Un trio organisé - Partie 2 : Première journée

- Par l'auteur HDS Ginger -
Récit érotique écrit par Ginger [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Un trio organisé - Partie 2 : Première journée Histoire érotique Publiée sur HDS le 16-11-2011 dans la catégorie Plus on est
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Un trio organisé - Partie 2 : Première journée
Quelle tenue va-t-il porter pour cette première journée ?

Depuis qu'il a reçu son contrat, la vision de sa nouvelle directrice le hante en permanence et son pouls pulse à un rythme qui lui fait craindre à tout moment un dysfonctionnement cardiaque ; tout muscle a besoin de moments de repos, ne fût-ce que relatif !

Il est certain que s'il se retrouve à ce poste, c'est parce Madame en a décidé ainsi. En tant qu'UNE des numéros deux de l'entreprises, quel est son pouvoir réel ? Il avait résisté à sa provocation sexiste lors de l'entretien d'embauche, avec pensait-il élégance - et au moins autant d'esprit sinon de tact que ce dont il avait usé pour faire front à son collègue qui semblait avoir apprécié ses réparties - même s'il a cru qu'elle l'avait mal pris et était même persuadé avoir ainsi raté son entretien. Et pourtant non seulement il avait été recruté, mais affecté à son Département, ce qui n'était absolument pas prévu, pour un poste devenu enigmatique, et avec un salaire revu magiquement à la hausse.
Quelles pouvaient bien être ses intentions ? Car en revanche la clause de période d'essai de 3 mois renouvelable n'avait pas disparu ! Il allait donc falloir qu'il plaise à Sa Seigneurie, laquelle aurait tout pouvoir sur lui, faute de quoi il serait viré sans justifications, du jour au lendemain dans un premier temps, et s'il réussisait à tenir quelques semaines avec un préavis très court.

Tout pouvoir vraiment ?
C'était une des question qui trottaient dans sa tête sans qu'il puisse y répondre. Il cherchait à ordonner ses pensées mais n'y arrivait pas. Or les jours avançaient, la date fatidique s'approchait à grands pas.
Son épouse Mathilde sentait sa nervosité s'accroître alors qu'elle se serait attendue à ce qu'enfin la fin du tunnel pour son mari le rassérènerait et que leur vie de couple reprendrait un cours "normal". Pendant la période de chômage de Florian, elle n'avait su que faire pour l'aider à résoudre son problème, il faut dire qu'elle avait les siens, son propre boulot qu'elle tenait à garder avec des collègues et des fournisseurs passablement "macho", mais dont il fallait bien parfois - pensait-elle - utiliser les défauts pour arriver à ses fins ; il lui arrivait donc de ne pas rentrer de la nuit. De toutes façons, elle ne supportait plus que leurs relations sachent que depuis pas mal de temps déjà c'était elle qui pourvoyait à la plus grande part des dépenses du foyer ; son travail lui procurait son indépendance, mais elle avait toujours considéré ce qu'elle gagnait comme de l'argent de poche ... jusqu'à ce que Florian perde son emploi. Elle avait alors essayé de le provoquer par la parole, croyant que chatouiller l'ego de son mari suffirait à lui faire retrouver un poste leur permettant de vivre confortablement, mais cela n'avait pas porté ses fruits ; elle avait ensuite carrément proposé à l'un de ses amants de venir la trouver chez elle afin d'obliger Florian à réagir. Quand après une journée de porte à porte décevante et harassante il était rentré et avait trouvé un autre homme en train de satisfaire sa femme, laquelle se montrait plus exubérante d'ailleurs qu'avec lui, il les avait flanqués tous les deux à la porte dans leur nudité, après avoir assommé l'amant de Mathilde d'un coup de poing et abondamment giflé cette dernière. Il était resté sourd à ses plaintes le suppliant de leur jeter au moins leurs habits ... puis plus tard leurs téléphones mobiles ... enfin leurs clés de voiture. Ils avaient été obligés de se débrouiller ainsi ; un des voisins s'était montré conciliant moyennant - Florian l'avait appris plus tard - une compensation en nature à l'occasion.
Mathilde n'était rentrée qu'une semaine plus tard, sans un mot. Il lui avait ouvert la porte et l'avait laissée entrer. Ils ne s'étaient plus parlés pendant trois mois que pour résoudre leurs problèmes quotidiens. Puis la vie presque commune avait repris son cours, Mathilde ne voyait ses amants qu'en dehors de chez elle, et se renseignait maladroitement de l'avancement des recherches de son mari.


Dieu sait s'il en essaya des techniques pour réussir à se calmer et à réfléchir méthodiquement. Qu'Il le sache ou pas importe peu en l'occurrence, Florian ne croyait qu'Il pût lui être d'aucun secours. Il s'était farci des randonnées en montagne, en solitaire, des frayeurs à franchir seul des obstacles particulièrement dangereux, avait retapé son vélo pour découvrir quelques promenades pas très éloignées de son domicile, recontacté d'anciennes copines pour libérer sa libido exacerbée, fréquenté des lieux de plaisirs exquis et partagés, ainsi que des salles de danse, ... bref il ne s'était pas laissé aller. Ce n'était surtout pas le moment.
Il avait envisagé d'en parler à 2 ou 3 amis, mais ce n'était pas vraiment son style de se livrer à autrui. Ce genre de décision, il fallait qu'il la prenne seul. Et puis comme on dit : "les décideurs ne sont pas les payeurs".

L'avant veille au soir de son entrée dans l'entreprise, il réussit à se concentrer sur son problème.
S'il résistait à la directrice, elle pourrait le mettre à la porte, soit ; mais après avoir obtenu qu'il soit affecté à son Département, ne serait-ce pas un aveu d'échec ? Cela n'entâcherait-il pas son aura ? Florian ignorait bien sûr les tenants et aboutissants de son recrutement et encore plus de son changement d'affectation, mais ce qui était sûr c'est qu'elle avait usé de son pouvoir pour l'obtenir ; à moins qu'elle ait rusé, qu'elle ait fait en sorte qu'on le lui impose ... Cette femme-là en était bien capable ! Auquel cas il ne lui resterait plus qu'à trouver une bonne raison pour s'en débarrasser. Non, cette hypothèse ne tenait pas, car on lui alloué un salaire supérieur à ce à quoi il pouvait légitimement s'attendre. A moins que ce soit en contrepartie de son acceptation de ce changement et du basculement d'un poste intéresant pour un poste "casse-gueule" ou particulièrement délicat. Ne connaissant pas le poste, il ne pouvait avancer plus sur la question. Mais une conclusion s'imposait cependant : la directrice n'était pas obligée de le virer au cours des premiers jours, ni même des premières semaines. En se débarrassant de lui au bout de 4 ou 5 mois par exemple, elle sauverait la mise.

