Sans dents
Récit érotique écrit par Jpj [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 06-10-2014 dans la catégorie A dormir debout
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Couleur du fond :
Sans dents
Jpj, Douce France, septembre 2014
Capitaine pensait, mieux vaut être sans dents que sans couilles…
Quant aux copines … c’est quand même mieux sans, non ?
Vieux loup de mer, la pipe la bouffarde le brûle-gueule, tabac humide qui grésille, face aux embruns qui mouillent.
Et sans les dents on la tient comment la pipe ?
Les copines, quand même c’est mieux sans … enfin, je crois
Parlait d’expérience, Capitaine.
Complet haut et bas dans le verre
A flotter dans l'eau qui pique comprimé Polident qui décape le tartre tout au long de la nuit en bouillonnements effervescents qui bercent et endorment l’impétrante.
Deux gencives douces tendres te happent le gland
Mmmm mmmm
Complet haut et bas dans le verre posé sur le marbre de la table de nuit, comme une promesse de volupté, comme une invitation au voyage annoncée.
Le verre à dents et le complet dedans, comme un flag, un advertissment.
*
* *
A la maison de retraite Douce France, la population est très majoritairement féminine. Aussi René était-il homme comblé...
Portait encore beau, le Capitaine !
Ses cheveux blancs drus et son visage buriné lui donnaient un style maritime
Et ici tout le monde l'appelait Capitaine
Comme Kersauson, Olivier de
Surtout les femmes...
Normal vu qu'il n'y avait, ici, quasiment plus que ça
Enfin, des dames.
Pas facile de se retrouver dans un univers féminin
Les pensionnaires d'abord, mais aussi les infirmières les aide-soignantes les préposées à la toilette les cuisinières et les serveuses du réfectoire ... même l'animatrice loto scrabble dominos en était
Toujours des femmes, rien que des femmes.
Capitaine, lui, avait évolué toute sa vie durant dans un univers d’hommes.
Marins, matelots, mariniers, fusiliers, équipiers, soutiers, hommes de quart de passerelle, seconds maîtres quartier maîtres, enseignes de vaisseaux, lieutenants, commandants, capitaines de Corvette ou de Frégate.
Aux cuisines même c'était un cuistot qui officiait avec ses marmitons et les stewards au service dans le carré.
Faut dire qu'il avait embarqué tout jeune, mousse à Brest, en rupture de famille.
Son père ... c'est son père qui avait été cause de tout
Comme volonté de coupure, de changement
Tout casser, tout recommencer
A neuf.
Le bizutage avait été, pour lui, déterminant.
Mousse frêle tendre il avait immédiatement été promu bougre
Et tous ses camarades avaient sur son dos épanché leur trop plein d'affection
La promo l'a élu, l'a adopté, en a fait un camarade, l'ami de tous.
Il a accepté ce statut comme devoir obligation droit d'entrée
Baptême
Passage obligé
Honneur, même.
L'affaire se présentait même plutôt bien et il trouvait à son goût ces visites à son oigne, douces, violentes parfois, mais toujours en aboutissement de fulgurante jouissance là entre ses cuisses entre ses fesses et les giclées puissantes qui étaient autant d'invites à poursuivre
Aux suivants.
Très vite il a eu les honneurs des sous-off et tout de suite après des lieutenants, enseignes et autres officiers officiant
Entre ses cuisses
Officiant...
Sans retenue aucune.
Lui qui était en attente en recherche de père à été comblé
Au sens propre
Fond de train
Carton plein, comme on dit au loto du Lions.
Un navire de guerre est un huis-clos
Les relations entre les hommes y sont fortes, violentes même
Hiérarchie, commandement, obéissance comme rigueur devant le danger et la promiscuité des armes, de leur raison d’être, tuer, donner la mort, détruire.
Le bougre est souvent la seule fenêtre de tendresse.
Pauvre bougre dit-on, mais lui ne se plaignait pas
Il y trouvait au delà des félicités de fond de fion, l’amitié du navire tout entier et la protection condescendante des officiers.
