Une mauvaise blague
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 25-05-2024 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Une mauvaise blague
Ma sœur Sylvie et moi sommes étudiantes à la fac de Nancy. Deuxième année de licence de sciences de la vie et de la terre. Elle est blonde, moi aussi. Elle a des yeux presque noirs, surtout quand elle est en rogne, moi aussi, elle mesure un mètre soixante dix, moi aussi, deux jolis petits seins en pommes, moi aussi, elle va avoir vingt ans, moi aussi. La différence essentielle est que moi, je suis Chloé.
Vous en aurez déduit aisément que nous sommes jumelles, inséparables, joueuses, intrépides et gravement coquines ! Au-delà de toute déduction, nous nous ressemblons tellement que tout le monde nous confond. Ma mère, elle, ne se trompe jamais en nous appelant. Elle connait les subtiles petites différences existant entre nous. Moi, par exemple, j’ai l’oreille droite un tout petit peu plus ourlée que la gauche et surtout, que celle de Sylvie. Et, petit secret que seules Sylvie et moi savons, nous nous sommes fait tatouer un petit point rose sur le petit doigt, juste au dessus de la lunule de l’ongle. Sylvie le porte à droite, moi à gauche. Sachant cela, le doute n’est plus permis… mais personne ne le sait !
Alors, pour éviter les impairs, nous avons des médailles à nos deux prénoms, que nous portons toujours autour du cou. En outre, Sylvie adore le rouge, moi le vert, ce qui transparait dans nos goûts vestimentaires. Donc il est aisé de nous reconnaître…
Si ce n’est que nous intervertissons nos médailles très souvent et changeons de vêtements entre nous parfois plusieurs fois dans la même journée… Oui, je sais, ce n’est pas très fair, mais il faut bien rigoler, non ? C’est très commode pour certains examens… Et puis, on n’a que le plaisir qu’on s’autorise à prendre, ici-bas !
Grâce à ces subterfuges, j’ai plusieurs fois couché avec Gérard, le petit copain de Sylvie qui elle-même a essayé Robert, le mien, tout à son aise. C’est à mourir de rire parce que Robert autant que Gérard sont absolument convaincus qu’ils savent nous distinguer l’une de l’autre !
Hier, je suis donc rentrée à notre appartement, tenant Robert par la main, et j’y ai retrouvé Sylvie qui travaillait avec Gérard. Jusque-là, tout était normal. Nous avons sorti des bières et j’ai dit à Sylvie :
- Allez, sœurette, on leur dit ?
- Oui, on le fait.
J’ai retiré ma chaîne et l’ai donnée à Sylvie qui m’a tendu la sienne. Tout simplement, nous avons fait le contraire de nos jeux habituels ! Les deux garçons se sont regardés avec une mine défaite. Gérard s’est tourné vers moi :
- Mais alors, tout à l’heure, ce n’est pas toi que j’ai embrassé ? C’était Chloé ?
- Il faut croire, car je n’en ai aucun souvenir.
Les deux garçons, décontenancés et incrédules, se sont regardés :
- Ah, la vache…
- Les salopes… Nom de Dieu, les salopes…
Ils sont repartis aussitôt, sans finir leur bière, sans un bisou ni au revoir, nous laissant un peu sur notre faim quand-même.
Au début, nous avons ri, Sylvie et moi, une fois les garçons partis ! Nous étions plutôt ravies de notre bonne blague, même si nous n’avions pas trop aimé être traitées de salopes… On fond de nous, tout de même, nous n’étions pas si fières. Alors, avec le temps qui s’écoulait, nous avons commencé à nous dire que nous avions peut-être fait une bêtise. Sylvie a finalement pris son téléphone et a appelé son Gérard.
- Coucou, mon Gégé, ça va ?
Devant le silence renfrogné de son copain, elle fit machine arrière, se rendant compte que le jeu avait réellement blessé les deux garçons dans leur orgueil, mais aussi dans leurs sentiments.
- Je te demande pardon, mon chéri, c’était un jeu idiot. Je veux te rassurer : tu étais bien avec moi, et c’est bien moi que tu embrassais avant l’arrivée de Chloé… Tu le faisais très bien, d’ailleurs. Et j’avoue que ça me manque…
- Hé bien, moi, je n’ai pas aimé ce petit jeu. Maintenant, je ne suis plus sûr de rien. Ah, ça ! Plus jamais je ne m’intéresserai de toute ma vie à une fille qui a une sœur jumelle…
Il raccrocha sans un seul mot de plus. J’essayai, de mon côté, d’appeler mon Robert, il refusait tous mes appels et détruisait tous mes messages sans les lire.
Nous avions réellement fait une belle ânerie. Ce soir-là, n’arrivant pas à dormir, nous nous sommes couchées ensemble et, nous serrant dans les bras l’une de l’autre, nous avons un peu pleuré avant de trouver un mauvais sommeil.
Une dizaine de jours plus tard sans avoir pu revoir nos amoureux qui nous évitaient de toutes leurs forces, nous les avons croisés, comme par hasard, en allant prendre le tram pour redescendre en ville. Robert est venu vers moi, un peu gauchement :
- Salut Chloé. On fait la paix ? C’est bête, ce que nous faisons… Je t’invite chez moi ce soir, avec Sylvie et Gérard. On se fera un petit apéro grignote…
- Oh, Robert, comme c’est gentil. Dis, je te demande pardon pour notre mauvaise blague, c’était idiot, pardon, s’il te plaît…
- N’en parlons plus. Alors à ce soir, vers 19 heures ?
- Bien, d’accord…
Sylvie et moi avons poussé un ouf de soulagement une fois les garçons partis. Nous nous sommes promis de ne jamais plus refaire cette méchante plaisanterie.
