Une heureuse séparation

- Par l'auteur HDS Ethelrede -
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Récit libertin : Une heureuse séparation Histoire érotique Publiée sur HDS le 30-05-2024 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Une heureuse séparation
- Allô, Enzo ?
- Ah, enfin, tu te décides, sale pute, qu’est-ce que tu fous…
- Enzo… écoute moi…
- T’arrêtes tes conneries. Tu rentre tout de suite et tu vas voir ce que tu vas prendre.
- Non ! Je ne vais rien voir. Et je ne vais rien prendre. Tu ne me reverras jamais, Enzo. Et je vais te dire…

Un hurlement dans le téléphone força la jeune femme à écarter son portabme de son oreille…
- Arrête de crier et écoute-moi.
- Je ne t’écoute pas, tu rentres, un point, c’est tout !

Forçant sa voix et prenant un ton qui ne lui était pas usuel, Sophie reprit, calmement cependant, d’une vois blanche, tranchante :
- Enzo, tu as le choix : tu m’écoutes, ou je raccroche et tu n’entendras plus jamais ma voix.

De l’autre côté, le coup porta. L’homme se le tint pour dit et resta silencieux.
- Enzo, je te quitte parce que tu ne m’as jamais aimée. Tu ne m’as jamais respectée…
- Mais arrête tes conneries, je…
- Enzo, dernier rappel, après je raccroche…

Étranglé, l’homme se tut, à l’autre bout de cette conversation.
- Donc, je disais : tu ne m’as jamais aimée, d’ailleurs, tu n’aimes que toi ! Toi et ta fichue bagnole, ton autre extension après ta queue… Et d’ailleurs, ta voiture, tu ne la tabasses pas à coup de ceinturon ! Non… tu ne m’as jamais considérée même comme un être humain. Tu n’a jamais vu en moi qu’un réceptacle pour tes colères, pour tes émois sexuels et tes fantasmes. Tu m’as toujours présentée comme ta conquête, ta victoire. Jamais comme celle que tu aimes, et pour cause. Tu n’as jamais envisagé d’être le père de mes enfants… Pour tout cela, je te déteste, Enzo. Et je vais aller plus loin dans ma démarche. Il faut que tu saches, Enzo, qu’une femme ne se borne pas à quelques trous dans lesquels tu peux assouvir tes pulsions. Il faut que tu réalises qu’une femme est un être humain, sans doute bien plus humain que toi. Tu va devoir te faire à cette idée que baiser n’est pas faire l’amour. Que ta partenaire sexuelle n’est pas à ta disposition à chaque instant, qu’elle ne désire pas nécessairement être battue, que ses seins ne sont pas faits pour recevoir des coups… qui ne lui procurent aucun plaisir. Tu vas devoir réaliser que, pendant le temps que j’ai perdu avec toi, j’aurais aimé pouvoir me servir de mon anus pour ce à quoi il est prévu, et non pas à héberger tes folies douloureuses. Voilà ce que je voulais te dire, Enzo. Tu ne connais rien de la vraie vie, tu ne connais rien des femmes, tu ne connais d’ailleurs rien de toi-même non plus.
Ah oui, une chose, Enzo : ne t’avise pas d’aller voir mes parents. Je les ai avertis. Je leur ai dit que je ne viendrai plus jamais les voir, juste parce que je te sais capable de rester devant chez eux des mois ou des années pour me tuer le jour où je viendrai les voir. Ce jour n’arrivera pas. Jamais. J’en ai fait mon deuil en te quittant. Et j’ai prévenu la police que cela allait sans aucun doute se produire. Si je meurs, ils sauront où aller chercher le coupable.
Je veux te dire que j’ai refait ma vie. Oh, non ! pas avec un homme ! Tu m’a trop bien enseigné combien tes semblables sont toxiques. Je vis désormais avec une personne aimante, douce, qui m’aime… Oui, je sais, tu ne peux pas comprendre ce mot. Oui, Enzo, c’est une femme ! Elle est belle, à couper le souffle. Tu m’auras au moins ouvert les yeux sur ce point, ce bonheur, je te le dois… Ce sera ta contribution au bonheur de ma vie.
Voilà, tu es un infirme, Enzo, un pauvre gars, je te plains. Adieu, je suis désolée de t’avoir connu.
La femme raccrocha.


