Titre de l'histoire érotique : Confessions d'une psy

- Par l'auteur HDS Jean-Marc Manenti -
Auteur homme.
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Récit libertin : Titre de l'histoire érotique : Confessions d'une psy Histoire érotique Publiée sur HDS le 08-04-2003 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Titre de l'histoire érotique : Confessions d'une psy
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Je fis signe à l'une des deux surveillantes d'enlever les menottes à la
femme que j'avais convoquée. Tandis que cette dernière se massait les poignets, elles
s'éclipsèrent pour attendre dans le couloir. Bénédicte Legendre, avocate de
son état, se calla confortablement dans son siège et attendit, l'air
absent. Elle avait la trentaine, blonde, un peu maigre, de grands cernes de
fatigue soulignaient ses yeux bleus. Je saisis mon stylo, mes formulaires et mon
bloc note. J'avais été désignée comme expert psychiatre par le Tribunal
pour cerner la personnalité de Bénédicte Legendre, afin de savoir si elle était
responsable de ses actes, dans le cadre d'une affaire d'agression. Elle
avait été condamnée à dix mois de prison fermes avec obligation de soins et j'étais chargée du
suivi psychiatrique. Cette tâche ne m'enchantait guère, je connaissais cette
femme pour l'avoir souvent croisé dans les couloirs du Palais de Justice.
Il ne lui restait plus qu'une semaine à faire et je devais préparer sa sortie
de prison et nos prochains entretiens. Après avoir pris connaissance et
noté sur le formulaire son état civil, Je levais vers elle un regard
interrogateur. Elle se redressa légèrement et lorgna sur mon paquet de cigarettes. Je le
poussai vers elle. Un signe de tête pour me remercier et, après la première
bouffée, elle commença son récit.

Tout a commencé ce jeudi, vers 16 heures. Je sortais du Tribunal où je
venais de plaider à la chambre d'instruction, une demande de mise en
liberté qui, d'ailleurs, a été refusée. Au moment où j'allais ouvrir la portière de ma
voiture, une fille est sortie du parc municipal en courant, poursuivie par un
jeune homme qui, visiblement, en voulait à son sac à main. Elle a trébuché
et chuté lourdement sur le trottoir. Je me suis précipité et ai réussi à
m'emparer du sac avant lui. A la vue de mon Smith et Wesson, un calibre 6-35, le
loubard à détalé comme un lapin.

- Vous possédez une arme ? Aimez-vous les armes ?

- J'ai un permis pour ça ! J'ai horreur des armes à feu ! Quelques fois je
défendais des victimes de gangs réputés violents ! Ma vie était menacée !

- Je comprends ! Poursuivez, Maître !

J'ai aidé la jeune fille à se relever et lui ai demandé si elle voulait que
je l'accompagne aux urgences : elle a refusé et, comme j'insistais, elle a
accepté que je l'accompagne à son domicile. Elle était sonnée et surtout choquée
par cette mésaventure. Une fois chez elle, je nous ai fait du café et,
comme elle avait le visage souillé de poussière et de sang, je la fis asseoir sur le
bord de la baignoire et entrepris de lui nettoyer le visage.

- Et voilà ! J'ai fini ! Pour la bosse sur la tête, je ne peux rien faire,
il faut attendre que ça passe ! Lui dis-je, en essorant le gant de toilette.