En arrivant chez Robert, c’est Gérard qui nous ouvrit la porte. Nous nous sommes retrouvées dans le salon où deux grandes filles brunes très jolies aux regards aguicheurs buvaient un verre d’un alcool brun, du rhum, peut-être. Elles se ressemblaient beaucoup et avaient les yeux du même ton myosotis, une bien jolie couleur sur des cheveux aussi sombres, me suis-je dit… Mais que faisaient-elles là ?
Quand Robert sortit de la cuisine avec un plateau de petits sandwiches, l’une des filles se leva, lui prit le plateau et lui administra un baiser, fouillant sa bouche de sa langue sans aucune pudeur. Un magistral coup de poing m’arriva derrière le sein gauche. Je m’assis comme un sac sur le premier siège à ma portée. Mon Dieu que ça faisait mal… Gérard apporta une bouteille de vin rosé que l’autre fille lui prit des mains et posa sur la table avant de se coller comme une pieuvre à lui, passant même une jambe derrière lui pour mieux le retenir. Les deux garçons, riant aux éclats, les repoussèrent gentiment pour retourner dans leur cuisine. À côté de moi, Sylvie était dévastée, autant que moi.
Puis commença l’attente. Dans la cuisine, les deux garçons ne faisaient plus aucun bruit. Après environ vingt minutes, une des filles brunes nous servit un verre de rosé :
- Bon, on ne va pas non plus se déshydrater à force de les attendre, hein ?
Puis, sans façon elle vint s’asseoir à côté de moi pour commencer à papoter, comme si nous étions de vieilles amies. Elle détaillait les traits de mon visage, mon corps, s’attardant sur mes seins, évaluant leur taille… J’étais terriblement gênée mais incapable de bouger. L’autre fille avait fait le même chose avec Sylvie. À un moment, ma voisine reprit en me regardant bien profond, droit dans les yeux :
- Tu sais que tu es vraiment très belle, toi ? Je comprends mieux Robert, maintenant que je te vois. Ce petit corps est à croquer !
Prenant mon visage entre ses deux mains bien à plat et continuant à darder ses deux yeux dans les miens, elle me donna un baiser qui me fit frissonner. Un petit recul, un sourire, puis un autre baiser, avec la langue, cette fois. Et moi, tétanisée, j’étais incapable de faire un geste, tout comme Sylvie, totalement hypnotisées par ces deux magnifiques filles qui nous manipulaient comme des ballons de baudruche.
Lentement, ma voisine défit un à un les boutons de mon chemisier. J’entendais en même temps le bruit de ceux de Sylvie. Puis elle glissa sa main dans l’ouverture pour venir flatter mes seins. Une décharge électrique me traversa. Une fois mon haut tombé au sol, elle dégrafa d’une main mon soutien gorge et peut alors se repaître du spectacle de ma poitrine.
- Comme ils sont beaux, comme ils sont doux ! Je les adore !
Elle se pencha et pinça un de mes tétons entre ses lèvres, puis entre ses dents, promenant sa langue dessus et tout autour de l’aréole, déjà toute rétrécie. Un long frisson me parcourut.
- Tu aimes, on dirait…
J’avais horreur de ce qui m’arrivait, de ce qui nous arrivait, mais, comment l’expliquer ? Une boule de désir se formait dans mon ventre et cette torture qui m’était infligée, je commençai à l’appeler de mes vœux. Le petit bruit de la boucle de ma ceinture m’annonça que ma jupe n’était plus qu’un lointain souvenir… Tandis que sa langue explorait ma bouche avec une suavité savante, une main caressait mon sein droit et l’index de l’autre parcourait mon sillon intime, à travers ma culotte, qui était désormais d’une humidité coupable. Près de moi, Sylvie geignait sous la même caresse.
- Ça va, Daph ? Si on changeait ? La mienne est bien mûre !
- D’accord, Co, la mienne est à point aussi !
L’autre brune, sa sœur, j’imagine, vint s’agenouiller à côté de moi et susurra dans mon oreille :
- Ma petite Chloé, maintenant c’est moi, Corinne, qui vais m’occuper de toi, Daphné va faire jouir ta sœur… Tu vas bientôt savoir ce qu’est un véritable orgasme ! Es-tu prête ?
Et moi, petite chose inerte et sans volonté, j’ai simplement fait oui de la tête, tant était grand mon désir, mon irrépressible besoin de mettre un terme à cette souffrance : Je voulais jouir.
Corinne se pencha un peu sur les cuisses et les écarta légèrement. Je pensai alors qu’elle allait terminer mon déshabillage en ôtant ma culotte… Que non pas ! Elle introduisit son visage dans la fourche de mes cuisses, que j’ouvrai aussi large que je le pouvais, et commença à me distribuer de petits baiser brûlants sur l’étoffe humide, en tous points de mon sexe en fusion. De petits coups de sa langue venaient parfois ponctuer sa torture…
Puis d’un doigt agile qu’elle entortilla autour de la toile dégoulinante, elle écarta la culotte et plaça ses lèvres sur les miennes, avant de laisser sa langue pénétrer mon antre d’amour. Un long cri sortit de ma gorge :
- Ouiiiiiiiiiiiii
Avec art, elle fouaillait mon sexe, explorant grandes et petites lèvres, faisant à l’occasion jaillir mon clitoris de son capuchon avant de l’ignorer pour mieux se concentrer sur le flot de la liqueur d’amour qui s’écoulait abondamment de ma fente et qu’elle lapait avec une visible délectation. Elle approcha enfin une de ses mains et présenta un doigt à l’entrée de ma vulve en flammes. Le fit entrer et sortir plusieurs fois avant d’y adjoindre un deuxième puis un troisième doigt. Savait-elle ? Avait-elle deviné mon secret fantasme ? Elle mit le petit doigt en plus et fit aller et venir sa main en moi jusqu’à la paume. Lorsqu’enfin, elle approcha son pouce, je sus que mon fantasme allait prendre vie.
