SEXY LIDY LIBERTINE / MA DOUBLE VIE
Récit érotique écrit par Lidy Williams [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 27-03-2022 dans la catégorie Pour la première fois
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SEXY LIDY LIBERTINE / MA DOUBLE VIE
31 janvier 2019Ma première expérience, qui a changé ma vie
Le fameux jeudi est arrivé un peu trop vite à mon goût. J’étais terriblement stressée. Je me suis préparée comme si j’y allais pour baiser. « Juste au cas où ! » Toutefois, j’avais gardé cette information pour moi seule. Bon, OK ! J’ai essayé de la préserver. Cependant, mon Colombo l’avait quand même remarquée, il m’a dit :
— Pour une fille qui voulait juste aller voir, pour quelle raison te rases-tu aussi bien ?
Je lui ai répondu :— C’est seulement pour me sentir belle et bien dans ma peau.
Foutaise ! Une grande partie de moi en avait envie plus que tout. Toutefois, la peur me paralysait, cette peur d’avoir l’impression de tromper l’homme de ma vie, cette peur de briser notre couple, et la crainte de me mettre nue devant d’autres humains.
Pendant le trajet pour aller à notre soirée au club libertin, nous disposions d’une heure et quinze minutes pour discuter entre autres des règles que nous avions établies ensemble. J’avais décidé de ne pas embrasser. Je ne me voyais pas embrasser un autre homme et encore moins de voir mon mari embrasser une autre femme que moi. C’est un geste que je préférais garder pour nous. Nous ne détenions pas tant de règlements, étant donné que nous nagions complètement dans l’inconnu. Voici notre liste du début.
- Nous n’embrassons pas, ou plutôt nous pensions vivre cette aventure sans embrasser. Nous nous sommes aperçus que c’était impossible pour nous. Alors nous avons annulé cette règle dès la première rencontre.
- Nous jouerons toujours dans la même pièce, à la vue de l’un et de l’autre. Nous avons également quelque peu évolué sur ce règlement depuis.
- Nous jouerons au jeu de la séduction ou tout autre acte sexuel seulement aux endroits prévus, tels que le terrain de jeu du deuxième étage de l’Orage. Au bar, je suis la femme de mon homme. Toutefois, des exceptions peuvent être accordées à l’avance.
- Nous devons toujours être en présence l’un de l’autre pour jouer avec un tiers. Nous avons aussi évolué sur ce règlement.
- Nous devons systématiquement informer notre partenaire de ce que nous nous apprêtons à faire avec tout autre individu.
- Nous devons être parfaitement en accord sur le choix d’un ou des individus qui joueront avec nous.
Arrivés à destination, nous avons stationné tout près de la porte de l’Orage, rue Saint-Hubert. Il était dix-neuf heures, nous sommes sortis de la voiture pour marcher en direction de la porte du club. J’ai regardé autour de moi pour être certaine que les gens ne nous regardaient pas entrer. Et j’ai finalement dit :
— GO ! Allez ! Entrons pendant que le trottoir demeure vide et que personne ne nous regarde.
Le portail donnait sur un vestibule peint en noir. Nous y avons laissé nos manteaux et nos bottes. J’étais habillée d’une petite robe noire sexy. Toutefois, j’avais choisi une longueur raisonnable, qui recouvrait la dentelle de mes bas de nylon trois-quarts noirs. Par peur d’avoir l’air ridicule, j’avais préféré une robe passe-partout avec des bottes hautes noires. Mon amoureux portait un habit bleu marine et une chemise blanche avec des petits ronds bleu pâle.
« God ! Qu’il est beau mon mari. »
Je le trouvais aussi beau qu’à notre première rencontre. La couleur marine faisait ressortir le bleu de ses yeux, ils m’ont toujours fait craquer.
Nous étions debout à l’accueil devant le comptoir pour régler nos frais. Ça y était, depuis le temps que mon mari attendait ce moment, nous nous sommes introduits dans le bar. Jo, galant comme il est, a tiré sur le premier rideau, nous avons pénétré d’un pas dans un deuxième vestibule tout noir en laissant tomber le rideau derrière nous. Cette fois, c’est moi qui ai avancé d’une foulée et qui ai tiré sur la deuxième draperie qui semblait lourde, avec un mélange de peur et d’excitation.
Nous faisions face à une piste de danse qui se trouvait au centre de la pièce. Un long bar se trouvait à droite, longeant le mur. Plusieurs bancs se trouvaient sous le comptoir étroit et longeaient les autres murs de l’espace restant. Les lumières tamisées créaient une ambiance feutrée exactement comme j’aime. Nous étions parmi les premiers arrivés et nous avons pris une place au centre du bar. Le « staff » nous a accueillis dans la bonne humeur. Nous avons commandé un verre de vin blanc pour moi, et un Bloody pour mon chéri. Je me sentais un peu fébrile, je n’avais aucune idée de ce qui nous attendait.
Nous discutions et scrutions les lieux avec attention. L’endroit n’était pas très grand, toutefois c’était chaleureux et décoré au goût du jour. Des fauteuils blancs et quelques tables de cocktail se trouvaient sur un palier surélevé en retrait au fond de la pièce. La zone semblait plus intime. Deux cages qui contenaient chacune un poteau de chorégraphie coquine surplombaient le plancher de danse pour les libertins les plus aguerris.
« Hum… Je me disais que j’allais devoir boire plusieurs verres avant de m’exhiber dans cette cage, surtout avec les yeux que je posais sur moi à ce moment de ma vie. »Quelque temps plus tard, j’ai avisé Jo que je devais aller au petit coin. Je me suis dirigée en direction des toilettes. Je me sentais nerveuse et mes jambes étaient molles. Dans des situations comme celle-ci, je me visualise souvent manquer le pied et tomber. Imaginez-moi ! Me retrouver étendue, affalée au sol avec cette tenue devant tous les regards.
« Bon, c’est assez ! Arrête de penser à ces stupidités. »
J’ai chassé cette mauvaise idée de ma tête immédiatement. J’étais excitée de vivre ce moment-là, je me suis pincée pour être certaine que c’était bien réel. Je suis arrivée dans les toilettes et j’ai été impressionnée par le décor et le contenu des salles de bain. Des BD érotiques recouvraient les murs, un panier de plusieurs petites serviettes roulées d’un blanc immaculé et du rince-bouche avec des verres jetables se trouvaient à la disposition de tous. C’était une belle attention pour la clientèle, ce sont des items nécessaires au libertinage. Je suis retournée à ma place avec les images de la BD en tête. Les gens commençaient à arriver. Je me suis rendu compte que ce sont Monsieur et Madame tout le monde qui libertinent ou qui désirent le faire. J’avais des images préconçues dans ma tête, celles que la société nous envoie. Je me suis aperçue, en vivant dans deux mondes, que nous avons été éduqués dans celui plein de préjugés depuis notre naissance.
Ma plus grande peur à ce moment-là, était de rencontrer quelqu’un que je connaissais. Si je me fiais aux gens présents dans la salle, ça aurait pu être mon épicier ou mon directeur de banque, mon frère, mon cousin, ma tante, mes parents, mes enfants ou mes collègues de travail. Une voix a retenti dans ma tête. Ah non ! Pas encore, j’avais cette fichue voix pleine de jugement, celle de mes peurs qui venait me hanter davantage.
« Mais à quoi avons-nous pensé de venir ici ?... Je n’aurais jamais dû accepter son idée... Bon, c’est assez !... C’est mon corps. Alors, je décide de ce dont j’ai envie. Je reprends la maîtrise : Foutez-moi le camp ! J’ai le désir de m’amuser et de ressentir des émotions agréables. » J’angoissais souvent auparavant. Maintenant, je sais comment contrôler ces émotions malsaines et comment m’en débarrasser.
Mlle X s’est présentée à nous. Une femme, début quarantaine je crois, pas très grande et les cheveux courts. Elle était jolie, habillée de façon sexy avec des bas de nylon mi-cuisse. Elle nous a remis une fiche à remplir : nom, adresse, numéro de téléphone.
— Oh ! Euh ! …
Nous nous sommes regardé mon mari et moi et nous avons eu la même idée sans même prononcer un mot. C’est-à-dire que nous disposions de deux secondes pour nous trouver un nom fictif. Nous ne voulions pas inscrire nos vrais noms étant donné notre travail professionnel public. C’est alors que Jonathan et Lidy ont vu le jour. Une double vie venait de débuter à notre insu. Lidy résidait à ce jour en une chrysalide qui ne demandait qu’à éclore. Celle-ci avait commencé à se fendiller à ce moment précis. Lidy avait envie de devenir un papillon, d’ouvrir ses ailes et de prendre son envol.
