Une caresse pour l'oublier - histoire érotique

Le bar est relativement vide. Nous sommes jeudi soir et alors que je revenais d’une journée de cours, je me suis décidé à me poser pour un verre de vin dans ce vieux bistrot en face de chez moi. La musique est basse et j’ai sorti un livre – un Boris Vian. Je suis assis dans un canapé, à une table ronde et je déguste lentement mon verre de blanc. Un homme – entre 45 et 50 ans – s’installe à la table à côté. Il s’assoit lourdement, émettant un soupir profond. Il semble triste. Je continu de lire tandis qu’il se commande un verre. Le serveur lui demande ce qu’il souhaite prendre.

Je prends la même chose que le jeune homme tiens. Ça m’évitera de réfléchir.

Je lève le regard du livre. Nos yeux se croisent et je lui souris. Je me concentre de nouveau sur mon livre mais l’homme m’interrompt.

Fan de Vian ?

Oui. Je souhaite être tranquille alors je n’encourage pas la discussion, mais l’homme persiste.

Moi aussi. Ma femme l’est également. Enfin, je devrais dire mon ex-femme.

Je me dis que ce serait mal perçu de ne pas lui répondre – après tout il ne m’a rien fait,

Ah oui ?

Enfaite, elle vient de me quitter. Pour une femme !

Je suis désolé.

Je n’y comprends rien. Nous étions heureux pourtant et elle n’a jamais été intéressée par les femmes avant.

Peut-être avait-elle envie de changement ?

Il me regarde d’un air curieux.

Et toi, tu as une copine ?

Je lui réponds que non. L’homme se plonge à nouveau dans le silence, et j’en suis rassuré. Je retourne à mon livre. Vingt minutes plus tard j’en suis à mon deuxième verre et l’homme son troisième. Je n’ai rien mangé alors je commence à penser au départ. C’est alors que je me prépare à partir, fermant mon livre, que l’homme se tourne de nouveau vers moi.

J’aurais dû me douter d’un truc – c’est vrai récemment nous ne faisions plus trop l’amour.

Je ne sais pas trop quoi répondre. Il commence à m’énerver. Après tout je n’y suis pour rien si sa femme l’a plaqué. Je continu de ranger mes affaires. Le serveur revient, et, à ma grande surprise, l’homme commande deux verres – en précisant qu’un est pour moi.

Ecoutez monsieur, c’est sympa de votre part mais j’ai passé une longue journée et j’aimerais rentrer.

Allez, reste un peu. T’es pressé ? J’aimerais juste discuter un peu. Moi aussi j’ai passé une journée difficile – plus que tu ne peux l’imaginer. Alors sois sympa, s’il te plait, et reste un peu, le temps d’un verre.

Je me dis qu’après tout, il ne m’a rien fait. Il souffre, et si une petite conversation peut l’aider à se remettre, alors pourquoi pas ? Je me rassois.

Le verre se transforme en deux, puis trois, jusqu’au moment où nous en sommes à notre cinquième blanc. Je commence sérieusement à tourner de la tête. La conversation est passée de sa femme à ses exs, sa jeunesse, puis mes copines et mes expériences. Mais à présent l’homme est revenu sur la question de la bisexualité de sa femme.

J’y comprends vraiment rien. En plus, je lui avais déjà posé la question – est-ce qu’elle se sentait attirée par les femmes ? Elle m’avait affirmé que non. Même pas un fantasme. Un long silence s’ensuit. Et toi… tu as déjà fantasmé sur un homme ?

Je suis un peu prît de cours mais l’alcool m’a libéré la langue. Je rougis mais lui répond que oui.

Ah bon ? Et ce fantasme s’est réalisé ?

Je rougis toujours, Oui, plusieurs fois même.

Wow ! Et si ce n’est pas trop indiscret, quel genre d’homme t’attire ?

Et bien plus âgé déjà. Bien foutu, en forme quoi… ah… et bien membré.

Il rit – c’est la première fois de la soirée.

Eh ben… mais comment peux-tu savoir si l’homme en question est bien outillé avant de passer à l’acte ?

Enfaite, j’ai rencontré la majorité de ces amants sur internet. Il n’y en a pas non plus des masses. C’est un critère de choix pour moi. Et les deux ou trois autres, à vrai dire, ben ça se sentait.

Ah oui ? Comment ça ?

Ils étaient confiants, directes, et assez dominants.

Je vois. Une pause, Et… moi, tu dirais que je suis bien équipé ?

Je lui souris. Pour être franc, je doute que ce soit le cas. Le fait que sa femme l’a quitté pour une autre pourrait être indicateur.

J’en sais rien. Après tout nous n’avons pas entamé la discussion pour ça.
Et comment le sais-tu ? Déjà c’est moi qui est venu vers toi. Ensuite, ça se trouve je me suis dis que moi aussi je souhaitais tester autre chose.

Je ne sais quoi dire, alors je ne réponds rien. L’homme reprend après un instant de silence.

