Titre de l'histoire érotique : Nouveau départ pour une nouvelle vie - 1. Sauvetage

- Par l'auteur HDS GillesVersennes -
Auteur homme.
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Récit libertin : Titre de l'histoire érotique : Nouveau départ pour une nouvelle vie - 1. Sauvetage Histoire érotique Publiée sur HDS le 14-01-2018 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Titre de l'histoire érotique : Nouveau départ pour une nouvelle vie - 1. Sauvetage
1. Sauvetage

Le jour s'est déjà levé depuis quelque temps sur cette paisible petite ville de province. C'est un dimanche matin comme les autres, et pourtant… Dans les faubourgs, près de l'autoroute, un hôtel comme on peut en trouver des centaines à travers toute la France. Un de ces hôtels standardisés où les toutes chambres sont austèrement alignées sur deux niveaux. L'endroit est calme, et pourtant…

Un homme nu vient de tirer les rideaux de l'une des chambres du premier étage. Une lumière quelque peu blafarde inonde soudain la pièce et lui fait brièvement plisser les paupières. Même si le soleil est encore pâle en cette mi-mai, le ciel est déjà bien clair et dégagé. La journée va être belle, c'est certain.

Ce premier jour ici est comme une renaissance pour Tristan. La veille, il a quitté la capitale grisâtre et ses soucis. Ce poste, qui venait d'être créé à l'agence de Rochefort, était l'occasion pour lui de repartir sur de nouvelles bases. Ce faisant, il vient de tirer un trait définitif sur cinq ans de vie commune.

Cinq ans de morosité. Cinq ans d'austérité. Il ne cesse d'y repenser tout en se regardant dans le miroir de la salle de bain. C'est bien lui, ce reflet qui peine à sourire. La trentaine, les cheveux blonds coupés courts, une allure sportive. Il s'admire un peu, comme pour se rassurer, tout en se demandant par quoi commencer. D'abord se raser. Tristan aime avoir la peau douce. Tandis qu'il est en train de jouer du rasoir, il observe avec amertume le buisson touffu qui masque en partie sa verge.

Cinq ans déjà. Cinq ans qu'il a dû cesser de se raser le pubis. Lui qui, autrefois, trouvait si agréable d'avoir aussi la peau toute lisse à cet endroit si intime. Cinq ans de frustrations pénibles. Il termine de se raser tout en repensant encore à ces cinq longues années tristes et grisâtres. Il regarde à nouveau ses poils pubiens et y voit une occasion concrète d'effectuer immédiatement un changement significatif. Pourquoi attendre plus ?

Sortant fébrilement un petit ciseau de sa trousse de toilette, Tristan coupe rapidement ses plus longs poils, les jetant sans regret au fond de la poubelle. Il reprend ensuite le gel de rasage et en fait couler sur ses doigts. Tout d'abord, bien étaler et bien frotter pour le faire pénétrer. Ce n'est pas facile avec tous ces poils, vivement qu'ils soient enfin partis. Vient ensuite le moment du rasage. À chaque passage des lames sur sa peau il sent sa liberté revenir. Ce n'est pas grand-chose, ces poils qui disparaissent dans l'eau du lavabo, et pourtant pour Tristan, c'est cinq ans de morosité qui se dissipent.

Prenant sa verge en main pour bien en finir le rasage, il retrouve déjà le plaisir incomparable du contact de la peau lisse sous ses doigts. Alors qu'il n'a pas encore fini, elle se redresse déjà. Tant mieux, ce sera plus pratique pour terminer correctement le rasage de ses bourses. Encore quelques minutes, et c'est avec le pubis juste recouvert de quelques traces éparses de mousse à raser qu'il pénètre enfin dans la cabine de douche.

Une bonne douche, enfin. L'eau coule lentement sur sa peau. Presque fraîche, mais tellement bienfaisante. Elle achève de purifier son corps. Ses sens s'ouvrent et lui procurent des sensations nouvelles, ou plutôt des sensations oubliées. Il se sent revenir à la vie. C'est un nouveau départ pour une nouvelle vie.

Savonné, rincé, séché, Tristan ne peut résister à l'envie de se caresser à nouveau le sexe. C'est si doux, c'est si agréable de le prendre en main. Ses doigts parcourent fébrilement la peau de sa verge, de ses testicules, de son pubis, devenus maintenant si sensibles au moindre contact.