La séance d’information a débuté. Nous étions assis sur notre banc adossé au bar en sirotant notre verre. Nous étions tous assis en ovale, regardant Mlle X. Les gens étaient bien vêtus, certains habillés d’une manière traditionnelle, tandis que d’autres avaient revêtu une tenue très sexy. Je me sentais bien avec les vêtements que j’avais choisi de porter. Nous écoutions Mlle X, j’étais attentive aux consignes, au cas où je déciderais de me lancer dans cette aventure. Elle nous a informés de l’ABC du libertinage et des règles à suivre en club. Je me sentais nerveuse, un peu gênée, je n’osais pas regarder les gens dans les yeux, je n’étais pas la femme la plus à l’aise ce soir-là. Je ressassais plusieurs pensées qui parvenaient à mon esprit, surtout celles de ma voix de Moldue, elle a riposté : « C’est mal. Qu’est-ce qu’on va dire de nous ? » Une autre voix s’est fait entendre, celle de Lidy, qui rétorquait :
« Tu as le droit d’expérimenter ce que tu veux. Laisse le jugement des autres de côté. »
« Lorsque vous êtes immunisés contre les opinions et les actes d’autrui, vous n’êtes plus victimes de souffrance inutile. » Don Miguel Ruiz (Les accords toltèques)
J’essayai encore une fois de chasser ces idées de ma tête pour faire place au présent. Je ressentais des émotions d’excitation, et en même temps une émotion d’interdit, exactement comme à mon adolescence quand je sortais avec des gars en cachette de mes parents. Tout le monde se regardait dans le même but, le but de se faire plaisir mutuellement. Je tâchais de me remémorer les règles à suivre en tant que bonne libertine, celles que Mlle X venait de nous enseigner :
- Le non-jugement- L’écoute- Le respect- L’hygiène est primordiale- La discrétion- N’oubliez pas que vous êtes là pour votre plaisir.
« En libertinage tout est permis, rien n’est obligatoire. »
Un homme séduisant venait de faire son entrée dans le bar. Il était grand, vêtu d’un bel habit et semblait sûr de lui. Cheveux châtain-brun très courts, vraiment classe, il avait une très belle carrure avec des épaules larges comme j’aime. Je le nommerai Monsieur X. J’ai croisé le regard de ses beaux yeux bleus quand il est venu prendre une place tout juste à côté de mon mari. Il me donnait l’impression d’être dans la jeune quarantaine.
« Miam ! … »
Je l’ai regardé du coin de l’œil et je me suis dit que si j’avais à choisir un homme ce soir, pour ma première fois, ça serait lui, ce bel homme d’allure fière et soignée. Cette idée de me faire prendre par cet individu me faisait danser sur mon banc et ma chatte en trépignait d’envie. J’avais le fantasme de baiser avec un autre homme depuis tant d’années. Cela faisait trente-trois ans que je faisais l’amour avec un seul homme. Je me disais que si cela se produisait ce soir-là, ça me ferait plusieurs fantasmes à réaliser en même temps, celui de baiser avec un autre homme, baiser avec un inconnu, et celui de fréquenter un club. Tous les ingrédients étaient réunis pour un féérique feu d’artifice.
C’était ensuite le moment d’aller au deuxième étage pour la visite guidée. Durant la tournée, je m’imaginais baiser un peu partout avec ce beau Monsieur X. Et du même coup, tout ça me terrorisait. Plus de trente ans que je ne m’étais pas dévêtue devant un autre homme. J’avais cinquante ans, le temps avait fait son œuvre. J’avais tellement, mais tellement peur de décevoir cet homme.
Revenue au bar, je me suis penchée vers l’oreille de mon mari. De cette manière, je pouvais hypocritement regarder Monsieur X sans qu’il s’en aperçoive. Je lui ai dit que je trouvais le monsieur à côté de lui, très charmant, et que si j’avais à choisir ce soir, ce serait cet homme que j’aimerais pour la première fois.
Il m’a répondu :
— Pourquoi pas ce soir ? Je peux lui demander tout de suite.
— Non, non, pas ce soir.
Voilà ce qui est sorti de ma bouche. Pourtant dans ma tête, c’était un OUI. J’en avais vraiment envie.
L’horloge indiquait déjà vingt-trois heures. Je voyais ma chance peu à peu s’envoler. Nous avions presque fini notre dernier verre et nous avions un trajet d’une heure de route à faire. Mon chéri m’a demandé pour une ultime fois :
— Es-tu certaine de ton choix ?
— Non... oui, lui ai-je répondu.
J’étais confuse. Mon corps et ma tête n’étaient plus en accord. Mon corps frétillait d’envie et ma tête me rabâchait sans cesse que c’était mal. J’ai tout de même réussi à lui lâcher un petit :
— Oui.
Il l’a saisi au bond, s’est retourné et a murmuré quelque chose à l’oreille de Monsieur X. Celui-ci m’a regardée avec un large sourire. Il a hoché la tête pour signifier un oui. Je voulais entrer en dessous du plancher. Je ne savais pas où me placer. J’avais les jambes comme de la guenille et j’avais des frissons dans tout le corps. Nous nous sommes présentés mutuellement, il se nommait Alexandre. Nous avons commencé à jaser de libertinage et depuis combien de temps il était dans ce milieu. À peine quelques minutes plus tard, nous décidions de monter à l’étage. Déjà, je tremblais comme une feuille, j’avais le vertige.
Nous avons tous les trois montés à nouveau l’escalier du deuxième étage qui nous amenait vers notre future et nouvelle vie. Ouf ! … Qu’il s’en passe des choses dans notre tête pendant que nous le montons cet escalier.
« Est-ce que je serai à la hauteur ? Est-ce qu’il sera déçu quand il verra mon corps ? Est-ce que je serai capable ? Est-ce que je commets une erreur ? Est-ce que ça peut mener notre mariage à la ruine ? Et si ma chatte sentait, j’ai tellement peur… »
Je n’avais aucune idée qu’à partir de cet instant mon existence allait changer à ce point. Dernière marche, nous étions déjà au deuxième étage, mes jambes étaient encore molles, mon cœur battait la chamade et mes pensées se bousculaient dans ma tête. Ma voix de Moldue m’interrogeait, elle se demandait si nous prenions la bonne décision.
Après être passés dans un couloir sombre, Alexandre m’a demandé où je préférais aller. Je lui ai proposé de nous conduire vers un endroit tranquille. Alors nous nous sommes enfoncés plus loin au fond de la pièce. Un lit recouvert d’un drap rouge pourpre, propre, se trouvait au fond à gauche, et un Glory Hole à droite. Je n’en avais jamais vu avant ce jour-là. Finalement, c’était un trou dans un mur afin que les messieurs y insèrent leur queue et sans que l’on puisse voir la personne à qui nous faisions une fellation…
« C’est excitant comme idée, cela laisse place à beaucoup d’imagination. »
J’ai déposé mon petit sac à main sur une table basse devant le lit. L’endroit me semblait parfait. Je me disais qu’avec un peu de chance, personne ne nous verrait ! C’est ce que je croyais… ! Puisque Alex avait déjà de l’expérience, il a donné le ton. J’ai décidé de m’abandonner entre ses mains et de me détendre, afin de ressentir tout ce qui se passait dans mon corps. Nous nous tenions debout au pied du lit. J’ai fermé les yeux, je me suis détendue et je me suis laissée aller. Il s’est penché vers moi pour m’embrasser. Tout se bousculait dans ma tête. Je venais d’enfreindre une règle que nous nous étions imposée, celle de ne pas embrasser. Il embrassait divinement bien. Je continuais de l’embrasser, c’était trop bon et je me suis rendu compte que la règle ne pouvait pas être viable. J’ai vécu toutes sortes de nouvelles sensations. Je me rendais à l’évidence, baiser sans embrasser c’est impossible pour moi, l’un ne va pas sans l’autre. Alex et mon homme ont commencé à me dévêtir tranquillement. J’avais l’impression d’être dans un rêve. Je sentais mon sexe frémir entre mes jambes, ma chatte se dilatait, elle était déjà trempée de mouille de désir.
