Un petit jeu sans consequence_6

- Par l'auteur HDS Briard -
Récit érotique écrit par Briard [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Un petit jeu sans consequence_6 Histoire érotique Publiée sur HDS le 22-01-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Un petit jeu sans consequence_6
Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…
Partie 6
Le commissaire Belleveau se gratta la barbe. Il avait un doute et il n’aimait pas ça.
Ami personnel d’Allen Berckson, il mettait un point d’honneur à comprendre le mystère de sa mort.
Pur parisien, Charles-Louis Belleveau avait enquêté sur une sombre affaire de plagiat dans le milieu de la parfumerie et s’était lié d’amitié avec Allen il y a une vingtaine d’années.
Il hébergeait ce dernier chaque fois qu’il rendait visite à ses principaux clients français ; quant à Belleveau, il passait toutes ses vacances dans la propriété de l’île Nuku Hiva.
Leur amitié était solide et le commissaire avait été très éprouvé en apprenant la mort soudaine de son ami.
Il se tourna vers sa fidèle lieutenant Charlène Dorvaux. Celle-ci, jeune fliquette de vingt-trois ans, sortie major de sa promo et honorée de travailler avec un tel mentor, se donnait à fond dans son travail. Originaire des Marquises, elle faisait la fierté de ses parents et de toute sa communauté.
« Rappelez-moi les éléments dont nous disposons Charlène. »« Alors, nous avons été appelés par Vahinetua, la jeune femme hébergée par monsieur Berckson, dimanche soir vers vingt heures.
Elle avait découvert le corps de son patron gisant près du sauna dans une des dépendances de la propriété.
Il semble être mort deux ou trois heures auparavant des suites d’un infarctus, élément à confirmer par la PTS. Allen Berckson, soixante-dix-huit ans, créateur de parfum, de santé fragile, a déjà subi deux infarctus, ce qui ne l’empêchait pas d’avoir une vie assez active. A son domicile, nous avons trouvé, outre la jeune femme qui nous a appelé et son fils, encore nourrisson, monsieur Arthur Grindvald, son intendant, ainsi que monsieur et madame Stevenson. Ces derniers étaient les invités professionnels de monsieur Berckson. Steeve Stevenson est directeur commercial du cabinet Styles & Co et Alyson, son épouse, est gestionnaire de portefeuilles et juriste. Au moment des faits, Grindvald était en randonnée avec madame Stevenson aux crêtes pour effectuer quelques cueillettes pour le parfum qu’elle est en train de créer. Monsieur Stevenson était dans un bureau du rez de chaussée en conversation WhatsAp avec un commanditaire de son cabinet. Il semblerait que monsieur Berckson ait eu envie de prendre un sauna et que cela lui ait été fatal. »« Bon, allons voir les lieux. »Ils se dirigèrent vers le pavillon abritant la pièce d’eau. Elle contenait le sauna, un hammam et un jacuzzi, ainsi qu’un coin détente avec quelques vestiaires.
Le corps nu recouvert d’une serviette gisait dans l’embrasure de la porte du sauna.
Il semblait avoir tenté de sortir de la pièce sans y être totalement parvenu.
Le commissaire jeta un coup d’œil à l’intérieur. Tout était en place, excepté le saut à eau pour asperger les pierres qui était renversé sur le sol.
« Mais que diable pouvait-il bien faire au sauna à cette heure-là ? Il avait une sainte horreur de la chaleur ! Charlène, trouvez-moi la météo de cette journée, à ce moment du jour et la température. Je veux tout, humidité, pluviosité, tout, vous m’entendez ? »« Bien commissaire. »Alyson qui avait entendu la voiture arriver les rejoignis.
« Bonjour monsieur le commissaire. Je viens aux nouvelles. »« Bonjour madame Stevenson. Nous n’avons pas grand-chose pour l’instant. Je m’interroge surtout sur le fait qu’il soit venu prendre un sauna à cette heure de la journée. »« Moi aussi, voyez-vous. Il se savait fragile, même s’il lui arrivait de braver la fatigue, il m’a toujours paru plutôt raisonnable quant à la dépense de son énergie. Nous faisions de grandes randonnées pour aller sur les sites de cueillette, mais il nous imposait des pauses très souvent et était très attentif à sa fatigue. »« C’est bien ce que je pensais. Je le connaissais très bien et je sais pertinemment qu’il avait une sainte horreur de la chaleur. »« Vous avez raison, il a annulé deux fois des sorties de marche parce qu’il faisait trop chaud selon lui, alors que la température était certes un peu chaude, mais plutôt supportable pour quelqu’un qui est habitué aux longues randonnées. »Tout en parlant Alyson posa sa main sur le banc du haut. Elle sentit comme une petite écharde et retira vivement son doigt. Le commissaire s’était retourné vers sa jeune lieutenant et elle en profita pour se pencher par en dessous et regarder ce qui l’avait piquée.