Corinne fit doucement pénétrer les cinq doigts en faisant tourner son poignet dans tous les sens. Elle appuyait puis relâchait un peu avant de repartir à l’assaut, tant et si bien qu’au bout de quelques minutes, repliant ses doigts à l’intérieur de moi, c’est son poing tout entier qui me pénétra, laissant sa vulve se resserrer autour de son poignet. Alors, elle entreprit de lents va-et-vient en faisant tourner son poignet en moi, m’arrachant à chaque pénétration, un gémissement de bonheur. Je n’en pouvais plus de tant de plaisir, il me fallait jouir absolument :
- Je t’en supplie, Co, achève-moi, donne-moi le coup de grâce, tue-moi… Par pitié, fais-moi jouir…
Alors la belle brune reprit ma petite perle d’amour dans sa bouche en l’aspirant et la caressant de sa langue : une éruption volcanique me déchira le corps et l’âme, suivie par un tsunami impétueux et de nombreuses répliques.
Corinne attendit sagement que les dernières vaguelettes de mon plaisir se soient apaisées pour sortir sa main de mon sexe comblé de bonheur.
Ce n’était pourtant pas fini… Nous allions le voir très vite. En effet, Corinne retourna près de ma sœur tandis que Daphné revenait près de moi, et m’embrassant avec un appétit d’ogre, elle me fit rouler sur le tapis tout en imprimant un mouvement de rotation qui nous amena tête-bêche, elle et moi. Elle s’était dévêtue, tout comme sa sœur, et je me retrouvai face à son intimité.
Alors, Daphné se mit à me dévorer l’entre-jambe avec une voracité inouïe. En quelques secondes à peine, j’étais au bord de la jouissance.
- Fais-moi la même chose, jolie Chloé !
Alors, dans un était second, au milieu des brumes orgasmiques dans lesquelles j’étais encore engluée, je m’exécutai. Soigneusement, consciencieusement… Jusqu’à ce que Daphné, dans un tumulte de gémissement et halètements saccadés, lance pour finir un cri de jouissance. Après quoi, elle s’appliqua à lécher le produit de ma propre excitation, générant en moi un nouveau feu d’artifice sensoriel.
- Alors, petite Chloé, as-tu aimé ? Oui ? Sylvie aussi, je peux te l’assurer. Maintenant, vous pouvez regarder : vos petites chattounettes ne sont plus très présentables, elles ont grand besoin d’une toilette soignée… Et vous allez la faire vous-même, Sylvie et toi. Tu vas voir, c’est très doux. Allonge-toi sur le côté sur ce tapis. Là, parfait. Maintenant, toi, Sylvie, allonge-toi sur le côté ici. C’est magnifique !
Les deux sœurs nous avaient fait mettre en position de soixante-neuf, c’était indéniable… Et il n’était question une seule seconde que je lèche ma sœur ! J’allais donc me relever quand Daphné, qui s’était totalement dévêtue s mit à califourchon au dessus de nous deux, me regardant. Corinne, tournant le dos à sa sœur vint, nue aussi se mettre dans la même position, regardant Sylvie.
- Allez les filles, c’est l’heure de la toilette !
Guidant nos têtes vers le sexe qui nous était à chacune offert, là, sous notre nez, elles nous encouragèrent. Au bout de quelques minutes, la fatigue m’obligea à reposer ma tête sur la cuisse que Sylvie avait avancée, précisément pour me permettre de soulager cet inconfort. Cette position décupla le parfum de sa liqueur divine qui commençait à me tourner la tête. Je sentais sur mon sexe, l’haleine de Sylvie et ce doux vent tiède déclenchait en moi de puissants frissons, les mêmes que je voyais animer ma sœur, vibrante tant de refus que de désir. Finalement, l’appel des phéromones fut le plus fort et c’est sans même m’en apercevoir que je laissai mes lèvres effleurer la corole de la fleur d’amour de Sylvie. Ce soudain contact nous électrisa, nos deux corps raidis tant par le rejet de ce que nous nous apprêtions à faire que par l’incoercible désir que nous en avions, et nous donnâmes les premiers petits coups de langue sans intervention de nos volontés.
Quelques minutes plus tard, nous étions toutes deux en train de nous déguster mutuellement, dans des râles de plaisir. Ce que voyant, Daphné et Corinne éclatèrent de rire puis, se relevant, elles s’embrassèrent et se mirent dans la même position que nous pour se donner aussi du bonheur.
Pendant l’heure qui suivit, une douce mêlée s’organisa entre nos quatre corps affamés, dans une ronde sensuelle où à tout moment ils s’enlacent et jamais ne s’en lassent… La soirée avança ainsi, d’orgasme en orgasme, de bonheur en plaisir.
Vers vingt-deux heures, un bruit de clés se fit entendre dans la serrure de la porte d’entrée : les deux garçons, que je croyais cachés dans un coin, à nous observer, rentraient chez eux après une bonne soirée entre copains. Robert vint directement auprès des deux brunes et se mit à rire :
- Hé bien, on peut dire que mes cousines chéries ont fait du bon travail ! Daph, Co, vous voulez rester avec nous ? C’est sans doute maintenant que ça va devenir intéressant….
- Non, merci Boby, tu es gentil, nous allons rentrer : nos maris vont commencer à s’inquiéter. Merci pour cette belle soirée… et de nous avoir offert ces deux jolis petits lots ! J’avoue que je n’avais pas pris un tel pied depuis bien longtemps.