Florian pensa avoir épuisé cette alternative, il s'attaqua à l'autre, celle qui lui plaisait le moins, quoique ... car en fait c'était l'inconnu qui le dérangeait, jusqu'où elle était capable d'aller. Voilà que son esprit dérapait de nouveau. Il fallait qu'il se reprenne !
S'il cédait suffisamment rapidement à la nymphomane, quelles en étaient les conséquences ?
Il n'était ni naïf ni prétentieux au point de croire être le seul homme qu'elle aurait cherché à asservir. Tiendrait-il les 6 mois de sa période d'essai sans qu'elle se lasse de lui ? Probablement pas. D'un autre côté avait elle le pouvoir de se faire affecter tous les mois un nouvel homme, qui plus est selon des critères probablement bien précis ? C'était peu probable. D'autre part, une fois sa position connue dans l'entreprise (aussi humiliante fût-elle), la directrice pourrait bien évidemment modifier son comportement à son égard, mais l'entreprise (employés et structure) ne seraient pas tenus de la suivre à chacun de ses revirements "sentimentaux" pour parler par euphémisme. Par conséquent, lui cédant c'était s'assurer une sorte de longévité ... moyennant une image de marque quelque peu écornée. Mais après tout pourquoi seules les femmes auraient elles le privilège de pouvoir faire ainsi carrière ?
Et puis ce serait rendre la monnaie de leur pièce à tous ces recruteurs qui avaient mis tant de zèle à tenter de détecter ses penchants : qu'ils découvrent à quel point ils avaient échoué et gâché inutilement leur temps et leur argent, que les conseils en recrutement et la psychologue se fassent taper sur les doigts, ainsi que chacun des numéros deux de l'entreprise, cela réjouissait Florian intérieurement.

Entre ces deux alternatives, il savait maintenant laquelle il choisirait. Mais était il obligé de céder tout de suite ? Il pouvait faire durer le plaisir. C'était bien sûr très risqué, car cela dépendait des conditions dans lesquelles il avait été affecté dans ce Département, et cela il l'ignorait et continuerait probablement à l'ignorer.

Il pouvait aussi refuser le poste ... Le seul qui lui ait été proposé en 2 ans, avec un salaire qu'il n'aurait même plus rêvé demander ! C'était impossible. La vie est trop dure, on est parfois obligé de vendre son âme au diable se dit-il.
Et puis, il ne s'agissait de rien qui choquait véritablement sa moralité : il ne contribuait à détruire la vie de personne, n'aurait probablement pas pour rôle d'exploiter qui que ce soit, l'activité de l'entreprise était relativement honorable, alors il se disait que tout est relatif.

Cette petite entorse, il aurait presque pu l'accepter dans un jeu de rôle, alors pourquoi pas dans la réalité ? Parce qu'elle procurera une satisfaction à la fois à l'ego et au besoin de sensualité d'une femme ? Après tout, tant mieux pour elle !


C'est sur cette dernière pensée et après avoir bien pesé le pour et le contre de sa décision, dont le seul degré de liberté restant était le moment de sa soumission, qu'il en vint au choix de ses vêtements.

Il ne pouvait décemment pas se présenter avec la tenue classique de tous les représentants mâles de la boîte ... et de bien d'autres d'ailleurs ! Pour un entretien d'embauche et dans l'ignorance des goûts de ses interlocuteurs passe encore, ou s'il avait été affecté au poste initialement prévu. Mais là, qui plus est compte tenu de la décision qu'il venait de prendre, il fallait qu'il trouve autre chose ! Une tenue à la hauteur des espérances de sa directrice, sans pour autant trop détonner. Et c'était là le problème ...
S'il avait été une femme, il aurait pu tout se permettre, y compris le short en été, les couleurs à l'indienne, les chapeaux de toutes formes, les bottes autant que les chaussures découvertes en toutes saisons. Mais en tant qu'homme ... "quand on pense que les femmes prétendent être brimées par les hommes", se dit-il !

Le jean aurait été risqué, il valait mieux rester sur les valeurs sûres du costume.
Un peu de couleur, oui, ce serait une idée pour sortir du gris triste, pas trop voyante tout de même, genre vert "caca d'oie". Le jaune orangé ferait un peu trop moine bouddhiste, le violet son pendant chez les catholiques, le rouge - même non vif - serait sûrement trop voyant, les bleus se rapprocheraient trop du gris. Ah, et le jaune "cocu" ? Pas trop vif tout de même, mais ... Ou alors un ensemble comprenant du vert "caca d"oie" et du jaune "cocu", ce serait amusant. Difficile à trouver, il faudrait du sur mesures, ce serait onéreux.
Florian avait sans vraiment y penser envisagé de se passer de cravate, mais la cravate pourrait être jaune sur un costume vert, ou jaune avec des dessins, ce qui serait encore mieux ; des dessins pas franchement tendancieux, mais légèrement suggestifs ... s'il réussissait à en trouver une. Ce serait un message suffisamment clair pour sa nouvelle patronne. Il pouvait aussi jouer sur les chaussettes, mais on les remarque moins au premier abord ... à moins qu'elles détonnent vraiment, comme s'il portait par exemple des chaussettes représentant des héros de bandes dessinées pour enfants.
Cela lui donna une idée - peu exploitable il est vrai - consistant à choisir des chaussettes représentant des scènes érotiques. Il faudrait commencer par en trouver ; quant à oser les porter les premiers jours ... même s'il y avait peu de chances que ses collègues le voient relever son pantalon !
Il avait quand même suffisamment avancé ; sa garde-robe ne correspondait pas à ses conclusions, il allait devoir faire le tour de boutiques, ce qui ne le réjouissait pas. Il aurait bien appelé une copine à la rescousse, mais comment lui expliquer ses choix ?! Il allait donc falloir qu'il se débrouille seul.