Comme son pantalon était taché de sang, j'entrepris de lui enlever pour
pouvoir soigner ses blessures au genou gauche. Elle souleva les fesses pour
m'aider.
Tout en passant du coton imbibé de désinfectant sur la plaie, j'admirai
ses superbes jambes dont la peau si douce me faisait saliver. Quand elle a levé
son visage vers moi, j'ai eu un choc. Elle était belle, si belle. Je ne
l'avais pas encore remarqué. Son regard vert était si doux, si tendre,
plein d'innocence, son visage si angélique. Je suis tombée amoureuse tout de suite. Ce qui
m'attirait le plus sur ce visage, c'était sa bouche, si parfaite, qui lui
donnait cet air encore enfantin. Nous avons discuté autour d'un café. J'ai appris
qu'elle avait 20 ans, qu'elle poursuivait des études en psychologie. De temps
en temps, nous nous regardions longuement. Je rentrai chez moi extrêmement
troublée. J'avais une vie sexuelle tout ce qu'il y a de plus normale, faite
de liaisons plus ou moins longues, avec des hommes. Et voilà que quand
Céline posait ses yeux sur moi, j'avais un point à l'estomac, mes boyaux se
tordaient, le désir montait en moi... Cette nuit-là, je n'ai pratiquement pas dormi.
Le lendemain, en fin d'après-midi, je suis retournée la voir, histoire de
prendre de ses nouvelles. En fait, j'avais attendu ce moment là toute la journée..
Une fois entrée dans son studio, elle me tendis la joue. Nous nous fîmes deux
bises. Au contact de sa peau, mon ventre se crispa. Je n'avais qu'une
envie, la serrer contre moi. Nous bûmes à nouveau du café, parlâmes un peu
de nos vies respectives. Souvent, elle jouait de ses doigts avec la ceinture de sa
robe de chambre. J'admirai son abondante chevelure brune tomber en cascade
sur ses épaules. De temps à autre, elle plantait son regard dans le mien.
J'avais la vague impression qu'elle le faisait exprès, comme si elle
connaissait l'émoi qui me tourmentait. Quand elle se leva pour m'accompagner à la
porte, la ceinture de son vêtement se délia et les pans de sa robe de
chambre s'ouvrirent, dévoilant un corps superbe. Je tombai en arrêt devant le triangle sombre de
son bas ventre, qui tranchait avec la blancheur diaphane de sa peau, puis
remontait mes yeux vers ses seins, deux globes fiers, surmontés chacun d'une petite
cerise rose sombre, si appétissante. Sans pouvoir me contrôler, je tendis les
bras et lui saisis doucement la taille, pour attirer Céline contre moi. Le
contact de sa peau tiède, son odeur corporelle décuplèrent l'émoi qui me
tenaillait. Je posai mes lèvres contre les siennes, elle se laissa faire et nos langues
se trouvèrent rapidement. D'un mouvement des épaules, elle fit glisser sa robe
de chambre à terre. Et voilà, elle était toute nue, contre moi, sa bouche
soudée à la mienne. Je sentais ma culotte se mouiller rapidement. Elle a passé
ses bras autour de mon cou. Notre premier baiser a été très long, plein de
tendresse, de sensualité. Puis, j'ai enfoui mon visage dans ses cheveux.

- Céline ! Tu es si belle ! J'ai tellement envie de toi ! Soupirai-je à son
oreille.

- Déshabillez-vous ! Dit-elle, en s'écartant de moi.

Pendant qu'elle dépliait le canapé convertible, j'ôtai mes vêtements.. Je
l'observai à la dérobée, mon envie grandit encore. Quand elle eut terminé, elle
se retourna et se colla contre moi et, cette fois, notre baiser fut
violent, sauvage, passionné. Son corps était brûlant contre le mien. Nous
nous serrâmes très fort, j'avais envie qu'elle se fonde en moi. C'est elle qui a fait
tomber ma culotte. Elle a passé sa main entre mes cuisses.

- Vous êtes déjà toute mouillée ! Constata-t-elle, un sourire ingénu au
coin des lèvres.

Je m'allongeai à côté d'elle et, en appui sur un coude, l'embrassai à
nouveau. Elle enlaça ma nuque, nos baisers étaient gourmands, torrides,
voluptueux. Mon autre main parcourait son ventre, ses seins fermes, j'effleurai les
pointes tendues de désirs. Ses lèvres étaient de satin, brûlantes, sa langue si
douce. Quand elle investissait ma bouche, je la suçais comme un pénis, lui
tirant des soupirs qui en disaient long sur ses envies. Longtemps, je caressai
avec délicatesse la toison de son pubis. Son bassin ondulait
imperceptiblement, son ventre se creusait sous les décharges électrisantes
de mes attouchements. Puis, je caressai ses lèvres avec les miennes, bouche ouverte. Bientôt nos
joues étaient maculées de salive. Nous finîmes par nous lécher mutuellement
le visage en riant et gloussant de plaisir. Elle remonta les pieds vers ses
fesses, écarta les genoux.

- Continuez à m'embrasser ! m'a-t-elle dit.

