Vacances sans frontières - 24 Un phare dans la brume
Récit érotique écrit par Akisoh [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 26-11-2020 dans la catégorie Plus on est
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Vacances sans frontières - 24 Un phare dans la brume
De quoi ? Comment ça "qui est derrière ça" ? Tu crois que… Je crois que ça m'étonnerait qu'un gars qui a son propre business dans son coin se tape plus de 500 kilomètres pour une histoire de vengeance à la con. Même si tu étais du genre rancunier, ça ne tient pas la route. Tu aurais réagi plus vite que ça. Et même la visite des flics ne t'aurait pas empêché de faire subir des représailles.
…… Autant que tu le saches : j'ai été embauché pour m'assurer que tu foutes la paix à cette fille et au mec qui vit avec elle. Tu te doutes bien que j'ai été mis au courant de presque toute l'histoire.
Et Alors ?
Et alors quand on en veut à quelqu'un au point de se taper 500 bornes pour essayer de lui pourrir la vie, on ne peut pas avoir un regard presque neutre comme celui que tu as eu lorsqu'elle est entrée dans la pièce. Le langage corporel, ça te dit quelque chose ? Tu ne l'as presque pas regardée depuis qu'elle est là. Et ne vient pas me dire que c'est de la maitrise de soi.
…… et qu'est ce que ça prouve ?
Ça prouve que, contrairement à ce que tu as raconté, ce n'est pas une affaire personnelle. Ou pas pour toi en tout cas. Pour toi c'est du business. Et s'il ne s'agissait que de business alors pourquoi t'en prendre à cette fille en particulier. Ce n'est pas logique. La seule explication est que tu aies agi pour le compte de quelqu'un. Je me trompe ?
….. Et même si c'est le cas …… Ça veut dire que tu n'as été qu'un pion sur l'échiquier. Et les pions ne m'intéressent pas : moi je m'intéresse qu'aux grosses pièces. Et tu peux m'aider à savoir qui est ce mec.
Daniel se sentit acculé. Ce mec avait décidément de l'instinct. Il avait tout de suite senti qu'il valait mieux ne pas le sous-estimer. Et son intuition avait été confirmée : il était intelligent et semblait être de ces gars qui savaient immédiatement prendre le dessus. De plus l'assurance avec laquelle il avait agi et la facilité avec laquelle celle qui l'accompagnait avait pris le contrôle de la situation face à ses gars l'incitaient à faire profil bas. Il en savait assurément beaucoup, ou suffisamment pour le mettre au pied du mur. Daniel savait que la meilleure méthode pour se relever d'un coup dur était de faire en sorte que le problème ne s'éternise pas. Si cela signifiait jouer profil bas alors il le ferait. Et peut-être que ce mec allait pouvoir lui ôter une épine du pied.
….. Bon ok. Qu'est-ce que tu veux savoir ?
Raconte-moi comment il t'a contacté ? Et depuis combien de temps.
A la grande surprise de Sabrina qui était restée à l'écart, Patricia à ses côtés, Daniel commença à exposer comment un avocat était venu le contacter quelques mois auparavant alors qu'il était en garde à vue pour l'un de ses trafics. Daniel avait été surpris de voir l'homme de loi lui parler non pas de sa défense mais d'une proposition : il s'était fait désigner volontairement pour le défendre et se débrouillerai pour résoudre chacun de ses soucis, jusqu'à l'effacement de son casier mais à la seule condition qu'il effectue un travail pour lequel il serait grassement payé.
Bien entendu le voyou avait immédiatement accepté le travail mais avait été assez surpris lorsqu'il avait dû se rendre en région parisienne, dans un hôtel payé par le commanditaire de ce travail, pour que son avocat lui donne les détails du travail qui lui était demandé. Il avait été assez surpris de voir que ce travail concernait Sabrina mais assez satisfait en pensant que son cousin, qui n'avait pas digéré sa rupture et qui avait perdu toute crédibilité à ses yeux depuis cet évènement, redoublerait d'effort pour l'assister dans ce boulot.
Attends un peu. Ce mec savait que vous la connaissiez ?
Apparemment oui. Je ne sais pas comment il était au courant de tout ça. Il m'a dit qu'il bossait pour quelqu'un mais je n'ai jamais su pour qui. Comme Laurent m'a dit qu'elle avait ses racines sur Paris et que le gars venait de ce coin là aussi, j'ai pensé que c'était un gars à qui elle avait fait une crasse.
En entendant ce sale type lui filer le mauvais rôle, Sabrina fut prise de colère et faillit intervenir mais Patricia la retint et la calma d'un regard sec. Cette dernière décida de sortir avec la jeune femme et la raccompagna jusqu'à sa voiture afin qu'elle puisse rentrer chez elle tandis qu'elle rejoignait son partenaire. Elle somma la jeune femme de contacter leurs amis afin qu'ils la rejoignent chez elle, lui assurant qu'ils les rejoindraient dès que possible leur faire le compte rendu de la situation.
La jeune femme démarra sa voiture et se rendit à son appartement où son ami l'attendait. A peine eut-elle poussé la porte qu'il se rua vers elle et la prit dans ses bras. Elle retrouvait la chaleur de son amant. Ce dernier tint à s'assurer qu'elle allait bien et la fit asseoir sur le canapé tandis qu'il lui préparait de quoi se relaxer. Elle remarqua les marques que ce dernier portait sur son cou, probables stigmates de sa rencontre avec son ex. Cependant elle ne fit aucune remarque, ne voulant qu'oublier cette affreuse après-midi en se blottissant contre lui.
Une fois servie et assise près de lui, Sabrina lui fit part des consignes laissées par Patricia. Jean prit immédiatement son téléphone afin de contacter Pascal et les prévenir que leurs présences seraient souhaitées. Ces derniers les assurèrent qu'ils seraient là dans quelques heures.
Le jeune couple passa le reste de l'après-midi dans le calme. Vers la fin de l'après-midi, les trois couples d'amis frappèrent à leur porte et chacun commença à parler, après avoir entendu les récits de Jean et Sabrina sur les derniers évènements, Le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ont été efficaces. Et réactifs, commenta Sylvain, heureusement pour toi.
