Sale guerre profite à qui sait s’y prendre ... - Dialogues interdits -
Récit érotique écrit par Theo-kosma [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
- • 207 récits publiés.
- • Cote moyenne attribuée par les lecteurs : 8.6 • Cote moyenne attribuée par HDS : 9.6
- • L'ensemble des récits érotiques de Theo-kosma ont reçu un total de 521 579 visites.
Histoire érotique Publiée sur HDS le 06-12-2024 dans la catégorie Dans la zone rouge
Cette histoire de sexe a été affichée 940 fois depuis sa publication.
Couleur du fond :
Sale guerre profite à qui sait s’y prendre ... - Dialogues interdits -
« Dialogues Interdits » : seule série littéraire d’histoires sulfureuses… uniquement constituées de dialogues. Au-delà de cette lecture, pour en savoir beaucoup plus sur mon univers, RDV sur mon site :
plume-interdite.com
N’hésitez pas à commenter, partager… me faire part de vos retours.
Sale guerre profite à qui sait s’y prendre
— Dis papy, vu qu’on étudie la guerre en ce moment… Selon le prof, être envoyé au front faisait de toi un héros national. Et donnait beaucoup de succès auprès des femmes. Est-ce que c’était vrai ?
— Hem ! C’était pas si simple. Bien sûr le jour du départ on nous lançait des « viva », des baisers… de loin, depuis les balcons et fenêtres, et même des fleurs. Mais… même si ça nous donnait du courage, toutes ces jolies minettes affrétées nous montraient tout ce qu’on allait louper. Et sans aucune certitude de revoir un jour un corps féminin ! Quand on est ensuite dans un milieu cent pour cent masculin avec la mort aux trousses et le visage boueux, c’est une gloire très symbolique. Pendant ce temps les journaux narraient nos exploits.
— En mode propagande de guerre ?
— Dans ces feuilles de chou nous étions tous beaux, musclés, aux actes plus héroïques les uns que les autres. Apparemment les femmes s’en régalaient, et nous recevions pas mal de lettres et colis. Venant souvent d’illustres inconnues. Parfois avec des photos sexys, des lettres enflammées ! A la fois excitant et… très frustrant.
— Voilà qui devait donner envie de vivre… Survivre, revenir et célébrer votre triomphe…
— Un ami resté en ville me racontait… Les histoires du front à moitié bidonnées, parfois même totalement, elles s’en régalaient. Elles s’échangeaient les journaux où on contait nos « exploits » ! Seulement nous étions loin… Et pour combler leur frustration elles se laissaient beaucoup baiser par les réformés. T’imagines l’injustice ? S’offrir au moins méritant ! Même qu’on pouvait obtenir d’elles des coquineries de prostituées, à ce qu’on disait. Toutes ces infos… étaient plus déprimantes qu’autre chose.
— N’empêche, t’as fini par revenir !
— En laissant pas mal de cadavres de camarades derrière moi oui. La guerre marque un homme, le traumatise. On ne rentre pas en héros, on en a même pas envie. Je suis revenu, oui. Blessé ! Direct à l’hôpital.
— Du joli personnel ?
— C’était l’époque où les infirmières n’étaient pas de petites grosses comme aujourd’hui. Fines, légères, roulées, moulées !
— Pas farouches ?
— Déjà fallait être en état ! Certains n’avaient plus que la moitié du corps, ou étaient esquintés aux parties, ou avaient beaucoup d’accès de fatigue, peu de forces. Et même des accès de folie ! Des troubles gastriques ! La réalité était bien moins glamour que dans les journaux…
— Les blessures attendrissaient pas les minettes ?
— Certaines blessures… pas toutes. Les infirmières, déjà à l’époque manquaient de temps. A croire que le problème remonte à Mathusalem !
— Mais pour du sexe pas obligé d’y passer des heures…
— C’est vrai. Et même si c’était loin d’être l’Eldorado promis, on a quand même pu en avoir quelques-unes. Mon regard, ma voix ténébreuse… j’ai fait mouche. Les premiers jours, quand j’étais très diminué, j’en ai connu une qui me visitait chaque nuit. Fidèle au rendez-vous, sans jamais en manquer un seul ! Moi à part bander, incapable de rien faire d’autre. Tout le monde pouvait pas en dire autant… j’étais chanceux ! Alors, chaque nuit pendant aux moins dix minutes… Et jusqu’au bout s’il vous plaît !