« C’est la fête ! »
Je sentais leurs mains se balader sur mon corps, une qui se dirigeait vers ma chatte et l’autre sur mes seins. Je me suis exécutée également. J’ai détaché le pantalon d’Alex pour sortir son membre de son caleçon. J’étais agréablement surprise de voir et de toucher ce qui s’y trouvait. Mon cœur palpitait et mes jambes flageolaient.
À partir de cet instant, je vous livre ce que j’ai dans mes souvenirs. Je crois être entrée dans une forme de transe, comme dans un état second. Ce que j’ai vécu est indescriptible, un événement tellement intense et magique. J’ai demandé à mes deux hommes de se coucher sur le dos. Mon mari et un inconnu étaient allongés devant moi. Mes yeux se régalaient de ces deux beaux corps masculins et de leurs deux magnifiques sexes.
« Ouf ! Je n’aurais en aucun moment pensé vivre tous ces fantasmes un jour. »
Alex avait un somptueux gros membre, une queue bien droite avec un beau gland proportionnel qui débordait un peu pour frotter le point G, d’un diamètre très intéressant. Je me suis dit que j’avais vraiment de la chance, j’étais choyée. Je me suis installée entre les deux, j’ai empoigné les deux queues et j’en ai profité pour déposer ma langue sur le gland d’Alex. Je suçais et je me délectais de chacune d’entre elles pour m’attarder un peu plus à celle Alex.
« Comprenez-moi ! »
Je me retrouvais comme une gamine devant un nouveau bonbon. J’en fantasmais secrètement depuis de nombreuses années, ce n’était que du bonheur. J’avais toujours des questions qui taraudaient mes pensées.
« Je me questionne si je suis à la hauteur. »
Je ne possédais aucune référence, à savoir si je pratiquais la fellation correctement. Je savais que c’est relatif à chacun cependant, au moins de connaître s’il appréciait aurait été bien. Après quelque temps, je ne saurais pas vous dire combien, Alex m’a demandé de m’étendre sur le dos pour me goûter. Il a écarté mes jambes pour s’installer devant ma chatte.
« Ouf ! C’est le premier homme depuis toutes ces années à découvrir ma chatte. »
Mon mari m’a toujours dit qu’elle était belle, mais je ne savais même pas ce qu’est une belle chatte, je n’ai jamais regardé la chatte des autres filles pour constater les différences. J’ai fermé les yeux et j’ai essayé de chasser ces idées pour apprécier le moment. Il a posé sa langue sur mes grandes lèvres, a remonté jusqu’à mon clitoris pour le lécher et le sucer. Après s’y être attardé, il a introduit un doigt dans ma fente :
« My God que c’est bon ! »
J’avais des frissons dans tout mon corps. Il a entré un deuxième doigt en continuant de titiller mon clitoris avec sa langue.
« Ouf !… C’est inexprimable. Je me languis de son membre. »
Il a répondu à mon invitation, après avoir mis un préservatif, en enfilant sa queue en moi. Ma chatte l’a avalé centimètre par centimètre en position du missionnaire. Il a approché sa tête pour m’embrasser. Il était doux et mâle en même temps. Sa bite me pénétrait doucement. Il se retirait, réitérait, jusqu’à ce qu’elle soit bien au fond. Il bougeait tranquillement son bassin en augmentant la cadence. Je sentais bien son membre me marteler et frotter sur mes parois. Il m’a embrassée langoureusement et parfaitement bien. Mes seins étaient écrasés contre sa poitrine. C’était un moment de pur délice. J’ai eu une soudaine envie qu’il insère sa queue dans mon anus. J’ai glissé ma main pour prendre sa queue et la changer d’orifice, pour l’aligner avec mon petit trou étoilé. Il est entré tout doucement et je voyais l’excitation dans ses yeux. Pendant ce temps, mon chéri s’était installé à genoux à côté de moi. Il m’a présenté sa verge que j’ai empoignée pour l’enfoncer dans ma bouche et le sucer goulûment.
J’avais soudainement l’impression que plusieurs mains se promenaient sur mes seins et mon corps. Je ressentais aussi la présence de plusieurs personnes près de moi. J’ai ouvert les yeux pour chercher le sourire approbateur de mon chéri et j’ai aperçu plusieurs paires d’yeux fixés sur nous. Plusieurs hommes et femmes nous regardaient en se caressant. Je me suis empressée de les refermer aussitôt en essayant d’oublier ce que je venais de voir pour me replonger dans mon extase. Moi qui croyais être dans un coin tranquille, c’était fichu, ils m’avaient tous vue.
J’avais encore le membre de mon chéri dans ma bouche. Je suçais avec attention. J’entendais sa respiration changer, son souffle qui devenait plus court, j’ai senti son fluide chaud envahir ma gorge. J’ai prolongé son plaisir en continuant de sucer sa queue doucement. Alex continuait de me mitrailler le derrière. Je ressentais des sensations incroyables. Je couinais, je jouissais, j’adorais, il m’a envoyée au septième ciel. À bout de souffle, Alex a explosé à son tour dans mes fesses. Il s’est retiré, a enlevé son préservatif et j’ai continué doucement de sucer sa queue afin de tout nettoyer avant de se retrouver étendus l’un à côté de l’autre. Alex reprenant sa respiration, mon amoureux me regardant d’un sourire satisfait, et moi comblée de bonheur. Voilà c’était fait, nous venions de briser la glace, je ressentais toutes sortes d’émotions délicieuses.
Nous avons discuté pendant que nous nous reposions un peu. Alexandre me paraissait épuisé. Et pour cause, il s’était donné sans conteste. Il m’a fait vivre un moment magique, intense et merveilleux. En aucun cas, je ne pourrai oublier cet instant qui a marqué le commencement d’une nouvelle aventure qui me paraissait impossible à réaliser. C’est-à-dire la naissance d’une nouvelle moi, celle que j’ai choisi de devenir, Lidy. Je n’aurais jamais pensé que l’effet nouveauté pouvait me faire autant frémir. Nous discutions en étant allongés nus l’un à côté de l’autre, je regardais sa queue et j’en voulais encore, je n’étais toujours pas rassasiée. Alors j’ai décidé de sucer le membre d’Alex à nouveau. Il ne semblait pas s’en plaindre, je l’ai aspiré jusqu’à ce qu’il agonise une deuxième fois et qu’il déverse son liquide de jouissance dans ma bouche. Je me rendais compte que j’adore donner du plaisir. J’avais l’impression de me découvrir, de découvrir la vraie personne que je suis, pas celle que l’on a façonnée à sa guise selon les stéréotypes.
L’heure avançait et nous devions quitter le club. Je me sentais un peu bizarre. Heureuse, comblée certes, malgré cela j’éprouvais une gêne et j’avais peur, peur d’avoir commis l’irréparable. Je devais me pincer pour être certaine d’être éveillée. J’avais hâte de parler avec mon mari, hâte qu’il me raconte comment il avait vécu cette expérience. J’étais inquiète, et je dirais même un peu mal à l’aise. J’avais besoin de son approbation pour pouvoir continuer d’apprécier le moment et de flotter sur mon petit nuage. J’avais un profond besoin d’être rassurée parce qu’à ce moment-là je me suis sentie salope, mais dans le sens moldu du terme, sûrement à cause de la façon dont j’ai été élevée.
Nous sommes descendus au vestiaire pour enfiler notre manteau tout en discutant avec Alex, nous nous sommes embrassés et nous sommes sortis pour nous diriger vers nos voitures respectives. J’avais le sentiment de me sentir vivante à nouveau. J’avais une impression de légèreté, comme si toute la vie était devant nous. J’y ai laissé mon cocon, le papillon est né et mes ailes se sont déployées ce jour-là. Je volais, je flottais sur mon nuage, arborant ma toute nouvelle coiffure de baise, mes cheveux en bataille, frisés comme un mouton. J’ai maintenant l’impression d’avoir fait des choix par moi-même, pour ma propre vie. J’avais décidé de devenir celle que je souhaitais être.
Il faisait froid dans la voiture en modeste tenue et le siège de cuir était glacé. Je portais une robe mi-cuisse sans petite culotte, je ne pouvais pas la remettre parce qu’elle était trempée.
« Ma pauvre petite chatte serait gelée !… »
Nous avons discuté de tous les détails de notre soirée pendant la route du retour. Mon mari m’a demandé :
— Alors, dis-moi comment ta soirée s’est passée dans l’ensemble.
