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- Par l'auteur HDS Ethelrede -
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Récit libertin : STREAMING Histoire érotique Publiée sur HDS le 14-12-2024 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Je m'appelle Jeanne…
Non, mais, sans rire, d'où nous vient cette expression dénuée de tout sens commun ? C'est vrai, quoi ! "Je m'appelle Un tel ou Une telle", c'est une construction grammaticale idiote et surtout trompeuse, qui laisse à penser qu'on est personnellement responsable de la chose… Je m'appelle comme ceci, donc j'appelle moi-même comme ceci… comme si c'était moi qui avais choisi… C'est absurde, désolant… mais surtout faux !


Nous devrions dire :"mon nom est Un tel ou Une telle" comme en anglais : "my name is Smith"… Bref, Jeanne est le nom que mes parents m'ont donné, voilà. Je ne l'aime pas trop, dois-je le dire ? Ma maman, m'a toujours appelée Jeannou : j'aime mieux… mais cela reste intime ! Mes amis ont toujours opté pour Jany, en prononçant Djany : là, je déteste carrément. Mais doit-on perdre ses amis pour si peu ? Je supporte donc tant bien que mal.


Alice, ma meilleure amie, a trouvé un compromis qui me convient plutôt bien : elle m'appelle Jeannie, avec une prononciation douce qui me soulage un peu de tous ces noms désagréables que je dois cependant supporter… Mais elle est mon amie d'enfance, de toujours.


Nous nous sommes connues à la crèche ! déjà, à un an à peine, nous avions adopté une sorte de sabir particulier n’appartenant qu’à nous, incompréhensible de tous les autres, grâce auquel nous nous comprenions ! Nous avons été ensemble à l'école, au collège, au lycée… Nous avons passé le bac ensemble, avec la même mention très bien. Un bac axé sur les sciences, l'art et les langues.
Alice, peu craintive devant la difficulté avait hésité entre chinois et arabe. Elle avait choisi cette dernière langue car, à son oreille, le parler était doux… Quelle drôle d'idée. Et puis, surtout, elle aimait beaucoup son côté alphabétique avec ses vingt huit lettres dont quatorze dites solaires et quatorze lunaires. Elle aimait ces consonances tellement étrangères à celles du français, ces consonnes emphatiques, cette écriture si souple, de droite à gauche, si belle…


De mon côté, plutôt paresseuse, j'avais choisi l'anglais, de ce fait que c'est ma seconde langue maternelle, pour ne pas dire la première puisque ma mère, Émiratie, ne parlait que l'arabe et l'anglais quand elle a rencontré mon papa, à l'Imperial College de Londres où les deux étudiaient ! Cela m'a été d'un très grand secours car avant de pouvoir correctement m'exprimer en français, j'ai principalement parlé cet anglais particulier, de seconde main, qu'utilisent ceux qui l'ont appris étant adultes. Même lorsqu'ils sont particulièrement doués, on sent toujours qu'ils parlent une langue d'emprunt ! Pendant toute notre période allant de l'enfance au collège, Alice a également beaucoup profité de ma maman pour apprendre l'anglais, puis pour perfectionner sa prononciation arabe.


Aujourd'hui, nous sommes étudiantes ! De mon côté, du fait de la profonde empathie qui me caractérise, j'avais envie d'une profession qui me mette au service de mes semblables, qui me permette de soulager leurs peines. Après de longues hésitations, j'ai renoncé à la médecine : ce métier devrait, à mon avis, reposer sur un sens profond de l'humilité. Je n'ai jamais eu ce sentiment lorsque j'ai lu le programme des études de médecine ! Mais pour demeurer dans cette sphère professionnelle, j'ai opté pour l'ostéopathie.


Alice, elle, très à l'aise dans le monde de l'abstraction, étudie les mathématiques pures… Elle jongle avec des concepts dont j'ai peine à comprendre les prémices ! Et pourtant, éloignées comme nous le sommes par nos préoccupations estudiantines, nous formons une paire d'amies inséparables.
Dès notre adolescence, nous avons connu nos premiers émois amoureux en même temps, auprès de garçons ayant la même sensibilité que nous. Nous avons perdu notre vertu le même soir, au même endroit, pas tout à fait dans le même lit mais dans la même pièce : nous n'avons en fait pas grand-chose à nous cacher ! De fait, nous vivons dans un petit appartement en colocation pas loin de la fac pour elle et pas trop loin de mon école.


Les ennuis ont commencé quand l'argent nous a manqué ! Nos parents auraient les moyens de nous donner une petite rallonge pécuniaire, c'est vrai… Mais on a sa fierté ! Nous avons cherché à rapporter ce petit supplément de plaisir par nous-mêmes. Premiers samedis, à faire les marchés pour aider à décharger les camions de fruits et légumes… Puis pour la vente. Nous rentrions exténuées après six heures de service avec quelques euros en poche… Ce n'était pas rentable, clairement !

Nous avons fouillé sur la toile, à la recherche d'une activité rémunératrice…

- Alice, regarde… Qu'est-ce que tu penses de ça ?


Nous avons longuement discuté le sujet : il s'agissait d'un site de charme où des filles, principalement, se montrent dans des "shows" avec diverses tenues pour aguicher les visiteurs. Lorsqu'ils les trouvent à leur goût, ils peuvent les inviter en privé moyennant le paiement, en unité de compte du site, d'une certaine somme par minute. Là, les modèles peuvent offrir un éventail de prestations, allant d'un simple strip-tease à des choses plus explicites sur le plan sexuel !


Nous sommes tombées d'accord que nous ne prenions aucun risque à tenter cette aventure puisque nous fixions les limites de ce que nous voulions bien montrer ! Nous avons aussitôt créé notre compte et, le soir même, nous partions pour notre premier "streaming"… Les jetons tombaient avec une certaine parcimonie ! Nous étions convenues en effet de ne pas nous dévêtir et de ne faire que de l'évocation… De ce fait, dans notre menu privé, nous avions placé des options un peu évasives !
Lors du premier show privé, nous avons été bien embarrassées ! Qu'offrir à un généreux visiteur qui souhaitait nous voir "nous amuser" ensemble ? Bien, je n'irai pas par quatre chemins : ce que nous lui avons offert nous a valu une évaluation désastreuse ! Menteuses, filles qui prennent l'argent sans rien donner… Alors, avec persévérance, en passant par les messages privés, nous avons fini par savoir ce qu'attendait le visiteur… Les bras nous en sont tombés… Il espérait tout simplement nous voir faire l'amour ! Comme nous sommes deux filles, nous apparaissons dans le menu du site sous la catégorie lesbiennes…La chose lui semblait donc tellement naturelle qu'il ne comprenait pas du tout d'où venait notre hésitation, notre réticence.