*
* *
Dans la Royale, chaque embarquement est un à nouveau. Les cartes sont rebattues chaque fois et l’on se retrouve en équipage avec des hommes inconnus qui ne vous connaissent pas.
A sa deuxième mission il s’est retrouvé promu, loin de son ancien statut. Une nouvelle vie.
De nombreuses années plus tard, après de longues plongées aux antipodes dans le Redoutable et le Terrible, sous-marins nucléaires des forces stratégiques lanceurs d’engins, l’amiral qui l’avait connu mousse, profondément, lui a confié un commandement.
Souvenir ému probablement de l’ancien temps … et aussi reconnaissance de ses capacités, réelles, d’empathie.
Il avait ainsi fini son temps de Marine, Capitaine de Frégate dans les mers du sud. Et avait alors, à son tour, participé aux bizutages et autres chahuts avec les mousses. Il avait vécu, cette fois-ci du bon côté, le martyr du jeune que l’équipage élevait au rang de bougre. Pour le temps de la traversée, de la mission. En se promettant de donner au garçon, ultérieurement, honnête compensation. Comme une dette que l’on doit au destin.
*
* *
Dans cette maison de retraite au fin fond de Cévennes, il revoyait sa carrière et pensait aux temps militaires en attente de guerre et aux ambiances mâles, marines et sous-marines.
Il revoyait tous ces hommes en intimité dans l'angoisse des abysses confinés dans l’étroit cigare d’acier auprès du dragon atomique toujours prêt à s’emballer et des vecteurs de mort subite et massive. Loin de tout sans femmes sans famille avec pour seule tendresse celle de leur amitié d’équipe et du patriotisme inculqué et cultivé quotidiennement par la hiérarchie.
Capitaine était maintenant apaisé.
Les dames de la Maison étaient en attente, toutes. Veuves ou pire avec mari en asile psychiatrique ou autre établissement spécialisé alzheimer.
Les femmes de la Maison se battaient pour les faveurs de Capitaine…
Capitaine était, lui, en revanche de la vie dure qu'il avait vécue, déterminé, farouchement déterminé à donner et recevoir enfin l’Amour.
Alors les questions techniques, avec ou sans dents, prenaient toute leur importance.
Il y avait la bande des Cathos.
Trois femmes avec teeshirts blancs, vous imaginez, vous, des Dames pensionnaires de maison de retraite cévenole en t-shirt ?
L’une portait JESUS, un barbu hilare
L’autre JAWAL, un glouton assoiffé
La troisième portait sur son thorax bien droit une litho, à moins que c’ait été une sérigraphie, du pape Paul, un pape hongrois ou polonais très sexy.
L’absence totale de relief mamaire du support donnait au portrait du souverain pontife un look parfaitement conforme à la fonction ecclésiastique revendiquée.
Ce trio était sympa et Capitaine avança vers la prétendante. Maquignon de Corne d’Afrique, il lui prit front et menton à deux mains pour inspecter les gencives. S’assurer qu’il ne restait pas dans le fond une molaire rétive survivante de nougats de Montélimar.
Rien n’est pire qu’une canine oubliée qu’un coup de mâchoire malencontreux vient planter impromptue dans le gland doux moelleux vulnérable.
Capitaine était un homme prudent.
Face aux Cathos, il y avait les Youpines Sépharades. Filles, enfin femmes, aux visages burinés. On voyait qu’elles avaient vu du pays. A travers le vaste monde. On les sentait, instinctivement, d’expérience.
Les trois montraient sans vergogne, exhibaient même, leurs mâchoires glabres de mangeuses de boulettes kachères hachées et semoules fines.
Le harissa sur leur langues rouges promettait de violentes félicités.
Capitaine réfléchissait.