— J’ai vraiment aimé l’expérience, j’ai vécu quelque chose d’extraordinaire, grâce à toi. Merci énormément. Vivre cela devant toi sans culpabilité était extraordinaire, aucun mot n’existe pour décrire ce sentiment éprouvé. Je ne peux pas croire que l’on s’est privé de toutes ces merveilleuses émotions toute notre vie. C’est possible de le vivre à deux ! C’est encore beaucoup plus excitant de l’expérimenter ensemble. Je suis désolée, mon chéri ! Je dois te dire que je ne pourrai pas faire retour à la monogamie. Ça serait pénible pour moi à présent. J’ai envie de revivre ce que je viens d’expérimenter, je n’ai plus envie de me priver, maintenant que je sais que nous pouvons le vivre ensemble. C’est le plus merveilleux contrat de couple. Pourquoi s’en priverait-on ? Nous nous aimons encore, mais nous avons envie de connaître et d’expérimenter différentes pratiques et différentes personnes. C’est extraordinaire de se donner ce droit, pour moi rien n’est plus excitant que les jeux de séduction. Merci encore ! Je t’aime ! Dis-moi comment as-tu vécu cette expérience.
Mon homme m’a expliqué qu’il a vécu un mélange d’émotions :— J’ai ressenti une forte excitation. J’ai aussi ressenti une émotion de jalousie. Je me suis questionné sur le motif de cette jalousie. Malgré cela, la situation ne m’a pas posé de problème, j’ai su gérer mes sentiments, qui étaient en contradiction. C’était mon fantasme et je suis en paix avec ce qui vient de se passer. Mon émotion est partie, elle n’a pas duré longtemps. Après plus de trente ans de vie commune et d’amour c’est naturel je crois, d’avoir ressenti ce pincement. Je crois que c’est mon ego qui a le plus souffert. Voir un autre homme donner du plaisir à ma femme et constater que celle-ci en retire un plaisir fou jusqu’à en perdre la tête peut atteindre l’ego d’un homme, selon moi. Cependant, j’ai ignoré mes ressentis et tu vois, tout va bien de mon côté, je te dirais même que je suis heureux que tu aies eu la possibilité de vivre cette expérience et surtout de voir que tu as aimé. Cela me rassure, je ne souhaitais pas que ton impression soit négative et que tu regrettes après coup, en me disant que tu l’as fait pour moi. C’était ma peur. Toutefois, j’aurais aimé que tu t’attardes un peu plus à mon suçon. Quand nous étions allongés l’un à côté de l’autre, Alex et moi, je me suis senti quelque peu laissé de côté. Cependant, je peux comprendre que ce n’était probablement pas évident pour toi. C’était la première fois que tu devais t’occuper de deux queues à la fois et c’était la première autre queue que la mienne que tu voyais et touchais depuis plus de trente-trois ans.
— Fiou ! Je suis rassurée, je peux continuer à savourer mon moment. J’avais besoin que tu me rassures, je tenais à être certaine que tu étais en paix avec les circonstances.
Nous avons aussi discuté de la règle que nous nous étions imposée, celle de ne pas embrasser. À la base, c’était mon idée et j’ai malheureusement failli.
— Je suis désolée, pardonne-moi d’avoir embrassé Alex. Ce n’est pas si évident que ça, c’est irréaliste pour moi de dissocier les deux. C’est maintenant que je m’en rends compte, embrasser et baiser ne vont pas l’un sans l’autre. Est-ce que nous retirons cette règle ? Idéalement, ça serait préférable de ne pas trop s’imposer de limites, du moins pour la première fois. Qu’est-ce que tu en penses ? Idéalement, nous devons penser être capable de pouvoir les tenir. Certaines doivent être de l’essai/erreur et nous devons nous ajuster après la rencontre selon nos émotions ressenties, à moins d’être certains de ne pas pouvoir le supporter. J’aime quand nous évitons les reproches. J’aime aussi lorsqu’on se parle calmement sans ton accusateur en parlant seulement de nos émotions ressenties et en s’ajustant.
En libertinage, il arrive que ce soit essai/erreur. Nous ne pouvons pas connaître les sentiments éprouvés à l’avance, tant que nous ne les avons pas vécus.
Nous sommes arrivés à la maison à trois heures quinze du matin, nous étions encore sous l’effet de l’excitation. Nos hormones nous pressaient de faire l’amour. Notre énergie sexuelle était tellement intense, comme à nos débuts.
Durant les jours qui ont suivi, j’avais constamment la tête dans les nuages. Jo devait flotter également, parce qu’il venait de vivre enfin un de ses fantasmes après tant d’années de patience. Sa tactique avait été payante. Il m’a fait connaître ses fantasmes, indirectement par des films de cul et des revues pornos. Il m’a offert de la lingerie sexy, des jeux XXX, des jouets érotiques. Il a contribué à mon éducation sexuelle en suivant mon rythme et je lui en suis infiniment reconnaissante. En revanche, je regrette d’avoir mis autant de temps avant de dire :
— OK ! Allons essayer !
C’est pourtant si simple d’essayer avant de donner une réponse éclairée ; nous supposons les faits trop souvent. Ça y est ! Je suis malade ! Malade d’y retourner. Je suis tombée dans une potion comme Obélix, la potion magique de la séduction et du sexe.
À la suite de cette aventure, nos comportements ont changé entre nous. Nous sommes devenus plus proches, comme au début de notre relation, semblables à deux jeunes amoureux complices. Nous gisions sur de la braise ardente à l’égard de nos trente-trois ans de vie commune. Malgré cela, l’amour était toujours présent et cette expérience a rallumé la flamme. Nous comprenions qu’après tout ce temps, les frissons et papillons faisaient moins partie de notre liaison, ce qui est tout à fait normal, nonobstant les liens profonds qui nous unissent.
Cette expérience a grandement changé notre façon de communiquer. Notre communication est plus sincère, sans gêne, sans tabous, sans peur du jugement. À vrai dire, cette expérimentation nous a rapprochés d’une façon, jamais vécue dans toutes les années passées ensemble. J’ai l’impression de m’être mise à nu pour la première fois devant mon amoureux. Cette fois, c’est mon âme que j’ai mise à nu.
Cette nouvelle énergie s’est transposée dans toutes les sphères de notre vie. Nous avons sincèrement eu le sentiment de renaître. Pour ceux qui vivent en couple depuis très longtemps, vous serez peut-être d’accord avec moi qu’il vient un moment où nous nous demandons si c’est l’habitude ou l’amour qui maintient notre couple. Je peux vous confirmer que nous avons obtenu la réponse, c’est de l’amour. Nous avons un attachement fort l’un pour l’autre. J’ai également compris que nous ne nous appartenons pas. Nous avons accepté d’avancer sur la route de la vie ensemble pour grandir, apprendre et évoluer, pas pour suffoquer. Plus nous étouffons quelqu’un, plus nous risquons de le perdre.
Les humains ont besoin de liberté pour s’épanouir. Nous gardons l’être aimé près de nous plus facilement si nous lui accordons son autonomie, son individualité et sa liberté.
Être en couple demande beaucoup d’efforts. Nous avons dû faire chacun notre bout de chemin et nous avons dû nous aider mutuellement. Il y a plusieurs avantages à être en tandem. Toutefois, nous devons lâcher prise sur notre partenaire. Nous devons respecter l’opinion de l’autre. Nous devons avoir une grande ouverture d’esprit pour être aptes à nous regarder en face avec nos imperfections mutuelles, et être capable de les admettre, d’en parler et même d’en rire. Pour être en mesure de nous exprimer calmement, le premier pas est l’acceptation de notre différence et de celle de l’autre, pour aller vers le processus du changement. J’ai envie de partager avec vous une forme de communication que nous avons apprise durant nos rencontres avec notre thérapeute/sexologue. Nous n’avions pas réellement de problème précis, nous tenions à faire le ménage dans les ressentiments du passé, et apprendre à communiquer pour repartir sur de nouvelles bases. Nous avons choisi une thérapeute/sexologue parce qu’à mon avis, elle était la mieux placée pour nous aider. De cette façon nous pouvions lui parler de tout, sans jugement de nos folles aventures. Nous pouvions mettre notre âme à nu parce qu’il est impératif de le faire dans une thérapie si nous voulons qu’elle soit bénéfique. Je vous suggère une communication que nous avons apprise, la communication non violente (CNV) que vous trouverez en deuxième partie. C’est une façon de communiquer dans le respect de chacun, en ayant une véritable écoute, en essayant de trouver un terrain d’entente et une satisfaction pour les deux. Je vous en parle un peu plus loin.