Daphné roula un magnifique patin à son cousin, se rhabilla en même temps que Corinne et les deux sœurs prirent la poudre d’escampette. N’en croyant pas mes oreilles, je demandai à brûle pourpoint :
- Elles sont mariées ?
- Oh, ça, oui, alors ! À deux super beaux mecs, d’ailleurs, ce sont de bons copains, c’est avec eux que nous étions ce soir !
- Et elles couchent comme elles veulent, ils sont d’accord ?
- Seulement avec des filles !
Robert se dévêtit, de même que Gérard, et s’agenouilla devant ma sœur, encore alanguie sur le tapis. Il lui donna un fougueux baiser, sa langue dansant un slow langoureux avec celle de Sylvie. Déjà, la vilaine tête du diablotin de la jalousie commençait à me mordre le cœur. Mais Ce coup de grâce me fut administré par Gérard qui m’enlaça tendrement en me chuchotant à l’oreille :
- Ma Sylvie d’amour, si tu veux bien, tout est oublié, on recommence comme avant…
- Mais… Gérard… Je… je…
- Chuuuut Je sais, tu as encore un peu honte, je me doute… Faire l’amour avec ta sœur, j’imagine, c’est troublant…
Je sentais contre mon ventre le sexe palpitant de cet homme qui me désirait… mais qui n’était pas le mien. Et je sentais le désir d’être prise m’envahir… Je devais absolument luter contre. Ô combien je regrettais, en cet instant, d’avoir déjà couché et joui avec lui en lui laissant croire que j’étais Sylvie…
- Non ! Ce n’est pas ça… Gérard… Je suis… Je suis Chloé…
- Ah oui ?
Les deux garçons se redressèrent alors d’un bond, comme si c’était le signal qu’ils attendaient, en nous regardant, goguenards. Robert laissait son regard gourmand errer du corps, de Sylvie au mien, un bout de langue humectant ses lèvres. Puis finalement, il me regarda droit dans les yeux.
- Là, tu vois, je peux prendre Sylvie ou toi, au choix… Ou les deux à tour de rôle, comme si je ne savais pas qui tu es… comme si j’hésitais… J’ai cette excuse… Mais en fait, je sais bien que tu es Chloé.
- Robert ! Je te demande pardon pour le mal que je t’ai fait. Je n’en avais pas conscience… c’était un jeu, dans notre esprit… Pardon, pardon, pardon, du fond du cœur. Je t’aime, jamais plus nous ne jouerons à ce jeu. Promis.
- C’est oublié, ma belle. Promis aussi.
- Comment as-tu fait pour me reconnaître ? Avant, il t’arrivait souvent d’hésiter, même de te tromper…
- J’ai appelé ta mère ! Je lui ai tout raconté. Elle a éclaté de rire en disant "Ah ! ça ne m’étonne pas d’elles, elles sont incorrigibles sur ce point, de vraies jumelles, quoi !". Après, tranquillement, elle m’a simplement conseillé que Gérard et moi, nous vous fassions la même chose, comme si nous vous confondions, mais en prenant bien soin que ce soit à coup sûr.
- Elle a dit ça ?
- Oui ! Elle est chouette, votre maman ! Elle m’a dit que je ne devais pas m’en faire, que vous étiez vraiment amoureuses de nous deux, qu’il fallait juste un électrochoc ! Elle m’a dit pour ton oreille aussi, mais en fouillant ma mémoire, j’ai retrouvé un détail qui m’avait frappé.
- Lequel ?
- Tu as sur une incisive, une toute petite tache blanche que j’aime bien, qui ressemble à une petite étoile. Et je me suis remémoré qu’en faisant l’amour avec toi, à plusieurs reprises, je ne l’avais pas vue…
- Mon Robert… Pardon, encore pardon. Je ne pensais pas te faire tant de mal…
- Oh ! Mais tu sais, je ne suis pas un saint non plus. Depuis que j’ai réalisé ça, je me dis que je n’ai rien perdu au change ! Coucher avec ta sœur était fort agréable, c’est même assez excitant d’y repenser.
Sylvie et moi entendions tout cela avec le sentiment que nous ne l’avions tout de même pas volé. Maintenant, n’allaient-ils pas nous demander à recommencer, en toute connaissance de cause, puisque c’était nous qui avions allumé cette mèche ? Comme s’il lisait en moi, Robert repris :
- Maintenant, je pense que ça n’arrivera plus… J’espère que vous avez compris comment ça fait, d’être comme un jouet entre les mains d’un sale gosse.
- Oui, quand tu as failli prendre Sylvie devant moi en me faisant croire tu la prenais vraiment pour moi, j’ai cru en crever.
- Pardonne-moi, mais il y avait besoin, pour que vous compreniez bien ce que nous avons vécu.
- Mais dis-moi : que viennent faire Daph et Co là-dedans ?
- Elles ? Ah, ce sont mes cousines chéries. C’est elles qui m’ont déniaisé quand j’avais treize ans et elles dix-neuf ! J’ai pensé à elles parce qu’elles sont jumelles, comme Sylvie et toi…
- Mais pourquoi nous jeter entre leurs pattes ?
- Pourquoi ? Vous n’avez pas aimé ?
- Je n’ai pas dit ça… mais je voudrais comprendre…
- Hé bien… Avec Gérard… on a eu cette idée pour assouvir un de nos vieux fantasmes ! Et d’après ce que nous avons pu voir, ce n’est pas loin d’être un fantasme partagé…
Cela semblait plein de promesses quant à l’évolution de notre sexualité à venir ! Comme il se faisait tard et que nous avions des partiels le lendemain, nous avons alors simplement fait l’amour, là, sur le tapis, les quatre ensemble mais en couples sages, jusqu’à parvenir à un bel orgasme tout doux, sensuel, amoureux, de ceux qui laissent les yeux brillants de l’envie de recommencer bientôt.
