Une mauvaise blague Fin
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 27-05-2024 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Une mauvaise blague Fin
Chloé est venue se ressourcer chez Anne-Marie, sa maman, comme elle le fait toujours, lorsqu’elle sent qu’elle perd pied.
- Ah ! Bonjour ma chérie ! Comme c’est gentil de venir me voir. Tu es seule ou avec ta sœur ?
- Sysy est allée en rando en forêt de Haye avec trois copines de fac pour voir s’il y a des champignons vu qu’il a beaucoup plu. On s’est donné rendez-vous ici pour reprendre le tram ensemble pour redescendre au studio…
- Chouette ! je vais vous voir toutes les deux… ça devient rare ! Comment vas-tu ma jolie ?
- Oh… ça va très bien, Maman !
- Tsss déjà, si tu me sers du "Maman", je n’y crois pas… et avec la tête que tu fais…
- Nan, Anne-Ma, c’est vrai. Ça va bien.
- Chloé, on s’est toujours tout dit, non ? Tu ne vas pas commencer à me faire des cachoteries ! Tu m’en veux d’avoir donné à Robert une idée pour vous mettre votre joli nez dans votre pipi, à Sylvie et toi ?
- Mais nan… c’est pas ça. Robert m’a dit qu’il t’avait appelée. Mais ils ont été rudes.
- Rudes ? Et ce que vous avez fait, ce n’était pas rude ?
- C’était un jeu, Anne-Ma ! N’en rajoute pas…
- Ah ! Ça ! Un jeu ! Que cherchiez-vous, Sylvie et toi en montant ce coup pour coucher avec le copain de votre sœur ?
- Hé bien… on voulait savoir s’ils seraient capables de nous reconnaitre…
- Ah ! Et vous l’avez fait combien de fois ?
- Je ne sais pas, moi… quatre ou cinq fois…
- Ah oui… Quatre ou cinq… Disons donc cinq. Dis-moi, vous faites souvent l’amour, Robert et toi ?
- Quand on peut… quand on a le temps… Pas très souvent, en fait
- Hmm, je vois En tout, tu as couché combien de fois avec lui, en six mois, depuis que tu sors avec lui ?
- Mais pourquoi tu demandes ça, Anne-Ma ? c’est agaçant… Je ne sais pas, moi, je dirais une vingtaine de fois, pas plus… On bosse, nous, on n’a pas le temps de faire l’amour tout le temps, non plus… Faut te rendre compte.
- Oui ! je vois très bien. Mais ce que tu me dis, c’est que sur toutes les fois où tu as couché avec ton amoureux, 25%, c’était en fait avec celui de ta sœur…
- Tout de suite, les maths, les statistiques, t’es assommante, Maman…
- Maman, hein… Je comprends. Mais ce que je vois, c’est que Sylvie et toi, vous avez surtout eu envie de vous faire le mec l’une de l’autre. Et pas qu’une fois : cinq ! Alors, le jeu, arrête ! Vous avez décidé de faire un échange parce que vous vous y retrouviez… L’excitation, et tout ça ! Alors, je ne te fais aucun reproche, attention… Mais vous n’avez pas été fute-fute !
- Pfff t’es agaçante, Anne-Ma. Admettons, même si c’était par vice… Tu aurais fait quoi, toi, pour être fute-fute ?
- Ai-je dit que c’était du vice ? Tu vois, Chloé, tu fais toujours appel à des jugements… Je te le dis tout le temps ! Comment j’aurais fait ? Alors, réfléchissons… Toi, tu l’appelles Roro, je crois. Et Sylvie lui dit "mon p’tit chat"… Donc un cas identifié et un cas impersonnel. Comment demanderais-tu à Robert de te faire une petite gâterie, un bon petit cuni ?
- Moi ? Je lui dis "Bouffe-moi la chatte", ou le minou…
- Bien. Et Sylvie ?
- Ah elle, ce serait plutôt : "mon p’tit chat, tu voudrais pas me faire des gouzigouzis ?"
- Hé bien voilà, c’était très simple : vous vous mettiez en vêtements rouge et vert, comme vous aimez, sans vos médailles. Quand ils arrivent chez vous, chacune rejoint son homme et les bisous commencent. Puis à un moment : pause "attendez les gars… vous allez faire pipi et vous vous déshabillez. Quand vous revenez, Sans regarder personne en particulier, hein… toi tu dis : "Tu me ferais pas des gouzigouzis mon chéri ?" Et Sylvie dit "Ah, mon amour, j’aimerais tant que tu me bouffes la chatte, vite…"
- Qu’est-ce que ça aurait changé ?
- Tout, justement ! Robert serait allé tout droit faire une jolie minette à Sylvie, pendant que Gérard aurait commencé à te bouffer le minou ! Et là…
- Et là quoi ?
