Un métier pas comme les autres (2/2)

- Par l'auteur HDS Philus -
Récit érotique écrit par Philus [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Un métier pas comme les autres (2/2) Histoire érotique Publiée sur HDS le 31-03-2025 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Un métier pas comme les autres (2/2)
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CHAPITRE 2 et fin


Parvenue à Puplinge, Maria stoppa la voiture, moteur allumé. Assise derrière son volant, elle ouvrit le dossier de son prochain patient avec étonnement. Le GPS l’avait amenée à une grande bâtisse entourée d’un jardin arboré et fleuri, sillonné de nombreuses allées. C’était un hôpital psychiatrique. Une petite note, écrite au crayon, accompagnait la fiche principale. Elle disait : « Demander le Dr Goussard ». Ainsi renseignée, la jeune femme se gara dans la rue et parcourut à pied le reste du chemin sous le timide soleil printanier. Elle grimpa un perron d’une demi-douzaine de marches et se dirigea vers le guichet d’accueil où elle demanda à voir le médecin en question. Elle s’inquiéta un peu, car d’étranges cris résonnaient dans les couloirs. Toutefois, ceux-ci semblaient ne produire aucun effet sur le personnel environnant.

Après cinq minutes d’attente, une femme d’une cinquantaine d’années aux cheveux grisonnants chaussée de crocs violets et vêtue d’une blouse blanche par-dessus un pantalon beige vint vers elle le sourire aux lèvres.
— Bonjour Madame. Docteur Goussard. Vous êtes de l’ASHAPH ? s’enquit-elle.
— Oui, c’est ça, répondit Maria. Je dois voir un certain monsieur Hennebel.
— Je vais vous conduire jusqu’à lui, mais je vous demanderais avant de m’accompagner à mon bureau s’il vous plait.
Le docteur Goussard fit demi-tour et invita Maria à la suivre. Les deux femmes pénétrèrent dans une pièce de travail et s’installèrent de part et d’autre d’un bureau en acajou encombré d’une montagne de papiers.

— Connaissez-vous Jacky Hennebel ? demanda d’emblée le médecin.
— Non pas encore. En général, nous ne voyons les patients qu’une seule fois.
— C’est un jeune homme de vingt-cinq ans, pas désagréable à regarder, mais dont l’esprit est perturbé. Rassurez-vous, il n’est pas dangereux, ce serait plutôt un doux rêveur. Cependant, il lui arrive plusieurs fois dans l’année d’être en manque sexuellement parlant. Dans ces moments-là, il devient « collant » et importune aussi bien les malades comme lui que le personnel féminin. Bien entendu, ce garçon ne comprend pas qu’on ne le laisse pas assouvir ses pulsions comme il l’entend. Il se promène dans les couloirs, le sexe à l’air et demande à toutes les femmes qu’il croise de le masturber. Les infirmiers finissent par l’isoler pour qu’il le fasse lui-même. Après avoir éjaculé cinq ou six fois de suite, il se calme et il peut rejoindre sa chambre jusqu’à la prochaine crise.
— Là, il s’agit d’un rapport vaginal et non d’une masturbation… interrompit Maria en tapotant son dossier d’un doigt.
— J’y viens. Les parents de Jacky sont des gens aisés et compréhensifs. Je les ai convoqués un jour en leur expliquant ce que je viens de vous dire. Monsieur Hennebel père a émis l’idée d’avoir recours à une prostituée pour son fils pendant ses périodes de crise. Nous avons tenté l’expérience et ça l’a effectivement calmé pour quelques mois. Seulement, nous ne pouvons pas employer de prostituées ici. Celle qui est venue a été payée en espèces par le père, mais nous ne pouvons pas faire la même chose. Avec votre association, ce n’est pas la même chose, nous réglons une facture et la TVA.
— Je comprends, mais je voudrais souligner que je ne suis pas une prostituée, mais un auxiliaire médical au même titre qu’une infirmière ou un kiné.
Le Dr Goussard rougit un peu.
— Bien sûr, loin de moi cette idée. Pardonnez ma maladresse.
Maria balaya l’air de la main.
— Là, il est en période de crise ?
— Oui, il était encore à l’isolement hier, pour se… répondit le Dr Goussard avec un mouvement explicite du poignet.
— S’il s’est masturbé hier, peut-être n’aura-t-il pas envie d’une femme aujourd’hui ?
— Ce serait étonnant. De ce côté-là, il est d’une santé extraordinaire. De plus, et vous le constaterez par vous-même, la nature l’a généreusement doté ; encore mieux que Rocco Siffredi. Pénis, testicules et prostate sont très largement dimensionnés. Je vous conseille d’utiliser un lubrifiant adéquat, celui des préservatifs ne sera sans doute pas suffisant.
Maria rangea le dossier dans sa pochette.
— Bien, ça se passe à quel endroit ?
— Nous avons préparé une chambre spéciale pour cela. Il n’y a pas de meubles, sauf un lit et deux fauteuils. Je vais vous y conduire, Jacky est déjà en place. Dernière chose, last but not least comme on dit, nous avons obtenu de la part de votre direction l’autorisation de filmer la scène à des fins scientifiques, mais aussi et surtout, pour votre propre sécurité. Jacky n’est pas dangereux, mais c’est la procédure. Seulement, il me faut également votre accord. J’espère que vous n’y verrez pas d’inconvénients ?
Maria resta silencieuse quelques secondes.
— On ne m’a pas mis au courant, je verrai cela en rentrant. Mais ça ira, d’accord comme ça.
Le docteur Goussard se leva.
— Alors parfait. Venez, je vous emmène, c’est au dernier étage, une pièce isolée.