Après avoir raccroché, la jeune femme s’effondra sur une chaise et pleura, à chaudes larmes, en sanglotant doucement. Deux mains douces et aimantes vinrent se poser sur ses épaules qu’elles massèrent tendrement. Il fallait maintenant laisser s’évacuer toute cette pression, ce stress accumulé depuis plusieurs années de calvaire avec ce compagnon de malheur. Il n’y avait besoin d’échanger aucun mot, tout était dit dans ce léger massage…
Quand Sophie avait connu Enzo, à Marseille, elle était fine, svelte, brune et joyeuse. Deux ans plus tard, elle avait pris vingt kilos, était devenue blonde et portait le malheur de la terre entière dans son regard. Initialement, Sophie était rousse. Rousse, elle l’avait toujours été mais s’était convertie à la couleur brune pour échapper au harcèlement de tous les roussophobes… Enzo n’aimait que les blondes et lui avait fait immédiatement adopter la mode platinée… Il n’avait jamais su la vraie couleur, magnifique au demeurant, de celle qui avait été sa chose.

C’est pendant de petites vacances à Majorque avec Enzo, une semaine plus tôt, que Sophie avait fait connaissance d’Adeline, une jeune femme récemment divorcée et venue là avec l’idée initiale de se trouver, peut-être, un nouveau compagnon pour les vacances, voire pour continuer la route de la vie si les choses se présentaient bien. Elles buvaient une bière bien fraîche au bar de la piscine et Adeline avait éclaté de rire en s’apercevant qu’elles buvaient de manière absolument synchronisée. Elle avait pris son verre et s’était assise à côté de Sophie.
- Je peux ? Bonjour, moi, c’est Adeline.
- Et moi Sophie.
- C’est quoi, ce bleu, sur votre bras, vous êtes tombée ?

Sophie avait levé son bras légèrement pour identifier la chose… avant de bafouiller
- Oui, heu, c’est ça, je suis tombée, hier en revenant des courses.

En levant son bras, elle avait imperceptiblement soulevé son T-shirt et Adeline avait pu entrevoir une trainée rouge sur son flanc… Elle s’était levée, avait pris Sophie par la main :
- Venez !

D’autorité, elle avait emmené Sophie jusqu’à son studio et lui avait fait ôter ses vêtements. Avec son téléphone portable, elle avait pris une multitude de photos.
- Mais que faites-vous ? Je…
- Nous allons commencer à monter le dossier. Tu vas porter plainte contre le salopard qui t’a fait ça.

Le passage au tutoiement avait plus impressionné Sophie dont les yeux s’étaient embués de larmes, que le ton autoritaire de la jeune femme.
- Je ne peux pas, je ne veux pas… Enzo va me tuer…
- C’est si tu ne fais rien qu’il va te tuer.

Une heure plus tard, Adeline avait fait l’acquisition de deux billets d’avion pour Bruxelles et le soir même, les deux femmes avaient embarqué, Sophie habillée avec des vêtements empruntés à sa nouvelle amie.
- J’ai laissé ma voiture à l’aéroport en partant, il y a trois jours, et j’habite Roubaix : nous serons chez moi avant minuit, bien loin de Majorque ! Une bonne nuit et, hop, je t’emmène au commissariat et tu déposes ta plainte. Ah, oui, un détail : quand nous atterrirons, ne rallume pas ton téléphone !
- Pourquoi fais-tu ça pour moi ? Tu as sacrifié sans hésiter tes vacances…
- C’est plus fort que moi, c’est mon métier…
- À savoir ?
- Je suis flic. Le commissaire que nous allons voir demain, en temps normal, c’est moi…

