Un petit jeu sans consequence_5

- Par l'auteur HDS Briard -
Récit érotique écrit par Briard [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Un petit jeu sans consequence_5 Histoire érotique Publiée sur HDS le 20-01-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Note attribuée à cette histoire érotique par HDS :
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Un petit jeu sans consequence_5
Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…
Partie 5
Alyson ne fut réveillée par personne le lendemain matin et elle prit tout son temps pour se préparer et descendre pour le petit déjeuner.
Arrivée en bas, elle fut surprise de ne pas y trouver Allen, mais Arthur.
« Monsieur vous fait dire de vous préparer car il vous faut sans tarder le rejoindre sur le plateau de cueillette. »« Mais pour quelle raison ce changement de programme ? »« Monsieur m’a dit que vous auriez oublié de prendre deux ingrédients essentiels pour le travail au laboratoire et qu’il était impératif qu’ils soient récoltés aujourd’hui. »« Bien, je déjeune rapidement, je me change et je vous suis. »Alyson accéléra le mouvement et vingt minutes plus tard elle embrassait rapidement Steeve et suivit Arthur sur le sentier de randonnée.
Celui-ci avait une allure plus rapide que les jours précédents, pour rattraper Allen au plus vite sur le lieu de cueillette.
Après une demi-heure de marche sans temps mort, au détour d’un virage en descente, Alyson se prit le pied dans une racine et chuta lourdement sur le sol.
Surprise par une douleur vive au mollet, elle hurla en se recevant par terre.
Arthur se précipita.
« Vous vous êtes fait mal madame ? »« Je crois que je me suis tordu la cheville. Voulez-vous m’aider à me relever ? »Elle entoura son cou de ses bras et il put la remettre sur pied.
« Je vais faire quelques pas pour voir ce que ça donne. »Dès qu’elle posa le pied gauche au sol, elle sentit la douleur et s’arrêta. Elle alla en boitant jusqu’à une grosse pierre sur laquelle elle s’assit précautionneusement.
« Je crois bien que je ne vais pas pouvoir vous suivre Arthur. Je vais attendre un peu et rentrer car je n’aurai pas la force d’aller jusqu’au plateau. »« C’est bien malheureux madame. J’ai une bande dans mon sac, laissez-moi vous bander la cheville pour apaiser la douleur. Je pense que vous pourrez rentrer en marchant lentement. »Il lui enroula le bas de la jambe en serrant assez fortement la bande et elle se sentit aussitôt un peu mieux.
« Je vais faire quelques pas. »Elle marcha prudemment en testant la solidité du bandage et vérifia qu’il tenait bien.
« Je crois que je pourrai rentrer Arthur, vous pouvez y aller. »L’homme sembla chercher quelque chose autour de leur position, se pencha et saisit une belle et solide branche avec une fourche à une extrémité.
« Tenez madame, en la glissant sous votre aisselle, elle sera comme une béquille et vous soutiendra. »« Merci beaucoup Arthur, vous avez décidément bien des talents et Allen doit être ravi de vous avoir avec lui. Présentez-lui mes excuses pour cet abandon. Je vais retourner à la maison et passer ma journée à réviser tout ce que j’ai appris depuis que je suis ici. »« Vous saurez retrouver le chemin toute seule ? »« J’ai ma boussole et la plupart des sentiers sont balisés. Ce sera un jeu d’enfant. Cela dit, je n’irai pas au même rythme qu’à l’aller. Partez tranquille. »« Soyez prudente et ne forcez pas sur votre cheville. Je la regarderai ce soir et referai votre bandage. Vous avez de l’eau et de quoi prendre quelques forces si nécessaire. »« Allez-y et ne vous en faites pas pour moi, tout va bien aller. »« Passez une bonne journée madame. »Arthur s’en fut de son côté et Alyson prit le chemin opposé, en marchant prudemment.

Il fallut un peu plus d’une heure et demie à la jeune femme pour revenir au domaine.