« Nous avons le choix dans notre vie entre être heureux et avoir raison. »
Marshall Rosenberg (Fondateur du courant de la CNV)
Le fameux jeudi est arrivé un peu trop vite à mon goût. J’étais terriblement stressée. Je me suis préparée comme si j’y allais pour baiser. « Juste au cas où ! » Toutefois, j’avais gardé cette information pour moi seule. Bon, OK ! J’ai essayé de la préserver. Cependant, mon Colombo l’avait quand même remarquée, il m’a dit :
— Pour une fille qui voulait juste aller voir, pour quelle raison te rases-tu aussi bien ?
Je lui ai répondu :— C’est seulement pour me sentir belle et bien dans ma peau.
Foutaise ! Une grande partie de moi en avait envie plus que tout. Toutefois, la peur me paralysait, cette peur d’avoir l’impression de tromper l’homme de ma vie, cette peur de briser notre couple, et la crainte de me mettre nue devant d’autres humains.
Pendant le trajet pour aller à notre soirée au club libertin, nous disposions d’une heure et quinze minutes pour discuter entre autres des règles que nous avions établies ensemble. J’avais décidé de ne pas embrasser. Je ne me voyais pas embrasser un autre homme et encore moins de voir mon mari embrasser une autre femme que moi. C’est un geste que je préférais garder pour nous. Nous ne détenions pas tant de règlements, étant donné que nous nagions complètement dans l’inconnu. Voici notre liste du début.
- Nous n’embrassons pas, ou plutôt nous pensions vivre cette aventure sans embrasser. Nous nous sommes aperçus que c’était impossible pour nous. Alors nous avons annulé cette règle dès la première rencontre.
- Nous jouerons toujours dans la même pièce, à la vue de l’un et de l’autre. Nous avons également quelque peu évolué sur ce règlement depuis.
- Nous jouerons au jeu de la séduction ou tout autre acte sexuel seulement aux endroits prévus, tels que le terrain de jeu du deuxième étage de l’Orage. Au bar, je suis la femme de mon homme. Toutefois, des exceptions peuvent être accordées à l’avance.
- Nous devons toujours être en présence l’un de l’autre pour jouer avec un tiers. Nous avons aussi évolué sur ce règlement.
- Nous devons systématiquement informer notre partenaire de ce que nous nous apprêtons à faire avec tout autre individu.
- Nous devons être parfaitement en accord sur le choix d’un ou des individus qui joueront avec nous.
Arrivés à destination, nous avons stationné tout près de la porte de l’Orage, rue Saint-Hubert. Il était dix-neuf heures, nous sommes sortis de la voiture pour marcher en direction de la porte du club. J’ai regardé autour de moi pour être certaine que les gens ne nous regardaient pas entrer. Et j’ai finalement dit :
— GO ! Allez ! Entrons pendant que le trottoir demeure vide et que personne ne nous regarde.
Le portail donnait sur un vestibule peint en noir. Nous y avons laissé nos manteaux et nos bottes. J’étais habillée d’une petite robe noire sexy. Toutefois, j’avais choisi une longueur raisonnable, qui recouvrait la dentelle de mes bas de nylon trois-quarts noirs. Par peur d’avoir l’air ridicule, j’avais préféré une robe passe-partout avec des bottes hautes noires. Mon amoureux portait un habit bleu marine et une chemise blanche avec des petits ronds bleu pâle.
« God ! Qu’il est beau mon mari. »
Je le trouvais aussi beau qu’à notre première rencontre. La couleur marine faisait ressortir le bleu de ses yeux, ils m’ont toujours fait craquer.
Nous étions debout à l’accueil devant le comptoir pour régler nos frais. Ça y était, depuis le temps que mon mari attendait ce moment, nous nous sommes introduits dans le bar. Jo, galant comme il est, a tiré sur le premier rideau, nous avons pénétré d’un pas dans un deuxième vestibule tout noir en laissant tomber le rideau derrière nous. Cette fois, c’est moi qui ai avancé d’une foulée et qui ai tiré sur la deuxième draperie qui semblait lourde, avec un mélange de peur et d’excitation.
Nous faisions face à une piste de danse qui se trouvait au centre de la pièce. Un long bar se trouvait à droite, longeant le mur. Plusieurs bancs se trouvaient sous le comptoir étroit et longeaient les autres murs de l’espace restant. Les lumières tamisées créaient une ambiance feutrée exactement comme j’aime. Nous étions parmi les premiers arrivés et nous avons pris une place au centre du bar. Le « staff » nous a accueillis dans la bonne humeur. Nous avons commandé un verre de vin blanc pour moi, et un Bloody pour mon chéri. Je me sentais un peu fébrile, je n’avais aucune idée de ce qui nous attendait.
Nous discutions et scrutions les lieux avec attention. L’endroit n’était pas très grand, toutefois c’était chaleureux et décoré au goût du jour. Des fauteuils blancs et quelques tables de cocktail se trouvaient sur un palier surélevé en retrait au fond de la pièce. La zone semblait plus intime. Deux cages qui contenaient chacune un poteau de chorégraphie coquine surplombaient le plancher de danse pour les libertins les plus aguerris.
« Hum… Je me disais que j’allais devoir boire plusieurs verres avant de m’exhiber dans cette cage, surtout avec les yeux que je posais sur moi à ce moment de ma vie. »Quelque temps plus tard, j’ai avisé Jo que je devais aller au petit coin. Je me suis dirigée en direction des toilettes. Je me sentais nerveuse et mes jambes étaient molles. Dans des situations comme celle-ci, je me visualise souvent manquer le pied et tomber. Imaginez-moi ! Me retrouver étendue, affalée au sol avec cette tenue devant tous les regards.
« Bon, c’est assez ! Arrête de penser à ces stupidités. »
J’ai chassé cette mauvaise idée de ma tête immédiatement. J’étais excitée de vivre ce moment-là, je me suis pincée pour être certaine que c’était bien réel. Je suis arrivée dans les toilettes et j’ai été impressionnée par le décor et le contenu des salles de bain. Des BD érotiques recouvraient les murs, un panier de plusieurs petites serviettes roulées d’un blanc immaculé et du rince-bouche avec des verres jetables se trouvaient à la disposition de tous. C’était une belle attention pour la clientèle, ce sont des items nécessaires au libertinage. Je suis retournée à ma place avec les images de la BD en tête. Les gens commençaient à arriver. Je me suis rendu compte que ce sont Monsieur et Madame tout le monde qui libertinent ou qui désirent le faire. J’avais des images préconçues dans ma tête, celles que la société nous envoie. Je me suis aperçue, en vivant dans deux mondes, que nous avons été éduqués dans celui plein de préjugés depuis notre naissance.
Ma plus grande peur à ce moment-là, était de rencontrer quelqu’un que je connaissais. Si je me fiais aux gens présents dans la salle, ça aurait pu être mon épicier ou mon directeur de banque, mon frère, mon cousin, ma tante, mes parents, mes enfants ou mes collègues de travail. Une voix a retenti dans ma tête. Ah non ! Pas encore, j’avais cette fichue voix pleine de jugement, celle de mes peurs qui venait me hanter davantage.
« Mais à quoi avons-nous pensé de venir ici ?... Je n’aurais jamais dû accepter son idée... Bon, c’est assez !... C’est mon corps. Alors, je décide de ce dont j’ai envie. Je reprends la maîtrise : Foutez-moi le camp ! J’ai le désir de m’amuser et de ressentir des émotions agréables. » J’angoissais souvent auparavant. Maintenant, je sais comment contrôler ces émotions malsaines et comment m’en débarrasser.
Mlle X s’est présentée à nous. Une femme, début quarantaine je crois, pas très grande et les cheveux courts. Elle était jolie, habillée de façon sexy avec des bas de nylon mi-cuisse. Elle nous a remis une fiche à remplir : nom, adresse, numéro de téléphone.
— Oh ! Euh ! …
Nous nous sommes regardé mon mari et moi et nous avons eu la même idée sans même prononcer un mot. C’est-à-dire que nous disposions de deux secondes pour nous trouver un nom fictif. Nous ne voulions pas inscrire nos vrais noms étant donné notre travail professionnel public. C’est alors que Jonathan et Lidy ont vu le jour. Une double vie venait de débuter à notre insu. Lidy résidait à ce jour en une chrysalide qui ne demandait qu’à éclore. Celle-ci avait commencé à se fendiller à ce moment précis. Lidy avait envie de devenir un papillon, d’ouvrir ses ailes et de prendre son envol.