Du coin de l'œil, je regardai sa main fouiller son intimité, Alors que
l'autre agaçait son clitoris. Le va et vient de ses doigts provoquaient un
gargouillis délicieux entre ses cuisses. Si vous saviez comme elle est craquante quand
elle se caresse, quand son visage d'ange se crispe sous l'orgasme. Céline
atteint très vite la suprême jouissance qui secoua tout son corps. Elle me tendit
sa main. Je la léchai avec avidité.

- Vous pouvez me goûter mieux que ça, vous savez ! M'encouragea-t-elle.

Je me glissai prestement entre ses jambes et embrassai goulûment son puits
d'amour. Je me délectai de son plaisir qui inondait ma bouche. Son nectar était
mi-salé, mi-sucré. Ma langue faisait d'amples mouvements de haut en bas,
plongeant de temps à autre dans sa grotte merveilleuse. Ses gémissements se
transformèrent en râles, puis en cris de plus en plus forts et rauques. Soudain, ses mains
agrippèrent brutalement ma tignasse, plaquant ma figure dans ses replis
intimes. Tout son corps se tendit comme un arc, un cri aigu sortit de sa gorge.
Après quelques secondes, Céline retomba sur le matelas, pantelante, essoufflée.
La pression de ses mains sur ma tête se relâcha. A genoux entre ses
cuisses, je la contemplai. Elle ouvrit les yeux et me sourit. Puis, elle se
redressa, me serra contre elle.

- Vous aussi, vous êtes merveilleuse ! Me souffla-t-elle à l'oreille.

Je crois que j'ai passé la plus belle nuit de ma vie.

Bénédicte Legendre marqua une pause, les yeux larmoyants, la déglutition
difficile. Je lui tendis une boîte d'eau gazeuse et frappai le paquet de
cigarette avec le bout de mon stylo pour lui signifier qu'elle pouvait se servir, ce
qu'elle fit en remerciant d'un signe de tête.

Céline et moi avons fait l'amour toute la nuit. Nous n'avons même pas prit
le temps de dîner. Pas un millimètre carré de sa peau n'a échappé à ma bouche.
Au petit matin je connaissais son corps par cœur, dans les moindres
recoins. J'ai vite renoncé à compter le nombre de fois où elle et moi avons
jouit.
Je me suis saoulé de sa liqueur de fille. Nous nous sommes dit des mots
d'amour, des choses complètement insensées : bref, c'était le coup de
foudre. Quand j'ai ouvert un œil, au petit matin, je me suis aperçu que je n'avais dormi
que trois quarts d'heure. J'étais nue contre elle, le corps maculé de sa
mouille, de la mienne aussi. Ma bouche et mon bas ventre étaient endoloris, tant
nous nous étions embrassées, sucées, masturbées mutuellement. Nous sentions la
femelle. J'ai eu un mal fou à couper l'alarme de ma montre. Céline dormait
profondément. J'allai, la peau craquelante, en titubant sous la douche. Une
fois propre et vêtue, j'avalai en vitesse un café soluble. Au moment de
sortir, une poigne ferme me retint.

- Restez avec moi ! Supplia presque Céline.

- J'ai quelques plaidoiries aujourd'hui, mais je reviens vite, c'est promis !

Elle m'embrassa avec passion, langoureusement.

- Ce soir, je vous réserve une surprise ! M'a-t-elle annoncé, en se caressant.

A ce moment là, j'ai compris que j'étais dingue d'elle et qu'elle avait le
pouvoir de me faire faire tout ce qu'elle voudrait.

Je me redressai sur mon siège et signifiai à Bénédicte Legendre que
l'entretien était terminé. Je glissai mon paquet de cigarettes dans sa
poche, elle me sourit. A la gardienne qui la menottait, je remis une convocation pour le
lendemain matin. Une fois seule, je relus mes notes. En passant la main entre
mes cuisses, je remarquai que mon petit slip était trempé.

Le Lendemain.