Elle remarqua comme des lettres gravées à même le bois du banc. Elle s’assit, leva la tête et lut ce qui était gravé.
STEElle se mit à réfléchir à ce que pouvait bien signifier cette inscription.
Le commissaire et son adjointe quittèrent la pièce et sortirent du pavillon.
Alyson, s’interrogeant toujours, se décida à inspecter les autres pièces.
Elle passa un bon quart d’heure dans la pièce ayant une pharmacie et faisant office de réserve d’ustensiles et ne trouva rien de particulier.
Elle commença à inspecter la troisième pièce, le garde-manger.
N’ayant rien trouvé du côté des étagères, elle s’attaqua à la chambre froide. Elle revêtit le blouson et se coiffa de la chapka.
Elle regarda minutieusement le contenu de chaque étagère et ne remarqua rien de spécial de nouveau.
En observant la dernière, elle posa sa main sur une clayette et la retira aussitôt.
Quelque chose avait piqué son pouce.
Elle se pencha et regarda par en dessous.
C’ESTSon sang se glaça. Elle avait compris.
Elle sortit de la pièce en remettant tout en ordre et se dirigea vers le pavillon principal.
Elle monta directement dans sa chambre et s’y enferma.
Elle s’allongea sur son lit et se mit à réfléchir.
Un plan se mettait doucement en place dans sa tête.
Une fois celui-ci complétement élaboré, elle se leva et descendit pour rejoindre les autres.
Le repas se déroula dans une ambiance sinistre et ne dura guère.
Steeve qui était juste rentré de l’aéroport où il s’était renseigné sur les horaires des vols pour rentrer en métropole trouva tout le monde attablé en silence.
Le commissaire et la lieutenant partageaient le souper des convives, mais comprenant le besoin de recueillement de chacun, restèrent silencieux.
Tout le monde se coucha de bonne heure.
Alyson attendit que son mari soit endormi pour se relever.
Elle revêtit une robe de chambre et descendit sans bruit.
Elle alla dans la seconde dépendance et se dirigea droit vers la pièce du fond.
Elle entra et ouvrit la porte du sauna.
Elle s’assit au même endroit et sortit de sa poche le couteau de chasse offert par Allen.
Patiemment, elle grava les lettres sur le dessous du banc, strictement dans le prolongement de celles qu’elle avait découvertes dans l’après-midi.
Une fois terminé, elle referma la porte et retourna toujours sans bruit dans sa chambre.
Elle constata que Steeve n’avait pas bougé et se recoucha.

Le lendemain matin, la police scientifique arriva et le corps d’Allen fut transporté au laboratoire où on l’allongea sur la grande table de travail.
Le commissaire assista à la dissection du cadavre.
Il ressortit en toute fin de matinée avec un regard triomphant.
Alyson se précipita vers lui.
« Alors monsieur le commissaire, vous avez découvert quelque chose ? »« Je vous avais dit que je ne comprenais pas ce qu’Allen faisait au sauna par cette chaleur. Eh bien, j’avais raison. »« Qu’avez-vous trouvé ? »« Nous avons trouvé des traces d’un somnifère puissant, apparemment du Zolpidem. »« Un somnifère ? Je ne savais pas qu’il en prenait. »« Mais ce n’est pas tout. Nos avons également trouvé les traces d’un hypnotique puissant, du Stilnox et également du Tramadol, un antalgique contenant de la codéine. « « Mais je ne comprends pas, il n’avait aucune prescription pour ces médicaments. »« Mais attendez ! La cerise sur le gâteau, c’est que nous avons aussi trouvé une bonne quantité de rhum. »« Du rhum avec tous ces médicaments ? »« Oui, et je vous prie de croire que le mélange est plutôt radical. »Le médecin de la PTS qui écoutait la conversation prit la parole.
« Je pense que l’on a mélangé plusieurs comprimés de ces 3 médicaments dans une grand verre de whisky et qu’il en a ingurgité une bonne quantité. »« Mais quels peuvent avoir été les effets sur un homme comme lui ? »« Tout d’abord, ses idées ont du devenir assez vite confuses. Ensuite, il ne lui a pas fallu plus d’un quart d’heure pour plonger dans un sommeil de plomb. »« Vous pensez que c’est ce qui a pu le tuer ? »« Non, je ne pense pas qu’un homme aussi solide que lui ait perdu la vie avec un tel mélange. Mais, en revanche, cette drogue associée à un bon chaud et froid, cela peut être définitif pour quelqu’un ayant déjà subi deux infarctus. »Alyson regarda le commissaire.
