Titre de l'histoire érotique : LE CASTOR 3.
Récit érotique écrit par Accent [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 14-06-2017 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Titre de l'histoire érotique : LE CASTOR 3.
Je connais la chanson, Ma femme singe involontairement l’amant. Il est dans sa tête, influence ses paroles. Il m’est désagréable de l’entendre réciter ces fadaises. Elle retombe mentalement à l’époque où l’adolescence finissant, elle récitait en différentes langues « je t’aime » « i love you » etc. comme elle vient de le faire pour moi.Ce matin, elle s’est envoyée en l’air avec son Émile et d’après le récit de l‘amant, ce fut un combat homérique, une course d‘endurance, un sommet de ses expériences les plus crues. Je suis prêt à parier que, cet après-midi, elle n’a pas pu résister à l’appel d’une piqûre de rappel et qu’elle sort des bras de son gigolo. Il avait répété « quatorze heures » au téléphone. Il met les bouchées doubles, le but est trop proche pour ne pas entretenir la flamme.
Au début la quadragénaire, qui voyait approcher les cinquante ans, la ménopause et ses complications puis la diminution progressive des rapports sexuels, a pensé redoubler les plaisirs par addition. Au mari et à ses plats ordinaires elle voulut ajouter les entrées, plats de résistance et desserts fournis par un nouveau partenaire. La jeunesse d’Émile était un atout supplémentaire en sa faveur. Par envie de s’imposer le jeune adulte a jeté dans la bataille toute la ferveur, l’ardeur et la fougue de sa vingtaine d’années.
Le mari ronronnait , la chatte miaulait, réclamait davantage de verge. Émile sensible au luxe et au confort de la cougar a su lui procurer le supplément de jouissance recherché. Colette aurait fort bien vécu l’amour partagé, et protégé par le secret. Deux sources d’amour la combleraient plus qu’une. Il suffisait d’établir des horaires aptes à éviter les rencontres des deux hommes. C’est ainsi qu’elle avait prétexté une réunion de vente à domicile pour recevoir l’amant et m’envoyer au restaurant. La rencontre de l’amant et du mari s’est produite de façon fortuite et le complot est déjoué.
Par quel moyen le gigolo a-t-il obtenu de devenir la seule source d’amour de sa maîtresse ? Comment après l’addition Colette en est-elle arrivée à m’écarter définitivement de sa vie, à me remplacer purement et simplement? A-t-il menacé de la priver de jeux amoureux, a-t-il oublié volontairement de se rendre à un rendez-vous. De peur de le voir s’en aller, elle lui aura offert un petit cadeau, puis un plus gros et jusqu’à cet achat insensé de l’appartement au nom du dispensateur d’orgasmes. Et moi, mari confiant, je n’ai rien vu venir. Quel hasard a voulu que j’entende Émile raconter ses succès aux dépens d’un mari dont il ne connaissait que le nom et l’existence.
Depuis le nouvel élu avance à marche forcée et ses conseils intéressés pénètrent mieux par le vagin que par les oreilles. Colette doit être persuadée désormais de faire le bon choix. Ma décision de faire l’amour la surprend, mais sa dernière réplique l’engage. Elle aura été gâtée aujourd’hui, deux fois Émile plus moi. Elle ne s ’attendait pas à devoir additionner autant en si peu de temps. Je me lève et l’embrasse amoureusement, Judas à mon tour. Est-ce que je lui fais horreur ? Elle dissimule parfaitement si c’est le cas, répond en épouse parfaite, rend baiser pour baiser. Elle possède un formidable art de la dissimulation.
Dans la salle de bain où je l’accompagne sur le champ, ma présence paraît toutefois la troubler et je m’amuse à faire monter la pression en m’étonnant de l’absence de petite culotte.
- Que c’est bizarre, tu n’as pas de culotte.Jamais je ne pourrais me promener les fesses à l’air , répètes-tu. Tu as eu un accident ? Tu l’as perdue en courant ? Tu l’as donnée à une pauvre fille qui n’en avait pas ? Un violeur te l’a arrachée ?