Quand le médecin ouvrit la porte de la chambre spéciale, Maria amorça un mouvement de recul. Une lumière blafarde provenait du plafond sans que l’on puisse deviner réellement quelle en était la source. Quatre caméras, aux quatre angles de la pièce, étaient braquées sur Hennebel, couché dans le lit central. Il semblait dormir. Deux fauteuils dépareillés et vieillots longeaient une des cloisons. Mais ce qui surprit le plus la jeune femme, c’est que les quatre murs gris clair étaient capitonnés.
— Houla ! Ce n’est guère engageant, observa Maria.
— Ce n’est pas la chambre d’une prostituée. N’est-ce pas ce que vous vouliez ? répondit le médecin malicieusement.
Maria sourit, aussitôt imitée par le docteur Goussard qui referma la porte, laissant Maria seule avec son patient.

Maria s’avança vers Hennebel endormi et s’assit vers lui. Une tignasse brune, dépassant du drap remonté, s’étalait sur le traversin. Maria ne put s’empêcher de passer sa main dans les cheveux ébouriffés. Jacky ouvrit les yeux et fixa la jeune femme.
— Bonjour Jacky, murmura-t-elle.
L’homme ne répondit pas, il rabattit rapidement le drap sur ses pieds. Il était nu, son sexe se dressait déjà.
— Branler ! s’écria-t-il d’une voix éraillée.
Maria observa alors le pénis de son patient, l’érection avait atteint son paroxysme. Le docteur Goussard n’avait pas menti sur la longueur et le diamètre extraordinaires du phallus. Quant aux testicules, ils étaient si imposants que le scrotum, tiraillé par le poids des gonades en position debout, lui arrivait à mi-cuisse. Maria caressa le ventre de Jacky et descendit à travers le pubis poilu jusqu’au membre viril hérissé. Elle s’en saisit et ferma les paupières. Tout en palpant avec soin l’ensemble des attributs hors norme, elle songea :
— La vache ! Heureusement que je ne suis pas là pour une sodomie !
— Branler ! répéta Jacky.
Maria sourit, se leva et resta debout devant lui.
— J’ai mieux pour toi, lança-t-elle en commençant à se déshabiller.
Hennebel écarquilla les yeux. Quelques secondes plus tard, Maria, totalement nue, grimpa sur le matelas avec une petite sacoche qu’elle posa au pied du lit. Elle s’allongea contre le jeune homme et reprit sa caresse.
— C’est vrai que t’es un beau mec, lui avoua-t-elle en décalottant vigoureusement le pénis en totalité.
Jacky grogna.
— Branler ! Branler ! hurla-t-il en secouant le poignet de l’assistante sexuelle.
— Bon, d’accord, mais après, j’ai autre chose pour toi.
Maria recouvrit le gland du prépuce puis le redescendit, remonta, redescendit, remonta, redescendit… Elle se pencha sur la bouche de Jacky et l’embrassa en accélérant sa masturbation. Ce fut rapide. Hennebel tourna soudain la tête, échappant ainsi aux lèvres de Maria. Il cria :
— Juter ! Juter ! JUUUUU…
Maria observa le sexe de son patient et une première éjaculation surgit. Elle arrosa le mur derrière eux.
— Juter ! Juter !
La deuxième grimpa un peu plus haut sur la cloison et toutes les autres suivirent le même chemin. Maria en compta onze, toutes entrecoupées de « Juter ! Juter ». Des gouttes de sperme retombaient du capitonnage sur le traversin et la tête de Jacky. Enfin, le geyser se tarit. Une semence épaisse et blanche ruisselait sur la main de Maria. Elle s’essuya dans les draps. Elle se pencha à nouveau et déposa un baiser sur les lèvres de son patient. Il la repoussa.
— Branler ! Encore branler !