L’aide de sa béquille de fortune lui fut grandement salutaire et elle put marcher sans souffrir.
Arrivée dans sa chambre, elle prit quelques médicaments pour apaiser la douleur qui se réveillait maintenant qu’elle avait cessé de marcher.
Elle s’allongea et fit un somme qui lui fut réparateur.
Elle descendit à la cuisine et prit un morceau de poulet froid avec de l’eau fraîche. Sa cheville ne la lançait plus et elle se demanda où pouvait bien être passé Steve.
Ne le voyant nulle part dans la maison, elle se mit à faire le tour du domaine à sa recherche.

Elle voulut ouvrir le laboratoire mais il était fermé à clé. Elle se dirigea alors vers la première dépendance. C’était un bloc d’environs deux cents mètres carrés avec une façade de douze mètres et plus de seize de côté. Un seul étage. Elle put entrer et se trouva face à un grand couloir desservant quatre pièces.
La première était un garde-manger avec une chambre froide et plusieurs congélateurs, ainsi que de nombreuses étagères accrochées aux murs sur lesquelles étaient rangées plein de victuailles.
La seconde pièce était une réserve de tubes, récipients et autres bassines destinés au labo, avec un coin pharmacie dans lequel elle trouva une pommade pour soulager sa cheville.
Après s’en être badigeonné une bonne quantité et avoir rebandé sa cheville, elle continua sa visite des lieux.
Dans la troisième pièce elle trouva un sauna, un hammam, un jacuzzi entièrement équipés ainsi que plusieurs vestiaires.
La dernière pièce était aménagée en salle de sport.
Elle ressortit et s’attaqua à la seconde dépendance. C’était un petit pavillon de deux étages.
Au rez de chaussée, elle découvrit un appartement complet avec une entrée, une salle de bain, un salon et une salle à manger, une cuisine et une chambre.
C’était l’appartement d’Arthur ; elle reconnut les vêtements kaki et beige de l’homme à tout faire.
Elle emprunta l’escalier du hall et se retrouva sur un palier. Il lui sembla découvrir un appartement semblable à celui du dessous.
Elle s’avança jusque dans la cuisine et compris immédiatement qu’il s’agissait de l’appartement de Vahinetua tant elle était équipée alors que celle d’Arthur était sans aucun ustensile apparent.
Sa première impression se confirma quand elle découvrit la salle de bain avec une table à maquillage débordant de tubes et autres flacons.
Elle se figea tout à coup. Il lui sembla entendre des gémissements venant de la chambre.
Elle s’approcha à pas feutrés. La porte était à peine entrouverte, mais elle distingua nettement la voix de la jeune femme.
« Oui, c’est bon, continue. »En dépits de remords face à sa malsaine curiosité, elle pencha la tête par l’entrebâillement de la porte et découvrit un spectacle qui la saisit.
Vahinetua allongée sur le dos était chevauchée par un homme qui la prenait à grands coups de reins.
Les fesses allaient et venaient entre les jambes de la jeune femme lui arrachant des soupirs à chaque poussée.
Les mains de la femme étaient plaquées sur le bas des reins de l’homme et accompagnaient le mouvement.
« Oui, fort, fort. »L’homme avait une très belle silhouette et semblait jeune.
Il ahanait fortement à chaque coup de rein.
Tout à coup, Vahinetua se redressa et entoura le cou de l’homme de ses bras, le forçant à cesser ses mouvements.
« Dis-le moi, dis-le moi. »« Huuu ? »« Dis-le-moi que je baise mieux que ta femme. »L’homme tourna la tête vers la fenêtre faisant apparaître son profil et elle le reconnut, saisie d’effroi.
« Oui ma belle, tu baise mieux que ma femme. Mais laisse-la où elle est et reprenons. »Les yeux pleins de larmes, la bouche ouverte, elle se recula lentement pour ne pas être vue et fit demi-tour, redescendant l’escalier, poursuivie par les cris et halètements de la jeune femme qui lui vrillaient les oreilles.