Sans plus attendre, il prend son gland entre ses doigts et le décalotte. Son sexe se met immédiatement en érection. Quelle vitesse de réaction ! C'est bon, des frémissements de plaisir le parcourent. Des sensations qu'il n'avait pas ressenties depuis bien longtemps. Depuis cinq ans.

Tristan va alors s'allonger sur le lit tout en continuant de se caresser. Les sensations qu'il ressent sont si intenses qu'il ne se contrôle plus. Il s'éjacule dessus quelques secondes plus tard. Pas trois gouttes. Non. Pas quelques giclettes. Non plus. Un jet d'une force inattendue, puisqu'il en reçoit jusque sur le front et même sur le mur derrière lui. Une jouissance intense qui le laisse haletant et sans force pendant plusieurs minutes. Lorsqu'il reprend ses esprits, il se saisit de son paquet de mouchoirs pour nettoyer le mur, ainsi que le sperme qu'il a sur lui. Ceci fait, encore sonné par le plaisir qu'il vient de ressentir, il prend machinalement la télécommande et allume la télé, le temps de récupérer de ses émotions.

C'est l'heure de la météo sur la chaîne d'infos. Sa première impression est confirmée. Beau temps et températures élevées sont prévues pour toute la journée. Pourquoi ne pas aller à la plage ? Oui, mais où ? Il prend son téléphone et regarde la carte. La plage de Fouras est assez proche, celle de Chatelaillon est un peu plus loin, vers le sud, il y a aussi Marennes. Sinon, l'île d'Oléron, c'est un peu plus loin, mais on se sent toujours un peu plus dépaysé lorsque l'on va sur une île, même si elle est reliée au continent par un pont. En plus, il y est déjà venu autrefois, quand était enfant, les souvenirs se bousculent dans son esprit. Zoomant sur la carte, Tristan retrouve rapidement l'itinéraire qu'il prenait avec ses parents pour aller jusqu'au camping. La suite, il devrait s'en souvenir sur place dès qu'il reconnaîtra les lieux.

Sa décision étant prise, il ne tarde guère, déjà impatient de s'allonger sur le sable fin. Néanmoins, un détour par le centre commercial s'impose, le temps d'acheter de quoi manger, ainsi qu'une serviette de bain, un maillot et de la crème solaire.


Ceci fait, il est temps de quitter Rochefort, en empruntant le grand viaduc qui enjambe la Charente. Sur la gauche, il y a le fameux pont transbordeur, celui qui est immortalisé sur toutes les cartes postales du coin, dernier vestige d'une époque lointaine. À droite, la mer semble se dévoiler à l'horizon, elle est si loin et pourtant toute proche. Les kilomètres passent. Après avoir passé Marennes, puis Bourcefranc, c'est un autre viaduc qui apparaît sous son regard ravi. Le viaduc de l'île d'Oléron. Ses souvenirs reviennent, ceux d'un temps heureux et insouciant, celui où il était enfant. Direction Dolus tout d'abord, puis Boyardville ensuite.

Ici, rien n'a vraiment changé. Il faut toujours longer le port pour prendre la direction des plages. Celle du centre-ville n'est pas intéressante. Trop peuplée, pas assez sauvage. À la sortie du village, un rond point. Accès aux plages à droite, ou bien tout droit. Si l'on recherche avant tout la tranquillité, il vaut mieux continuer tout droit. Le camping est là, celui de son enfance, il n'a pas tellement changé, mais ce sont de lointains souvenirs. Deux kilomètres plus loin, la route se termine en une large boucle faisant office de parking, la plage est juste de l'autre côté de la dune. Il n'y a plus qu'à se garer.

Après avoir pris le temps de trouver une place qui restera ombragée, il n'y a plus qu'à prendre la direction de la plage, le sac sur le dos et la voiture fermée. Un grand panneau attire alors son attention : plage naturiste à 200 mètres. Son ex lui revient à nouveau à l'esprit. Elle avait toujours refusé d'aller sur ce type de plage alors qu'il aurait bien voulu essayer.

C'est énervant ! Repenser encore à elle, alors qu'il cherche à tout prix à oublier ces cinq années passées. À plusieurs reprises, en été, il avait essayé de la convaincre d'aller sur une telle plage. Lui proposant même de rester en maillot. Mais même ça, elle ne le voulait pas. Aujourd'hui, les choses sont différentes. Tout a changé. L'occasion est trop belle. Tristan prend résolument la direction de la zone naturiste.