La jeune femme prit la sacoche, en sortit un préservatif XL et un flacon contenant un liquide incolore. Elle enfila la capote après le membre fabuleux et se barbouilla la vulve de lubrifiant. Jacky étant resté sur le dos, elle l’enjamba à genoux pour une position d’amazone. Elle se saisit du sexe à nouveau raide comme un bambou, l’aboucha entre ses nymphes et s’assit dessus. Elle ne put s’empêcher de pousser un fort gémissement lorsque le gland la dilata. Maria attendit que l’entrée de son vagin soit assez distendue pour accepter la verge de Jacky en totalité et pour abaisser son bassin un peu plus. Chaque centimètre enfoncé était ponctué de plaintes de douleur et de plaisir mêlés. Le pénis toucha enfin le col de l’utérus, elle remua alors les hanches. D’abord doucement puis de plus en plus vite, Jacky soupirait, elle aussi et quand le jeune homme jouit, elle l’accompagna dans son orgasme. Trente secondes de sourdes plaintes, tantôt masculines, tantôt féminines, puis Maria s’écroula sur son partenaire, son sexe meurtri emprisonnant toujours le sien.
La capote bien remplie partit dans une poubelle. Maria et Jacky recommencèrent avec la même fougue et une mauvaise surprise à la fin : le préservatif avait cédé et le sperme dégoulinait de sa chatte. Elle s’essuya à nouveau avec le drap, légèrement inquiète. Enfin vidé, Jacky se désintéressa de la femme et se tourna sur le côté. Maria se leva, fit un brin de toilette avec des lingettes jetables et se rhabilla. S’adressant au jeune homme, elle dit :
— Te voilà tranquille pour un moment.
Mais déjà, Jacky Hennebel ne l’écoutait plus, il dormait. Maria sourit et rejoint le docteur Goussard qui l’attendait dans son bureau.

— Rassurez-vous, Madame, Jacky a été testé il y a trois mois et comme il n’a eu aucun contact extérieur, vous ne devez pas craindre une quelconque MST, affirma le docteur Goussard.
— Oui, cela me rassure, merci. Je pense que Jacky va traverser une nouvelle période de calme, au moins sous cet aspect-là.
— Je vous en remercie. Je n’hésiterai pas à faire appel à votre association lorsque le cas se représentera.
Baissant le ton et le nez, Maria rosit légèrement.
— Je peux vous demander quelque chose, docteur ?
— Bien sûr, quoi donc ?
— Pouvez-vous m’adresser une copie du film sur cette boîte mail, s’il vous plait ? s’enquit-elle en tendant une carte de visite.
— C’est à des fins scientifiques, évidemment, dit le médecin l’œil complice.
— Naturellement. Quoi d’autre ? répondit Maria en souriant.
Goussard glissa la carte dans la poche de poitrine de sa blouse.
— Je reste là entre midi et deux, fit le médecin, si vous voulez déjeuner ici avec moi… Ce n’est pas gastronomique, mais ce n’est pas mauvais.
— Avec plaisir.

*-*

Julien avait pris un repas léger dans une brasserie de Versoix, puis s’octroya quelques instants de pause à la terrasse d’un troquet au bord du lac Léman. Le soleil peinait à escalader le ciel, mais se reflétait de manière éblouissante sur l’eau à peine troublée par le vent. Il étudia le dossier de son prochain patient et prépara son trajet jusqu’à Nyon. Enfin, il finit sa tasse de café, régla l’addition et monta en voiture.

