Une tribu d’obsédés sexuels
Récit érotique écrit par Veilleur [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 04-08-2012 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Une tribu d’obsédés sexuels
Arrêtés en milieu de piste Roger et Sylvie discutent. Essaie-t-il encore de briser notre ménage. Ce type a toutes les audaces, il pose sa main droite à plat sur le ventre de Sylvie. A quoi joue-t-il? Au docteur? Elle rit au lieu de le gifler! Un flash les éclaire; puis un deuxième. La musique reprend, Roger repart pour une danse avec ma femme. Sylvie enfreint sa propre règle: une série seulement avec les autres partenaires. Vraiment tout fout le camp. Bizarre! Serai-je cocu avant le mariage? Leur discussion animée permet au prof de math de frotter mine de rien De rage je me lève et je vais m’incliner devant Véronique. Je l’emmène danser à côté du couple qui m’a oublié. Véro rayonne, se fait remarquer, rit fort, parle fort, contre moi se love fort. Elle est plus redoutable que Juliette, Louise, Marthe et compagnie réunies. Elle pousse ses hanches osseuses en avant et plus bas aiguise son clitoris sur ma cuisse avec une malice qui fait briller ses yeux. Si elle continue à m’exciter ainsi à tous les étages, je ne pourrai plus me détacher d’elle sans provoquer un scandale. J’ai eu le tort de l’inviter, elle en profite, déploie tous ses charmes et énerve mes sens au moment où la conduite de Sylvie me déçoit et affaiblit mes défenses. Elle renouvelle sa proposition de match de tennis, à jouer dans une chambre d’hôtel. Voilà une proposition claire-Tu as eu le courage de m’inviter. Ca me fait plaisir. Pour la prochaine série, c’est moi qui t’invite.
Elle se serre contre moi. Elle veut profiter de l’attitude de Sylvie pour lui jouer une crasse, quitte à payer de sa personne dans un lit. Sylvie nous a vus, a fait une grimace de dépit. Dès l’arrêt elle retourne à sa place. Véro me tient les mains, refuse de me voir partir. La série suivante nous voit valser. C’est un plaisir de conduire une cavalière aussi légère. Mais dans l’abandon de la valse elle me fait sentir la fermeté de ses tétons ou, l’enragée, glisse sa jambe sur mes parties Ouf, elle sait s’éloigner avant d’être refoulée. Sylvie, assise le menton sur un poing, nous observe, l’œil furieux. Pourvu qu’elle ne retourne pas danser avec Roger. Non, il a tenté sa chance, visiblement ennuyé de ne pas paraître irrésistible, il palabre longuement, nous désigne, doit appeler à la vengeance, à rendre coup pour coup, mais il repart bredouille. Enfin Véronique me quitte avec un baiser de remerciement plus proche de la bouche que des oreilles. J’ai bien fait d’être vigilant et de détourner mes lèvres.
Je reviens à Sylvie, ça va chauffer, je peux m’attendre à une remarque amère. Juliette ne lui en laisse pas le temps:
-Chapeau, vous deux, vous avez enfin renoncé à votre règle stupide. Ma chère Sylvie tu as donné l’exemple et Paul t’a bien imité. C’est bien mieux comme ça. Alors Paul, tu m’oublies? Tu peux bien m’accorder le privilège d’une deuxième tournée; je vaux Véronique, j‘adore la danse corps à corps, tu ne seras pas déçu. Roger a eu droit à la première exception, pourquoi pas moi. Viens mon chou.
Sylvie ne semble pas comprendre.
-De quoi parles-tu, Juliette? Demande-t-elle.
-Des deux séries consécutives que tu as accordées à mon mari, Roger. Il te plaît bien mon mari, je l’ai toujours su…Ca saute aux yeux. Et tu lui plais; je l’ai vu te tâter le ventre, c’est un signe qui ne trompe pas, une familiarité rare de sa part en public. Tant mieux, ça me repose. Je sais bien qu’il fait des pas de côté et si tu t’approches de sa flamme, ma chérie tu te brûleras les ailes. Je connais mon mari, il est prompt à dégainer. Si ça te tente, ne te gêne pas, je ne suis pas jalouse. Vas-y, il n’attend que ça. Paul, tu viens me faire danser?