- Oh ! Tu en fais un plat ! J’ai tout simplement voulu savoir si mes préjugés n’étaient pas ridicules. Eh bien, je me suis sentie bien comme ça, cul nu. Ma réponse te satisfait. Ou…
- Un instant j’ai imaginé le pire.
- À savoir, mon pauvre chéri ? Le pire ?
Son aventure la rend condescendante avec son cocu devenu « son pauvre chéri ». J'attaque fort :
- Par exemple, tu aurais pu te la faire voler par un amant, ou la lui laisser en souvenir après une rencontre mémorable, une de ces parties de trou du cul inoubliable avec un type monté comme un âne, jeune et plein d’ardeur.
La supposition ressemble tellement à la réalité. C’est intentionnel. Cette fois, elle ne peut pas endiguer le flot de sang qui rougit violemment son visage. Sa conduite est-elle découverte, ses plans vont-ils tomber à l’eau, est-elle au bord du précipice ? Vais-je briser son rêve d’évasion ? Elle avale difficilement sa salive et je vole à son secours. Peut-être n’est-il pas trop tard pour la ramener à moi ? Mais est-ce souhaitable ? Moi aussi j'ai de beaux restes à faire valoir, peut-être auprès d'une femme capable de les apprécier mieux. Je lui laisse une occasion de faire marche arrière. Le gigolo a pu embellir son aventure pour épater la galerie, il m’a fait prendre des vessies pour des lanternes ?
- Je suis idiot. Comment pourrais-je te soupçonner d’avoir un amant, toi, ma femme adorée ? Certes tu ne m’as pas beaucoup fait l’amour ces derniers temps. Un trou d’air ne signifie pas qu’il n’y a plus d’air. Tu m’as toujours aimé, témoigné de l’affection. Tu es femme de parole, tu m’as juré fidélité. Pardonne ces soupçons indignes qui ont effleuré mon esprit. Tu es incapable de me tromper. Viens, embrasse-moi.
Sous la douche, elle insiste longuement sur sa toilette intime. Se sent-elle souillée, sale ? Elle ne veut pas oublier à ce niveau les traces du récent passage d’un étranger. Je suis taquin à dessein :
- Tu as raison de bien laver ces endroits trop délaissés. Chasse toutes les toiles d’araignées. Pardonne ma négligence. Je te promets de me montrer plus assidu à l’avenir.
Elle rit, rit jaune, doit se poser des questions. Est-ce que je sais d’où elle vient ? Je n’avais jamais parlé d’amant à son propos, jamais aussi bien observé sa toilette, ni fixé ce sein marqué d’une étrange tache sombre comme un suçon. Elle est visiblement contrariée et inquiète. Nu, contre son corps nu et légèrement tremblant, je l’étreins avec la conviction de pouvoir la sauver des griffes du petit escroc qui veut la plumer, je la serre à l’étouffer. Dix-huit ans d’amour, elle ne peut pas faire une croix dessus à cause d’un égarement passager. Il doit lui rester autre chose dans le cœur que « mou de la queue » ou « couilles molles ». Dix-huit ans, c’est autre chose qu’un instant de fatigue. Je n’ai pas le souvenir d’une panne. Et tout le reste, ça ne compte plus ? Ce n’est rien à côté d’une belle gueule de crapule ou d’un baiseur intéressé ?
Au lit, je me surpasse. Elle trouve les préliminaires de bonne facture, mais ses gémissements immédiats confirment que ses lèvres, sa vulve, l’œillet même de son anus ont beaucoup servi, hier, aujourd’hui. Elle ne veut pas l’avouer, comment le pourrait-elle ? Si elle tient à moi, elle ne peut pas me parler de ses erreurs. J’ai tenté de la mettre à l’aise, sans succès. Quoi qu’il en soit, je tiens à lui laisser le souvenir d’un mari et d’un amant à la hauteur des attentes sexuelles d’une femme normale. Elle partira avec bonne opinion de moi, si vraiment elle veut me quitter.