— A l’époque où c’était bien moins courant qu’aujourd’hui !
— Quelle chance n’est-ce pas ? Une femme exceptionnelle. Même les soirs où elle était débordée de boulot, elle venait. Même les soirs où, épuisé par le traitement, je somnolais… Voire m’endormais. Il m’est arrivé d’être réveillé par ses talents.
— Je suppose qu’après avoir lu toutes ces histoires de guerre elle avait des mois entiers de fantasmes à rattraper. Mais pourquoi toi en particulier ? A moins qu’elle le fasse à tout le monde ?
— Apparemment pas. Je crois que c’était en bonne partie mes histoires.
— Des histoires de morts, de blessures, d’horreurs ! Perverse, non ?
— Oh je m’en plaignais pas.
— Qui aurait été assez fou pour ça… Et elles étaient toutes vraies tes histoires ?
— Bien sûr que non. C’était quoi le front ? Galérer des jours sans rien connaître de la situation. Puis avancer dans le froid et le brouillard, en tirant au hasard devant soi. Puis creuser une nouvelle tranchée… Aucun ingrédient d’une belle histoire de guerre comme on l’aime ! Pour que ça chauffe les culs il fallait qu’un espion s’infiltre parmi nous, qu’il y ait une bombe à désamorcer, qu’on creuse un tunnel, qu’on aille délivrer un camarade ! Alors, moi comme les autres on racontait n’importe quoi. Mais alors ab-so-lu-ment n’importe quoi. Plus c’était gros plus ça passait. TOUT passait ! Les filles étaient étourdissantes de naïveté.
— Il y en a eu d’autres alors ?
— Oui, au fur et à mesure que je me retapais, mes capacités revenaient, puis une chambre en solo s’est libérée et j’ai pu me faire une petite collection. La première s’en est vexée, n’est plus venue, mais j’avais désormais mieux. Et pourtant là encore je le sentais : je n’étais pas leur VRAI fantasme.
— Qui était… ?
— Le soldat valide voyons ! Jeune, beau, fort, viril ! Rentrant du combat avec une odeur de terre, et pour unique blessure une petite cicatrice à l’arcade !
— Donc tu restais l’amant par défaut.
— C’était toujours ça. Retourner au front, moi, ça me faisait tout sauf fantasmer. Ma crainte était que je me remette au point qu’on m’y renvoie ! L’angoisse… Heureusement j’avais des talents en compta. Au sortir de l’hosto l’armée a accepté de me confier un travail de bureau.
— Moins mouillant pour les jolies filles, non ?
— Si ce n’est que j’étais de nouveau l’amant faute de mieux. Oui, ça met un coup à l’ego ! Que veux-tu, on en profite tout de même. C’est le « Voyage au bout de la nuit » de Céline !
— Et tu continuais à raconter des bobards ?
— J’écrivais à l’avance les trames… J’achetais cinq journaux de propagande et je mixais les histoires entre elles. Des histoires déjà fausses, dont je faisais d’autres histoires fausses.
— T’avais de la concurrence ?
— C’était le seul vrai souci : d’autres savaient bobarder mieux que moi. Avec des tirades héroïques sur la France à défendre, la patrie. Avec un timbre grave, une voix chaude, de grands gestes, une respiration ! Moi-même j’en étais impressionné, moi-même j’avais presque envie d’y croire !
— Est-ce qu’on vous croyait vraiment pour de bon ?
— Le petit enfant aime entendre des choses sur le père Noël pour le plaisir de la magie, sans se poser de questions. Je crois que c’était un peu pareil.
— Comment s’est passé la fin de la guerre ?
— Enorme soulagement bien entendu. Véritable libération ! Par contre sexuellement, chacune avait besoin de tourner la page. Logique ! Le soldat, valide ou non, est bien vite passé de mode.
