Vacances à vélo pour deux coquines (3/3)
Récit érotique écrit par Micky [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 16-07-2015 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Vacances à vélo pour deux coquines (3/3)
Après leur nuit mouvementée dans une maison forestière des Landes , Ghislaine et Agnès avaient eu un peu de mal à remettre la machine en route. Le vélo était devenu plus lourd, les jambes répondaient moins bien et le vent s’obstinait à souffler de face. En se relayant, elles avaient pourtant fini par atteindre la côte landaise par une douce soirée d’été. Le nom du village, Lit-et-Mixe, leur avait plu :— C’est pour nous, ça, je verrais bien un lit dans la mixité, avait plaisanté Agnès.
Mais c’est plutôt une toile de tente, la leur, qui les attendait. Elles avaient décidé de la planter près de la plage, à l’écart de la commune, après une traversée laborieuse d’un bois de pins par un chemin sableux qui les épuisa. Mais cela valait le coup. Ah, s’endormir au son des rouleaux et dans l’odeur des plantes sèches ! Avant la nuit, alors que tous les baigneurs étaient partis, elles s’étaient déshabillées entièrement et avaient barboté dans l’écume, en faisant attention à ne pas s’éloigner du bord, car ces plages sont dangereuses, les multiples panneaux d’avertissement en attestaient.
Le lendemain matin, elles se trouvèrent si bien là qu’elles décidèrent de rester une journée de plus pour profiter de la mer.
— Cela nous permettra de récupérer un peu, on en a besoin, justifia Ghislaine, encore mâchée par Armand-la-mitrailleuse.
Sa vulve lui faisait un peu mal, mais en même temps, les rapports sexuels des derniers jours avaient relancé une machine longtemps endormie. Le frottement de la selle sur leurs parties intimes n’avait rien fait pour les calmer, au contraire. Tout au long de leur périple vers la côte, elles n’avaient pu s’empêcher de répondre par un sourire aux hommes de tous âges qui les interpellaient, sans s’arrêter pour autant. À l’approche du but final, l’envie de faire l’amour les tenaillait toujours…
Elles ne tardèrent pas à s’apercevoir qu’elles avaient établi leur camp dans un secteur envahi de naturistes. Dès que des plagistes arrivaient, ils se débarrassaient de leurs vêtements et allaient batifoler dans l’eau tiède, les fesses à l’air. À quelques mètres de leur tente, les deux filles virent arriver un couple d’à peu près leur âge : une brune plantureuse au visage rond et un type élancé aux cheveux prématurément gris. Tous les deux étaient uniformément bronzés, sans l’ombre d’une trace de peau blanche. Des nudistes purs et durs. Les deux cyclistes ne manquèrent pas de remarquer la verge de l’homme, en forme de parenthèse, ou de virgule, comme on voudra.
— T’as vu le mec ? Je voudrai le voir à l’œuvre quand sa queue se transforme en point d’exclamation, plaisanta Agnès.
— Oui, il est pas mal, plus sexy en tout cas que les gars qu’on a mis dans notre lit ces derniers jours, reconnut Ghislaine.
— C’est vrai qu’à côté, avec notre bronzage de cycliste, on fait un peu déplacé dans le tableau. On fait textile. J’espère qu’ils ne vont pas nous virer, s’inquiéta Agnès.
Comme par un fait exprès, les deux filles décidèrent d’aller à l’eau en même temps que leurs voisins, histoire de les voir de plus près. Ceux-ci les regardèrent avec curiosité. Entre deux vagues qui l’avaient rendue ruisselante, la brune leur adressa la parole, un large sourire sur son visage lunaire :— Vous faites du vélo, on dirait.
— Ah oui, et vous voyez ça à quoi ? rigola Ghislaine en montrant ses bras et ses cuisses bicolores.
Un dialogue s’engagea sur la difficulté de la bicyclette. Mais chacun retourna à ses pénates. Les filles avaient faim et le butagaz n’allait pas tarder à chauffer.
Alors qu’elles sommeillaient après le repas, elles s’aperçurent que leurs voisins avaient dressé de chaque côté de leur serviette une espèce de velum qui les masquait sur les côtés.
— Tu as vu ? ça sent la sieste crapuleuse, glissa Ghislaine à Agnès.
De fait, malgré le bruit du vent et des vagues, des plaintes s’échappaient du réduit, qui ne laissaient pas de doute sur l’activité à l’intérieur : le couple baisait. La fille manifestait bruyamment son plaisir, et Agnès ne put s’empêcher de glisser son doigt dans sa fente, comme elle l’avait fait au camping de la région poitevine. Ghislaine préféra se mettre sur le ventre pour rôtir ses grosses fesses blanches. Mais ses hanches ondulaient légèrement sur la serviette en entendant les exclamations peu discrètes de la brune :— Elle le fait exprès pour nous exciter, ou quoi ? lâcha-t-elle.
Quand soudain, à la suite d’un coup de vent, l’une des maigres toiles qui protégeaient le couple s’envola. Agnès découvrit la brune à quatre pattes, aplatie sur les coudes, cul haut levé, son homme la prenant par derrière en levrette. Affolement ! L’homme, encore en érection, se précipita pour récupérer la toile cependant que la brune, ses seins lourds en bataille, rassemblait ses affaires. Les deux cyclistes éclatèrent de rire et la brune les imita.
— Vous êtes trahis par la logistique ! cria Ghislaine.
Mais une fois le dommage réparé, le couple de nouveau dissimulé reprit son activité sans la moindre gêne et telle l’explosion du bouquet final d’un feu d’artifice, le cri rauque de la brune marqua son orgasme et la fin de leurs ébats. Les toiles furent abaissées et le couple fila vers la mer pour le bain d’après l’amour…
Bien entendu, cette scène cachée avait fortement ému les deux cyclistes :— Pas possible, ça nous poursuit, j’en ai mal au ventre, murmura Ghislaine.
— Si un mec nu passe à portée, je lui saute dessus, confirma Agnès.
Le couple revint ruisselant se poser sur la serviette et la fille engagea la conversation avec les deux amies :— C’est à vous la tente là-haut ? demanda-t-elle en désignant la dune. Vous savez que le camping sauvage est interdit ici ? Si les gendarmes à cheval arrivent, vous êtes bonnes pour une grosse amende.