Arrivé sur le sable, il ne peut que constater l'extrême tranquillité de l'endroit. On est hors saison, il n'est pas encore midi, et la plage naturiste est un peu à l'écart. Il n'y a pas grand monde aux environs. Tant mieux, ce sera plus facile de se mettre nu dans ces conditions.

Désirant être tranquille pour cette première fois, Tristan marche encore un peu pour se mettre à l'écart des quelques rares naturistes présents. Une famille est en train de partir, ils ont passé la matinée à la plage et partent manger. L'emplacement a l'air idéal, autant s'installer là. Les enfants ont creusé un grand trou dans lequel ils se cachaient. Les souvenirs reviennent à nouveau, il en faisait autant autrefois avec sa sœur.

Une fois la serviette déployée, il faut se jeter à l'eau, si l'on peut dire. Pour se mettre nu, c'est le premier pas qui compte, et comme il n'y a personne aux alentours, ça devrait être encore plus facile. Il ne faut pas hésiter. Un, deux, trois, on y va, se dit-il. Il ne lui faut que quelques instants pour jeter ses vêtements sur sa serviette. Le maillot aura été acheté pour rien. Tant pis. Tant mieux.

Apaisé, Tristan reste debout, nu, se laissant caresser le corps par la légère brise tiède qui vient de la forêt. Une sensation de plaisir monte lentement en lui, c'est incroyable comme il peut être agréable de ne pas porter de maillot. Ressentir le souffle du vent sur son intimité. C'est une révélation. Quel dommage de n'avoir pas eu l'occasion de ressentir cela plus tôt. Mais bon, il ne faut pas avoir de regrets, autant profiter pleinement de l'instant présent.

Encore perturbé par toutes les sensations qu'il vient de ressentir en si peu de temps, Tristan se laisse aller à faire quelques pas sur le sable jusqu'à l'eau. Elle est encore assez fraîche. Imaginant sa verge toute recroquevillée suite à un tel bain glacé, il ne peut s'empêcher de sourire tout en admirant le paysage, marchant le long du rivage, pensif, heureux. Le continent se détache à l'horizon, la masse imposante de Fort Boyard semblant surgir de l'océan. Le vaisseau de pierre porte bien son surnom.

Midi vient de passer. Il est temps de sortir les sandwichs pris pour le repas. Faute d'avoir quitté la chambre assez tôt, le petit déjeuner s'était limité à un simple café et deux biscuits. Tandis qu'il mange, allongé sur le côté, il observe les passants, encore peu nombreux à cette heure. Certains commencent à arriver, tandis que d'autres partent déjà. Il y a ceux qui passent sans prêter attention et ceux qui regardent avec plus ou moins de discrétion. Même s'il se sent un peu gêné au début, Tristan s'y habitue progressivement. C'est alors qu'il réalise que son sexe tout lisse est une source d'intérêt pour les passants des deux sexes. D'ailleurs, la plupart des femmes qu'il entrevoit sont elles aussi plus ou moins épilées, souvent plus que moins. De nombreux hommes le sont aussi, est-ce spécifique aux naturistes ? Ou pas ?

Le repas terminé, une petite sieste s'impose. Mais avant tout, il faut se couvrir de crème solaire. C'est la première fois que Tristan s'enduit tout le corps. La sensation de nudité est déjà fort excitante, mais le fait de se caresser en public, même s'il n'y a personne aux environs immédiats, fait croître encore un peu plus comme un trouble malsain. Son sexe commence à grossir, malgré lui. Et il va falloir maintenant le prendre en main pour le recouvrir également de crème protectrice, c'est la première fois qu'il voit le soleil, il faut vraiment le protéger. Caressant sa peau lisse, fraîchement rasée, toute douce, si sensible. L'excitation se décuple soudain, et c'est l'érection incontrôlable.

Il ne manquerait plus qu'il se produise la même chose que ce matin. Une éjaculation intempestive ? Non pas maintenant. Pas sur la plage, devant tout le monde. Quelle honte ce serait. Tristan a soudain l'impression désagréable d'être observé de partout, bien qu'il soit seul. Sans plus attendre, il s'allonge sur le ventre pour cacher son sexe devenu raide tout en s'efforçant de penser à autre chose, même si ce n'est pas si évident que cela.