— Et les souvenirs de guerre, vrais ou faux, sont devenus ringards. N’est-ce pas ?
— Voilà. Fort heureusement je suis tombé sur une jolie ringarde. C’est grâce à cela que ta mère est née !
…
A très vite pour de nouveaux Dialogues Interdits. Suivez-les ici, et découvrez tout le reste sur mon site :
plume-interdite.com
plume-interdite.com
N’hésitez pas à commenter, partager… me faire part de vos retours.
Sale guerre profite à qui sait s’y prendre
— Dis papy, vu qu’on étudie la guerre en ce moment… Selon le prof, être envoyé au front faisait de toi un héros national. Et donnait beaucoup de succès auprès des femmes. Est-ce que c’était vrai ?
— Hem ! C’était pas si simple. Bien sûr le jour du départ on nous lançait des « viva », des baisers… de loin, depuis les balcons et fenêtres, et même des fleurs. Mais… même si ça nous donnait du courage, toutes ces jolies minettes affrétées nous montraient tout ce qu’on allait louper. Et sans aucune certitude de revoir un jour un corps féminin ! Quand on est ensuite dans un milieu cent pour cent masculin avec la mort aux trousses et le visage boueux, c’est une gloire très symbolique. Pendant ce temps les journaux narraient nos exploits.
— En mode propagande de guerre ?
— Dans ces feuilles de chou nous étions tous beaux, musclés, aux actes plus héroïques les uns que les autres. Apparemment les femmes s’en régalaient, et nous recevions pas mal de lettres et colis. Venant souvent d’illustres inconnues. Parfois avec des photos sexys, des lettres enflammées ! A la fois excitant et… très frustrant.
— Voilà qui devait donner envie de vivre… Survivre, revenir et célébrer votre triomphe…
— Un ami resté en ville me racontait… Les histoires du front à moitié bidonnées, parfois même totalement, elles s’en régalaient. Elles s’échangeaient les journaux où on contait nos « exploits » ! Seulement nous étions loin… Et pour combler leur frustration elles se laissaient beaucoup baiser par les réformés. T’imagines l’injustice ? S’offrir au moins méritant ! Même qu’on pouvait obtenir d’elles des coquineries de prostituées, à ce qu’on disait. Toutes ces infos… étaient plus déprimantes qu’autre chose.
— N’empêche, t’as fini par revenir !
— En laissant pas mal de cadavres de camarades derrière moi oui. La guerre marque un homme, le traumatise. On ne rentre pas en héros, on en a même pas envie. Je suis revenu, oui. Blessé ! Direct à l’hôpital.
— Du joli personnel ?
— C’était l’époque où les infirmières n’étaient pas de petites grosses comme aujourd’hui. Fines, légères, roulées, moulées !
— Pas farouches ?
— Déjà fallait être en état ! Certains n’avaient plus que la moitié du corps, ou étaient esquintés aux parties, ou avaient beaucoup d’accès de fatigue, peu de forces. Et même des accès de folie ! Des troubles gastriques ! La réalité était bien moins glamour que dans les journaux…
— Les blessures attendrissaient pas les minettes ?
— Certaines blessures… pas toutes. Les infirmières, déjà à l’époque manquaient de temps. A croire que le problème remonte à Mathusalem !
— Mais pour du sexe pas obligé d’y passer des heures…
— C’est vrai. Et même si c’était loin d’être l’Eldorado promis, on a quand même pu en avoir quelques-unes. Mon regard, ma voix ténébreuse… j’ai fait mouche. Les premiers jours, quand j’étais très diminué, j’en ai connu une qui me visitait chaque nuit. Fidèle au rendez-vous, sans jamais en manquer un seul ! Moi à part bander, incapable de rien faire d’autre. Tout le monde pouvait pas en dire autant… j’étais chanceux ! Alors, chaque nuit pendant aux moins dix minutes… Et jusqu’au bout s’il vous plaît !
— A l’époque où c’était bien moins courant qu’aujourd’hui !
— Quelle chance n’est-ce pas ? Une femme exceptionnelle. Même les soirs où elle était débordée de boulot, elle venait. Même les soirs où, épuisé par le traitement, je somnolais… Voire m’endormais. Il m’est arrivé d’être réveillé par ses talents.