Ce soir-là, nous avons longuement parlé de ça… Allions nous arrêter ? Non ! Car, tout de même, les petits gains, cumulés n'étaient pas négligeables.

- Jeannie, jusqu'où serait-tu prête à aller, toi ?

- Moi ? Toute nue, je peux faire, je pense…

- Oui mais… Le gars, il voulait nous voir faire l'amour ! Tu as idée de ce que ça veut dire ? Entre deux filles, je veux dire…


Nous étions un peu oies blanches sur le plan de la sexualité entre filles… Nous avons dû fouiller encore la toile et là, nos yeux se sont décillés ! Nous nous regardions… ébahies… Devant nous, à l'écran, des filles faisaient ces choses-là… Nous n'en avions jamais eu vraiment idée. Oui, bien sûr, nous savions que des femmes qui s'aiment font l'amour ensemble… mais jamais nous ne nous étions vraiment posé cette question : comment le faisaient-elles ! Imaginer est une chose ; voir en est une autre : nous avons vite compris !


Alors maintenant, nous savions ce qui était attendu : étions-nous prêtes à le faire ? Non ! Certainement pas ! Notre éducation, notre pudeur et, surtout, l'amitié qui nous lie depuis le berceau ne laissait pas de place à des frasques de ce genre. Nous sommes donc convenues que nous allions faire semblant… Déjà nous embrasser, nous rouler des patins, pour dire la chose crument, c'était très au-delà de ce que nous avions initialement prévu… Alors, aller se mettre presque, voire totalement nues, se lécher ici ou là, y glisser nos doigts… Non merci ! Même pour pas mal d'argent… Entre nous, cela nous faisait même bien rire : non mais quelle idée démente !


Oui mais l'argent… nous en avions tout de même besoin… Nous avons donc imaginé des sortes de chorégraphies mettant en scène les diverses pratiques et positions vues dans les… "documentaires animaliers" consultés ! Puis nous sous sommes un peu entraînées à mettre en œuvre ces passes, simulant des ciseaux et autres cunnilingus… avec la certitude d'être crédibles… Pauvres et naïves débutantes !


Alors, de proche en proche, de soir en soir, nous avons tout de même commencé à réellement nous embrasser devant la caméra, et à jouer nos petits numéros… Puis à y trouver un certain plaisir : l'appétit ne vient-il pas en mangeant ?


C'était après trois semaines de streaming sous cette nouvelle forme, un visiteur nous a invitées en privé : c'était celui du premier soir qui revenait à la charge ! Il trouvait que nous avions bien progressé : étions-nous prêtes à lui offrir ce qu'il souhaitait ? Ni Alice ni moi n'avons vraiment réfléchi :

- Oui, bien sûr !


C'est ce soir-là que nous avons fait l'amour ensemble pour la première fois de notre vie… Notre simulation était sans doute si peu convaincantes que le spectateur nous a arrêtées dans un message privé du genre courroucé :

- Vous n'avez donc toujours pas compris ? C'était votre dernière chance, vous en êtes conscientes ?


Nous sommes aussitôt passées à du… réel… du hard… Nous avons joui toutes les deux devant cet inconnu, dans un majestueux soixante-neuf latéral, copié sur un couple de modèles russes vues sur le site… Nous nous étions données à fond, ne pensant plus qu'à ce que nous faisions… Trente-sept minutes de show privé d'une intensité folle… Nous avons fait une jolie soirée en termes de revenu… Et notre première évaluation nous a placées parmi les modèles les plus brillants du site !


Ce soir, nous nous sommes couchées comme d'habitude, mais sans pouvoir trouver le sommeil. Cela s'est logiquement terminé dans un seul et même lit où nous avons recommencé, mais pour nous deux, cette fois. À l'excitation de braver cet interdit moral, familial, social, s'ajoutait l'immense tendresse qui nous avait toujours unies, notre amitié, disons le mot : notre amour. Nous avons connu un immense bonheur et une joie sans égale !


Dès le lendemain, nous avons été confrontées à de très nombreuses demandes de show privé, ou même exclusif. Nous avons augmenté notre tarif pour tenter de dissuader de trop nombreux amateurs : rien n'y faisait ! Nous devions faire l'amour trois ou quatre fois par soirée… Ce qui était surréaliste à nos yeux, c'est que même en simulant nos orgasmes, nos spectateurs nous quittaient ravis…


Moins surréaliste, la fatigue que nous ressentions devenait incompatible avec le niveau élevé d'attention et de disponibilité que demandaient nos études. Un soir, cela ne faisait pas loin de six mois que nous avions commencé ce petit jeu, après un privé particulièrement réussi où nous avions connu l'une comme l'autre deux puissants orgasmes chacune, Alice m'a regardée :

- Jeannie, c'est fini…

- Comment cela, fini ?

- J'arrête ce streaming…

- Qu'est-ce qui t'arrive, Alice ? On ne s'aime plus ?

- Arrête de dire des âneries, Jeannie ! Ce n'est pas de ça que je parle… et tu le sais très bien.

- Alors, pourquoi tu arrêtes ?

- Je veux arrêter pour sauver notre amitié…

- C'est la meilleure, ça ! Tu casses tout et tu te poses en sauveur de l'humanité…

- Tu ne te rends compte de rien, Jeanne ?


Depuis toujours, lorsqu'Alice m'appelle par mon véritable prénom, c'est que quelque chose ne va pas… Mais alors, pas du tout ! Je l'ai laissée parler.

- Tu sais depuis combien te temps nous faisons ce travail, toi et moi ?