— Ah bon ? Et ils font quoi s’ils vous surprennent à faire l’amour ? répliqua Agnès du tac au tac.
La fille éclata de rire. On se présenta mutuellement. Elle s’appelait Julie et son compagnon Gildas, ils vivaient à Bordeaux et se trouvaient en vacances dans le village voisin, chez l’oncle et la tante de Julie, qui tenaient une maison d’hôte.
— Pourquoi ne viendriez-vous pas vous y installer, il y a une chambre de libre, ce serait sympa non ? proposa la brune.
Agnès et Ghislaine se consultèrent brièvement. C’était oui. Le reste de l’après-midi se passa à papoter, à bronzer, à se baigner. Les trois femmes commentaient en pouffant le passage d’hommes passant et repassant devant elles flamberge au vent.
À 17 h, les deux cyclistes plièrent leur tente, enfourchèrent leur vélo et se dirigèrent vers la maison d’hôte, en lisière du village. C’était un grand chalet landais typique qui sentait le pin. Julie les accueillit en compagnie de sa tante, Dominique : une femme en bout de cinquantaine, aux cheveux blonds cendrés coupés court. Elle portait une robe légère boutonnée sur le devant, ou plutôt déboutonnée puisqu’elle laissait apparaître presqu’entièrement deux seins bronzés libres de tout soutien et tenant encore très bien la route. Elle paraissait à l’aise dans son corps encore appétissant malgré quelques bourrelets d’âge. Ghislaine était à peu près sûre qu’elle ne portait pas de slip, c’était le genre à se balader à poil sous sa robe. Le tonton, prénommé Albert, arriva sur ces entrefaites, rond et barbu, la pipe au bec. Elle paraît plus jeune que lui alors qu’ils ont sans doute le même âge, pensa Ghislaine.
— Allez vous installer et venez profiter de la piscine, proposa Dominique.
— Mais on n’a pas de maillot…— Et alors ? Vous êtes naturistes, Julie et moi aussi, répliqua Dominique en se débarrassant de sa robe et en se glissant nue dans l’onde bleutée en faisant admirer son bronzage intégral. J’avais raison, pensa Ghislaine…
Après un bain réparateur, où leur peau contrastée provoqua l’hilarité de Dominique, les deux filles rejoignirent la table d’hôte, l’oncle, la tante, Julie et son compagnon. Outre leurs propres couverts, deux autres étaient inoccupés. Attendait-on des hôtes ?
— Oui, ce sont deux travailleurs saisonniers qui ne vont pas tarder à arriver, expliqua Dominique. L’un, Piotr, est Letton, l’autre Nguyen est Vietnamien. Vous verrez, ils sont charmants.
De fait, ils arrivèrent quelques minutes plus tard. En les voyant entrer, les deux filles ressentirent un petit choc. Celui qui devait être Piotr était un grand blond aux yeux bleus, la virilité incarnée, un vrai mannequin. L’autre, souple, mince et vif, illustrait le charme particulier de l’Asiatique. Ils se montrèrent très cérémonieux envers Ghislaine et Agnès qui se sentirent bêtement timides. Dominique et Julie se chargèrent de rompre la glace en demandant aux deux filles de raconter leur voyage en vélo. Elles s’exécutèrent avec plaisir, en omettant toutefois un ou deux épisodes particuliers…
Piotr et Nguyen racontèrent leur histoire, celle d’immigrés ballottés d’employeurs en employeurs et de régions en régions. Chacun alla sagement se coucher aux alentours de 23 h.
Une heure plus tard, Ghislaine se leva pour satisfaire un besoin naturel. En passant à côté d’une porte entrouverte, où passait un rai de lumière, elle entendit des bruits caractéristiques d’un couple faisant l’amour. Sa curiosité la poussa à pousser légèrement cette porte. Le spectacle la cloua sur place. Dominique se faisait prendre en levrette par Piotr tout en suçant en même temps Nguyen tandis qu’Albert, armé de son caméscope, filmait la scène. Ghislaine courut réveiller Agnès :— Vite, viens voir, c’est incroyable !
— Quoi, quoi, qu’est-ce qu’il y a, pourquoi tu me réveilles, répondit Agnès, la voix pâteuse.
Ghislaine tira son amie vers la chambre des hôtes. Dominique chevauchait maintenant Piotr à l’envers et suçait toujours le Vietnamien, sous l’objectif du caméscope du mari. Agnès mit la main devant sa bouche afin d’étouffer sa surprise. Dominique et les deux saisonniers expérimentaient toutes les variétés du trio. La tante se faisait prendre en suçant et suçait en se faisant prendre. Quand elle murmura « la double », les deux filles comprirent qu’elles allaient assister à un moment très spécial. De fait, alors que Dominique chevauchait le Letton, le Vietnamien lui prépara l’anus avec son doigt enduit de gel et vint s’enfoncer en elle à petits coups précis, lui provoquant un râle profond. Albert baladait son caméscope sous tous les angles, alternant gros plans et plans larges, fixant le visage de son épouse déformé par le plaisir jusqu’à ce que les deux hommes l’arrosent tour à tour de leur sperme copieux.
Les deux filles regagnèrent leur couche, médusées.
— Tu as vu ça ? On aurait dit le tournage d’un film porno, murmura Agnès.
— La tata, elle a l’air d’avoir drôlement chaud au derrière, à côté, nous, on est des saintes nitouches, répondit Ghislaine.
— N’empêche que j’aurais bien aimé être à sa place. Je n’en reviens pas que des mecs aussi canon se mettent à deux pour sauter une femme mûre. Elle les paye ou quoi ? Et le mari qui filme ! J’y crois pas. Heureusement que tu as vu aussi.
— Peut-être qu’elle leur fait un prix pour les chambres. 50 euros la nuit pour des saisonniers, ça me paraît un peu élevé. Bon, après tout, tant mieux pour elle, c’est son affaire. Moi maintenant, je dors.
Avant de s’endormir, Agnès commença à se masturber, inspirée par le spectacle entrevu, cependant que Ghislaine n’en finissait plus de se retourner dans son lit, énervée autant qu’excitée. Elles se réveillèrent tard.