Comme la veille, après avoir retiré ses menottes, les deux gardiennes
sortirent dans le couloir. Je tendis à Bénédicte Legendre la synthèse que
j'avais couchée sur le papier, la veille au soir. Je l'avais concoctée dans mon
lit, en lisant et relisant mes notes tout en me livrant aux plaisirs
solitaires. En fait, dans mon interrogatoire, j'étais sensée me borner à une étude de
sa personnalité et Maître Legendre le savait bien. Pourtant, elle ne faisait
aucune difficulté à répondre aux questions indiscrètes que je lui posais.
Ma curiosité était piquée au vif. Sans doute avait-elle besoins de se confier.
Je compris, cette nuit là, que je ne ferais rien pour me soustraire aux
charmes de cette femme si séduisante. Elle alluma une cigarette et consulta mes
écrits. J'attendais, le stylo en suspend. La jeune femme reposa le feuillet
et continua son récit.

Maître Fabienne Steiner, mon associée, est venu à ma rencontre devant la
salle d'audience de la chambre civile. Elle s'est esclaffée :

- Et bien ! Tu en as une tête ! Tu as baisé toute la nuit ?

Bref, j'ai bâclé mon travail. Je n'ai vécu que pour le moment où je
retrouverais Céline, pour être dans ses bras, me rouler sur le lit avec
elle. Quand je suis rentrée à son domicile, vers 17 heures, elle était déjà de retour
de la fac. Avant que j'aie posé mon sac par terre, elle avait jeté sa robe de
chambre au sol. La surprise me sauta tout de suite aux yeux. Son sexe était
entièrement rasé. Elle n'en était que plus jolie, avec son air encore plus
juvénile. Elle était si désirable, ma Lolita. Elle s'assit au bout du
convertible. Je lui saisis les pieds et commençai à embrasser et sucer ses
orteils. Je remontai le long de ses jambes, les baisant alternativement. Son mont de
Vénus perlait déjà d'une rosée que j'avais hâte de goûter. L'odeur de son
plaisir naissant me rendait folle. Je me déshabillai à toute vitesse, jetant
vêtements et sous-vêtements n'importe où dans le petit studio. Nous jouâmes
longtemps, bouche contre bouche, seins contre seins, bassin contre bassin, peau contre
peau, à s'en faire mal, se délectant de nos senteurs corporelles. Nos corps
se frottaient l'un contre l'autre en de voluptueuses contorsions. Après une
multitude de caresses volcaniques et quelques orgasmes brûlants, nous décidâmes
de passer la nuit chez moi, j'avais des dossiers à récupérer et il fallait
bien que je change de vêtements. En fait, ces 2 dernières années, nous vécûmes
tantôt chez l'une, tantôt chez l'autre. Nous étions très amoureuses.

- Parliez-vous de vos sentiments mutuels ? L'interrompis-je.

Tout au début de notre liaison, un soir que j'étais dans la salle de bain,
elle entra et me regarda, nue devant le miroir, en train d'étaler de la crème
hydratante sur mon visage. Elle m'a tourné face à elle, puis a passé ses
bras autour de mon cou et m'a demandé :

- Tu l'aime ta petite gouine ?

Nous nous sommes embrassé tendrement. Ses yeux attendaient une réponse :

- Tu sais bien que je suis folle de toi !

- Ce n'est pas que pour la baise, n'est-ce pas ?

- Mais non, Céline ! Je t'aime !

Elle est sortie et, à son retour de réunion estudiantine, elle est venue me
rejoindre dans notre lit où je relisais pour l'énième fois une plaidoirie. Ce
soir-là, Céline et moi n'avons pas fait l'amour. Couchées sur le côté, face
à face, nous avons passé une partie de la nuit à nous embrasser amoureusement,
en nous disant à quel point nous nous aimions, à grands coups de
déclarations enflammées.

Bénédicte Legendre poussa un profond soupir et sortit, d'un geste nerveux,
une nouvelle cigarette du paquet. Je l'observais à la dérobée. Je constatais
qu'elle avait l'air plus reposé, que ses cernes étaient moins prononcés.
Sans doute que sa confession avait soulagé son mental. Après une grande rasade
de Coca light, elle poursuivit son récit :

Nous vivions toujours toutes nues, même pour manger ou regarder la télé.
Quand nous étions toutes les deux habillées, c'était pendant nos sorties
aux restos ou au cinéma. Souvent, nous étions assises dans un fauteuil, elle en face
de moi, les pieds sur mes accoudoirs, les miens sur son assise, cuisses
écartées.
Nous nous masturbions comme des folles en nous regardant tendrement. Nous
ne nous lassions pas de faire l'amour. Nous aimions nous battre, comme deux
gamines turbulentes, à coups de polochons, jusqu'à ce que nous tombions sur le lit,
épuisées, à bout de souffle, échevelées, ruisselantes de sueur, elle, à genoux
au-dessus de ma tête, moi cramponnée à ses hanches, lui butinant sa douce
et tendre fleur. Nous passions notre langue sur la peau de l'autre. Je voulais
tout d'elle, elle voulait tout de moi.