Arrivées chez elle, Adeline a massé Sophie avec un baume apaisant et lui a préparé un lit, puis les deux femmes se sont couchées. Et se sont endormies tout de suite.
Adeline a été réveillée par des cris en pleine nuit. Affolée elle est venue voir Sophie, en plein cauchemar. Elle s’est recouchée auprès d’elle après l’avoir tant bien que mal rassurée, Sophie s’est rendormie, collée à son amie d’un jour !
Au petit jour, Adeline regarde Sophie dormir. Comme elle est jolie… Dommage qu’elle ait quelques kilos en trop… Mais, ça, c’est facile à corriger. La racine de ses cheveux montre, dans la lueur naissante une teinte de feux du couchant très chaude, très belle… Adeline se dit qu’elle serait bien plus belle avec cette couleur. Et bien moins reconnaissable, aussi.
Lorsque Sophie ouvre ses yeux, une immense reconnaissance baigne son regard. Elle veut la saluer d’un petit baiser sur la joue, mais les deux femmes hésitant sur laquelle, cela fait gauche – droite – gauche… c’est finalement sur ses lèvres que le bisou atterrit !
Rires…

Rires, oui, mais décharge électrique au passage… Alors un deuxième baiser, volontaire, cette fois, long, doux, les yeux dans les yeux, se terminant par la visite d’une petite pointe de langue aux portes de cette bouche pulpeuse, sans toutefois la brusquer.

Adeline n’a jamais embrassé une bouche féminine… Ce contact qui l’a électrisée ne lui déplaît pas… pas du tout, même. Sophie est, quant à elle, interloquée de ce qu’elle fait, et laisse faire. Elle n’a jamais imaginé une telle chose non plus.
- Pardonne-moi, Sophie… Je ne sais pas ce qui m’a prise.
- Ce n’est pas grave… Je t’avoue que je ne comprends pas très bien non plus ce qui se passe en moi. Quelque chose de nouveau… de déroutant. Je ne dirais pas que j’aime ça, mais ça ne me rebute pas non plus.
- Tu sens cela aussi ?
- Oui, c’est étonnant… Je sens une chose toute douce et pourtant d’une grande force. Qui me fait peur et m’attire en même temps.
- Bon, allez, levons-nous…
- Déjà ?

Les lèvres de Sophie se sont imperceptiblement avancées… Le baiser suivant est un peu plus sensuel, avec deux petits bouts de langues qui commencent à se chercher, font plus ample connaissance, de loin, se touchant à peine.

Lever quasi-militaire ! D’autorité, Adeline met fin à ce trouble naissant et prépare le petit déjeuner. Il faut se mettre en route pour cette fameuse plainte. Elle place les images prises là veille, montrant les traces des affreuses blessures infligées à son amie par le funeste Enzo dans une clé USB. Adeline met un short et un haut qu’elle affectionne particulièrement lorsqu’elle va courir et trouve une tenue équivalente pour Sophie.
- Tu viens ? On y va à pied, ce n’est pas très loin, ça va nous aérer ! Oui, je suis en vacances, n’oublie pas : pas question de me mettre en tenue de travail !

Déposition, yeux rouges, sanglots : des flots de souvenirs nauséabonds remontent des tréfonds de la jolie jeune femme, ses douleurs sortant en flots par ses magnifiques yeux bleus, virant au vert sous le coup de l’émotion. Une heure plus tard, la jeune femme ne se sent pas beaucoup plus légère. Sensation d’avoir trahi, d’être désormais sous le coup d’un arrêt de mort certain…
- Sophie, nous allons te faire changer de look… d’ici quelques semaines, personne ne saura te reconnaitre, je te le jure. Penses-tu que ton ex abruti soit capable d’imaginer simplement que tu as quitté Majorque ? Il est sans doute en train de te chercher partout, là-bas ! En attendant, viens, nous allons courir un peu, faire fondre un peu tout ça…

Adeline pinça gentiment la hanche bien ronde de son amie…
- De belle, tu vas devenir canon, tu vas voir.

Retour à la maison en petite foulée, en prenant quelques rues inutiles, juste pour allonger le trajet : Sophie tient bien ! Passage chez le coiffeur l’après midi : Sophie ressort avec des cheveux de sa véritable couleur d’origine. Carotte ! Elle est… magnifique avec ses cheveux légèrement ondulés… Dix ans plus jeune ! Elle est également convenue avec Adeline qu’elle va les laisser pousser. Tandis que les cheveux séchaient, elles ont étudié quelques prénoms…
- Aimes-tu ton nom, Sophie ?