- Là, tu aurais pu dire un truc du genre : Ah, dis-donc, tu fais ça bien, Gérard… C’est différent de Robert, mais j’aime vraiment bien … Continue s’il te plait, c’est trop bon !" Et là, c’est eux qui se sont trompés et vous, vous avez signalé l’erreur… Toute la différence est là. Mais bon… Vous avez fait dans l’approx ! Il va falloir assurer !
- J’aimerais t’y voir, Anne-Ma. On a déjà payé une sacrée addition…
- Raconte ! Qu’est-ce qu’ils vous ont fait, ces drôles ?
Chloé raconta leur arrivée avec les deux jumelles Daphné et Corinne, comment elles vampaient leurs deux copains… Puis la scène du fist avec son orgasme majuscule. Puis celle du soixante-neuf avec les deux brunes et une nouvelle jouissance. Là, Chloé fit une pause. Sa mère en profita :
- Bon : vous-deux, les jumelles, avez trompé vos amoureux avec du sexe et le la jouissance, ils vous ont rendu la monnaie avec des jumelles, du sexe et de la jouissance. C’est de bonne guerre ! D’autant plus que tout ça, tout le monde a pris son pied… Je ne vous pas vraiment de quoi se plaindre !
- Anne-Ma… J’ai pas fini… Le plus dur reste à dire.
Chloé raconta enfin comment des deux brunes les avaient contraintes à se donner du plaisir entre elles, dans un soixante-neuf "contre nature"…
- Alors, d’abord, avant tout, dis-moi : tu as eu su mal à t’y mettre mais tu as bien fini par lécher le minou de ta sœur, si j’ai bien compris. Donc, la question est : as-tu joui en le lui faisant et tandis qu’elle te le faisait ?
- Mais c’est bien ça, l’horreur, Anne-Ma. Nous avons sans doute eu la plus fabuleuse jouissance de toute notre vie… C’est sale, ça… c’est pas bien. C’est ma sœur !
- Hé bien voilà ! Encore un jugement ! Tu crois que c’est écrit sur ton front ?
- Hé, Anne-Ma, ça se voit un peu, que Sysy est ma sœur…
- Peut-être, mais pas ce que tu fais avec elle ! L’important, c’est ce que toi tu ressens. Les autres, tu jettes. Alors si au plus profond de toi tu ressens que prendre du plaisir physique avec une personne que tu aimes, c’est mal parce que c’est ta sœur, tu ne dois pas le faire. Tu as raison. Et dans ce cas, coucher avec Gérard n’était pas bien non plus… Mais si tu penses qu’avoir de la jouissance physique avec une personne que tu aimes par-dessus tout est le reflet de cet amour et rien de plus, n’écoute que ton cœur.
- Mais jouir entre filles, déjà, c’est mal vu, c’est être une gouine…
- Tu me fais de la peine, Chloé. Tu mets du dégoût dans ce mot… Il te gêne tant que ça ?
- Non… Mais je ne suis pas … comme ça, moi.
- Ah oui ? Alors une fille qui te fiste et te donne le premier plus fabuleux orgasme de ta vie, puis une autre qui te fait un soixante-neuf d’enfer avec encore une belle jouissance, puis un autre soixante-neuf avec Sylvie où tu atteins le plus énorme orgasme de ton existence, ce n’est pas lesbien, comme activités ?
Chloé baissa les yeux, penaude, prise en défaut. Des larmes emplirent ses yeux et Anne-Marie vient la prendre tendrement par les épaules en lui donnant un petit bisou sur le bout du nez :
- Ma chérie, ne confond pas ce qu’une certaine morale, qui n’est pas nécessairement la tienne, voudrait que tu sois avec ce que tu es. Accepte-toi telle que tu es, telle que tu te découvres.
- Mais Maman ! je ne veux pas être "comme ça"…
- Mais, ma chérie… comme ça, comme tu dis, ça ne veut rien dire. Ce n’est pas ta pensée ! C’est un jugement que tu redoutes. Tu sais, l’amour, au sens physique, c’est un langage complexe, avec sa grammaire, sa syntaxe et une infinité de mots… Si tu veux, tu peux limiter ton vocabulaire à Glop et Pas Glop…. Mais c’est un peu limitatif, tu ne trouves pas ? Ce n’est pas avec ça que tu écriras le roman érotique de ta vie, encore moins de la poésie… Tu sais, moi… j’ai une sœur …
- Oui, Cora…
- J’ai fait l’amour avec elle, quand on était ado… et même encore depuis, cela arrive, même si c’est rare. Et avec mes frères, aussi …
- Dingue… je découvre ma mère ! Anne-Ma… Tu ne nous as jamais rien dit de tout ça... Ni comment on fait entre filles d’ailleurs… Je ne savais même pas que tu le savais…
- Mais ma chérie ! C’est mon jardin secret ! Tu m’as demandé comment on s’y prenait avec les garçons, je t’ai tout bien dit, expliqué… Autant que j’en savais, en tout cas ! Pourquoi t’aurais-je parlé des filles ?