Et discrets surtout, ajouta Sabrina. Je ne savais pas qu'elle était là jusqu'à ce que je la voie débarquer avec Antoine assommé et attaché. Pendant une seconde je me suis dit qu'elle n'allait pas suffire mais ensuite je l'ai vue en train de tirer Antoine dans la pièce après avoir repoussé le premier de ces salopards.
Oui, mais bon, je trouve qu'il a exagéré, précisa Eve. Tous tournèrent la tête vers elle. Oui, Joshua !! Je trouve qu'il a exagéré en te demandant de te débarrasser toi-même de ceux qui te suivaient. Ils auraient pu le blesser encore plis qu'ils ne l'avaient déjà fait. Et toi tu y es allé ? Tu as pensé à Saby, s'il t'était arrivé quelque chose ?
A vrai dire oui. Je n'ai même pensé qu'à elle. Quand Joshua m'a dit qu'ils l'avaient emmené et qu'il allait falloir que je m'occupe d'eux, je …… d'abord j'ai eu peur mais ensuite ….
Ensuite quoi ? Demanda Anne. Tu avais envie d'y aller c'est ça ?
Pas seulement. J'étais super en colère. J'avais envie de leur régler leur compte alors j'ai couru dans l'un des escaliers et j'ai attendu dans coin de la B.U. Ils ne pouvaient pas le savoir mais il y a une sortie qui était condamnée : j'y suis passé une ou deux fois quand j'étais resté tard et que j'étais sortie en même temps que les femmes de ménage. On se retrouve juste en dessous des escaliers. J'ai eu l'effet de surprise. Ils n'ont pas eu le temps de réagir. C'est allé tellement vite que j'ai même eu le temps d'appeler Joshua. Il m'a aidé à les embarquer dans sa voiture avant de me demander de rentrer ici pour attendre Saby.
C'est très bien, mais … Eve a raison. Regarde les marques que tu as au cou!! Et s'ils t'étaient blessé encore plus!!! Et s'ils avaient été armés et t'avaient blessé, tu y as pensé ? Lui dit Anne.
… Je le comprends bien, avec le recul. Mais sur le coup j'étais tellement furieux. C'est la première fois que je ressens ça : une colère froide. Et j'avoue que j'ai …J'ai été content d'avoir à la faire. Je voulais qu'ils payent pour ce qu'ils faisaient à Sabrina, et à moi bien entendu.
Mais de toute façon on est revenu au point de départ, dit Sabrina.
Comment ça ? Intervint Chantal.
Oui, apparemment, ce ne sont pas eux qui sont à l'origine de tout ça. Quand Joshua lui a posé des questions, Daniel lui a dit qu'il avait été contacté par quelqu'un pour faire ... ce qu'ils nous ont fait. Et qu'ils devaient lui rendre compte régulièrement.
Tous se regardèrent l'air inquiet puis Pascal et Nicolas intervinrent à leur tour, disant simplement qu'il valait mieux attendre le retour qu'allait leur faire le duo de détective avant de tirer toute conclusion étant donné qu'ils allaient surement arriver avec des informations dont aucun d'eux ne disposaient. Ils commencèrent donc par boire un verre ensemble, discutant de tout et de rien, échangeant des banalités sur les découvertes faites par la visite de la région par les trois couples.
Enfin, au bout de quelques heures, l'interphone retentit dans l'appartement, annonçant l'arrivée imminente du duo que tous attendaient. Une fois arrivés dans l'appartement et devant la manifeste impatience, parfois fébrile, de chacun, Joshua commença son exposé de la situation.
Il leur expliqua ainsi comment il était rapidement arrivé à la conclusion que les trois acolytes n'avaient en fait été que les instruments d'un agent extérieur qui avait apparemment été le commanditaire. Malheureusement, ce dernier semblait agir par un intermédiaire et se montrait donc suffisamment prudent pour ne laisser filtrer que peu de choses sur son identité.
La nouvelle surprit l'ensemble de l'assemblée, y compris Sabrina qui avait pourtant assisté à une partie de l'interrogatoire. Cependant Joshua ne releva pas : il était apparemment encore en cours de réflexion, ce qui le conduisit à s'adresser à Sabrina sur un ton soudain froid où perçait toute le pragmatisme de son analyse.
Sabrina. Si tu veux que je puisse t'aider, j'ai besoin de toute la vérité. Je n'ai pas voulu te mettre en porte-à-faux devant lui pour éviter qu'il ne change de sujet mais tu dois me répondre sans me mentir : avez-vous, d'une manière ou d'une autre, des raisons de penser que tu aies nui à quelqu'un de façon suffisante pour qu'on veuille se venger de toi ?
Quoi ? …Mais …. Non, enfin….
Ecoute-moi. Si je te demande ça c'est pour une raison simple : il faut vraiment une raison très personnelle pour monter une combine pareille juste pour humilier une jeune femme. Car c'est bien de ça qu'il s'agit : la personne qui est derrière tout ça l'a fait dans le but de te salir et de t'humilier. Généralement ce genre de rancœur envers une femme ne survenir qu'après avoir subi soi-même une vexation ou une frustration. En tout cas il s'agit d'une blessure que tu as infligé, même sans t'en rendre compte.
Je …. Je te jure que … Sabrina, intervint Patricia. Nous ne sommes pas en train de dire que tu l'as forcément fait exprès. Mais celui qui est derrière tout ça a manifestement une grande rancœur envers toi. Et suffisamment de moyens pour pouvoir se cacher ou dissimuler ses traces en passant par des quidams. Réfléchis bien. Il n'y a personne que tu connaisses que tu penses capable de ce genre de … ressentiments ? Il pourrait s'agir d'un homme dont tu as repoussé les avances, d'un homme que tu aurais vexé, même accidentellement.
Et pourquoi ce serait forcément un homme ? Demanda Jean. Les regards convergèrent vers lui. Je veux dire que Sabrina est une fille plutôt mignonne : pourquoi ce ne serait pas une femme jalouse ? Genre une femme dont le mec, ou un mec qui l'aurait intéressé, aurait essayé de te tourner autour. Ça serait possible aussi non ?
C'est possible, oui. Mais je n'y crois pas, releva Joshua. Sabrina : est-ce que tu es sûre de ne pas avoir de piste dans ce sens ?