La jeune femme ne s’était jamais posé la question… En y réfléchissant, pas tant que ça. Après un tri assez soigneux, les deux femmes tombent d’accord que le prénom le plus agréable pour elle serait Émilie. Elles avaient bien flashé un moment sur Ninon, mais Sophie a finalement décliné : cela fait un peu trop "ni oui ni non"... Le moment n’est pas à l’hésitation !
- Désormais, tu es donc Émilie, j’adore ce nom, il te va tellement bien.

Retour à la maison après quelques courses : légumes, fruits, un peu de poisson, des œufs… régime régime ! Un gratin de courgettes cuit aimablement dans le four, il reste une heure à tuer… Adeline regarde son amie : elle commence à respirer plus librement.
- Émilie, tu sens toujours ce que tu décrivais ce matin, quand tu étais encore Sophie ?
- Oui ! En plus fort, même. Adeline… Merci pour tout ce que tu fais pour moi... qui ne suis rien, pour toi.
- Pff, tu dis n’importe quoi !

Sérieuse, sans aucune trace même de sourire sur ses traits, Adeline s’approche d’elle :
- Émilie, je crois, je sens, que je suis en train de m’attacher à toi, une grande amitié qui me bouleverse…
- C’est vrai ?

Émilie a haussé un peu la voix, comme dans un cri d’espoir. Le regard plein de reconnaissance. Les bras passés autour du cou d’Adeline :
- Je suis chanceuse d’avoir une amie telle que toi, et…

Plus rien : sa bouche est obstruée par un nouveau baiser, les langues cette fois se font de vraies politesses "après, vous - je n’en ferai rien" ! Et dure le baiser. Il s’étend tout en longueur tandis que dans les deux ventres qui se touchent, de délicieux picotements prennent naissance.

C’est Émilie qui prend Adeline par la main et l’emmène vers la chambre du premier baiser du matin. Les deux jeunes femmes s’allongent pour se mettre plus à l’aise, sur le côté, se faisant face. Émilie sent, contre ses seins, les tétons d’Adeline durcir graduellement. Adeline la regarde, de très près, d’un peu plus loin…
- Ce que tu es belle ! Je n’avais pas idée, en te voyant, hier, là-bas… surtout maintenant que tu as repris ta teinte naturelle, avec le sport que nous allons faire ensemble tu seras bientôt réellement sublime !
- Je ne suis pas sûre d’être ce que tu dis… Toi tu es très belle, par contre, ça c’est sûr !

Adeline a des cheveux noir de jais, sourcils marqués, de la même teinte. Sa peau est mate et satinée, soyeuse. À travers son haut de sport, on devine ses seins ronds et fermes, impatients, couronnés de petites aréoles brunes, surmontées d’une appétissante mûre bien ferme. Émilie a soudain envie d’y porter la main. Elle caresse timidement à travers le tissu ces tétons fièrement dressés provoquant un petit hoquet de leur propriétaire toute souriante. Adeline avance alors sa main vers le T-shirt de Sophie et le soulève pour accéder elle aussi à cette jolie poitrine qui l’appelle en silence. C’est trop beau, ces larges aréoles de teinte rosée avec leurs petites fraises des bois rougeoyantes… Elle dépose aussitôt un baiser gourmand sur chacune.
- Je dois être folle… Je n’ai jamais voulu cela…
- Moi non plus… Je suis sûrement folle aussi mais… je n’ai pas très envie que tu arrêtes… !
- En es-tu sûre ? !


Adeline avait alors continué ses baisers, laissant sa langue parcourir les deux globes charnus et frémissants. Elle avait continué son chemin vers le ventre, s’arrêtant sur le joli petit nombril en forme de spirale presque parfaite d’Émilie avant de revenir lui donner de tendres baisers.

