Stage en altitude - 2/3
Récit érotique écrit par Misa [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 17-06-2015 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Stage en altitude - 2/3
« « Vous vous souvenez ? Un stage d’athlétisme à Font-Romeu, 7 garçons et 5 filles.
Cathy a été « baptisée » par 2 garçons et Maria-Luz, pour sa première participation à un stage. Annie s’est frictionnée avec Elena.
Pas du tout le même caractère, ces deux-là !
Annie vient d’aider Cathy à effacer les traces du « baptême ». Comment ? Quoi ? Vous ne savez pas ce qui est arrivé à Cathy ? C'est bête ... Lisez donc la 1ère partie !
— Voilà, t’es toute belle ! Tu dis merci ?
Cathy s’est penchée et a posé un baiser sur ma joue, juste au coin de mes lèvres, et s’est redressée très vite. Elle a tiré le rideau de douche sur elle. Elle se rinçait, et effacerait aussi sans doute les perles de rosée que j’avais vues briller entre les lèvres de son sexe. La douche calmerait sans doute aussi le feu à ses joues.
C’était le deuxième jour du stage.
On avait quartier libre jusqu'à 16 h, l'occasion pour Cathy d'une sieste. Elle s’est endormie au chaud sous la couette pendant que je lisais. Elle avait du sommeil en retard après sa soirée de la veille. Je l’ai secouée à 15h30.
Les coachs avaient dit footing en montagne autour du lac de Matemalle, puis séance sur la piste, salle de muscu et décontraction après le repas du soir.
Elle s’étirait, jambes tendues sous les draps, une marque rouge d’un pli de l’oreiller sur la joue et les yeux encore pleins de sommeil.
Je vous ai dit qu’elle a de grands yeux bleus et une bouche boudeuse ? un petit nez retroussé ? Des cheveux bruns coupés courts, un brillant sur le lobe de l’oreille gauche et deux petits anneaux sur le pourtour plus haut ? Une jolie fille … 23 ans, 4 ans de plus que moi.
Avant d’être convoquée à ce stage par la fédération, je ne l’avais rencontrée qu’une seule fois sur un cross dans les Ardennes. Elle s’était déjà orientée vers la piste et des distances plus courtes.
— Faut y aller ? Déjà ?
— T’as un peu le temps.
— J’ai froid.
J’ai pris sa veste de survêtement au pied de son lit et je l’ai aidée à l’enfiler. Elle a relevé la couette jusque sous son menton. Je me suis penchée vers elle pour un petit baiser sur ses lèvres.
— Eh ! T’en profite parce que je suis coincée sous les draps.
— C’est toi qui a commencé ! T’as qu’à dire non.
J’ai attendu. Elle me regardait dans les yeux, sérieuse, ne disait rien, mon visage juste au-dessus du sien. Elle a fermé les yeux en sentant mes lèvres sur les siennes, ses lèvres entrouvertes et son souffle chaud, ses lèvres qui tremblaient un peu et qui venaient au contact des miennes. Elle a tourné la tête vers la fenêtre quand j’ai abandonné sa bouche ; à travers la couette ses doigts serraient ma main.
Jamais bien loin l’une de l’autre pendant le footing et après sur la piste. Le soir dans la salle de musculation c’est elle qui retenait mes barres pendant les exercices, elle encore qui poussait sur mes jambes pendant les étirements forcés. Souvent quand je me retournais c’est son regard que je croisais, souvent sérieux, comme étonné, parfois un petit sourire étirait ses lèvres avant qu’elle ne se détourne.
Salima rigolait. Ne perdait pas une occasion de rouler des yeux et de m’adresser des grimaces en voyant Cathy me couver des yeux.
Dans le couloir quand on a regagné nos chambres, elle m’a claqué les fesses :— T’es une tombeuse, toi ! Dormez un peu quand même !
Et elle riait, me faisant un petit signe de la main et un clin d’œil en suivant Dieudonné dans sa chambre.
Toutes seules. Elle a pris sa douche du soir la première. Elle en est sortie en culotte et t-shirt sans manche, des gouttes d’eau mal essuyées brillaient sur ses épaules nues.
Elle triait ses affaires du jour, rangeait son linge sale dans l’armoire quand je suis sortie à mon tour. Pas un mot. Les regards évités. Une gêne ? Une attente ? Le rouge à ses joues quand en me regardant par en-dessous elle a vu mon sourire.
Ce jeu-là, moi je le connaissais, j’y ai joué souvent. Elle aussi sûrement. Mais voilà, elle avait un problème, aucun doute : j’étais une fille et elle aussi. Ces retenues, ces questions, ces reculs, je les connaissais bien aussi.
Penchée sur son lit elle pliait le sweat qu’elle avait sur les épaules ce soir, arrangeait les plis sur les manches, les lissait de la main et étirait le col pour bien l’arrondir … et moi je regardais la peau bronzée de son dos entre le maillot relevé et la taille de sa culotte, les pointes des vertèbres dessinées sous la peau, le petit duvet sur ses reins.
Elle a rangé le sweat-shirt dans l’armoire et dressée sur la pointe des pieds a choisi ses affaires du lendemain, sortait un t-shirt puis un autre, hésitait, a finalement choisi le blanc, un short en lycra bleu marine … et moi je regardais la courbe de ses hanches et ses fesses qui durcissaient quand elle se dressait sur la pointe des pieds, le pli sur sa culotte au milieu qui se déformait, s’étirait, s’effaçait quand elle reposait ses pieds à plat, le petit renflement dessous, d’un blanc plus marqué par l’épaisseur du coton entre ses cuisses brunes de soleil.
Elle mettait un temps infini, pour s’occuper, pour différer, sentait certainement mon regard qui la suivait. Elle aurait pu se glisser sous les draps, me dire « bonsoir », se tourner vers la fenêtre pour éteindre sa veilleuse et commencer sa nuit.
Elle aurait pu. Elle attendait. Elle se donnait en spectacle !
Elle m’attendait.
Et moi j’aimais cette attente et la tension qui crispait ses épaules.
Méchante ? Une vilaine fille ? Peut-être, un peu. Je l’avais été. Je l’étais sans doute encore, moins, mais encore.
C’est un pur plaisir que ces moments-là, les moments d’avant, quand tout est encore en suspens, indéterminé. Pas de la méchanceté.
Ces instants incertains où les questions se bousculent sans réponse claire ne se retrouvent jamais, ils sont fugitifs et précieux. Jamais ? Si … mais avec une autre …
Elle a déposé short et maillot du lendemain sur la chaise au pied de son lit, hésitait à une autre tâche qui laisserait ouvert un possible autre que ce « bonsoir », a contourné le lit pour éteindre sa veilleuse.
Elle avait dit « j’ai un copain » quand je l’avais un peu bousculée. Et ce soir ? Elle jouait avec moi, un copain peut-être, mais des questions sûrement. Elle aurait pu enfiler un survêtement, rigoler, et au lieu de ça elle tortillait ses jolies fesses dans sa petite culotte sous mon nez. Bien sûr elle faisait exprès, bien sûr ce que je lui avais dit de moi et de mes amours au féminin lui trottait dans la tête.
Laisser faire. Curieuse ? Elle était curieuse jusqu’où ?