…. Je suis désolée. Je ne vois vraiment pas. Avant de rencontrer Laurent j'étais plutôt timide. C'est l'une des choses qui m'avaient plu chez lui : son côté voyou m'aidait un peu à me sentir plus libre, à m'affranchir d'une certaine timidité. C'est justement parce qu'ils me jugeaient trop … timorée que mes anciens copains m'avaient larguée. Et je n'ai jamais même envisagé de voler les petits-amis des autres. Je te jure que je ne vois pas.
…. Je te crois, répondit Joshua après avoir considéré la jeune femme un instant. Mais je devais être sûr. Mais maintenant nous allons passer aux bonnes nouvelles.
Patricia expliqua que tous deux avaient d'abord exigé qu'il cesse de suivre le jeune couple. Mais devant le peu d'informations que le voyou semblait avoir de son réel employeur, Joshua avait décidé de lui mettre la pression. Daniel finit par leur avouer qu'il ne communiquait avec le commanditaire que par mail, chaque fois via le fameux avocat qui faisait office d'intermédiaire. Patricia y avait immédiatement vu un moyen de pouvoir remonter une piste intéressante.
Le duo de détective avait alors fait pression sur le voyou pour qu'il maintienne un contact afin de leur permettre d'utiliser ce lien pour identifier l'intermédiaire, ce à quoi Daniel s'était plié en échange de la garantie de ne pas faire l'objet de poursuites que Joshua se savait en mesure de mener contre lui. Ainsi ils n'avaient plus qu'à attendre qu'ils soient recontactés et Patricia pourrait facilement récupérer des informations suffisantes pour identifier l'intermédiaire. Une fois que ce serait fait, et si ce dernier était effectivement un avocat ou même simplement un homme de loi, il serait aisé de faire pression pour obtenir un nom.
Comme vous voyez, ça avance assez vite. On sera bientôt en mesure de savoir qui est à l'origine de tous vos soucis, affirma Patricia en souriant.
A vous entendre tous les deux on dirait vraiment que c'est très facile, dit Jean. Mais s'il ne se manifeste pas, ou qu'il laisse trainer ?
Faites-moi confiance, intervint Joshua. Une personne qui a passé autant de temps à préparer un plan pour humilier une femme ne va à mon avis pas pouvoir attendre longtemps pour vouloir avoir son compte rendu. Il ne pourra pas résister au désir de savoir ce qui s'est passé et comment ça s'est passé. Donc je suis certain que dès demain matin au plus tard nous pourrons avoir l'information qui nous manque pour identifier l'intermédiaire.
Mais …. Et s'il utilise un cryptage ou autre chose ? Demanda Eve.
Franchement, s'il arrive à m'échapper je veux bien me faire nonne, dit Patricia avec sérieux.
Ne vous en faites pas pour ça : elle a travaillé durant plusieurs années dans les services de surveillance et a failli à plusieurs reprises être embauché par des pontes de la surveillance électronique, précisa Joshua Vous pouvez lui faire confiance : elle trouvera celui qui est derrière tout ça. Mais qui que ce soit il pourra dire qu'il s'en est pris aux mauvaises personnes : j'ai rarement vu des personnes aussi protégées, enfin sauf dans des milieux plus huppés.
Ah, ça !! Ce sont nos petits protégés ces jeunes-là, déclarèrent en chœur Nicolas et Pascal. Bon allez !! Assez parlé de choses sérieuses pour ce soir. Les nouvelles étant tout de même assez bonnes, on peut se permettre de profiter un peu je crois non ?
Et tu proposes quoi ? Demanda Sylvain, un sourire au coin des lèvres.
Passer une bonne soirée tranquillement et profiter du moment pour décompresser et se laisser aller, répliqua Nicolas avec un sourire entendu.
Oui, oui. On a bien compris l'idée, s'interposa Eve, soutenue par Chantal. Mais je ne suis pas sûre que Sabrina ait besoin de ça après sa mésaventure d'aujourd'hui.
Je pense que la soirée me fera du bien. Pour le reste je crois que je resterai sage, intervint Sabrina.
Parfait, répondit Nicolas. Vous resterez bien avec nous après cette journée, non ? Demanda-t-il à Joshua et Patricia. Ces derniers acquiescèrent.
Pascal !! Tu exagères, s'exclama Eve. Je ne suis pas sûre que Sabrina, ni Jean d'ailleurs ne sois d'humeur à… Passer un bon moment avec des amis ? J'en ai carrément envie, Eve, la coupa Jean. Je suis super content de te voir et ça me touche que tu sois aussi protectrice. Et tu as raison, j'ai été imprudent tout à l'heure et à vrai dire j'ai même failli me trouver en mauvaise posture. C'est pour ça que j'ai ces marques : l'ex de Saby a essayé de me coincer contre le mur et m'a collé son coude sur la gorge. Petite erreur de calcul en fait. Mais je suis content que tu sois là. Que vous soyez tous là en fait. Alors on va passer une soirée ensemble et pour le reste on verra bien. C'est ok, pour tout le monde ?
L'assemblée opina en souriant.
En maitre de cérémonie, Nicolas se chargea de faire livrer les repas pour tous tandis que le jeune couple veillait à servir chaque convive.
La soirée avançait petit à petit et l'ambiance s'était toujours détendue, même si Eve restait très attentive aux deux jeunes gens, en particulier envers Jean dont elle regardait encore régulièrement les hématomes qui se formaient encore sur son cou. Les discussions tournaient autour de tout et rien, chacun, y compris Joshua et Patricia, mettant un point d'honneur à ne pas évoquer les évènements de l'après-midi jusqu'à ce que le téléphone de Sabrina ne sonne à nouveau. C'était Amélie qui venait aux nouvelles, inquiète de n'avoir pas eu de nouvelles. Sabrina écourta l'appel après avoir assuré que tout allait bien et promis de la tenir au courant dès le lendemain matin.
Les discussions allaient bon train et les couples s'étaient installés sur les deux canapés. Ils échangeaient sur leur visite du département tout en prenant une dernière boisson lorsque Jean s'étrangla subitement, pris par une violente quinte de toux qui le secoua et le fit se plier en deux tandis que Sabrina s'accroupit à côté de lui, le tout sous les regards inquiets de leurs couples d'amis.