-Je dois la prochaine danse à Sylvie. Pour moi au moins, sa règle reste en vigueur. A moins que tu aies renoncé à cette règle, Sylvie? Tu aurais pu m’en parler.
Juliette a semé sa graine et s’enfuit. Le mal est fait, elle est contente.
-Tu crois? Ce n’est pas possible, je le saurais. Paul, ai-je vraiment fait deux séries avec Roger?
-Tu devais être tellement heureuse dans ses bras que tu ne t’en es pas rendu compte. Si tu y trouves ton bonheur, j’en suis heureux pour toi. Ce n’est pas grave, rassure-toi, il te désire depuis si longtemps, tu finiras bien par céder puisque tu lui permets d’insister lourdement. Moi aussi je l’ai vu te caresser en pleine piste et tu manifestais ton contentement. Tant va la cruche à l’eau….
- Langue de vipère. Tu en as profité de ton côté. Maintenant je comprends pourquoi tu as choisi Véro… C’est fini. Je ne le ferai plus, je te le promets, mon amour. Mais…ce sera plus de Véro, contre plus de Roger. D’accord?
-Chiche. Il y a eu pire. Juliette m’a envoyé une gamine, mineure peut-être, qui avait mission de m’emmener dans ma voiture pour se faire dépuceler. Un sale piège. Vraiment, tes amis ne m’aiment pas.
-Oh! Ils ont osé. La gamine qui a dansé avec toi, c’est l’aînée de Roger. Ils perdent la tête. T’offrir leur fille, c’est écœurant.
Le candidat suivant est refoulé sèchement. Je fais signe à la petite fleuriste et offre une rose à ma fiancée en gage d’amour. Sylvie se met à pleurer à chaudes larmes, se frotte les yeux dans ma pochette, sanglote. Je saisis qu’elle a donné à mon geste une signification différente de la mienne. La rose, Rose, ses mensonges, ses regrets et ses promesses sans lendemain.
Et voilà Roger, il manquait dans le tableau.
-Qu’est-ce que vous lui avez fait, elle est fragile en ce moment? On ne fait pas la brute avec une jolie femme dans cet état. Puis-je quelque chose pour toi, ma belle? Viens me raconter ton chagrin en dansant.
Bien sûr Roger, défenseur de la veuve et de l’orphelin vient au résultat et pousse à la roue. Sylvie me retient quand je veux me lever, fait non de la tête. Satisfait d’avoir envoyé son venin, il s’éloigne.
-Paul, je danserai uniquement avec toi à l’avenir. Je me demande comment ils ont fait pour nous retrouver.
-Mais ils sont là, tu pleures et on m’accuse d’être une brute. Ils réussiront à nous séparer.
-Quand je dansais avec Roger, nous discutions de mon divorce. Tu sais ça laisse des traces. Il m’a raconté que Gilles regrettait et souhaitait se remarier avec moi. Je devrais donc prendre le temps de réfléchir au lieu de me remarier aussi vite.
-Roger deviendrait altruiste! Il s’amuserait avec toi, de cinq à sept, te ferait le petit, puis te refilerait à son pote Gilles. Le tour est joué. Tu as écouté la douce musique, tu m’as oublié. Mais qu’est-ce que je fais là?
-Non, calme-toi, je ne l’écoute plus. Je le laisse faire du vent. Je résistais à ses arguments. Dans le feu de la discussion je n’ai pas prêté attention à l’arrêt entre les deux séries. Non, je ne t’ai pas oublié entre ses bras, au contraire je te défendais, je défendais notre droit au bonheur.
- Bien enlacée par ce mufle qui rêve de t’engrosser. C’est à son bonheur que tu travaillais. Merci. J’ai fait la même chose dans les bras de Véro. La méthode est excellente. Plus elle frottait et me faisait de l’effet sous la ceinture, plus je pensais à ma fiancée bercée amoureusement par un prof de maths désintéressé qui lui rappelait délicatement les vœux son ex mari et lui caressait l’estomac.