Ce faisant, la chaleur du soleil et la digestion ne tardent pas à le plonger dans un sommeil profond, peuplé de rêves faits de stupre et de luxure.

Quand il se réveille, il est déjà quatorze heures. Il y a un peu plus de monde. La mer a pas mal monté depuis qu'il est arrivé. Plus que quelques mètres avant que l'eau n'arrive sur lui, heureusement qu'il s'est réveillé à temps. Il est temps de déplacer serviette et sac à dos jusqu'au pied de la dune, dans un petit renfoncement, bien tranquille.

Il est temps de se placer maintenant sur le dos pour bronzer l'autre côté, il faut juste que cette libido débridée ne provoquer pas à nouveau une érection subite qui serait fort gênante, d'autant plus qu'il y a plus de monde aux alentours. D'autres naturistes doivent déplacer leurs affaires pour éviter la submersion. Le niveau de l'eau continue de monter, y aurait-il une grande marée aujourd'hui ?

Pendant ce temps, le trou creusé par les enfants s'est rempli d'eau. Il n'est plus visible que par intermittence. Fatalement, la plage se rétrécit progressivement, entraînant logiquement plus de promiscuité. Les passants aussi, se font de plus en plus proches, il va falloir s'habituer à ces regards plus ou moins discrets. Mais en fait, on peut y trouver une certaine satisfaction, car après tout, que ce soit à la dérobade ou avec une certaine insistance, si des regards curieux se portent sur Tristan, c'est bien que son corps suscite un certain intérêt pour autrui.

Voilà justement un gars qui arrive au loin, vêtu d'un bermuda et d'un polo à rayures. Les pieds nus, il marche tranquillement au bord de l'eau, celle-ci lui recouvrant les pieds par moments. Continuant nonchalamment sa balade, il n'hésite pas à observer discrètement le corps de Tristan, dénudé et offert à son regard, tandis qu'il se rapproche.

C'est alors que, soudain, il met un pied dans le trou submergé, ne l'ayant pas vu, il s'enfonce subitement jusqu'au genou. Essayant de se rétablir, il trébuche et tombe à plat ventre dans l'eau. Les vagues le recouvrent, puis se retirent. Il ne bouge plus !

Très inquiet, Tristan se lève sans hésiter et se précipite à son secours. Après l'avoir placé sur le dos, il le prend par les bras et le tire vers le haut de la plage, à l'abri des vagues.

L'homme reprend lentement ses esprits. Haletant, il crache du sable et de l'eau. Son regard se perd dans le vide tandis qu'il essaye de retrouver sa respiration. Trempé de la tête aux pieds, c'est en grelottant qu'il se tourne vers Tristan pour lui manifester sa gratitude. Quelques brèves phrases, entrecoupées de hoquets.
– Merci beaucoup. Je crois que j'ai perdu connaissance. Heureusement que vous étiez là. J'aurais pu me noyer sinon.
– Tout va bien maintenant. Respirez calmement. Ne parlez pas tout de suite. Ça va aller.

Tristan, qui se tient face à celui qu'il vient de sauver, a complètement oublié sa nudité dans le feu de l'action. C'est maintenant qu'il commence à le réaliser. Une légère gêne l'envahit, d'autant plus que l'autre homme, face à lui, le regarde, les yeux perdus dans le vide. Il est transi, le froid l'envahit, malgré la douceur de cet après-midi de printemps. Ses vêtements mouillés posent problème, Il faut vite faire quelque chose. Tristan prend à nouveau l'initiative.
– Il faut retirer vos vêtements et vous sécher. Vous frissonnez. Vous allez attraper la crève !
– Oui, c'est vrai.

Tandis que Tristan l'accompagne jusqu'à sa serviette, l'homme retire avec difficulté son polo mouillé, dévoilant un corps légèrement musclé et délicatement bronzé. Retirer le bermuda s'avère plus difficile, le tissu de lin restant collé à sa peau. Tristan décide donc de l'aider en le tirant vers le bas. Le bermuda glisse enfin. Dévoilant soudain l'intimité de l'homme qui lui fait face. Agenouillé face à lui, est troublé par la belle vue qui s'offre a lui. L'homme ne porte pas de sous-vêtement. Nu sous son bermuda, la peau légèrement bronzée, sans la moindre trace de maillot, il a une verge de belle dimension et surtout, intégralement épilée.