Les moukères n’étaient pas de reste et, si elles avaient depuis longtemps renoncé aux danses ventrales pour affoler les hommes, elles s’adonnaient dorénavant à des festivals de castagnettes mandibulaires promettant effets érectifs puissants, bien plus que viagra, et affolement des soupapes prostatiques comme là-bas.
Capitaine était en expectative.
Un petit groupe de Parpaillottes avait formé chorale. Elles se réunissaient dans la salle pour tous et avaient sollicité Capitaine pour être sorte de guide-chant, chef d’orchestre, avec baguette et même une petite estrade.
Elles savaient, les gourgandines, l’effet que fait ce genre de prébende aux hommes qui ne se sentent plus
Capitaine, s’il avait pu, aurait bandé haut et fort. Là, il y pensait haut et fort et c’est déjà beaucoup, songeait-il, lucide.
Capitaine a dit, c’est toi que je préfère, fais-moi donc danser
Capitaine pensait Lucky Blondo, Amérique du Sud, copains, castagne.
La Castagne, c’était avant
Capitaine pensait, quand même on en a fait des trucs…
Aux quatre coins du monde
La maison de retraite avec caïman un seul mec, Capitaine, et une foultitude de dames variées déchaînées, maison cévenole accrochée aux pentes d’Aigoual, noyée dans la châtaigneraie.
Imaginez les mâchoires mandibulaires avides, en rangs serrés
De quoi demander immédiatement la réalisation de son plan épargne-retraite…
Capitaine était homme d'organisation et savait établir les quarts et les planning d'affectation-service
Il a formé des brigades, Matinées, Sieste, Goûter, Télé, quatre brigades avec des noms qui parlaient aux Dames.
Organisation structurante. Elles disaient, entre elles ou à une visite de famille, moi je suis de Sieste ou bien de Goûter. C'était comme un statut, un honneur.
Bien entendu, certaines équipes étaient prisées, d'autres moins.
En Matinées, on trouvait des personnes attrayantes mais plutôt intéressées par les bavardages, les histoires que l'on raconte. Des intellectuelles, quoi...
En Télé, le soir après souper, 18h30 passé, le groupe avait du mal à tenir éveillé. Cette brigade-là, Capitaine savait qu'elle ne tiendrait pas la distance.
Les bons groupes c'était Sieste et Goûter. Et toutes rêvaient d'y être promues et quand elles y étaient, d'y rester. Un peu comme la ligue 1 au foot.
Rétrogradation était leur hantise, aussi se donnaient-elles, à fond, pour le plus grand plaisir de Capitaine.
Ce qu'il aimait Capitaine, c'est le Turn Over. Chaque jour voyait une nouvelle arrivante qui venait, avec fraîcheur, boucher le manque laissé par un départ inopiné. Chaque jour, Capitaine mouvait ses troupes d'une brigade à l'autre et distribuait les rôles, toujours renouvelés.
Pour le reste, il laissait faire. Les Dames de maison de retraite sont femmes expérimentées et il n'est nul besoin de les coacher.
Certains croient qu'elles viennent là pour suivre une amie, participer à des tournois sanglants de domino, retrouver convivialité de cantine, non !
Juste elles ont entendu parler de Capitaine
Et depuis quelques mois la Maison de retraite des Cévennes "Douce France" ne désemplit plus.
Le Turn Over donne vertige tant elles s'adonnent.
Capitaine pensait, mieux vaut être sans dents que sans couilles…
Quant aux copines … c’est quand même mieux sans, non ?
Vieux loup de mer, la pipe la bouffarde le brûle-gueule, tabac humide qui grésille, face aux embruns qui mouillent.
Et sans les dents on la tient comment la pipe ?
Les copines, quand même c’est mieux sans … enfin, je crois
Parlait d’expérience, Capitaine.
Complet haut et bas dans le verre
A flotter dans l'eau qui pique comprimé Polident qui décape le tartre tout au long de la nuit en bouillonnements effervescents qui bercent et endorment l’impétrante.