Attirée par mon geste ? Sans doute. Elle a levé les yeux, vu la main que je lui tendais assise sur mon lit, adossée au mur.
Les sourcils levés en question muette, un peu hypocrite, mais il fallait bien qu’elle se laisse une échappatoire, « Quoi ? », et le premier pas, tout petit, vers la main tendue, et le suivant plus facile, et l’air détaché sur le visage, aussi feint que l’étonnement d’avant, une excuse trouvée pour dire après « je ne m’y attendais pas ».
Elle a pris ma main du bout des doigts et je me suis reculée pour lui laisser une place sur mes draps.
Elle savait, bien sûr elle savait, mais pas comment ; depuis cet après-midi elle savait et je savais aussi. Il faut le temps, il faut attendre, il faut le moment longtemps préparé.
Elle a lâché ma main, assise du bout des fesses au bord de mon lit, les mains croisées sur ses cuisses et après un rapide regard vers moi, elle contemplait le mur blanc, un peu le plafond, chassait d’une main une poussière sur sa cuisse.
Je l’ai prise par les épaules, me suis collée de mes seins à son dos et l’ai entraînée de mes bras, son dos contre moi, en m’adossant au mur, sa tête nichée dans mon cou d’une main sur sa joue, un bras glissé autour de sa taille en embrassant sa tempe sous ses petits cheveux.
Elle ne jouait plus à faire semblant. J’avais choisi pour elle. J’avais fait le premier geste qu’elle attendait, qu’elle n’osait pas, elle s’en remettait à moi. Un peu raide, tendue, mais elle n’a pas fait un geste pour s’échapper, ses doigts croisés sur ses jambes à en blanchir les articulations, sa nuque raide, crispée, elle aurait pu se sauver, se redresser, s’échapper d’un sourire, d’une blague. Elle restait. Adossée contre moi. Immobile.
Entre nous ne restait plus qu’une question : jusqu’où ? Question en suspens. Qu’elle avait ou pas à l’esprit, « quoi après ? », question que moi je ne me posais pas.
Je n’en étais plus avec les filles à imposer, à forcer, parfois à blesser. Ce besoin-là m’avait passé. Apaisée ? Non. Pas totalement.
Moi j’étais dans l’instant, dans chaque seconde …… ses mains chaudes qu’elle a posées sur mon bras passé autour de sa taille, l’odeur du shampooing dans ses cheveux où mon nez se noyait, le froid des anneaux sur le lobe de son oreille contre mes lèvres qui y déposaient un baiser, sa respiration relâchée en soupir en se calant mieux au creux de mon cou et son dos appuyé qui m’écrasait un sein et tant pis, c’était bon, comme le chaud de sa peau sous la main glissée sous le coton du maillot sur sa hanche.
Le temps ? seconde par seconde …… ma main au chaud et ses ongles qui caressaient mon bras, le frisson qui la prenait à mon baiser sur son oreille et ses seins qui pointaient sous le coton blanc, sa joue étirée d’un sourire à ma main qui remontait et s’arrêtait, le pouce qui effleurait très vite sous son sein et se retirait, une main qui se posait sur ma jambe et de ce geste mon sourire et mes yeux qui se fermaient, parce que sa main serrait mon genou et caressait comme la mienne qui effleurait la peau douce sous son sein.
Jusqu’où ? Plus de question, la réponse n’a aucune importance, que l’instant.
Moi méchante ? Je l’ai été … c’est vrai. Et j’ai appris la patience.
En s’appuyant sur mon genou elle s’est redressée, a tendu la main vers la tête du lit et a basculé l’interrupteur de la veilleuse pour plonger la chambre dans le noir et a repris sa place en pivotant face à moi, ses jambes allongées contre les miennes sur le lit, sa bouche dans mon cou et ses lèvres qui me goûtaient, chaudes et humides, sa main sur ma joue.
Timide, incertaine ? Le noir inquiète parfois … elle, le noir de la chambre la rassurait, l’affranchissait d’inquiétude à être comme il ne lui était sans doute pas naturel, s’abandonner au plaisir d’être dans les bras d’une fille, mais j’en étais certaine, qui n’était pas une nouveauté pour elle. Parce qu’elle était là, toute contre moi, le premier soir.
Hétéro ? Une première fois ? Elle aurait déjà fui.
Avec d’autres j’avais été brutale. Parce que je ne savais pas que ce pouvait être autrement. Mais j’avais changé, un peu. J’avais appris.
Elle, je voulais qu’elle oublie la bêtise de Maria, sa violence et celle des garçons.
Refermer les draps sur nous et la bercer, l’endormir au chaud de mes bras m’aurait suffit malgré le désir que j’avais d’elle pour elle et pour moi.
Ses lèvres et sa bouche avaient le goût frais et piquant de son dentifrice et sa langue était douce à la mienne, comme ses seins aux petits tétons qui piquaient avant son maillot étaient doux sous ma main qui l’a faisait se cambrer.
Elle avait réclamé le baiser en s’allongeant près de moi, piquait mes lèvres de petites pressions, attirant d’une main mon visage vers elle, griffait le bras qui montait vers son sein sous le coton avant de le quitter pour retrouver ma joue, cédait à ma langue qui ouvrait ses lèvres et m’offrait sa bouche doigts crispés sur ma joue reins creusés par la main qui l’attirait contre moi.
Pas de mots, pas de rires, pas de regards dans le noir de la chambre où la faible lueur du dehors ne laissait entrevoir que les contours du blanc des bretelles de son maillot sur ses épaules, le contour de nos jambes sur les draps. Une main dans son dos au creux de ses reins, l’autre enveloppant un sein, je sentais sa tension, tous ses tremblements et frissons au baiser qu’elle prolongeait. Sa main de ma joue à mes cheveux, dans mon cou sur mon épaule, chaude, doigts pressants et tendus et après caressante sur mon bras, se serrait quand j’enfermais plus fort son sein dans ma main.
Passive, en réaction seulement. Là aussi je savais, j’avais deviné. Qu’elle n’aurait pas de gestes pour moi si je ne lui demandais pas.
Jusqu’où ? Elle aurait interrompu le baiser … elle aurait repoussé mon bras et ma main sur son sein … mais jusqu’où accepterait-elle ? Elle ne savait rien de moi et je ne savais rien d’elle, à quoi s’attendait-elle ?
J’ai relâché son sein en descendant la main pour la dégager de sous son maillot et la poser sur son épaule, pour chercher sa main sur ma joue, la pression de la main dans son dos relâchée pour la faire légère. Le baiser interrompu. Je la voulais privée de tout geste de ma part, livrée à sa seule envie de ce qu’elle voulait de moi et d’elle pour moi.
J’ai écartée sa main de ma joue, je l’ai entraînée lentement, plus bas, toujours plus bas, écartée de moi.
Elle savait. Elle savait maintenant et son souffle chaud sur mes lèvres s’était bloqué, respiration retenue, son bras un peu raidi, qui résistait, un peu, à peine, et ses doigts fermés en poing sous les miens.
J’ai posé sa main au creux de mes cuisses serrées.