Il lui restait une journée pour arpenter les boutiques et les centres commerciaux. Il en était revenu épuisé, mais avec la panoplie complète du parfait larbin de directrice nymphomane pensait-il : un costume 2 pièces vert bouteille pas trop classe, un autre jaunâtre pour ne pas porter le même tous les jours, plus quelques cravates, dans les jaunes et les verts pas trop vifs, avec des dessins relativement neutres, et quelques paires de chaussettes représentant des symboles abstraits dont il était possible de tirer les interprêtations que l'on souhaitait.
Il n'avait pas trouvé de slips originaux, il se contenterait de ceux qu'il avait. Idem pour les chemises, il en avait de plusieurs couleurs, elles feraient l'affaire.


Le jour décisif est arrivé. Florian s'est levé suffisamment tôt pour ne pas avoir à se précipiter ; il a pris le temps de déjeuner copieusement sans excès, avec la bonne dose d'excitant pour le matin : suffisamment de café pour être en forme, mais pas trop pour le cas où il aurait à en reconsommer à son arrivée, car il ne tenait pas à être dérangé par des aigreurs d'estomac. Avant sa douche habituelle, il a pris un soin particulier au rasage de son visage. Il aurait pu tenter de ressembler à ces semi-"djeuns" qui, même habillés en costards, se donnent un air viril ou "surbooké" en arborant un visage systématiquement rasé de la veille ou de l'avant-veille. Mais cela ne correspond ni à son style ni au profil qu'il a décidé d'adopter.
Il choisit le costume vert avec une cravate jaune, se cherche une chemise tirant entre ces deux couleurs, n'en trouve pas, trouve que celle de couleur violette n'irait pas mal ; il trouve une paire de chaussettes verdâtre qui lui semble se marier avec le reste. Pour le slip, il décide d'en prendre un noir pour trancher ; cela va avec tout, et seule sa patronne devrait le voir ... peut-être, en revanche il n'a pas le choix du style : il déteste sentir un bout de tissu lui rester des heures entre les fesses, quant aux boxers ils ne le maintiennent pas suffisamment dès qu'il doit se déplacer rapidement ou brusquement ; sa garde-robe est donc sur ce plan essentiellement constituée de slips taille basse.
Les chaussures ont déjà été choisies depuis plusieurs jours, il n'avait pas l'intention d'en acheter de nouvelles - et surtout n'en avait pas le temps. Un peu de cirage sur ses chaussures de ville noires, et il les a considérées comme "mettables".

Il part largement en avance pour le cas où des incidents perturberaient la circulation des transports en commun.
Dans le RER, il tente de distraire ses pensées en regardant les gens se faire la gueule ou se précipiter sur la première place assise disponible. Sur les quais du métro il essaie d'éviter de se faire marcher sur les pieds pour arriver avec des chaussures impeccables, ce qui n'est pas trop difficile compte tenu de son avance qui lui permet de laisser passer quelques rames surchargées.
Arrivé à destination, il s'aperçoit qu'il a encore vingt minutes d'avance ; comme il connaît le trajet, il ne sert à rien qu'il se précipite. Il se promène à proximité sans trop s'éloigner en découvrant un peu mieux le secteur que lors de sa première venue.

Il se présente avec un peu plus de 5 minutes d'avance. Comme la première fois, il doit annoncer avec qui il a rendez-vous ; en fait il ne le sait pas, c'est le premier accroc, est-ce volontaire ? Il précise qu'il vient d'être recruté et que son contrat stipule qu'il devrait être affecté au Département Organisation. Non, il n'a pas apporté son contrat avec lui.
Il conserve son calme et part de lui-même s'installer dans un des fauteuils en attendant que l'affaire se dénoue.

Cinq minutes plus tard, une femme relativement jeune se présente à lui comme son assitante ; elle se prénomme Nicole. Son ébène fait ressortir sa beauté et sa grâce. Elle le fait pénétrer dans la partie réservée au personnel au moyen de son passe, et le précède jusqu'à un ascenseur. Florian admire ses formes généreuses.
Elle le conduit à son bureau, situé au 6ème étage ; il s'agit en fait d'un espace paysagé où se trouvent trois autres femmes que Nicole présente à Florian, la plus âgée, Monique, trônant au milieu de la pièce à proximité d'une porte intérieure ; de l'autre côte de la porte et en direction de l'entrée se trouve un bureau vide, que Nicole lui indique comme étant le sien, puis celui de Nicole.
Les deux autres femmes sont installées symétriquement par rapport à Monique.
Florian ne comprend pas : on ne lui a quand même pas affecté 4 secrétaires ?! Et pourquoi son bureau n'est-il pas séparé de celui de ces femmes ? Mais comment aborder le problème ? Probablement son rôle est-il évident pour elles ; ne risquerait-il pas de se discréditer en leur avouant ne pas savoir pour quoi il a été recruté en fin de compte ? Combien de temps va-t-il pouvoir rester ainsi dans l'ignorance ?

Nicole s'approche de lui et lui tend des documents à remplir pour la Direction des Ressources Humaines et aussi pour qu'on lui établisse dans la journée un passe. Florian se dit que le temps qu'il remplisse les documents, un responsable va bien se charger de lui expliquer en quoi consiste son boulot ; il suppose qu'on ne va pas le laisser longtemps à ne rien faire.
En effet, a peine a-t-il fini sa tâche administrative d'arrivée que Nicole, assise à proximité de lui, reçoit un coup de fil, décroche son combiné, le racroche, et lui dit : "Madame L. vous attend" en lui montrant la porte située au milieu de la pièce. C'est le nom de la directrice qu'il a rencontrée deux semaines plus tôt.