-Bandit. Ne te moque pas de moi! Je reconnais que j’ai été jalouse; vous formiez un trop beau couple. Ne t’avise pas de recommencer. Pour l’amour de moi, ignore Roger. Je ne me suis pas pardonné le coup de l’achat du tailleur. J’irai faire les retouches avec toi. Au diable leurs superstitions ridicules. Embrasse-moi et viens danser. Je me demande pourquoi Roger ne supporte pas notre amour?
- Roger, Roger encore, toujours Roger: Roger ne quitte pas tes pensées. Tu sors de ses bras, tu danses avec moi et tu me parles encore de lui. Comment va son couple? Il paraît boiteux. Notre entente les irrite, c’est tout. De plus tu lui plais, il te désire et tu lui racontes tout. Je suis jaloux de ce confident: que voulait-il dire en parlant de ton état; il saurait quelque chose que j’ignore : serais-tu enceinte?
-Hélas, pas encore, puisque nous voulons être mariés pour donner à notre enfant un vrai foyer. De toute façon tu serais le premier informé, c’est normal. A propos, pour qu’il cesse de vouloir t’écarter, je lui ai raconté que j’étais enceinte de toi, cela explique ses allusions à « mon état ». Notre tranquillité vaut bien un petit mensonge.
Quand nous quittons le bal, Roger nous rappelle le rendez-vous du dimanche 25.
-J’aurais préféré qu’ils m’oublient, me dit Sylvie sur le chemin du retour.
Ils constituent, paraît-il, un petit cercle fermé, en veille depuis le retrait de Gilles, le fondateur. Ils ont décidé de redonner vie à leur club à l’occasion du mariage de leur amie. Pour elle ils organisent une fête.
-Je crains que tu ne sois déçu. Il faut que je te mette en garde. Leur style n’a rien de ta discrétion naturelle. Je crains une mauvaise surprise sur le thème du mariage. Je les ai fréquentés. Quand Juliette les chauffe, l’ambiance dérape vite. On commence par des petits jeux innocents. Par exemple on bande les yeux des hommes, l’un après l’autre passe sa main dans les cheveux des femmes et doit soit retrouver la sienne ou donner un nom à chacune. Puis c’est au tour des femmes de reconnaître les hommes. On attribue des points. Ensuite, on devra reconnaître des mollets, ou des pectoraux. Les femmes enlèvent leur soutien-gorge et chaque homme, aveuglé mais guidé, tète les seins de toutes les femmes alignées, pour trouver la sienne ou reconnaître les autres.
Peu à peu on progresse vers le scabreux. Les petites mains doivent travailler les verges, à travers le slip ou slip baissé, toujours pour reconnaître les personnes soumises à la curiosité. Des nez reconnaissent des sexes féminins; on peut utiliser un doigt ou deux ou trois pour le même résultat. On se sert tantôt de ses mains, tantôt de ses lèvres ou de son odorat, parfois de sa langue. Pour faire renifler les petites culottes on les enlève, idem avec les slips. Le bandeau sur les yeux rend les choses plus faciles, on se laisse aller. Chaque étape marque une progression insensible. Ca peut se terminer en orgie, en séance d’échangisme. Ils sont tous d’accord.
J’ai heureusement bénéficié un soir de la protection du chef qui m’a gardée pour lui. Les couples formés enlèvent les bandeaux! Dans ces combinaisons, Juliette déborde d’imagination. Le vainqueur certaines fois peut choisir sa ou son partenaire, et consommer sur place. Roger, tu l’as entendu, a annoncé un adoucissement des épreuves. Ca me fait craindre le pire. Ils sont tellement acharnés à nous séparer. Ils voudront me faire passer pour la reine des cochonnes à tes yeux ou tenteront de t’humilier devant moi. Il y a toujours un photographe ou un caméscope: de quoi te compromettre et t’obliger à continuer.
J’ai retrouvé du matériel de Gilles, leur ancien chef. Ca me met à l’abri de leurs tentatives de chantage. Voilà pourquoi je ne souhaite plus m’exposer. Oh! Rassure-toi, j’ai eu la chance, si on peut dire, d’être la femme de Gilles: il était curieusement très jaloux. Et pourtant il n’était pas le dernier à faire l’amour à l’une ou à l’autre, surtout à Juliette. On s’est fâché plus d’une fois. La mauvaise conduite de Rose, m’a rendu service, en un certain sens.