- Pour que je sache, pardi !
- Oui… J’aurais pu… Mais mon rôle était-il de te pousser vers une voie ou une autre, de choisir pour toi si tu devais être lesbienne ou hétéro ? Je ne le pense pas. J’ai préféré vous dire ce dont vous aviez besoin au fur et à mesure de vos explorations, de vos découvertes ! Je pense que c’était mieux comme ça !
Chloé n’eut guère le temps de trouver une réponse… Ding-dong ! La sonnette tinta deux fois et Sylvie entra, joyeuse, tenant en mains deux gros paniers pleins de champignons.
- Hello, Anne-Ma, Cholé, regardez, on a fait une rafle de dingues ! Il y en avait des tas, des giroles surtout… Je t’en laisse un, si tu veux, Anne-Ma ?
- Merci, ma chérie, tu es mignonne, j’adore ça !
Après cela, Chloé et Sylvie repartirent prendre leur tram pour descendre vers leur studio, près du Charmois.
Le ciel était tout gris, maintenant, mais, jugeant que les nuages étaient bien accrochés là-haut, nous avons décidé de faire le trajet à pied. Vingt minutes de marche ne nous feraient aucun mal ! Sysy a tout de suite vu que je n’étais pas en trop grande forme. Elle m’a pris la main tout doucement :
- Ça va aller, titsœur ? Dis-moi ce qui te tourmente…
- Non, t’en fais pas… Ça va…
Nous avons marché main dans la main, son pouce caressant le mien sans discontinuer, mais arrivées au studio, elle avait bien compris que j’étais encore dans le brouillard. Elle m’a questionnée... J’ai dû lui dire en gros tout ce qu’Anne-Ma m’avait dit. Et chaque fois que je disais les raisons pour lesquelles je devais me sentir bien, selon notre maman, elle approuvait, me disant, "tu vois" !... J’étais désespérément seule.
Alors Sysy, est venue vers moi, elle s’est assise à califourchon sur mes genoux et, me regardant d’un air sévère, elle a dit :
- Titsœur, ça ne va pas, moi, je veux te voir heureuse, gaie, riante, pas comme tu es… Alors, aux grands maux les grands moyens… Prépare-toi, ça va être ta fête !
Et sans crier gare, elle a lancé ses mains en avant, en direction de mes côtes, et a entrepris une guerre de chatouilles en règle. Surprise par la soudaineté de l’attaque, je n’ai juste pas pu réagir, et j’ai très clairement perdu la première bataille. En deux secondes, mes bras avaient été ceinturés, il m’était impossible de réagir, encore moins de contrattaquer, tandis que, dans mon dos, les chatouilles continuaient de plus belle. Je ne pouvais que crier "arrête, arrête, c’est pas juste, c’est interdit dans nos conventions…" Autant crier dans le vent…
La seule chose qui fût encore à ma portée était son cou, que je décidai de mordre aussi sauvagement que je le pouvais. Sylvie ne broncha pas, nonobstant la douleur que je lui infligeais, et positionna ses lèvres juste sous mon oreille, tout en haut de mon cou :
- Si tu n’arrête pas ça immédiatement, titsœur, je vais te faire un suçon tellement féroce que Robert ne pourra pas l’ignorer et sera convaincu que tu l’as trompé. Alors tu choisis…
Je dus rendre les armes, à mon grand désespoir…Alors, sans plus bouger, Sysy cessa ses chatouilles, laissant sa tête sur mes épaules. Ses mains, devenues calmes, ne bougeaient plus et les miennes, posées sur ses hanches, non plus. Nous sommes restées ainsi un long moment. Je sentais à grand-peine de très légers mouvements de ses lèvres sur mon cou, lorsqu’elle respirait. Et c’est à peine si je pouvais sentir mes doigts, s’enfonçant parfois dans la rondeur de ses hanches. Des mouvements nerveux, sans doute.
Le premier bisou, je le sentis nettement en me réveillant après un assoupissement dont je n’avais pas été consciente. La situation avait subtilement changé. Sylvie était toujours à califourchon sur mes genoux, mais ses mains étaient désormais sous mon haut. Ses lèvres ne bougeaient pour ainsi dire pas mais je les sentais monter vers mon oreille, très lentement. Le lobe en fut comme happé par une langue d’une délicatesse incroyable. Je sursautai ; mes oreilles sont probablement la zone la plus érogène de mon corps, Sysy le savait très bien.