Il la remercie, se lève, se dirige vers la porte en question, frappe puis l'ouvre sans attendre de réponse, pénètre dans un immense bureau - où trône derrière un meuble magnifique la directrice - et ferme la porte. Elle reste absorbée dans la lecture d'un dossier comme s'il n'était pas là. Va-t-il falloir qu'à chaque instant qu'il passera dans cette entreprise il soit obligé de se demander ce qu'il convient de faire ?
S'il reste planté là à attendre, il va se faire massacrer. Elle a décidé de le rabaisser, cela saute aux yeux, il ne va pas tendre les verges pour se faire fouetter ! Il s'approche d'un pas déterminé ; arrivé à proximité de son bureau, il lui dit poliment "bonjour Madame" d'une voix suffisamment forte pour qu'elle ne puisse manquer de l'entendre sauf à souffrir de graves problèmes auditifs.
Elle lève la tête de son dossier et le toise.
- Où vous croyez-vous ?
- Pardon ?
- Vous ai-je permis d'entrer ?
- Nicole m'a dit que vous ...
- Qui vous a appris la politesse ?
Florian reste interloqué.
- Je vous ai posé une question.
- Je ne crois pas avoir été impoli, Madame.
- Ne le prenez pas sur ce ton !
La directrice le foudroie du regard.
- Vous allez ressortir par où vous êtes entré, fermer la porte, frapper, et attendre mon autorisation pour entrer dans mon bureau.
- Bien Madame.
- J'aime mieux ça.
Florian, fait demi-tour, un poids énorme écrase sa tête. Il comprend qu'il est un des secrétaires de la directrice, peut-être un peu particulier. Il va devoir s'humilier devant les quatre femmes qui partagent son bureau ...
Il atteint la porte, l'ouvre, sort, ferme la porte. Effectivement les quatre femmes sont un peu surprises de le voir revenir après si peu de temps ; et dire que l'une d'entre elles est supposée être son assistante ! Cela commence bien !
Il frappe à la porte et attend, attend, ATTEND, ATTEND ! Il n'ose pas regarder les autres occupantes des lieux, mais devine leurs sourires en coin. Il reste ainsi 2 bonnes minutes. Monique lui demande :
- Vous n'avez pas entendu sa réponse ?
Il est bien obligé de se tourner vers elle pour lui répondre : "Non".
Derrière elle, Nicole intervient :
- Pourtant Madame L. m'a bien dit qu'elle vous attendait.
Florian se sent obligé de se tourner aussi vers elle ; elle a l'air gênée, presque compatissante.
Monique ajoute :
- Attendez encore alors.
Au bout d'un temps interminable, un "Entrez" se fait retentir.
Florian pénètre dans le bureau, referme la porte derrrière lui et cette fois-ci attend. Humilié pour humilié ...

La directrice le laisse encore attendre 2 bonnes minutes avant de lui dire :
- Approchez-vous.

- Savez-vous pourquoi vous êtes là ?
- Non Madame, mon contrat ne le stipule pas.
- A partir de maintenant vous êtes mon assistant en chef."
Florian reste silencieux.
- Vous ne me demandez pas en quoi cela consiste ?
- Je suppose que vous allez me le dire.
- Toujours ce ton sûr de lui.
Elle s'approche de son visage et lui souffle :
- Je vais te rabattre ton caquet, mon garçon. Tu ne t'es pas senti humilié mon bonhomme, de devoir repartir dans ce bureau attendre ma bonne volonté ?
- Si Madame, énormément.
- Je sais comment prendre les rebelles tels que toi.
Elle pose une main sur l'une de ses fesses, il ne bronche pas. Elle sourit.
- Tu fais moins le fier maintenant.
Elle caresse son visage.
- Avec ta petite gueule d'ange. Réponds ! Tu fais toujours autant le fier ou tu fais moins le fier ?
- Je fais moins le fier.
Elle glisse un doigt sur les lèvres de Florian et le force à ouvrir légèrement la bouche pour le lui lécher."
Il se demande où elle veut vraiment en venir ; il s'attendait à ce qu'elle le soumette, mais pas à ce qu'elle l'humilie devant d'autres personnes, a fortiori une femme qu'elle lui a affectée comme assistante.
Pendant qu'il lui suce le doigt, elle lui pelote carrément les fesses à travers le pantalon. Il sent un tout début d'érection, mais il tente de penser à quelque chose d'autre pour ne pas se laisser aller.

- Jusqu'à présent Monique était ma secrétaire particulière, elle devient mon assistante. Sur les trois autres secrétaires de mon pool, j'ai sélectionné la plus douée - tu comprendras vite qu'elle a des qualités d'organisation et une forte personnalité - pour te servir d'assistante. Mais tu es le responsable de ces quatre femmes, y compris donc de Monique. Dans certains cas, Monique ne saura pas faire face à nos interlocuteurs, toi tu le sauras, du moins je l'espère.
- Mais je n'ai jamais fait cela ! Je ...
- Tu apprendras, mon vieux, et il vaut mieux pour toi que ce soit rapidement !
Florian reste sans voix. La directrice en profite.
- Qu'est-ce que c'est que cet accoutrement ? Déshabille-toi !
Comme Florian la regarde, hébété, quoiqu'il se soit attendu à une demande de ce genre, mais pas si rapidement ni si directement formulée, la directrice le gifle sans ménagement.
Florian enlève sa veste, ses chaussures, ses chaussettes, son pantalon, sa cravate, sa chemise sous l'oeil imperturbable de la nymphomane.
Comme il fait mine de s'arrêter, il reçoit une double paire de gifles magistrales :
- A poil, j'ai dit.
Il retire son slip, faisant apparaître un sourire de satisfaction sur les lèvres de la directrice.
Elle prend son téléphone mobile et le mitraille en lui demandant d'adopter des poses, certaines obscènes.
Puis elle s'empare du combiné intérieur et demande à Nicole d'entrer.
A son arrivée, celle-ci manque d'éclater de rire devant la cocasserie de la situation.

- Nicole, avez-vous fait faire toutes les démarches d'admission ?
- Oui, Madame.
- Vous n'avez pas encore pris de photos de Monsieur J. pour son passe ?
- Si Madame.
- Déguisé en clown comme il était ?
- Je le trouvais très élégant Madame, quoique maintenant ...
Nicole sourit en voyant le visage radieux de sa directrice.
- Mais pour le passe, vous pensez qu'on peut photographier Monsieur nu ?
- On ne verra que son visage, son cou et ses épaules.
- Je vais chercher ce qu'il faut Madame.
- Inutile de fermer la porte et de refrapper.
Nicole sort, laisse la porte grande ouverte, de sorte que si ses collègues - curieuses - veulent voir ce qui se passe - elle le puissent. Elle les y incite du regard en allant chercher l'appareil et les 3 femmes pouffent de rire à la vue du spectacle qui s'offre à elles. Florian reste stoïque :
- Sa propre assistante seule ou toutes les qautre, quelle différence, se dit-il ?
A son retour, Nicole referme la porte.
Elle ajuste l'appareil.
- Commencez par ne pas prendre uniquement le visage, mais la globalité.
Nicole se met en position, on dirait une vraie photographe professionnelle.
- Allez Florian, dit la directrice, détendez-vous !
Se sentant en position de force, Nicole prend des initiatives, demande à Florian d'adopter des poses très suggestives.
Elle s'approche même de lui pour lui murmurer en dévoilant ses dents blanches :
- Montre-moi ta grosse bite, que je fasse des gros plans.