J’ai écouté attentivement ces révélations stupéfiantes. En province, qui l’eût dit, qui l’eût cru? J’avais compris en partie: Roger en avait parlé récemment. Mais pourquoi Sylvie ne rompt-elle pas le lien avec ce Roger?
-Je suis sidéré. Tu les connais, apparemment tu ne les approuves pas, mais tu continues à les fréquenter, à les traiter comme des amis. Ils m’ont pourri le mois d’octobre au bal et jusque dans ma maison. Tu aurais préféré qu’ils t’oublient? Mais quand Roger t’a rappelé le rendez-vous, tu n’as pas refusé. Ne sais-tu plus dire « Non ». Alors, sachant ce que je sais, soucieux de respecter ta liberté, je refuse de t’accompagner à cette fête en ton honneur. Tu crains d’y être dépeinte comme une cochonne, mais tu ne renonces pas à y aller. Tu supposes qu’on tentera de m’humilier et tu es prête à l’admettre. Moi, je ne peux pas accepter d’être la risée de tes pantins libidineux. Vas-y sans moi, amuse-toi avec eux si tel est ton plaisir et fais leur le plaisir d’annoncer ta décision de me quitter. Tu as le droit de t’exposer à tous les dangers, j’ai celui de ne pas apprécier et d’en tirer les conséquences.
-Je ne souhaitais pas les heurter de plein fouet, ni les blesser inutilement. Je cherchais un moyen de me défiler, sans vexer, sans risquer d’autres attaques contre toi.
-N’as-tu pas peur de blesser ta dignité? Alors traite-moi de maître-chanteur, cède à la tentation, rejoins-les et oublie-moi, laisse-moi au regret de t’avoir perdue. Tu es pleine de prévenance avec Roger, tu ne veux pas le vexer. Je ne vais pas réclamer la même considération pour moi, le mari ne pèse pas lourd face à l’ami.
-Stop, maintenant. Viens ici, tourne-toi, accepte ce bandeau, touche cette tête. Qui se tient devant toi? Réponds! Touche cette poitrine, reconnais-tu la femme qui t’embrasse? A genoux, enlève mon string, embrasse mon minou et donne-moi le nom de mon parfum. Tu vois c’est amusant. Mais ces jeux te sont réservés, tu en as l’exclusivité.
-C’est-à-dire?
-Je ne me forcerai pas à faire ces choses qui me répugnent en groupe. Mais je m’y livrerai volontiers avec un certain Paul, ici présent. Allez, profite de mes bonnes dispositions. A mon tour de porter le bandeau. Approche, mon délicieux jaloux. Ah! Qu’est-ce que j’ai déniché? Je crois savoir. Ca grossit dans la main, ça se tend, ça s’allonge. C’est nerveux, ça piaffe d’impatience. Ca réclame douceur, chaleur, humidité et caresse. Le prendrai-je en bouche? C’est goûteux, c’est bon. Et si je le plaçais là, en bas? Collabore, pousse un peu. Mes doigts t’ouvrent le passage, entre. Que c’est bon. Mon amour.
Une semaine sans incident. Sylvie n’a pas opposé de refus. Ils n’ont pas voulu nous indisposer avant leur mise en scène. Nos préparatifs se sont faits dans un climat heureux et laborieux. Je n’ai pas entendu parler de Roger. Sylvie est amoureuse et s’amuse à ces facéties sexuelles entre nous qui me dérident. Avec deux bandeaux ces jeux sont encore plus joyeux. J’ai des bleus dans les jambes, laissés par les coins des meubles. Sylvie aussi. Ce sont des marques à soigner avec douceur et dévotion, des prétextes à câlins. C’est aussi simple, il suffit qu’on nous fiche la paix et les nuages s’évanouissent.
Dimanche 25 A midi, Sylvie téléphone à Georges, le moins bavard du groupe, pour lui signaler que « son état » ne lui permet pas de participer à la fête. Comme le demande le prévenant Roger, elle applique ses recettes: elle profite du week-end pour se reposer. Nous fermons toutes les ouvertures, pour laisser croire que nous sommes absents. Nos bienveillants amis apprendront avec joie que nous ménageons « une femme dans cet état ». Viendront-ils me dire qu’on ne fait pas l’amour à une femme enceinte. Ils en seraient capables.