Elle alluma nerveusement une autre cigarette et vida le reste de la boîte
de Coca-Cola.

Céline a tout de suite devinée qu'elle avait un total pouvoir sur moi.
Comme je le disais, elle était très amoureuse et savait que moi j'étais
carrément dingue d'elle, charnellement droguée de son corps. Au début, elle en a
profité par malice, par espièglerie : mais, après... Après, j'ai fait n'importe
quoi pour elle. Par exemple : un jour, elle m'a dit qu'elle avait vu en
vitrine un superbe ensemble de sous-vêtements. Je lui ai dit que ma
situation financière était difficile. Elle a boudé et refusé mes caresses pendant plusieurs
jours. J'ai cédé. Ce soir là, j'ai eu droit à un streep-tease sulfureux,
avec ses nouveaux sous-vêtements très sexy. Une autre fois, alors que la chaleur
estivale était étouffante, elle m'a demandé de plaider nue sous ma robe
d'avocat.
Je l'ai fait. Au sortir de l'audience, Céline était là, parmi les
spectateurs. Elle est montée avec moi dans les vestiaires réservés aux
avocats et là, s'est agenouillé, puis est passé sous ma robe et, cramponnée à mon bassin,
m'a amoureusement butiné mon intimité. J'ai mordu le tissu épais de ma toge
pour étouffer mes cris de jouissance, j'avais peur d'être entendue par des
confrères, non loin de nous.

Bénédicte Legendre marqua un temps d'arrêt, attendant mes questions.

- Vous étiez donc amoureuse à ce point ? Fis-je, songeuse et, surtout,
envieuse.

Elle compris que je voulais d'autres exemples et ne s'en étonna pas. Au
fond de moi, j'avais honte de jouer la voyeuse, l'indiscrète. J'avais honte
de profiter de ma situation de psychiatre expert. Je signifiais à Bénédicte Legendre
que notre prochaine séance aurait lieu le mercredi suivant, non plus ici à la
prison, mais en mon cabinet personnel. Sachant qu'elle serait libérée
lundi, je voulais absolument savoir ce qu'elle allait faire avant notre
rendez-vous de mercredi.

Le mercredi suivant sa libération.

Je m'effaçais pour laisser entrer l'avocate et allais m'asseoir à mon
bureau, en face d'elle. Comme j'avais attendu ce moment-là.... ! Tout en
ouvrant son dossier, je l'observais par-dessus mes lunettes. Elle avait l'air épuisé,
mais ses yeux brillaient d'un éclat que je ne leurs connaissais pas. Elle
sortit un paquet de cigarettes et me le tendit. Compte tenu du symbole que cela
représentait pour elle, j'en acceptais une.

- Comment se passent ces premiers jours de liberté ? M'enquis-je.

Un large sourire fendit son fin visage. Elle prit le temps de tirer sur sa
cigarette et de souffler la fumée vers le plafond, toujours souriante, les yeux
rêveurs.

Et bien, la porte de la prison c'est refermé derrière moi, me laissant sur
le trottoir, un peu désemparée avec mon sac de sport en bandoulière. Je fus
très étonnée par la tenu de mon appartement. Pas d'odeur de renfermé, tout était
nickel-chrome et il y régnait un parfum de propre. Je décidais de remettre
à plus tard la résolution de ce mystère. J'ai tout de suite pris une douche
pour me débarrasser de l'odeur ambiante de la prison qui m'imprégnait. Puis,
j'errais un bon moment dans les rues et, tout naturellement, mes pas me
conduisirent dans le quartier où habitait Céline. Il fallait que je sache. ...
Dix mois sans nouvelles d'elle.... Mon cœur fit un bond : son nom était
encore là, sur la sonnette. Quelqu'un sortit et, sans réfléchir, je retins
le battant de la porte et entrais dans le couloir. Comme une somnambule, j'allais
jusqu'à sa porte et frappais doucement. Pas de réponse... Pourtant, j'entendais
la télé en sourdine de l'autre côté. Sans pouvoir me contrôler, j'ouvris
doucement la porte et, par chance, ce n'était pas fermé à clef. Aussitôt, les
senteurs familières de l'endroit m'assaillirent. Ma gorge se noua, le sang
battait à mes tempes. Le studio était vide. Soudain, j'eus envie de prendre
les jambes à mon cou... Et si elle n'était pas seule ! Mais, la curiosité
l'emporta et je jetais un œil dans la salle de bain d'où j'avais vu de la
lumière filtrer. Céline était là, devant son miroir, vêtue d'une courte nuisette.
Elle brossait ses longs cheveux et je l'observai un bon moment, les jambes en
coton, au bord de l'évanouissement. S'apercevant d'une présence, elle
tourna la tête et posa sur moi un regard d'abord étonné, puis inexpressif.