Au petit déjeuner, c’est Julie qui faisait le service. Dominique était encore au lit, sans doute éprouvée par la séance de nuit. Les deux hommes étaient partis depuis longtemps et Albert nettoyait la piscine.
— Bien dormi ? questionna la brune avec un sourire en coin.
— Moyen. La patronne a des nuits agitées, répliqua Agnès tout de go.
Julie laissa partir son rire franc.
— Vous savez, ici, ce n’est pas un couvent et si je vous ai proposé de venir, c’est parce que j’ai compris que vous n’étiez pas des bonnes-sœurs. Sinon, je me serais abstenue.
— Ne me dis pas que c’est comme ça toutes les nuits ! s’exclama Agnès— Non, bien sûr, mais ma tante était assez excitée par votre présence, elle savait que vous la verriez et elle adore s’exhiber.
— Mais le tonton qui filme, ça veut dire quoi ?
Julie baissa la voix.
— Albert a eu un cancer de la prostate qui est heureusement guéri mais il est devenu impuissant. Son seul plaisir, c’est de voir et de filmer sa femme en train de prendre son pied avec d’autres. Je sais, ça paraît absurde, mais c’est plus fréquent comme attitude qu’on le croit. Il faut dire que ma tante a toujours été très portée sur le sexe, comme moi d’ailleurs, et c’est pour ça que nous nous entendons bien. Vous l’avez compris, Piotr et Nguyen ne sont pas là par hasard. C’est un échange de bons procédés : ils la baisent et payent moitié prix. Et encore, je ne suis pas sûre qu’ils payent…
Sur ces entrefaites arriva Dominique, encore ensommeillée, vêtue seulement d’un long tee-shirt qui lui arrivait en haut des cuisses et qui découvrit son intimité lorsqu’elle s’assit.
— Alors, on va à la plage aujourd’hui ? Un temps pareil, il faut en profiter, lâcha-t-elle, enjouée. Rien ne laissait supposer dans son attitude qu’elle savait avoir été observée durant la nuit.
Après une journée quasi entière sur le sable, durant laquelle les deux cyclistes eurent fort à faire pour éviter les coups de soleil sur leurs fesses blanches, et où Julie et Gildas trouvèrent moyen de s’échapper une bonne demi-heure dans les dunes, Dominique proposa pour le soir même une virée vers un grand étang proche de Mimizan.
— Un bain de minuit, ça vous dit ? Piotr et Nguyen seront avec nous, assura-t-elle. La perspective enchanta les deux cyclistes.
De fait, les deux « saisonniers » rejoignirent le couple Julie-Gildas, Ghislaine et Agnès et bien sûr Dominique et Albert pour cette virée landaise par une nuit étoilée et douce de soir d’été. Dominique connaissait les lieux et les guida vers une petite plage à l’abri des regards. L’eau noire était assez inquiétante :— Ne vous inquiétez pas, on a pied longtemps et l’eau est très propre, assura la tante de Julie, qui s’était déjà dévêtue entièrement et s’avançait résolument dans l’eau en s’aspergeant.
Julie et Gildas, nus aussi, coururent la main dans main, soulevant des gerbes d’eau. Piotr et Nguyen, beaucoup moins pressés, se déshabillaient lentement. Ghislaine et Agnès, en tenue d’Ève, étaient déjà entrées dans l’onde quand les deux saisonniers apparurent sous le clair de lune, exhibant fièrement leurs corps parfaits. Couchées dans l’eau tiède qu’elles savouraient avec béatitude, jouissant de la caresse de l’onde sur leur nudité intégrale, les deux cyclistes ne perdaient pas une miette de la plastique des deux mâles. Quant à Albert, il était resté sur la plage et semblait observer le spectacle.
Un peu à l’écart, assis dans l’eau très peu profonde (à peine trente centimètres), Julie et Gildas jouaient aux jeux de l’amour.
— Ils ne vont pas encore baiser ici devant nous ? murmura Ghislaine à Agnès.
— Je crois bien que si, lui répondit son amie ; d’ailleurs, regarde, elle s’est mise sur lui.
En effet, Julie allait et venait sur son compagnon, empalée selon toute vraisemblance à en juger par ses soupirs et le clapotis provoqué par leur union. Puis elle se mit accroupie et les deux filles virent clairement le fessier copieux de la brune monter et s’abaisser sur le sexe de son partenaire, encore dissimulé sous l’eau. Ghislaine, assise elle aussi dans l’eau, regardait les ébats du couple lorsque deux mains se glissèrent sous ses bras pour empaumer ses seins. Elle cria.
— Doucement, pas peur, murmura une voix d’homme à l’accent étranger.
C’était Piotr. Ghislaine se détendit. Ainsi donc, c’est elle que ce mâle superbe avait choisie. Elle s’en sentit flattée plutôt que scandalisée. Il aimait visiblement ses seins qu’il soupesait, caressait et titillait, à genoux derrière elle. Ghislaine sentit quelque chose de dur contre son dos. Sa queue !
Elle se retourna et devina dans la semi-pénombre l’organe tendu qui appelait sa bouche. À genoux à son tour, elle le goba. Il avait le goût sableux de l’eau du lac. Ghislaine gonfla et creusa ses joues, sentant le vit de l’homme palpiter contre sa langue. Julie et Gildas, au gré de leurs ébats, s’étaient rapprochés et la brune, à quatre pattes, recevait son compagnon en levrette, ses seins lourds ballottant à fleur d’eau, comme deux bouées. Ghislaine l’imita et offrit son copieux postérieur à l’appétit du Letton, qui l’enfila d’un coup d’un seul, à genoux dans le sable doux. Les deux filles se faisaient face sans se voir, Julie plus avancée dans son plaisir que Ghislaine, encore en train de prendre la mesure du membre puissant qui la fouillait. Un bruit aqueux émanait des deux accouplements, à peine couvert par les halètements et les gémissements des deux femelles en chaleur. N’eussent été ces frénétiques copulations, on aurait dit des enfants jouant dans l’élément liquide, comme ce devait être le cas ici même quelques heures plus tôt, en plein jour.
