bénéficiaire. Si elle ne l’encourage pas, il faut admettre que les limites de sa tolérance ont fortement reculé. Elle ne demande pas, mais reçoit avec cette indifférence feinte que le donneur peut aisément prendre pour une approbation.
Quand Rose enfin se redresse et se détend, Gilles affiche une telle satisfaction que le visage de Rose s’illumine et qu’elle ne résiste pas à l’appel des deux bras grands ouverts du maître. Elle se blottit contre lui, ses deux bras s’accrochent derrière la nuque virile et sa bouche reçoit la récompense promise aux meilleures élèves sans doute, un baiser de fiancé ou d’amant, long, qui entrouvre les lèvres et soumet la bouche à une investigation profonde. Tous ces attouchements, tous les rêves audacieux de succès et de louanges ont fait fondre les dernières frontières de la pudeur. Ce baiser est une capitulation sans conditions, un acte d’abandon total, plein de fougue.
Il y a des jours que je n’ai pas su provoquer un don aussi complet. Gilles n’en revient pas, les bras lui en tombent, jusqu’à la croupe de Rose, s’y attardent pour flatter l’arrondi, en prendre la mesure en y faisant courir des frissons, remontent en chiffonnant la jupe par-dessus la blanche culotte « petit bateau ». La place est conquise avant le début de la bataille. Rose est tétanisée, consentante elle capitule.. Un doigt inquisiteur passe sous la lisière de la culotte, l’autre main déballe un sein : il est si spontané et si naturel qu’elle se prête avec une grâce infinie à ce tripatouillage indécent.
Je sors, cours à ma voiture, démarre, allume mes phares et me présente dans ma cour. D’un coup de klaxon, je confirme mon retour. Je descends de voiture lentement, sonne à la porte. Rose vient ouvrir, à travers la vitre de la porte je constate qu’elle termine de rajuster son corsage puis lisse de deux mains le bas de sa jupe. Un sourire forcé sur son visage congestionné ne laisserait aucun doute sur ses activités au plus cornu des maris. Je l’embrasse sur une joue encore collante de transpiration et me dirige vers Gilles. Il cache ses émotions en restant tourné vers la table comme si quelque chose d’essentiel s’y produisait. Il me voit tendre la main et est obligé de me faire face pour me saluer. Un homme averti en vaut deux : son érection ne peut échapper à mon regard. Je joue l’innocent, je suis jovial et j’écoute avec intérêt les compliments qu’il distribue volubilement à Rose absolument incapable de rougir tant son visage est rubicond.
Je ris avec plaisir, cocu magnifique ou presque à leurs yeux, du bon tour que je viens de leur jouer en interrompant leur délire sexuel aussi près du but. Je plaisante :
— Gilles, vous êtes-vous cogné ? Une bosse marque votre pantalon. Ah ! Peut-être souffrez-vous de priapisme ? Et toi, ma chérie, ménage-toi, je vois que l’ouvrage t’a fait transpirer et rougir de façon tout à fait inhabituelle, on pourrait croire…
Je leur laisse deviner… et je crois qu’ils sont très forts au jeu des devinettes à les voir cloués sur place, muets et interdits… Apparemment mon retour met fin au cours avant l’heure. Je m’assieds, armé d’une Kronenbourg et assiste au va-et-vient du rangement. Ils n’osent pas trop se regarder, semblent empruntés quand ils se retrouvent face à face, ne parlent plus mais reprennent leurs couleurs habituelles. Quand enfin Gilles serre la main de Rose pour la saluer et murmure un timide « à mardi », je me félicite d’avoir joué un aussi bon tour aux deux tourtereaux. Rose, au coucher est extrêmement tendre, son excitation n’est pas entièrement tombée.
— Peux-tu me dire ce qui vous a échauffés avant mon retour ? Vous aviez l’air si excités et si embarrassés que je soupçonne que vous avez chahuté plus que travaillé. Hier soir et avant-hier soir tu m’as tourné le dos en rêvant de Gilles et ce soir, après ce que j’ai deviné lors de mon retour, tu es tellement en feu que tu voudrais me servir les restes que ton Gilles n’a pas consommés. Je ne suis pas disposé à accommoder ses restes.
— Arrête, il ne s’est rien passé. Tu es bêtement jaloux !
Je me glisse dans le jardin, pénètre par l’arrière dans le local technique, m’assieds derrière la porte vitrée. En écartant prudemment le rideau en toile de Vichy, j’ai vue sur l’ensemble de la grande pièce. Gilles et Rose, tournés vers la lumière, me montrent leur dos. Sur un quadrillage en plastique transparent, Rose reporte les points d’un modèle, compte les carrés, place une marque, recompte, pointe à nouveau. Gilles contrôle, il la frôle, il lui tient le bras, il guide la main, il pose négligemment une main au creux des reins, il passe de l’autre côté de Rose, sa main gauche remplace naturellement la droite sur le dos de Rose.