« Oui, viens, viens en moi. C’est bon, encore. »Elle se retrouva dehors, totalement hébétée, sa cheville lui faisant de nouveau mal.
Elle claudiqua jusqu’à sa chambre et s’écroula en pleurs sur son lit.
Elle cria, injuria son mari, le traita de tous les noms.
« Salaud, comment peux-tu me faire ça ? »Elle se cassa deux ongles contre le bois du lit en maudissant Steve.
Quelle trahison, quelle forfaiture.
Il voulait la voir dans les bras d’Allen, pour mieux se vautrer dans ceux de Vahinetua. Cette garce, cette salope qui couchait avec le mari d’une autre, faute de s’en retrouver un.
Elle l’avait eu au charme. Elle était plus jeune, pleine d’envie, frustrée même depuis la mort de son époux. Elle était en manque certainement et il en avait profité.
Elle tempêtait contre lui. Quel lâche ! Dès qu’elle avait eu le dos tourné, il s’était mis en chasse et Allen la lui avait servie sur un plateau.
Depuis combien de temps couchaient-ils ensemble ?
Lui avait-il proposé de séduire Allen pour avoir le champ libre et la tromper sans remords ?
Elle s’en voulait de n’avoir rien vu venir. Elle fulminait contre sa candeur, son aveuglement.
Elle avait eu une confiance absolue en lui.
Elle s’était donnée et, finalement, abandonnée, pieds et poings liés, à cet amour qu’elle pensait indestructible.
Elle avait cru en lui, en sa fougue, en sa détermination, en sa force.
Il avait pris les rênes du couple sans qu’elle n’y trouve rien à redire.
Elle s’était laissé conduire et dans sa vie privée et dans sa vie professionnelle sans l’ombre d’une hésitation, sans crainte et sans réfléchir.
Elle s’était donnée entièrement à lui. Avait fait de lui son guide, son mentor, son berger.
Elle se reposait entièrement sur lui. Il décidait de presque tout.
Cette aventure sur l’île de Nuku Hiva, c’était son idée, son défi. Elle l’avait suivi les yeux fermés, sans hésitation.
Elle lui avait fait une confiance absolue, comme une femme profondément éprise d’un homme qui sait, lui, ce qu’il veut.
Cette obsession pour l’argent, la fortune, c’était elle la responsable. C’était elle qui était son maître absolu.
Elle, elle avait fait une croix sur les souvenirs douloureux de son enfance. Sur les mains de tous ces hommes se prétendant père au début puis voulant devenir amant ensuite.
Sur les armes qu’elle s’était procurées pour se défendre et dont elle n’avait jamais eu besoin de se servir d’ailleurs.
C’est vrai ça ! Elle avait toujours su repousser les avances, les mains baladeuses, les tentatives de viol dont elle avait été victime.
Se défendre seule, elle savait faire ! Elle allait le montrer, le démontrer.
À elle tout d’abord, pour se persuader qu’elle n’avait rien oublié de son adolescence. Pour se rassurer quant à sa capacité à affronter, seule, l’adversité.
Elle n’allait pas en rester là. On allait voir ce qu’on allait voir.
« Tu as voulu te moquer de moi, me rabaisser en me jetant dans les bras d’un homme dont je n’avais que faire, pour mieux avoir le champ libre et séduire puis baiser cette salope ! Eh bien tu vas le regretter mon coco ! Je vais te le mettre, moi, le nez dans ta merde ! »Elle ne savait pas encore comment elle allait agir, mais ce qu’elle savait désormais, c’est qu’elle allait se venger.
Il fallait qu’elle sache ce qu’il se tramait exactement entre la jeune femme et son mari.
Est-ce qu’elle projetait de le lui piquer, ou n’était-ce qu’une affaire de cul ?