André habitait au septième étage dans un bâtiment neuf rue de Rive. L’immeuble apparaissait de belle facture ; l’entrée luxueuse se terminait par deux ascenseurs jumeaux. Julien se trompa et grimpa jusqu’au huitième avant de redescendre par l’escalier. Il examina les noms indiqués sur différentes sonnettes et appuya sur le bouton de celle d’André Heimans. Des pas retentirent et la porte s’ouvrit largement sur un appartement cossu. L’homme qui accueillit Julien dépassait les cinquante ans, mais il portait bien son âge. Les cheveux bruns, ou coquettement teints, les yeux bleus et les joues glabres le rajeunissaient de quelques années. Il était vêtu d’un simple t-shirt gris et noir sur un jean. Connaissant le dossier de son patient, la faible mobilité de ses mains attira tout de suite le regard de Julien.
— Entrez, je vous en prie, fit André en accompagnant son invitation d’un geste du bras.
— Bonjour monsieur, avança Julien en pénétrant dans l’entrée.
— Je vous en prie, appelez-moi André.
— D’accord, moi c’est Julien.
— Bonjour Julien.
Ils parvinrent à un vaste salon éclairé par une porte-fenêtre. Celle-ci était largement ouverte sur un balcon d’où l’on pouvait admirer le lac Léman. André la referma.
— J’aime bien aérer un peu. Désirez-vous un café ?
— Volontiers.
André apporta les tasses sur un plateau et posa celui-ci sur une table ronde. Les deux hommes s’assirent autour sur une lourde chaise à dossier haut. Ils parlèrent face à face de sujets divers pendant une bonne demi-heure, puis la discussion s’orienta sur l’accident survenu il y avait six ans.

André présenta devant lui ses deux prothèses d’avant-bras puis les reposa sur ses cuisses.
— À cette époque, je travaillais chez Helvétifer, une boîte de Genève où j’habitais également. La spécialité de cette entreprise était le découpage de tôles de toutes épaisseurs et de toutes dimensions. J’étais découpeur sur une machine relativement obsolète, mais qui fonctionnait très bien. Elle tombait moins souvent en panne que les nouvelles machines informatisées dans lesquelles l’entreprise avait investi. Ces machines ne fonctionnent qu’en appuyant simultanément sur deux boutons placés de part et d’autre du plan de travail. En théorie donc, il n’y a aucun risque pour le manipulateur. Un jour pourtant, la machine coince et la sécurité annule aussitôt la manœuvre. Je passai mes deux bras imprudemment de l’autre côté de la lame pour dégager un roulement et, au lieu d’attendre une nouvelle commande de ma part, la découpeuse s’abattit, terminant par erreur la phase que j’avais initiée. Je hurlai de douleur, tombai à la renverse et m’évanouis.

Les secours m’emmenèrent à l’hôpital où je restai plusieurs semaines. Ayant heureusement conservé l’articulation du coude, j’appris rapidement à me servir de mes prothèses pour les actes simples de tous les jours. Je fus mis en incapacité totale de travail et on m’alloua une faible rente. Une expertise de la médecine du travail constata plus tard qu’une révision obligatoire de la machine n’avait pas été effectuée. L’entreprise fut donc condamnée à me verser un capital important. Celui-ci me permit d’acheter ce bel appartement, autrement je mourrais dans la misère. Voilà, Julien, comment une vie peut basculer en une seconde…
Julien posa sa main sur le bras de son interlocuteur en évitant soigneusement la prothèse. Il voulait qu’André sente le contact.
— Et pour aujourd’hui ?...
André montra à nouveau ses avant-bras.
— Vous imaginez vous branler avec ça ?
Deux secondes de silence et il reprit.
— Moi je l’ai fait et je me suis esquinté la bite. J’ai toujours été homosexuel, gay comme on dit maintenant. J’avais des amis à Genève, mais ils se sont tous détournés de moi après mon accident. Par le biais de petites annonces, j’ai réussi en six ans à rencontrer deux hommes. Ils sont venus une fois, mais ne sont pas revenus. Si vous saviez le nombre de contacts bidon que j’ai pu avoir… Alors j’ai pris une décision. Ayant eu connaissance de l’existence de votre association, je demanderai dorénavant à ce qu’on me rende visite une fois par mois. Vous êtes le premier à venir et vous êtes un beau garçon. Tant mieux.
Julien sourit.
— Je vous remercie.
André se leva.
— Venez.
Il se dirigea vers une porte et l’ouvrit. C’était une chambre coquette et fonctionnelle. Une porte-fenêtre identique à celle du salon desservait le même balcon. Il se coucha sur le dos au milieu du lit. Julien s’assit à côté de lui.
— Vous avez demandé une masturbation et une fellation. Par quoi voulez-vous commencer ?
— Branlez-moi d’abord, s’il vous plait. Je vous laisse vous débrouiller avec mon pantalon, vous avez des doigts que je n’ai plus.