Donc, avec ces hommes, c’est toi qui joue la femme ?

Eu oui… je suis passif.

J’ai du mal à croire la direction qu’a pris cette conversation. L’homme semble être gêné d’ailleurs, comme si il venait de réaliser lui aussi à quel point le propos était déplacé. Après un long silence, il se remet à parler. Mais le sujet s’est de nouveau orienté vers sa femme.

Vers 23h nous quittons le bar.

Si ça te dis, je suis garé à côté. Je peux te ramener.

C’est très gentil mais peut-être qu’il ne faudrait pas que vous conduisiez… Après tout vous avez beaucoup bu. En plus, ça serait un trajet assez court, j’habite en face.

Ah oui ? Mais il fallait le dire ! J’ai une bouteille de vin dans la voiture… Si ça te dis on peut continuer chez toi.

Ecoutez je ne suis pas sûr - Il me coupe,
Tu as sans doute raison – j’ai trop bu et je devrais peut-être attendre de rentrer. Le problème c’est que j’habite en banlieue. Alors si ça ne te gêne pas, je passe quelques heures chez toi – le temps de dessaouler un peu, et je repars.

Bon ok. Sans doute l’alcool me fait-il reculer. Mais dans ce cas, ne prenez pas la bouteille… Si vous souhaitez redescendre…

Ah oui bien vu.

Nous montons chez moi. Je le laisse entrer et il se pose sur le bord de mon lit. J’habite dans un studio et ne possède pas de canapé. Je lui sers un verre d’eau. La conversation reprend, mais cette fois, l’homme commence directement par me poser une question indiscrète –

Pourquoi tu aimes coucher avec des hommes ? Tu aimes être passif ?

Eu… Ben oui j’aime ça… Je ne sais pas trop pourquoi. Sans doute l’impression de me faire dominer. Excusez moi, je dois aller aux toilettes.

Je m’échappe, espérant qu’au retour, le sujet aura de nouveau changé. Lorsque j’ouvre la porte, je me retrouve directement face au lit. L’homme est nu. Je ne sais quoi faire. Il me regarde attentivement. Sans le vouloir, mon regard parcourt son corps et je réalise rapidement que mon jugement de taille était totalement faux – si ça femme l’a quitté, en tout cas ça n’a rien avoir avec l’envergure de son outil. Il ne bande pas mais le membre est impressionant – lourd et épais entre ses cuisses.

Alors, je correspond à tes critères ?

Je fais oui de la tête. `

Et que dirais-tu d’assouvir les fantasmes d’un pauvre homme qui vient de se faire larguer ? Allez, viens t’assoir à côté de moi, tu veux ?

Je m’approche sans dire mot. Je me pose doucement sur le lit à côté de ce mâle nu. Il pose une main sur ma cuisse. Lentement, tendrement presque, je place une main sur sa verge nue. Elle est chaude au touché. L’homme inspire. Je sens qu’il est nerveux malgré sa fougue. Ca me rassure un peu. Et pour tout dire, je me sens excité. Lentement je commence à caresser de ma main l’engin. Je le prends entre mes doigts. Je prends soin de ne pas le décalotter. Je le caresse tendrement pendant de longs instants. Il reste mou cependant.

Désolé, je suis un peu désemparé. C’est pas contre toi, juste j’ai pas l’habitude.

Je ne réponds pas, mais plutôt me lève. Je me déshabille lentement révélant peu à peu mon corps à cet inconnu. Une fois ma peau imberbe mis au jour, je me place à genoux entre ses cuisses. Me servant uniquement de ma langue et de mes lèvres, je le prends en bouche. L’homme expire à présent lourdement. Je lève mon regard vers le sien, et, lentement, commence à le pomper. Mes mais sont toujours à mes côtés. Au fur et à mesure des coups de langue et les vas et viens de mes lèvres autour de son membre, je le sens prendre de l’ampleur. Son gland se décalotte entre mes lèvres. La fellation dure longtemps, et je prends progressivement de la vitesse et de l’assurance. D’une main, je me guide à présent, tandis que l’autre lui malaxe les boules. L’homme a la tête en arrière. Je suis cambré devant lui, laissant une belle ligne de vue sur mes fesses. De temps en temps, il baisse la tête pour y jeter un coup d’œil. La pipe devient rapide et intense. Je souhaite le faire juter dans ma bouche et lui aussi semble le vouloir. Ses mains me guident, placées sur ma tête. Je le sens se raidir et je me concentre sur son gland enflé, accompagnant mes lèvres de petits coups de langues, ma main courant le long de sa verge. Il jouit puissamment, laissant échapper un long râle tandis que son foutre se projette au fond de ma gorge. J’en avale la majorité, laissant le reste couler de mes lèvres.
L’homme me quitte une heure plus tard, après une douche partagée et une dernière branlette pour la route. Je l’ai aidé, du moins le temps de quelques heures, à oublier sa femme, et à réaliser un fantasme.