La provoquer. Un peu. Mon côté « vilaine fille » sans doute. Un peu. Et ne pas lui mentir. On n’était plus des ados, qui s’embrassent et retiennent leurs désirs aux interdits imposés. Deux filles qui s’embrassent sur un lit dans le noir et la nuit, elle devait savoir. Mon désir pour elle, d’elle, mon désir de sexe. J’aurais pu, moi, la caresser. J’aurais pu. C’est d’elle que je voulais savoir ce qu’elle attendait de moi, avec moi, pour moi, ce qu’elle oserait.
J’ai retiré ma main, l’abandonnant à son envie de continuer ou de refuser. J’ai écarté aussi la main qui caressait son dos.
Entre nous il n’y avait plus de contact que d’elle. Un bras replié entre nous, ses jambes contre les miennes, son corps appuyé contre mon bras et sa main, sa main aux doigts pliés en poing sur moi, au creux de mes cuisses serrées.
Sans bouger sa main, elle s’est redressée, appuyée du coude sur l’oreiller, elle s’est penchée pour effleurer mes lèvres, les caresser du bout de sa langue … longtemps … et ses doigts sont remontés jusqu’au coton sur mon ventre, se sont ouverts lentement, refermés en serrant, emprisonnant coton et toison ensemble, ouverts pour une caresse du bout des doigts qui cherchait ouverture à travers le coton et sa paume appuyée plus fort, et encore ses doigts refermés qui serraient et tremblaient. C’était bon. Elle a relâché le coton froissé de son poing et avancé sa main sur mes cuisses, glissée entre elles, pour tirer une jambe et l’emprisonner des siennes, et sa main remontée qui empaumait mon sexe offert, doigts tendus, posée immobile et légère.
J’aurais aimé la lumière allumée, voir ses yeux et qu’elle voit mon sourire. Pas de triomphe, pas de victoire, juste mon sourire au plaisir de ses lèvres qui caressaient les miennes et de sa main qui soulageaient mon désir d’elle et préparait aux plaisirs à venir.
J’aurais aimé que nos regards partagent.
De l’amour ? Mais non. J’ai du mal avec l’Amour, trop d’absolu dans ce mot. J’avais trop de rage pendant longtemps pour seulement y penser, l’accepter. Je prenais, je blessais.
Assagie … je suis assagie, un peu apaisée. J’apprends. Cathy, je ne voulais ni prendre ni blesser. Partager. Sœur et complice. Amante. Amoureuse non. Pas vraiment.
Je me suis redressée pour la prendre dans mes bras, embrasser ses joues et son cou en m’allongeant sur elle, arrachée à sa main, tant pis, on avait bien le temps. En l’embrassant je savais son rire à ses joues gonflées et aux lèvres étirées qui cherchaient les miennes. Soulagée que j’aie échappé à sa main ? Je crois . Elle avait refermé ses bras dans mon dos sous mon t-shirt de nuit qu’elle remontait haut pour ma peau sous ses doigts, comme un jeu qui libère, je savais son sourire quand ses mains, juste un peu, glissaient sur mes fesses et s’échappaient, revenaient, revenaient souvent. La tension, l’inquiétude du moment étaient passées, et mon désir restait intact, l’envie de baisers et de sa peau.
Elle m’a repoussée. Je sentais son souffle précipité. Elle caressait mes lèvres d’un doigt.
Un baiser appuyé fort sur mes lèvres. Elle s’est levée, une caresse de sa main tout le long de mon bras et j’ai vu son ombre s’écarter. Elle regagnait son lit. Elle s’enfuyait.
Son choix. Me lever et la rejoindre ? Un peu frustrée, un peu déçue … j’ai eu du mal à m’endormir. Elle, se tournait beaucoup dans son lit.
Troisième jour de stage.
Je me suis réveillée le lendemain au bruit de l’eau de la douche. J’ai attendu qu’elle sorte de la salle de bain avant de me lever. Un petit sourire gêné et ses yeux vite détournés. Elle fouillait dans son sac posé sur son lit enveloppée dans son drap de bain en me tournant le dos.
Elle se brossait les dents quand je suis sortie de la douche. J’attendais dans son dos en m’essuyant qu’elle se rince la bouche et se redresse. Elle a croisé mon regard dans le miroir, elle avait une toute petite voix :— … hier …Elle hésitait, baissait la tête, retrouvait mes yeux, se mordait la lèvre.
— C’était hier, Cathy.
L’aider ? A quoi ? Elle regrettait nos baisers ? Elle regrettait de s’être enfuie ?
Elle tapait du plat de la main sur le bord du lavabo, les yeux baissés. Je ne bougeais pas. Elle s’est retournée très vite, a pris mon visage entre ses mains et m’a embrassée très vite, presque brutale, sur la joue, avant de s’enfuir, laissant le goût de son dentifrice sur ma peau.
Ce troisième jour a été plus dur. Les ateliers s’enchaînaient, avec de brefs intervalles de récupération et sans sieste comme la veille, juste le temps de nous changer pour un match de volley avec les handballeuses, aussi maladroites que nous à ce jeu, puis footing autour de l’Ermitage et travail en salle pour dénouer les muscles durs et fatigués. Fatigués, nous l’étions tous. Personne n’a traîné le soir au self ni dans la salle de jeu.
Le soir dans notre chambre, comme tout au long de la journée, Cathy avait la même attitude que le matin. Regards esquivés, gestes retenus, hésitante et empruntée chaque fois que nous étions proches.
Salima nous a suivies et est restée dans notre chambre pour discuter avant de rejoindre Dieudonné avec qui elle avait déjà passé la nuit précédente.
Cathy s’était changée pour la nuit et embaumait la chambre de l’huile camphrée avec laquelle elle avait massé ses mollets douloureux, triait ses affaires comme la veille quand je suis revenue de la salle de bain. Je me suis installée sur mon lit avec mon livre. Je voyais Cathy tourner en rond, multiplier les allers-retours entre la chambre et la salle de bain au prétexte de laver des chaussettes, plus tard des sous-vêtements, fouiller dans l’armoire, son sac de sport, vérifier ses pointes. Elle attendait un geste de ma part comme la veille ? Quoi qu’elle attende, je n’avais cette fois aucune intention de l’aider. Ceci dit, je ne lisais pas vraiment, trop occupée à la regarder.
J’ai fini par éteindre ma veilleuse et me glisser sous les draps alors qu’elle passait une énième fois devant mon lit en tortillant des fesses pour aller vers la salle de bains.
Je me suis endormie.
Le quatrième jour … Le lendemain matin, je me suis réveillée en sentant une main sur ma joue. Elle était assise sur mon lit, écartait une mèche de mon visage d’un doigt et plongeait ses doigts dans mes cheveux pour les écarter de mon visage.
— Déjà l’heure ?
— Oui … 6h30 …Encore sa main sur ma joue, un soupir, et elle s’est levée. Une bise m’aurait bien plu, mais non, rien, elle m’a tourné le dos pour sa douche du matin.
Comme la veille, j’ai attendu qu’elle ait fini et revienne dans la chambre.
J’essuyais mes cheveux devant la glace quand elle est revenue pour étendre sa serviette sur la barre du rideau de douche.