Deux gencives douces tendres te happent le gland
Mmmm mmmm
Complet haut et bas dans le verre posé sur le marbre de la table de nuit, comme une promesse de volupté, comme une invitation au voyage annoncée.
Le verre à dents et le complet dedans, comme un flag, un advertissment.
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* *
A la maison de retraite Douce France, la population est très majoritairement féminine. Aussi René était-il homme comblé...
Portait encore beau, le Capitaine !
Ses cheveux blancs drus et son visage buriné lui donnaient un style maritime
Et ici tout le monde l'appelait Capitaine
Comme Kersauson, Olivier de
Surtout les femmes...
Normal vu qu'il n'y avait, ici, quasiment plus que ça
Enfin, des dames.
Pas facile de se retrouver dans un univers féminin
Les pensionnaires d'abord, mais aussi les infirmières les aide-soignantes les préposées à la toilette les cuisinières et les serveuses du réfectoire ... même l'animatrice loto scrabble dominos en était
Toujours des femmes, rien que des femmes.
Capitaine, lui, avait évolué toute sa vie durant dans un univers d’hommes.
Marins, matelots, mariniers, fusiliers, équipiers, soutiers, hommes de quart de passerelle, seconds maîtres quartier maîtres, enseignes de vaisseaux, lieutenants, commandants, capitaines de Corvette ou de Frégate.
Aux cuisines même c'était un cuistot qui officiait avec ses marmitons et les stewards au service dans le carré.
Faut dire qu'il avait embarqué tout jeune, mousse à Brest, en rupture de famille.
Son père ... c'est son père qui avait été cause de tout
Comme volonté de coupure, de changement
Tout casser, tout recommencer
A neuf.
Le bizutage avait été, pour lui, déterminant.
Mousse frêle tendre il avait immédiatement été promu bougre
Et tous ses camarades avaient sur son dos épanché leur trop plein d'affection
La promo l'a élu, l'a adopté, en a fait un camarade, l'ami de tous.
Il a accepté ce statut comme devoir obligation droit d'entrée
Baptême
Passage obligé
Honneur, même.
L'affaire se présentait même plutôt bien et il trouvait à son goût ces visites à son oigne, douces, violentes parfois, mais toujours en aboutissement de fulgurante jouissance là entre ses cuisses entre ses fesses et les giclées puissantes qui étaient autant d'invites à poursuivre
Aux suivants.
Très vite il a eu les honneurs des sous-off et tout de suite après des lieutenants, enseignes et autres officiers officiant
Entre ses cuisses
Officiant...
Sans retenue aucune.
Lui qui était en attente en recherche de père à été comblé
Au sens propre
Fond de train
Carton plein, comme on dit au loto du Lions.
Un navire de guerre est un huis-clos
Les relations entre les hommes y sont fortes, violentes même
Hiérarchie, commandement, obéissance comme rigueur devant le danger et la promiscuité des armes, de leur raison d’être, tuer, donner la mort, détruire.
Le bougre est souvent la seule fenêtre de tendresse.
Pauvre bougre dit-on, mais lui ne se plaignait pas
Il y trouvait au delà des félicités de fond de fion, l’amitié du navire tout entier et la protection condescendante des officiers.
*
* *
Dans la Royale, chaque embarquement est un à nouveau. Les cartes sont rebattues chaque fois et l’on se retrouve en équipage avec des hommes inconnus qui ne vous connaissent pas.
A sa deuxième mission il s’est retrouvé promu, loin de son ancien statut. Une nouvelle vie.
De nombreuses années plus tard, après de longues plongées aux antipodes dans le Redoutable et le Terrible, sous-marins nucléaires des forces stratégiques lanceurs d’engins, l’amiral qui l’avait connu mousse, profondément, lui a confié un commandement.
Souvenir ému probablement de l’ancien temps … et aussi reconnaissance de ses capacités, réelles, d’empathie.