L’innocente est trop attentive à son tracé pour remarquer le subtil jeu tactile auquel le professeur se livre sur sa peau qu’il habitue à la chaleur de ses mains. Il tâte le terrain, il effleure à peine, mais il s’installe de manière permanente, fait de la sensation de présence proche et amicale une norme à l’abri d’un réflexe de défense que susciterait une attaque plus directe. Il se détache, crée un court manque de chaleur humaine mais revient aussitôt, se poste derrière Rose, toujours aussi appliquée, penchée sur la table, et il se penche par-dessus son épaule, passe sa tête à droite de celle de son élève, fait un commentaire assez long, la main gauche sur la hanche femelle sans réaction. C’est un travail long, minutieusement calculé et expérimenté, d’acclimatation de la proie à son prédateur.
Rose ne sent-elle plus le poids de ce corps dans son dos ? Fait-elle semblant de ne rien remarquer quand, pour passer les yeux par-dessus l‘épaule, le malin se colle à elle, des fesses jusqu‘à sa nuque? Souhaite-t-elle au contraire ignorer ce contact pour pouvoir le prolonger comme s‘il était devenu indispensable à la réalisation de l‘œuvre ? Elle pose une question : l’homme se redresse, repart sur la droite et applaudit des deux mains. À l’avant du brave homme, résultat rapide de sa manœuvre d‘envoûtement par l‘encerclement, une bosse marque son pantalon de toile fine de façon bien visible depuis mon observatoire proche. Un peu de décence permettrait de mieux camoufler ses intentions. Mais il ne se sait pas observé et Rose, malgré ma mise en garde, reste sous le charme de ce compagnon dévoué qui lui consacre généreusement un peu de son temps libre pour une remise à niveau essentielle à son épanouissement. Il l’a convaincue de la nécessité de ce rattrapage : Il peut oser. Que risque-t-il? Tout au plus d’être rabroué, mais elle est conditionnée et n’aura pas le courage d’offrir une résistance quand il posera la prochaine banderille.
. Rose souriante et fière d’un compliment, se relève à son tour, s’étire bras au ciel, seins tendus en pointe, parfaite représentation de la féminité épanouie. Ses yeux pétillent du bonheur d’avoir réussi. Les encouragements du mentor la comblent de joie et, très spontanément, elle jette ses bras autour de son cou et lui applique un baiser sur chaque joue. C’est sa façon toute simple de remercier son bienfaiteur.
C’est bien innocent. Je dois avoir tort de nourrir des soupçons. Ma femme est jeune et ne pense pas à mal. Oui, mais ce Gilles n’est peut-être pas aussi naïf. Lui, bien entendu, ne refuse pas ce témoignage d’enthousiasme. Bien au contraire, ses deux mains se rejoignent dans le dos de Rose et la maintiennent un instant contre son corps, sur sa panse excitée, plus longtemps qu’il n’est nécessaire pour un simple témoignage de reconnaissance. Trop longtemps pour chasser mes interrogations.
Leurs regards se croisent, ils se sourient, présentent l’image parfaite d’un couple heureux . Enfin ils se séparent, lui avec un éclat de rire sonore et elle avec une satisfaction troublée par la révélation de la proximité répétée de la chaleur de ce corps nouveau et par le contact du membre durci sur le haut de ses cuisses.. Car Gilles a hardiment poussé sa virilité en avant. Elle sait à quoi correspond ce corps dur sous la toile: elle est mariée, c’est ma femme. Combien de fois n’a-t-elle pas ri de l’expression physique de mes envies ? Naïve peut-être, mais pas idiote!
Ils ont mérité une pose. Rose sert une boisson. Face à face, ils se désaltèrent. Ils reprennent leur activité. A deux, ils fixent le modèle sur un carré de soie recouvert d’un carbone. C’est un jeu d’enfant de reproduire sur la soie les points précédemment portés sur le plastique. Mais le professeur surveille le travail de très près, de trop près même à mon goût, il ne manque aucune occasion de frôler, de toucher, de palper, de pétrir de la peau ou du muscle. Il sait affirmer sa présence physique, sa chaleur humaine à cette élève douée et désireuse d’obtenir d’autres encouragements. Parfois elle recule devant une pression trop appuyée, mais il ne lui viendrait pas à l’idée de protester ou de le tenir à distance.
Elle m’a dit que cette attitude de familiarité était si naturelle chez Gilles que personne ne s’en offusque vraiment. Ce n’est donc pas en ce moment privilégié, si particulier, de cours privé qu’elle irait manifester contre ces attouchements spontanés et si naturels : cette attention particulière de l’enseignant bénévole la ravit au contraire, elle doit savoir l’accepter tel qu’il est.
Qui ne dit mot consent. L’animal en profite pour multiplier les contacts. À la pause suivante, vers 19 heures, ses applaudissements redoublés lui valent des signes de reconnaissance à la hauteur de ses espérance; l’enlacement est plus long, plus serré, le baiser destiné à la joue dérape en coin de lèvres, s’ajuste, chaste encore, mais cause des ravages, trouble les sens, bouleverse les battements du cœur et accélère le pouls. Rose se retire en essuyant ses lèvres, l’air étonné et contrarié, mais placide. Lui se détourne pour cacher aux yeux de la naïve apprentie les effets du rapprochement des abdomens sur son pantalon tendu… Un ange passe…
Enfin ils se remettent face à la table pour l’étape suivante. Apparemment rien ne s’est passé. Rose repart dans le tracé du motif; le maître retrouve son contrôle et reprend la distribution de conseils et d’explications propres à étourdir et à chasser les soupçons. Les échanges de regards longs ’interrogent, hésitent, affirment, ne savent pas. Les mains baladeuses ont repris leur ballet virevoltant, au hasard des positions, la surface parcourue s’est élargie, la fesse n’est pas plus épargnée que le creux des reins ou l’épaule.