- Hé bien…

- Ne cherche pas : ça fait presque six mois. Six mois que je n'ai pas couché avec un mec… Ça me manque, tu sais ! Nous ne faisons plus rien, nous ne sortons plus, nos ne faisons plus l'amour qu'entre nous… Je te rappelle que nous n'avions jamais fait ça, avant !

- Oui… Je sais… c'est devenu…

- Insupportable ! Oui, voilà ce que c'est devenu. Moi, je suis orientée mecs, à la base… Et je n'ai pas envie de changer ! C'est vrai qu'ensemble, nous avons exploré la sexualité au féminin, et j'ai énormément appris. J'ai découvert tellement de choses… sur toi, sur moi… Oui, j'ai beaucoup appris… Mais ça ne me suffit pas…

- Ah ? Qu'as-tu bien pu apprendre ?

- J'ai découvert la générosité… Tu sais, je pense que les femmes sont naturellement portées sur le partage. Elles sont généreuses. Lorsqu’une femme prend du plaisir, elle veut qu’il soit partagé. Elle s’inquiète du plaisir de son ou sa partenaire, là où la plupart des hommes se focalise sur le sien propre. C’est de cette générosité-là que je veux parler.

- C’est vrai, je n’avais pas analysé les choses comme ça…

- J’ai découvert avec toi la joie de l’amour ! Tu vois, quand je fais l’amour avec un garçon, le plus souvent, quand nous avons joui, parfois ensemble mais rarement, il est sérieux, me regarde avec un rien d’anxiété… Je devine qu’il se demande s’il a été assez bon, à la hauteur… Parfois c’est un sourire, jamais plus. Et nous nous embrassons. Avec toi, nous rions après avoir joui, pratiquement chaque fois ! Notre plaisir est drôle ! Faire l’amour devrait toujours être un acte joyeux, je pense, alors que si souvent il est grave, sérieux… Je crois que le jour où j’aimerai un homme pour de bon, il devra être joyeux, sinon, ça ne va jamais le faire !

- Tu aimes quand nous faisons l’amour, alors !

- Oui ! j’adore. Avec toi, je sens une écoute, un désir de me donner tout ce que tu peux… Tu vois, avec un homme, le plaisir compte énormément, bien sûr mais surtout le sien. Si mon partenaire me fait jouir, il en aura de la fierté. Fierté de m'avoir bien fait reluire, comme disent les matous, souvent ! Ils sont fiers d'être capables de nous faire jouir, comme si c’était un exploit ! Mais pas toujours d'avoir partagé ce plaisir avec nous… Tandis qu'entre nous, c'est tout ce que nous recherchons. Jamais je n'ai senti personne être autant que toi à mon écoute, attentive à mes moindres tressaillements, mes murmures, mes gémissements. Tu es l'instrument de mon plaisir tout en demeurant à la recherche du tien, de manière à ce que nos orgasmes soient pleinement communs.

- C'est vrai ! Je me reconnais dans ce que tu dis… mais pourquoi veux-tu le perdre ? Tout arrêter ?

- Je ne veux pas ! Mais je ressens que ce que nous faisons nous éloigne, salit notre vieille amitié… Il n'y aura bientôt plus de sincérité entre nous, si nous continuons. C'est ce que j'essaie de te dire. Je vois bien que la passion s'est déjà largement estompée en six mois… Tu sais, je me dis que quand nous faisons l'amour toi et moi dans un show privé, nous gagnons de l'argent… Et des filles qui gagnent de l'argent en faisant l'amour, tu sais comment cela s'appelle ?

- Tu exagères ! Ce n'est pas moi qui te paye pour coucher avec toi, ni le contraire !

- Oui, mais c'est tout comme, dans mon esprit. Et puis… nous sommes en train de devenir un couple, Jeannie. Je ne peux pas laisser faire ça. Je ne le supporterai pas. J’ai besoin d’un homme, comprends-tu ? Si nous partons en ménage toi et moi, ça va nécessairement casser et nous aurons alors tout perdu…

- C'est sans doute la voix de la raison qui parle par ta bouche. Mais le coup est rude ! Je pensais vraiment que toi et moi… il y avait quelque chose de fort…

- Tu ne parviens pas à entendre ce que je te dis, ma Jeannie chérie. Avec toi, j'ai connu des moments d'une intensité dont j'ignorais que cela fût possible ! Mais j'ai aussi besoin de sentir le sexe d'un homme en moi… De me sentir emplie de cette vigueur, de ce désir matériellement palpable, fort, puissant… Tu comprends ? Et je sais aussi que ma vie comportera un homme, un mari… Un papa pour mes enfants… Mais il y aura une place pour toi, pour notre amitié, même quand elle passe sur le registre physique et se change en amour, je te le promets ! Jamais, tu m'entends, jamais je ne pourrai me passer de faire l'amour avec toi !

- C'est tellement déroutant… J'ai l'impression que tu me jettes et me retiens en même temps…

- Je ne te jette pas, ma chérie… Loin de cela. Tu vas voir. Notre amitié va triompher. Je vais déménager pour laisser la place à un ou une autre partenaire pour les shows… Et de mon côté, j'en ferai de même. Ainsi, nous conserverons notre gagne-pain, et nous garderons notre amitié, belle, durable… qu'elle soit dans notre tête ou dans notre cœur !


Alice, qui s’était levée pour parler, s’est rassise sur le bord du lit, me caressant la joue d’un doigt. Elle s’est allongée, posant la tête sur mon épaule, comme nous le faisions si souvent, avant, quand nous n’étions qu’amies. À ce détail près que nous étions nues… Silencieuse, elle passait distraitement son index tout autour de mon téton droit, l’humidifiant parfois entre ses lèvres, jusqu’à ce qu’il devienne tout dur, dressé sur son aréole rétrécie et granuleuse, m’arrachant de petits gémissements.


Sa main a quitté mon sein pour glisser avec une lenteur savamment orchestrée sur mon ventre, jusqu’à la douce toison blonde qui couvre mon pubis de sa laine fine et soyeuse. Elle a laissé son doigt s’y emmêler innocemment, en tournicotant autour d’une mèche de longs poils, descendant inexorablement vers le saint du saint… Sa tête a quitté mon épaule : elle m’a regardée, cherchant dans mon regard une quelconque indication quant à la suite à donner… Sans doute l’a-t-elle trouvée !