Elle restait là, adossée au mur derrière moi, nos regards se croisaient dans le miroir. Elle a pris la serviette que j’avais posée au bord du lavabo pour essuyer sur mes épaules et mon dos quelques gouttes d’eau pendant tout le temps que je me brossais les dents. Avant que je me rince, d’un doigt elle a effacé une trace de dentifrice au coin de ma bouche. Je voyais son sourire dans le miroir. Elle a étalé la mousse blanche sur un de mes tétons, puis sur l’autre.
— Tu veux me baptiser ?
Elle riait en me voyant faire la moue.
— Je sens rien …Elle a tendu le bras et pris mon tube de dentifrice, une petite noisette au bout d’un doigt qu’elle a étalé sur mes tétons. C’était froid, piquant, comme une brûlure froide, agaçant. Elle riait en se mordant les lèvres en voyant l’aréole gonfler doucement et mes tétons se dresser.
— Tu crois que c’est le moment de jouer ?
Je me suis retournée et je l’ai prise par les hanches pour me coller contre elle, essuyer mes seins sur sa veste de survêtement. Elle s’est débattue un peu en riant, puis s’est laissée faire en fermant ses bras autour de mon cou.
— On va être en retard, Cathy !
Elle a haussé les épaules et m’a embrassée. Un vrai baiser, un vrai de vrai. Elle avait les joues rouges et du rire dans les yeux quand elle s’est écartée en me claquant les fesses :— C’est toi qui traînes ! Moi je suis prête !
Je l’ai retenue d’une main avant qu’elle quitte la salle de bain :— Qu’est-ce qu’il t’arrive ce matin ? T’as fait des rêves érotiques, cette nuit ?
— Euh … je dirais plutôt … cochons, ouais, des rêves cochons …— Raconte !
— Pas le temps, plus tard, habille-toi !
Je ne sais pas si elle avait vraiment rêvé dans sa nuit ou pas, mais elle ne m’a pas quittée de la journée. Sur la piste une caresse sur mon bras, une main sur mon épaule, son bras autour de ma taille en allant au self à midi.
Salima rigolait de toutes ses dents et Elena faisait la gueule. Elle ne parlait plus à personne du groupe.
On commençait tous à ressentir les effets de l’altitude et le programme des coachs était léger ce jour-là : activités le matin, reprise à 16h par spécialité.
Surprise en fin de matinée ! L’équipementier de la Fédération est venu nous distribuer de nouvelles tenues. Plutôt bien ! Sauf que les tenues de compétition ressemblaient à des maillots de bains ! Brassières et culottes échancrées devant et sur les fesses, avec mission de les porter l’après-midi pour une séance de photo de groupe.
Bien sûr, on a tout essayé dès notre retour dans nos chambres.
— Waouh ! Sûr qu’avec ça, ils vont admirer ta foulée !
— Quoi ?
— Va te voir dans la glace !
Sans doute parce que plus aucune toison n’atténuait les reliefs, Cathy moulée dans son maillot exposait ses formes. C’était joli, pas de problème, mais carrément indécent.
— Ah ouais … quand même ! Je peux pas me balader comme ça !
— Tiens ! mets ça … Elle a glissé le protège-slip que je lui tendais dans son maillot.
— Ça se voit ?
— Non … T’es moins nue !
— Et derrière ?
— Un peu. Faudra le couper. Et moi ?
— Ben … un coup de rasoir ferait pas de mal ! On sait bien que t’es brune, c’est pas la peine de l’afficher ! Ça te va bien ! Par contre Elena dans un truc pareil, on va rigoler !
Après son baiser du matin et son attitude avec moi toute la matinée, ces essayages nous détournaient de ce que l’une et l’autre attendions, nous retrouver seules. Après sa fuite du premier soir et la journée du lendemain à m’éviter, Cathy m’avait surprise ce matin.
Cette fois encore, j’avais décidé de la laisser faire. Je voulais que les choses viennent d’elle.
Je la voyais hésiter, tergiverser, parfois rougir et se détourner. J’ai rangé une partie des affaires dans mon sac, l’autre dans l’armoire et me suis assise sur mon lit.
— Tu me fais une petite place ?
Adossée comme moi à la tête du lit. Son épaule contre la mienne. Comme moi elle croisait ses mains sur ses jambes étendues, les miennes sur le livre que j’avais fermé quand elle s’était assise à côté de moi.
Quelqu’un qui nous aurait vues assises comme ça dans la même position de longues minutes se serait sans aucun doute moqué de nous !
Elle a poussé un soupir et s’est laissée glisser plus bas sur le lit, tournée vers moi pour poser sa joue sur mon épaule. Elle a posé une main sur les miennes :— Tu m’en veux …— …— … l’autre soir … le premier soir … je …Un autre soupir et un haussement d’épaules.
— J’ai un copain … on partage un appart …J’ai retiré mes mains de sous les siennes et me suis tournée pour poser mon livre sur la table de nuit, prétexte facile à abandonner ses mains sur mes cuisses.
Elle a levé le visage vers moi, vu mon sourire et mes sourcils levés.
— Et toi ?
— Moi j’ai pas de copain.
Elle caressait mes cuisses de tous petits mouvements du bout de l’index, remontait, remontait lentement jusqu’à trouver sur ma hanche l’élastique du maillot que j’avais gardé sur moi, que son doigt suivait lentement, effleurait le bombé de la cuisse étranglée quand l’élastique disparaissait entre mes cuisses serrées, suivait le pli entre elles jusqu’aux genoux et remontait lentement
Elle s’est à moitié allongée sur moi, une jambe entre les miennes, sa main sur un sein, sur l’autre, et sous le t-shirt qu’elle a relevé. Elle m’embrassait, sans fièvre, un baiser de toute sa bouche et sa main descendait sur mon ventre, mes hanches, reprenait par-dessus ma culotte sa caresse interrompue, sans la timidité du début, et se glissait dessous, s’arrêtait et plongeait profond entre mes jambes, ses lèvres étirées d’un sourire à me trouver toute mouillée de mon envie d'elle.
Experte ? Peu importe, une fille n’est jamais maladroite au corps d’une fille. Et de ses caresses je connaissais d’elle comment elle s’aimait au secret de ses nuits.
Elle se serrait contre moi, son ventre collé à ma hanche et résistait à ma main qui cherchait entre nous, voulait mon plaisir avant le sien, mais mon autre main dans son dos cherchait un autre chemin qui la faisait se cambrer et venir au-devant de moi, se figer en interrompant brusquement le baiser et ses caresses quand un doigt se perdait au creux de ses reins, et reprendre avec une plainte de gorge, s’offrant mieux un instant pour s’enfuir aussitôt.
Elle aimait ce jeu-là, n’avait pas osé pour moi, et pour me copier elle a retiré un doigt de mon sexe, massé un instant le périnée avant de replonger au creux de mon ventre. Experte ? Oui, un peu quand même … son pouce inoccupé avait trouvé le bouton qui se tendait d’attente.
Je l’ai oubliée un instant, le dos décollé du matelas et mes cuisses serrées autour de la sienne entre elles. Un instant ? Je sais plus. Je sais qu’après elle riait en posant pleins de petits baisers sur mon front et mes joues, sur mon nez, dans mon cou, et qu’elle m’écrasait sous elle.
Le lit était bien étroit, mais on l’a partagé tout le temps de ce qui aurait dû être une sieste.