Je la pénètre, je vais, je viens, je la prends avec force, je la possède avec amour. J’envoie un nouveau signal, sur la peau vierge du deuxième sein, de façon symétrique, ma bouche en ventouse imprime un suçon jumeau de celui d’Émile. Saura-t-elle les distinguer face à un miroir ? Émile verra-t-il d'un bon oeil le jumeau de sa marque ? Quand, trop rapidement, elle simule un orgasme, je me modère, je veux durer, joindre l’endurance à la vigueur, opposer la maîtrise de mes sens à la fougue d’un jeune trop pressé.
Je lime calmement, je prolonge l’acte, je le pimente d’effleurements à géométrie variable, mes mains sont partout, frôlent, pressent, pincent, pourquoi pas ? Émile l’a décrite « un peu maso ». Je suis inventif, chaleureux, patient. Elle s’est dite toujours disponible pour moi, je la sers vaillamment, longuement, amoureusement, je dispose de son temps, de son corps. Ses orgasmes sont lents à venir, l’abus de plaisir tue le plaisir. Mais qui parlerait ici d’abus ? Pas moi, je n’en suis qu’au début. Elle ? De quels abus se plaindrait-elle ? Mes changements de positions, d’allures, mes déclarations réitérées d’amour indéfectible doivent jeter le trouble dans son âme perdue.
Réussirai-je à semer le doute, à éveiller des remords, à ressusciter de l’estime et de l’amour pour moi dans ce cœur égaré ? Je pioche avec espoir, je creuse, je bourre, je bouscule, je conduis au plaisir, j’embrasse, j’aime. Avec des efforts, elle me dit qu’elle apprécie, se demande pourquoi nous n’utilisions plus ces recettes, cette ardeur. Elle se réjouit de ce regain d’intérêt et de forme. Nous sommes faits l’un pour l’autre, je ne devrais jamais en douter. Elle me remercie, fait des vœux pour notre avenir commun. S’il n’y avait pas ces valises et le grand coffre, je pourrais la croire sincère.
Au matin, pendant que Colette cuve sperme et fatigue, reins brisés par tous ses excès, incapable d’ouvrir un œil, je disparais. Pas bien loin, je m’enferme dans mon bureau, la pièce voisine de notre chambre. Je veux voir, être sûr, savoir si mon retour en grâce du soir influencera la conduite de ma femme ce matin. Quand Colette émerge, assez tard, elle expédie Yvonne avec une longue liste de courses. À son retour la bonne rangera les achats et pourra rentrer chez elle. Restée seule elle téléphone brièvement :
- Allo, mon amour, la route est libre, tu peux venir, la porte est ouverte, tu me trouveras sous la douche.
J’entends, je ne vois pas. Un bruit de moteur dans la cour, la porte d’entrée se referme.
- Hello, Colette, tu es là ? Je monte ? Mon amour ?
Cette voix est gravée dans ma mémoire depuis hier. Émile a ses entrées chez moi ! Voilà une première certitude. Je n’ai pas rêvé ! L’appel téléphonique lui était adressé. Colette suit son plan, deuxième certitude. Et son rire m‘écrase le cœur, avec des éclats de voix joyeux :
- Non, attends, tu me chatouilles, laisse-moi le temps de m’essuyer. Oh ! Non, je vais mouiller les draps. Émilie, hihihihi, non. Haaaaaaaa. On va prendre du retard. Fais attention, à force tu me tues. Sors tes doigts de là, regarde, mon sexe doit être tout irrité, tu abuses, aïe ! Non… fou, mais si je t’aime, ooooooooh.
Je devine, il l’a culbutée sur le lit et lui donne du courage pour le départ, va lui faire un plein de foutre pour la route. À pas de loup, je vais les épier. Cette fois, je le constate de visu, je suis cocu. Il n’a pas bluffé, j’ai la preuve sous les yeux. Cheveux défaits, étalés autour de la tête, bras rejetés par-dessus, yeux clos sur son plaisir, ventre ondulant nerveusement, traversé d’ondes irrégulières, cuisses ouvertes en V, Colette déguste son premier cunnilingus de la journée.