Nous sommes rentrées chez nous un peu tard, Sylvie et moi en nous promettant que plus jamais nos médailles ne changeraient de cou.
Vous en aurez déduit aisément que nous sommes jumelles, inséparables, joueuses, intrépides et gravement coquines ! Au-delà de toute déduction, nous nous ressemblons tellement que tout le monde nous confond. Ma mère, elle, ne se trompe jamais en nous appelant. Elle connait les subtiles petites différences existant entre nous. Moi, par exemple, j’ai l’oreille droite un tout petit peu plus ourlée que la gauche et surtout, que celle de Sylvie. Et, petit secret que seules Sylvie et moi savons, nous nous sommes fait tatouer un petit point rose sur le petit doigt, juste au dessus de la lunule de l’ongle. Sylvie le porte à droite, moi à gauche. Sachant cela, le doute n’est plus permis… mais personne ne le sait !
Alors, pour éviter les impairs, nous avons des médailles à nos deux prénoms, que nous portons toujours autour du cou. En outre, Sylvie adore le rouge, moi le vert, ce qui transparait dans nos goûts vestimentaires. Donc il est aisé de nous reconnaître…
Si ce n’est que nous intervertissons nos médailles très souvent et changeons de vêtements entre nous parfois plusieurs fois dans la même journée… Oui, je sais, ce n’est pas très fair, mais il faut bien rigoler, non ? C’est très commode pour certains examens… Et puis, on n’a que le plaisir qu’on s’autorise à prendre, ici-bas !
Grâce à ces subterfuges, j’ai plusieurs fois couché avec Gérard, le petit copain de Sylvie qui elle-même a essayé Robert, le mien, tout à son aise. C’est à mourir de rire parce que Robert autant que Gérard sont absolument convaincus qu’ils savent nous distinguer l’une de l’autre !
Hier, je suis donc rentrée à notre appartement, tenant Robert par la main, et j’y ai retrouvé Sylvie qui travaillait avec Gérard. Jusque-là, tout était normal. Nous avons sorti des bières et j’ai dit à Sylvie :
- Allez, sœurette, on leur dit ?
- Oui, on le fait.
J’ai retiré ma chaîne et l’ai donnée à Sylvie qui m’a tendu la sienne. Tout simplement, nous avons fait le contraire de nos jeux habituels ! Les deux garçons se sont regardés avec une mine défaite. Gérard s’est tourné vers moi :
- Mais alors, tout à l’heure, ce n’est pas toi que j’ai embrassé ? C’était Chloé ?
- Il faut croire, car je n’en ai aucun souvenir.
Les deux garçons, décontenancés et incrédules, se sont regardés :
- Ah, la vache…
- Les salopes… Nom de Dieu, les salopes…
Ils sont repartis aussitôt, sans finir leur bière, sans un bisou ni au revoir, nous laissant un peu sur notre faim quand-même.
Au début, nous avons ri, Sylvie et moi, une fois les garçons partis ! Nous étions plutôt ravies de notre bonne blague, même si nous n’avions pas trop aimé être traitées de salopes… On fond de nous, tout de même, nous n’étions pas si fières. Alors, avec le temps qui s’écoulait, nous avons commencé à nous dire que nous avions peut-être fait une bêtise. Sylvie a finalement pris son téléphone et a appelé son Gérard.
- Coucou, mon Gégé, ça va ?
Devant le silence renfrogné de son copain, elle fit machine arrière, se rendant compte que le jeu avait réellement blessé les deux garçons dans leur orgueil, mais aussi dans leurs sentiments.
- Je te demande pardon, mon chéri, c’était un jeu idiot. Je veux te rassurer : tu étais bien avec moi, et c’est bien moi que tu embrassais avant l’arrivée de Chloé… Tu le faisais très bien, d’ailleurs. Et j’avoue que ça me manque…
- Hé bien, moi, je n’ai pas aimé ce petit jeu. Maintenant, je ne suis plus sûr de rien. Ah, ça ! Plus jamais je ne m’intéresserai de toute ma vie à une fille qui a une sœur jumelle…
Il raccrocha sans un seul mot de plus. J’essayai, de mon côté, d’appeler mon Robert, il refusait tous mes appels et détruisait tous mes messages sans les lire.
Nous avions réellement fait une belle ânerie. Ce soir-là, n’arrivant pas à dormir, nous nous sommes couchées ensemble et, nous serrant dans les bras l’une de l’autre, nous avons un peu pleuré avant de trouver un mauvais sommeil.
Une dizaine de jours plus tard sans avoir pu revoir nos amoureux qui nous évitaient de toutes leurs forces, nous les avons croisés, comme par hasard, en allant prendre le tram pour redescendre en ville. Robert est venu vers moi, un peu gauchement :
- Salut Chloé. On fait la paix ? C’est bête, ce que nous faisons… Je t’invite chez moi ce soir, avec Sylvie et Gérard. On se fera un petit apéro grignote…
- Oh, Robert, comme c’est gentil. Dis, je te demande pardon pour notre mauvaise blague, c’était idiot, pardon, s’il te plaît…
- N’en parlons plus. Alors à ce soir, vers 19 heures ?
- Bien, d’accord…
Sylvie et moi avons poussé un ouf de soulagement une fois les garçons partis. Nous nous sommes promis de ne jamais plus refaire cette méchante plaisanterie.
En arrivant chez Robert, c’est Gérard qui nous ouvrit la porte. Nous nous sommes retrouvées dans le salon où deux grandes filles brunes très jolies aux regards aguicheurs buvaient un verre d’un alcool brun, du rhum, peut-être. Elles se ressemblaient beaucoup et avaient les yeux du même ton myosotis, une bien jolie couleur sur des cheveux aussi sombres, me suis-je dit… Mais que faisaient-elles là ?