Encore ? Peut-être … on a encore couru un peu … Misa – 05/2015
Cathy a été « baptisée » par 2 garçons et Maria-Luz, pour sa première participation à un stage. Annie s’est frictionnée avec Elena.
Pas du tout le même caractère, ces deux-là !
Annie vient d’aider Cathy à effacer les traces du « baptême ». Comment ? Quoi ? Vous ne savez pas ce qui est arrivé à Cathy ? C'est bête ... Lisez donc la 1ère partie !
— Voilà, t’es toute belle ! Tu dis merci ?
Cathy s’est penchée et a posé un baiser sur ma joue, juste au coin de mes lèvres, et s’est redressée très vite. Elle a tiré le rideau de douche sur elle. Elle se rinçait, et effacerait aussi sans doute les perles de rosée que j’avais vues briller entre les lèvres de son sexe. La douche calmerait sans doute aussi le feu à ses joues.
C’était le deuxième jour du stage.
On avait quartier libre jusqu'à 16 h, l'occasion pour Cathy d'une sieste. Elle s’est endormie au chaud sous la couette pendant que je lisais. Elle avait du sommeil en retard après sa soirée de la veille. Je l’ai secouée à 15h30.
Les coachs avaient dit footing en montagne autour du lac de Matemalle, puis séance sur la piste, salle de muscu et décontraction après le repas du soir.
Elle s’étirait, jambes tendues sous les draps, une marque rouge d’un pli de l’oreiller sur la joue et les yeux encore pleins de sommeil.
Je vous ai dit qu’elle a de grands yeux bleus et une bouche boudeuse ? un petit nez retroussé ? Des cheveux bruns coupés courts, un brillant sur le lobe de l’oreille gauche et deux petits anneaux sur le pourtour plus haut ? Une jolie fille … 23 ans, 4 ans de plus que moi.
Avant d’être convoquée à ce stage par la fédération, je ne l’avais rencontrée qu’une seule fois sur un cross dans les Ardennes. Elle s’était déjà orientée vers la piste et des distances plus courtes.
— Faut y aller ? Déjà ?
— T’as un peu le temps.
— J’ai froid.
J’ai pris sa veste de survêtement au pied de son lit et je l’ai aidée à l’enfiler. Elle a relevé la couette jusque sous son menton. Je me suis penchée vers elle pour un petit baiser sur ses lèvres.
— Eh ! T’en profite parce que je suis coincée sous les draps.
— C’est toi qui a commencé ! T’as qu’à dire non.
J’ai attendu. Elle me regardait dans les yeux, sérieuse, ne disait rien, mon visage juste au-dessus du sien. Elle a fermé les yeux en sentant mes lèvres sur les siennes, ses lèvres entrouvertes et son souffle chaud, ses lèvres qui tremblaient un peu et qui venaient au contact des miennes. Elle a tourné la tête vers la fenêtre quand j’ai abandonné sa bouche ; à travers la couette ses doigts serraient ma main.
Jamais bien loin l’une de l’autre pendant le footing et après sur la piste. Le soir dans la salle de musculation c’est elle qui retenait mes barres pendant les exercices, elle encore qui poussait sur mes jambes pendant les étirements forcés. Souvent quand je me retournais c’est son regard que je croisais, souvent sérieux, comme étonné, parfois un petit sourire étirait ses lèvres avant qu’elle ne se détourne.
Salima rigolait. Ne perdait pas une occasion de rouler des yeux et de m’adresser des grimaces en voyant Cathy me couver des yeux.
Dans le couloir quand on a regagné nos chambres, elle m’a claqué les fesses :— T’es une tombeuse, toi ! Dormez un peu quand même !
Et elle riait, me faisant un petit signe de la main et un clin d’œil en suivant Dieudonné dans sa chambre.
Toutes seules. Elle a pris sa douche du soir la première. Elle en est sortie en culotte et t-shirt sans manche, des gouttes d’eau mal essuyées brillaient sur ses épaules nues.
Elle triait ses affaires du jour, rangeait son linge sale dans l’armoire quand je suis sortie à mon tour. Pas un mot. Les regards évités. Une gêne ? Une attente ? Le rouge à ses joues quand en me regardant par en-dessous elle a vu mon sourire.
Ce jeu-là, moi je le connaissais, j’y ai joué souvent. Elle aussi sûrement. Mais voilà, elle avait un problème, aucun doute : j’étais une fille et elle aussi. Ces retenues, ces questions, ces reculs, je les connaissais bien aussi.
Penchée sur son lit elle pliait le sweat qu’elle avait sur les épaules ce soir, arrangeait les plis sur les manches, les lissait de la main et étirait le col pour bien l’arrondir … et moi je regardais la peau bronzée de son dos entre le maillot relevé et la taille de sa culotte, les pointes des vertèbres dessinées sous la peau, le petit duvet sur ses reins.
Elle a rangé le sweat-shirt dans l’armoire et dressée sur la pointe des pieds a choisi ses affaires du lendemain, sortait un t-shirt puis un autre, hésitait, a finalement choisi le blanc, un short en lycra bleu marine … et moi je regardais la courbe de ses hanches et ses fesses qui durcissaient quand elle se dressait sur la pointe des pieds, le pli sur sa culotte au milieu qui se déformait, s’étirait, s’effaçait quand elle reposait ses pieds à plat, le petit renflement dessous, d’un blanc plus marqué par l’épaisseur du coton entre ses cuisses brunes de soleil.
Elle mettait un temps infini, pour s’occuper, pour différer, sentait certainement mon regard qui la suivait. Elle aurait pu se glisser sous les draps, me dire « bonsoir », se tourner vers la fenêtre pour éteindre sa veilleuse et commencer sa nuit.
Elle aurait pu. Elle attendait. Elle se donnait en spectacle !
Elle m’attendait.
Et moi j’aimais cette attente et la tension qui crispait ses épaules.
Méchante ? Une vilaine fille ? Peut-être, un peu. Je l’avais été. Je l’étais sans doute encore, moins, mais encore.
C’est un pur plaisir que ces moments-là, les moments d’avant, quand tout est encore en suspens, indéterminé. Pas de la méchanceté.
Ces instants incertains où les questions se bousculent sans réponse claire ne se retrouvent jamais, ils sont fugitifs et précieux. Jamais ? Si … mais avec une autre …
Elle a déposé short et maillot du lendemain sur la chaise au pied de son lit, hésitait à une autre tâche qui laisserait ouvert un possible autre que ce « bonsoir », a contourné le lit pour éteindre sa veilleuse.
Elle avait dit « j’ai un copain » quand je l’avais un peu bousculée. Et ce soir ? Elle jouait avec moi, un copain peut-être, mais des questions sûrement. Elle aurait pu enfiler un survêtement, rigoler, et au lieu de ça elle tortillait ses jolies fesses dans sa petite culotte sous mon nez. Bien sûr elle faisait exprès, bien sûr ce que je lui avais dit de moi et de mes amours au féminin lui trottait dans la tête.
Laisser faire. Curieuse ? Elle était curieuse jusqu’où ?
Attirée par mon geste ? Sans doute. Elle a levé les yeux, vu la main que je lui tendais assise sur mon lit, adossée au mur.