Julien déboucla le ceinturon de cuir, dézippa la fermeture de la braguette et tira sur le pantalon à hauteur des genoux. Il fit de même avec le slip. La très modique verge d’André, recroquevillée sur deux testicules de petite taille, bougea légèrement, comme animée d’une vie propre. Julien s’en saisit de trois doigts et elle se raidit aussitôt. En pleine érection, elle ne devait pas mesurer plus de huit centimètres et son diamètre n’excédait pas deux centimètres et demi. Le prépuce était trop grand et Julien parcourait toute la modeste longueur du pénis lors de ses va-et-vient. La main d’André vint rejoindre celle de son partenaire provisoire et frappa les testicules assez violemment pour que ceux-ci disparaissent à l’intérieur du corps. Il poussait de faibles cris à chaque gifle qu’il s’infligeait. La branlette dura plusieurs minutes et André se claquait le scrotum de plus en plus fort de son membre artificiel. Soudain, il s’arrêta, se contracta, tendit ses jambes en les resserrant et gémit :
— OOOUUUIII !...
Trois ou quatre maigres jets de sperme vinrent mouiller la verge et la main qui la masturbait. Julien cessa progressivement son mouvement et André put reprendre son souffle et ses esprits. L’assistant s’essuya avec un mouchoir en papier sorti de sa poche et sécha de même la bite d’André qui retrouva sa flaccidité naturelle. André soupira.
— Vous m’avez bien fait jouir, je vous remercie. Il y a longtemps que je n’ai pas connu ça.
— Je suis là pour ça, répondit Julien. Dans combien de temps serez-vous apte à la fellation ?
— Mais tout de suite, mon ami.
Julien regarda le sexe d’André d’un air incrédule. André s’en aperçut et rit.
— Je crains qu’il y ait un malentendu. La fellation, ce sera dans l’autre sens, si vous le voulez bien…
Julien se rendit compte de sa méprise et rit également.
— Ah ! Je n’avais pas compris, admit-il. D’accord, on fait comment ?
— Personnellement, je souhaiterais que vous vous mettiez debout tandis que je m’assieds sur le lit, face à vous.
Julien s’exécuta, baissa pantalon et boxer à mi-cuisse. André lui enlaça les fesses de ses prothèses.
— Quand je compare votre engin et le mien, je me dis que vous avez vraiment de la chance. J’ai la bite et les couilles d’un garçonnet de huit ans.
Julien sortit un préservatif qu’il présenta à son partenaire. Celui-ci secoua la tête, il avait déjà le gland dans la bouche.
Durant sa carrière chez l’ASHAPH, Julien n’avait soulagé que deux patients masculins. Lui-même se considérait fondamentalement hétérosexuel, mais aider les hommes qui avaient besoin de lui ne le gênait pas. André savait s’y prendre. La caresse experte produisit l’effet escompté et sa verge se dressa, indifférente au genre du propriétaire de la langue qui la suçait. André fermait les yeux, il était extatique. Au bout de quelques minutes, Julien posa les mains sur les épaules d’André et prévint.
— Je vais jouir André, je vais jouir…
André redoubla d’application et poussa un grognement de satisfaction lorsqu’il sentit le sperme jaillir dans sa bouche. Julien soupira également à chacune de ses six éjaculations puis il se retira au grand dam de son partenaire qui avait compris que c’était fini pour aujourd’hui.

Après un passage nécessaire à la salle de bains, où Julien aperçut deux ou trois godemichés dans un tiroir, les deux hommes se retrouvèrent au salon. Après quelques mots échangés ils se quittèrent sur le palier.

— Merci encore, Julien, merci. Vivement le mois prochain, déclara André.
Julien sourit, la clochette de l’ascenseur retentit.
— Au revoir, André, répondit-il en accompagnant ses mots d’un geste de la main.

Julien monta en voiture et démarra. Il avait vu tous ses patients de la journée et il ne lui restait plus qu’à rentrer à l’association attendre Maria, à moins que ce ne fût elle qui l’attendît déjà. Il parcourut une centaine de mètres.

— Tiens une boulangerie ! remarqua-t-il à voix haute. Ça tombe bien.