Je sentis sa langue suivre l’ourlet délicatement, parcourir le pavillon jusqu’au petit tubercule, avant de redescendre dans le cou. De délicats petits baisers parcoururent l’arête de mon maxillaire, la pointe du menton, avant de monter vers mon autre oreille. Je me surpris à attendre, à espérer cette subtile caresse dont je savais pourtant à quoi elle risquait fort de nous mener. Ses mains, bien chaudes, étaient maintenant sur mes côtes…
De la seconde oreille, ses lèvres descendirent en coupant court en direction des miennes, pour s’immobiliser à la commissure, ses mains effleurant la naissance de mes seins. Un râle sortit avec peine de ma bouche :
- Syssy, t’es folle…
- Oui, Titsœur, c’est vrai, je suis folle. De toi, de moi, de nous… De notre plaisir.
Et Sylvie de me chuchoter à l’oreille ses envies… Me dire, quand elle fait l’amour avec Gérard, sa recherche de fusion, de ne faire qu’un… Et que pour nous, notre amour fusionnel fait que cette phase de cette recherche d’absolue fusion est déjà réalisée. Qu’il ne reste que la fusion physique à achever, qu’elle en a une envie folle car, me faire jouir, et jouir sous moi, c’est concrétiser dans notre chair cet amour que nous vivons depuis toujours… Ses mains caressent maintenant mes seins en faisant passer les tétons durcis entre majeur et annulaire, les pressant légèrement. Elle a bien senti mes aréoles rétrécir sous sa douce torture. Ce faisant, sa bouche a pris possession de la mienne et l’apprivoise d’une langue amoureuse.
Mes mains ont d’elles-mêmes trouvé leur chemin sous son sweat-shirt et lui rendent la politesse à l’unisson, tandis que je sens, sur mes cuisses, le bassin de Sylvie commencer à ondoyer. Le point de non-retour est atteint, celui où toute volonté se dissipe dans les brumes du désir, celui où les corps aspirent à une explosion sans fin, un tsunami de volupté qui les emporte sans rémission.
Sylvie se lève, me regarde longuement sans prononcer un mot : que pourrait-elle dire qui soit plus explicite que son regard ? Tout son être respire le désir qu’elle a de moi qui lui renvoie exactement la même image. Nous sommes deux volcans à la veille d’une éruption magistrale ! Elle me prend par la main et me mène vers la chambre la plus proche sur le lit de laquelle nous nous fondons en une masse unique, une boule de désir en fusion.
Sans que nos lèvres se séparent, nos ventres se cherchent et nos souffles se mêlent. Je sens la cuisse de Sysy s’infiltrer entre les miennes, son minou tout doux, tout tendre se coller au mien et dans une cadence parfaitement synchronisée, nos bassins orchestrent leur ballet, léger et virevoltant puis plus rapide, plus appuyé, dont nous savons qu’il va bientôt s’achever avec la charge finale amenant à l’éclatante victoire… des deux armées en même temps. La sève de notre désir coule en abondance et s’étend entre nous comme un divin ciment qui nous soude encore plus ; alors, tout s’accélère soudainement et deux cris simultanés fusent de nos poitrines : même tonalité, même tempo, musique de l’amour qui sonne le point d’orgue du concert.
Notre baiser n’a pris fin qu’après les ultimes vaguelettes de l’orgasme fabuleux que nous venons de nous donner. Ne pas parler, ne pas gaspiller l’instant par une parole qui, de toute manière, ne pourrait rien ajouter à l’immense plénitude que nous vivons. Sylvie s’est enfin très doucement écartée de moi, juste assez pour que nos regards plongent l’un dans l’autre et s’y noient :
- Je t’aime Titsœur…
- Ma Sysy, je t’aime tant…
Câlin, douceur, enlacement, serrées, très serrées, muettes et totalement étourdies d’amour… Le sommeil nous ainsi prises. Et au petit jour, nous avons repris conscience, les yeux dans les yeux, un radieux sourire sur nos visages, sentant nos souffles mêlés. Chaste baiser… Bonjour Sysy, bonjour Titsœur…
À partir de ce moment là, ce lit est devenu le nôtre. Nous dormons toujours ensemble, nues. Oh, très sagement, le plus souvent, mais avant de dormir, nous échangeons toujours un long baiser : c’est la concrétisation de notre amour. Lorsque la tension devient trop, forte, les examens approchant par exemple, nous la forçons à retomber en faisant l’amour… mais c’est assez rare, en fait.
Lorsque nous recevons la visite de Robert, ou de Gérard, nous lui faisons une petite place ! Et si Gérard est resté l’amoureux de Sysy, il ne dédaigne pas de me faire jouir aussi à l’occasion, tout comme mon Robert n’est pas avare de tendresse pour Sylvie, sous mes regards attendris.
Certes, les garçons ont toujours un petit pincement de jalousie, très lointaine, tout de même, lorsqu’ils pensent à ce qui se passe dans notre lit. Mais au fond d’eux-mêmes, il savent bien que c’est eux qui ont allumé ce feu !