Les sourcils levés en question muette, un peu hypocrite, mais il fallait bien qu’elle se laisse une échappatoire, « Quoi ? », et le premier pas, tout petit, vers la main tendue, et le suivant plus facile, et l’air détaché sur le visage, aussi feint que l’étonnement d’avant, une excuse trouvée pour dire après « je ne m’y attendais pas ».
Elle a pris ma main du bout des doigts et je me suis reculée pour lui laisser une place sur mes draps.
Elle savait, bien sûr elle savait, mais pas comment ; depuis cet après-midi elle savait et je savais aussi. Il faut le temps, il faut attendre, il faut le moment longtemps préparé.
Elle a lâché ma main, assise du bout des fesses au bord de mon lit, les mains croisées sur ses cuisses et après un rapide regard vers moi, elle contemplait le mur blanc, un peu le plafond, chassait d’une main une poussière sur sa cuisse.
Je l’ai prise par les épaules, me suis collée de mes seins à son dos et l’ai entraînée de mes bras, son dos contre moi, en m’adossant au mur, sa tête nichée dans mon cou d’une main sur sa joue, un bras glissé autour de sa taille en embrassant sa tempe sous ses petits cheveux.
Elle ne jouait plus à faire semblant. J’avais choisi pour elle. J’avais fait le premier geste qu’elle attendait, qu’elle n’osait pas, elle s’en remettait à moi. Un peu raide, tendue, mais elle n’a pas fait un geste pour s’échapper, ses doigts croisés sur ses jambes à en blanchir les articulations, sa nuque raide, crispée, elle aurait pu se sauver, se redresser, s’échapper d’un sourire, d’une blague. Elle restait. Adossée contre moi. Immobile.
Entre nous ne restait plus qu’une question : jusqu’où ? Question en suspens. Qu’elle avait ou pas à l’esprit, « quoi après ? », question que moi je ne me posais pas.
Je n’en étais plus avec les filles à imposer, à forcer, parfois à blesser. Ce besoin-là m’avait passé. Apaisée ? Non. Pas totalement.
Moi j’étais dans l’instant, dans chaque seconde …… ses mains chaudes qu’elle a posées sur mon bras passé autour de sa taille, l’odeur du shampooing dans ses cheveux où mon nez se noyait, le froid des anneaux sur le lobe de son oreille contre mes lèvres qui y déposaient un baiser, sa respiration relâchée en soupir en se calant mieux au creux de mon cou et son dos appuyé qui m’écrasait un sein et tant pis, c’était bon, comme le chaud de sa peau sous la main glissée sous le coton du maillot sur sa hanche.
Le temps ? seconde par seconde …… ma main au chaud et ses ongles qui caressaient mon bras, le frisson qui la prenait à mon baiser sur son oreille et ses seins qui pointaient sous le coton blanc, sa joue étirée d’un sourire à ma main qui remontait et s’arrêtait, le pouce qui effleurait très vite sous son sein et se retirait, une main qui se posait sur ma jambe et de ce geste mon sourire et mes yeux qui se fermaient, parce que sa main serrait mon genou et caressait comme la mienne qui effleurait la peau douce sous son sein.
Jusqu’où ? Plus de question, la réponse n’a aucune importance, que l’instant.
Moi méchante ? Je l’ai été … c’est vrai. Et j’ai appris la patience.
En s’appuyant sur mon genou elle s’est redressée, a tendu la main vers la tête du lit et a basculé l’interrupteur de la veilleuse pour plonger la chambre dans le noir et a repris sa place en pivotant face à moi, ses jambes allongées contre les miennes sur le lit, sa bouche dans mon cou et ses lèvres qui me goûtaient, chaudes et humides, sa main sur ma joue.
Timide, incertaine ? Le noir inquiète parfois … elle, le noir de la chambre la rassurait, l’affranchissait d’inquiétude à être comme il ne lui était sans doute pas naturel, s’abandonner au plaisir d’être dans les bras d’une fille, mais j’en étais certaine, qui n’était pas une nouveauté pour elle. Parce qu’elle était là, toute contre moi, le premier soir.
Hétéro ? Une première fois ? Elle aurait déjà fui.
Avec d’autres j’avais été brutale. Parce que je ne savais pas que ce pouvait être autrement. Mais j’avais changé, un peu. J’avais appris.
Elle, je voulais qu’elle oublie la bêtise de Maria, sa violence et celle des garçons.
Refermer les draps sur nous et la bercer, l’endormir au chaud de mes bras m’aurait suffit malgré le désir que j’avais d’elle pour elle et pour moi.
Ses lèvres et sa bouche avaient le goût frais et piquant de son dentifrice et sa langue était douce à la mienne, comme ses seins aux petits tétons qui piquaient avant son maillot étaient doux sous ma main qui l’a faisait se cambrer.
Elle avait réclamé le baiser en s’allongeant près de moi, piquait mes lèvres de petites pressions, attirant d’une main mon visage vers elle, griffait le bras qui montait vers son sein sous le coton avant de le quitter pour retrouver ma joue, cédait à ma langue qui ouvrait ses lèvres et m’offrait sa bouche doigts crispés sur ma joue reins creusés par la main qui l’attirait contre moi.
Pas de mots, pas de rires, pas de regards dans le noir de la chambre où la faible lueur du dehors ne laissait entrevoir que les contours du blanc des bretelles de son maillot sur ses épaules, le contour de nos jambes sur les draps. Une main dans son dos au creux de ses reins, l’autre enveloppant un sein, je sentais sa tension, tous ses tremblements et frissons au baiser qu’elle prolongeait. Sa main de ma joue à mes cheveux, dans mon cou sur mon épaule, chaude, doigts pressants et tendus et après caressante sur mon bras, se serrait quand j’enfermais plus fort son sein dans ma main.
Passive, en réaction seulement. Là aussi je savais, j’avais deviné. Qu’elle n’aurait pas de gestes pour moi si je ne lui demandais pas.
Jusqu’où ? Elle aurait interrompu le baiser … elle aurait repoussé mon bras et ma main sur son sein … mais jusqu’où accepterait-elle ? Elle ne savait rien de moi et je ne savais rien d’elle, à quoi s’attendait-elle ?
J’ai relâché son sein en descendant la main pour la dégager de sous son maillot et la poser sur son épaule, pour chercher sa main sur ma joue, la pression de la main dans son dos relâchée pour la faire légère. Le baiser interrompu. Je la voulais privée de tout geste de ma part, livrée à sa seule envie de ce qu’elle voulait de moi et d’elle pour moi.
J’ai écartée sa main de ma joue, je l’ai entraînée lentement, plus bas, toujours plus bas, écartée de moi.
Elle savait. Elle savait maintenant et son souffle chaud sur mes lèvres s’était bloqué, respiration retenue, son bras un peu raidi, qui résistait, un peu, à peine, et ses doigts fermés en poing sous les miens.
J’ai posé sa main au creux de mes cuisses serrées.