-Ils auraient réussi à nous séparer avec leurs histoires. J’ai eu peur de te perdre à plusieurs reprises. Heureusement que nous nous aimons. Embrasse-moi, mon chéri.
-J’ai bien failli renoncer au mariage le jour de l’achat du tailleur.
-Et moi j’ai failli craquer au bal en te voyant valser avec Véro. Je n’avais pas fait le lien avec mon double tour avec Roger. Il a dû vouloir me piéger. N’y pensons plus. Les volets sont baissés et calés. Nous devrions ouvrir une fenêtre près de l’entrée. Je suis sure que nous aurons de la visite aujourd’hui. Volets clos, ils ne verront pas les spasmes de ma belle Sylvie pendant que je la prends amoureusement.
Elle se serre contre moi. Elle veut profiter de l’attitude de Sylvie pour lui jouer une crasse, quitte à payer de sa personne dans un lit. Sylvie nous a vus, a fait une grimace de dépit. Dès l’arrêt elle retourne à sa place. Véro me tient les mains, refuse de me voir partir. La série suivante nous voit valser. C’est un plaisir de conduire une cavalière aussi légère. Mais dans l’abandon de la valse elle me fait sentir la fermeté de ses tétons ou, l’enragée, glisse sa jambe sur mes parties Ouf, elle sait s’éloigner avant d’être refoulée. Sylvie, assise le menton sur un poing, nous observe, l’œil furieux. Pourvu qu’elle ne retourne pas danser avec Roger. Non, il a tenté sa chance, visiblement ennuyé de ne pas paraître irrésistible, il palabre longuement, nous désigne, doit appeler à la vengeance, à rendre coup pour coup, mais il repart bredouille. Enfin Véronique me quitte avec un baiser de remerciement plus proche de la bouche que des oreilles. J’ai bien fait d’être vigilant et de détourner mes lèvres.
Je reviens à Sylvie, ça va chauffer, je peux m’attendre à une remarque amère. Juliette ne lui en laisse pas le temps:
-Chapeau, vous deux, vous avez enfin renoncé à votre règle stupide. Ma chère Sylvie tu as donné l’exemple et Paul t’a bien imité. C’est bien mieux comme ça. Alors Paul, tu m’oublies? Tu peux bien m’accorder le privilège d’une deuxième tournée; je vaux Véronique, j‘adore la danse corps à corps, tu ne seras pas déçu. Roger a eu droit à la première exception, pourquoi pas moi. Viens mon chou.
Sylvie ne semble pas comprendre.
-De quoi parles-tu, Juliette? Demande-t-elle.
-Des deux séries consécutives que tu as accordées à mon mari, Roger. Il te plaît bien mon mari, je l’ai toujours su…Ca saute aux yeux. Et tu lui plais; je l’ai vu te tâter le ventre, c’est un signe qui ne trompe pas, une familiarité rare de sa part en public. Tant mieux, ça me repose. Je sais bien qu’il fait des pas de côté et si tu t’approches de sa flamme, ma chérie tu te brûleras les ailes. Je connais mon mari, il est prompt à dégainer. Si ça te tente, ne te gêne pas, je ne suis pas jalouse. Vas-y, il n’attend que ça. Paul, tu viens me faire danser?
-Je dois la prochaine danse à Sylvie. Pour moi au moins, sa règle reste en vigueur. A moins que tu aies renoncé à cette règle, Sylvie? Tu aurais pu m’en parler.
Juliette a semé sa graine et s’enfuit. Le mal est fait, elle est contente.
-Tu crois? Ce n’est pas possible, je le saurais. Paul, ai-je vraiment fait deux séries avec Roger?
-Tu devais être tellement heureuse dans ses bras que tu ne t’en es pas rendu compte. Si tu y trouves ton bonheur, j’en suis heureux pour toi. Ce n’est pas grave, rassure-toi, il te désire depuis si longtemps, tu finiras bien par céder puisque tu lui permets d’insister lourdement. Moi aussi je l’ai vu te caresser en pleine piste et tu manifestais ton contentement. Tant va la cruche à l’eau….