Et lui, qu’elles étaient ses intentions vis à vis de sa maitresse et vis à vis d’elle ?
Elle n’en avait pas assez entendu. Demain elle irait les espionner pour découvrir ce qu’il se tramait entre eux.

Le lendemain, elle accompagna Allen au laboratoire. Et ils travaillèrent à la création de la seconde note, la note de cœur.
Le maître la voulait florale et s’enquit des attentes du client.
« Il nous faut travailler sur le jasmin et le pin. Je vais préparer les éléments et vous, vous vous chargerez des essais d’assemblage. »« Mais, vous êtes sûr ? N’est-ce pas un peu tôt ? »« Je ne crois pas voyez-vous. Je crois que votre nez a toujours été prêt. Il avait juste besoin que vous lui donniez un langage, une traduction. Je vous guiderai, vous verrez. »Ils commencèrent leurs tâches.
Allen faisant des allers-retours dans les chambres froides pour en sortir les fioles contenant les extraits. Il les transvasait dans des fioles vides en suivant les quantités prédéfinies dans son carnet.
La jeune femme commença, de son côté à humer les fragrances tout en notant ses remarques sur son propre carnet de note.
Vers douze heures, ils firent le point.
Allen aimait faire parler Alyson et l’aidait sur le choix du vocabulaire.
« Je dois vous paraître un peu empruntée avec mon langage. Mais, je n’ai pas encore le réflexe de trouver systématiquement le mot technique qui convient. »« Ne soyez pas modeste ma chère, vous vous en sortez très bien. Mieux même que je ne l’espérais. Je pense que votre première création sera prête pour la fin de semaine. »« Déjà ? »« Oui, n’en doutez pas. Et ce que je peux d’ores et déjà vous affirmer, c’est que ce sera un grand parfum. »« Vous me flattez monsieur, ce n’est pas bien. »« Ne croyez pas ça. Je suis admiratif de votre capacité à apprendre. Vous m’épatez tous les jours. Vous serez un grand nez. J’oserais même dire que vous pourriez être mon digne successeur. »Il l’avait prise par les épaules, ses mains sur chaque clavicule.
Son regard était plongé dans le sien et elle y lut un désir intense mêlé à une vraie tendresse.
Cet homme aurait pu être son père, mais quelque chose en lui l’attirait irrésistiblement. Il émanait de lui une aura, une dignité, une majesté. Un charme magnétique et indéfinissable. Ses yeux semblaient lancer des éclairs et elle ne pouvait détourner son regard du sien.
Il l’attira à lui et inclina la tête. Ses lèvres se posèrent sur les siennes et elle sentit immédiatement sa langue tenter de franchir le barrage de ses dents serrées.
Elle tint quelques secondes puis sa bouche s’ouvrit et elle fut immédiatement prise d’assaut.
Leurs langues entamèrent un ballet tournant et frénétique.
Elle se recula soudainement, le regarda une dernière fois, puis fit demi-tour et se dirigea en courant vers la porte.

Le repas du soir fut silencieux et rapide, chacun désirant rejoindre ses pénates au plus tôt.
Avant de se quitter, Allen s’approcha d’Alyson.
« Demain vous serez seule ma chère car il faut que j’aille à l’aéroport faire préparer mon avion pour après-demain. Je vous emmène à Bora Bora cueillir du Tiaré. »« À Bora Bora ? Mais c’est merveilleux. Nous n’y sommes jamais allés. »« Il n’y a que là-bas que l’on trouve la fleur que je voudrais vous proposer comme principale fragrance de notre note de fond. Elle nous a été spécialement recommandée par notre client. »« Le client est roi. J’irai donc avec vous. »En disant cela, elle fixa intensément Steeve dans les yeux. Ce dernier y lut comme un signal de connivence et lui fit un clin d’œil qu’elle fut seule à remarquer. »« Quant à vous, demain matin vous allez peaufiner la note de cœur et je l’analyserai en rentrant en début d’après-midi. Et vous Steeve, votre programme pour demain ? » « J’ai un rendez-vous téléphonique avec un grand couturier. Je pense qu’il va nous commander une ligne de parfum pour une de ses créations qui a cartonné à son dernier défilé. Mais je dois encore batailler car il y a de la concurrence. »« J’ai confiance en votre pouvoir de persuasion, vous allez emporter le morceau, j’en suis sûr. »« Espérons-le. »« Bonne nuit à vous deux. »Alyson et Steeve se couchèrent sitôt déshabillés et leur bonsoir fut bref.