Une fois sa respiration apaisée, il se rassit, se tenant les côtes toujours douloureuses depuis son agression.
Ça va, ne vous en faites pas, dit-il. C'est juste que j'ai avalé de travers et ça fait quand même un peu mal quand je tousse.
Dis donc, tu as quand même bien morflé, s'exclama Joshua. Ils n'y sont pas allés de main morte avec toi. J'imagine que c'est pour ça que tu t'es défoulé tout à l'heure pas vrai ?
J'ai pratiqué l'aïkido pendant 12 ans. Et je n'ai jamais eu besoin de m'en servir. Je n'aime pas trop me battre en fait. Mais …. Oui, je n'ai pas hésité.
Tu dois bien te débrouiller en fait, dit Patricia. De l'aïkido hein ? Quel grade ?
Deuxième dan. J'ai arrêté à mon entrée en fac. Je reprendrai plus tard je pense. Mais oui, je me débrouille assez bien. Enfin … face à des gens qui ne connaissent pas je veux dire. Le gros avantage c'est que la plupart des gens agressifs testent d'abord les arts offensifs, comme la boxe par exemple. Du coup dès qu'ils font face à ce genre de techniques ils sont rapidement dépassés.
Je serais bien tentée de tester, sourit Patricia.
Je te le déconseille, l'interrompit Nicolas en souriant. Il n'a l'air de rien le petit jeune mais il nous a baladé une fois à deux contre un avec Pascal. Et il n'était même pas sérieux il parait.
Intéressant, répliqua la détective, un sourire amusé et le regard brillant.
Hé bien Pat, tu exagères, sourit Joshua. On a encore du pain sur la planche. Ce n'est pas tellement le moment de….
Allez !! Arrête un peu Rick Hunter, plaisanta Chantal. Avec toutes ces émotions, on a bien le droit de s'amuser. Particulièrement eux d'ailleurs. Et puis ça fait longtemps qu'on n'a pas joué ensemble avec vous deux.
Euh …. C'est moi ou j'ai l'impression que tu vas finir par devenir un enjeu, mon amour ? Dit Sabrina à son ami en souriant tandis qu'elle étreignait le bras de son compagnon. Ça me fera une vengeance.
Si tu le dis, répondit-il en se remémorant sa rencontre avec Alexandra et le jeu dans la piscine.
Je veux bien que tu testes Jean, dit Sabrina à l'adresse de la jolie détective. Mais si jamais il gagne tu le partages avec moi.
Mais si jamais je gagne, tu seras à moi toute seule, dit Patricia. Alors … En garde ? Demanda la jolie détective en s'attachant es cheveux.
Ça me va, dit Jean, enfin …. Seulement si tu es ok mon cœur.
Ne t'en fais pas. Si tu perds je pense que je ferai joujou en te regardant mon amour. Mais sois tout de même prudent. Ne te blesse pas.
Je vais te le ménager ton amoureux, promis Patricia. Je ne voudrais pas qu'il soit hors service.
On va bien voir : à vrai dire j'ai envie de tester sérieusement mon niveau face à des pros, s'amusa Jean.
Pascal, Eve, Chantal, Nicolas, Anne, Sylvain et Sabrina poussèrent quelques meubles afin de leur laisser de la place, ce qui rappela à la jeune femme à quel point ils avaient eu de la chance d'être ainsi équipés et d'avoir pu profiter d'un endroit si spacieux, ce dont elle les remercia au passage. Ils s'installèrent, Joshua semblant curieux de voir les performances du jeune homme, ainsi que Pascal et Nicolas qui étaient apparemment ravi de voir s'ils avaient juste été bernés par Jean lors de leur "défi" dans la piscine.
Jean et Patricia se mirent face à face, Patricia en garde et prête à réagir, tandis que Jean la regardait et s'était simplement placé de trois quarts. Ils restèrent ainsi quelques dizaines de seconde avant que Patricia ne fasse un mouvement.
Puisque tu ne bouges pas …..
Elle porta d'abord un premier coup de poing que Jean esquiva facilement mais il manqua de peu d'encaisser un coup porté de l'autre poing de son adversaire puis une second. Il saisit d'instinct le bras de son opposante et se plaça dans son angle mort lorsqu'elle fit pivoter son tronc pour lui décocher un coup de coude retourné qui surprit Jean. Ce dernier porta une bourrade dans les reins de la détective afin de la faire prendre une distance, prenant conscience qu'il s'agissait d'un adversaire qu'il ne fallait pas sous-estimer. Il en eut d'ailleurs la confirmation quelques secondes plus tard en la voyant à nouveau charger en lui portant un coup de pied. D'instinct, Jean se décala et se retrouva à côté du corps de son assaillante sur laquelle il s'appuya de ses bras tendus devant elle, comme s'il posait un plateau sur sa poitrine. Prise de court, Patricia fut déséquilibrée et failli tomber si Jean n'avait passé le bras autour de son cou, l'enserrant pour l'immobiliser tandis que tout son corps était maintenu en déséquilibre.
Ok, tu as gagné la première manche. Mais c'est un match en trois manches gagnantes, dit son adversaire en plaisantant.
Tu m'as surpris. J'ai de la chance d'avoir des réflexes. Mais je serais toi j'éviterais de me précipiter, répondit Jean.
J'en prends note. Mais tu n'as qu'à attaquer aussi après tout.
Je n'aime pas la violence mais je te promets de répliquer plus sérieusement.
Patricia attaque de nouveau la première mais en prenant bien soin de ne porter que des coups plus rapides et moins appuyés, ce qui n'échappa pas à Jean qui comprit qu'elle cherchait à faire diversion. En effet, dès qu'il eut tenté de repousser une nouvelle fois ses coups il fut surprit de sentir sa main le saisir et tenter de vriller son poignet. Jean veilla à se rapprocher d'elle afin de maintenir sa propre main près de son corps puis saisit la main de Patricia et la vrilla à son tour tout en pivotant, la faisant littéralement reculer avant de s'accroupir et de l'immobiliser, la tenant devant lui, incapable de se relever tant la prise bloquait les articulations de son bras jusqu'à son épaule. A plat ventre, Patricia admit une nouvelle fois sa défaite.
