Une étudiante bien maladroite - Partie 3
Récit érotique écrit par AmantDesSens [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 03-01-2016 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Une étudiante bien maladroite - Partie 3
L’hiver est arrivé et cette année, il ne faillit pas à sa réputation : lorsque Pierre tire les rideaux de sa chambre en ce lundi matin, il découvre un paysage enveloppé dans son manteau blanc.
Sur le trajet, piétons et véhicules se livrent à un ballet incertain pour se préserver du piège glissant qui les attend sur les trottoirs et la route… Malgré tout, Pierre n’accuse qu’un retard de dix minutes. Mais comme il a pour habitude de partir toujours en avance, cela est sans effet. C’est par ce climat qu’on jauge toute la vétusté de l’Université. Le bâtiment semble dans un profond sommeil. La chaleur timidement gagnée aux courants d’air qui s’en donnent à cœur joie dans les couloirs n’est pas suffisante pour sortir de leur léthargie les élèves en ce début de semaine. Les salles de cours ne dérogent pas. En cette heure matinale, on a l’impression d’entrer dans un congélateur. Pierre s’installe comme à son habitude à son bureau. Déjà les premiers élèves arrivent, mais dans un flot plus discontinu qu’à l'accoutumé : les péripéties hivernales n’y sont pas étrangères.
Voilà maintenant une bonne demi-heure que les cours ont officiellement commencé : les élèves de Pierre sont enfin là. Comme ils s’y attendaient, l’autocontrôle a lieu : chaque élève va répondre à un questionnaire et échangera ses réponses avec son voisin. Pierre dépose une pile de feuilles au début de chaque rang et invite les élèves à les faire passer. Dans un silence relatif, chacun prend connaissance des questions.
Alors qu’il rejoint sa place pour surveiller l’épreuve, il entend un piétinement pressé qui s’arrête juste derrière la porte. Paniquée, le cheveu hirsute, la bandoulière de son sac sur l’avant-bras, Eva surgit dans la salle. Elle se fige en manquant de percuter Pierre. Il l’immobilise de justesse en la saisissant par les épaules.
- Heu, pardon, Monsieur, je… je suis désolée… la neige… le bus… je…
- C’est bon, c’est bon, Mademoiselle, interrompit Pierre… Calmez-vous… Respirez… Reprenez vos esprits et votre place par la même occasion
La jeune femme semble ne pas savoir comment s’excuser. Elle avance dans le petit escalier des gradins tout en continuant à implorer Pierre du regard. Elle manque de justesse de tomber. Pierre lui fait signe de la main de faire attention et moins de bruit.
Elle prend finalement place. En même temps, Pierre réalise qu’il n’avait même pas remarqué son absence. Il entreprend alors d’examiner avec attention son groupe pour voir si finalement d’autres ne manqueraient pas à l’appel. Malheureusement, il doit reconnaître que seule Eva avait échappé à sa vigilance…
Tant bien que mal, la jeune élève tenta de prendre l’épreuve en cours de route. Son visage était paniqué; ses gestes, maladroits et crispés. Mais malgré tous ses efforts, elle n’aura que survolé les premières lignes lorsque Pierre annonce la fin de l’examen. Eva est tétanisé et semble marmonner les mêmes mots comme une litanie…. Les élèves croisèrent leur travail. La camarade à droite d’Eva lui tendit sa feuille, mais Eva ne réagit pas, les yeux perdus dans le vide. Finalement, sous son insistance, elle la prit et lui passa lentement et fébrilement la sienne. Elle suivit la feuille des yeux. Puis elle examina la copie qu’elle avait en main et pointa les réponses. A chaque ligne, son visage était de plus en plus dépité… Visiblement, on ne pouvait rien lui reprocher. Quant à son auteur, elle semblait bien embêtée en comprenant que le résultat d’Eva ne serait pas fameux… Elle tenta de l’interpeller du coin de l’œil pour avoir son soutien, sa compréhension : en vain. Eva était blanche, tremblante. Chaque bonne réponse était une blessure horrible : si seulement elle avait eu du temps, cela aurait été aussi la sienne.
- Très bien, c’est terminé. Faites remonter les copies au bout du rang.
Le hasard fit que les copies du rang d’Eva s’empilèrent sous ses yeux. Pierre monta le petit escalier pour récupérer les piles. A son niveau, l’élève était blafarde, absente. Au même moment où Pierre prit les copies, elle les lui tendit dans un mouvement automatique, absente.
- Ça va ? Interrogea Pierre
Il n’eut aucune réponse. Ecourté par un début tardif, le cours s’achevait. Les élèves ne se firent pas prier pour partir, pressés de terminer ce premier cours d’une journée qui s’annonçait longue. Eva, comme d’habitude, ferma la marche, mais le pas était lent. Alors qu’elle s’apprêtait à passer la porte, Pierre l’interpella :
- Eva, c’est dommage : c’est un peu mal tombé…
La jeune femme s’arrêta alors que ses camarades s’éloignaient. Puis, lentement, elle se tourna vers son professeur. Ses yeux étaient rouges et ses lèvres tremblaient :
- Oui… mais … je savais pourtant, Monsieur, mais, vous savez, … la neige…. si j’avais eu un peu plus de temps….