Après un long va-et-vient, Piotr se retira, prit sa partenaire par la main et l’entraîna vers la mince bande de sable où les serviettes de bain avaient été étendues. Ghislaine se mit sur les coudes, cuisses ouvertes, en attente, offerte, juteuse, palpitante. Piotr se positionna à plat ventre et entreprit de lui lécher la vulve. La plantureuse blonde laissa son regard vagabonder sur l’onde tout en s’abandonnant à la langue du Letton. Mais où diable était passée Agnès ? Elle aperçut à une cinquantaine de mètres, sur le côté, une sorte de ponton qui lui avait échappé au premier regard. Elle y distingua quatre formes imprécises. Deux couples en fait. L’un était formé d’un homme, dans l’eau jusqu’à la ceinture, absorbé par un cunnilingus, la femme étant assise sur le ponton, bras tendus derrière elle, pieds sur les épaules du lécheur. Sur le même ponton, dans le sens de la longueur, un homme besognait dans la position dite du missionnaire, les jambes de sa partenaire autour de ses reins et absorbé dans une séance de pompes de fesses. Celui qui se trouvait dans l’eau, le lécheur, était à l’évidence Albert, massif et grisonnant, et l’autre Nguyen. Mais où était Dominique et où était Agnès ? Impossible à voir dans la pénombre.
À dire vrai, Ghislaine s’en foutait. La langue diabolique de Piotr était en train de lui donner un plaisir vif et cela seul comptait. Elle regrettait juste de ne pas pouvoir davantage admirer son amant et ses yeux bleus en action malgré un beau clair de lune.
Pour une fois que je me fais sauter par une gravure de mode, je n’y vois rien, je peux à peine mater son torse, c’est rageant, pensa-t-elle au moment où Piotr venait de la pénétrer une deuxième fois. Elle replia ses cuisses et creusa ses reins pour que le pénis puisse aller profondément en elle. Se servant des bras de son amant comme appuis, elle riposta à ses coups de boutoir avec ardeur. Il serait dit qu’elle ne serait pas une « planche à pain » avec un mâle pareil, ah mais ! Elle l’encourageait de la voix, « allez, vas-y, c’est bon, encore », espérant qu’elle serait entendue du côté du ponton où ça couinait aussi de plus en plus fort. Elle reconnut le timbre de voix d’Agnès dans l’orgasme, c’était assez caractéristique, son plaisir montait comme des jappements, « aw aw aw », pour s’achever par un « ouuuuuuuuiiiiiiiii » reconnaissable entre mille. Ah oui, elle la connaissait bien, Agnès, maintenant ! Le Viet, puisque c’était lui, savait y faire, ça c’était sûr. Elles auraient des choses à se raconter sur la bécane.
Maintenant, elle chevauchait Piotr, à l’envers, le visage tourné vers l’étang, en appui sur les cuisses du Letton. Ce n’était pas sa position préférée mais c’était souvent celle de ses amants qui adoraient voir son cul plantureux en mouvement car elle avait le bassin très souple, très mobile. Et Piotr ne faisait pas exception, qui lui palpait les fesses, les écartaient, jouait avec son anus. Tout en ondulant, Ghislaine jeta un œil sur le ponton. Un couple arrivait vers la plage bras dessus bras dessous en s’embrassant. Elle reconnut la silhouette de Nguyen et… mais pas possible, c’était Dominique ! Donc, Agnès était restée avec Albert ! Et il l’avait fait jouir ! Incroyable ! Ils n’étaient plus sur le ponton, partis allez savoir où. Ghislaine en oublia d’onduler et Piotr la rappela à l’ordre en manquant de la désarçonner à force de ruades.
— J’ai envie de jouir dans l’eau, murmura-t-elle en se levant et en tirant le Letton par la main.
Le couple se dirigea vers le ponton, désormais déserté. Ghislaine se hissa sur les coudes, face à son amant resté dans l’eau jusqu’à la taille. Elle laissa son bassin immergé et enroula les reins de Piotr de ses jambes. C’était presque parfait. Elle avait un peu mal aux coudes mais elle le sentait merveilleusement bien calée. Et elle pouvait le regarder car son visage taillé à coups de serpe était en plein dans le clair de lune, yeux clos, concentré, plongeant dans le berceau de ses seins lourds pour s’en repaître. D’ondulations en va-et-vient, baignant à demi dans l’eau tiède de l’étang, le couple ne tarda guère à prendre son plaisir. Ghislaine lâcha le ponton pour s’empaler franchement, les bras autour du cou du puissant Letton. Son orgasme fut si violent qu’elle le fit basculer en arrière et tous deux se retrouvèrent brièvement engloutis. Ghislaine but la tasse, suffoqua et rit aux éclats, enchantée par ce coït aquatique. Tous deux se laissèrent dériver sur le dos jusqu’à la plage où les autres protagonistes les attendaient pour leur adresser une salve d’applaudissements et leur tendre chacun une serviette.
— Quelle nuit, hein, vous vous en souviendrez des Landes, les cyclistes ! lança Dominique.
Ah oui, elles s’en souviendraient. Plus tard, au fond de leur lit dans la chambre d’hôte, elles revivaient leur soirée pour en conclure que c’était de loin la plus belle de leur équipée.
— Mais au fait, Agnès, c’est le tonton qui t’a fait couiner ce soir ? Je le croyais impuissant !
— Oui, il l’est confirma-t-elle, mais sa langue et ses doigts sont magiques et crois-moi si tu veux, j’ai vraiment pris mon pied, surtout dans ce cadre.
Ghislaine en resta songeuse, se demandant si le plaisir d’Albert avait été à la hauteur de celui de sa partenaire. Voyeur, oui, mais acteur aussi. Et Dominique n’était peut-être pas aussi frustrée que sa nièce le croyait. Elle s’endormit sur ces belles pensées.
Le lendemain était le jour du départ. Les deux filles se rendirent compte qu’elles n’avaient plus le temps de rejoindre le Pays Basque à vélo si elles voulaient être présentes à l’heure à la reprise de leur job. Elles s’arrêteraient à Dax pour prendre un train vers Paris avec leur bicyclette en bagage accompagné. Elles auraient bien fait un petit câlin aux deux saisonniers avant de partir mais ils étaient déjà au boulot. Julie et Gildas, décidément insatiables, s’étaient encore offert un réveil en fanfare, sans la moindre discrétion.