Quand Robert sortit de la cuisine avec un plateau de petits sandwiches, l’une des filles se leva, lui prit le plateau et lui administra un baiser, fouillant sa bouche de sa langue sans aucune pudeur. Un magistral coup de poing m’arriva derrière le sein gauche. Je m’assis comme un sac sur le premier siège à ma portée. Mon Dieu que ça faisait mal… Gérard apporta une bouteille de vin rosé que l’autre fille lui prit des mains et posa sur la table avant de se coller comme une pieuvre à lui, passant même une jambe derrière lui pour mieux le retenir. Les deux garçons, riant aux éclats, les repoussèrent gentiment pour retourner dans leur cuisine. À côté de moi, Sylvie était dévastée, autant que moi.
Puis commença l’attente. Dans la cuisine, les deux garçons ne faisaient plus aucun bruit. Après environ vingt minutes, une des filles brunes nous servit un verre de rosé :
- Bon, on ne va pas non plus se déshydrater à force de les attendre, hein ?
Puis, sans façon elle vint s’asseoir à côté de moi pour commencer à papoter, comme si nous étions de vieilles amies. Elle détaillait les traits de mon visage, mon corps, s’attardant sur mes seins, évaluant leur taille… J’étais terriblement gênée mais incapable de bouger. L’autre fille avait fait le même chose avec Sylvie. À un moment, ma voisine reprit en me regardant bien profond, droit dans les yeux :
- Tu sais que tu es vraiment très belle, toi ? Je comprends mieux Robert, maintenant que je te vois. Ce petit corps est à croquer !
Prenant mon visage entre ses deux mains bien à plat et continuant à darder ses deux yeux dans les miens, elle me donna un baiser qui me fit frissonner. Un petit recul, un sourire, puis un autre baiser, avec la langue, cette fois. Et moi, tétanisée, j’étais incapable de faire un geste, tout comme Sylvie, totalement hypnotisées par ces deux magnifiques filles qui nous manipulaient comme des ballons de baudruche.
Lentement, ma voisine défit un à un les boutons de mon chemisier. J’entendais en même temps le bruit de ceux de Sylvie. Puis elle glissa sa main dans l’ouverture pour venir flatter mes seins. Une décharge électrique me traversa. Une fois mon haut tombé au sol, elle dégrafa d’une main mon soutien gorge et peut alors se repaître du spectacle de ma poitrine.
- Comme ils sont beaux, comme ils sont doux ! Je les adore !
Elle se pencha et pinça un de mes tétons entre ses lèvres, puis entre ses dents, promenant sa langue dessus et tout autour de l’aréole, déjà toute rétrécie. Un long frisson me parcourut.
- Tu aimes, on dirait…
J’avais horreur de ce qui m’arrivait, de ce qui nous arrivait, mais, comment l’expliquer ? Une boule de désir se formait dans mon ventre et cette torture qui m’était infligée, je commençai à l’appeler de mes vœux. Le petit bruit de la boucle de ma ceinture m’annonça que ma jupe n’était plus qu’un lointain souvenir… Tandis que sa langue explorait ma bouche avec une suavité savante, une main caressait mon sein droit et l’index de l’autre parcourait mon sillon intime, à travers ma culotte, qui était désormais d’une humidité coupable. Près de moi, Sylvie geignait sous la même caresse.
- Ça va, Daph ? Si on changeait ? La mienne est bien mûre !
- D’accord, Co, la mienne est à point aussi !
L’autre brune, sa sœur, j’imagine, vint s’agenouiller à côté de moi et susurra dans mon oreille :
- Ma petite Chloé, maintenant c’est moi, Corinne, qui vais m’occuper de toi, Daphné va faire jouir ta sœur… Tu vas bientôt savoir ce qu’est un véritable orgasme ! Es-tu prête ?
Et moi, petite chose inerte et sans volonté, j’ai simplement fait oui de la tête, tant était grand mon désir, mon irrépressible besoin de mettre un terme à cette souffrance : Je voulais jouir.
Corinne se pencha un peu sur les cuisses et les écarta légèrement. Je pensai alors qu’elle allait terminer mon déshabillage en ôtant ma culotte… Que non pas ! Elle introduisit son visage dans la fourche de mes cuisses, que j’ouvrai aussi large que je le pouvais, et commença à me distribuer de petits baiser brûlants sur l’étoffe humide, en tous points de mon sexe en fusion. De petits coups de sa langue venaient parfois ponctuer sa torture…
Puis d’un doigt agile qu’elle entortilla autour de la toile dégoulinante, elle écarta la culotte et plaça ses lèvres sur les miennes, avant de laisser sa langue pénétrer mon antre d’amour. Un long cri sortit de ma gorge :
- Ouiiiiiiiiiiiii
Avec art, elle fouaillait mon sexe, explorant grandes et petites lèvres, faisant à l’occasion jaillir mon clitoris de son capuchon avant de l’ignorer pour mieux se concentrer sur le flot de la liqueur d’amour qui s’écoulait abondamment de ma fente et qu’elle lapait avec une visible délectation. Elle approcha enfin une de ses mains et présenta un doigt à l’entrée de ma vulve en flammes. Le fit entrer et sortir plusieurs fois avant d’y adjoindre un deuxième puis un troisième doigt. Savait-elle ? Avait-elle deviné mon secret fantasme ? Elle mit le petit doigt en plus et fit aller et venir sa main en moi jusqu’à la paume. Lorsqu’enfin, elle approcha son pouce, je sus que mon fantasme allait prendre vie.