Deux bras maintiennent l’écart des cuisses pour laisser la place à une chevelure noire à peine mobile : Émile suce, Émile lèche, Émile fouille de la langue, Émile impose sa loi. Par petits cris rauques de plaisir teinté d’énervement ou de douleur, Colette fait connaître sa reddition. La tête de l’acteur oscille entre les chairs blanches. Les mains tirent sur les muscles pour immobiliser le bassin. Ce bavard n’a pas seulement la langue bien pendue, sa langue est habile et provoque des contractions : la quadragénaire exercée par dix-huit années de mariage ne réussit pas à se contrôler. Elle se contorsionne mais n’échappera pas à la bouche qui boit son jus d’amour. Et ses lamentables cris de plaisir augmentent la ténacité de son mâle. Pour respirer, il relève la tignasse puis replonge au festin de cyprine. Elle demande un répit, il ajoute un index. Le doigt trempé dans le sexe, glisse vers le bas.
- Excuse-moi, mais un doigt dans le cul, va stabiliser ton ventre.
- Oh ! Non, mon amour, tu me fais mal. Pas ton doigt, mais ta bouche.
- Comment ? Tu as fait des adieux à ton mari ? Il t’a… Ne me dis pas que…
- Mais non, il est trop vieux, il ne peut plus. Il est sans envie. Non, toi tu es increvable. Tu devrais un peu me ménager.
- Regarde ma bistouquette, vois dans quel état tu l’as mise, tu ne veux pas que je la range dans mon slip. Je brûle d’envie. Tu dois la soulager. Il faut que je te baise.
Ça n’irait pas avec ma bouche pour l’instant ? Tu adores la fellation ! Je veux te sucer le nœud.
- Je veux bien une gâterie, mais ne te fais pas d’illusion. Aujourd’hui est un grand jour, à marquer d’une baise exceptionnelle, c’est le premier jour de notre nouvelle vie. Bouche ou pas bouche, ma chérie, il faudra y passer. Ma bite sera mon glaive pour trancher les liens anciens entre ton ex, ta maison, ta vie passée et la femme nouvelle que tu deviens. Désormais tu es à moi, je veux te posséder dans tous les sens du mot et te baptiser avec mon foutre dans ton ventre de femme aimante et soumise. À jamais je veux te marquer de mon sceau, tu ne peux pas refuser cette prise de possession. Si tu ne te donnes pas, je refuse de te prendre et de t’enlever. Choisis !
Au début la quadragénaire, qui voyait approcher les cinquante ans, la ménopause et ses complications puis la diminution progressive des rapports sexuels, a pensé redoubler les plaisirs par addition. Au mari et à ses plats ordinaires elle voulut ajouter les entrées, plats de résistance et desserts fournis par un nouveau partenaire. La jeunesse d’Émile était un atout supplémentaire en sa faveur. Par envie de s’imposer le jeune adulte a jeté dans la bataille toute la ferveur, l’ardeur et la fougue de sa vingtaine d’années.
Le mari ronronnait , la chatte miaulait, réclamait davantage de verge. Émile sensible au luxe et au confort de la cougar a su lui procurer le supplément de jouissance recherché. Colette aurait fort bien vécu l’amour partagé, et protégé par le secret. Deux sources d’amour la combleraient plus qu’une. Il suffisait d’établir des horaires aptes à éviter les rencontres des deux hommes. C’est ainsi qu’elle avait prétexté une réunion de vente à domicile pour recevoir l’amant et m’envoyer au restaurant. La rencontre de l’amant et du mari s’est produite de façon fortuite et le complot est déjoué.
Par quel moyen le gigolo a-t-il obtenu de devenir la seule source d’amour de sa maîtresse ? Comment après l’addition Colette en est-elle arrivée à m’écarter définitivement de sa vie, à me remplacer purement et simplement? A-t-il menacé de la priver de jeux amoureux, a-t-il oublié volontairement de se rendre à un rendez-vous. De peur de le voir s’en aller, elle lui aura offert un petit cadeau, puis un plus gros et jusqu’à cet achat insensé de l’appartement au nom du dispensateur d’orgasmes. Et moi, mari confiant, je n’ai rien vu venir. Quel hasard a voulu que j’entende Émile raconter ses succès aux dépens d’un mari dont il ne connaissait que le nom et l’existence.