Dominique se baladait à poil dans sa cuisine avec ses seules tongs au pied. Cette maison, c’est vraiment un lupanar, pensa Ghislaine. Seul Albert, impavide, nettoyait la piscine comme chaque matin. Les deux filles promirent de revenir l’année suivante, cette fois sans vélo, en vacancières ordinaires. Si, d’ici là, elles n’avaient pas enfin trouvé l’âme sœur…
Mais c’est plutôt une toile de tente, la leur, qui les attendait. Elles avaient décidé de la planter près de la plage, à l’écart de la commune, après une traversée laborieuse d’un bois de pins par un chemin sableux qui les épuisa. Mais cela valait le coup. Ah, s’endormir au son des rouleaux et dans l’odeur des plantes sèches ! Avant la nuit, alors que tous les baigneurs étaient partis, elles s’étaient déshabillées entièrement et avaient barboté dans l’écume, en faisant attention à ne pas s’éloigner du bord, car ces plages sont dangereuses, les multiples panneaux d’avertissement en attestaient.
Le lendemain matin, elles se trouvèrent si bien là qu’elles décidèrent de rester une journée de plus pour profiter de la mer.
— Cela nous permettra de récupérer un peu, on en a besoin, justifia Ghislaine, encore mâchée par Armand-la-mitrailleuse.
Sa vulve lui faisait un peu mal, mais en même temps, les rapports sexuels des derniers jours avaient relancé une machine longtemps endormie. Le frottement de la selle sur leurs parties intimes n’avait rien fait pour les calmer, au contraire. Tout au long de leur périple vers la côte, elles n’avaient pu s’empêcher de répondre par un sourire aux hommes de tous âges qui les interpellaient, sans s’arrêter pour autant. À l’approche du but final, l’envie de faire l’amour les tenaillait toujours…
Elles ne tardèrent pas à s’apercevoir qu’elles avaient établi leur camp dans un secteur envahi de naturistes. Dès que des plagistes arrivaient, ils se débarrassaient de leurs vêtements et allaient batifoler dans l’eau tiède, les fesses à l’air. À quelques mètres de leur tente, les deux filles virent arriver un couple d’à peu près leur âge : une brune plantureuse au visage rond et un type élancé aux cheveux prématurément gris. Tous les deux étaient uniformément bronzés, sans l’ombre d’une trace de peau blanche. Des nudistes purs et durs. Les deux cyclistes ne manquèrent pas de remarquer la verge de l’homme, en forme de parenthèse, ou de virgule, comme on voudra.
— T’as vu le mec ? Je voudrai le voir à l’œuvre quand sa queue se transforme en point d’exclamation, plaisanta Agnès.
— Oui, il est pas mal, plus sexy en tout cas que les gars qu’on a mis dans notre lit ces derniers jours, reconnut Ghislaine.
— C’est vrai qu’à côté, avec notre bronzage de cycliste, on fait un peu déplacé dans le tableau. On fait textile. J’espère qu’ils ne vont pas nous virer, s’inquiéta Agnès.
Comme par un fait exprès, les deux filles décidèrent d’aller à l’eau en même temps que leurs voisins, histoire de les voir de plus près. Ceux-ci les regardèrent avec curiosité. Entre deux vagues qui l’avaient rendue ruisselante, la brune leur adressa la parole, un large sourire sur son visage lunaire :— Vous faites du vélo, on dirait.
— Ah oui, et vous voyez ça à quoi ? rigola Ghislaine en montrant ses bras et ses cuisses bicolores.
Un dialogue s’engagea sur la difficulté de la bicyclette. Mais chacun retourna à ses pénates. Les filles avaient faim et le butagaz n’allait pas tarder à chauffer.
Alors qu’elles sommeillaient après le repas, elles s’aperçurent que leurs voisins avaient dressé de chaque côté de leur serviette une espèce de velum qui les masquait sur les côtés.
— Tu as vu ? ça sent la sieste crapuleuse, glissa Ghislaine à Agnès.
De fait, malgré le bruit du vent et des vagues, des plaintes s’échappaient du réduit, qui ne laissaient pas de doute sur l’activité à l’intérieur : le couple baisait. La fille manifestait bruyamment son plaisir, et Agnès ne put s’empêcher de glisser son doigt dans sa fente, comme elle l’avait fait au camping de la région poitevine. Ghislaine préféra se mettre sur le ventre pour rôtir ses grosses fesses blanches. Mais ses hanches ondulaient légèrement sur la serviette en entendant les exclamations peu discrètes de la brune :— Elle le fait exprès pour nous exciter, ou quoi ? lâcha-t-elle.
Quand soudain, à la suite d’un coup de vent, l’une des maigres toiles qui protégeaient le couple s’envola. Agnès découvrit la brune à quatre pattes, aplatie sur les coudes, cul haut levé, son homme la prenant par derrière en levrette. Affolement ! L’homme, encore en érection, se précipita pour récupérer la toile cependant que la brune, ses seins lourds en bataille, rassemblait ses affaires. Les deux cyclistes éclatèrent de rire et la brune les imita.
— Vous êtes trahis par la logistique ! cria Ghislaine.
Mais une fois le dommage réparé, le couple de nouveau dissimulé reprit son activité sans la moindre gêne et telle l’explosion du bouquet final d’un feu d’artifice, le cri rauque de la brune marqua son orgasme et la fin de leurs ébats. Les toiles furent abaissées et le couple fila vers la mer pour le bain d’après l’amour…
Bien entendu, cette scène cachée avait fortement ému les deux cyclistes :— Pas possible, ça nous poursuit, j’en ai mal au ventre, murmura Ghislaine.
— Si un mec nu passe à portée, je lui saute dessus, confirma Agnès.
Le couple revint ruisselant se poser sur la serviette et la fille engagea la conversation avec les deux amies :— C’est à vous la tente là-haut ? demanda-t-elle en désignant la dune. Vous savez que le camping sauvage est interdit ici ? Si les gendarmes à cheval arrivent, vous êtes bonnes pour une grosse amende.
— Ah bon ? Et ils font quoi s’ils vous surprennent à faire l’amour ? répliqua Agnès du tac au tac.
La fille éclata de rire. On se présenta mutuellement. Elle s’appelait Julie et son compagnon Gildas, ils vivaient à Bordeaux et se trouvaient en vacances dans le village voisin, chez l’oncle et la tante de Julie, qui tenaient une maison d’hôte.