Corinne fit doucement pénétrer les cinq doigts en faisant tourner son poignet dans tous les sens. Elle appuyait puis relâchait un peu avant de repartir à l’assaut, tant et si bien qu’au bout de quelques minutes, repliant ses doigts à l’intérieur de moi, c’est son poing tout entier qui me pénétra, laissant sa vulve se resserrer autour de son poignet. Alors, elle entreprit de lents va-et-vient en faisant tourner son poignet en moi, m’arrachant à chaque pénétration, un gémissement de bonheur. Je n’en pouvais plus de tant de plaisir, il me fallait jouir absolument :
- Je t’en supplie, Co, achève-moi, donne-moi le coup de grâce, tue-moi… Par pitié, fais-moi jouir…
Alors la belle brune reprit ma petite perle d’amour dans sa bouche en l’aspirant et la caressant de sa langue : une éruption volcanique me déchira le corps et l’âme, suivie par un tsunami impétueux et de nombreuses répliques.
Corinne attendit sagement que les dernières vaguelettes de mon plaisir se soient apaisées pour sortir sa main de mon sexe comblé de bonheur.
Ce n’était pourtant pas fini… Nous allions le voir très vite. En effet, Corinne retourna près de ma sœur tandis que Daphné revenait près de moi, et m’embrassant avec un appétit d’ogre, elle me fit rouler sur le tapis tout en imprimant un mouvement de rotation qui nous amena tête-bêche, elle et moi. Elle s’était dévêtue, tout comme sa sœur, et je me retrouvai face à son intimité.
Alors, Daphné se mit à me dévorer l’entre-jambe avec une voracité inouïe. En quelques secondes à peine, j’étais au bord de la jouissance.
- Fais-moi la même chose, jolie Chloé !
Alors, dans un était second, au milieu des brumes orgasmiques dans lesquelles j’étais encore engluée, je m’exécutai. Soigneusement, consciencieusement… Jusqu’à ce que Daphné, dans un tumulte de gémissement et halètements saccadés, lance pour finir un cri de jouissance. Après quoi, elle s’appliqua à lécher le produit de ma propre excitation, générant en moi un nouveau feu d’artifice sensoriel.
- Alors, petite Chloé, as-tu aimé ? Oui ? Sylvie aussi, je peux te l’assurer. Maintenant, vous pouvez regarder : vos petites chattounettes ne sont plus très présentables, elles ont grand besoin d’une toilette soignée… Et vous allez la faire vous-même, Sylvie et toi. Tu vas voir, c’est très doux. Allonge-toi sur le côté sur ce tapis. Là, parfait. Maintenant, toi, Sylvie, allonge-toi sur le côté ici. C’est magnifique !
Les deux sœurs nous avaient fait mettre en position de soixante-neuf, c’était indéniable… Et il n’était question une seule seconde que je lèche ma sœur ! J’allais donc me relever quand Daphné, qui s’était totalement dévêtue s mit à califourchon au dessus de nous deux, me regardant. Corinne, tournant le dos à sa sœur vint, nue aussi se mettre dans la même position, regardant Sylvie.
- Allez les filles, c’est l’heure de la toilette !
Guidant nos têtes vers le sexe qui nous était à chacune offert, là, sous notre nez, elles nous encouragèrent. Au bout de quelques minutes, la fatigue m’obligea à reposer ma tête sur la cuisse que Sylvie avait avancée, précisément pour me permettre de soulager cet inconfort. Cette position décupla le parfum de sa liqueur divine qui commençait à me tourner la tête. Je sentais sur mon sexe, l’haleine de Sylvie et ce doux vent tiède déclenchait en moi de puissants frissons, les mêmes que je voyais animer ma sœur, vibrante tant de refus que de désir. Finalement, l’appel des phéromones fut le plus fort et c’est sans même m’en apercevoir que je laissai mes lèvres effleurer la corole de la fleur d’amour de Sylvie. Ce soudain contact nous électrisa, nos deux corps raidis tant par le rejet de ce que nous nous apprêtions à faire que par l’incoercible désir que nous en avions, et nous donnâmes les premiers petits coups de langue sans intervention de nos volontés.
Quelques minutes plus tard, nous étions toutes deux en train de nous déguster mutuellement, dans des râles de plaisir. Ce que voyant, Daphné et Corinne éclatèrent de rire puis, se relevant, elles s’embrassèrent et se mirent dans la même position que nous pour se donner aussi du bonheur.
Pendant l’heure qui suivit, une douce mêlée s’organisa entre nos quatre corps affamés, dans une ronde sensuelle où à tout moment ils s’enlacent et jamais ne s’en lassent… La soirée avança ainsi, d’orgasme en orgasme, de bonheur en plaisir.
Vers vingt-deux heures, un bruit de clés se fit entendre dans la serrure de la porte d’entrée : les deux garçons, que je croyais cachés dans un coin, à nous observer, rentraient chez eux après une bonne soirée entre copains. Robert vint directement auprès des deux brunes et se mit à rire :
- Hé bien, on peut dire que mes cousines chéries ont fait du bon travail ! Daph, Co, vous voulez rester avec nous ? C’est sans doute maintenant que ça va devenir intéressant….
- Non, merci Boby, tu es gentil, nous allons rentrer : nos maris vont commencer à s’inquiéter. Merci pour cette belle soirée… et de nous avoir offert ces deux jolis petits lots ! J’avoue que je n’avais pas pris un tel pied depuis bien longtemps.
Daphné roula un magnifique patin à son cousin, se rhabilla en même temps que Corinne et les deux sœurs prirent la poudre d’escampette. N’en croyant pas mes oreilles, je demandai à brûle pourpoint :
- Elles sont mariées ?