Il avait ainsi fini son temps de Marine, Capitaine de Frégate dans les mers du sud. Et avait alors, à son tour, participé aux bizutages et autres chahuts avec les mousses. Il avait vécu, cette fois-ci du bon côté, le martyr du jeune que l’équipage élevait au rang de bougre. Pour le temps de la traversée, de la mission. En se promettant de donner au garçon, ultérieurement, honnête compensation. Comme une dette que l’on doit au destin.
*
* *
Dans cette maison de retraite au fin fond de Cévennes, il revoyait sa carrière et pensait aux temps militaires en attente de guerre et aux ambiances mâles, marines et sous-marines.
Il revoyait tous ces hommes en intimité dans l'angoisse des abysses confinés dans l’étroit cigare d’acier auprès du dragon atomique toujours prêt à s’emballer et des vecteurs de mort subite et massive. Loin de tout sans femmes sans famille avec pour seule tendresse celle de leur amitié d’équipe et du patriotisme inculqué et cultivé quotidiennement par la hiérarchie.
Capitaine était maintenant apaisé.
Les dames de la Maison étaient en attente, toutes. Veuves ou pire avec mari en asile psychiatrique ou autre établissement spécialisé alzheimer.
Les femmes de la Maison se battaient pour les faveurs de Capitaine…
Capitaine était, lui, en revanche de la vie dure qu'il avait vécue, déterminé, farouchement déterminé à donner et recevoir enfin l’Amour.
Alors les questions techniques, avec ou sans dents, prenaient toute leur importance.
Il y avait la bande des Cathos.
Trois femmes avec teeshirts blancs, vous imaginez, vous, des Dames pensionnaires de maison de retraite cévenole en t-shirt ?
L’une portait JESUS, un barbu hilare
L’autre JAWAL, un glouton assoiffé
La troisième portait sur son thorax bien droit une litho, à moins que c’ait été une sérigraphie, du pape Paul, un pape hongrois ou polonais très sexy.
L’absence totale de relief mamaire du support donnait au portrait du souverain pontife un look parfaitement conforme à la fonction ecclésiastique revendiquée.
Ce trio était sympa et Capitaine avança vers la prétendante. Maquignon de Corne d’Afrique, il lui prit front et menton à deux mains pour inspecter les gencives. S’assurer qu’il ne restait pas dans le fond une molaire rétive survivante de nougats de Montélimar.
Rien n’est pire qu’une canine oubliée qu’un coup de mâchoire malencontreux vient planter impromptue dans le gland doux moelleux vulnérable.
Capitaine était un homme prudent.
Face aux Cathos, il y avait les Youpines Sépharades. Filles, enfin femmes, aux visages burinés. On voyait qu’elles avaient vu du pays. A travers le vaste monde. On les sentait, instinctivement, d’expérience.
Les trois montraient sans vergogne, exhibaient même, leurs mâchoires glabres de mangeuses de boulettes kachères hachées et semoules fines.
Le harissa sur leur langues rouges promettait de violentes félicités.
Capitaine réfléchissait.
Les moukères n’étaient pas de reste et, si elles avaient depuis longtemps renoncé aux danses ventrales pour affoler les hommes, elles s’adonnaient dorénavant à des festivals de castagnettes mandibulaires promettant effets érectifs puissants, bien plus que viagra, et affolement des soupapes prostatiques comme là-bas.
Capitaine était en expectative.
Un petit groupe de Parpaillottes avait formé chorale. Elles se réunissaient dans la salle pour tous et avaient sollicité Capitaine pour être sorte de guide-chant, chef d’orchestre, avec baguette et même une petite estrade.
Elles savaient, les gourgandines, l’effet que fait ce genre de prébende aux hommes qui ne se sentent plus
Capitaine, s’il avait pu, aurait bandé haut et fort. Là, il y pensait haut et fort et c’est déjà beaucoup, songeait-il, lucide.
Capitaine a dit, c’est toi que je préfère, fais-moi donc danser
Capitaine pensait Lucky Blondo, Amérique du Sud, copains, castagne.