— Pourquoi ne viendriez-vous pas vous y installer, il y a une chambre de libre, ce serait sympa non ? proposa la brune.
Agnès et Ghislaine se consultèrent brièvement. C’était oui. Le reste de l’après-midi se passa à papoter, à bronzer, à se baigner. Les trois femmes commentaient en pouffant le passage d’hommes passant et repassant devant elles flamberge au vent.
À 17 h, les deux cyclistes plièrent leur tente, enfourchèrent leur vélo et se dirigèrent vers la maison d’hôte, en lisière du village. C’était un grand chalet landais typique qui sentait le pin. Julie les accueillit en compagnie de sa tante, Dominique : une femme en bout de cinquantaine, aux cheveux blonds cendrés coupés court. Elle portait une robe légère boutonnée sur le devant, ou plutôt déboutonnée puisqu’elle laissait apparaître presqu’entièrement deux seins bronzés libres de tout soutien et tenant encore très bien la route. Elle paraissait à l’aise dans son corps encore appétissant malgré quelques bourrelets d’âge. Ghislaine était à peu près sûre qu’elle ne portait pas de slip, c’était le genre à se balader à poil sous sa robe. Le tonton, prénommé Albert, arriva sur ces entrefaites, rond et barbu, la pipe au bec. Elle paraît plus jeune que lui alors qu’ils ont sans doute le même âge, pensa Ghislaine.
— Allez vous installer et venez profiter de la piscine, proposa Dominique.
— Mais on n’a pas de maillot…— Et alors ? Vous êtes naturistes, Julie et moi aussi, répliqua Dominique en se débarrassant de sa robe et en se glissant nue dans l’onde bleutée en faisant admirer son bronzage intégral. J’avais raison, pensa Ghislaine…
Après un bain réparateur, où leur peau contrastée provoqua l’hilarité de Dominique, les deux filles rejoignirent la table d’hôte, l’oncle, la tante, Julie et son compagnon. Outre leurs propres couverts, deux autres étaient inoccupés. Attendait-on des hôtes ?
— Oui, ce sont deux travailleurs saisonniers qui ne vont pas tarder à arriver, expliqua Dominique. L’un, Piotr, est Letton, l’autre Nguyen est Vietnamien. Vous verrez, ils sont charmants.
De fait, ils arrivèrent quelques minutes plus tard. En les voyant entrer, les deux filles ressentirent un petit choc. Celui qui devait être Piotr était un grand blond aux yeux bleus, la virilité incarnée, un vrai mannequin. L’autre, souple, mince et vif, illustrait le charme particulier de l’Asiatique. Ils se montrèrent très cérémonieux envers Ghislaine et Agnès qui se sentirent bêtement timides. Dominique et Julie se chargèrent de rompre la glace en demandant aux deux filles de raconter leur voyage en vélo. Elles s’exécutèrent avec plaisir, en omettant toutefois un ou deux épisodes particuliers…
Piotr et Nguyen racontèrent leur histoire, celle d’immigrés ballottés d’employeurs en employeurs et de régions en régions. Chacun alla sagement se coucher aux alentours de 23 h.
Une heure plus tard, Ghislaine se leva pour satisfaire un besoin naturel. En passant à côté d’une porte entrouverte, où passait un rai de lumière, elle entendit des bruits caractéristiques d’un couple faisant l’amour. Sa curiosité la poussa à pousser légèrement cette porte. Le spectacle la cloua sur place. Dominique se faisait prendre en levrette par Piotr tout en suçant en même temps Nguyen tandis qu’Albert, armé de son caméscope, filmait la scène. Ghislaine courut réveiller Agnès :— Vite, viens voir, c’est incroyable !
— Quoi, quoi, qu’est-ce qu’il y a, pourquoi tu me réveilles, répondit Agnès, la voix pâteuse.
Ghislaine tira son amie vers la chambre des hôtes. Dominique chevauchait maintenant Piotr à l’envers et suçait toujours le Vietnamien, sous l’objectif du caméscope du mari. Agnès mit la main devant sa bouche afin d’étouffer sa surprise. Dominique et les deux saisonniers expérimentaient toutes les variétés du trio. La tante se faisait prendre en suçant et suçait en se faisant prendre. Quand elle murmura « la double », les deux filles comprirent qu’elles allaient assister à un moment très spécial. De fait, alors que Dominique chevauchait le Letton, le Vietnamien lui prépara l’anus avec son doigt enduit de gel et vint s’enfoncer en elle à petits coups précis, lui provoquant un râle profond. Albert baladait son caméscope sous tous les angles, alternant gros plans et plans larges, fixant le visage de son épouse déformé par le plaisir jusqu’à ce que les deux hommes l’arrosent tour à tour de leur sperme copieux.
Les deux filles regagnèrent leur couche, médusées.
— Tu as vu ça ? On aurait dit le tournage d’un film porno, murmura Agnès.
— La tata, elle a l’air d’avoir drôlement chaud au derrière, à côté, nous, on est des saintes nitouches, répondit Ghislaine.
— N’empêche que j’aurais bien aimé être à sa place. Je n’en reviens pas que des mecs aussi canon se mettent à deux pour sauter une femme mûre. Elle les paye ou quoi ? Et le mari qui filme ! J’y crois pas. Heureusement que tu as vu aussi.
— Peut-être qu’elle leur fait un prix pour les chambres. 50 euros la nuit pour des saisonniers, ça me paraît un peu élevé. Bon, après tout, tant mieux pour elle, c’est son affaire. Moi maintenant, je dors.
Avant de s’endormir, Agnès commença à se masturber, inspirée par le spectacle entrevu, cependant que Ghislaine n’en finissait plus de se retourner dans son lit, énervée autant qu’excitée. Elles se réveillèrent tard.
Au petit déjeuner, c’est Julie qui faisait le service. Dominique était encore au lit, sans doute éprouvée par la séance de nuit. Les deux hommes étaient partis depuis longtemps et Albert nettoyait la piscine.
— Bien dormi ? questionna la brune avec un sourire en coin.
— Moyen. La patronne a des nuits agitées, répliqua Agnès tout de go.
Julie laissa partir son rire franc.