La séance d’information a débuté. Nous étions assis sur notre banc adossé au bar en sirotant notre verre. Nous étions tous assis en ovale, regardant Mlle X. Les gens étaient bien vêtus, certains habillés d’une manière traditionnelle, tandis que d’autres avaient revêtu une tenue très sexy. Je me sentais bien avec les vêtements que j’avais choisi de porter. Nous écoutions Mlle X, j’étais attentive aux consignes, au cas où je déciderais de me lancer dans cette aventure. Elle nous a informés de l’ABC du libertinage et des règles à suivre en club. Je me sentais nerveuse, un peu gênée, je n’osais pas regarder les gens dans les yeux, je n’étais pas la femme la plus à l’aise ce soir-là. Je ressassais plusieurs pensées qui parvenaient à mon esprit, surtout celles de ma voix de Moldue, elle a riposté : « C’est mal. Qu’est-ce qu’on va dire de nous ? » Une autre voix s’est fait entendre, celle de Lidy, qui rétorquait :
« Tu as le droit d’expérimenter ce que tu veux. Laisse le jugement des autres de côté. »
« Lorsque vous êtes immunisés contre les opinions et les actes d’autrui, vous n’êtes plus victimes de souffrance inutile. » Don Miguel Ruiz (Les accords toltèques)
J’essayai encore une fois de chasser ces idées de ma tête pour faire place au présent. Je ressentais des émotions d’excitation, et en même temps une émotion d’interdit, exactement comme à mon adolescence quand je sortais avec des gars en cachette de mes parents. Tout le monde se regardait dans le même but, le but de se faire plaisir mutuellement. Je tâchais de me remémorer les règles à suivre en tant que bonne libertine, celles que Mlle X venait de nous enseigner :
- Le non-jugement- L’écoute- Le respect- L’hygiène est primordiale- La discrétion- N’oubliez pas que vous êtes là pour votre plaisir.
« En libertinage tout est permis, rien n’est obligatoire. »
Un homme séduisant venait de faire son entrée dans le bar. Il était grand, vêtu d’un bel habit et semblait sûr de lui. Cheveux châtain-brun très courts, vraiment classe, il avait une très belle carrure avec des épaules larges comme j’aime. Je le nommerai Monsieur X. J’ai croisé le regard de ses beaux yeux bleus quand il est venu prendre une place tout juste à côté de mon mari. Il me donnait l’impression d’être dans la jeune quarantaine.
« Miam ! … »
Je l’ai regardé du coin de l’œil et je me suis dit que si j’avais à choisir un homme ce soir, pour ma première fois, ça serait lui, ce bel homme d’allure fière et soignée. Cette idée de me faire prendre par cet individu me faisait danser sur mon banc et ma chatte en trépignait d’envie. J’avais le fantasme de baiser avec un autre homme depuis tant d’années. Cela faisait trente-trois ans que je faisais l’amour avec un seul homme. Je me disais que si cela se produisait ce soir-là, ça me ferait plusieurs fantasmes à réaliser en même temps, celui de baiser avec un autre homme, baiser avec un inconnu, et celui de fréquenter un club. Tous les ingrédients étaient réunis pour un féérique feu d’artifice.
C’était ensuite le moment d’aller au deuxième étage pour la visite guidée. Durant la tournée, je m’imaginais baiser un peu partout avec ce beau Monsieur X. Et du même coup, tout ça me terrorisait. Plus de trente ans que je ne m’étais pas dévêtue devant un autre homme. J’avais cinquante ans, le temps avait fait son œuvre. J’avais tellement, mais tellement peur de décevoir cet homme.
Revenue au bar, je me suis penchée vers l’oreille de mon mari. De cette manière, je pouvais hypocritement regarder Monsieur X sans qu’il s’en aperçoive. Je lui ai dit que je trouvais le monsieur à côté de lui, très charmant, et que si j’avais à choisir ce soir, ce serait cet homme que j’aimerais pour la première fois.
Il m’a répondu :
— Pourquoi pas ce soir ? Je peux lui demander tout de suite.
— Non, non, pas ce soir.
Voilà ce qui est sorti de ma bouche. Pourtant dans ma tête, c’était un OUI. J’en avais vraiment envie.
L’horloge indiquait déjà vingt-trois heures. Je voyais ma chance peu à peu s’envoler. Nous avions presque fini notre dernier verre et nous avions un trajet d’une heure de route à faire. Mon chéri m’a demandé pour une ultime fois :
— Es-tu certaine de ton choix ?
— Non... oui, lui ai-je répondu.
J’étais confuse. Mon corps et ma tête n’étaient plus en accord. Mon corps frétillait d’envie et ma tête me rabâchait sans cesse que c’était mal. J’ai tout de même réussi à lui lâcher un petit :
— Oui.
Il l’a saisi au bond, s’est retourné et a murmuré quelque chose à l’oreille de Monsieur X. Celui-ci m’a regardée avec un large sourire. Il a hoché la tête pour signifier un oui. Je voulais entrer en dessous du plancher. Je ne savais pas où me placer. J’avais les jambes comme de la guenille et j’avais des frissons dans tout le corps. Nous nous sommes présentés mutuellement, il se nommait Alexandre. Nous avons commencé à jaser de libertinage et depuis combien de temps il était dans ce milieu. À peine quelques minutes plus tard, nous décidions de monter à l’étage. Déjà, je tremblais comme une feuille, j’avais le vertige.
Nous avons tous les trois montés à nouveau l’escalier du deuxième étage qui nous amenait vers notre future et nouvelle vie. Ouf ! … Qu’il s’en passe des choses dans notre tête pendant que nous le montons cet escalier.
« Est-ce que je serai à la hauteur ? Est-ce qu’il sera déçu quand il verra mon corps ? Est-ce que je serai capable ? Est-ce que je commets une erreur ? Est-ce que ça peut mener notre mariage à la ruine ? Et si ma chatte sentait, j’ai tellement peur… »
Je n’avais aucune idée qu’à partir de cet instant mon existence allait changer à ce point. Dernière marche, nous étions déjà au deuxième étage, mes jambes étaient encore molles, mon cœur battait la chamade et mes pensées se bousculaient dans ma tête. Ma voix de Moldue m’interrogeait, elle se demandait si nous prenions la bonne décision.
Après être passés dans un couloir sombre, Alexandre m’a demandé où je préférais aller. Je lui ai proposé de nous conduire vers un endroit tranquille. Alors nous nous sommes enfoncés plus loin au fond de la pièce. Un lit recouvert d’un drap rouge pourpre, propre, se trouvait au fond à gauche, et un Glory Hole à droite. Je n’en avais jamais vu avant ce jour-là. Finalement, c’était un trou dans un mur afin que les messieurs y insèrent leur queue et sans que l’on puisse voir la personne à qui nous faisions une fellation…
« C’est excitant comme idée, cela laisse place à beaucoup d’imagination. »
J’ai déposé mon petit sac à main sur une table basse devant le lit. L’endroit me semblait parfait. Je me disais qu’avec un peu de chance, personne ne nous verrait ! C’est ce que je croyais… ! Puisque Alex avait déjà de l’expérience, il a donné le ton. J’ai décidé de m’abandonner entre ses mains et de me détendre, afin de ressentir tout ce qui se passait dans mon corps. Nous nous tenions debout au pied du lit. J’ai fermé les yeux, je me suis détendue et je me suis laissée aller. Il s’est penché vers moi pour m’embrasser. Tout se bousculait dans ma tête. Je venais d’enfreindre une règle que nous nous étions imposée, celle de ne pas embrasser. Il embrassait divinement bien. Je continuais de l’embrasser, c’était trop bon et je me suis rendu compte que la règle ne pouvait pas être viable. J’ai vécu toutes sortes de nouvelles sensations. Je me rendais à l’évidence, baiser sans embrasser c’est impossible pour moi, l’un ne va pas sans l’autre. Alex et mon homme ont commencé à me dévêtir tranquillement. J’avais l’impression d’être dans un rêve. Je sentais mon sexe frémir entre mes jambes, ma chatte se dilatait, elle était déjà trempée de mouille de désir.
« C’est la fête ! »
Je sentais leurs mains se balader sur mon corps, une qui se dirigeait vers ma chatte et l’autre sur mes seins. Je me suis exécutée également. J’ai détaché le pantalon d’Alex pour sortir son membre de son caleçon. J’étais agréablement surprise de voir et de toucher ce qui s’y trouvait. Mon cœur palpitait et mes jambes flageolaient.