La provoquer. Un peu. Mon côté « vilaine fille » sans doute. Un peu. Et ne pas lui mentir. On n’était plus des ados, qui s’embrassent et retiennent leurs désirs aux interdits imposés. Deux filles qui s’embrassent sur un lit dans le noir et la nuit, elle devait savoir. Mon désir pour elle, d’elle, mon désir de sexe. J’aurais pu, moi, la caresser. J’aurais pu. C’est d’elle que je voulais savoir ce qu’elle attendait de moi, avec moi, pour moi, ce qu’elle oserait.
J’ai retiré ma main, l’abandonnant à son envie de continuer ou de refuser. J’ai écarté aussi la main qui caressait son dos.
Entre nous il n’y avait plus de contact que d’elle. Un bras replié entre nous, ses jambes contre les miennes, son corps appuyé contre mon bras et sa main, sa main aux doigts pliés en poing sur moi, au creux de mes cuisses serrées.
Sans bouger sa main, elle s’est redressée, appuyée du coude sur l’oreiller, elle s’est penchée pour effleurer mes lèvres, les caresser du bout de sa langue … longtemps … et ses doigts sont remontés jusqu’au coton sur mon ventre, se sont ouverts lentement, refermés en serrant, emprisonnant coton et toison ensemble, ouverts pour une caresse du bout des doigts qui cherchait ouverture à travers le coton et sa paume appuyée plus fort, et encore ses doigts refermés qui serraient et tremblaient. C’était bon. Elle a relâché le coton froissé de son poing et avancé sa main sur mes cuisses, glissée entre elles, pour tirer une jambe et l’emprisonner des siennes, et sa main remontée qui empaumait mon sexe offert, doigts tendus, posée immobile et légère.
J’aurais aimé la lumière allumée, voir ses yeux et qu’elle voit mon sourire. Pas de triomphe, pas de victoire, juste mon sourire au plaisir de ses lèvres qui caressaient les miennes et de sa main qui soulageaient mon désir d’elle et préparait aux plaisirs à venir.
J’aurais aimé que nos regards partagent.
De l’amour ? Mais non. J’ai du mal avec l’Amour, trop d’absolu dans ce mot. J’avais trop de rage pendant longtemps pour seulement y penser, l’accepter. Je prenais, je blessais.
Assagie … je suis assagie, un peu apaisée. J’apprends. Cathy, je ne voulais ni prendre ni blesser. Partager. Sœur et complice. Amante. Amoureuse non. Pas vraiment.
Je me suis redressée pour la prendre dans mes bras, embrasser ses joues et son cou en m’allongeant sur elle, arrachée à sa main, tant pis, on avait bien le temps. En l’embrassant je savais son rire à ses joues gonflées et aux lèvres étirées qui cherchaient les miennes. Soulagée que j’aie échappé à sa main ? Je crois . Elle avait refermé ses bras dans mon dos sous mon t-shirt de nuit qu’elle remontait haut pour ma peau sous ses doigts, comme un jeu qui libère, je savais son sourire quand ses mains, juste un peu, glissaient sur mes fesses et s’échappaient, revenaient, revenaient souvent. La tension, l’inquiétude du moment étaient passées, et mon désir restait intact, l’envie de baisers et de sa peau.
Elle m’a repoussée. Je sentais son souffle précipité. Elle caressait mes lèvres d’un doigt.
Un baiser appuyé fort sur mes lèvres. Elle s’est levée, une caresse de sa main tout le long de mon bras et j’ai vu son ombre s’écarter. Elle regagnait son lit. Elle s’enfuyait.
Son choix. Me lever et la rejoindre ? Un peu frustrée, un peu déçue … j’ai eu du mal à m’endormir. Elle, se tournait beaucoup dans son lit.
Troisième jour de stage.
Je me suis réveillée le lendemain au bruit de l’eau de la douche. J’ai attendu qu’elle sorte de la salle de bain avant de me lever. Un petit sourire gêné et ses yeux vite détournés. Elle fouillait dans son sac posé sur son lit enveloppée dans son drap de bain en me tournant le dos.
Elle se brossait les dents quand je suis sortie de la douche. J’attendais dans son dos en m’essuyant qu’elle se rince la bouche et se redresse. Elle a croisé mon regard dans le miroir, elle avait une toute petite voix :— … hier …Elle hésitait, baissait la tête, retrouvait mes yeux, se mordait la lèvre.
— C’était hier, Cathy.
L’aider ? A quoi ? Elle regrettait nos baisers ? Elle regrettait de s’être enfuie ?
Elle tapait du plat de la main sur le bord du lavabo, les yeux baissés. Je ne bougeais pas. Elle s’est retournée très vite, a pris mon visage entre ses mains et m’a embrassée très vite, presque brutale, sur la joue, avant de s’enfuir, laissant le goût de son dentifrice sur ma peau.
Ce troisième jour a été plus dur. Les ateliers s’enchaînaient, avec de brefs intervalles de récupération et sans sieste comme la veille, juste le temps de nous changer pour un match de volley avec les handballeuses, aussi maladroites que nous à ce jeu, puis footing autour de l’Ermitage et travail en salle pour dénouer les muscles durs et fatigués. Fatigués, nous l’étions tous. Personne n’a traîné le soir au self ni dans la salle de jeu.
Le soir dans notre chambre, comme tout au long de la journée, Cathy avait la même attitude que le matin. Regards esquivés, gestes retenus, hésitante et empruntée chaque fois que nous étions proches.
Salima nous a suivies et est restée dans notre chambre pour discuter avant de rejoindre Dieudonné avec qui elle avait déjà passé la nuit précédente.
Cathy s’était changée pour la nuit et embaumait la chambre de l’huile camphrée avec laquelle elle avait massé ses mollets douloureux, triait ses affaires comme la veille quand je suis revenue de la salle de bain. Je me suis installée sur mon lit avec mon livre. Je voyais Cathy tourner en rond, multiplier les allers-retours entre la chambre et la salle de bain au prétexte de laver des chaussettes, plus tard des sous-vêtements, fouiller dans l’armoire, son sac de sport, vérifier ses pointes. Elle attendait un geste de ma part comme la veille ? Quoi qu’elle attende, je n’avais cette fois aucune intention de l’aider. Ceci dit, je ne lisais pas vraiment, trop occupée à la regarder.
J’ai fini par éteindre ma veilleuse et me glisser sous les draps alors qu’elle passait une énième fois devant mon lit en tortillant des fesses pour aller vers la salle de bains.
Je me suis endormie.
Le quatrième jour … Le lendemain matin, je me suis réveillée en sentant une main sur ma joue. Elle était assise sur mon lit, écartait une mèche de mon visage d’un doigt et plongeait ses doigts dans mes cheveux pour les écarter de mon visage.
— Déjà l’heure ?
— Oui … 6h30 …Encore sa main sur ma joue, un soupir, et elle s’est levée. Une bise m’aurait bien plu, mais non, rien, elle m’a tourné le dos pour sa douche du matin.
Comme la veille, j’ai attendu qu’elle ait fini et revienne dans la chambre.
J’essuyais mes cheveux devant la glace quand elle est revenue pour étendre sa serviette sur la barre du rideau de douche.
Elle restait là, adossée au mur derrière moi, nos regards se croisaient dans le miroir. Elle a pris la serviette que j’avais posée au bord du lavabo pour essuyer sur mes épaules et mon dos quelques gouttes d’eau pendant tout le temps que je me brossais les dents. Avant que je me rince, d’un doigt elle a effacé une trace de dentifrice au coin de ma bouche. Je voyais son sourire dans le miroir. Elle a étalé la mousse blanche sur un de mes tétons, puis sur l’autre.