— Vous savez, ici, ce n’est pas un couvent et si je vous ai proposé de venir, c’est parce que j’ai compris que vous n’étiez pas des bonnes-sœurs. Sinon, je me serais abstenue.
— Ne me dis pas que c’est comme ça toutes les nuits ! s’exclama Agnès— Non, bien sûr, mais ma tante était assez excitée par votre présence, elle savait que vous la verriez et elle adore s’exhiber.
— Mais le tonton qui filme, ça veut dire quoi ?
Julie baissa la voix.
— Albert a eu un cancer de la prostate qui est heureusement guéri mais il est devenu impuissant. Son seul plaisir, c’est de voir et de filmer sa femme en train de prendre son pied avec d’autres. Je sais, ça paraît absurde, mais c’est plus fréquent comme attitude qu’on le croit. Il faut dire que ma tante a toujours été très portée sur le sexe, comme moi d’ailleurs, et c’est pour ça que nous nous entendons bien. Vous l’avez compris, Piotr et Nguyen ne sont pas là par hasard. C’est un échange de bons procédés : ils la baisent et payent moitié prix. Et encore, je ne suis pas sûre qu’ils payent…
Sur ces entrefaites arriva Dominique, encore ensommeillée, vêtue seulement d’un long tee-shirt qui lui arrivait en haut des cuisses et qui découvrit son intimité lorsqu’elle s’assit.
— Alors, on va à la plage aujourd’hui ? Un temps pareil, il faut en profiter, lâcha-t-elle, enjouée. Rien ne laissait supposer dans son attitude qu’elle savait avoir été observée durant la nuit.
Après une journée quasi entière sur le sable, durant laquelle les deux cyclistes eurent fort à faire pour éviter les coups de soleil sur leurs fesses blanches, et où Julie et Gildas trouvèrent moyen de s’échapper une bonne demi-heure dans les dunes, Dominique proposa pour le soir même une virée vers un grand étang proche de Mimizan.
— Un bain de minuit, ça vous dit ? Piotr et Nguyen seront avec nous, assura-t-elle. La perspective enchanta les deux cyclistes.
De fait, les deux « saisonniers » rejoignirent le couple Julie-Gildas, Ghislaine et Agnès et bien sûr Dominique et Albert pour cette virée landaise par une nuit étoilée et douce de soir d’été. Dominique connaissait les lieux et les guida vers une petite plage à l’abri des regards. L’eau noire était assez inquiétante :— Ne vous inquiétez pas, on a pied longtemps et l’eau est très propre, assura la tante de Julie, qui s’était déjà dévêtue entièrement et s’avançait résolument dans l’eau en s’aspergeant.
Julie et Gildas, nus aussi, coururent la main dans main, soulevant des gerbes d’eau. Piotr et Nguyen, beaucoup moins pressés, se déshabillaient lentement. Ghislaine et Agnès, en tenue d’Ève, étaient déjà entrées dans l’onde quand les deux saisonniers apparurent sous le clair de lune, exhibant fièrement leurs corps parfaits. Couchées dans l’eau tiède qu’elles savouraient avec béatitude, jouissant de la caresse de l’onde sur leur nudité intégrale, les deux cyclistes ne perdaient pas une miette de la plastique des deux mâles. Quant à Albert, il était resté sur la plage et semblait observer le spectacle.
Un peu à l’écart, assis dans l’eau très peu profonde (à peine trente centimètres), Julie et Gildas jouaient aux jeux de l’amour.
— Ils ne vont pas encore baiser ici devant nous ? murmura Ghislaine à Agnès.
— Je crois bien que si, lui répondit son amie ; d’ailleurs, regarde, elle s’est mise sur lui.
En effet, Julie allait et venait sur son compagnon, empalée selon toute vraisemblance à en juger par ses soupirs et le clapotis provoqué par leur union. Puis elle se mit accroupie et les deux filles virent clairement le fessier copieux de la brune monter et s’abaisser sur le sexe de son partenaire, encore dissimulé sous l’eau. Ghislaine, assise elle aussi dans l’eau, regardait les ébats du couple lorsque deux mains se glissèrent sous ses bras pour empaumer ses seins. Elle cria.
— Doucement, pas peur, murmura une voix d’homme à l’accent étranger.
C’était Piotr. Ghislaine se détendit. Ainsi donc, c’est elle que ce mâle superbe avait choisie. Elle s’en sentit flattée plutôt que scandalisée. Il aimait visiblement ses seins qu’il soupesait, caressait et titillait, à genoux derrière elle. Ghislaine sentit quelque chose de dur contre son dos. Sa queue !
Elle se retourna et devina dans la semi-pénombre l’organe tendu qui appelait sa bouche. À genoux à son tour, elle le goba. Il avait le goût sableux de l’eau du lac. Ghislaine gonfla et creusa ses joues, sentant le vit de l’homme palpiter contre sa langue. Julie et Gildas, au gré de leurs ébats, s’étaient rapprochés et la brune, à quatre pattes, recevait son compagnon en levrette, ses seins lourds ballottant à fleur d’eau, comme deux bouées. Ghislaine l’imita et offrit son copieux postérieur à l’appétit du Letton, qui l’enfila d’un coup d’un seul, à genoux dans le sable doux. Les deux filles se faisaient face sans se voir, Julie plus avancée dans son plaisir que Ghislaine, encore en train de prendre la mesure du membre puissant qui la fouillait. Un bruit aqueux émanait des deux accouplements, à peine couvert par les halètements et les gémissements des deux femelles en chaleur. N’eussent été ces frénétiques copulations, on aurait dit des enfants jouant dans l’élément liquide, comme ce devait être le cas ici même quelques heures plus tôt, en plein jour.