Son pubis parfaitement épilé l’avait accueillie de toute sa douceur et là, l’ivresse des ses subtiles fragrances féminines avait subitement privé Adeline de toute volonté de retour en arrière, si tant est qu’elle en ait eu précédemment. Le fin sillon qu’elle devinait maintenant, entre les cuisses serrées de son amie l’attirait irrésistiblement.

Basculant sur le dos, Émilie écarte très doucement les jambes, sans pouvoir aucunement résister à cet appel qui la dévore. La respiration d’Adeline devient sonore ; elle s’enivre encore davantage du doux parfum du désir. Elle dépose une multitude de petits baisers de ses lèvres soyeuses de part et d’autre du divin trésor encadré par les jolies cuisses, évitant soigneusement, les ailes du papillon sommeillant encore en leur milieu. Elle en donne encore et encore, avant de remonter jusqu’au profond sillon menant au naos du temple d’amour.

Émilie va de râles en gémissements. Jamais, vraiment jamais aucun homme ne lui a offert semblable douceur, son cœur autant que son corps se sentent comblés, aimés… elle fond littéralement et des larmes de joie et de bonheur lui montent aux yeux. Adeline laisse alors sa langue suivre le profond sillon, passant au dessus de l’entrée secrète, sans réellement s’y arrêter, allant jusqu’à la petite perle de plaisir, bien encapuchonnée, tout en haut, pour la flatter, la faire enfler encore, la conduisant au plaisir suprême. Déjà un filet du nectar de son désir emplit le sillon, s’y propage comme une coulée incandescente et Adeline s’en délecte. Elle connait bien le goût de son propre plaisir et se plaît à le comparer avec celui de son amie, plus doux, plus enivrant aussi.

Elle plonge enfin sa langue au plus profond de l’antre, arrachant un cri à sa partenaire, y mène un lent ballet qui enivre la belle amoureuse. Elle remonte encore sur son petit capuchon qu’elle suce avec force, l’aspirant entre ses lèvres tout en le caressant de sa langue, tandis que deux de ses doigts entrent en vainqueurs dans la place forte qui vient de capituler dans un râle de jouissance, Émilie étant tétanisée par le plus puissant orgasme de toute son existence.

Adeline remonte au visage de son amante pour y regarder déferler les vagues de sa jouissance et l’aider à retrouver son souffle : Dieu qu’elle est belle ! Elle se penche, ruisselante du plaisir de la belle, pour lui donner encore un baiser tout tendre sur ses lèvres suppliantes. Émilie, les yeux encore pleins d’étoiles, la serre contre elle de toutes ses forces et pleure un petit moment :
- Adeline… Adeline… Jamais je ne me suis sentie autant remplie de douceur, d’amour, de tendresse et de passion… Jamais on ne m’a aimée de la sorte, c’est inouï, je ne savais même pas que ça pouvait exister !

Elle s’écarta de son amante pour bien la regarder, la voir, se convaincre que tout cela était vrai et refondit en larmes se jetant dans ses bras :
- Adeline, c’est fou… Je crois… Adeline… je… je t’aime !


Et maintenant, tout était fini. Émilie venait de raccrocher, ses mains tremblaient, mais elle semblait soulagée. Elle adressa un sourire à sa compagne qui, elle aussi, avait vécu une tension immense jusqu’à la fin de cet appel.
- Ma belle ! C’est fou : tu l’as fait ! Tu l’as fait, sans faiblir, sans trébucher, je suis archi fière de toi !
- C’est grâce à toi, à ta force, Adeline, à ton amour !
- Et maintenant, je vais t’aider à faire sortir de sa chrysalide le magnifique papillon qui mûrit en toi depuis si longtemps. Tu as retrouvé ta teinte naturelle, je vais t’aider à perdre quelques kilos… Tu sais, je t’aime plus que tout, mais cette fille-là, celle qui va naître de toi, va sublimer mon amour !
- Ce que tu es gentille, Adeline ! Quand je pense qu’il y a huit jours, je vivais battue, humiliée, avec une brute stupide et que maintenant, j’ai le plus beau des belles amours possibles ! Je crois que le Bon Dieu existe et habite Majorque ! Je t’aime tant…
- Maintenant, tu vas oublier Enzo et nous allons faire en sorte qu’il en fasse autant pour toi…