Allez ça suffit comme ça. Je veux bien essayer moi aussi, intervint Joshua. Pat est trop gentille.
Trop gentille. Il faut le dire vite. Je pensais arriver à le déséquilibrer mais ….
J'y suis allé plus directement cette fois. Je ne voulais pas avoir de mauvaises surprises et j'ai donc fait l'immobilisation dès le départ. Si tu n'avais pas essayé de me saisir je ne sais pas si je m'en serais sorti.
En tout cas maintenant c'est du deux contre un, plaisanta Patricia.
Hein !! Euh….. Ok mais je vais devoir y aller à fond alors si je veux avoir une petite chance. Tous les coups sont permis sauf la douleur, on est ok ?
Oui, mais si tu perds c'est moi qui m'occupe de Sabrina, propose Joshua. Si ça lui convient bien entendu.
Est-ce que j'ai le choix, dit-elle en feignant la résignation, un sourire amusé illuminant néanmoins son visage.
Bon allez : une dernière manche, dis Jean.
Il se positionna à nouveau et fit cette fois face au duo d'opposant. Jean les regardait en souriant. Tous deux se regardèrent puis allèrent chacun d'un côté, se mettant en position opposée par rapport à Jean, légèrement déçu de ne pouvoir les prendre un par un comme à ses regrettés entrainements. Ce fut Joshua, à sa gauche qui chargea le premier en essayant de le saisir persuadé que Jean allait là encore chercher à esquiver. Cependant ce dernier, contre toute attente se rua sur la partenaire du détective qui essaya de lui porter un coup pour lui faire marquer un temps d'arrêt. Jean esquiva puis poussa un cri profond en portant un coup vers le visage de qui fut stoppée nette tandis que la main de son assaillant s'arrêta à quelques millimètres au-dessus de son visage avant de retomber subitement sur le sol, la faisant s'affaisser sans qu'elle ne puisse résister. Jean sentit alors Joshua lui saisir les épaules par derrière et essayer de l'entrainer sur le sol mais Jean recula et se colla contre le détective, saisit l'une des mains qui le maintenait captif et se retourna face à Joshua, emportant avec lui la main qu'il retourna en se servant de son mouvement. Joshua se tordit de douleur mais Jean continua son mouvement d'autant que Patricia venait de se relever et semblait vouloir revenir à la charge. Usant de sa rotation, Jean donna une poussée dans l'épaule du détective afin qu'il lui serve de tampon face à Patricia, laquelle stoppa son mouvement lorsque que Jean s'avança vers elle et abaissa les mains qui tenaient toujours le poignet de Joshua, le laissant s'étaler sur le flanc de tout son long sur le tapis du salon.
Bon !! J'ai gagné non ?
Oui, c'est incontestable, dit Joshua en se relevant. Je comprends comment tu as pu avoir le dessus sur les deux lascars de cet après-midi.
T'as été génial. Du coup j'ai moins honte pour la dernière fois dit Pascal. Tu ne nous avais pas dit que tu savais te battre comme ça.
C'est que j'en savais rien : il y a une sacrée marge entre pratiquer avec les copains et être en situation réelle et je me débrouille toujours pour éviter ce genre de situations. Mais j'avoue que je suis assez fier sur ce coup-là …. D'autant que je vais ainsi pouvoir profiter de mon prix, si je puis dire.
Oui, oui, dit Sabrina. A vrai dire j'étais déjà très impatiente après cette journée mais là …. JE veux faire l'amour avec mon héros, dit-elle en battant des cils exagérément avant de sourire de contentement.
Tous la regardèrent comme si le simple comportement de la jeune femme avait subitement rasséréné tout le monde, leur ayant fait mettre véritablement de côté cette difficile journée.
Sabrina se jeta dans les bras de Jean et posa ses lèvres sur les siennes, le serrant contre elle. Aussitôt les quelques restes de souvenirs qu'elle conservait encore d'Antoine, des trois clients qui l'attendaient, de Daniel, s'éloignèrent instantanément. Il ne restait plus que lui. Ses bras qui l'enlaçaient, des lèvres et sa langue qui fouillaient sa bouche, ses mains si tendres qui aimaient et semblaient remercier chaque partie de son corps. Des caresses emplies de gratitude, des regards suintant la reconnaissance et l'amour qu'il lui portait. Dans ses bras elle oubliait tout, sans même avoir besoin des vagues de plaisir orgasmique par lesquelles elle aimait tant être submergée. Elle se sentait heureuse et en paix. Frémissante d'envie et si merveilleusement sereine. Dans ses bras elle se sentait à sa place. Car il était et resterait l'homme de sa vie. Elle sentit soudain un bras l'enlacer et un corps se rapprocher d'eux avant d'entendre un murmure.
Vous êtes si beaux tous les deux que j'ai presque des scrupules à vous rejoindre, dit Patricia. Mais après tout c'est le jeu non ?
Sabrina sourit à leur invitée et lança un regard à son ami qui lui rendit son sourire. Il saisit immédiatement le message et approcha son visage de Patricia qu'il embrassa tandis que Sabrina continuait de rester lovée contre lui. Elle céda à sa place à la détective tandis qu'elle se glissait dans le dos de son amour. Elle entreprit de lui ôter sa chemise tandis que Patricia s'accrocha au cou de Jean puis entama une longue et lancinante caresse sur le torse du jeune homme. Ce dernier ferma les yeux et apprécia ces attentions tandis qu'il sentait les mains de Sabrina achever de lui enlever sa chemise et rejoindre celles de Patricia sur sa poitrine tandis qu'elle se collait à lui, lui picorant la nuque et le cou de tendres baisers.
Jean sentit rapidement une érection le gagner tandis que Patricia l'enlaçait tout en veillant à caresser la nuque de sa compagne qui continuait à laisser ses mains parcourir le corps de son ami. Patricia se colla contre Jean dont elle sentait tout l'effet qu'elle lui inspirait. Elle ou sa jeune amie, se dit-elle intérieurement en souriant. Peu importait car elle comptait bien en profiter, mesurer l'étendue de cet amour que leurs amis tenaient tant à préserver. La détective le désirait, les désirait, et sa victoire si aisée avait renforcé ce désir. Elle approcha son visage de Jean et l'embrassa profondément tandis qu'elle sentait désormais les mains de Sabrina lui caresser le visage et le cou, accompagnant ce baiser, les mouvements de leurs langues. Patricia attira Sabrina à elle et partagea également un langoureux baiser.