- Tiens, ils t'ont libérée ? Dit-elle, en reportant son regard vers le miroir.

- Oui ! Répondis-je timidement.

Finalement, elle reposa sa brosse et me fit face, le regard perçant. Elle
était toujours aussi jolie, désirable et me faisait toujours autant d'effet
entre les cuisses. J'étais déçue, j'aurais voulu qu'elle me saute au cou, mais
rien de cela. Pour le moment, elle attendait...

- Tu m'as manqué, Céline ! Bredouillai-je.

- Vraiment ? Pourtant, la dernière fois que tu étais en face de moi, j'ai
reçu quelques gifles !

- Ce jour-là, de retour du tribunal, je t'ai trouvé avec une de tes amies a
demi-nue, assise sur tes genoux, ça m'a rendu folle de jalousie ! Me
justifiai-je.

- Oui ! Et quand tu es repartie, j'ai appelé le SAMU ! Elle n'était pas
belle à regarder !

- Bon, je ne vais pas t'importuner plus longtemps ! Je voulais simplement
te revoir ! Fis-je, les yeux larmoyants.

Alors que je m'en allais, une poigne solide me retint par la tignasse : je
fis volte-face.

- Tu m'as manqué aussi ! Dit-elle sèchement.

J'éclatai alors en sanglots et arrivai cependant à articuler :

- pourquoi n'es-tu jamais venue au parloir ?

- Je t'en voulais ! Tu sais bien que je suis boudeuse !

Tout en disant cela, ses yeux plantés dans les miens, un sourire naquit sur
ses lèvres. Après quelques secondes, nous éclatâmes de rire.

- Tu m'en veux ? S'enquit-elle.

- Oui, petite salope, terriblement ! Je devrais t'arracher les yeux !
Soufflai-je, feignant la colère.

- Tu m'aimes toujours ? Tu es toujours amoureuse de moi ?

Je passai mes bras autour de son cou et déposai un baiser sur sa bouche.
L'odeur de son corps fit remonter une foule de sensuels et voluptueux
souvenirs.

- D'après toi, pourquoi suis-je là ?

- Pourtant, les occasions n'ont sans doute pas manqué, en prison ?
Voulut-elle savoir.

- Mes codétenues me foutaient la paix, moyennant mon bagage en matière de
droit ! Et toi, as-tu quelqu'un ?

L'angoisse devait se lire sur mon visage, car Céline prit tout son temps
pour répondre, me soumettant à une terrible torture. Après quelques coups
de brosse nonchalants, elle dit enfin :

- Non ! Et, avant que tu me fasses une crise de jalousie dont tu as le
secret, j'ajouterais que depuis ton coup d'éclat, il n'y a eu personne !

Elle reposa sa brosse et poursuivit, l'air innocent, pour me provoquer :

- Au fait, veux-tu du café ? Celui de la tôle devait être dégueu, non ?

Alors qu'elle passait devant moi pour aller à la cuisine, je la retins par
le bras et lui dis doucement :

- Je t'aime toujours, ma petite Lolita ! Tu es toujours ma petite gouine à
moi !

Un large sourire éclaira son visage. Je la regardai réchauffer du café au
micro-onde, elle savait que j'ai horreur de ça. Je protestai. Pour toute
réponse, elle me dit, en me tendant la tasse :

- Tu t'en contenteras, et magnes-toi à le boire, j'ai envie de toi !