« Pourrais-je vous parler en privé ? »« Mais bien entendu madame. Nous allons aller au bureau. »« Non, ce ne sera pas nécessaire. Par contre, si vous voulez bien me suivre, j’ai quelque chose à vous montrer. »Elle précéda le policier et l’amena jusque dans la pièce de bain. Elle ouvrit la porte du sauna.
« Asseyez-vous là et levez la tête. »Le commissaire s’exécuta et vit les marques tracées au couteau.
« Bon sang, mais on dirait que quelqu’un a gravé quelque chose. »Il chaussa ses lunettes et lut.
« C’EST…Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? »« Je l’ai découvert hier, lorsque nous avons discuté ici-même. Cela m’a intriguée autant que vous et lorsque vous avez quitté les lieux, j’ai inspecté les deux autres pièces. Venez voir ce que j’ai découvert. »Ils sortirent de la pièce et se rendirent dans la pièce garde-manger.
Elle ouvrit la porte de la chambre froide.
A ce moment-là, Steeve, Athur et Vahinetua arrivèrent précédés de la lieutenant.
Steeve se pencha pour voir à l’intérieur.
« Vous cherchez quelque chose commissaire ? »Ce dernier venait de se pencher sous la clayette comme le lui avait montré Alyson et lut à voix haute ce qui était gravé.
« STEEVE »« Oui, c’est moi. »« C’est gravé STEEVE. Regardez vous-même. »Steeve entra l’air complétement ahuri. Il se pencha et son visage pâlit tout à coup.
« Mais qu’est-ce que ça veut dire ? »« Nous avons trouvé un autre mot gravé, sous le banc du sauna, le mot C’EST. Si j’associe les deux mots cela donne : C’EST STEVE. »« Mais c’est dingue ça. Je ne comprends pas ce que ça fait là. »« Eh bien moi je vais vous le dire monsieur Stevenson. Lieutenant, veuillez accompagner ces messieurs dames dans le salon. »Une fois réunis le commissaire pria tout le monde de s’asseoir et prit la parole.
« Monsieur Stevenson, vous avez noué une aventure avec la jeune Vahinetua Taerea, future héritière d’Allen Berckson dans le but de profiter de ces bonnes œuvres en cas de disparition de son père adoptif.
« Mais c’est absolument faux, je ne vous permets pas… »« Taisez-vous et laissez-moi aller jusqu’au bout de mon raisonnement. Le lieutenant a interrogé la jeune femme qui a confirmé, non seulement que vous étiez amant, mais également que vous lui aviez promis divorcer de votre épouse le plus rapidement possible. »Steeve se renfrogna dans son fauteuil, évitant de regarder du côté d’Alyson.
« Vous étiez parfaitement renseigné sur les soucis de santé d’Allen. Aussi, vous avez profité d’un vol sur Papeete pour vous procurer trois médicaments que l’on peut assez facilement trouver sur internet. Ces trois médicaments sont le Zolpidem, le Stilnox et le tramadol. En revenant de ce rendez-vous, vous avez annoncé une commande d’un grand costumier, commande qui asseyait définitivement votre association avec Allen Berckson. Pour fêter ça, vous lui avez offert une bouteille de rhum hors d’âge, très exactement du Neisson-Armada 1991, à près de deux mille euros la bouteille, il n’a pas voulu attendre pour la goûter. Or, vous n’avez pas acheté une bouteille, mais deux. Vous lui avez offert de trinquer avec la vôtre qui, comme par hasard, était déjà ouverte car vous aviez déjà procédé au mélange dans l’un des verres. Nous avons la preuve de l’achat des médicaments et avons retrouvé votre bouteille bien entamée d’ailleurs. Il n’a pas fallu plus de dix à quinze minutes pour que monsieur Berckson tombe dans un profond sommeil. Ensuite, vous avez transporté le corps dans le sauna… »« A oui ? Et comment ai-je pu le transporter sur mon dos sans me faire voir ? »« Mais c’est là toute votre machiavélique malice monsieur Stevenson. Vous lui avez proposé un verre, mais dans son laboratoire. Vous avez oublié de nettoyer la table de travail et nous avons retrouvé des traces du breuvage certainement renversé par Allen lorsqu’il a commença à ne plus se sentir bien. »« Mais il y avait d’autres personnes présentes ce jour-là, d’autres personnes qui auraient très bien pu commettre ce forfait. »« Allons, qui, monsieur Stevenson ? Qui d’autre que vous aurait eu intérêt à la disparition d’Allen ? »« Mais mon épouse pardi ! »Alyson poussa un cri de surprise.
