Une chance de cocu 7
Récit érotique écrit par Accent [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 01-04-2018 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Une chance de cocu 7
Violette, à son tour, entreprend de me laver, ses mains parcourent mon corps, mon dos, s’attardent sur mes pectoraux, glissent sur mon abdomen, massent mes fesses comme si elles avaient grande valeur à ses yeux. A son tour elle s’accroupit, frotte mes cuisses et mes jambes, veut nettoyer le sexe qui l’a comblée, le bichonne, le couvre de petits bisous rapides, dégage le prépuce, le repousse. Je me retrouve dans sa bouche quelques secondes et je sens le sang gonfler ma verge; elle se ravise:
- Sage! C’était si merveilleux. J’ai adoré, j’étais en manque et tu m’as comblée. Peut-être voudras-tu encore me prendre. Je sais que je suis plus âgée, il ne sera jamais question de former un couple définitif, mais j’ai apprécié et j’espère pouvoir encore connaître le plaisir avec toi.
Elle me ménage, veut éviter de me donner l’impression d’être son prisonnier, ou d'avoir affaire à une femme vorace
-Le plaisir a été réciproque et je me tiendrai à ta disposition aussi longtemps que tu le désireras. Tu es magnifique. En quoi la différence d'âge nous interdirait-elle des moments aussi merveilleux ?
C’est assez vague, passe-partout. Je n’ai pas l’intention de me lier, mais pourquoi bouder le plaisir offert ? Pourquoi refuser d'accorder un bonheur partagé. Nous sommes deux à tirer profit l’un de l’autre. Nous ne nuisons à personne. Un retour de compliment ne coûte rien, de plus je suis sincère, elle est vraiment magnifique ma logeuse nue. C’est du Botticelli, "La naissance de Vénus."
Nous nous séchons, c’est encore un jeu à deux. Nous rions, nous sommes heureux de cette intimité nouvelle.
Pendant les repas suivants, nous nous accordons sur la conduite future. Comme elle l’a déjà dit, notre amitié s’appuiera sur des rapports sexuels consentis, elle sera tendre, mais chacun gardera sa liberté. Que d’elle-même, elle ait invoqué la différence d’âge est un peu un soulagement. A l’horizontale, pendant l’amour la fameuse différence est gommée : une verge qui pénètre un vagin bien chaud et lubrifié ne lui reconnaît pas d'âge. Elle décline l’idée de mariage ou de concubinage notoire en raison de notre différence d’âge. Je serais son homme idéal si …
Et le qu’"en dira-t-on" plane sans dire son nom dans la conversation. Enfin elle aimerait que je passe une nuit entière dans son lit pour se sentir moins seule. Elle jongle entre le désir de me rassurer et celui de ne pas m’effrayer par un lien trop puissant et le besoin d’être accompagnée, de se sentir proche de moi, sans me mettre en fuite. Elle est femme et aime se sentir désirée, mais se contentera du minimum pour ne pas m’éloigner par trop d’exigence. C’est du moins de cette façon que je perçois ses propos. Cette nuit nous dormons ensemble comme un vrai couple, mais gentiment.
Violette habillée est assise et assiste à mon réveil. Le café m’attend avec des croissants. Le baiser matinal s’impose et son regard annonce que ma journée de repos sera agitée. Le locataire est traité en maître de maison. Toutes ces attentions sont touchantes. Elle s’absente pour se rendre à son travail.
- Tu seras là à mon retour?
Je la rassure….
On a sonné à la porte. Je ne me montre pas. Les pas se sont éloignés, j’ai écarté un rideau et j’ai vu la silhouette d’Elodie s’éloigner. J'ai bien fait de ne pas ouvrir la porte et de faire le mort.
Le soir Violette revient toute joyeuse. La journée a été bonne. Elle interroge :
- Es-tu sorti de la maison?
- Non, je me suis reposé. Demain je roule.
A la sortie du bureau, Elodie l’a accostée. Elle aurait voulu me parler, me dire qu’elle regrettait, qu’elle n’aimait que moi … Mais je devais être sorti et je n’avais pas répondu.
Le petit rire malicieux de ma logeuse dit sa satisfaction de savoir que je ne tiens plus à la traîtresse. Elle s’étonne de devoir recueillir les confidences de ma femme. Celle-ci manquerait-elle de pudeur pour se livrer aussi facilement à une étrangère?