*-*

Maria avait déjeuné avec le Dr Goussard à l’hôpital. Ce n’était, en effet, pas de la grande cuisine, mais c’était très acceptable et elle ne repartit pas avec la faim. Sa dernière patiente, car c’était une femme, habitait rue de Genève à Thônex et, d’après le GPS, tout près du poste frontière avec la France. Elle éprouva quelques difficultés pour se garer tant la circulation était dense et les possibilités rarissimes. Elle trouva enfin ce qu’elle cherchait dans une ruelle adjacente en prenant la place inespérée d’une grosse berline qui, elle, quittait son stationnement. Maria marcha un peu, longea la voie du tram pendant une centaine de mètres et s’arrêta devant l’entrée d’un immeuble. Elle sonna chez sa patiente. Six ou sept secondes plus tard, un déclic retentit et Maria put pénétrer dans un vestibule sombre.

Déborah habitait au rez-de-chaussée, l’appartement le moins bruyant donnant sur le jardin de la copropriété. Quand elle ouvrit à l’assistante, ses yeux étaient dissimulés par un bandeau élastique gris. Elle fit signe à Maria d’entrer, ferma la porte et, s’aidant des murs, se dirigea vers le salon. Elle s’assit dans un fauteuil et tendit le bras vers un canapé lui faisant face. Dans un coin de la pièce, un setter irlandais roux était couché dans son panier.
— Je vous en prie, Madame, asseyez-vous. Vous excuserez mon bandeau, mais j’ai toujours du mal à exhiber mes yeux, du moins ce qu’il en reste. Quand je sors, je porte des lunettes noires, mais chez moi je mets ce bandeau plus confortable.
— Bonjour, Déborah, appelez-moi Maria. Ne vous inquiétez pas de votre apparence pour moi.
— C’est très aimable. Voulez-vous une tasse de thé ?
Maria hésitait, Déborah le ressentit.
— Ne vous gênez pas, j’en fais pour moi de toute façon.
— Alors d’accord.
Déborah dépassait de peu les trente ans. La noirceur de ses cheveux extrêmement frisés, la couleur de sa peau et ses lèvres légèrement charnues trahissaient une ascendance noire lointaine. C’était une jolie femme et Maria se dit que c’était peut-être la plus belle qu’elle avait connue. Si elle s’en référait aux statistiques de son association, les lesbiennes hésitaient moins que les hommes à faire appel à quelqu’un du même genre.

Déborah revint avec un plateau qu’elle manipulait avec dextérité. Quand elle fut assise, elle posa quelques questions à Maria sur sa vie personnelle. L’assistante lui décrivit son quotidien avec Julien sans toutefois se dévoiler totalement. Déborah fut étonnée d’avoir affaire à une femme mariée et encore plus surprise de l’activité similaire de son mari. Maria ne souhaitait pas s’épancher plus avant et dévia sur d’autres sujets. La conversation s’engagea alors à bâtons rompus. Maria était surtout intéressée par la vie de tous les jours de sa patiente. Déborah répondait sincèrement et simplement.
— Je ne suis pas aveugle de naissance, mais ma vue s’est détériorée au fur et à mesure des années. C’est une maladie génétique et les efforts des médecins n’ont fait que retarder l’échéance. À onze ans, j’étais aveugle. Cela dit, je me représente très bien ce que sont les couleurs, les nuages, le ciel, le soleil, les étoiles, etc., toutes ces notions qui ne sont que virtuelles chez une personne qui n’a jamais pu ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure.
Je sors le plus possible et Fox, mon chien, m’y pousse quand je ne suis pas courageuse. Dehors, avec mes lunettes noires, ma canne blanche et mon chien, les gens sont très souvent compréhensifs.
— N’avez-vous jamais eu de problèmes graves ? demanda Maria.
À ces mots, Déborah porta nerveusement la main à son bandeau pour le réajuster. Elle, si sûre d’elle jusqu’à présent, bouscula sa tasse sans, par bonheur, la renverser. Fox, sentit la détresse momentanée de sa maîtresse et leva la tête avec un couinement interrogateur.
— C’est rien, Fox. Couché !
— Je suis désolée, si vous ne voulez pas en parler… s’excusa Maria.
— Si, si. Ça me soulage et vous comprendrez mieux la raison de votre présence ici.
Déborah but une gorgée de thé et reposa sa tasse, apparemment calmée.
— J’étais dans une école spéciale pour malvoyants. Quand on dit « Au pays des aveugles, les borgnes sont rois », j’ai fait tristement l’expérience de l’exactitude de cette maxime. J’étais en troisième et un jour, quand je prenais ma douche après le sport, un élève de terminale, malvoyant mais pas totalement aveugle, m’a violée. Je n’ai jamais su qui c’était et bien sûr, je n’ai jamais pu le décrire. Afin que cela ne se reproduise pas, mes parents m’ont changé d’établissement et c’est là que j’ai rencontré Éva. Nous avons vécu une histoire d’amour extraordinaire. Elle ne voyait rien non plus, mais elle, c’était de naissance. Par la suite, elle a déménagé en Angleterre où elle a rencontré une femme, valide. Par son intermédiaire, Éva m’a écrit une longue lettre de rupture que j’ai fait lire par une auxiliaire de vie et j’en fus bien sûr bouleversée. Depuis, j’ai moi-même rencontré quelqu’un, une seule fois, au sein d’un groupe de soutien, mais ça n’a pas duré très longtemps. Maintenant, je suis seule et je reste seule.