- Ah ! Bonjour ma chérie ! Comme c’est gentil de venir me voir. Tu es seule ou avec ta sœur ?
- Sysy est allée en rando en forêt de Haye avec trois copines de fac pour voir s’il y a des champignons vu qu’il a beaucoup plu. On s’est donné rendez-vous ici pour reprendre le tram ensemble pour redescendre au studio…
- Chouette ! je vais vous voir toutes les deux… ça devient rare ! Comment vas-tu ma jolie ?
- Oh… ça va très bien, Maman !
- Tsss déjà, si tu me sers du "Maman", je n’y crois pas… et avec la tête que tu fais…
- Nan, Anne-Ma, c’est vrai. Ça va bien.
- Chloé, on s’est toujours tout dit, non ? Tu ne vas pas commencer à me faire des cachoteries ! Tu m’en veux d’avoir donné à Robert une idée pour vous mettre votre joli nez dans votre pipi, à Sylvie et toi ?
- Mais nan… c’est pas ça. Robert m’a dit qu’il t’avait appelée. Mais ils ont été rudes.
- Rudes ? Et ce que vous avez fait, ce n’était pas rude ?
- C’était un jeu, Anne-Ma ! N’en rajoute pas…
- Ah ! Ça ! Un jeu ! Que cherchiez-vous, Sylvie et toi en montant ce coup pour coucher avec le copain de votre sœur ?
- Hé bien… on voulait savoir s’ils seraient capables de nous reconnaitre…
- Ah ! Et vous l’avez fait combien de fois ?
- Je ne sais pas, moi… quatre ou cinq fois…
- Ah oui… Quatre ou cinq… Disons donc cinq. Dis-moi, vous faites souvent l’amour, Robert et toi ?
- Quand on peut… quand on a le temps… Pas très souvent, en fait
- Hmm, je vois En tout, tu as couché combien de fois avec lui, en six mois, depuis que tu sors avec lui ?
- Mais pourquoi tu demandes ça, Anne-Ma ? c’est agaçant… Je ne sais pas, moi, je dirais une vingtaine de fois, pas plus… On bosse, nous, on n’a pas le temps de faire l’amour tout le temps, non plus… Faut te rendre compte.
- Oui ! je vois très bien. Mais ce que tu me dis, c’est que sur toutes les fois où tu as couché avec ton amoureux, 25%, c’était en fait avec celui de ta sœur…
- Tout de suite, les maths, les statistiques, t’es assommante, Maman…
- Maman, hein… Je comprends. Mais ce que je vois, c’est que Sylvie et toi, vous avez surtout eu envie de vous faire le mec l’une de l’autre. Et pas qu’une fois : cinq ! Alors, le jeu, arrête ! Vous avez décidé de faire un échange parce que vous vous y retrouviez… L’excitation, et tout ça ! Alors, je ne te fais aucun reproche, attention… Mais vous n’avez pas été fute-fute !
- Pfff t’es agaçante, Anne-Ma. Admettons, même si c’était par vice… Tu aurais fait quoi, toi, pour être fute-fute ?
- Ai-je dit que c’était du vice ? Tu vois, Chloé, tu fais toujours appel à des jugements… Je te le dis tout le temps ! Comment j’aurais fait ? Alors, réfléchissons… Toi, tu l’appelles Roro, je crois. Et Sylvie lui dit "mon p’tit chat"… Donc un cas identifié et un cas impersonnel. Comment demanderais-tu à Robert de te faire une petite gâterie, un bon petit cuni ?
- Moi ? Je lui dis "Bouffe-moi la chatte", ou le minou…
- Bien. Et Sylvie ?
- Ah elle, ce serait plutôt : "mon p’tit chat, tu voudrais pas me faire des gouzigouzis ?"
- Hé bien voilà, c’était très simple : vous vous mettiez en vêtements rouge et vert, comme vous aimez, sans vos médailles. Quand ils arrivent chez vous, chacune rejoint son homme et les bisous commencent. Puis à un moment : pause "attendez les gars… vous allez faire pipi et vous vous déshabillez. Quand vous revenez, Sans regarder personne en particulier, hein… toi tu dis : "Tu me ferais pas des gouzigouzis mon chéri ?" Et Sylvie dit "Ah, mon amour, j’aimerais tant que tu me bouffes la chatte, vite…"
- Qu’est-ce que ça aurait changé ?
- Tout, justement ! Robert serait allé tout droit faire une jolie minette à Sylvie, pendant que Gérard aurait commencé à te bouffer le minou ! Et là…
- Et là quoi ?