Depuis le nouvel élu avance à marche forcée et ses conseils intéressés pénètrent mieux par le vagin que par les oreilles. Colette doit être persuadée désormais de faire le bon choix. Ma décision de faire l’amour la surprend, mais sa dernière réplique l’engage. Elle aura été gâtée aujourd’hui, deux fois Émile plus moi. Elle ne s ’attendait pas à devoir additionner autant en si peu de temps. Je me lève et l’embrasse amoureusement, Judas à mon tour. Est-ce que je lui fais horreur ? Elle dissimule parfaitement si c’est le cas, répond en épouse parfaite, rend baiser pour baiser. Elle possède un formidable art de la dissimulation.
Dans la salle de bain où je l’accompagne sur le champ, ma présence paraît toutefois la troubler et je m’amuse à faire monter la pression en m’étonnant de l’absence de petite culotte.
- Que c’est bizarre, tu n’as pas de culotte.Jamais je ne pourrais me promener les fesses à l’air , répètes-tu. Tu as eu un accident ? Tu l’as perdue en courant ? Tu l’as donnée à une pauvre fille qui n’en avait pas ? Un violeur te l’a arrachée ?
- Oh ! Tu en fais un plat ! J’ai tout simplement voulu savoir si mes préjugés n’étaient pas ridicules. Eh bien, je me suis sentie bien comme ça, cul nu. Ma réponse te satisfait. Ou…
- Un instant j’ai imaginé le pire.
- À savoir, mon pauvre chéri ? Le pire ?
Son aventure la rend condescendante avec son cocu devenu « son pauvre chéri ». J'attaque fort :
- Par exemple, tu aurais pu te la faire voler par un amant, ou la lui laisser en souvenir après une rencontre mémorable, une de ces parties de trou du cul inoubliable avec un type monté comme un âne, jeune et plein d’ardeur.
La supposition ressemble tellement à la réalité. C’est intentionnel. Cette fois, elle ne peut pas endiguer le flot de sang qui rougit violemment son visage. Sa conduite est-elle découverte, ses plans vont-ils tomber à l’eau, est-elle au bord du précipice ? Vais-je briser son rêve d’évasion ? Elle avale difficilement sa salive et je vole à son secours. Peut-être n’est-il pas trop tard pour la ramener à moi ? Mais est-ce souhaitable ? Moi aussi j'ai de beaux restes à faire valoir, peut-être auprès d'une femme capable de les apprécier mieux. Je lui laisse une occasion de faire marche arrière. Le gigolo a pu embellir son aventure pour épater la galerie, il m’a fait prendre des vessies pour des lanternes ?
- Je suis idiot. Comment pourrais-je te soupçonner d’avoir un amant, toi, ma femme adorée ? Certes tu ne m’as pas beaucoup fait l’amour ces derniers temps. Un trou d’air ne signifie pas qu’il n’y a plus d’air. Tu m’as toujours aimé, témoigné de l’affection. Tu es femme de parole, tu m’as juré fidélité. Pardonne ces soupçons indignes qui ont effleuré mon esprit. Tu es incapable de me tromper. Viens, embrasse-moi.
Sous la douche, elle insiste longuement sur sa toilette intime. Se sent-elle souillée, sale ? Elle ne veut pas oublier à ce niveau les traces du récent passage d’un étranger. Je suis taquin à dessein :
- Tu as raison de bien laver ces endroits trop délaissés. Chasse toutes les toiles d’araignées. Pardonne ma négligence. Je te promets de me montrer plus assidu à l’avenir.