Sexuellement parlant, vous devinerez aisément que j’en suis réduite à la masturbation. Je n’ai pas tenu de femme dans mes bras depuis dix ans. Quant aux hommes, il y a longtemps que je n’en ai plus envie.
— Et si on changeait ça maintenant ? observa Maria d’une voix douce.
— Je ne savais pas comment y venir, Maria. Oui, emmenez-moi, fit Déborah en tendant la main.
Maria se leva, saisit la main offerte, et les deux femmes se dirigèrent vers la chambre. Éva se déshabilla en totalité et restait debout, silencieuse. Maria s’approcha, effleura un sein de ses lèvres, s’attarda sur le second puis embrassa sa partenaire sur la bouche. Les deux langues se mêlèrent quelques minutes, puis Maria repoussa Éva sur le lit et ôta ses propres vêtements pour s’allonger à côté d’elle. Les deux femmes s’enlacèrent tendrement, chacune caressant le dos, la poitrine, les fesses ou le sexe de l’autre. Après quelques minutes, Éva s’échappa du baiser et murmura :
— Lèche-moi, je t’en prie.
Maria suçota alors les aréoles, le ventre, le nombril et le mont de Vénus de sa patiente. Elle tira de ses lèvres les petits poils frisottés de son pubis. Le parfum caractéristique de la cyprine lui envahit les narines. Ses propres cuisses étaient mouillées par ses sécrétions. Écartant les cuisses de la patiente, Maria ferma les yeux et apposa sa bouche sur les nymphes d’Éva qui se mit à gémir. Plusieurs fois, elle lécha l’anus puis revenait à la vulve. Maria aimait bien cette caresse pour elle-même et, copiant les gestes de Julien qui lui donnait tant de bonheur, les appliquait avec ferveur sur la jeune aveugle. La recette était efficace, car soudain, Éva se raidit.
— Aaahhh !... Je jouiiiiissss…
Les mains d’Éva enserrèrent la tête de Maria qui suçait l’entrée du vagin et le clitoris. La cyprine ruissela dans sa bouche et lui dégoulinait sur le menton. L’orgasme sembla durer une éternité, mais brusquement Éva repoussa Maria comme si elle lui faisait mal. Quelques secondes s’écoulèrent.
— J’avais oublié comme c’était bon, chuchota-t-elle.
Maria remonta vers le visage d’Éva, déposa ses lèvres mouillées sur celles de sa partenaire. Celle-ci plaqua soudain sa main sur le sexe trempé de Maria.
— Attends. Depuis le temps que je me masturbe, j’ai trouvé quelque chose. Mets-toi à quatre pattes.
— V… tu crois ?
— Oui, oui. Fais-moi confiance.