Tous les trois se lovèrent les uns contre les autres et continuèrent leur ballet de baisers et de caresse. Le spectacle commençait évidemment à exciter les autres couples. Chantal avait veillé à se tenir entre Joshua et Sylvain, lesquels ne restaient pas inactifs et laissaient désormais leurs mains vagabonder de part et d'autres des cuisses de la belle asiatique qui remerciait ses deux amants par de langoureux baisers. Pascal et Anne se caressaient également avec sensualité, cette dernière offrant son cou à ses baisers et y répondant par de profonds soupirs. Nicolas, quant à lui, avait déjà dénudé la poitrine d'Eve et dévorait de baisers ses tétons déjà dressés. Eve palpait déjà le sexe durci de Nicolas, qu'elle extirpa avant de le saisir tout en écartant les cuisses pour laisser l'accès à son intimité trempée. Elle gémit lorsque Nicolas caressa son bouton avant d'introduire un doigt en elle. Sa main s'affairait sur le sexe suintant de désir, dont elle caressait l'extrémité, étalant le liquide translucide et empaumant le gland lubrifié dans une caresse intense. Nicolas ressentit un tel plaisir qu'il faillit éjaculer dans la main de sa partenaire mais il déploya sa volonté afin de résister.
Anne avait quant à elle cessé de résister et gémissait sans retenue sous les coups de langue de Pascal. Elle se jeta sur lui et le déshabilla avant de l'enfourcher et se planta sur lui dans un gémissement suave qu'elle étouffa dans un baiser passionné. Elle commença ainsi à onduler lentement, savourant cette pénétration avant d'accélérer petit à petit le rythme.
Chantal s'était positionné en levrette et subissait à présent les assauts de Joshua qui se montrait à la fois patient dans le rythme et intense dans la force de chaque nouveau coup de rein. Il prenait sa partenaire avec une force et une intensité qui la laissait déjà pantelante, ayant déjà été submergée par plusieurs orgasmes qui l'avaient prise par surprise tandis qu'elle continuait malgré tout à engloutir la queue de Sylvain.
Sabrina, quant à elle se tenait à califourchon au-dessus du visage de son amant qui embrassait son sexe avec fougue. Elle ressentait un plaisir incroyable à voir Jean baiser Patricia qui le chevauchait avec ardeur. Sabrina avait déjà joui sous les caresse de la détective qu'elle soupçonnait d'avoir également atteint une ou deux fois le plaisir sous les coups de reins de son amant. Elle était heureuse qu'il la regarde pendant qu'il la léchait, qu'il enfonçait ses doigts et sa langue en elle tandis qu'il continuait de saillir Patricia qui gémissait et exprimait bruyamment son plaisir.
Sabrina jeta un regard autour d'elle et contempla leurs amis, leur plaisir, leur amour, leur présence. Elle sentait cette harmonie de sentiments dans la pièce, chacun se délectant du plaisir des autres tout en restant dans chacun dans leur petite bulle de volupté. Elle et son Jean étaient entourés des gémissements de ceux qui faisaient tout pour sauver leur histoire. Elle eut l'impression de se trouver dans un cocon un univers parallèle fait de plaisir et de tendresse et en fut subitement émue presque jusqu'aux larmes. Tandis qu'elle voyait à nouveau Patricia gémir et lutter pour ne pas s'effondrer sur elle, elle sentit Jean tremblait et l'entendit gémir sous le coup de sa jouissance. Elle fut ainsi à nouveau prise d'un nouvel orgasme foudroyant qui la laissa épuisée. Tandis que tous exprimaient les uns après les autres leur jouissance, elle s'allongea près de son amant et de sa partenaire qui se pencha, alanguie, sur le corps de Jean. Sabrina embrassa tendrement son homme qui la regarda sans un mot et lui sourit.
Sous les yeux de Patricia, elle se blottit contre lui et soupira profondément. Elle n'avait pas besoin de mot pour qu'il sache. Il n'avait pas besoin de lui dire. Patricia échangea un regard avec Joshua qui lui aussi, comme les autres, regardait ce couple. Tous deux purent voir également ce qui avait conduits leurs amis à cette levée de bouclier : une chose simple, voire banale et pourtant exceptionnelle : lorsqu'ils étaient ensemble ils étaient simplement à leur place, réunis par un amour véritable, chacun des deux imparfaits individuellement, mais parfaits l'un pour l'autre.
Ils s'étaient trouvés.
…… Autant que tu le saches : j'ai été embauché pour m'assurer que tu foutes la paix à cette fille et au mec qui vit avec elle. Tu te doutes bien que j'ai été mis au courant de presque toute l'histoire.
Et Alors ?
Et alors quand on en veut à quelqu'un au point de se taper 500 bornes pour essayer de lui pourrir la vie, on ne peut pas avoir un regard presque neutre comme celui que tu as eu lorsqu'elle est entrée dans la pièce. Le langage corporel, ça te dit quelque chose ? Tu ne l'as presque pas regardée depuis qu'elle est là. Et ne vient pas me dire que c'est de la maitrise de soi.
…… et qu'est ce que ça prouve ?
Ça prouve que, contrairement à ce que tu as raconté, ce n'est pas une affaire personnelle. Ou pas pour toi en tout cas. Pour toi c'est du business. Et s'il ne s'agissait que de business alors pourquoi t'en prendre à cette fille en particulier. Ce n'est pas logique. La seule explication est que tu aies agi pour le compte de quelqu'un. Je me trompe ?
….. Et même si c'est le cas …… Ça veut dire que tu n'as été qu'un pion sur l'échiquier. Et les pions ne m'intéressent pas : moi je m'intéresse qu'aux grosses pièces. Et tu peux m'aider à savoir qui est ce mec.