La Castagne, c’était avant
Capitaine pensait, quand même on en a fait des trucs…
Aux quatre coins du monde
La maison de retraite avec caïman un seul mec, Capitaine, et une foultitude de dames variées déchaînées, maison cévenole accrochée aux pentes d’Aigoual, noyée dans la châtaigneraie.
Imaginez les mâchoires mandibulaires avides, en rangs serrés
De quoi demander immédiatement la réalisation de son plan épargne-retraite…
Capitaine était homme d'organisation et savait établir les quarts et les planning d'affectation-service
Il a formé des brigades, Matinées, Sieste, Goûter, Télé, quatre brigades avec des noms qui parlaient aux Dames.
Organisation structurante. Elles disaient, entre elles ou à une visite de famille, moi je suis de Sieste ou bien de Goûter. C'était comme un statut, un honneur.
Bien entendu, certaines équipes étaient prisées, d'autres moins.
En Matinées, on trouvait des personnes attrayantes mais plutôt intéressées par les bavardages, les histoires que l'on raconte. Des intellectuelles, quoi...
En Télé, le soir après souper, 18h30 passé, le groupe avait du mal à tenir éveillé. Cette brigade-là, Capitaine savait qu'elle ne tiendrait pas la distance.
Les bons groupes c'était Sieste et Goûter. Et toutes rêvaient d'y être promues et quand elles y étaient, d'y rester. Un peu comme la ligue 1 au foot.
Rétrogradation était leur hantise, aussi se donnaient-elles, à fond, pour le plus grand plaisir de Capitaine.
Ce qu'il aimait Capitaine, c'est le Turn Over. Chaque jour voyait une nouvelle arrivante qui venait, avec fraîcheur, boucher le manque laissé par un départ inopiné. Chaque jour, Capitaine mouvait ses troupes d'une brigade à l'autre et distribuait les rôles, toujours renouvelés.
Pour le reste, il laissait faire. Les Dames de maison de retraite sont femmes expérimentées et il n'est nul besoin de les coacher.
Certains croient qu'elles viennent là pour suivre une amie, participer à des tournois sanglants de domino, retrouver convivialité de cantine, non !
Juste elles ont entendu parler de Capitaine
Et depuis quelques mois la Maison de retraite des Cévennes "Douce France" ne désemplit plus.
Le Turn Over donne vertige tant elles s'adonnent.
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5 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Avec ou sans dent, les mots de Jpj se dégustent comme des friandises !!
adorable! j'attends la suite....
Cher MaîtreChat,
Mon copain JL, président de la dite Maison, qui m'a rapporté ces faits, m'a raconté aussi des histoires salées qui nous ont bien fait rire le soir à l'apéro
Mais quand j'ai commencé à les mettre en forme, les escarres et autres misères m'ont paru sordides et sans intérêt ici
D'autant que ces misères-là nous guettent peu ou prou, tous
Alors, HDS oui mais gaies par pitié
Avec enthousiasme et bonheur. C'est possible, suffit d'y croire !
Mon copain JL, président de la dite Maison, qui m'a rapporté ces faits, m'a raconté aussi des histoires salées qui nous ont bien fait rire le soir à l'apéro
Mais quand j'ai commencé à les mettre en forme, les escarres et autres misères m'ont paru sordides et sans intérêt ici
D'autant que ces misères-là nous guettent peu ou prou, tous
Alors, HDS oui mais gaies par pitié
Avec enthousiasme et bonheur. C'est possible, suffit d'y croire !
Génial ! C'est bourré d'humour et de bonnes références. BRAVO !
Je suis certain que quelque chose de plus "salé" serait un délice...
MaîtreChat
Je suis certain que quelque chose de plus "salé" serait un délice...
MaîtreChat
Des bleus des mers d'Orient jusqu'aux Cévennes dans cette maison de retraite nommée : « Douce France », que de capitaines aux allures de Pierre Loti, ont pu atterrir entre les cuisses dodues des femmes patronnesses de cette région cévenole.