- Là, tu aurais pu dire un truc du genre : Ah, dis-donc, tu fais ça bien, Gérard… C’est différent de Robert, mais j’aime vraiment bien … Continue s’il te plait, c’est trop bon !" Et là, c’est eux qui se sont trompés et vous, vous avez signalé l’erreur… Toute la différence est là. Mais bon… Vous avez fait dans l’approx ! Il va falloir assurer !
- J’aimerais t’y voir, Anne-Ma. On a déjà payé une sacrée addition…
- Raconte ! Qu’est-ce qu’ils vous ont fait, ces drôles ?
Chloé raconta leur arrivée avec les deux jumelles Daphné et Corinne, comment elles vampaient leurs deux copains… Puis la scène du fist avec son orgasme majuscule. Puis celle du soixante-neuf avec les deux brunes et une nouvelle jouissance. Là, Chloé fit une pause. Sa mère en profita :
- Bon : vous-deux, les jumelles, avez trompé vos amoureux avec du sexe et le la jouissance, ils vous ont rendu la monnaie avec des jumelles, du sexe et de la jouissance. C’est de bonne guerre ! D’autant plus que tout ça, tout le monde a pris son pied… Je ne vous pas vraiment de quoi se plaindre !
- Anne-Ma… J’ai pas fini… Le plus dur reste à dire.
Chloé raconta enfin comment des deux brunes les avaient contraintes à se donner du plaisir entre elles, dans un soixante-neuf "contre nature"…
- Alors, d’abord, avant tout, dis-moi : tu as eu su mal à t’y mettre mais tu as bien fini par lécher le minou de ta sœur, si j’ai bien compris. Donc, la question est : as-tu joui en le lui faisant et tandis qu’elle te le faisait ?
- Mais c’est bien ça, l’horreur, Anne-Ma. Nous avons sans doute eu la plus fabuleuse jouissance de toute notre vie… C’est sale, ça… c’est pas bien. C’est ma sœur !
- Hé bien voilà ! Encore un jugement ! Tu crois que c’est écrit sur ton front ?
- Hé, Anne-Ma, ça se voit un peu, que Sysy est ma sœur…
- Peut-être, mais pas ce que tu fais avec elle ! L’important, c’est ce que toi tu ressens. Les autres, tu jettes. Alors si au plus profond de toi tu ressens que prendre du plaisir physique avec une personne que tu aimes, c’est mal parce que c’est ta sœur, tu ne dois pas le faire. Tu as raison. Et dans ce cas, coucher avec Gérard n’était pas bien non plus… Mais si tu penses qu’avoir de la jouissance physique avec une personne que tu aimes par-dessus tout est le reflet de cet amour et rien de plus, n’écoute que ton cœur.
- Mais jouir entre filles, déjà, c’est mal vu, c’est être une gouine…
- Tu me fais de la peine, Chloé. Tu mets du dégoût dans ce mot… Il te gêne tant que ça ?
- Non… Mais je ne suis pas … comme ça, moi.
- Ah oui ? Alors une fille qui te fiste et te donne le premier plus fabuleux orgasme de ta vie, puis une autre qui te fait un soixante-neuf d’enfer avec encore une belle jouissance, puis un autre soixante-neuf avec Sylvie où tu atteins le plus énorme orgasme de ton existence, ce n’est pas lesbien, comme activités ?
Chloé baissa les yeux, penaude, prise en défaut. Des larmes emplirent ses yeux et Anne-Marie vient la prendre tendrement par les épaules en lui donnant un petit bisou sur le bout du nez :
- Ma chérie, ne confond pas ce qu’une certaine morale, qui n’est pas nécessairement la tienne, voudrait que tu sois avec ce que tu es. Accepte-toi telle que tu es, telle que tu te découvres.
- Mais Maman ! je ne veux pas être "comme ça"…
- Mais, ma chérie… comme ça, comme tu dis, ça ne veut rien dire. Ce n’est pas ta pensée ! C’est un jugement que tu redoutes. Tu sais, l’amour, au sens physique, c’est un langage complexe, avec sa grammaire, sa syntaxe et une infinité de mots… Si tu veux, tu peux limiter ton vocabulaire à Glop et Pas Glop…. Mais c’est un peu limitatif, tu ne trouves pas ? Ce n’est pas avec ça que tu écriras le roman érotique de ta vie, encore moins de la poésie… Tu sais, moi… j’ai une sœur …
- Oui, Cora…
- J’ai fait l’amour avec elle, quand on était ado… et même encore depuis, cela arrive, même si c’est rare. Et avec mes frères, aussi …
- Dingue… je découvre ma mère ! Anne-Ma… Tu ne nous as jamais rien dit de tout ça... Ni comment on fait entre filles d’ailleurs… Je ne savais même pas que tu le savais…
- Mais ma chérie ! C’est mon jardin secret ! Tu m’as demandé comment on s’y prenait avec les garçons, je t’ai tout bien dit, expliqué… Autant que j’en savais, en tout cas ! Pourquoi t’aurais-je parlé des filles ?