Daniel se sentit acculé. Ce mec avait décidément de l'instinct. Il avait tout de suite senti qu'il valait mieux ne pas le sous-estimer. Et son intuition avait été confirmée : il était intelligent et semblait être de ces gars qui savaient immédiatement prendre le dessus. De plus l'assurance avec laquelle il avait agi et la facilité avec laquelle celle qui l'accompagnait avait pris le contrôle de la situation face à ses gars l'incitaient à faire profil bas. Il en savait assurément beaucoup, ou suffisamment pour le mettre au pied du mur. Daniel savait que la meilleure méthode pour se relever d'un coup dur était de faire en sorte que le problème ne s'éternise pas. Si cela signifiait jouer profil bas alors il le ferait. Et peut-être que ce mec allait pouvoir lui ôter une épine du pied.
….. Bon ok. Qu'est-ce que tu veux savoir ?
Raconte-moi comment il t'a contacté ? Et depuis combien de temps.
A la grande surprise de Sabrina qui était restée à l'écart, Patricia à ses côtés, Daniel commença à exposer comment un avocat était venu le contacter quelques mois auparavant alors qu'il était en garde à vue pour l'un de ses trafics. Daniel avait été surpris de voir l'homme de loi lui parler non pas de sa défense mais d'une proposition : il s'était fait désigner volontairement pour le défendre et se débrouillerai pour résoudre chacun de ses soucis, jusqu'à l'effacement de son casier mais à la seule condition qu'il effectue un travail pour lequel il serait grassement payé.
Bien entendu le voyou avait immédiatement accepté le travail mais avait été assez surpris lorsqu'il avait dû se rendre en région parisienne, dans un hôtel payé par le commanditaire de ce travail, pour que son avocat lui donne les détails du travail qui lui était demandé. Il avait été assez surpris de voir que ce travail concernait Sabrina mais assez satisfait en pensant que son cousin, qui n'avait pas digéré sa rupture et qui avait perdu toute crédibilité à ses yeux depuis cet évènement, redoublerait d'effort pour l'assister dans ce boulot.
Attends un peu. Ce mec savait que vous la connaissiez ?
Apparemment oui. Je ne sais pas comment il était au courant de tout ça. Il m'a dit qu'il bossait pour quelqu'un mais je n'ai jamais su pour qui. Comme Laurent m'a dit qu'elle avait ses racines sur Paris et que le gars venait de ce coin là aussi, j'ai pensé que c'était un gars à qui elle avait fait une crasse.
En entendant ce sale type lui filer le mauvais rôle, Sabrina fut prise de colère et faillit intervenir mais Patricia la retint et la calma d'un regard sec. Cette dernière décida de sortir avec la jeune femme et la raccompagna jusqu'à sa voiture afin qu'elle puisse rentrer chez elle tandis qu'elle rejoignait son partenaire. Elle somma la jeune femme de contacter leurs amis afin qu'ils la rejoignent chez elle, lui assurant qu'ils les rejoindraient dès que possible leur faire le compte rendu de la situation.
La jeune femme démarra sa voiture et se rendit à son appartement où son ami l'attendait. A peine eut-elle poussé la porte qu'il se rua vers elle et la prit dans ses bras. Elle retrouvait la chaleur de son amant. Ce dernier tint à s'assurer qu'elle allait bien et la fit asseoir sur le canapé tandis qu'il lui préparait de quoi se relaxer. Elle remarqua les marques que ce dernier portait sur son cou, probables stigmates de sa rencontre avec son ex. Cependant elle ne fit aucune remarque, ne voulant qu'oublier cette affreuse après-midi en se blottissant contre lui.
Une fois servie et assise près de lui, Sabrina lui fit part des consignes laissées par Patricia. Jean prit immédiatement son téléphone afin de contacter Pascal et les prévenir que leurs présences seraient souhaitées. Ces derniers les assurèrent qu'ils seraient là dans quelques heures.
Le jeune couple passa le reste de l'après-midi dans le calme. Vers la fin de l'après-midi, les trois couples d'amis frappèrent à leur porte et chacun commença à parler, après avoir entendu les récits de Jean et Sabrina sur les derniers évènements, Le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ont été efficaces. Et réactifs, commenta Sylvain, heureusement pour toi.
Et discrets surtout, ajouta Sabrina. Je ne savais pas qu'elle était là jusqu'à ce que je la voie débarquer avec Antoine assommé et attaché. Pendant une seconde je me suis dit qu'elle n'allait pas suffire mais ensuite je l'ai vue en train de tirer Antoine dans la pièce après avoir repoussé le premier de ces salopards.
Oui, mais bon, je trouve qu'il a exagéré, précisa Eve. Tous tournèrent la tête vers elle. Oui, Joshua !! Je trouve qu'il a exagéré en te demandant de te débarrasser toi-même de ceux qui te suivaient. Ils auraient pu le blesser encore plis qu'ils ne l'avaient déjà fait. Et toi tu y es allé ? Tu as pensé à Saby, s'il t'était arrivé quelque chose ?
A vrai dire oui. Je n'ai même pensé qu'à elle. Quand Joshua m'a dit qu'ils l'avaient emmené et qu'il allait falloir que je m'occupe d'eux, je …… d'abord j'ai eu peur mais ensuite ….
Ensuite quoi ? Demanda Anne. Tu avais envie d'y aller c'est ça ?
Pas seulement. J'étais super en colère. J'avais envie de leur régler leur compte alors j'ai couru dans l'un des escaliers et j'ai attendu dans coin de la B.U. Ils ne pouvaient pas le savoir mais il y a une sortie qui était condamnée : j'y suis passé une ou deux fois quand j'étais resté tard et que j'étais sortie en même temps que les femmes de ménage. On se retrouve juste en dessous des escaliers. J'ai eu l'effet de surprise. Ils n'ont pas eu le temps de réagir. C'est allé tellement vite que j'ai même eu le temps d'appeler Joshua. Il m'a aidé à les embarquer dans sa voiture avant de me demander de rentrer ici pour attendre Saby.
C'est très bien, mais … Eve a raison. Regarde les marques que tu as au cou!! Et s'ils t'étaient blessé encore plus!!! Et s'ils avaient été armés et t'avaient blessé, tu y as pensé ? Lui dit Anne.
… Je le comprends bien, avec le recul. Mais sur le coup j'étais tellement furieux. C'est la première fois que je ressens ça : une colère froide. Et j'avoue que j'ai …J'ai été content d'avoir à la faire. Je voulais qu'ils payent pour ce qu'ils faisaient à Sabrina, et à moi bien entendu.