L’assistante s’exécuta et patienta, les cuisses écartées. Elle entendit le bruit d’un tiroir qu’on ouvre et qu’on referme puis Éva se plaça à genoux derrière elle. Elle tâtonna le sexe et le sillon fessier de Maria et apposa un objet rond sur l’anus. Elle devina aussitôt ce qu’Éva avait en tête. Elle s’adonnait parfois à la sodomie avec Julien, mais avec un plaisir relatif. Elle l’acceptait surtout pour la satisfaction de son mari, mais n’avait jamais eu vraiment d’orgasme de ce côté. Il lui sembla que cela plaisait également à sa partenaire, alors elle la laissa faire. Sa surprise décupla quand elle sentit la même chose emplir son vagin. Elle ressentit quelque chose d’énorme et poussa un long soupir.
— Oh ! Éva…
L’extrémité d’un gode dans chaque main, Éva les faisait aller et venir à tour de rôle, d’abord lentement puis rapidement puis à nouveau lentement et ainsi de suite. La double caresse, la double introduction, l’instant où les deux godes se télescopaient à travers la fine paroi de chair les séparant rendaient Maria folle de plaisir. Après une longue préparation, elle s’écria enfin :
— Éva ! Tu me fais jouir ! Tu me fais jouir ! Aaaaaahhh !...
Au moment de l’orgasme, Maria plia les genoux permettant aux deux godes une pénétration encore plus profonde puis elle finit par s’écrouler, vaincue. Éva lâcha les deux engins qui restèrent coincés dans leur cavité respective.
— Oh ! Éva, c’était si bon…
— Je t’avais bien dit…

Se remettant à quatre pattes, Maria ôta son gode anal, se tourna sur le dos et retira à son tour le gros gode vaginal. Éva se pencha et lécha au jugé le carré de chair qui lui tomba sous les lèvres. L’assistante la prit dans ses bras et les deux femmes s’embrassèrent à nouveau, avant que les deux godemichés changeassent de main et d’orifice, pour une nouvelle passe.

Bien plus tard Maria, rhabillée, arborait des yeux cernés. Éva également, mais sur sa peau sombre, cela se voyait moins. C’était le premier cas de sa carrière où Maria avait du mal à quitter son patient, en l’occurrence sa patiente, mais il le fallait. Debout devant la porte d’entrée ouverte, elles s’embrassèrent encore puis Maria sortit de l’immeuble.

Elle retrouva sa voiture, lança ses dossiers sur le siège passager et s’installa au volant. Elle comprit pourquoi l’association ne souhaitait pas qu’un assistant vît la même personne plus d’une fois. Elle pensa fort à son mari et n’eut qu’une envie, celle de se jeter dans ses bras. Elle enclencha alors la première et partit en direction de Genève et de l’ASHAPH.

*-*

Il était dix-sept heures lorsque les deux époux se retrouvèrent à l’association. Ils s’embrassèrent chastement et déposèrent chacun leurs dossiers sur leur bureau respectif.
— On verra ça demain, déclara Julien.
— Oui, répondit Maria. Cette journée m’a bien fatiguée.
— C’est vrai, moi aussi. C’était une journée bien remplie.
Maria sourit en elle-même. Elle repensa au sexe épais de Sylvain qu’elle avait eu dans la bouche, au phallus énorme de Jacky qui lui avait dilaté les parois vaginales et aux deux gros godemichés d’Éva qu’elle avait accueillis dans son vagin et son rectum.
Sous le regard interrogateur de son mari, elle observa pour elle-même d’une voix neutre :
— Il n’y a pas eu que la journée…

*-*


Note de l’auteur :
Ce récit fantaisiste, basé sur le métier d’assistant sexuel, est tout à fait romancé pour correspondre au style érotique de HDS. Ce métier existe pourtant bel et bien, mais pas en France qui a toujours eu un métro de retard sur les avancées sociétales. J’ai beaucoup de respect pour les personnes l’exerçant, car cette profession n’est sûrement pas aussi idyllique que nous aimerions qu’elle fût, et qu’une dose d’empathie peu commune envers son prochain est nécessaire.
Il n’en demeure pas moins que l’activité sexuelle fait partie des besoins primaires de tous les individus, hommes ou femmes, valides ou non, au même titre que manger à sa faim et dormir sous un toit.
Le monde entier est donc loin du compte, et ce sur tous les plans.

Les avis des lecteurs

Tu es ma muse, la Chipie, tant que tu commentes mes histoires, je trouve l'inspiration pour d'autres !
Philus

Histoire Libertine
C’est 1 très bon récit. Ça change de certains ramassis de conneries.
A ta plume pour en écrire d’autres aussi bon mon cher !!!!

La chipie

Merci Nico pour vos commentaires encourageants.
Philus

Histoire Erotique
Des récit très agréables car si humains.
Merci à l' auteur
Nico



Texte coquin : Un métier pas comme les autres (2/2)
Histoire sexe : Une rose rouge
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