- Pour que je sache, pardi !
- Oui… J’aurais pu… Mais mon rôle était-il de te pousser vers une voie ou une autre, de choisir pour toi si tu devais être lesbienne ou hétéro ? Je ne le pense pas. J’ai préféré vous dire ce dont vous aviez besoin au fur et à mesure de vos explorations, de vos découvertes ! Je pense que c’était mieux comme ça !
Chloé n’eut guère le temps de trouver une réponse… Ding-dong ! La sonnette tinta deux fois et Sylvie entra, joyeuse, tenant en mains deux gros paniers pleins de champignons.
- Hello, Anne-Ma, Cholé, regardez, on a fait une rafle de dingues ! Il y en avait des tas, des giroles surtout… Je t’en laisse un, si tu veux, Anne-Ma ?
- Merci, ma chérie, tu es mignonne, j’adore ça !
Après cela, Chloé et Sylvie repartirent prendre leur tram pour descendre vers leur studio, près du Charmois.
Le ciel était tout gris, maintenant, mais, jugeant que les nuages étaient bien accrochés là-haut, nous avons décidé de faire le trajet à pied. Vingt minutes de marche ne nous feraient aucun mal ! Sysy a tout de suite vu que je n’étais pas en trop grande forme. Elle m’a pris la main tout doucement :
- Ça va aller, titsœur ? Dis-moi ce qui te tourmente…
- Non, t’en fais pas… Ça va…
Nous avons marché main dans la main, son pouce caressant le mien sans discontinuer, mais arrivées au studio, elle avait bien compris que j’étais encore dans le brouillard. Elle m’a questionnée... J’ai dû lui dire en gros tout ce qu’Anne-Ma m’avait dit. Et chaque fois que je disais les raisons pour lesquelles je devais me sentir bien, selon notre maman, elle approuvait, me disant, "tu vois" !... J’étais désespérément seule.
Alors Sysy, est venue vers moi, elle s’est assise à califourchon sur mes genoux et, me regardant d’un air sévère, elle a dit :
- Titsœur, ça ne va pas, moi, je veux te voir heureuse, gaie, riante, pas comme tu es… Alors, aux grands maux les grands moyens… Prépare-toi, ça va être ta fête !
Et sans crier gare, elle a lancé ses mains en avant, en direction de mes côtes, et a entrepris une guerre de chatouilles en règle. Surprise par la soudaineté de l’attaque, je n’ai juste pas pu réagir, et j’ai très clairement perdu la première bataille. En deux secondes, mes bras avaient été ceinturés, il m’était impossible de réagir, encore moins de contrattaquer, tandis que, dans mon dos, les chatouilles continuaient de plus belle. Je ne pouvais que crier "arrête, arrête, c’est pas juste, c’est interdit dans nos conventions…" Autant crier dans le vent…
La seule chose qui fût encore à ma portée était son cou, que je décidai de mordre aussi sauvagement que je le pouvais. Sylvie ne broncha pas, nonobstant la douleur que je lui infligeais, et positionna ses lèvres juste sous mon oreille, tout en haut de mon cou :
- Si tu n’arrête pas ça immédiatement, titsœur, je vais te faire un suçon tellement féroce que Robert ne pourra pas l’ignorer et sera convaincu que tu l’as trompé. Alors tu choisis…
Je dus rendre les armes, à mon grand désespoir…Alors, sans plus bouger, Sysy cessa ses chatouilles, laissant sa tête sur mes épaules. Ses mains, devenues calmes, ne bougeaient plus et les miennes, posées sur ses hanches, non plus. Nous sommes restées ainsi un long moment. Je sentais à grand-peine de très légers mouvements de ses lèvres sur mon cou, lorsqu’elle respirait. Et c’est à peine si je pouvais sentir mes doigts, s’enfonçant parfois dans la rondeur de ses hanches. Des mouvements nerveux, sans doute.
Le premier bisou, je le sentis nettement en me réveillant après un assoupissement dont je n’avais pas été consciente. La situation avait subtilement changé. Sylvie était toujours à califourchon sur mes genoux, mais ses mains étaient désormais sous mon haut. Ses lèvres ne bougeaient pour ainsi dire pas mais je les sentais monter vers mon oreille, très lentement. Le lobe en fut comme happé par une langue d’une délicatesse incroyable. Je sursautai ; mes oreilles sont probablement la zone la plus érogène de mon corps, Sysy le savait très bien.