- Quand on a la chance d’avoir un aussi gentil mari, on ne court pas après les autres hommes.
Pour me le dire, Violette a mis ses mains sur mes joues et fixe mes yeux. Entre ses déclarations et son comportement je constate un décalage. Pourvu qu’elle ne tombe pas amoureuse de moi. Enfin…ce ne serait pas désagréable.
Mais à l’heure du coucher, je fais taire mes craintes et je me coule entre ses draps. Mes mains redécouvrent courbes et creux, apprennent ce corps épanoui, préparent lentement avec patience le rapprochement. Violette a des impatiences, perd un peu de sa retenue, entre plus facilement en ébullition. Dans ses mains j’ai pris du volume et de la consistance. Alors elle prend l’initiative, rejette drap et couverture, m’enjambe, se retrouve accroupie au-dessus de moi, me place en face de son minou poilu, tortille son fondement, ses lèvres s’ouvrent et elle se laisse descendre en douceur sur le flambeau auquel elle a mis le feu.
La glissade me donne le frisson, je suis sous elle, en elle, comme un poisson dans l’eau, dans la chaleur humide de son vagin.
- Que c’est bon.
Je le pense, elle le dit et elle reste un instant immobile, bloquée sur la base de mon membre, savourant le contact complet de nos chairs. Et puis, en femme d’expérience, toujours plantée à fond elle contracte les muscles de la gaine qui m’enveloppe, le fourreau serre et desserre mon glaive, me fait gonfler encore. A mon tour, sans bouger, par des impulsions successives, je lui fais savoir que le message est reçu.
Nos corps sont unis, nous partageons d’ineffables sensations, c’est divin, cela devrait durer toujours. Pourtant l’un des deux, elle ou moi, a entamé un mouvement. Cela suffit pour lancer ce va-et-vient irrésistible qui anime les corps des amants. J’ai porté mes mains sur ses hanches. Violette monte jusqu’à la pointe de mon gland, reste en suspension et me regarde avec malice, s’amuse de mon attente et elle retombe subitement pour reprendre l’immobilité précédente. J’approuve en tirant sur les hanches comme s’il était possible de pénétrer au-delà des limites imposées par nos corps. L’excitation gagne les nerfs. Nous tenons bon, regards rivés sur le visage du partenaire pour y lire l’expression du plaisir reçu et donné.
Ma compagne est ravie, heureuse, je le sens, je le sais et je suis fier et heureux aussi de sa joie. Le bonheur c’est ça, tout simplement. Les sens réclament davantage. Violette relève son bassin, marque une pause, redescend et enchaîne quelques allers-retours sur le pivot de la joie. Ses yeux s’illuminent, les trajets sont plus courts, elle joue à n’englober que l’extrémité de mon pieu pendant quelques secondes avant de me surprendre par des plongées plus complètes.
L’amour est devenu un jeu. Elle se refait une jeunesse, varie le rythme, crée des bonds, décrit des cercles autour de l’axe planté au cœur de sa féminité, enduit le soutien du jus de ses muqueuses, rit avec éclat. Un éclair a traversé ses yeux, elle a été secouée par un fort frisson, son visage se fige, devient sérieux, ses paupières se ferment et sa croupe lance une folle envolée. Elle est concentrée sur la montée violente de son plaisir, grogne, geint, s’écrie
- Oui, oui, je viens, ohoo, ha, baise-moi fort, viens, ouiiiiii
Elle pèse sur moi de tout son poids, effondrée, frappée par la foudre de l’orgasme, essoufflée. Elle ouvre des yeux bordés de reconnaissance, revient sur terre, me sourit:
- Quand j’ai senti ton sperme jaillir dans mon ventre, je suis devenu folle et j’ai joui, joui. Merci.
Après quelques ablutions je l’ai servie en levrette. Elle s’est montrée plus soumise. J’ai posé mon pouce sur la rose plissée, elle n’a pas protesté. J’ai aimé sa façon de s’appuyer sur les coudes et de résister à mes coups de boutoir, fesses hautes, reins creusés pour mieux ressentir les mouvements profonds de ma lance. Elle mouille formidablement et chaque avancée ou recul s’accompagne d’un chuintement. Je pompe, j’entre, je cherche le contact de l’utérus, je ressors pour reprendre un élan. Elle n’est pas avare d’encouragements et me prévient quand un nouvel orgasme se prépare:
- Vas-y! Plus fort, je viens, encore, c’est bon… rhaaa… ooo
Je caresse ses fesses, son dos, elle retrouve son souffle. Mes mains entourent ses seins. Cette nuit encore elle veut me garder dans son lit.