Constatant que la directrice s'amuse de la situation, Nicole le masturbe carrément sous l'oeil médusé de sa patrone avant de le prendre en photo.
- Tourne-toi maintenant grosse bite, lui dit-elle sans prendre la peine de chuchoter, qu'on voie bien ton cul sur les photos.
Florian s'exécute.
La séance se termine par les photos de visage destinées au passe.
Avant de libérer Nicole, la directrice lui demande de décharger sur son ordinateur la carte mémoire de l'appareil des photos qui ne sont pas destinées à la réalisation du passe et de les copier sur une clé USB pour qu'elle puisse elle-même en disposer. Puis elle la remercie.
Au moment où elle va sortir, elle lui demande :
- Nicole, avez-vous quelque chose d'important de prévu pour votre soirée ?
Nicole a un air gêné.

La directrice l'entraîne dans le bureau des assistantes. Elle ferme la porte, lui fait signe de s'asseoir à sa place et s'installe elle-même à la place de Florian.
- Vous n'avez pas besoin de me donner le détail de votre vie privée. Si vous ne pouvez pas vous libérer, tant pis ; mais si vous réussissez à vous libérer et réussissez pleinement dans l'entreprise que j'ai envie de vous confier pour la soirée, je vous accorde 3 jours de congé supplémentaires.
Les yeux de Nicole brillent d'intérêt.
- Pour 3 jours de congés, je peux faire un effort ...
- Voilà. Je veux mettre complètement au pas ce petit fanfaron. Vous allez faire en sorte qu'il s'assure que son épouse sera présente et disponible quand il rentrera ce soir. Vous l'accompagnerez chez lui et l'obligerez à raconter à sa femme sa journée dans ses moindres détails.
Les yeux de Nicole s'agrandissent de surprise, en même temps qu'un sourire carnassier se dessine sur ses lèvres.
- Vous sentez-vous capable d'accomplir cette première étape ?
- Oui Madame, je crois en être capable.
- Elle vous vaudra 2 jours si son épouse quitte le foyer sur le champ de colère ; 1 jour si elle reste malgré vos efforts.
Nicole reste attentive, la directrice poursuit :
- Ensuite vous passerez la nuit avec Florian. J'ai observé comment vous vous êtes permise de l'appeler, cela ne m'étonne pas de vous. Je veux qu'il vous soit soumis, sauf professionnellement, c'est-à-dire quand il devra contrôler votre travail ou devant le personnel de l'entreprise autre que vos trois collègues et moi-même ; dans ce dernier cas, il restera "Monsieur J., votre supérieur hierarchique", que vous vouvoierez. Autrement le surnom que vous lui avez trouvé me plaît et l'usage du tutoiement aussi, à condition que ce ne soit pas réciproque : il doit vous respecter. Ce que vous ferez ensemble, votre sexualité ne m'intéresse pas ; mais je veux qu'il vous soit soumis, vous son assistante, que vous le forciez à se foutre à poil ici-même devant vos collègues comme je l'ai fait.
Nicole se redresse inconsciemment, sa poitrine est gonflée.
- Si vous y réussissez dès demain matin, cela vous vaudra un jour supplémentaire de congé, ce qui nous mène aux trois annoncés.
- Comptez sur moi Madame ; grosse bite me mangera dans la main.


La directrice la laisse et emmène Monique avec elle dans son bureau. Celle-ci tente avec bien du mal de garder son sérieux en regardant Florian, qui n'a pas bougé d'un poil en attendant le retour de la directrice.
- Nous allons nous assurer que la répartition des rôles entre vous deux soit bien comprise.
La directrice s'assied dans un fauteuil dans une petite partie de son bureau qui lui sert de salon. Elle invite Monique à s'asseoir à côté d'elle.
- Florian, ramassez vos habits qui traînent par terre et posez les sur une chaise ! Cela fait désordre ! Et rejoignez-nous.
Comme il s'apprête à s'asseoir, lui aussi, elle l'en empêche :
- Non, restez debout.
Il obéit et se fige devant elles.

- Mon assistante pour les tâches courantes, c'est vous, Monique : secrétariat, prises de rendez-vous, gestion de l'agenda, courrier en général, contact avec le personnel de l'entreprise.
Monique montre sa satisfaction ; elle est rassurée, son nouveau chef ne marchera pas sur ses platebandes.
- Dans certains cas, de plus en plus fréquents, j'ai besoin de quelqu'un capable d'aborder des conversations d'ordre technique : ce sera vous, Florian qui prendrez la relève, quel que soit le domaine de technicité ; à vous de vous arranger pour être à la hauteur des compétences que j'attends de vous : finances, informatique, sécurité. En langues aussi, si Monique a des faiblesses, je compte sur vous pour la relayer, dans ce dernier cas vous ferez équipe, mais mon assistante reste Monique. Est-ce bien compris, tous les deux ?
Ils acquiescent l'un après l'autre. Florian comprend bien que la directrice, non contente de l'obliger à rester nu et debout, est en train de l'humilier par ce partage de responsabilités.
- Concernant les tâches globales de secrétariat, à répartir entre quatre jusqu'à présent, cinq maintenant car Florian vous en prendrez votre part, ce n'est plus vous Monique qui jouerez le rôle de chef de service comme précédemment (sans en avoir le titre officiel d'ailleurs), mais vous Florian. Cela comprend tout le travail que je donne à l'ensemble du petit groupe que vous constituez, et non plus à une seule, Monique, Nicole ou Florian.
Florian a bien entendu que la directrice a fait exprès de parler au féminin, bien qu'elle l'ai cité ; encore une humiliation. Monique aussi l'a noté, son sourire le montre.
- Florian répartit les tâches équitablement en fonction des disponibilités de chacun et de chacune.
- Tiens, là, se dit Florian, elle n'oublie pas de mentionner le masculin ... histoire de bien marquer que moi aussi je dois accomplir ces tâches.
- Il s'assure qu'elles sont effectuées correctement et dans les délais, il les contrôle donc, il sanctionne au besoin. Il gère les plannings de chacune de vous quatre, mais ce n'est pas lui qui accorde ou comptabilise les droits à absences, c'est moi, en rapport avec la Direction des Ressources Humaines ; il se contente de vérifier les présences par rapport au planning et de faire face aux coups durs en cas d'absences imprévues.
La directrice vérifie sur Florian l'effet de ses propos. Comme il ne réagit pas, elle continue.
- J'ai décidé d'assister Florian dans ses tâches : c'est Nicole qui jouera ce rôle.