Je sentis sa langue suivre l’ourlet délicatement, parcourir le pavillon jusqu’au petit tubercule, avant de redescendre dans le cou. De délicats petits baisers parcoururent l’arête de mon maxillaire, la pointe du menton, avant de monter vers mon autre oreille. Je me surpris à attendre, à espérer cette subtile caresse dont je savais pourtant à quoi elle risquait fort de nous mener. Ses mains, bien chaudes, étaient maintenant sur mes côtes…
De la seconde oreille, ses lèvres descendirent en coupant court en direction des miennes, pour s’immobiliser à la commissure, ses mains effleurant la naissance de mes seins. Un râle sortit avec peine de ma bouche :
- Syssy, t’es folle…
- Oui, Titsœur, c’est vrai, je suis folle. De toi, de moi, de nous… De notre plaisir.
Et Sylvie de me chuchoter à l’oreille ses envies… Me dire, quand elle fait l’amour avec Gérard, sa recherche de fusion, de ne faire qu’un… Et que pour nous, notre amour fusionnel fait que cette phase de cette recherche d’absolue fusion est déjà réalisée. Qu’il ne reste que la fusion physique à achever, qu’elle en a une envie folle car, me faire jouir, et jouir sous moi, c’est concrétiser dans notre chair cet amour que nous vivons depuis toujours… Ses mains caressent maintenant mes seins en faisant passer les tétons durcis entre majeur et annulaire, les pressant légèrement. Elle a bien senti mes aréoles rétrécir sous sa douce torture. Ce faisant, sa bouche a pris possession de la mienne et l’apprivoise d’une langue amoureuse.
Mes mains ont d’elles-mêmes trouvé leur chemin sous son sweat-shirt et lui rendent la politesse à l’unisson, tandis que je sens, sur mes cuisses, le bassin de Sylvie commencer à ondoyer. Le point de non-retour est atteint, celui où toute volonté se dissipe dans les brumes du désir, celui où les corps aspirent à une explosion sans fin, un tsunami de volupté qui les emporte sans rémission.
Sylvie se lève, me regarde longuement sans prononcer un mot : que pourrait-elle dire qui soit plus explicite que son regard ? Tout son être respire le désir qu’elle a de moi qui lui renvoie exactement la même image. Nous sommes deux volcans à la veille d’une éruption magistrale ! Elle me prend par la main et me mène vers la chambre la plus proche sur le lit de laquelle nous nous fondons en une masse unique, une boule de désir en fusion.
Sans que nos lèvres se séparent, nos ventres se cherchent et nos souffles se mêlent. Je sens la cuisse de Sysy s’infiltrer entre les miennes, son minou tout doux, tout tendre se coller au mien et dans une cadence parfaitement synchronisée, nos bassins orchestrent leur ballet, léger et virevoltant puis plus rapide, plus appuyé, dont nous savons qu’il va bientôt s’achever avec la charge finale amenant à l’éclatante victoire… des deux armées en même temps. La sève de notre désir coule en abondance et s’étend entre nous comme un divin ciment qui nous soude encore plus ; alors, tout s’accélère soudainement et deux cris simultanés fusent de nos poitrines : même tonalité, même tempo, musique de l’amour qui sonne le point d’orgue du concert.
Notre baiser n’a pris fin qu’après les ultimes vaguelettes de l’orgasme fabuleux que nous venons de nous donner. Ne pas parler, ne pas gaspiller l’instant par une parole qui, de toute manière, ne pourrait rien ajouter à l’immense plénitude que nous vivons. Sylvie s’est enfin très doucement écartée de moi, juste assez pour que nos regards plongent l’un dans l’autre et s’y noient :
- Je t’aime Titsœur…
- Ma Sysy, je t’aime tant…
Câlin, douceur, enlacement, serrées, très serrées, muettes et totalement étourdies d’amour… Le sommeil nous ainsi prises. Et au petit jour, nous avons repris conscience, les yeux dans les yeux, un radieux sourire sur nos visages, sentant nos souffles mêlés. Chaste baiser… Bonjour Sysy, bonjour Titsœur…
À partir de ce moment là, ce lit est devenu le nôtre. Nous dormons toujours ensemble, nues. Oh, très sagement, le plus souvent, mais avant de dormir, nous échangeons toujours un long baiser : c’est la concrétisation de notre amour. Lorsque la tension devient trop, forte, les examens approchant par exemple, nous la forçons à retomber en faisant l’amour… mais c’est assez rare, en fait.
Lorsque nous recevons la visite de Robert, ou de Gérard, nous lui faisons une petite place ! Et si Gérard est resté l’amoureux de Sysy, il ne dédaigne pas de me faire jouir aussi à l’occasion, tout comme mon Robert n’est pas avare de tendresse pour Sylvie, sous mes regards attendris.
Certes, les garçons ont toujours un petit pincement de jalousie, très lointaine, tout de même, lorsqu’ils pensent à ce qui se passe dans notre lit. Mais au fond d’eux-mêmes, il savent bien que c’est eux qui ont allumé ce feu !
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