Cela fait deux mois que chacun de mes voyages se conclut par la même fête. L’habitude du bonheur s’enracine. Violette me câline, me cajole, me soigne, est aux petits soins, me choie: je suis comme un coq en pâte. Que demander de plus, au lit une maîtresse ardente, inventive, ouverte à toutes les propositions ou expériences en couple; en cuisine une mère, toute sourire, prévenante, coquette, belle, gentille, un mélange savant de luxure et de tendresse. La vie est belle. Que de doux souvenirs à emporter sur les routes lointaines.
-Tiens, une auto-stoppeuse à la bretelle d’entrée sur l’autoroute. Où va-t-elle? Avant de découvrir ce noir planté dans Elodie, je serais passé sans m'arrêter.
Elle monte. C’est un joli petit lot. C’est une grande bavarde. Elle se dit journaliste, chargée de rédiger un article sur la vie des routiers, dans le genre « Les routiers sont sympas ». Elle me remercie de l’avoir embarquée. C’est très sympathique déjà. Elle me cuisine sur ma vie professionnelle, mes horaires, mes itinéraires, mon entreprise, mes rencontres, les pays visités etcetera. Elle prend des notes. Elle trouve que j’ai une vie passionnante comparée à sa vie de pigiste plus souvent limitée aux petits faits divers et aux chiens écrasés.
Marlène, c'est son prénom, aborde avec joie sa première enquête sérieuse et elle a eu de la chance de tomber sur moi en premier. Mon circuit par le nord de l’Italie puis la Slovénie, l’Autriche et l’Allemagne avec retour à son point de départ est une bénédiction. Si je veux bien lui permettre de m’accompagner, je lui rendrai un immense service. Elle sera discrète, pas encombrante, se fera toute petite, paiera ses repas dans les restaurants routiers, pourra dormir sur la couchette de la cabine pendant les arrêts pour charger ou décharger ou sur le siège selon les circonstances.
Elle sait si bien demander en clignant des paupières, la bouche en cœur, prête à sauter de joie si je lui accorde cette faveur. Elle m’émeut, touche ma corde sensible. J’accepte et elle pose un bisou sur sa main gauche qu’elle porte sur la joue droite du conducteur de camion. Ca ne suffit pas, elle s’agenouille sur son siège et embrasse mon oreille la plus proche. Son haleine est fraîche, son parfum envoûtant. Il faut que je fasse un effort pour surveiller ma route, pour ne pas lorgner sur ce morceau de cuisse qui dépasse de la jupe. Le premier commandement du transporteur est d’éviter les accidents.
- Ce soir nous dormirons près de Nice sur un parking après notre repas.
- C'est formidable!
En attendant je ne vais pas m’ennuyer pendant le trajet.. Je n’ai pas besoin de la radio, je dois répondre aux innombrables questions de mon hôte embarquée. L’inévitable chapitre sur la vie privée arrive. Je n’ai plus d’alliance ou de trace d’alliance
- Oui, je suis célibataire.
J’ai toujours beaucoup de mal à avouer que je suis un mari cocu, que j’ai trouvé ma femme au lit avec un autre : donc je suis célibataire et j’attends l’âme sœur. Est-ce pour me flatter, Marlène s’étonne qu’un bel homme aussi remarquablement aimable puisse être encore sur le marché !
- Oui, j’ai connu quelques jeunes filles qui ont été rebutées par les obligations de mon métier.
Je construis le roman de ma vie au fur et à mesure des questions. Je ne tiens pas plus à passer pour le puceau naïf que pour le cocu ridicule. Actuellement je loue un petit logement chez une veuve d’âge canonique, très stricte sur la morale, qui ne tolérerait pas que j‘introduise une femme sous son toit. Le scandale me ferait chasser et je tiens à conserver un refuge au loyer avantageux. Ah! Si Violette m’entendait! Ca fera chouette dans son article et ça m’évitera de voir débarquer chez Violette la jeune journaliste attendrie.