Après un long va-et-vient, Piotr se retira, prit sa partenaire par la main et l’entraîna vers la mince bande de sable où les serviettes de bain avaient été étendues. Ghislaine se mit sur les coudes, cuisses ouvertes, en attente, offerte, juteuse, palpitante. Piotr se positionna à plat ventre et entreprit de lui lécher la vulve. La plantureuse blonde laissa son regard vagabonder sur l’onde tout en s’abandonnant à la langue du Letton. Mais où diable était passée Agnès ? Elle aperçut à une cinquantaine de mètres, sur le côté, une sorte de ponton qui lui avait échappé au premier regard. Elle y distingua quatre formes imprécises. Deux couples en fait. L’un était formé d’un homme, dans l’eau jusqu’à la ceinture, absorbé par un cunnilingus, la femme étant assise sur le ponton, bras tendus derrière elle, pieds sur les épaules du lécheur. Sur le même ponton, dans le sens de la longueur, un homme besognait dans la position dite du missionnaire, les jambes de sa partenaire autour de ses reins et absorbé dans une séance de pompes de fesses. Celui qui se trouvait dans l’eau, le lécheur, était à l’évidence Albert, massif et grisonnant, et l’autre Nguyen. Mais où était Dominique et où était Agnès ? Impossible à voir dans la pénombre.
À dire vrai, Ghislaine s’en foutait. La langue diabolique de Piotr était en train de lui donner un plaisir vif et cela seul comptait. Elle regrettait juste de ne pas pouvoir davantage admirer son amant et ses yeux bleus en action malgré un beau clair de lune.
Pour une fois que je me fais sauter par une gravure de mode, je n’y vois rien, je peux à peine mater son torse, c’est rageant, pensa-t-elle au moment où Piotr venait de la pénétrer une deuxième fois. Elle replia ses cuisses et creusa ses reins pour que le pénis puisse aller profondément en elle. Se servant des bras de son amant comme appuis, elle riposta à ses coups de boutoir avec ardeur. Il serait dit qu’elle ne serait pas une « planche à pain » avec un mâle pareil, ah mais ! Elle l’encourageait de la voix, « allez, vas-y, c’est bon, encore », espérant qu’elle serait entendue du côté du ponton où ça couinait aussi de plus en plus fort. Elle reconnut le timbre de voix d’Agnès dans l’orgasme, c’était assez caractéristique, son plaisir montait comme des jappements, « aw aw aw », pour s’achever par un « ouuuuuuuuiiiiiiiii » reconnaissable entre mille. Ah oui, elle la connaissait bien, Agnès, maintenant ! Le Viet, puisque c’était lui, savait y faire, ça c’était sûr. Elles auraient des choses à se raconter sur la bécane.
Maintenant, elle chevauchait Piotr, à l’envers, le visage tourné vers l’étang, en appui sur les cuisses du Letton. Ce n’était pas sa position préférée mais c’était souvent celle de ses amants qui adoraient voir son cul plantureux en mouvement car elle avait le bassin très souple, très mobile. Et Piotr ne faisait pas exception, qui lui palpait les fesses, les écartaient, jouait avec son anus. Tout en ondulant, Ghislaine jeta un œil sur le ponton. Un couple arrivait vers la plage bras dessus bras dessous en s’embrassant. Elle reconnut la silhouette de Nguyen et… mais pas possible, c’était Dominique ! Donc, Agnès était restée avec Albert ! Et il l’avait fait jouir ! Incroyable ! Ils n’étaient plus sur le ponton, partis allez savoir où. Ghislaine en oublia d’onduler et Piotr la rappela à l’ordre en manquant de la désarçonner à force de ruades.
— J’ai envie de jouir dans l’eau, murmura-t-elle en se levant et en tirant le Letton par la main.
Le couple se dirigea vers le ponton, désormais déserté. Ghislaine se hissa sur les coudes, face à son amant resté dans l’eau jusqu’à la taille. Elle laissa son bassin immergé et enroula les reins de Piotr de ses jambes. C’était presque parfait. Elle avait un peu mal aux coudes mais elle le sentait merveilleusement bien calée. Et elle pouvait le regarder car son visage taillé à coups de serpe était en plein dans le clair de lune, yeux clos, concentré, plongeant dans le berceau de ses seins lourds pour s’en repaître. D’ondulations en va-et-vient, baignant à demi dans l’eau tiède de l’étang, le couple ne tarda guère à prendre son plaisir. Ghislaine lâcha le ponton pour s’empaler franchement, les bras autour du cou du puissant Letton. Son orgasme fut si violent qu’elle le fit basculer en arrière et tous deux se retrouvèrent brièvement engloutis. Ghislaine but la tasse, suffoqua et rit aux éclats, enchantée par ce coït aquatique. Tous deux se laissèrent dériver sur le dos jusqu’à la plage où les autres protagonistes les attendaient pour leur adresser une salve d’applaudissements et leur tendre chacun une serviette.
— Quelle nuit, hein, vous vous en souviendrez des Landes, les cyclistes ! lança Dominique.
Ah oui, elles s’en souviendraient. Plus tard, au fond de leur lit dans la chambre d’hôte, elles revivaient leur soirée pour en conclure que c’était de loin la plus belle de leur équipée.
— Mais au fait, Agnès, c’est le tonton qui t’a fait couiner ce soir ? Je le croyais impuissant !
— Oui, il l’est confirma-t-elle, mais sa langue et ses doigts sont magiques et crois-moi si tu veux, j’ai vraiment pris mon pied, surtout dans ce cadre.
Ghislaine en resta songeuse, se demandant si le plaisir d’Albert avait été à la hauteur de celui de sa partenaire. Voyeur, oui, mais acteur aussi. Et Dominique n’était peut-être pas aussi frustrée que sa nièce le croyait. Elle s’endormit sur ces belles pensées.
Le lendemain était le jour du départ. Les deux filles se rendirent compte qu’elles n’avaient plus le temps de rejoindre le Pays Basque à vélo si elles voulaient être présentes à l’heure à la reprise de leur job. Elles s’arrêteraient à Dax pour prendre un train vers Paris avec leur bicyclette en bagage accompagné. Elles auraient bien fait un petit câlin aux deux saisonniers avant de partir mais ils étaient déjà au boulot. Julie et Gildas, décidément insatiables, s’étaient encore offert un réveil en fanfare, sans la moindre discrétion.
Dominique se baladait à poil dans sa cuisine avec ses seules tongs au pied. Cette maison, c’est vraiment un lupanar, pensa Ghislaine. Seul Albert, impavide, nettoyait la piscine comme chaque matin. Les deux filles promirent de revenir l’année suivante, cette fois sans vélo, en vacancières ordinaires. Si, d’ici là, elles n’avaient pas enfin trouvé l’âme sœur…
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