Elle rit, rit jaune, doit se poser des questions. Est-ce que je sais d’où elle vient ? Je n’avais jamais parlé d’amant à son propos, jamais aussi bien observé sa toilette, ni fixé ce sein marqué d’une étrange tache sombre comme un suçon. Elle est visiblement contrariée et inquiète. Nu, contre son corps nu et légèrement tremblant, je l’étreins avec la conviction de pouvoir la sauver des griffes du petit escroc qui veut la plumer, je la serre à l’étouffer. Dix-huit ans d’amour, elle ne peut pas faire une croix dessus à cause d’un égarement passager. Il doit lui rester autre chose dans le cœur que « mou de la queue » ou « couilles molles ». Dix-huit ans, c’est autre chose qu’un instant de fatigue. Je n’ai pas le souvenir d’une panne. Et tout le reste, ça ne compte plus ? Ce n’est rien à côté d’une belle gueule de crapule ou d’un baiseur intéressé ?
Au lit, je me surpasse. Elle trouve les préliminaires de bonne facture, mais ses gémissements immédiats confirment que ses lèvres, sa vulve, l’œillet même de son anus ont beaucoup servi, hier, aujourd’hui. Elle ne veut pas l’avouer, comment le pourrait-elle ? Si elle tient à moi, elle ne peut pas me parler de ses erreurs. J’ai tenté de la mettre à l’aise, sans succès. Quoi qu’il en soit, je tiens à lui laisser le souvenir d’un mari et d’un amant à la hauteur des attentes sexuelles d’une femme normale. Elle partira avec bonne opinion de moi, si vraiment elle veut me quitter.
Je la pénètre, je vais, je viens, je la prends avec force, je la possède avec amour. J’envoie un nouveau signal, sur la peau vierge du deuxième sein, de façon symétrique, ma bouche en ventouse imprime un suçon jumeau de celui d’Émile. Saura-t-elle les distinguer face à un miroir ? Émile verra-t-il d'un bon oeil le jumeau de sa marque ? Quand, trop rapidement, elle simule un orgasme, je me modère, je veux durer, joindre l’endurance à la vigueur, opposer la maîtrise de mes sens à la fougue d’un jeune trop pressé.
Je lime calmement, je prolonge l’acte, je le pimente d’effleurements à géométrie variable, mes mains sont partout, frôlent, pressent, pincent, pourquoi pas ? Émile l’a décrite « un peu maso ». Je suis inventif, chaleureux, patient. Elle s’est dite toujours disponible pour moi, je la sers vaillamment, longuement, amoureusement, je dispose de son temps, de son corps. Ses orgasmes sont lents à venir, l’abus de plaisir tue le plaisir. Mais qui parlerait ici d’abus ? Pas moi, je n’en suis qu’au début. Elle ? De quels abus se plaindrait-elle ? Mes changements de positions, d’allures, mes déclarations réitérées d’amour indéfectible doivent jeter le trouble dans son âme perdue.
Réussirai-je à semer le doute, à éveiller des remords, à ressusciter de l’estime et de l’amour pour moi dans ce cœur égaré ? Je pioche avec espoir, je creuse, je bourre, je bouscule, je conduis au plaisir, j’embrasse, j’aime. Avec des efforts, elle me dit qu’elle apprécie, se demande pourquoi nous n’utilisions plus ces recettes, cette ardeur. Elle se réjouit de ce regain d’intérêt et de forme. Nous sommes faits l’un pour l’autre, je ne devrais jamais en douter. Elle me remercie, fait des vœux pour notre avenir commun. S’il n’y avait pas ces valises et le grand coffre, je pourrais la croire sincère.
Au matin, pendant que Colette cuve sperme et fatigue, reins brisés par tous ses excès, incapable d’ouvrir un œil, je disparais. Pas bien loin, je m’enferme dans mon bureau, la pièce voisine de notre chambre. Je veux voir, être sûr, savoir si mon retour en grâce du soir influencera la conduite de ma femme ce matin. Quand Colette émerge, assez tard, elle expédie Yvonne avec une longue liste de courses. À son retour la bonne rangera les achats et pourra rentrer chez elle. Restée seule elle téléphone brièvement :
- Allo, mon amour, la route est libre, tu peux venir, la porte est ouverte, tu me trouveras sous la douche.