Elle se leva la première et fila sous la douche alors que son mari dormait encore.
Elle s’habilla rapidement et descendit prendre un petit déjeuner rapide.
Elle quitta la maison avant d’avoir vu qui que ce soit et s’enferma dans le laboratoire.
Après plus de trois heures de travail ardu à combiner les différents extraits, elle trouva une note qui lui convint et s’en tint à ce résultat.
Elle déjeuna seule dans le laboratoire, rangeant le matériel après l’avoir soigneusement lavé.
En début d’après-midi elle sortit du labo et se dirigea directement vers la dépendance de deux étages. Elle monta sans bruit et trouva toutes les portes de l’étage fermées.
Elle avisa une porte fenêtre au bout du couloir, l’ouvrit et se retrouva sur un grand balcon qui faisait le tour de l’étage.
Discrètement, elle s’engagea à droite et s’avança jusqu’à la fenêtre de la chambre de Vahinetua.
Celle-ci était grande ouverte et les rideaux incomplètement tirés si bien qu’elle pouvait, en écartant délicatement l’un des deux pans, avoir une vue d’ensemble sur la pièce.
Elle faillit crier de surprise en découvrant les corps nus de la jeune femme et de son époux, côte à côte couchés sur le lit.
D’où elle était, elle pouvait entendre leur conversation.
« Tu es sûr qu’elle ne se doute de rien ? »« Je te l’ai dit, elle n’a aucun soupçon mon amour, ne t’inquiète pas. Tu as parlé à Allen hier soir ? »« Oui, je suis allé le voir dans sa chambre. Je lui ai parlé comme tu m’as dit. »« Alors ? »« Alors, il a été surpris, tu penses bien. Il m’a dit que ta femme ne lui avait rien dit sur votre séparation et qu’il croyait que votre couple se portait bien. »« Qu’est-ce que tu lui as dit pour nous deux ? »« Comme tu le voulais, je lui ai dit que j’avais beaucoup d’attirance pour toi, que tu étais gentil, prévenant avec moi et avec mon fils, que tu pourrais être le compagnon parfait. »« Bien, et comment a-t-il réagi ? »« Il m’a écouté attentivement. Quand j’ai eu fini, il m’a dit qu’il fallait que je sois sûre de moi avant de me lancer dans un nouvel amour, qu’il fallait aussi que je sois bien certaine qu’il n’y avait plus rien entre vous, et que je sois sûre de tes sentiments envers moi. »« Bien, tu as bien fait. Il a raison, il ne faut pas précipiter les choses. N’allons pas trop vite. Il n’a pas besoin de savoir que nous couchons ensemble. Tu lui en parleras quand le moment sera venu. »« Et toi, comment comptes-tu faire pour officialiser votre séparation ? »« Demain, je vais voir mon avocat. Il me donnera un dossier de demande de divorce. Je le ramènerai ici, le remplirai et lui enverrai par la poste. Il faut faire les choses en bonne et due forme tu comprends ? »« Oui, je comprends. »« Quand j’aurai lancé la procédure, nous irons trouver Allen et lui parlerons de notre projet de mariage. Mais avant, il faut que les choses soient déclenchées. »« Oui, tu as raison, il ne faut rien précipiter. »« Il t’a dit où en était la procédure d’adoption ? »« Oui, il m’a dit que ce n’était plus qu’une question de jour. Demain il va à Bora Bora. Il a prévu de passer par Taiohae à la subdivision administrative pour avoir des nouvelles. Mais d’après lui, je devrais être reconnue sa fille légitime très rapidement. Il m’a dit aller voir son notaire demain également pour me coucher sur son testament. »« Mais comment est-ce possible avant que tu ne sois légalement adoptée ? »« Ce sera une condition suspensive. Dès que je serai adoptée, je deviendrai sa légataire universelle. »« Et tout sera à toi mon amour. »« Non, tout sera à nous. »Alyson avait les genoux qui tremblaient. Les propos qu’elle venait d’entendre de la bouche même de l’homme qu’elle avait épousé et en qui elle avait, hier encore, toute confiance, lui transperçaient le cœur et lui faisaient atrocement mal.