Florian a un coup de barre. Sa première journée, il avait prévu qu'elle soit difficile, qu'il lui faille faire profil bas, mais à ce point ! - Qu'est-ce que cette femme peut être machiavélique, pense-t-il ! Tout ça à cause de ma maladresse lorsqu'elle a tenté de vérifier mon attitude en cas de séduction ; car il en est de plus en plus persuadé : elle n'a jamais tenté de le séduire. Elle lui a montré ses seins (presque entièrement), son sexe ... uniquement pour jouer son rôle !!! Est-elle à la merci de son patron ?

- Florian, vous n'êtes plus parmi nous. Ce n'est pas digne de ce que j'attends de vous ! Peut-être êtes-vous présemptueux au point de croire que j'aie fait des pieds et des mains pour m'assurer votre collaboration et que je ne peux pas me séparer de vous sur le champ ?
- Tiens donc, pense Florian, cette idée lui est aussi venue.
- S'il ne faut que cela pour vous convaincre, nous pouvons essayer de le faire. Je vais demander à Martine de joindre Madame K., que vous avez rencontrée je crois et qui a obtenu le poste que vous convoitiez, pour lui demander si elle peut venir nous rendre une petite visite maintenant. Vous constaterez ainsi que je ne vous ai pas détourné du poste que vous espériez, mais qu'on m'a plus ou moins imposé votre présence en réponse à une demande de poste de ma part.
Florian est atterré. Cette Madame K. était donc une des trois personnes retenues par la psychologue à l'issue du test au cours duquel ils se sont copieusement détestés dès qu'ils se sont vus, puis de plus en plus, mais ont tout fait pour le cacher ... surtout à la psychologue ; s'en serait-elle rendue compte ? Et si c'est le cas, pourquoi les aurait-elle retenus malgré tout ?
- Qui ne dit mot consent. Dois-je en conclure que vous souhaitez vérifier mes propos et que je fasse venir Madame K. ?
- Pour se comporter de la sorte, se dit Florian, elle est parfaitement au courant de leur aversion réciproque et elle est en train d'en jouer. Mais elle atteint des limites que Florian ne pourrait pas supporter ; il faut absolument qu'il l'en dissuade sans avoir l'air de craindre que cette s. le voie dans ce rôle ... et NU.
- Non, Madame, vous n'avez pas lu dans mes pensées. Je n'ai pas eu l'idée que vous puissiez avoir insisté pour m'avoir à votre service. Je suis désolé de ne pas avoir obtenu le poste auquel je me présentais, mais je le savais en arrivant ce matin. Inutile de déranger la personne qui a eu plus de chance que moi.
La directrice sourit, satisfaite de remarquer que les humiliations qu'elle a fait subir à ce petit morveux n'ont pas anesthésié l'esprit que son collègue et elle-même ont tant apprécié en lui. Non seulement il pourra l'assister dans le rôle qu'elle compte bien lui faire jouer, mais elle va pouvoir jouir encore plus de l'ascendant qu'elle entend prendre sur lui ; elle n'a jamais aimé s'amuser avec les lavettes, c'est une femme ambitieuse, hautaine et imbue d'elle-même, il lui faut des adversaires de taille à dompter. Et lui ne baisse pas sa garde, n'abdique pas complètement, continue à avoir de l'esprit ... même à poil, en situation tout ce qu'il y a de plus humiliante.

Martine était déjà debout, prête à aller téléphoner ; elle lui fit signe que c'est inutile. Depuis le temps qu'elles se connaissent, elles se comprennent sans avoir besoin de parler.
S'adressant à Florian :
- Vous comprenez donc que j'ai tout à gagner à montrer que je suis insatisfaite de vous. Il vaut mieux pour vous que je n'en aie pas l'occasion.
- Je ferai de mon mieux, Madame.
Martine, qui n'est pourtant pas un boute-en-train, manque d'éclater de rire.
- Il a déjà bien commencé, se dit-elle, à faire de son mieux pour satisfaire sa patronne. Depuis le temps qu'elle était sa secrétaire, puis son assistante, elle ne se serait jamais doutée d'une telle audace sexuelle. Elle lui avait déjà vu porter des tenues particulièrement osées en certaines circonstances en vue d'obtenir l'objectif qu'elle s'était assignée ; il est certain qu'elle n'avait pas froid aux yeux ; mais de là à obliger un nouveau collaborateur à se foutre à poil devant les propres collaboratrices qu'elle venait de lui affecter ... Et ayant assisté à cette sorte de quasi messe basse entre elle et Nicole, qu'elle connaissait mal mais dont elle devinait la perversité, elle était persuadée qu'elle n'était pas au bout de ses surprises.
- Je crois que nous avons fait le tour, j'ai du travail. Florian, allez vous rhabiller dans votre bureau et tenez-vous au courant de l'en-cours. Martine vous pouvez disposer.

Martine qui n'avait qu'à sortir précède Florian et laisse la porte séparatrice ouverte. Florian doit d'abord récupérer le paquet de ses habits et ses chaussures. Il arrive ainsi nu dans le bureau où les quatre femmes le dévisagent, surtout celles qui ne l'ont pas encore vu d'aussi près dans cette tenue.
Il n'en est plus à rougir de honte. Il pose ses habits sur son bureau encore quasiment vide de documents et se comporte comme après une séance chez un spécialiste dans un hôpital, naturellement.