J’entends, je ne vois pas. Un bruit de moteur dans la cour, la porte d’entrée se referme.
- Hello, Colette, tu es là ? Je monte ? Mon amour ?
Cette voix est gravée dans ma mémoire depuis hier. Émile a ses entrées chez moi ! Voilà une première certitude. Je n’ai pas rêvé ! L’appel téléphonique lui était adressé. Colette suit son plan, deuxième certitude. Et son rire m‘écrase le cœur, avec des éclats de voix joyeux :
- Non, attends, tu me chatouilles, laisse-moi le temps de m’essuyer. Oh ! Non, je vais mouiller les draps. Émilie, hihihihi, non. Haaaaaaaa. On va prendre du retard. Fais attention, à force tu me tues. Sors tes doigts de là, regarde, mon sexe doit être tout irrité, tu abuses, aïe ! Non… fou, mais si je t’aime, ooooooooh.
Je devine, il l’a culbutée sur le lit et lui donne du courage pour le départ, va lui faire un plein de foutre pour la route. À pas de loup, je vais les épier. Cette fois, je le constate de visu, je suis cocu. Il n’a pas bluffé, j’ai la preuve sous les yeux. Cheveux défaits, étalés autour de la tête, bras rejetés par-dessus, yeux clos sur son plaisir, ventre ondulant nerveusement, traversé d’ondes irrégulières, cuisses ouvertes en V, Colette déguste son premier cunnilingus de la journée.
Deux bras maintiennent l’écart des cuisses pour laisser la place à une chevelure noire à peine mobile : Émile suce, Émile lèche, Émile fouille de la langue, Émile impose sa loi. Par petits cris rauques de plaisir teinté d’énervement ou de douleur, Colette fait connaître sa reddition. La tête de l’acteur oscille entre les chairs blanches. Les mains tirent sur les muscles pour immobiliser le bassin. Ce bavard n’a pas seulement la langue bien pendue, sa langue est habile et provoque des contractions : la quadragénaire exercée par dix-huit années de mariage ne réussit pas à se contrôler. Elle se contorsionne mais n’échappera pas à la bouche qui boit son jus d’amour. Et ses lamentables cris de plaisir augmentent la ténacité de son mâle. Pour respirer, il relève la tignasse puis replonge au festin de cyprine. Elle demande un répit, il ajoute un index. Le doigt trempé dans le sexe, glisse vers le bas.
- Excuse-moi, mais un doigt dans le cul, va stabiliser ton ventre.
- Oh ! Non, mon amour, tu me fais mal. Pas ton doigt, mais ta bouche.
- Comment ? Tu as fait des adieux à ton mari ? Il t’a… Ne me dis pas que…
- Mais non, il est trop vieux, il ne peut plus. Il est sans envie. Non, toi tu es increvable. Tu devrais un peu me ménager.
- Regarde ma bistouquette, vois dans quel état tu l’as mise, tu ne veux pas que je la range dans mon slip. Je brûle d’envie. Tu dois la soulager. Il faut que je te baise.
Ça n’irait pas avec ma bouche pour l’instant ? Tu adores la fellation ! Je veux te sucer le nœud.
- Je veux bien une gâterie, mais ne te fais pas d’illusion. Aujourd’hui est un grand jour, à marquer d’une baise exceptionnelle, c’est le premier jour de notre nouvelle vie. Bouche ou pas bouche, ma chérie, il faudra y passer. Ma bite sera mon glaive pour trancher les liens anciens entre ton ex, ta maison, ta vie passée et la femme nouvelle que tu deviens. Désormais tu es à moi, je veux te posséder dans tous les sens du mot et te baptiser avec mon foutre dans ton ventre de femme aimante et soumise. À jamais je veux te marquer de mon sceau, tu ne peux pas refuser cette prise de possession. Si tu ne te donnes pas, je refuse de te prendre et de t’enlever. Choisis !
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2 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
La quarantaine n'est pas un arrêt des pulsions amoureuses. Colette le prouve.
Pas de pitié j'espère, ni pour elle ni pour lui!