— Je suppose qu’après avoir lu toutes ces histoires de guerre elle avait des mois entiers de fantasmes à rattraper. Mais pourquoi toi en particulier ? A moins qu’elle le fasse à tout le monde ?
— Apparemment pas. Je crois que c’était en bonne partie mes histoires.
— Des histoires de morts, de blessures, d’horreurs ! Perverse, non ?
— Oh je m’en plaignais pas.
— Qui aurait été assez fou pour ça… Et elles étaient toutes vraies tes histoires ?
— Bien sûr que non. C’était quoi le front ? Galérer des jours sans rien connaître de la situation. Puis avancer dans le froid et le brouillard, en tirant au hasard devant soi. Puis creuser une nouvelle tranchée… Aucun ingrédient d’une belle histoire de guerre comme on l’aime ! Pour que ça chauffe les culs il fallait qu’un espion s’infiltre parmi nous, qu’il y ait une bombe à désamorcer, qu’on creuse un tunnel, qu’on aille délivrer un camarade ! Alors, moi comme les autres on racontait n’importe quoi. Mais alors ab-so-lu-ment n’importe quoi. Plus c’était gros plus ça passait. TOUT passait ! Les filles étaient étourdissantes de naïveté.
— Il y en a eu d’autres alors ?
— Oui, au fur et à mesure que je me retapais, mes capacités revenaient, puis une chambre en solo s’est libérée et j’ai pu me faire une petite collection. La première s’en est vexée, n’est plus venue, mais j’avais désormais mieux. Et pourtant là encore je le sentais : je n’étais pas leur VRAI fantasme.
— Qui était… ?
— Le soldat valide voyons ! Jeune, beau, fort, viril ! Rentrant du combat avec une odeur de terre, et pour unique blessure une petite cicatrice à l’arcade !
— Donc tu restais l’amant par défaut.
— C’était toujours ça. Retourner au front, moi, ça me faisait tout sauf fantasmer. Ma crainte était que je me remette au point qu’on m’y renvoie ! L’angoisse… Heureusement j’avais des talents en compta. Au sortir de l’hosto l’armée a accepté de me confier un travail de bureau.
— Moins mouillant pour les jolies filles, non ?
— Si ce n’est que j’étais de nouveau l’amant faute de mieux. Oui, ça met un coup à l’ego ! Que veux-tu, on en profite tout de même. C’est le « Voyage au bout de la nuit » de Céline !
— Et tu continuais à raconter des bobards ?
— J’écrivais à l’avance les trames… J’achetais cinq journaux de propagande et je mixais les histoires entre elles. Des histoires déjà fausses, dont je faisais d’autres histoires fausses.
— T’avais de la concurrence ?
— C’était le seul vrai souci : d’autres savaient bobarder mieux que moi. Avec des tirades héroïques sur la France à défendre, la patrie. Avec un timbre grave, une voix chaude, de grands gestes, une respiration ! Moi-même j’en étais impressionné, moi-même j’avais presque envie d’y croire !
— Est-ce qu’on vous croyait vraiment pour de bon ?
— Le petit enfant aime entendre des choses sur le père Noël pour le plaisir de la magie, sans se poser de questions. Je crois que c’était un peu pareil.
— Comment s’est passé la fin de la guerre ?
— Enorme soulagement bien entendu. Véritable libération ! Par contre sexuellement, chacune avait besoin de tourner la page. Logique ! Le soldat, valide ou non, est bien vite passé de mode.
— Et les souvenirs de guerre, vrais ou faux, sont devenus ringards. N’est-ce pas ?
— Voilà. Fort heureusement je suis tombé sur une jolie ringarde. C’est grâce à cela que ta mère est née !
…
A très vite pour de nouveaux Dialogues Interdits. Suivez-les ici, et découvrez tout le reste sur mon site :
plume-interdite.com
→ Qu'avez-vous pensé de cette histoire ??? Donnez votre avis...
→ Autres histoires érotiques publiées par Theo-kosma
0 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Soyez le premier à donner votre avis après lecture sur cette histoire érotique...