Tristan ressent soudain une violente excitation au plus profond de lui. Exhibé à quelques centimètres de ses yeux, ce sexe aussi lisse que le sien le captive au plus haut point. Il faut vite passer, et penser, à autre chose avant que sa verge ne se redresse malgré lui. Il prend donc les vêtements mouillés et les dépose sur un buisson proche pour qu'ils sèchent.

Ceci fait, il revient tout en observant avec curiosité l'homme qu'il vient de sauver des eaux. La trentaine, les cheveux coupés courts, l'allure sportive. Il a l'impression de se voir dans un miroir, si ce n'est que celui qui lui fait face a les cheveux bruns et la peau plus bronzée. Toujours mouillé, il grelotte encore. Tristan ouvre donc son sac de plage et en sort sa serviette pour la poser sur les épaules de celui qu'il vient de sauver. Comme celui-ci, encore engourdi par le froid, ne réagit toujours pas, il prend l'initiative de lui sécher le dos, puis le torse. L'homme se laisse faire.

La serviette est douce, Tristan ressent une troublante sensation, comme s'il caressait directement le corps de celui qui lui fait face. Une sensation d'excitation monte à nouveau en lui, des picotements le traversent, il sent que son sexe est en train de grossir à nouveau. Un rapide coup d'œil lui confirme qu'il n'est pas le seul a ressentir une telle sensation troublante. Le sexe parfaitement épilé de l'inconnu commence aussi à se redresser légèrement.

Et s'il osait ? Après tout il ne fait que l'essuyer, un geste tout à fait anodin, en principe. Il fait alors aller ses mains plus bas, jusqu'au sexe, qu'il parcourt rapidement de haut en bas. Lorsque la serviette dévoile à nouveau la verge de l'homme, elle a encore grossi. Aurait-il apprécié ? Tristan passe à nouveau la serviette sur le sexe de cet inconnu, mais plus lentement. Il se laisse faire. Cette fois-ci, Tristan sent le phallus de cet inconnu se raidir au creux de sa main. Lorsque qu'il retire la serviette, le membre de chair se redresse soudain dans toute sa splendeur.

Un sentiment d'excitation traverse l'esprit de Tristan. Son sexe se redresse également. Il regarde alors l'homme qui lui fait face et qui lui sourit malicieusement. Tandis qu'il lui rend son sourire, il se dit que la même idée est probablement en train de traverser leurs esprits. Après tout, c'est un inconnu, pourquoi ne pas se laisser aller et s'abandonner à des pulsions refoulées depuis si longtemps.

Lâchant la serviette pour approcher sa main du corps de l'autre homme, le contact de ses doigts sur la peau se fait soudain, avec fébrilité et sensualité. Son partenaire improvisé se laisse faire, c'est bon signe. Allant plus loin, Tristan se risque à le caresser. L'autre homme s'écarte alors. Pourquoi donc ? Se serait-il trompé ? En fait, son partenaire va s'allonger à l'abri des arbustes, lui faisant signe de le rejoindre. L'endroit est abrité des regards, idéal pour les caresses coquines qu'ils s'apprêtent à s'échanger tendrement.

Ce corps intégralement bronzé, offert à son regard, affole de plus en plus les sens en ébullition de Tristan, car outre son sexe, c'est aussi son torse, ses jambes, ses aisselles et ses bras, qui sont également dépourvus de tout poil. Tristan se laisse guider par son désir et parcourt fébrilement le corps de cet inconnu, se rapprochant progressivement de son sexe. Il hésite encore un peu. L'homme commence à le caresser à son tour pour l'encourager. Tristan ose alors, sa main parcourt le pubis de l'inconnu, il s'enhardit et s'aventure plus loin, il effleure la verge déjà fièrement dressée, puis les bourses, gonflées par le désir. Le trouble se propage en lui. Cette peau qu'il est en train de caresser est d'une incroyable douceur. Lisse, imberbe, glabre. Tout ce qui lui a manqué ces cinq dernières années.

Toujours agenouillé à côté de son partenaire allongé, il prend maintenant carrément son sexe raide en mains et se met à le masturber doucement, l'inconnu faisant de même tout en lui souriant. Tristan se retrouve en érection en quelques instants, tant il est excité. Il sent la jouissance arriver bien trop vite. Il faut qu'il se contrôle, pour faire durer un peu plus ce moment de pure extase.