« Là madame ! Ne soyez pas si offusquée que ça, il a tout à fait raison. Vous auriez vous aussi un certain intérêt dans la mort d’Allen. Je sais qu’il souhaitait faire de vous son successeur. »« Mais, c’est ridicule, j’ai encore tellement besoin d’apprendre. Pourquoi aurais-je voulu tuer mon mentor. Que ce soit toi qui cherches à m’accuser de ce meurtre est vraiment dégueulasse, ignoble. »« Allons, laissez-moi terminer mon exposé. De toute façon, vous n’étiez pas présente au moment des faits. Vous étiez parti avec monsieur Grindvald sur un site de cueillette et n’en êtes revenus qu’à la nuit tombée. »Le commissaire se tourna vers Steeve, un air de malice dans les yeux.
« C’est vraiment pas de chance. »« Mais il y avait aussi Vahinetua. Elle veut hériter de sa fortune. Elle m’a dit être prête à tout pour que sa procédure d’adoption soit achevée, ce qui est chose faite aujourd’hui. Ce n’est pas un mobile en béton ça ? »« Vous avez raison, madame avait un sérieux mobile pour vouloir la mort de son père adoptif, mais ce n’est pas celui-là. J’y reviendrai tout à l’heure. »Le silence emplit de nouveau la pièce.
« Vous avez donc pu aisément transporter le corps de monsieur Berckson du labo jusqu’au sauna. Or, alors que vous aviez mis en marche le système de chauffage des pierre, Allen s’est réveillé. Il a pris son couteau de chasse et a gravé « C’EST » sous le banc supérieur. Une fois avoir bien chauffé le sauna, il a dû de nouveau perdre connaissance. Vous en avez profité pour transporter le corps dans la chambre froide. Vous l’y avez laissé de longues minutes. Il a de nouveau repris connaissance et a eu le temps de graver « STEEVE » avant de perdre définitivement la vie. Enfin, vous avez trainé le corps jusqu’à l’entrée du sauna pour nous faire croire que tout s’était passé là et qu’il s’agissait d’une mort naturelle »« Mais vous ne pouvez rien prouver. »« Nous avons recueilli des traces de son ADN dans le couloir, ce qui donne toute la confirmation nécessaire à ma théorie. »Steeve était comme hébété et fixait le commissaire.
« Monsieur Stevenson, je vous arrête pour le meurtre d’Allen Bercksson. Il s’agit d’un meurtre avec préméditation et vous n’avez aucune circonstance atténuante. Vous avez froidement exécuté cet homme dans le but de provoquer l’héritage de sa fortune sur la jeune femme que vous supposiez être devenue sa fille adoptive.
Steeve ouvrit des yeux ronds.
« Comment ça « supposiez » ? »« Monsieur Allen a dénoncé la procédure d’adoption. Ayant appris que vous fomentiez, non seulement de vous séparer de votre épouse, mais également de vous remarier avec madame Vahinetua Taerea pour profiter de son héritage. Pas de chance, madame n’héritera pas, le notaire de monsieur Berckson me l’a confirmé. »Le commissaire se tourna vers son adjointe.
« Lieutenant, mettez les menottes à cet homme et emmenez-le au commissariat où il sera déféré devant un juge. »Il s’approcha de Vahinetua.
« Quant à vous, je verrai avec le juge s’il vous met ou pas en examen pour complicité de meurtre en fonction des éléments dont je dispose.
En attendant, vous êtes libre, mais vous restez à la disposition de la justice. »Il regarda Alyson.
« Ah quelle aventure, vous en aurez vu de toutes les couleurs ici. »« Oui monsieur le commissaire. En une journée, j’ai perdu mon mentor, mon mari et j’avoue ne pas trop savoir ce que je vais devenir. »« Restez au moins jusqu’à demain, le notaire d’Allen vient pour la lecture de son testament, il vous aura peut-être laissé quelque chose. »« Je vais écouter vos conseils et j’aviserai demain de ce que je ferai. »
La nuit fut courte et agitée pour Alyson qui dormi peu, le sommeil très troublé par les évènements de ces dernières vingt-quatre heures.
Elle accueillit elle-même le notaire le lendemain matin.
C’était un bel homme proche de la quarantaine, brun aux beaux yeux clairs, à la chevelure légèrement ondulée et un très joli sourire.
Il s’avança vers Alyson la main tendue.