Ses lèvres se sont posées sur les miennes en un baiser tout empli de tendresse, puis elles ont lentement suivi le même chemin que sa main peu avant, baisant ici, mordillant là, léchant encore ici, jusqu’à venir s’enfouir dans mon petit buisson de douceur.


La tête à moitié dissimulée entre mes cuisses, les yeux droits dans les miens, elle m’a fait sentir, sans un mot, qu’elle allait m’emmener très loin, très haut, dans le monde de la volupté… Puis elle a commencé à aspirer les lèvres de ma fleur d’amour, laissant sa langue plonger en moi, recueillir la rosée de mon désir, flatter ma petite perle d’amour gorgée de sang dans son capuchon frémissant. Ses deux mains sont venues caresser mes seins avec douceur avant de s’emparer des miennes pour entrecroiser nos doigts, les serrant très fort.


Chaque fois qu’elle me sentait me raidir, proche de l’explosion finale, elle cessait, léchait le haut de mes cuisses, humait la fragrance de ma toison, relevait son visage le temps d’un sourire empli d’une grande tendresse, tandis que je lui retournais une affreuse grimace ! Puis elle reprenait son doux supplice… Mes gémissements se faisaient grincements ; sans doute les a-t-elle trouvés assez menaçants car à un certain moment, elle a aspiré encore plus fortement la totalité de ma fleur désormais pleinement épanouie, la léchant en même temps avec vigueur, d’une langue devenue rigide, presque râpeuse.


Mes lèvres se sont pincées, mes yeux révulsés : j’ai expiré avec force en un puissant feulement sonore tandis que tout mon corps était secoué par un fabuleux tremblement accompagné de soubresauts saccadés. Je suis restée ainsi longuement tendue, arquée, le dos en voûte de pierre… Alice a soudain éclaté d’un rire tellement contagieux que je l’ai suivie dès que mon souffle me l’a permis… Nous avons ri de longues minutes, précieux bonheur de deux amies capables de se donner aussi bien du plaisir !


Alice partie après cet épisode d’un érotisme torride, me laissant des envies folles, je me retrouvais donc seule… La belle affaire ! Comment allais-je pouvoir attirer, surtout en fin d'année scolaire, un ou une coloc, qui, par surcroit, souhaite partir en streaming avec moi pour faire bouillir la marmite ?


Bon, des mecs désireux de faire reluire une fille devant une caméra le temps d’une soirée, je suis convaincue qu'on en trouve à la pelle, sans chercher, il suffit de traverser la rue, comme eut dit un certain président ! … Mais si on demande un peu de sincérité, du respect et de la durabilité, là, c'est une tout autre chanson… Et puis, je dois l'avouer, ma relation avec Alice m'avait tout de même bien ancrée dans le monde lesbien sans que j'en prisse conscience. Oui, sa remarque sur le partage, sur l'écoute de l'autre, oui, cela me parlait vraiment. Je commençais à me demander si ma bisexualité ne masquait pas une attirance plus profonde, plus spécifique pour les filles…


J'ai donc décidé, pour en avoir le cœur net, d'aller traîner un peu dans quelques boites et night clubs… J'ai sans doute eu l'air d'une extraterrestre ! Après seulement une petite année sans en fréquenter un seul, je ne connaissais plus rien de ce monde de la nuit. J'en avais perdu les repères, les réflexes aussi.


Le premier garçon qui est venu me tourner autour était beau gosse, c’est certain : il le savait et en abusait, il en était puant : détestable, même !

- Ah ! Je vois que j'arrive juste à temps pour sauver une belle inconnue de l'ennui et des importuns qui grouillent en ce lieu… Ne cherche plus, beauté, ton champion est là pour te faire passer une nuit de rêve comme jamais tu n’en as vécu ; viens, je t’emmène au paradis !


Mon Dieu ce que je peux détester cette suffisance, cet irrespect ! Comment un homme peut-il ne pas ressentir qu’il se méprise lui-même en agissant de la sorte, qu’il est même grotesque ? Ostensiblement, dès son arrivée près de ma table, j'avais tourné la tête vers le bar et regardais tout et le reste, le monde entier sauf lui.

- Oh, mais c'est qu'elle fait sa timide, notre merveilleuse créature ! Ou sa mijaurée, peut-être ? Voyons, belle enfant ! Ne laisse pas passer la chance de ta vie… On dirait que tu ne sais pas qui je suis !

- Je l’ignore, en effet, et souhaite continuer dans cette voie ! Vous désirez vraiment passer une magnifique soirée avec une très jolie fille ?

- Ah, ça ! Bien sûr que je le veux ! Et je sens que je suis bien parti pour : prends ma main et accroche-toi bien, ça va décoller sec !

- Alors, cherchez une autre victime. Pour moi, c'est cramé… Zéro chance. Inutile d’aller plus loin, c’est du temps perdu…

- Oh, mais on sort ses jolies petites dents ! Il ne faut pas exagérer, jolie demoiselle… Je vais finir par me lasser, tu sais ! Il suffirait que je claque les doigts pour que dix filles tombent à mes pieds… C’est ça que tu veux ? Tu as une chance incroyable que je sois encore là, que j’insiste ! Alors, tu viens ? Ou j’en appelle une autre plus belle et moins bêcheuse ?

- Oui, je pense que c’est l’option la plus réaliste, cher Monsieur, et le plus vite sera le mieux. Et si vous insistez, je vais finir par me taper une autre fille : vous comprendrez peut-être mieux ainsi ?

Il est reparti, furieux de se prendre un tel râteau, surtout aussi vite et avec autant de filles hilares autour de lui ! Le second n'a même pas jugé bon de m'adresser la parole en voyant mon regard dédaigneux ! Le troisième que j'ai rencontré un peu plus tard ne s'intéressait pas vraiment à moi, mais nos yeux se sont croisés, un peu au hasard. J'ai lu de la douceur dans les siens, je lui ai souri… Le reste s'est fait assez spontanément ! Il m'a proposé de boire un verre…

- D'accord, mais chez moi, si ça ne t'ennuie pas.