Mais que faire maintenant ? Ce magnifique sexe lisse, fièrement dressé, le tente vraiment trop. Se penchant vers lui, il ouvre la bouche et commence à lécher cette verge et ces bourses qui le tentent tant. Quel délice. Rapidement, il le prend intégralement en bouche, le suçant goulûment et l'avalant le plus profondément possible. Son partenaire gémit son l'effet de cette fellation langoureuse, il lui caresse les cheveux, le guidant dans ses mouvements pour augmenter encore un peu plus son plaisir.

Au bout de quelques minutes de ce traitement, l'inconnu avertit Tristan qu'il est sur le point de jouir. Ne voulant pas prendre le risque d'avaler le sperme d'un inconnu, il se retire et le reprend en main juste à temps pour voir son partenaire éjaculer sous ses yeux. Sonné par sa jouissance, l'homme reste inerte quelques instants, le corps barré par un épais trait de sperme qui va de son nombril à son sein droit.

Dès qu'il a repris ses esprits, il se met à genoux et, d'un geste de la main, propose à Tristan de s'allonger à sa place. Celui-ci accepte de bon gré, il se doute de ce qui va se passer. Pourvu qu'il parvienne à se retenir assez longtemps.

Son sexe ramolli se redresse immédiatement dans la main de l'inconnu qui est accroupi à côté de lui. Celui-ci, admiratif, le prend alors en bouche pour s'efforcer de lui rendre tout le plaisir qu'il vient de recevoir. De son côté, Tristan, déploie des efforts considérables pour retarder autant que possible une éjaculation qu'il sent si proche. Malgré tout, il doit se résoudre, après seulement quelques dizaines de secondes, à alerter son partenaire de l'imminence de sa jouissance.

L'homme ôte alors la bite de sa bouche, de justesse, car Tristan ne peut plus attendre. Il laisse s'échapper une grande giclée de sperme, qui s'écoule à son tour jusque dans son cou, puis une deuxième, qui va jusqu'à son torse, et une dernière qui ne dépasse pas le nombril. Quelle jouissance ! Quelle intensité ! Il y a longtemps qu'il n'avait pas ressenti d'aussi agréables sensations.

Tristan reprend lentement ses esprits. À côté de lui, son partenaire passe sa main sur son corps pour recueillir son propre sperme sur ses doigts. Il les met ensuite dans sa bouche et les lèche tout en regardant Tristan, un sourire au coin de ses lèvres couvertes de sperme. Serait-ce une invitation à faire de même ? Après tout, pourquoi pas, faute de n'avoir pas osé sucer son partenaire jusqu'au bout, il n'a pas pu goûter au noble breuvage. Il recouvre donc ses doigts de son propre sperme et les lèche tout en souriant à cet inconnu avec lequel il a partagé ces quelques instants de plaisir intense, mais trop brefs.

Cela faisait longtemps que Tristan n'avait pas goûté à son sperme. Ce goût légèrement amer. Cet arrière-goût un peu fort. Il avait oublié tout cela. Depuis cinq ans au moins. Il repense à nouveau à ces cinq années écoulées. Tout va changer maintenant. Il est temps de rattraper le temps perdu.

Pensif, Tristan laisse son partenaire s'allonger à côté de lui. Sa serviette de bain n'est pas faite pour deux, mais en se serrant un peu, cela peut suffire. Épuisés, les deux hommes ne tardent pas à s'assoupir.

Le temps s'est écoulé, Tristan ne sait pas combien de minutes. Son amant improvisé vient de se lever et est en train de renfiler ses vêtements maintenant secs. Il s'approche alors et lui dit quelques mots.
– Merci pour tout. C'était un vrai plaisir.
– Pour moi aussi.
– Je viens souvent par ici.
– Moi, c'était la première fois.
– Dommage …
Tristan réalise alors le sens de cette courte phrase anodine.
– Mais pas la dernière !
– Alors, à une autre fois, peut-être.
– Oui. Volontiers. Avec plaisir.
– De même.

Son partenaire d'un jour s'éloigne. À nouveau seul, Tristan se perd dans ses pensées, revivant ce qui vient de se passer. Ce n'est certainement pas en compagnie de son ex qu'il aurait pu concrétiser un tel fantasme. L'air est doux, le soleil est chaud. Rien ne lui fait regretter sa vie passée. Demain, ce sera son premier jour de travail à l'agence de Rochefort. Il sent déjà qu'il va se plaire dans la région.

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