Puis il demande à Nicole de le tenir au courant de l'en-cours. Elle lui annonce que pour l'instant il va devoir questionner chacune de ses trois collègues, à commencer bien sûr par Martine. Florian estime inopportun de faire venir Martine pour la questionner ; il se déplace jusqu'à elle, accompagné de Nicole pour que cette dernière soit elle aussi au courant, afin de lui demander de lui passer le relai, comme annoncé par la directrice. Cette attitude humble de Florian satisfait Martine, qui sait par ailleurs qu'elle n'a rien à craindre de lui et a compris que Nicole n'est son assistante que pour mieux le surveiller ; elle lui livre donc tout ce qu'il convient qu'il sache. Il pourrait bien se passer de s'adresser à Sandrine et Christine, les 2 autres secrétaires ; mais dans sa situation, il préfère ne pas se les mettre à dos par un apparent mépris ; il se déplace donc auprès d'elles pour les questionner à leur tour. N'ayant pas assisté à la séance de précision sur la répartition des tâches, elles ne comprennent pas tout et répondent d'un air amusé à cet homme, qu'elles ont vu sortir entèrement nu peu auparavant du bureau de la directrice, qui les questionne comme s'il voulait les diriger. Il se sent obligé de les informer, ainsi que Nicole au pasage, de la répartition des tâches entre Martine et lui, faisant l'impasse sur les raisons de la scène d'humiliation à laquelle elles ont assisté en partie.
Sandrine qui n'a pas sa langue dans sa poche se dit que le moment est venu de savoir ce qu'elles auront autrement du mal à savoir.
- Excusez-moi, mais vous êtes l'amant de Madame L. ?
Florian a l'impression d'avoir reçu un coup de massue sur la tête.
- Celle-là joue l'ingénue, mais l'attaque est frontale, se dit-il. Il aurait presque préféré que les quatre jasent dans son dos en son absence.
Il se tourne vers Nicole, espérant recevoir un secours de son assistante, mais celle-ci ne bronche pas, le regarde droit dans les yeux, d'un air de dire : "Démerde-toi avec ça, mon vieux !"
Il ne peut pas leur expliquer qu'il s'agit d'une vengeance personnelle pour avoir été maldroit face à une provocation féminine lors d'un entretien d'embauche. Même s'il en est certain à 100%, il ne pourrait pas le prouver ; et quand bien même le pourrait-il, à quoi cela lui servirait-il ? A inciter la directrice à le maltraiter encore plus ... car il est sûr que de telles accusations lui parviendraient sans tarder, sinon par ces deux apparentes écervelées, du moins par son assistante Nicole chargée de le surveiller (il n'est pas si naïf) et qui jouit d'humilier son propre chef de service.
- Je connais mal Madame L., il se peut qu'elle ait des idées bien arrêtées sur la façon de dompter les hommes, en tous cas certains hommes dont je fais partie. Ma tentative d'explication vous suffit-elle ?
Sandrine et Christine se regardent sans savoir quoi répondre.
- Oui, répondent-elles en choeur, sans prendre le temps de réfléchir.
Satisfait de s'en être tiré à si bon compte, Florian les laisse et se dirige vers son bureau.

Nicole n'en revient pas de la répartie de "grosse bite" ; malgré le plaisir qu'elle prend à entrer dans le jeu de sa directrice, elle ne peut s'empêcher de l'admirer.
- Combien d'hommes auraient été capables de supporter une telle humiliation sans broncher, sans se révolter, se demande-t-elle ? Combien parmi ceux-ci, s'il en existe, auraient ensuite été capables de se relever et de reprendre leur travail comme si de rien n'était ? Et voilà qu'il a trouvé le moyen de clouer le bec à ses jeunes collègues qui avaient eu le culot de lui poser une question ô combien insidieuse et déstabilisante ! Elle va devoir jouer finement avec lui pour satisfaire Madame L. !
Nicole sent une sorte de frénésie s'emparer d'elle. Tout son corps en a la chair de poule, non pas de froid ou de peur, mais d'excitation ; son instinct de chasseresse la prend toute entière devant cette proie accessible mais pas encore acquise. Elle s'assied, resserre d'un cran les bretelles de son soutien-gorge pour donner à son abondante poitrine une apparence encore plus ferme et accroître son caractère provocant. Elle se tourne alors vers son nouveau chef et lui fait signe de s'approcher.
- Elle est vraiment gonflée, se dit Florian. Pour un peu elle claquerait des doigts !
- Nicole, lui dit-il à distance d'un bureau, pouvez-vous me faire un résumé de ce que nous venons d'apprendre ?
- Plus tard, grosse bite. Pour l'instant il y a plus urgent, approche-toi, tu n'as pas vu que je t'ai fait signe ?
Dès le premier jour son assistance conteste ses ordres pourtant parfaitement fondés et exprimés poliment ; que doit-il faire ? La séance dans le bureau de la directrice lui a montré qu'il ne pouvait nullement compter sur un soutien quelconque de la part de cette dernière et que Nicole entend bien user, voire abuser de la situation. Bah, de toutes façons s'il doit échouer, il échouera quoi qu'il fasse, inutile qu'il se ronge les sangs ; il a commencé à se laisser humilier, autant continuer ; si le service en pâtit, tant pis pour la directrice. Il approche sa chaise de celle de Nicole.
- J'ai à te parler, lui dit-elle en lui faisant face. Madame L. veut que je fasse connaissance dès ce soir avec ton épouse.
- Que manigancent-elles, se demande Florian. Il va essayer d'éviter cela, mais il lui faut éviter de risquer de devoir avouer un mensonge s'il échoue ; il va essayer de faire le coup d'une impossibilité pouvant être éventuellement rattrapée et non d'une absence pour plusieurs jours comme par exemple pour un voyage.
- Je crains que ce ne soit pas possible, elle devait justement passer la soirée avec des clients et d'habitude dans ces cas là il lui arrive de rentrer au milieu de la nuit.
- Au point où j'en suis, pense-t-il, je me moque qu'elles me traitent de cocu, pourvu qu'elle ne vienne pas.
- Eh bien, tu vas lui téléphoner devant moi et quand tu raccrocheras, ce sera pour me garantir qu'elle sera présente pour nous accueillir.
Voyant Florian hésiter, elle coupe court à ses recherches d'excuses :
- Tu n'as pas bien compris que tu n'as pas le choix, connard. Je ne veux entendre AUCUNE excuse. Si dans 30 secondes, tu n'es pas en train de discuter avec ta femme et de la convaincre devant moi d'annuler le rendez-vous avec ses clients, pour commencer je te gifle comme tu ne l'as jamais été. Tu ne pourras pas te plaindre, tu sais que Madame L. prendra ma défense contre toi ; tu ne peux pas répliquer, c'est moi qui t'attaquerais au pénal pour harcèlement sexuel et violence ; et comme des témoins t'ont vu à poil dès le premier jour, tu sais que tu seras condamné.
Florian prend le combiné téléphonique, appelle son épouse. Nicole appuie sur le bouton "son" afin d'entendre l'intégralité de l'échange. Il annonce que ce soir il arrivera accompagné de son assistante car il déjà du travail. Elle éclate de rire, incrédule. Il ajoute avant qu'elle ait pu dire quoi que ce soit :
- Il faut absolument que tu sois là pour que je te la présente ; déplace tes rendez-vous ou fais-toi remplacer. J'ai impérativement besoin de toi.
- De moi ... pour quoi faire, demande Mathilde ? Pour vous tenir la chandelle ?
Nicole sourit, satisfaite de la tournure que prend la conversation.
- Je t'en prie, ne sois pas vulgaire.
- Eh bien, nous allons voir comment est ta chère secrétaire. A quelle heure comptes-tu arriver ?
Florian se tourne vers Nicole. Elle lui griffonne sur un bout de papier : "19 h".
- Vers 19 h.
- Je serai là à 19 h, à tout à l'heure.
- Merci, à ce soir.