Adeline a repris son téléphone, appelle son divisionnaire, peut-être détient-il LA solution ?
- Allô, boss, je vous appelle au secours pour une amie qui vit une séparation très difficile. Compagnon violent, sa vie est menacée.
- Pas drôle, ça, Adeline… que puis-je pour aider ?
- Je ne connais pas les procédures mais il me semble qu’il est possible de changer d’identité, dans le cadre d’une protection rapprochée…
- Non, Adeline ! Pas applicable. C’est un truc pour de grands mafieux repentis qui vont aider à serrer tout un réseau, ça…
- Mais, boss, elle risque sa peau…
- J’ai dit non, Adeline.
- On voit que c’est pas vous qui risquez d’être tué…
- Vergier ! restez à votre place, que diable…
- Pardonnez-moi chef… Je suis hors des clous, vous avez raison… J’attendais un passe-droit, ce n’est pas dans mon éthique. Désolée.
- Bonne analyse Adeline, je suis heureux que vous la fassiez de vous-même. Si elle veut changer de nom, il y aurait bien un procédé… Par bien recommandable, mais cela se fait…
- Ah ?
- Trouvez un gars sans envergure, un petit dealer qui vous doit une fleur. Mariage blanc… Et après un ou deux ans, divorce en négociant le droit de continuer à porter le nom d’épouse… C’est pas top, mais c’est jouable…
- Merci Boss ! C’est une idée, on va y réfléchir…
- Vergier ! Je ne vous ai rien dit, hein ? Allez, bonne soirée.

Raccrochage… Adeline est déçue, la mine soucieuse. Échafaudage de plans tordus menant à un mariage blanc… Dieu que c’est compliqué… Émilie est souriante et la regarde :
- C’est qui, ce Vergier dont il a parlé si fort, ton boss ?
- C’est mon nom…
- Un vergier, c’est pas quelqu’un qui fabrique des verges ?
- Possible, je n’y ai jamais réfléchi… Et toi, c’est comment déjà ? Ah, oui, Anquetonville ! J’ai eu du mal à l’écrire hier, dans ta déposition…
- Dis, au lieu d’un mariage blanc, moi, ça m’irait, de me marier avec quelqu’un qui porte ce nom ! Et en couleurs, pour de vrai…
- Sans rire, Émilie, tu me demande ma main ?

Théâtrale, Émilie le lève, fait une génuflexion devant Adeline et après s’être bien éclairci la voix, séché les yeux, aussi :
- Mademoiselle Adeline Vergier, voulez-vous m’accorder votre main ?

Les deux jeunes femmes rient aux éclats et s’embrassent de plus belle. L’amour déborde de toutes part, sort par leurs yeux, larmes du plus inouï des bonheurs.
- Dis, Adeline, tu sais que nous n’avons fait l’amour qu’une seule fois de toute notre vie ?
- Heu… nous sommes nées avant-hier, aussi !
- Oui, mais toi, tu m’as fait connaître le plus immense bonheur de tous les temps et de ton côté, tu n’as eu droit à rien…
- Et Alors ? Il n’y a pas mort d’homme…
- Et Alors ? Alors, ça va être ta fête, c’est tout ! Allez, hop-là, à votre chambre, et que ça saute… Au travail Madame Vergier !
- À vos ordres, Madame Vergier.

Émilie a pris la main de sa promise et l’emmène un sourire prometteur aux lèvres vers leur chambre nuptiale !
Fin

Les avis des lecteurs

Merci pour vos commentaires !

Histoire Erotique
Un Petit bijou cette histoire. J’adore.

Histoire Erotique
Un récit avec beaucoup d’humanité et de bienveillance…de l’amour

Très beau texte

Histoire Erotique
Très sympa et agréable à lire
Bravo 👍

Histoire Libertine
Sinon faire des faux papiers je pensais à ça quand il a parlé d'un faux mariage, de faux papiers il n'y a pas de limite dans le temps.

La chipie

Histoire Libertine
Belle histoire, bravo.

La chipie



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