J’ai acheté une bouteille de vin blanc et suis sortie sans plus le regarder. Dans la rue où il m’avait suivie, j’ai pris sa main. J’aime bien sentir les ondes qui passent entre les êtres par ce simple contact. On en apprend énormément sur les gens, ainsi. En arrivant devant chez moi, je savais déjà que nous pourrions devenir de bons copains, voire des amis, mais que la mayonnaise ne prendrait pas au-delà… Bon… Un peu d’amour, de plaisir, peut-être, c’était toujours bon à prendre.
Spécimen intéressant, ce garçon ! Maurice, c’est son nom. Un homme attentionné, prévenant, attentif à tout instant à mon bien-être ! En repensant à ce que m’avait dit Alice la veille, je souriais in petto en songeant qu’il avait tout d’une femme ! Enfin, tout, c’est un bien grand mot… car en tout point, pour le reste, c’est bel et bien un homme… plutôt adroit, efficace, même ! Je n’irai pas par quatre chemins : après un verre de Chablis, il m’a totalement réconciliée avec l’amour hétéro !


Quelle nuit, dame ! J’ai arrêté de compter les orgasmes après trois heures du matin, j’en avais déjà reçu sept, de fort belle facture… Quand je me suis éveillée, vers midi, c’est une odeur de café qui m’est arrivée aux narines. Il est entré dans ma chambre, toujours nu, portant un plateau avec du thé, du café et des croissants qu’il était allé acheter tandis que je dormais encore !

- Je ne sais pas si tu es plutôt thé ou café, alors j’ai fait les deux, à tout hasard !

- Tu es un amour, une perle, Maurice ! Je prends toujours du thé, merci !


Nous avons pris le petit déjeuner avec appétit, puis nous avons refait l’amour, avec plus de tendresse que pendant cette nuit folle ; vraiment c’était bien agréable de se sentir l’objet de tant d’attention, malgré une sorte de malaise qui ne désarmait pas, tout au fond de moi : j’ai dû me faire violence pour ne pas succomber plus en profondeur à son charme, m’enticher trop fort de lui, et bien m’en a pris… Un pressentiment, sans doute. D’ailleurs, il ne riait pas après avoir joui… C’était un signe.


Lorsqu’il est reparti, dans l’après-midi, un peu de tristesse embuait ses yeux. J’ai su que ce ne serait jamais mon champion… Vie trop compliquée, choses inavouables ? Je ne le saurais jamais. Tant pis… Mais au moins, j’avais appris qu’il existait des hommes comme lui.


Je suis retournée en boite le soir même, un peu blasée… La vie amoureuse des gens qui viennent en ces lieux a des airs de casse automobile, bourrée d’épaves de choses qui avaient été pourtant très belles… avant que surviennent les accidents de la vie. Et les anecdotes qu’on y entend ressemblent à une braderie de pièces détachées… Ici, l’un vante son turbo, là c’en est une autre qui met en avant sa calandre… De fait, il y a parfois des choses récupérables, susceptible d’éveiller du désir.


En entrant, dans le club, je l’ai vue tout de suite et mon sang n’a fait qu’un tour : coup de foudre dramatique et immédiat. J’ai désiré tellement fort cette fille blonde aux cheveux vaporeux, délicatement bouclés, qu’elle a dû le sentir : elle a tourné la tête vers moi et m’a souri, m’indiquant une place libre près d’elle !


J’ai adoré son nom aussitôt : Mia. Sans me demander ce qui me ferait plaisir, elle a fait un signe au barman qui nous a apporté un verre de ce qu’elle buvait : un Jurançon moelleux… J’adore ! Elle a pris ma main dans la sienne, nous avons trinqué, bu silencieusement, avant qu’elle me demande avec une grande simplicité :

- Tu habites loin d’ici ?


Voilà comment a commencé notre vie commune, à Mia et moi ! Un regard dans un night-club, un verre de vin, une nuit d’amour fou ! Elle a tout simplement emménagé chez moi le lendemain : en seulement quelques heures, nous ne pouvions plus nous passer l’une de l’autre ! C’est amusant, au début, elle ne voulait même pas que je l’embrasse ! Une fille purement hétéro qui, tout comme moi, avait connu ce terrible coup de foudre, profond, inattendu ! Elle l’avait à la fois accueilli avec une apparente sérénité, mais luttait en même temps contre ses effets, contre l’attirance qu’elle sentait naître en elle, qu’elle observait en moi.


Elle est jolie, Mia, elle est même belle, très belle. Ses cheveux blonds naturels, joliment bouclés, ses yeux d’un bleu ciel très clair, ses lèvres roses, délicatement ourlées, son corps svelte, finement découpé, de fille sportive, sa belle poitrine, portée haut… Tout en elle respire la beauté.


Quand nous sommes arrivées chez moi, je lui ai proposé un verre : nous avons bu le reste de ce Chablis entamé avec Maurice la veille. Elle a beaucoup aimé ce vin blanc sec aussi. Nous avons parlé, un peu, mais c’était tendu : je sentais en elle une résistance, une peur assez vilaine. J’ai fait de mon mieux pour la mettre à l’aise :

- Regrettes-tu d’être venue chez moi, Mia ?

- Oh, non ! Tu es si gentille…

- Tu as peur ?

- Je… Je ne sais pas ce qui m’arrive. Je n’ai jamais ressenti cela. Enfin, je veux dire…

- Pour une autre fille ?

- Oui, c’est tout à fait cela.

- Tu n’es pas obligée de faire quoi que ce soit… il n’y a aucune peur à avoir. Je n’ai pas l’intention de te manger toute crue !

- Merci, Jeannie, tu me permets de t’appeler comme ça ?

- Bien sur ! C’est réservé aux gens que j’aime !

- Merci. Ce n’est pas clair dans ma tête. D’un côté, je suis heureuse, j’ai envie de notre aventure, et de l’autre, j’ai peur…


J’ai pris sa main, nous avons parlé, doucement, tandis que, sans en prendre conscience, nous nous rapprochions sur mon canapé. Quand notre verre a été vide, Mia était plutôt joyeuse, désinhibée en quelque sorte, et nos corps se touchaient, serrées l’une contre l’autre, sentant notre chaleur diffuser à travers nos vêtements. Je l’ai regardée, lui ai tendu mes lèvres pour un petit baiser : elle a pudiquement détourné la tête.