Très attendrie. Ses yeux de velours me dévorent. Comme moi elle attend son prince charmant, quelqu’un de bien, comme moi. Parce que je vais conduire demain, je dois dormir derrière les sièges sur la couchette. Plusieurs fois elle me demande si je dors. Elle n’aurait pas cru que la température baisse autant la nuit.
- Sage! C’était si merveilleux. J’ai adoré, j’étais en manque et tu m’as comblée. Peut-être voudras-tu encore me prendre. Je sais que je suis plus âgée, il ne sera jamais question de former un couple définitif, mais j’ai apprécié et j’espère pouvoir encore connaître le plaisir avec toi.
Elle me ménage, veut éviter de me donner l’impression d’être son prisonnier, ou d'avoir affaire à une femme vorace
-Le plaisir a été réciproque et je me tiendrai à ta disposition aussi longtemps que tu le désireras. Tu es magnifique. En quoi la différence d'âge nous interdirait-elle des moments aussi merveilleux ?
C’est assez vague, passe-partout. Je n’ai pas l’intention de me lier, mais pourquoi bouder le plaisir offert ? Pourquoi refuser d'accorder un bonheur partagé. Nous sommes deux à tirer profit l’un de l’autre. Nous ne nuisons à personne. Un retour de compliment ne coûte rien, de plus je suis sincère, elle est vraiment magnifique ma logeuse nue. C’est du Botticelli, "La naissance de Vénus."
Nous nous séchons, c’est encore un jeu à deux. Nous rions, nous sommes heureux de cette intimité nouvelle.
Pendant les repas suivants, nous nous accordons sur la conduite future. Comme elle l’a déjà dit, notre amitié s’appuiera sur des rapports sexuels consentis, elle sera tendre, mais chacun gardera sa liberté. Que d’elle-même, elle ait invoqué la différence d’âge est un peu un soulagement. A l’horizontale, pendant l’amour la fameuse différence est gommée : une verge qui pénètre un vagin bien chaud et lubrifié ne lui reconnaît pas d'âge. Elle décline l’idée de mariage ou de concubinage notoire en raison de notre différence d’âge. Je serais son homme idéal si …
Et le qu’"en dira-t-on" plane sans dire son nom dans la conversation. Enfin elle aimerait que je passe une nuit entière dans son lit pour se sentir moins seule. Elle jongle entre le désir de me rassurer et celui de ne pas m’effrayer par un lien trop puissant et le besoin d’être accompagnée, de se sentir proche de moi, sans me mettre en fuite. Elle est femme et aime se sentir désirée, mais se contentera du minimum pour ne pas m’éloigner par trop d’exigence. C’est du moins de cette façon que je perçois ses propos. Cette nuit nous dormons ensemble comme un vrai couple, mais gentiment.
Violette habillée est assise et assiste à mon réveil. Le café m’attend avec des croissants. Le baiser matinal s’impose et son regard annonce que ma journée de repos sera agitée. Le locataire est traité en maître de maison. Toutes ces attentions sont touchantes. Elle s’absente pour se rendre à son travail.
- Tu seras là à mon retour?
Je la rassure….
On a sonné à la porte. Je ne me montre pas. Les pas se sont éloignés, j’ai écarté un rideau et j’ai vu la silhouette d’Elodie s’éloigner. J'ai bien fait de ne pas ouvrir la porte et de faire le mort.
Le soir Violette revient toute joyeuse. La journée a été bonne. Elle interroge :
- Es-tu sorti de la maison?
- Non, je me suis reposé. Demain je roule.
A la sortie du bureau, Elodie l’a accostée. Elle aurait voulu me parler, me dire qu’elle regrettait, qu’elle n’aimait que moi … Mais je devais être sorti et je n’avais pas répondu.
Le petit rire malicieux de ma logeuse dit sa satisfaction de savoir que je ne tiens plus à la traîtresse. Elle s’étonne de devoir recueillir les confidences de ma femme. Celle-ci manquerait-elle de pudeur pour se livrer aussi facilement à une étrangère?
- Quand on a la chance d’avoir un aussi gentil mari, on ne court pas après les autres hommes.
Pour me le dire, Violette a mis ses mains sur mes joues et fixe mes yeux. Entre ses déclarations et son comportement je constate un décalage. Pourvu qu’elle ne tombe pas amoureuse de moi. Enfin…ce ne serait pas désagréable.