Mais Eva, la voix pleine de trémolos, ne termina pas sa phrase : elle retenait difficilement ses sanglots. Ses yeux tristes étaient pleins de peine, de colère et de désespoir mêlés. Cette réaction prenait Pierre de court.
- Attendez, ce n’est pas la peine de pleurer...
- Mais si. Vous ne comprenez pas.... Je travaille comme une malade pour être au niveau… Et là, je me plante lamentablement… je vais faire comment ? Je suis…
- Calmez-vous, Eva.
Pierre se posa un instant, à la fois pour réfléchir mais aussi pour la laisser reprendre ses esprits. Il ne s’attendait pas à cette réaction et ne mesurait pas jusqu’à cet instant la gravité de la situation aux yeux d’Eva. Pierre, qui a à cœur son métier et surtout la matière qu’il enseigne, n’y a jamais été confronté. C’est l’inconnu. Spontanément, il ne voit qu’une issue
- Eva, écoutez… voilà, je peux vous proposer quelque chose… Une fois par semaine, j’organise le mercredi soir, un cours pour ceux qui veulent aller plus loin…
- Un cours de rattrapage ? Vous pensez donc que je suis si mauvaise que ça, interrompit Eva
- Non, je n’ai pas dit ça, répondit Pierre, embarrassé, Ce n’est pas ce que je voulais dire. C’est juste un cours où on peut revenir sur ce que vous voulez. Généralement, il y a moins d’une dizaine d’élèves. C’est plus convivial, plus réactif. Il a tous les niveaux… Et puis, que je sache, vous m’avez déjà apporté la preuve que vous étiez meilleure que vous ne semblez le croire
- Ah, vous le penser ? releva Eva, alors qu’elle essuyait mécaniquement ses larmes
- Pensez-y bien et vous aurez la réponse. Je vous laisse y réfléchir et si vous voulez, rendez-vous mercredi prochain. Rien ne vous engage.
Eva acquiesça d’un sourire, reflet de sa timidité retrouvée. Elle prit poliment congé de Pierre. Alors qu’elle s’éloignait, Pierre ne put s’empêcher de la suivre du regard. Eva regarda sa montre et comprit qu’elle s’était mise en retard. Elle pressa le pas, non sans se retourner une dernière fois. En voyant Pierre qui l’observait, elle lui sourit et lui fit un salut de la main, comme pour le remercier.
Sur le trajet, piétons et véhicules se livrent à un ballet incertain pour se préserver du piège glissant qui les attend sur les trottoirs et la route… Malgré tout, Pierre n’accuse qu’un retard de dix minutes. Mais comme il a pour habitude de partir toujours en avance, cela est sans effet. C’est par ce climat qu’on jauge toute la vétusté de l’Université. Le bâtiment semble dans un profond sommeil. La chaleur timidement gagnée aux courants d’air qui s’en donnent à cœur joie dans les couloirs n’est pas suffisante pour sortir de leur léthargie les élèves en ce début de semaine. Les salles de cours ne dérogent pas. En cette heure matinale, on a l’impression d’entrer dans un congélateur. Pierre s’installe comme à son habitude à son bureau. Déjà les premiers élèves arrivent, mais dans un flot plus discontinu qu’à l'accoutumé : les péripéties hivernales n’y sont pas étrangères.
Voilà maintenant une bonne demi-heure que les cours ont officiellement commencé : les élèves de Pierre sont enfin là. Comme ils s’y attendaient, l’autocontrôle a lieu : chaque élève va répondre à un questionnaire et échangera ses réponses avec son voisin. Pierre dépose une pile de feuilles au début de chaque rang et invite les élèves à les faire passer. Dans un silence relatif, chacun prend connaissance des questions.
Alors qu’il rejoint sa place pour surveiller l’épreuve, il entend un piétinement pressé qui s’arrête juste derrière la porte. Paniquée, le cheveu hirsute, la bandoulière de son sac sur l’avant-bras, Eva surgit dans la salle. Elle se fige en manquant de percuter Pierre. Il l’immobilise de justesse en la saisissant par les épaules.
- Heu, pardon, Monsieur, je… je suis désolée… la neige… le bus… je…
- C’est bon, c’est bon, Mademoiselle, interrompit Pierre… Calmez-vous… Respirez… Reprenez vos esprits et votre place par la même occasion
La jeune femme semble ne pas savoir comment s’excuser. Elle avance dans le petit escalier des gradins tout en continuant à implorer Pierre du regard. Elle manque de justesse de tomber. Pierre lui fait signe de la main de faire attention et moins de bruit.