Nicole remarque aussitôt l'absence de marques de tendresse au cours de la conversation. Florian se tourne vers elle comme un élève attendant la note que son professeur va lui attribuer.
- Eh bien, tu vois quand tu veux, grosse bite, dit-elle en glissant sa main entre les cuisses de Florian, qui reste passif. Elle déboutonne les boutons du pantalon de son chef de service pour y glisser sa main dans son slip et palper son penis
et ses testicules dans sa paume.
- Je sens qu'on va bien s'entendre tous les deux, ajoute-t-elle. Que voulais-tu tout-à-l'heure ?
Florian prend le parti de ne pas se départir de calme et d'entrer dans le jeu de son assistante.
- Je vous demandais si vous pouviez faire un résumé de ce que nous venons d'apprendre auprès de vos collègues ?
- Oui, grosse bite, je te ferai signe quand j'aurai fini. En attendant, si tu arrosais les plantes du bureau ? Il y a un broc dans cette armoire. Tu y trouveras aussi tout ce qu'il faut pour nous préparer un café. Referme ta braguette, ça fait mauvais genre.
Florian suit les indications fournies, arrose les plantes, prépare le café, sert les quatre femmes.
- Tu peux t'en prendre un aussi, lui précise Nicole suffisamment fort pour que ses collègues l'entendent. Tu n'oublieras pas d'apporter un paquet de café. Et en tant que chef de service, c'est bien sûr à toi de t'assurer que chacun et chacune apporte régulièrement son paquet de café et de vérifier qu'il y a toujours des filtres.
Florian se sert un café.

Le midi Nicole l'emmène à la cafétéria et lui en explique le fonctionnement. Elle lui présente quelques unes de ses collègues d'autres services ou départements.
Au cours de l'après-midi Florian libère Martine et Nicole d'une partie de leurs tâches en les prenant lui-même en charge.

A 18 h, Nicole et Florian quittent ensemble l'immeuble pour se diriger vers une station de métro. Au cours du trajet, Florian se demande comment aborder avec Nicole la question de la façon dont ils doivent se parler chez lui : son épouse ne comprendrait pas qu'il vouvoie son assistante alors que celle-ci le tutoie, encore moins qu'il se laisse traiter de "grosse bite" ; mais sur ce dernier point il pense - ou plutôt il espère, mais avec Nicole il peut s'attendre à tout ! - qu'elle n'ira quand même pas jusqu'à le traiter de la sorte devant son épouse ...
De son côté Nicole se demande quel est le meilleur moment pour exiger de Florian qu'il raconte en détail à son épouse le déroulement de sa première journée ; si elle lui en parle trop tôt, il risque de s'enfuir ; peut-être sur le pas de sa porte, juste avant de rentrer ; par surprise devant sa femme, ce ne serait pas mal non plus, mais le moyen de pression risquerait de manquer ; à moins qu'elle le gifle sans le prévenir devant son épouse s'il se défile ou commet des erreurs ou oublie certains détails ... Oui, mais chez lui, devant sa femme - que Nicole ne connaît pas - il pourrait se rebeller ; et sa femme pourrait mal le prendre, ne pas réagir comme Madame L. le souhaite.
- Non, je n'userai pas de violence, se dit-elle. S'il n'obéit pas, je sortirai la clé USB sur laquelle j'ai mis le double des photos compromettantes et je l'agiterai devant lui ; et au besoin je proposerai à sa femme de les regarder avec elle sur un ordinateur. Je crois que ce sera suffisant, il comprendra et je n'aurai pas besoin d'aller jusqu'à cette dernière extrémité. Mais il faut que je trouve le moyen d'obliger cette femme à écouter les exploits de son mari jusqu'au bout, à ne pas partir trop tôt !
Tout en se faisant ces réflexions, Nicole malaxe le postérieur de Florian.


Sortis de la station de destination, Florian n'a toujours pas réussi à aborder avec Nicole le problème du registre de dialogue entre eux.
Nicole s'arrête, enlève sa veste, la tend à Florian qui la prend, ouvre les boutons de son chemisier, l'enlève sous l'oeil ahuri de Florian, dégraphe elle-même son soutien-gorge, se retourne pour l'enlèver, découvrant de superbes seins aux yeux des passants mais pas de Florian, remet son chemisier sans reboutonner les boutons du haut, se retourne d'un air ravi vers Florian, range son soutien-gorge dans son sac à main, tend sa main pour qu'il lui rende sa veste, et l'enfile.
- Je suis prête, allons-y.
- C'est bien ça, se dit Florian, leur but est de rendre ma femme jalouse pour compliquer ma vie de couple. Ce qu'elles ne savent pas, c'est que notre vie de couple n'existe plus que sur le papier.
Il lui emboite le pas.

Au moment où il va ouvrir la porte de l'entrée, elle lui prend le bras.
- N'oublie pas de m'obéir au doigt et à l'oeil, sinon ...

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