Mais à l’heure du coucher, je fais taire mes craintes et je me coule entre ses draps. Mes mains redécouvrent courbes et creux, apprennent ce corps épanoui, préparent lentement avec patience le rapprochement. Violette a des impatiences, perd un peu de sa retenue, entre plus facilement en ébullition. Dans ses mains j’ai pris du volume et de la consistance. Alors elle prend l’initiative, rejette drap et couverture, m’enjambe, se retrouve accroupie au-dessus de moi, me place en face de son minou poilu, tortille son fondement, ses lèvres s’ouvrent et elle se laisse descendre en douceur sur le flambeau auquel elle a mis le feu.
La glissade me donne le frisson, je suis sous elle, en elle, comme un poisson dans l’eau, dans la chaleur humide de son vagin.
- Que c’est bon.
Je le pense, elle le dit et elle reste un instant immobile, bloquée sur la base de mon membre, savourant le contact complet de nos chairs. Et puis, en femme d’expérience, toujours plantée à fond elle contracte les muscles de la gaine qui m’enveloppe, le fourreau serre et desserre mon glaive, me fait gonfler encore. A mon tour, sans bouger, par des impulsions successives, je lui fais savoir que le message est reçu.
Nos corps sont unis, nous partageons d’ineffables sensations, c’est divin, cela devrait durer toujours. Pourtant l’un des deux, elle ou moi, a entamé un mouvement. Cela suffit pour lancer ce va-et-vient irrésistible qui anime les corps des amants. J’ai porté mes mains sur ses hanches. Violette monte jusqu’à la pointe de mon gland, reste en suspension et me regarde avec malice, s’amuse de mon attente et elle retombe subitement pour reprendre l’immobilité précédente. J’approuve en tirant sur les hanches comme s’il était possible de pénétrer au-delà des limites imposées par nos corps. L’excitation gagne les nerfs. Nous tenons bon, regards rivés sur le visage du partenaire pour y lire l’expression du plaisir reçu et donné.
Ma compagne est ravie, heureuse, je le sens, je le sais et je suis fier et heureux aussi de sa joie. Le bonheur c’est ça, tout simplement. Les sens réclament davantage. Violette relève son bassin, marque une pause, redescend et enchaîne quelques allers-retours sur le pivot de la joie. Ses yeux s’illuminent, les trajets sont plus courts, elle joue à n’englober que l’extrémité de mon pieu pendant quelques secondes avant de me surprendre par des plongées plus complètes.
L’amour est devenu un jeu. Elle se refait une jeunesse, varie le rythme, crée des bonds, décrit des cercles autour de l’axe planté au cœur de sa féminité, enduit le soutien du jus de ses muqueuses, rit avec éclat. Un éclair a traversé ses yeux, elle a été secouée par un fort frisson, son visage se fige, devient sérieux, ses paupières se ferment et sa croupe lance une folle envolée. Elle est concentrée sur la montée violente de son plaisir, grogne, geint, s’écrie
- Oui, oui, je viens, ohoo, ha, baise-moi fort, viens, ouiiiiii
Elle pèse sur moi de tout son poids, effondrée, frappée par la foudre de l’orgasme, essoufflée. Elle ouvre des yeux bordés de reconnaissance, revient sur terre, me sourit:
- Quand j’ai senti ton sperme jaillir dans mon ventre, je suis devenu folle et j’ai joui, joui. Merci.
Après quelques ablutions je l’ai servie en levrette. Elle s’est montrée plus soumise. J’ai posé mon pouce sur la rose plissée, elle n’a pas protesté. J’ai aimé sa façon de s’appuyer sur les coudes et de résister à mes coups de boutoir, fesses hautes, reins creusés pour mieux ressentir les mouvements profonds de ma lance. Elle mouille formidablement et chaque avancée ou recul s’accompagne d’un chuintement. Je pompe, j’entre, je cherche le contact de l’utérus, je ressors pour reprendre un élan. Elle n’est pas avare d’encouragements et me prévient quand un nouvel orgasme se prépare:
- Vas-y! Plus fort, je viens, encore, c’est bon… rhaaa… ooo
Je caresse ses fesses, son dos, elle retrouve son souffle. Mes mains entourent ses seins. Cette nuit encore elle veut me garder dans son lit.