À partir de cet instant, je vous livre ce que j’ai dans mes souvenirs. Je crois être entrée dans une forme de transe, comme dans un état second. Ce que j’ai vécu est indescriptible, un événement tellement intense et magique. J’ai demandé à mes deux hommes de se coucher sur le dos. Mon mari et un inconnu étaient allongés devant moi. Mes yeux se régalaient de ces deux beaux corps masculins et de leurs deux magnifiques sexes.
« Ouf ! Je n’aurais en aucun moment pensé vivre tous ces fantasmes un jour. »
Alex avait un somptueux gros membre, une queue bien droite avec un beau gland proportionnel qui débordait un peu pour frotter le point G, d’un diamètre très intéressant. Je me suis dit que j’avais vraiment de la chance, j’étais choyée. Je me suis installée entre les deux, j’ai empoigné les deux queues et j’en ai profité pour déposer ma langue sur le gland d’Alex. Je suçais et je me délectais de chacune d’entre elles pour m’attarder un peu plus à celle Alex.
« Comprenez-moi ! »
Je me retrouvais comme une gamine devant un nouveau bonbon. J’en fantasmais secrètement depuis de nombreuses années, ce n’était que du bonheur. J’avais toujours des questions qui taraudaient mes pensées.
« Je me questionne si je suis à la hauteur. »
Je ne possédais aucune référence, à savoir si je pratiquais la fellation correctement. Je savais que c’est relatif à chacun cependant, au moins de connaître s’il appréciait aurait été bien. Après quelque temps, je ne saurais pas vous dire combien, Alex m’a demandé de m’étendre sur le dos pour me goûter. Il a écarté mes jambes pour s’installer devant ma chatte.
« Ouf ! C’est le premier homme depuis toutes ces années à découvrir ma chatte. »
Mon mari m’a toujours dit qu’elle était belle, mais je ne savais même pas ce qu’est une belle chatte, je n’ai jamais regardé la chatte des autres filles pour constater les différences. J’ai fermé les yeux et j’ai essayé de chasser ces idées pour apprécier le moment. Il a posé sa langue sur mes grandes lèvres, a remonté jusqu’à mon clitoris pour le lécher et le sucer. Après s’y être attardé, il a introduit un doigt dans ma fente :
« My God que c’est bon ! »
J’avais des frissons dans tout mon corps. Il a entré un deuxième doigt en continuant de titiller mon clitoris avec sa langue.
« Ouf !… C’est inexprimable. Je me languis de son membre. »
Il a répondu à mon invitation, après avoir mis un préservatif, en enfilant sa queue en moi. Ma chatte l’a avalé centimètre par centimètre en position du missionnaire. Il a approché sa tête pour m’embrasser. Il était doux et mâle en même temps. Sa bite me pénétrait doucement. Il se retirait, réitérait, jusqu’à ce qu’elle soit bien au fond. Il bougeait tranquillement son bassin en augmentant la cadence. Je sentais bien son membre me marteler et frotter sur mes parois. Il m’a embrassée langoureusement et parfaitement bien. Mes seins étaient écrasés contre sa poitrine. C’était un moment de pur délice. J’ai eu une soudaine envie qu’il insère sa queue dans mon anus. J’ai glissé ma main pour prendre sa queue et la changer d’orifice, pour l’aligner avec mon petit trou étoilé. Il est entré tout doucement et je voyais l’excitation dans ses yeux. Pendant ce temps, mon chéri s’était installé à genoux à côté de moi. Il m’a présenté sa verge que j’ai empoignée pour l’enfoncer dans ma bouche et le sucer goulûment.
J’avais soudainement l’impression que plusieurs mains se promenaient sur mes seins et mon corps. Je ressentais aussi la présence de plusieurs personnes près de moi. J’ai ouvert les yeux pour chercher le sourire approbateur de mon chéri et j’ai aperçu plusieurs paires d’yeux fixés sur nous. Plusieurs hommes et femmes nous regardaient en se caressant. Je me suis empressée de les refermer aussitôt en essayant d’oublier ce que je venais de voir pour me replonger dans mon extase. Moi qui croyais être dans un coin tranquille, c’était fichu, ils m’avaient tous vue.
J’avais encore le membre de mon chéri dans ma bouche. Je suçais avec attention. J’entendais sa respiration changer, son souffle qui devenait plus court, j’ai senti son fluide chaud envahir ma gorge. J’ai prolongé son plaisir en continuant de sucer sa queue doucement. Alex continuait de me mitrailler le derrière. Je ressentais des sensations incroyables. Je couinais, je jouissais, j’adorais, il m’a envoyée au septième ciel. À bout de souffle, Alex a explosé à son tour dans mes fesses. Il s’est retiré, a enlevé son préservatif et j’ai continué doucement de sucer sa queue afin de tout nettoyer avant de se retrouver étendus l’un à côté de l’autre. Alex reprenant sa respiration, mon amoureux me regardant d’un sourire satisfait, et moi comblée de bonheur. Voilà c’était fait, nous venions de briser la glace, je ressentais toutes sortes d’émotions délicieuses.
Nous avons discuté pendant que nous nous reposions un peu. Alexandre me paraissait épuisé. Et pour cause, il s’était donné sans conteste. Il m’a fait vivre un moment magique, intense et merveilleux. En aucun cas, je ne pourrai oublier cet instant qui a marqué le commencement d’une nouvelle aventure qui me paraissait impossible à réaliser. C’est-à-dire la naissance d’une nouvelle moi, celle que j’ai choisi de devenir, Lidy. Je n’aurais jamais pensé que l’effet nouveauté pouvait me faire autant frémir. Nous discutions en étant allongés nus l’un à côté de l’autre, je regardais sa queue et j’en voulais encore, je n’étais toujours pas rassasiée. Alors j’ai décidé de sucer le membre d’Alex à nouveau. Il ne semblait pas s’en plaindre, je l’ai aspiré jusqu’à ce qu’il agonise une deuxième fois et qu’il déverse son liquide de jouissance dans ma bouche. Je me rendais compte que j’adore donner du plaisir. J’avais l’impression de me découvrir, de découvrir la vraie personne que je suis, pas celle que l’on a façonnée à sa guise selon les stéréotypes.
L’heure avançait et nous devions quitter le club. Je me sentais un peu bizarre. Heureuse, comblée certes, malgré cela j’éprouvais une gêne et j’avais peur, peur d’avoir commis l’irréparable. Je devais me pincer pour être certaine d’être éveillée. J’avais hâte de parler avec mon mari, hâte qu’il me raconte comment il avait vécu cette expérience. J’étais inquiète, et je dirais même un peu mal à l’aise. J’avais besoin de son approbation pour pouvoir continuer d’apprécier le moment et de flotter sur mon petit nuage. J’avais un profond besoin d’être rassurée parce qu’à ce moment-là je me suis sentie salope, mais dans le sens moldu du terme, sûrement à cause de la façon dont j’ai été élevée.
Nous sommes descendus au vestiaire pour enfiler notre manteau tout en discutant avec Alex, nous nous sommes embrassés et nous sommes sortis pour nous diriger vers nos voitures respectives. J’avais le sentiment de me sentir vivante à nouveau. J’avais une impression de légèreté, comme si toute la vie était devant nous. J’y ai laissé mon cocon, le papillon est né et mes ailes se sont déployées ce jour-là. Je volais, je flottais sur mon nuage, arborant ma toute nouvelle coiffure de baise, mes cheveux en bataille, frisés comme un mouton. J’ai maintenant l’impression d’avoir fait des choix par moi-même, pour ma propre vie. J’avais décidé de devenir celle que je souhaitais être.
Il faisait froid dans la voiture en modeste tenue et le siège de cuir était glacé. Je portais une robe mi-cuisse sans petite culotte, je ne pouvais pas la remettre parce qu’elle était trempée.
« Ma pauvre petite chatte serait gelée !… »
Nous avons discuté de tous les détails de notre soirée pendant la route du retour. Mon mari m’a demandé :
— Alors, dis-moi comment ta soirée s’est passée dans l’ensemble.