Sourire tout tendre : je lui ai proposé d’aller dormir, sagement… Elle a opté pour mon lit. Nous nous sommes alors blotties l’une contre l’autre, en sous-vêtements, laissant nos mains se toucher, nos doigts s’entrecroiser : nous nous sommes ainsi endormies.


Réveillée une heure plus tard, je ne saurais dire pourquoi, j’ai tout de suite vu, dans la piètre lueur du cadran de mon radio-réveil, Mia qui me regardait. Elle avait planté un coude dans le matelas et, la tête dans sa main, m’observait, sourire aux lèvres. Tout en me regardant, sa tête descendait graduellement, venant à la rencontre de la mienne. Nos souffles ont rapidement commencé à se mêler. Elle a soigneusement évité mon visage pour venir placer sa tête au creux de mon cou, mettant le sien à portée de mes lèvres.


Elle sentait bon, elle était tellement attirante, je devinais son désir et commençais à me consumer de même. Je l’ai enserrée de mes bras avec toute l’affection que je sentais croître en moi, lui arrachant un sanglot, tout en laissant mes lèvres picorer son cou de petits baisers tendres et chauds. J’ai senti les larmes qui coulaient le long de ses joues, venant mouiller la mienne d’un côté et frapper ma clavicule de l’autre. Puis c’est sa main gauche qui, timidement, est venue se poser sur mon sein… C’est ainsi que tout a commencé.


Je l’ai laissée libre de prendre toute initiative : ne surtout rien brusquer en elle ! Lorsque ses lèvres se sont refermées en un suave anneau musculeux autour de mon téton droit, je n’ai pu retenir un frisson, un profond gémissement, tout en retenant sa tête que, précipitamment, elle tenta de relever. J’ai pu alors commencer à caresser son corps aux formes si douces, si rondes, si généreuses, laissant libre cours à toutes mes envies.


La soie de sa peau était tellement fine, lisse et suave au toucher… Chaque passage de ma main sur ses hanches, ses cuisses, lui faisait pousser de petits soupirs d’aise qui, rapidement, s’amplifièrent en gémissement suppliants. J’ai dégrafé son soutien-gorge avant de la laisser revenir sur son dos à mon côté ; j’ai pu enfin accéder à la beauté du fruit défendu de la magnifique poitrine qu’enfin, elle offrait à mon regard. Oh ! je l’ai caressée des yeux longuement avant d’oser la toucher de mes doigts, de mes mains, de mes lèvres. J’ai entendu le crescendo de ses soupirs au fur et à mesure que ma caresse se faisait plus précise, plus demandeuse aussi. Ce sont de véritables petits cris de joie mêlés de désir qu’elle a poussés lorsque j’ai enfin aspiré, mordillé, pétri ses tétons de mes doigts et de mes lèvres avant de descendre le long de son ventre vers sa vallée des plaisirs.


Son pubis, totalement glabre, offrait la vision d’un ventre de petite fille, mais avec une chaude intumescence d’une féminité totale, adulte, épanouie, exhalant la fragrance de son insondable désir. Plus je descendais vers la naissance de ses cuisses, plus je me sentais grisée par l’appel des phéromones d’une puissance inouï dont elle saturait l’air que nous respirions et avec lesquelles j’étais, de toute évidence, d’une parfaite compatibilité. Je n’étais pour ainsi dire plus moi-même, ne me reconnaissant plus. Lorsque mes lèvres se sont posées sur la corole de sa fleur d’amour, je l’ai littéralement dévorée, regroupant les nymphes d’une langue avide pour les mieux aspirer dans ma bouche impatiente. Je les léchai, les dégustai, en avalai les sucs avec gourmandise.


Je mordillai son petit bouton de rose tout en le brutalisant de la pointe de la langue, sans me soucier de faire durer ce premier plaisir. Je le voulais fort, immense, brutal, inoubliable. Il serait bien temps, après, dans un second temps, d’aller chercher la douceur, la suavité, une fois que ce brutal désir aurait été assouvi.


Mia, soudain, a serré ses cuisses de toutes ses forces, libérant un long cri tout en retenant ma tête de ses deux mains crispées dans mes cheveux… je ne pouvais entendre ce qu’elle criait mais devinais qu’il ne fallait m’arrêter sous aucun prétexte. C’est elle qui, brutalement, a finalement repoussé ma tête, demeurant là, écartelée, ouverte, pantelante sur le lit, le visage encore déformé par le rictus de souffrance qui, souvent, marque nos visages dans le plaisir, dans cette petite mort comme on appelle parfois l’orgasme le plus intense. Je l’ai laissée un long moment, livrée à elle-même, retrouvant son souffle, calmant les saccades des vagues de plaisir qui, longuement, traversaient encore tout son corps magnifié par son fabuleux orgasme.


Puis je l’ai prise dans mes bras, sans mot dire, me laissant envahir par ce sentiment que je n’avais encore jamais vécu de toute ma vie, auquel je ne trouvais pas de nom à donner, sentiment si doux, si fort, s’immisçant au plus profond de la moindre parcelle de mon être… Je n’ai compris que bien plus tard que cela s’appelait l’amour, le vrai, avec un A majuscule et que, ce que je ressentais précédemment pour Alice en était, oui, je devais bien l’admettre maintenant, bien loin, vraiment !


Ce n’est qu’après un interminable câlin que nos yeux se sont croisés à nouveau. Dans les siens se lisaient la gêne, la confusion : fautive, elle avait connu le plus intense orgasme de sa vie, donné par une femme… Elle ne s’attendait pas à vivre ça, et pourtant, elle l’avait désiré. Graduellement, le masque de la pécheresse a cédé la place à celui de l’amoureuse dans l’acceptation de ce qu’elle vit, puis dans la joie. C’est alors, seulement, qu’elle m’a offert ses lèvres entrouvertes sur une petite pointe de langue pour la toute première fois en même temps que son premier

- Jeannie, je t’aime.