- Langue de vipère. Tu en as profité de ton côté. Maintenant je comprends pourquoi tu as choisi Véro… C’est fini. Je ne le ferai plus, je te le promets, mon amour. Mais…ce sera plus de Véro, contre plus de Roger. D’accord?
-Chiche. Il y a eu pire. Juliette m’a envoyé une gamine, mineure peut-être, qui avait mission de m’emmener dans ma voiture pour se faire dépuceler. Un sale piège. Vraiment, tes amis ne m’aiment pas.
-Oh! Ils ont osé. La gamine qui a dansé avec toi, c’est l’aînée de Roger. Ils perdent la tête. T’offrir leur fille, c’est écœurant.
Le candidat suivant est refoulé sèchement. Je fais signe à la petite fleuriste et offre une rose à ma fiancée en gage d’amour. Sylvie se met à pleurer à chaudes larmes, se frotte les yeux dans ma pochette, sanglote. Je saisis qu’elle a donné à mon geste une signification différente de la mienne. La rose, Rose, ses mensonges, ses regrets et ses promesses sans lendemain.
Et voilà Roger, il manquait dans le tableau.
-Qu’est-ce que vous lui avez fait, elle est fragile en ce moment? On ne fait pas la brute avec une jolie femme dans cet état. Puis-je quelque chose pour toi, ma belle? Viens me raconter ton chagrin en dansant.
Bien sûr Roger, défenseur de la veuve et de l’orphelin vient au résultat et pousse à la roue. Sylvie me retient quand je veux me lever, fait non de la tête. Satisfait d’avoir envoyé son venin, il s’éloigne.
-Paul, je danserai uniquement avec toi à l’avenir. Je me demande comment ils ont fait pour nous retrouver.
-Mais ils sont là, tu pleures et on m’accuse d’être une brute. Ils réussiront à nous séparer.
-Quand je dansais avec Roger, nous discutions de mon divorce. Tu sais ça laisse des traces. Il m’a raconté que Gilles regrettait et souhaitait se remarier avec moi. Je devrais donc prendre le temps de réfléchir au lieu de me remarier aussi vite.
-Roger deviendrait altruiste! Il s’amuserait avec toi, de cinq à sept, te ferait le petit, puis te refilerait à son pote Gilles. Le tour est joué. Tu as écouté la douce musique, tu m’as oublié. Mais qu’est-ce que je fais là?
-Non, calme-toi, je ne l’écoute plus. Je le laisse faire du vent. Je résistais à ses arguments. Dans le feu de la discussion je n’ai pas prêté attention à l’arrêt entre les deux séries. Non, je ne t’ai pas oublié entre ses bras, au contraire je te défendais, je défendais notre droit au bonheur.
- Bien enlacée par ce mufle qui rêve de t’engrosser. C’est à son bonheur que tu travaillais. Merci. J’ai fait la même chose dans les bras de Véro. La méthode est excellente. Plus elle frottait et me faisait de l’effet sous la ceinture, plus je pensais à ma fiancée bercée amoureusement par un prof de maths désintéressé qui lui rappelait délicatement les vœux son ex mari et lui caressait l’estomac.
-Bandit. Ne te moque pas de moi! Je reconnais que j’ai été jalouse; vous formiez un trop beau couple. Ne t’avise pas de recommencer. Pour l’amour de moi, ignore Roger. Je ne me suis pas pardonné le coup de l’achat du tailleur. J’irai faire les retouches avec toi. Au diable leurs superstitions ridicules. Embrasse-moi et viens danser. Je me demande pourquoi Roger ne supporte pas notre amour?
- Roger, Roger encore, toujours Roger: Roger ne quitte pas tes pensées. Tu sors de ses bras, tu danses avec moi et tu me parles encore de lui. Comment va son couple? Il paraît boiteux. Notre entente les irrite, c’est tout. De plus tu lui plais, il te désire et tu lui racontes tout. Je suis jaloux de ce confident: que voulait-il dire en parlant de ton état; il saurait quelque chose que j’ignore : serais-tu enceinte?