— Tu veux me baptiser ?
Elle riait en me voyant faire la moue.
— Je sens rien …Elle a tendu le bras et pris mon tube de dentifrice, une petite noisette au bout d’un doigt qu’elle a étalé sur mes tétons. C’était froid, piquant, comme une brûlure froide, agaçant. Elle riait en se mordant les lèvres en voyant l’aréole gonfler doucement et mes tétons se dresser.
— Tu crois que c’est le moment de jouer ?
Je me suis retournée et je l’ai prise par les hanches pour me coller contre elle, essuyer mes seins sur sa veste de survêtement. Elle s’est débattue un peu en riant, puis s’est laissée faire en fermant ses bras autour de mon cou.
— On va être en retard, Cathy !
Elle a haussé les épaules et m’a embrassée. Un vrai baiser, un vrai de vrai. Elle avait les joues rouges et du rire dans les yeux quand elle s’est écartée en me claquant les fesses :— C’est toi qui traînes ! Moi je suis prête !
Je l’ai retenue d’une main avant qu’elle quitte la salle de bain :— Qu’est-ce qu’il t’arrive ce matin ? T’as fait des rêves érotiques, cette nuit ?
— Euh … je dirais plutôt … cochons, ouais, des rêves cochons …— Raconte !
— Pas le temps, plus tard, habille-toi !
Je ne sais pas si elle avait vraiment rêvé dans sa nuit ou pas, mais elle ne m’a pas quittée de la journée. Sur la piste une caresse sur mon bras, une main sur mon épaule, son bras autour de ma taille en allant au self à midi.
Salima rigolait de toutes ses dents et Elena faisait la gueule. Elle ne parlait plus à personne du groupe.
On commençait tous à ressentir les effets de l’altitude et le programme des coachs était léger ce jour-là : activités le matin, reprise à 16h par spécialité.
Surprise en fin de matinée ! L’équipementier de la Fédération est venu nous distribuer de nouvelles tenues. Plutôt bien ! Sauf que les tenues de compétition ressemblaient à des maillots de bains ! Brassières et culottes échancrées devant et sur les fesses, avec mission de les porter l’après-midi pour une séance de photo de groupe.
Bien sûr, on a tout essayé dès notre retour dans nos chambres.
— Waouh ! Sûr qu’avec ça, ils vont admirer ta foulée !
— Quoi ?
— Va te voir dans la glace !
Sans doute parce que plus aucune toison n’atténuait les reliefs, Cathy moulée dans son maillot exposait ses formes. C’était joli, pas de problème, mais carrément indécent.
— Ah ouais … quand même ! Je peux pas me balader comme ça !
— Tiens ! mets ça … Elle a glissé le protège-slip que je lui tendais dans son maillot.
— Ça se voit ?
— Non … T’es moins nue !
— Et derrière ?
— Un peu. Faudra le couper. Et moi ?
— Ben … un coup de rasoir ferait pas de mal ! On sait bien que t’es brune, c’est pas la peine de l’afficher ! Ça te va bien ! Par contre Elena dans un truc pareil, on va rigoler !
Après son baiser du matin et son attitude avec moi toute la matinée, ces essayages nous détournaient de ce que l’une et l’autre attendions, nous retrouver seules. Après sa fuite du premier soir et la journée du lendemain à m’éviter, Cathy m’avait surprise ce matin.
Cette fois encore, j’avais décidé de la laisser faire. Je voulais que les choses viennent d’elle.
Je la voyais hésiter, tergiverser, parfois rougir et se détourner. J’ai rangé une partie des affaires dans mon sac, l’autre dans l’armoire et me suis assise sur mon lit.
— Tu me fais une petite place ?
Adossée comme moi à la tête du lit. Son épaule contre la mienne. Comme moi elle croisait ses mains sur ses jambes étendues, les miennes sur le livre que j’avais fermé quand elle s’était assise à côté de moi.
Quelqu’un qui nous aurait vues assises comme ça dans la même position de longues minutes se serait sans aucun doute moqué de nous !
Elle a poussé un soupir et s’est laissée glisser plus bas sur le lit, tournée vers moi pour poser sa joue sur mon épaule. Elle a posé une main sur les miennes :— Tu m’en veux …— …— … l’autre soir … le premier soir … je …Un autre soupir et un haussement d’épaules.
— J’ai un copain … on partage un appart …J’ai retiré mes mains de sous les siennes et me suis tournée pour poser mon livre sur la table de nuit, prétexte facile à abandonner ses mains sur mes cuisses.
Elle a levé le visage vers moi, vu mon sourire et mes sourcils levés.
— Et toi ?
— Moi j’ai pas de copain.
Elle caressait mes cuisses de tous petits mouvements du bout de l’index, remontait, remontait lentement jusqu’à trouver sur ma hanche l’élastique du maillot que j’avais gardé sur moi, que son doigt suivait lentement, effleurait le bombé de la cuisse étranglée quand l’élastique disparaissait entre mes cuisses serrées, suivait le pli entre elles jusqu’aux genoux et remontait lentement
Elle s’est à moitié allongée sur moi, une jambe entre les miennes, sa main sur un sein, sur l’autre, et sous le t-shirt qu’elle a relevé. Elle m’embrassait, sans fièvre, un baiser de toute sa bouche et sa main descendait sur mon ventre, mes hanches, reprenait par-dessus ma culotte sa caresse interrompue, sans la timidité du début, et se glissait dessous, s’arrêtait et plongeait profond entre mes jambes, ses lèvres étirées d’un sourire à me trouver toute mouillée de mon envie d'elle.
Experte ? Peu importe, une fille n’est jamais maladroite au corps d’une fille. Et de ses caresses je connaissais d’elle comment elle s’aimait au secret de ses nuits.
Elle se serrait contre moi, son ventre collé à ma hanche et résistait à ma main qui cherchait entre nous, voulait mon plaisir avant le sien, mais mon autre main dans son dos cherchait un autre chemin qui la faisait se cambrer et venir au-devant de moi, se figer en interrompant brusquement le baiser et ses caresses quand un doigt se perdait au creux de ses reins, et reprendre avec une plainte de gorge, s’offrant mieux un instant pour s’enfuir aussitôt.
Elle aimait ce jeu-là, n’avait pas osé pour moi, et pour me copier elle a retiré un doigt de mon sexe, massé un instant le périnée avant de replonger au creux de mon ventre. Experte ? Oui, un peu quand même … son pouce inoccupé avait trouvé le bouton qui se tendait d’attente.
Je l’ai oubliée un instant, le dos décollé du matelas et mes cuisses serrées autour de la sienne entre elles. Un instant ? Je sais plus. Je sais qu’après elle riait en posant pleins de petits baisers sur mon front et mes joues, sur mon nez, dans mon cou, et qu’elle m’écrasait sous elle.
Le lit était bien étroit, mais on l’a partagé tout le temps de ce qui aurait dû être une sieste.
Encore ? Peut-être … on a encore couru un peu … Misa – 05/2015
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