Ses lèvres ont frôlé brièvement les miennes, ne me laissant pas le temps de déguster sa jolie langue, mais c’était un premier pas… Nous avons encore dormi, alternant nos petits moments de sommeil avec d’autres emplis de tendresse et d’un érotisme incroyable que ni elle ni moi n’avions jamais vécu. Au petit jour, nous avions fait l’amour tant de fois que nous avions l’impression de n’avoir jamais connu que cela ! Je l’ai regardée avec amour :

- Mia… Je crois que je ne pourrai plus jamais me passer de toi… Je… Je t’aime.


Des larmes ont perlé à ses merveilleux yeux bleus, nous nous sommes follement embrassées.
Pendant que nous prenions le petit déjeuner, avant que je file à mes cours, à l’école d’ostéopathie, j’ai tenté d’aborder timidement mon activité de streaming : je redoutais tellement qu’elle trouve cela indigne, qu’elle me rejette… Mais d’un autre côté, je ne me sentais pas le droit de le lui cacher. J’aurais eu le sentiment de la tromper… Elle a été très étonnée : jamais elle n’avait même entendu parler de cette pratique ! Mais elle n’a émis aucun jugement : j’étais rassurée ! Avant de partir, je lui ai donc montré le site, lui laissant le loisir de l’explorer avant d’aller à la fac pour ses cours de psychologie…


Lorsque je suis rentrée, le soir, l’appartement était vide… mais sur le lit de ce qui avait été la chambre d’Alice, deux grosses valises jaunes, très lourdes en disaient très long sur ce qu’elle avait en tête ! Sur mon lit, un post-it :

- Jeannie chérie, après ce que nous avons vécu hier, j’ai envie de passer un peu de temps auprès de toi, si tu le veux bien… Je ne rentrerai pas très tard ce soir, mais ne m’attends pas, ne change pas tes habitudes, c’est à moi de m’y faire ! Je t’aime…


Le court texte était suivi d’une ribambelle de petits cœurs. J’ai serré ce dérisoire petit bout de papier sur ma poitrine, les yeux clos, tout en envoyant des baisers dans l’air, tous azimuts et à n’en plus pouvoir. Puis j’ai préparé une dînette à partir de ce qui restait dans mon frigo et mes placards : j’allais devoir d’urgence faire quelques courses !


Sur mon ordinateur se trouvait un autre post-it. Il était resté connecté sur un compte que j’ai bien reconnu : le mien, celui sur lequel j’avais travaillé quelques mois avec Alice. L’écran montrait encore le placard noir disant que je serais bientôt de retour après mes vacances… Oui, après le départ d’Alice, j’avais fait une courte soirée en solo disant bien que c’était la dernière édition avant mes vacances… pitoyable excuse pour annoncer la fin du site… Sur le post-it juste quatre mots : ʺOn commence ce soir ?ʺ


Un bruit de clé dans la serrure, une porte qui s’ouvre, le frais visage de la fille que j’aime… Une vision paradisiaque emplit soudain ma vue autant que mon âme, mon cœur, mon être tout entier. La belle arrive devant moi, frêle, fragile, elle qui est bien plus sportive, plus forte que moi ! Un sourire encore un peu timide :

- Bonsoir Jeannie…

- Bonsoir mon amour ! Tu as le droit de me le dire, tu sais ?

- Tu es si gentille ! Tu sais, j’ai regretté toute la journée d’avoir apporté mes valises sans t’en avoir parlé… J’ai tellement le sentiment d’être intrusive…

- Mia ! Tu es ici chez toi aussi longtemps que tu le voudras bien. Et pour répondre à ta question, oui, je le veux bien ! Je ne désire rien d’autre, et quant au temps que je t’accorde auprès de moi, il est très exactement égal à celui qui me reste à vivre… Mon amour, veux-tu aussi être ma compagne ?

- Oh, toi ! Tu serais bien du genre à demander à aveugle s’il aimerait voir ! Bien sûr que je le veux ! Je suis folle de toi. J’ai aussi passé ma journée à rechercher ta main au creux de la mienne !


Embrassade, câlin immense, tendresse pure concentrée s’écoulant sur nos deux corps enlacés… Ni Mia ni moi ne parvenions à prendre la douloureuse décision de nous séparer, ne serait-ce que pour voir nos visages !

- Et pour ta deuxième question, c’est oui !

- Tu veux ? Tu sais, j’ai consulté ta page, ton profil… J’ai vu les photos libres et la vidéo de toi avec la fille qui t’accompagnait… Ce qu’elle est belle ! Bien plus que moi… Tu penses que ça peut marcher ?

- Tu veux rire, là ? Tu es mille fois plus belle qu’Alice ! Et puis Alice, c’est mon amie d’enfance. Cela n’a rien à voir avec toi ! Mais avant de dire que tu veux le faire, sais-tu à quoi tu t’exposes ?

- Bien sûr ! Que crois-tu ? J’ai visité plein de pages… J’ai vu des choses qui m’ont profondément déplu, d’autres qui me tentent beaucoup…

- Qu’est-ce qui te déplait ?

- Tous les couples hétéros qui font de la gymnastique sans aucune sincérité. On filmerait des bonobos, ce serait au moins intéressant comme documentaire animalier ! Là, c’est d’une tristesse affligeante. Chez les filles, j’ai vu des choses tristes aussi, toutes celles qui se donnent des claques sur les fesses ou les seins, comme s’il y avait quoi que ce soit d’excitant à aller au-devant de la violence des machos que notre société engendre par bataillons entiers. Je déteste !

- Mais qu’as-tu aimé, alors ?

- Quelques pages de couples lesbiens où l’amour est réel, sincère. C’est cela que je voudrais faire.

- Tu voudrais te montrer en train de faire l’amour avec moi ?

- Si nous pouvons aller jusque-là avec toi sur ta page, oui ! J’adorerais !

- Mais pourquoi ? Pourquoi voudrais-tu mettre notre intimité en avant de la sorte ?

- Je… Je crois que cela va m’aider à l’accepter moi-même. Je n’ai pas été formatée pour être attirée par une fille, tu sais... Alors, si ce que nous ferons en ligne génère du désir chez d’autres, je me dis que je pourrai l’intégrer… Et puis…

- Et puis quoi ?