Cela fait deux mois que chacun de mes voyages se conclut par la même fête. L’habitude du bonheur s’enracine. Violette me câline, me cajole, me soigne, est aux petits soins, me choie: je suis comme un coq en pâte. Que demander de plus, au lit une maîtresse ardente, inventive, ouverte à toutes les propositions ou expériences en couple; en cuisine une mère, toute sourire, prévenante, coquette, belle, gentille, un mélange savant de luxure et de tendresse. La vie est belle. Que de doux souvenirs à emporter sur les routes lointaines.
-Tiens, une auto-stoppeuse à la bretelle d’entrée sur l’autoroute. Où va-t-elle? Avant de découvrir ce noir planté dans Elodie, je serais passé sans m'arrêter.
Elle monte. C’est un joli petit lot. C’est une grande bavarde. Elle se dit journaliste, chargée de rédiger un article sur la vie des routiers, dans le genre « Les routiers sont sympas ». Elle me remercie de l’avoir embarquée. C’est très sympathique déjà. Elle me cuisine sur ma vie professionnelle, mes horaires, mes itinéraires, mon entreprise, mes rencontres, les pays visités etcetera. Elle prend des notes. Elle trouve que j’ai une vie passionnante comparée à sa vie de pigiste plus souvent limitée aux petits faits divers et aux chiens écrasés.
Marlène, c'est son prénom, aborde avec joie sa première enquête sérieuse et elle a eu de la chance de tomber sur moi en premier. Mon circuit par le nord de l’Italie puis la Slovénie, l’Autriche et l’Allemagne avec retour à son point de départ est une bénédiction. Si je veux bien lui permettre de m’accompagner, je lui rendrai un immense service. Elle sera discrète, pas encombrante, se fera toute petite, paiera ses repas dans les restaurants routiers, pourra dormir sur la couchette de la cabine pendant les arrêts pour charger ou décharger ou sur le siège selon les circonstances.
Elle sait si bien demander en clignant des paupières, la bouche en cœur, prête à sauter de joie si je lui accorde cette faveur. Elle m’émeut, touche ma corde sensible. J’accepte et elle pose un bisou sur sa main gauche qu’elle porte sur la joue droite du conducteur de camion. Ca ne suffit pas, elle s’agenouille sur son siège et embrasse mon oreille la plus proche. Son haleine est fraîche, son parfum envoûtant. Il faut que je fasse un effort pour surveiller ma route, pour ne pas lorgner sur ce morceau de cuisse qui dépasse de la jupe. Le premier commandement du transporteur est d’éviter les accidents.
- Ce soir nous dormirons près de Nice sur un parking après notre repas.
- C'est formidable!
En attendant je ne vais pas m’ennuyer pendant le trajet.. Je n’ai pas besoin de la radio, je dois répondre aux innombrables questions de mon hôte embarquée. L’inévitable chapitre sur la vie privée arrive. Je n’ai plus d’alliance ou de trace d’alliance
- Oui, je suis célibataire.
J’ai toujours beaucoup de mal à avouer que je suis un mari cocu, que j’ai trouvé ma femme au lit avec un autre : donc je suis célibataire et j’attends l’âme sœur. Est-ce pour me flatter, Marlène s’étonne qu’un bel homme aussi remarquablement aimable puisse être encore sur le marché !
- Oui, j’ai connu quelques jeunes filles qui ont été rebutées par les obligations de mon métier.
Je construis le roman de ma vie au fur et à mesure des questions. Je ne tiens pas plus à passer pour le puceau naïf que pour le cocu ridicule. Actuellement je loue un petit logement chez une veuve d’âge canonique, très stricte sur la morale, qui ne tolérerait pas que j‘introduise une femme sous son toit. Le scandale me ferait chasser et je tiens à conserver un refuge au loyer avantageux. Ah! Si Violette m’entendait! Ca fera chouette dans son article et ça m’évitera de voir débarquer chez Violette la jeune journaliste attendrie.
Très attendrie. Ses yeux de velours me dévorent. Comme moi elle attend son prince charmant, quelqu’un de bien, comme moi. Parce que je vais conduire demain, je dois dormir derrière les sièges sur la couchette. Plusieurs fois elle me demande si je dors. Elle n’aurait pas cru que la température baisse autant la nuit.
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