La dernière audace acceptée a été ce bras glissé sous le bras de Rose penchée, pour atteindre un point de l’ouvrage, le glissement a nécessairement touché le sein droit en un long frottement. Dans les minutes suivantes, par symétrie, le sein gauche a pu bénéficier du même traitement de faveur excitant sans que je puisse noter la moindre résistance chez la bénéficiaire. Si elle ne l’encourage pas, il faut admettre que les limites de sa tolérance ont fortement reculé. Elle ne demande pas, mais reçoit avec cette indifférence feinte que le donneur peut aisément prendre pour une approbation.
Quand Rose enfin se redresse et se détend, Gilles affiche une telle satisfaction que le visage de Rose s’illumine et qu’elle ne résiste pas à l’appel des deux bras grands ouverts du maître. Elle se blottit contre lui, ses deux bras s’accrochent derrière la nuque virile et sa bouche reçoit la récompense promise aux meilleures élèves sans doute, un baiser de fiancé ou d’amant, long, qui entrouvre les lèvres et soumet la bouche à une investigation profonde. Tous ces attouchements, tous les rêves audacieux de succès et de louanges ont fait fondre les dernières frontières de la pudeur. Ce baiser est une capitulation sans conditions, un acte d’abandon total, plein de fougue.
Il y a des jours que je n’ai pas su provoquer un don aussi complet. Gilles n’en revient pas, les bras lui en tombent, jusqu’à la croupe de Rose, s’y attardent pour flatter l’arrondi, en prendre la mesure en y faisant courir des frissons, remontent en chiffonnant la jupe par-dessus la blanche culotte « petit bateau ». La place est conquise avant le début de la bataille. Rose est tétanisée, consentante elle capitule.. Un doigt inquisiteur passe sous la lisière de la culotte, l’autre main déballe un sein : il est si spontané et si naturel qu’elle se prête avec une grâce infinie à ce tripatouillage indécent.
Je sors, cours à ma voiture, démarre, allume mes phares et me présente dans ma cour. D’un coup de klaxon, je confirme mon retour. Je descends de voiture lentement, sonne à la porte. Rose vient ouvrir, à travers la vitre de la porte je constate qu’elle termine de rajuster son corsage puis lisse de deux mains le bas de sa jupe. Un sourire forcé sur son visage congestionné ne laisserait aucun doute sur ses activités au plus cornu des maris. Je l’embrasse sur une joue encore collante de transpiration et me dirige vers Gilles. Il cache ses émotions en restant tourné vers la table comme si quelque chose d’essentiel s’y produisait. Il me voit tendre la main et est obligé de me faire face pour me saluer. Un homme averti en vaut deux : son érection ne peut échapper à mon regard. Je joue l’innocent, je suis jovial et j’écoute avec intérêt les compliments qu’il distribue volubilement à Rose absolument incapable de rougir tant son visage est rubicond.
Je ris avec plaisir, cocu magnifique ou presque à leurs yeux, du bon tour que je viens de leur jouer en interrompant leur délire sexuel aussi près du but. Je plaisante :
— Gilles, vous êtes-vous cogné ? Une bosse marque votre pantalon. Ah ! Peut-être souffrez-vous de priapisme ? Et toi, ma chérie, ménage-toi, je vois que l’ouvrage t’a fait transpirer et rougir de façon tout à fait inhabituelle, on pourrait croire…
Je leur laisse deviner… et je crois qu’ils sont très forts au jeu des devinettes à les voir cloués sur place, muets et interdits… Apparemment mon retour met fin au cours avant l’heure. Je m’assieds, armé d’une Kronenbourg et assiste au va-et-vient du rangement. Ils n’osent pas trop se regarder, semblent empruntés quand ils se retrouvent face à face, ne parlent plus mais reprennent leurs couleurs habituelles. Quand enfin Gilles serre la main de Rose pour la saluer et murmure un timide « à mardi », je me félicite d’avoir joué un aussi bon tour aux deux tourtereaux. Rose, au coucher est extrêmement tendre, son excitation n’est pas entièrement tombée.
— Peux-tu me dire ce qui vous a échauffés avant mon retour ? Vous aviez l’air si excités et si embarrassés que je soupçonne que vous avez chahuté plus que travaillé. Hier soir et avant-hier soir tu m’as tourné le dos en rêvant de Gilles et ce soir, après ce que j’ai deviné lors de mon retour, tu es tellement en feu que tu voudrais me servir les restes que ton Gilles n’a pas consommés. Je ne suis pas disposé à accommoder ses restes.
— Arrête, il ne s’est rien passé. Tu es bêtement jaloux !
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