— J’ai vraiment aimé l’expérience, j’ai vécu quelque chose d’extraordinaire, grâce à toi. Merci énormément. Vivre cela devant toi sans culpabilité était extraordinaire, aucun mot n’existe pour décrire ce sentiment éprouvé. Je ne peux pas croire que l’on s’est privé de toutes ces merveilleuses émotions toute notre vie. C’est possible de le vivre à deux ! C’est encore beaucoup plus excitant de l’expérimenter ensemble. Je suis désolée, mon chéri ! Je dois te dire que je ne pourrai pas faire retour à la monogamie. Ça serait pénible pour moi à présent. J’ai envie de revivre ce que je viens d’expérimenter, je n’ai plus envie de me priver, maintenant que je sais que nous pouvons le vivre ensemble. C’est le plus merveilleux contrat de couple. Pourquoi s’en priverait-on ? Nous nous aimons encore, mais nous avons envie de connaître et d’expérimenter différentes pratiques et différentes personnes. C’est extraordinaire de se donner ce droit, pour moi rien n’est plus excitant que les jeux de séduction. Merci encore ! Je t’aime ! Dis-moi comment as-tu vécu cette expérience.
Mon homme m’a expliqué qu’il a vécu un mélange d’émotions :— J’ai ressenti une forte excitation. J’ai aussi ressenti une émotion de jalousie. Je me suis questionné sur le motif de cette jalousie. Malgré cela, la situation ne m’a pas posé de problème, j’ai su gérer mes sentiments, qui étaient en contradiction. C’était mon fantasme et je suis en paix avec ce qui vient de se passer. Mon émotion est partie, elle n’a pas duré longtemps. Après plus de trente ans de vie commune et d’amour c’est naturel je crois, d’avoir ressenti ce pincement. Je crois que c’est mon ego qui a le plus souffert. Voir un autre homme donner du plaisir à ma femme et constater que celle-ci en retire un plaisir fou jusqu’à en perdre la tête peut atteindre l’ego d’un homme, selon moi. Cependant, j’ai ignoré mes ressentis et tu vois, tout va bien de mon côté, je te dirais même que je suis heureux que tu aies eu la possibilité de vivre cette expérience et surtout de voir que tu as aimé. Cela me rassure, je ne souhaitais pas que ton impression soit négative et que tu regrettes après coup, en me disant que tu l’as fait pour moi. C’était ma peur. Toutefois, j’aurais aimé que tu t’attardes un peu plus à mon suçon. Quand nous étions allongés l’un à côté de l’autre, Alex et moi, je me suis senti quelque peu laissé de côté. Cependant, je peux comprendre que ce n’était probablement pas évident pour toi. C’était la première fois que tu devais t’occuper de deux queues à la fois et c’était la première autre queue que la mienne que tu voyais et touchais depuis plus de trente-trois ans.
— Fiou ! Je suis rassurée, je peux continuer à savourer mon moment. J’avais besoin que tu me rassures, je tenais à être certaine que tu étais en paix avec les circonstances.
Nous avons aussi discuté de la règle que nous nous étions imposée, celle de ne pas embrasser. À la base, c’était mon idée et j’ai malheureusement failli.
— Je suis désolée, pardonne-moi d’avoir embrassé Alex. Ce n’est pas si évident que ça, c’est irréaliste pour moi de dissocier les deux. C’est maintenant que je m’en rends compte, embrasser et baiser ne vont pas l’un sans l’autre. Est-ce que nous retirons cette règle ? Idéalement, ça serait préférable de ne pas trop s’imposer de limites, du moins pour la première fois. Qu’est-ce que tu en penses ? Idéalement, nous devons penser être capable de pouvoir les tenir. Certaines doivent être de l’essai/erreur et nous devons nous ajuster après la rencontre selon nos émotions ressenties, à moins d’être certains de ne pas pouvoir le supporter. J’aime quand nous évitons les reproches. J’aime aussi lorsqu’on se parle calmement sans ton accusateur en parlant seulement de nos émotions ressenties et en s’ajustant.
En libertinage, il arrive que ce soit essai/erreur. Nous ne pouvons pas connaître les sentiments éprouvés à l’avance, tant que nous ne les avons pas vécus.
Nous sommes arrivés à la maison à trois heures quinze du matin, nous étions encore sous l’effet de l’excitation. Nos hormones nous pressaient de faire l’amour. Notre énergie sexuelle était tellement intense, comme à nos débuts.
Durant les jours qui ont suivi, j’avais constamment la tête dans les nuages. Jo devait flotter également, parce qu’il venait de vivre enfin un de ses fantasmes après tant d’années de patience. Sa tactique avait été payante. Il m’a fait connaître ses fantasmes, indirectement par des films de cul et des revues pornos. Il m’a offert de la lingerie sexy, des jeux XXX, des jouets érotiques. Il a contribué à mon éducation sexuelle en suivant mon rythme et je lui en suis infiniment reconnaissante. En revanche, je regrette d’avoir mis autant de temps avant de dire :
— OK ! Allons essayer !
C’est pourtant si simple d’essayer avant de donner une réponse éclairée ; nous supposons les faits trop souvent. Ça y est ! Je suis malade ! Malade d’y retourner. Je suis tombée dans une potion comme Obélix, la potion magique de la séduction et du sexe.
À la suite de cette aventure, nos comportements ont changé entre nous. Nous sommes devenus plus proches, comme au début de notre relation, semblables à deux jeunes amoureux complices. Nous gisions sur de la braise ardente à l’égard de nos trente-trois ans de vie commune. Malgré cela, l’amour était toujours présent et cette expérience a rallumé la flamme. Nous comprenions qu’après tout ce temps, les frissons et papillons faisaient moins partie de notre liaison, ce qui est tout à fait normal, nonobstant les liens profonds qui nous unissent.
Cette expérience a grandement changé notre façon de communiquer. Notre communication est plus sincère, sans gêne, sans tabous, sans peur du jugement. À vrai dire, cette expérimentation nous a rapprochés d’une façon, jamais vécue dans toutes les années passées ensemble. J’ai l’impression de m’être mise à nu pour la première fois devant mon amoureux. Cette fois, c’est mon âme que j’ai mise à nu.
Cette nouvelle énergie s’est transposée dans toutes les sphères de notre vie. Nous avons sincèrement eu le sentiment de renaître. Pour ceux qui vivent en couple depuis très longtemps, vous serez peut-être d’accord avec moi qu’il vient un moment où nous nous demandons si c’est l’habitude ou l’amour qui maintient notre couple. Je peux vous confirmer que nous avons obtenu la réponse, c’est de l’amour. Nous avons un attachement fort l’un pour l’autre. J’ai également compris que nous ne nous appartenons pas. Nous avons accepté d’avancer sur la route de la vie ensemble pour grandir, apprendre et évoluer, pas pour suffoquer. Plus nous étouffons quelqu’un, plus nous risquons de le perdre.
Les humains ont besoin de liberté pour s’épanouir. Nous gardons l’être aimé près de nous plus facilement si nous lui accordons son autonomie, son individualité et sa liberté.
Être en couple demande beaucoup d’efforts. Nous avons dû faire chacun notre bout de chemin et nous avons dû nous aider mutuellement. Il y a plusieurs avantages à être en tandem. Toutefois, nous devons lâcher prise sur notre partenaire. Nous devons respecter l’opinion de l’autre. Nous devons avoir une grande ouverture d’esprit pour être aptes à nous regarder en face avec nos imperfections mutuelles, et être capable de les admettre, d’en parler et même d’en rire. Pour être en mesure de nous exprimer calmement, le premier pas est l’acceptation de notre différence et de celle de l’autre, pour aller vers le processus du changement. J’ai envie de partager avec vous une forme de communication que nous avons apprise durant nos rencontres avec notre thérapeute/sexologue. Nous n’avions pas réellement de problème précis, nous tenions à faire le ménage dans les ressentiments du passé, et apprendre à communiquer pour repartir sur de nouvelles bases. Nous avons choisi une thérapeute/sexologue parce qu’à mon avis, elle était la mieux placée pour nous aider. De cette façon nous pouvions lui parler de tout, sans jugement de nos folles aventures. Nous pouvions mettre notre âme à nu parce qu’il est impératif de le faire dans une thérapie si nous voulons qu’elle soit bénéfique. Je vous suggère une communication que nous avons apprise, la communication non violente (CNV) que vous trouverez en deuxième partie. C’est une façon de communiquer dans le respect de chacun, en ayant une véritable écoute, en essayant de trouver un terrain d’entente et une satisfaction pour les deux. Je vous en parle un peu plus loin.
« Nous avons le choix dans notre vie entre être heureux et avoir raison. »
Marshall Rosenberg (Fondateur du courant de la CNV)
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