- Oh, ça, oui, alors ! À deux super beaux mecs, d’ailleurs, ce sont de bons copains, c’est avec eux que nous étions ce soir !
- Et elles couchent comme elles veulent, ils sont d’accord ?
- Seulement avec des filles !
Robert se dévêtit, de même que Gérard, et s’agenouilla devant ma sœur, encore alanguie sur le tapis. Il lui donna un fougueux baiser, sa langue dansant un slow langoureux avec celle de Sylvie. Déjà, la vilaine tête du diablotin de la jalousie commençait à me mordre le cœur. Mais Ce coup de grâce me fut administré par Gérard qui m’enlaça tendrement en me chuchotant à l’oreille :
- Ma Sylvie d’amour, si tu veux bien, tout est oublié, on recommence comme avant…
- Mais… Gérard… Je… je…
- Chuuuut Je sais, tu as encore un peu honte, je me doute… Faire l’amour avec ta sœur, j’imagine, c’est troublant…
Je sentais contre mon ventre le sexe palpitant de cet homme qui me désirait… mais qui n’était pas le mien. Et je sentais le désir d’être prise m’envahir… Je devais absolument luter contre. Ô combien je regrettais, en cet instant, d’avoir déjà couché et joui avec lui en lui laissant croire que j’étais Sylvie…
- Non ! Ce n’est pas ça… Gérard… Je suis… Je suis Chloé…
- Ah oui ?
Les deux garçons se redressèrent alors d’un bond, comme si c’était le signal qu’ils attendaient, en nous regardant, goguenards. Robert laissait son regard gourmand errer du corps, de Sylvie au mien, un bout de langue humectant ses lèvres. Puis finalement, il me regarda droit dans les yeux.
- Là, tu vois, je peux prendre Sylvie ou toi, au choix… Ou les deux à tour de rôle, comme si je ne savais pas qui tu es… comme si j’hésitais… J’ai cette excuse… Mais en fait, je sais bien que tu es Chloé.
- Robert ! Je te demande pardon pour le mal que je t’ai fait. Je n’en avais pas conscience… c’était un jeu, dans notre esprit… Pardon, pardon, pardon, du fond du cœur. Je t’aime, jamais plus nous ne jouerons à ce jeu. Promis.
- C’est oublié, ma belle. Promis aussi.
- Comment as-tu fait pour me reconnaître ? Avant, il t’arrivait souvent d’hésiter, même de te tromper…
- J’ai appelé ta mère ! Je lui ai tout raconté. Elle a éclaté de rire en disant "Ah ! ça ne m’étonne pas d’elles, elles sont incorrigibles sur ce point, de vraies jumelles, quoi !". Après, tranquillement, elle m’a simplement conseillé que Gérard et moi, nous vous fassions la même chose, comme si nous vous confondions, mais en prenant bien soin que ce soit à coup sûr.
- Elle a dit ça ?
- Oui ! Elle est chouette, votre maman ! Elle m’a dit que je ne devais pas m’en faire, que vous étiez vraiment amoureuses de nous deux, qu’il fallait juste un électrochoc ! Elle m’a dit pour ton oreille aussi, mais en fouillant ma mémoire, j’ai retrouvé un détail qui m’avait frappé.
- Lequel ?
- Tu as sur une incisive, une toute petite tache blanche que j’aime bien, qui ressemble à une petite étoile. Et je me suis remémoré qu’en faisant l’amour avec toi, à plusieurs reprises, je ne l’avais pas vue…
- Mon Robert… Pardon, encore pardon. Je ne pensais pas te faire tant de mal…
- Oh ! Mais tu sais, je ne suis pas un saint non plus. Depuis que j’ai réalisé ça, je me dis que je n’ai rien perdu au change ! Coucher avec ta sœur était fort agréable, c’est même assez excitant d’y repenser.
Sylvie et moi entendions tout cela avec le sentiment que nous ne l’avions tout de même pas volé. Maintenant, n’allaient-ils pas nous demander à recommencer, en toute connaissance de cause, puisque c’était nous qui avions allumé cette mèche ? Comme s’il lisait en moi, Robert repris :
- Maintenant, je pense que ça n’arrivera plus… J’espère que vous avez compris comment ça fait, d’être comme un jouet entre les mains d’un sale gosse.
- Oui, quand tu as failli prendre Sylvie devant moi en me faisant croire tu la prenais vraiment pour moi, j’ai cru en crever.
- Pardonne-moi, mais il y avait besoin, pour que vous compreniez bien ce que nous avons vécu.
- Mais dis-moi : que viennent faire Daph et Co là-dedans ?
- Elles ? Ah, ce sont mes cousines chéries. C’est elles qui m’ont déniaisé quand j’avais treize ans et elles dix-neuf ! J’ai pensé à elles parce qu’elles sont jumelles, comme Sylvie et toi…
- Mais pourquoi nous jeter entre leurs pattes ?
- Pourquoi ? Vous n’avez pas aimé ?
- Je n’ai pas dit ça… mais je voudrais comprendre…
- Hé bien… Avec Gérard… on a eu cette idée pour assouvir un de nos vieux fantasmes ! Et d’après ce que nous avons pu voir, ce n’est pas loin d’être un fantasme partagé…
Cela semblait plein de promesses quant à l’évolution de notre sexualité à venir ! Comme il se faisait tard et que nous avions des partiels le lendemain, nous avons alors simplement fait l’amour, là, sur le tapis, les quatre ensemble mais en couples sages, jusqu’à parvenir à un bel orgasme tout doux, sensuel, amoureux, de ceux qui laissent les yeux brillants de l’envie de recommencer bientôt.
Nous sommes rentrées chez nous un peu tard, Sylvie et moi en nous promettant que plus jamais nos médailles ne changeraient de cou.
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