-Hélas, pas encore, puisque nous voulons être mariés pour donner à notre enfant un vrai foyer. De toute façon tu serais le premier informé, c’est normal. A propos, pour qu’il cesse de vouloir t’écarter, je lui ai raconté que j’étais enceinte de toi, cela explique ses allusions à « mon état ». Notre tranquillité vaut bien un petit mensonge.
Quand nous quittons le bal, Roger nous rappelle le rendez-vous du dimanche 25.
-J’aurais préféré qu’ils m’oublient, me dit Sylvie sur le chemin du retour.
Ils constituent, paraît-il, un petit cercle fermé, en veille depuis le retrait de Gilles, le fondateur. Ils ont décidé de redonner vie à leur club à l’occasion du mariage de leur amie. Pour elle ils organisent une fête.
-Je crains que tu ne sois déçu. Il faut que je te mette en garde. Leur style n’a rien de ta discrétion naturelle. Je crains une mauvaise surprise sur le thème du mariage. Je les ai fréquentés. Quand Juliette les chauffe, l’ambiance dérape vite. On commence par des petits jeux innocents. Par exemple on bande les yeux des hommes, l’un après l’autre passe sa main dans les cheveux des femmes et doit soit retrouver la sienne ou donner un nom à chacune. Puis c’est au tour des femmes de reconnaître les hommes. On attribue des points. Ensuite, on devra reconnaître des mollets, ou des pectoraux. Les femmes enlèvent leur soutien-gorge et chaque homme, aveuglé mais guidé, tète les seins de toutes les femmes alignées, pour trouver la sienne ou reconnaître les autres.
Peu à peu on progresse vers le scabreux. Les petites mains doivent travailler les verges, à travers le slip ou slip baissé, toujours pour reconnaître les personnes soumises à la curiosité. Des nez reconnaissent des sexes féminins; on peut utiliser un doigt ou deux ou trois pour le même résultat. On se sert tantôt de ses mains, tantôt de ses lèvres ou de son odorat, parfois de sa langue. Pour faire renifler les petites culottes on les enlève, idem avec les slips. Le bandeau sur les yeux rend les choses plus faciles, on se laisse aller. Chaque étape marque une progression insensible. Ca peut se terminer en orgie, en séance d’échangisme. Ils sont tous d’accord.
J’ai heureusement bénéficié un soir de la protection du chef qui m’a gardée pour lui. Les couples formés enlèvent les bandeaux! Dans ces combinaisons, Juliette déborde d’imagination. Le vainqueur certaines fois peut choisir sa ou son partenaire, et consommer sur place. Roger, tu l’as entendu, a annoncé un adoucissement des épreuves. Ca me fait craindre le pire. Ils sont tellement acharnés à nous séparer. Ils voudront me faire passer pour la reine des cochonnes à tes yeux ou tenteront de t’humilier devant moi. Il y a toujours un photographe ou un caméscope: de quoi te compromettre et t’obliger à continuer.
J’ai retrouvé du matériel de Gilles, leur ancien chef. Ca me met à l’abri de leurs tentatives de chantage. Voilà pourquoi je ne souhaite plus m’exposer. Oh! Rassure-toi, j’ai eu la chance, si on peut dire, d’être la femme de Gilles: il était curieusement très jaloux. Et pourtant il n’était pas le dernier à faire l’amour à l’une ou à l’autre, surtout à Juliette. On s’est fâché plus d’une fois. La mauvaise conduite de Rose, m’a rendu service, en un certain sens.
J’ai écouté attentivement ces révélations stupéfiantes. En province, qui l’eût dit, qui l’eût cru? J’avais compris en partie: Roger en avait parlé récemment. Mais pourquoi Sylvie ne rompt-elle pas le lien avec ce Roger?
-Je suis sidéré. Tu les connais, apparemment tu ne les approuves pas, mais tu continues à les fréquenter, à les traiter comme des amis. Ils m’ont pourri le mois d’octobre au bal et jusque dans ma maison. Tu aurais préféré qu’ils t’oublient? Mais quand Roger t’a rappelé le rendez-vous, tu n’as pas refusé. Ne sais-tu plus dire « Non ». Alors, sachant ce que je sais, soucieux de respecter ta liberté, je refuse de t’accompagner à cette fête en ton honneur. Tu crains d’y être dépeinte comme une cochonne, mais tu ne renonces pas à y aller. Tu supposes qu’on tentera de m’humilier et tu es prête à l’admettre. Moi, je ne peux pas accepter d’être la risée de tes pantins libidineux. Vas-y sans moi, amuse-toi avec eux si tel est ton plaisir et fais leur le plaisir d’annoncer ta décision de me quitter. Tu as le droit de t’exposer à tous les dangers, j’ai celui de ne pas apprécier et d’en tirer les conséquences.