Je faillis m'étrangler, tandis qu'elle éclatait de son rire de cristal.

- Mais il est brûlant ! M'indignai-je.

Elle me prit d'autorité la tasse des mains et planta son regard dans le
mien. Il était troublé par le désir. Mes mains repoussèrent les fines bretelles
de sa nuisette. Celle-ci glissa lentement à terre.

- Tu es toujours aussi belle, Céline ! M'extasiai-je.

Je me déshabillai à mon tour et, main dans la main, nous gagnâmes son lit.
Je roulai sur la couverture, tantôt sur Céline, tantôt dessous, nos bouches
soudées en un baiser frénétique, fougueux, violent, douloureux. A bout de souffle,
nos lèvres se séparèrent. Puis, d'un geste maternel, elle me coucha sur le dos.
Je fermai les yeux, j'étais de nouveau au paradis. Ce fut, pour moi, une
succession de caresses brûlantes, d'orgasmes provoqués par des doigts habiles
et une langue d'une redoutable précision. Quand Céline se pencha sur moi,
son visage était luisant de ma mouille. J'étais épuisée, pantelante, à force
de jouissance. Je passai ma langue sur son visage qui, maintenant,
respirait le bonheur.

- Si tu savais, Céline, comme j'ai attendu ce moment ! Murmurai-je.

Elle se mit à genoux, face à moi, au-dessus de ma tête, les mains en appui
sur le mur. Je pus admirer son sexe, toujours aussi lisse, débordant de son
nectar. Je saisis ses hanches et l'embrassai à pleine bouche avec une lenteur
calculée, je passai ma langue du clitoris à la raie des fesses, arrachant à
mon amour de petits gémissements de plaisir. J'embrassai son intimité comme si
c'était sa bouche, la fouillai avec gourmandise. Après de longues et
merveilleuses minutes de ce traitement, son corps se crispa, ses mains agrippèrent la
tapisserie, son front se colla au mur et mon visage fut inondé de sa
liqueur. Avant qu'elle ne change de place, j'introduis un doigt, puis deux, et enfin un
troisième dans son minou. En même temps, je caressai de ma langue son bouton.
Rapidement, un second orgasme secoua ma Lolita. Je buvais avec avidité son
miel si délicieux.

- Il faut que j'aille pisser ! Dit-elle, une fois calmée.

Je la retins par les hanches. Elle baissa la tête pour me regarder, l'air
incrédule.

- Allez ! Déconnes pas ! Faut que j'y aille !

Ce qu'elle lut dans mes yeux lui fit arrondir les siens d'étonnement.

- Je veux tout de toi, ma Céline ! Je t'aime à ce point !

Le panorama que j'avais de son entre cuisse valait bien tous les panoramas
du monde. Après un moment d'hésitation, un jet tiède éclaboussa mon visage,
puis un second et un troisième. Puis, d'un mouvement de bassin, Céline se
soulagea d'un seul coup, arrosant ma poitrine et mon ventre. Elle se
redressa sur ses genoux et ma bouche prit à nouveau possession de son mont de Vénus. Le
front contre le mur, elle poussa avec ses mains mon visage contre son sexe,
étouffant mes gémissements de bonheur dans les replis de son intimité. Un
autre orgasme lui arracha un cri presque plaintif. Sous mon regard attentif,
elle se fouilla méticuleusement et me fit lécher ses doigts. D'un bon, elle
sauta du lit et se pencha sur moi.

- allez ! Sale fille ! A la douche ! Tu pus la pisse !

Elle disparut vers la douche en riant aux éclats. Nous restâmes longtemps,
à nous savonner mutuellement, à mains nues. Une fois enveloppées chacune d'une
grande serviette, elle demanda :

- C'est pas tout ça ! Où va-t-on dormir maintenant ?

- Et bien, il reste le convertible ! Lui dis-je.

J'espère que Bénédicte Legendre viendra régulièrement aux séances que lui
impose sa condamnation. D'ailleurs, pourquoi en serait-il autrement, elle est
plutôt réglo et, visiblement, elle prend beaucoup de plaisir à me raconter
sa vie. Suite à ses déboires judiciaires, elle a été rayée du Barreau. Je vais
essayer de lui trouver une place de conseil dans une entreprise du coin,
j'ai quelques relations.

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