Elle recula sans bruit et repassa par la porte fenêtre qu’elle referma.
Les larmes coulaient abondamment et sa vue se troublait par moment.
Elle redescendit et rejoignit le labo où elle s’écroula en pleurs ininterrompus.

La journée passa et elle ne revit Steeve, Vahinetua et Allen que le soir pour le repas.
« Tout est réglé ma chère, demain nous allons à Bora Bora. J’ai fait préparer mon bimoteur, ce sera très confortable. Vous avez préparé les boîtes et les sacs pour les fleurs ? »« Oui, tout est prêt. »« Parfait. Et vous Steeve, des nouvelles ? »« Oui, je vais devoir me rendre à Papeete rencontrer le couturier qui s’y trouve en vacances. J’ai obtenu un rendez-vous en tête à tête. Je crois qu’il est fin prêt pour nous signer une grosse commande. »« A la bonne heure, félicitation mon ami. Je savais que je pouvais avoir confiance en votre talent. Alors allons-nous coucher, la journée de demain sera longue. »
Arthur conduisait la Laguna, la vitre ouverte et le coude à la portière.
Allen et Alyson étaient assis à l’arrière.
« Nous ferons une petite halte à Taiohae, j’ai quelque chose à régler à la subdivision administrative. »« Pour votre procédure d’adoption ? »« Comment l’avez-vous deviné ? »« Je n’ai rien deviné, je l’ai appris hier alors que j’espionnais votre future fille dans les bras de mon mari ! »« Pardon ? »Il avait presque crié de surprise et d’effroi.
« Mais, que me dites-vous là ? »Alyson lui raconta les détails de sa découverte. Il l’écouta attentivement et son regard vira de la surprise à la colère.
« Nom de dieu. Mais votre époux est un salop. Profiter d’une innocente créature, c’est criminel. »« Pas si innocente que ça. Elle vous a bien manipulé. Elle est sa complice depuis le début. Cette petite n’est pas une oie blanche. Elle sait très bien ce qu’elle fait. Bien sûr mon mari lui plait et elle semble avoir de véritables sentiments pour lui. Mais ce qu’elle a comme visée, ce sont deux objectifs ; un, trouver un homme pour elle et un père pour son fils… »« On ne peut la blâmer si ce n’est sur le choix du personnage. »« Deux, elle veut votre fortune et votre entreprise. »« Je dois vous avouer que j’ai toujours eu des doutes sur son réel désintérêt et sur son amour filiale. Elle n’a eu de cesse de me réclamer d’être soulagée des tâches ménagères et que j’embauche une femme de ménage et un cuisinier. Mais là, ça dépasse l’entendement. Je vais sérieusement reconsidérer tout cela. »Il vit les larmes couler sur le visage de la jeune femme et la pris dans ses bras.
« Allons, calmez-vous. Tout peut sans doute encore s’arranger. »« Non, rien ne peut s’arranger. C’est un salop et je vais le quitter. Je ne resterai pas mariée à un homme qui me trompe et n’a qu’une ambition, vous voler votre fortune. »
Après s’être attardé quelques minutes devant la subdivision administrative, le trio repris la route de l’aéroport où Allen et Alyson embarquèrent à bord du Piper Aircraft qui les attendait sur le tarmac.