- Le faire aussi accepter par mes proches…


Un moment de flou m’a envahie soudainement : jamais je ne m’étais posé la question de comment mes parents, mes proches, mes amis, allaient accueillir l’amour qu’un jour, j’allais bien devoir leur présenter… Je réalisais du même coup combien cela pouvait se révéler difficile pour Mia, selon le contexte éducationnel de sa famille. J’étais perturbée, le visage sans doute tourmenté. Mia m’a souri :

- Jeannie, mon amour, personne ne pourra jamais nous séparer, je te le jure.


Mia et moi avons commencé le streaming le soir même : ce qu’elle était timide ! Je ne pouvais pour ainsi dire pas la toucher ! Lorsque j’étais assise à côté d’elle, les deux sagement vêtues, et que j’essayais de l’embrasser, elle ne me donnait accès qu’à ses joues, au plus grand mieux près de la commissure de ses jolies lèvres ! Puis est arrivée la première demande de show privé. Très vite, avant de l’accepter, je lui ai glissé quelques instructions : si le spectateur demandait un orgasme, tout d’abord, elle devrait me dévêtir, me laissant en culotte, puis elle devrait me le donner, en usant de ses doigts tandis que je positionnerais le vibrateur à l’endroit ad hoc. Ce que je n’ai pas dit, c’est qu’avant qu’elle m’administre la caresse demandée, je la dévêtirais aussi…


Cela n’a pas raté, la personne a bel et bien demandé à voir un orgasme ! Mia m’a donc assez efficacement déshabillée, me laissant en petite culotte. Je l’ai remerciée en l’embrassant, un peu par surprise, sur les lèvres, avant de commencer, en riant très fort, à malmener son haut. Ma chérie n’est pas stupide ! Elle a immédiatement intégré que sa tenue devait être la même et, à ma grande surprise a participé de bonne grâce, s’arrêtant lorsqu’il ne lui est resté que sa culotte et de longues chaussettes blanches.


Je me suis allongée, presque dans l’axe de la caméra pour que la scène soit bien explicite, mais suffisamment décalée pour qu’en cas de glissement accidentel du sous-vêtement, rien ne puisse être réellement vu : tel était notre fil rouge. Du bout des lèvres, j’ai simulé un baiser en la regardant : elle est descendue jusqu’à mon visage pour que je lui donne les toutes dernières instructions, terminant ainsi :

- Quand je jouirai, ou le simulerai selon la situation, tu me diras en anglais que tu m’aimes !


Mia m’a donné un vrai baiser, rapide mais véritable, puis a glissé sa main vers ma poitrine qu’elle a caressé très agréablement. J’étais, je dois l’avouer, très mal à l’aise d’imposer une telle figure de style à ma belle dès le premier soir ! Souriante, elle me caressait, descendant parfois jusqu’à mon visage le temps d’un baiser d’amour. Lorsqu’elle mit as mains sur ma culotte -l’heure de vérité était venue- j’ai pensé très fort que j’allais simuler pour la soulager un peu. Mais Mia, toujours souriante, me regardant droit dans les yeux a commencé à me caresser à travers la dentelle du vêtement, avant de glisser un doigt, puis toute la main dedans pour continuer ʺà cruʺ, comme elle s’est plu à dire par la suite !


Dois-je préciser que je n’ai eu aucun besoin de simuler, simplement parce que ma chérie m’a tout simplement administré la plus fabuleuse masturbation de toute ma vie ? Et lorsque mes cris ont commencé à monter en puissance et que les yeux fermés, je me concentrais sur la vague de plaisir qui me traversait, je l’ai entendue me répéter à l’envi :

- Hey ! I love you, baby, I love you so much…


Nous avons eu quatre demandes de privé dont une en exclusif lors de cette première soirée. Les quatre fois, c’est moi qui m’y suis ʺcolléeʺ ! Les quatre fois, Mia m’a fait jouir avec la même intensité. J’ai demandé grâce après cette quatrième et nous avons stoppé une heure avant l’horaire prévu. Durant toute la soirée, Mia s’est enhardie et à la fin, les baisers qu’elle me donnait étaient devenus d’une gourmandise incroyable !


Pensez-vous que les orgasmes de cette soirée l’auraient satisfaite ? Que nenni ! Ma belle m’a encore trainée dans son lit, m’y a ôté les derniers lambeaux de vêtements ayant survécu au streaming avant de m’administrer encore deux orgasmes par le biais de caresses qu’elle semblait inventer sur le champ ! J’ai dû, sincèrement, batailler avec pas mal de force pour parvenir à la maitriser pour, à mon tour lui faire l’amour. Sans toutefois rattraper le retard qu’elle avait pris !


Nous avons dormi dans l’ancien lit d’Alice : c’était la première fois que j’ay dormais ! Dormir n’est, pour le coup, pas un vain mot : j’étais épuisée. Au réveil, là où d’ordinaire je fais semblant de dormir encore un peu, mes yeux se sont ouverts au premier son de ma radio : je suis venue me poser sur ma Mia encore tout endormie pour la couvrir de baisers avant de parcourir tout son corps de mes lèvres gourmandes, sans faire la moindre attention à ses suppliques de la laisser ʺaller au petit coin d’abordʺ ! J’ai fini par écarter ses jolies cuisses fuselées pour y glisser ma tête et, d’une langue impitoyable, je lui ai rendu la monnaie de sa pièce de la veille !


Ma belle d’amour, prise dans le tsunami de ce plaisir matutinal, m’a enroulé dans ses bras pour me couvrir de baisers et de ses plus doux ʺje t’aimeʺ. Nous avons couru jusqu’à la douche pour nous refaire une dignité avant de partir au boulot, le ventre vide ! Avant de claquer la porte elle m’a crié :

- Ce soir, ce sera mon tour pour les privés !


En arrivant en cours, j’ai senti mon téléphone vibrer

Pensant à ma belle Mia, je me suis dépêchée de l’ouvrir : ce n’était pas elle mais le message était magnifique tout de même.

- Tu l’as trouvée, l’amoureuse de ta vie ! Ton show était fabuleux, hier soir ! Vis ton amour à fond, ma belle, à bientôt. Alice


FIN

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