Elle prend finalement place. En même temps, Pierre réalise qu’il n’avait même pas remarqué son absence. Il entreprend alors d’examiner avec attention son groupe pour voir si finalement d’autres ne manqueraient pas à l’appel. Malheureusement, il doit reconnaître que seule Eva avait échappé à sa vigilance…
Tant bien que mal, la jeune élève tenta de prendre l’épreuve en cours de route. Son visage était paniqué; ses gestes, maladroits et crispés. Mais malgré tous ses efforts, elle n’aura que survolé les premières lignes lorsque Pierre annonce la fin de l’examen. Eva est tétanisé et semble marmonner les mêmes mots comme une litanie…. Les élèves croisèrent leur travail. La camarade à droite d’Eva lui tendit sa feuille, mais Eva ne réagit pas, les yeux perdus dans le vide. Finalement, sous son insistance, elle la prit et lui passa lentement et fébrilement la sienne. Elle suivit la feuille des yeux. Puis elle examina la copie qu’elle avait en main et pointa les réponses. A chaque ligne, son visage était de plus en plus dépité… Visiblement, on ne pouvait rien lui reprocher. Quant à son auteur, elle semblait bien embêtée en comprenant que le résultat d’Eva ne serait pas fameux… Elle tenta de l’interpeller du coin de l’œil pour avoir son soutien, sa compréhension : en vain. Eva était blanche, tremblante. Chaque bonne réponse était une blessure horrible : si seulement elle avait eu du temps, cela aurait été aussi la sienne.
- Très bien, c’est terminé. Faites remonter les copies au bout du rang.
Le hasard fit que les copies du rang d’Eva s’empilèrent sous ses yeux. Pierre monta le petit escalier pour récupérer les piles. A son niveau, l’élève était blafarde, absente. Au même moment où Pierre prit les copies, elle les lui tendit dans un mouvement automatique, absente.
- Ça va ? Interrogea Pierre
Il n’eut aucune réponse. Ecourté par un début tardif, le cours s’achevait. Les élèves ne se firent pas prier pour partir, pressés de terminer ce premier cours d’une journée qui s’annonçait longue. Eva, comme d’habitude, ferma la marche, mais le pas était lent. Alors qu’elle s’apprêtait à passer la porte, Pierre l’interpella :
- Eva, c’est dommage : c’est un peu mal tombé…
La jeune femme s’arrêta alors que ses camarades s’éloignaient. Puis, lentement, elle se tourna vers son professeur. Ses yeux étaient rouges et ses lèvres tremblaient :
- Oui… mais … je savais pourtant, Monsieur, mais, vous savez, … la neige…. si j’avais eu un peu plus de temps….
Mais Eva, la voix pleine de trémolos, ne termina pas sa phrase : elle retenait difficilement ses sanglots. Ses yeux tristes étaient pleins de peine, de colère et de désespoir mêlés. Cette réaction prenait Pierre de court.
- Attendez, ce n’est pas la peine de pleurer...
- Mais si. Vous ne comprenez pas.... Je travaille comme une malade pour être au niveau… Et là, je me plante lamentablement… je vais faire comment ? Je suis…
- Calmez-vous, Eva.
Pierre se posa un instant, à la fois pour réfléchir mais aussi pour la laisser reprendre ses esprits. Il ne s’attendait pas à cette réaction et ne mesurait pas jusqu’à cet instant la gravité de la situation aux yeux d’Eva. Pierre, qui a à cœur son métier et surtout la matière qu’il enseigne, n’y a jamais été confronté. C’est l’inconnu. Spontanément, il ne voit qu’une issue
- Eva, écoutez… voilà, je peux vous proposer quelque chose… Une fois par semaine, j’organise le mercredi soir, un cours pour ceux qui veulent aller plus loin…
- Un cours de rattrapage ? Vous pensez donc que je suis si mauvaise que ça, interrompit Eva
- Non, je n’ai pas dit ça, répondit Pierre, embarrassé, Ce n’est pas ce que je voulais dire. C’est juste un cours où on peut revenir sur ce que vous voulez. Généralement, il y a moins d’une dizaine d’élèves. C’est plus convivial, plus réactif. Il a tous les niveaux… Et puis, que je sache, vous m’avez déjà apporté la preuve que vous étiez meilleure que vous ne semblez le croire
- Ah, vous le penser ? releva Eva, alors qu’elle essuyait mécaniquement ses larmes
- Pensez-y bien et vous aurez la réponse. Je vous laisse y réfléchir et si vous voulez, rendez-vous mercredi prochain. Rien ne vous engage.
Eva acquiesça d’un sourire, reflet de sa timidité retrouvée. Elle prit poliment congé de Pierre. Alors qu’elle s’éloignait, Pierre ne put s’empêcher de la suivre du regard. Eva regarda sa montre et comprit qu’elle s’était mise en retard. Elle pressa le pas, non sans se retourner une dernière fois. En voyant Pierre qui l’observait, elle lui sourit et lui fit un salut de la main, comme pour le remercier.
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