La cabine était confortable avec deux canapés en cuir se faisant face, un bar et une vue imprenable sur l’océan.
La jeune femme repris ses pleurs au moment du décollage.
Il vint s’asseoir prêt d’elle et la prit dans ses bras.
« Allons mon petit chat, tout doux. »Il lui déposa un baiser sur le front et elle se serra davantage contre lui.
Sa force et sa maturité étaient rassurante pur elle et représentait soudainement un grand réconfort.
Elle se sentait protégée, soutenue et choyée par cet homme, par ses bras puissants et son torse musculeux. Elle logea sa tête au creux de son cou et soupira fortement.
Il lui prit le menton à deux doigts et lui redressa la tête, la tournant vers lui.
Leurs lèvres n’étaient plus qu’à quelques centimètres.
« Rassurez-vous ma chère, je ne ferai rien que vous n’aurez décidé et voulu. »« Embrassez-moi. »Il se pencha sur elle et leurs lèvres se scellèrent dans un baiser profond.
Leurs langues tournoyaient en un ballet rapide.
Elle lui prit le visage dans ses mains et appuya son baiser.
Il l’entoura de ses bras et la serra fortement contre lui.
Elle descendit ses mains sur sa poitrine et commença à défaire les boutons de sa chemise.
Il interrompit le baiser.
« Vous être sûre de ce que vous faites ? »« J’ai envie de vous Allen. »Il l’allongea sur le divan et la déshabilla à son tour.
Elle attendit d’être nue pour se redresser et s’attaquer à la fermeture de son pantalon.
Elle le lui retira et enleva également son boxer.
Ce qu’elle vit la surprit profondément. En dépit de son âge, Allen était encore d’une incroyable virilité.
Elle le saisit à pleine main et le dirigea vers son pubis.
Elle frotta son gland contre ses grandes lèvres et les entrouvrit.
Il lui saisit les mains interrompant son geste.
« Tu es sûre de ce que tu fais ? »« Tais-toi, tu en as envie autant que moi. »Il lui lâcha les mains et se laissa guider.
Elle le plaça face à l’entrée de son vagin et plaça ses mains sur ses fesses le pressant pour qu’il la pénètre.
« Viens en moi. »Il n’eut qu’à donner un coup de rein pour s’enfoncer au plus profond d’elle.
« Ah que tu es chaude, c’est merveilleux. »« Je te sens bien, reste, ne bouge pas, que je m’habitue à ta présence. »Il la sentit se refermer tout autour de lui et le serrer comme dans le plus tendre des étaux.
« Viens, viens maintenant. Fais-moi jouir. »Il commença à aller et venir et elle se mit à gémir immédiatement.
« Oui, c’est fort. »Il accentua ses poussées et ses gémissements devinrent sonores.
Elle l’entoura de ses bras, mesurant toute la puissante de cet homme, beaucoup plus vieux qu’elle, mais encore si vigoureux.
Ses yeux se révulsèrent et elle lâcha un premier cri.
« Oui, je vais jouir… Viens, viens avec moi…Je veux sentir ta jouissance en moi. »Il donna un dernier coup de rein puis se ficha en elle et lâcha sa semence en gémissant à son tour.
« Ah que c’est bon. »Ils restèrent un long moment, lui encore fiché en elle, se regardant dans les yeux.
« Nous allons bientôt atterrir madame, monsieur, veuillez-vous préparer. »Ils se rhabillèrent précipitamment, riant comme des enfants.
Ils descendirent de l’avion et sortirent de l’aéroport.
Une Jeep les attendait sur le parking.
Main dans la main, ils se dirigèrent vers le véhicule, le sourire du bonheur sur les lèvres.

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