-Je ne souhaitais pas les heurter de plein fouet, ni les blesser inutilement. Je cherchais un moyen de me défiler, sans vexer, sans risquer d’autres attaques contre toi.
-N’as-tu pas peur de blesser ta dignité? Alors traite-moi de maître-chanteur, cède à la tentation, rejoins-les et oublie-moi, laisse-moi au regret de t’avoir perdue. Tu es pleine de prévenance avec Roger, tu ne veux pas le vexer. Je ne vais pas réclamer la même considération pour moi, le mari ne pèse pas lourd face à l’ami.
-Stop, maintenant. Viens ici, tourne-toi, accepte ce bandeau, touche cette tête. Qui se tient devant toi? Réponds! Touche cette poitrine, reconnais-tu la femme qui t’embrasse? A genoux, enlève mon string, embrasse mon minou et donne-moi le nom de mon parfum. Tu vois c’est amusant. Mais ces jeux te sont réservés, tu en as l’exclusivité.
-C’est-à-dire?
-Je ne me forcerai pas à faire ces choses qui me répugnent en groupe. Mais je m’y livrerai volontiers avec un certain Paul, ici présent. Allez, profite de mes bonnes dispositions. A mon tour de porter le bandeau. Approche, mon délicieux jaloux. Ah! Qu’est-ce que j’ai déniché? Je crois savoir. Ca grossit dans la main, ça se tend, ça s’allonge. C’est nerveux, ça piaffe d’impatience. Ca réclame douceur, chaleur, humidité et caresse. Le prendrai-je en bouche? C’est goûteux, c’est bon. Et si je le plaçais là, en bas? Collabore, pousse un peu. Mes doigts t’ouvrent le passage, entre. Que c’est bon. Mon amour.
Une semaine sans incident. Sylvie n’a pas opposé de refus. Ils n’ont pas voulu nous indisposer avant leur mise en scène. Nos préparatifs se sont faits dans un climat heureux et laborieux. Je n’ai pas entendu parler de Roger. Sylvie est amoureuse et s’amuse à ces facéties sexuelles entre nous qui me dérident. Avec deux bandeaux ces jeux sont encore plus joyeux. J’ai des bleus dans les jambes, laissés par les coins des meubles. Sylvie aussi. Ce sont des marques à soigner avec douceur et dévotion, des prétextes à câlins. C’est aussi simple, il suffit qu’on nous fiche la paix et les nuages s’évanouissent.
Dimanche 25 A midi, Sylvie téléphone à Georges, le moins bavard du groupe, pour lui signaler que « son état » ne lui permet pas de participer à la fête. Comme le demande le prévenant Roger, elle applique ses recettes: elle profite du week-end pour se reposer. Nous fermons toutes les ouvertures, pour laisser croire que nous sommes absents. Nos bienveillants amis apprendront avec joie que nous ménageons « une femme dans cet état ». Viendront-ils me dire qu’on ne fait pas l’amour à une femme enceinte. Ils en seraient capables.
-Ils auraient réussi à nous séparer avec leurs histoires. J’ai eu peur de te perdre à plusieurs reprises. Heureusement que nous nous aimons. Embrasse-moi, mon chéri.
-J’ai bien failli renoncer au mariage le jour de l’achat du tailleur.
-Et moi j’ai failli craquer au bal en te voyant valser avec Véro. Je n’avais pas fait le lien avec mon double tour avec Roger. Il a dû vouloir me piéger. N’y pensons plus. Les volets sont baissés et calés. Nous devrions ouvrir une fenêtre près de l’entrée. Je suis sure que nous aurons de la visite aujourd’hui. Volets clos, ils ne verront pas les spasmes de ma belle Sylvie pendant que je la prends amoureusement.
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