« Bonjour, madame Stevenson je présume. Maître Frédéric Coltère, notaire de monsieur Berckson. Il m’a beaucoup parlé de vous. »« Ah, tiens donc. Et que vous a-t-il dit à mon propos ? »« Que vous étiez digne d’être son successeur et qu’il croyait beaucoup en vous. »« C’est gentil de sa part. Où voulez-vous vous installer ? »« Le salon sera parfait. »Elle le précéda dans le couloir.
« Vous savez, nous étions amis depuis de nombreuses années et il ne me cachait pas grand-chose de sa vie. Il n’espérait plus avoir l’occasion de rencontrer quelqu’un qui soit digne de lui succéder et vous avoir rencontrée aura été, ce sont ses mots, une divine et inattendue surprise. »« Allen était un vrai gentleman et un homme d’une rare culture. J’avais beaucoup d’admiration pour lui. »« Un petit peu plus que de l’admiration si j’en crois ses propos sur la nature de votre relation ces derniers temps. »« C’est vrai, j’ai développé pour lui des sentiments qui ont évolué au fil des jours et je dois vous avouer que j’avais plus que de l’amitié pour lui. »« Bien, voudriez-vous prévenir les personnes concernées par l’ouverture du testament je vous prie ? »Alyson sonna le rappel des troupes et Vanitehua et Arthur firent leur entrée, immédiatement suivis par le commissaire arrivé à l’improviste.
Maître Coltère s’assit au bout de la table de la salle à manger et pria tout le monde de s’asseoir.
Il ouvrit sa mallette et sortit un dossier qu’il posa sur la table devant lui.
« Je vais procéder à l’ouverture et à la lecture du testament de monsieur Allen Berckson. Moi Allen Berckson, sain de corps et d’esprit, lègue ma fortune personnelle, mes biens constitués de la propriété des rocheuses et de ses dépendances, du chalet de Tekeika, de mon avion et de mon entreprise à Alyson Stevenson. »Alyson poussa un cri de surprise et resta bouche bée.
« Je poursuis. Elle est libre d’en disposer à sa guise. A Vahinetua Taerea, je lègue l’usufruit de son appartement à l’intérieur de ma propriété, mais sous la tutelle de madame Alyson Stevenson. Je lègue également à Vahinetua une rente mensuelle de deux milles euros. Enfin, à Arthur Grindvald, mon fidèle ami, je lègue l’usufruit de son appartement à l’intérieur de ma propriété, ainsi qu’une rente mensuelle de deux milles euros. La condition pour que madame Alyson conserve l’entière propriété de mes biens est que, d’une part elle s’engage à me succéder dans la création de parfum et fasse vivre mon entreprise désormais sienne, et, d’autre part, qu’elle conserve Arthur comme intendant et fidèle protecteur de sa personne et du domaine. Je confie le soin à mon ami maître Frédéric Coltère le soin d’exécuter mes dernières volontés et de faire respecter les conditions susdites. »Alyson était abasourdie. Elle héritait de tout. Elle gardait cependant la tête froide, elle savait qu’elle aurait encore bien du travail avant d’être à même d’honorer parfaitement la succession d’Allen.
Mais ce qu’elle savait c’est que cette chance inespérée lui donnait un nouveau départ et qu’elle allait s’engager dans cette nouvelle vie de tout son cœur.
Vahinetua et Arthur sortirent de la pièce laissant le notaire et elle en tête à tête.
« Eh bien madame Stevenson, pour une surprise… »« Effectivement. Je dois vous avouer que j’espérais un petit quelque chose, mais pas tout son héritage. »« Qu’espériez-vous exactement ? »« Eh bien, je pensais à sa bibliothèque dans laquelle j’ai commencé à puiser de nombreuses informations. »« Allen m’avait confié que la vie ne vous avait pas épargnée. Eh bien, je crois que voilà une belle revanche. »« Cela m’effraie vous savez. Je ne m’attendais pas à hériter d’autant de responsabilités. »« Allons madame Stevenson… »« Alyson si cela ne vous ennuie pas. »Il la regarda de la tête au pied, s’attardant sur ces longues jambes fuselées.
« Allons Alyson, vous êtes jeunes, belle, en bonne santé. Laissé vous le temps de prendre les choses en main, je suis sûr que vous êtes une femme tout à fait capable d’assurer la continuité de l’œuvre d’Allen. »« Vous êtes charmant et prévenant maître… »« Frédéric si cela ne vous ennuie pas. »Elle le regarda dans les yeux, le trouva beau.
« Frédéric, vous resterez bien dîner ? »

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