Mais de toute façon on est revenu au point de départ, dit Sabrina.
Comment ça ? Intervint Chantal.
Oui, apparemment, ce ne sont pas eux qui sont à l'origine de tout ça. Quand Joshua lui a posé des questions, Daniel lui a dit qu'il avait été contacté par quelqu'un pour faire ... ce qu'ils nous ont fait. Et qu'ils devaient lui rendre compte régulièrement.
Tous se regardèrent l'air inquiet puis Pascal et Nicolas intervinrent à leur tour, disant simplement qu'il valait mieux attendre le retour qu'allait leur faire le duo de détective avant de tirer toute conclusion étant donné qu'ils allaient surement arriver avec des informations dont aucun d'eux ne disposaient. Ils commencèrent donc par boire un verre ensemble, discutant de tout et de rien, échangeant des banalités sur les découvertes faites par la visite de la région par les trois couples.
Enfin, au bout de quelques heures, l'interphone retentit dans l'appartement, annonçant l'arrivée imminente du duo que tous attendaient. Une fois arrivés dans l'appartement et devant la manifeste impatience, parfois fébrile, de chacun, Joshua commença son exposé de la situation.
Il leur expliqua ainsi comment il était rapidement arrivé à la conclusion que les trois acolytes n'avaient en fait été que les instruments d'un agent extérieur qui avait apparemment été le commanditaire. Malheureusement, ce dernier semblait agir par un intermédiaire et se montrait donc suffisamment prudent pour ne laisser filtrer que peu de choses sur son identité.
La nouvelle surprit l'ensemble de l'assemblée, y compris Sabrina qui avait pourtant assisté à une partie de l'interrogatoire. Cependant Joshua ne releva pas : il était apparemment encore en cours de réflexion, ce qui le conduisit à s'adresser à Sabrina sur un ton soudain froid où perçait toute le pragmatisme de son analyse.
Sabrina. Si tu veux que je puisse t'aider, j'ai besoin de toute la vérité. Je n'ai pas voulu te mettre en porte-à-faux devant lui pour éviter qu'il ne change de sujet mais tu dois me répondre sans me mentir : avez-vous, d'une manière ou d'une autre, des raisons de penser que tu aies nui à quelqu'un de façon suffisante pour qu'on veuille se venger de toi ?
Quoi ? …Mais …. Non, enfin….
Ecoute-moi. Si je te demande ça c'est pour une raison simple : il faut vraiment une raison très personnelle pour monter une combine pareille juste pour humilier une jeune femme. Car c'est bien de ça qu'il s'agit : la personne qui est derrière tout ça l'a fait dans le but de te salir et de t'humilier. Généralement ce genre de rancœur envers une femme ne survenir qu'après avoir subi soi-même une vexation ou une frustration. En tout cas il s'agit d'une blessure que tu as infligé, même sans t'en rendre compte.
Je …. Je te jure que … Sabrina, intervint Patricia. Nous ne sommes pas en train de dire que tu l'as forcément fait exprès. Mais celui qui est derrière tout ça a manifestement une grande rancœur envers toi. Et suffisamment de moyens pour pouvoir se cacher ou dissimuler ses traces en passant par des quidams. Réfléchis bien. Il n'y a personne que tu connaisses que tu penses capable de ce genre de … ressentiments ? Il pourrait s'agir d'un homme dont tu as repoussé les avances, d'un homme que tu aurais vexé, même accidentellement.
Et pourquoi ce serait forcément un homme ? Demanda Jean. Les regards convergèrent vers lui. Je veux dire que Sabrina est une fille plutôt mignonne : pourquoi ce ne serait pas une femme jalouse ? Genre une femme dont le mec, ou un mec qui l'aurait intéressé, aurait essayé de te tourner autour. Ça serait possible aussi non ?
C'est possible, oui. Mais je n'y crois pas, releva Joshua. Sabrina : est-ce que tu es sûre de ne pas avoir de piste dans ce sens ?
…. Je suis désolée. Je ne vois vraiment pas. Avant de rencontrer Laurent j'étais plutôt timide. C'est l'une des choses qui m'avaient plu chez lui : son côté voyou m'aidait un peu à me sentir plus libre, à m'affranchir d'une certaine timidité. C'est justement parce qu'ils me jugeaient trop … timorée que mes anciens copains m'avaient larguée. Et je n'ai jamais même envisagé de voler les petits-amis des autres. Je te jure que je ne vois pas.
…. Je te crois, répondit Joshua après avoir considéré la jeune femme un instant. Mais je devais être sûr. Mais maintenant nous allons passer aux bonnes nouvelles.
Patricia expliqua que tous deux avaient d'abord exigé qu'il cesse de suivre le jeune couple. Mais devant le peu d'informations que le voyou semblait avoir de son réel employeur, Joshua avait décidé de lui mettre la pression. Daniel finit par leur avouer qu'il ne communiquait avec le commanditaire que par mail, chaque fois via le fameux avocat qui faisait office d'intermédiaire. Patricia y avait immédiatement vu un moyen de pouvoir remonter une piste intéressante.
Le duo de détective avait alors fait pression sur le voyou pour qu'il maintienne un contact afin de leur permettre d'utiliser ce lien pour identifier l'intermédiaire, ce à quoi Daniel s'était plié en échange de la garantie de ne pas faire l'objet de poursuites que Joshua se savait en mesure de mener contre lui. Ainsi ils n'avaient plus qu'à attendre qu'ils soient recontactés et Patricia pourrait facilement récupérer des informations suffisantes pour identifier l'intermédiaire. Une fois que ce serait fait, et si ce dernier était effectivement un avocat ou même simplement un homme de loi, il serait aisé de faire pression pour obtenir un nom.
Comme vous voyez, ça avance assez vite. On sera bientôt en mesure de savoir qui est à l'origine de tous vos soucis, affirma Patricia en souriant.
A vous entendre tous les deux on dirait vraiment que c'est très facile, dit Jean. Mais s'il ne se manifeste pas, ou qu'il laisse trainer ?
Faites-moi confiance, intervint Joshua. Une personne qui a passé autant de temps à préparer un plan pour humilier une femme ne va à mon avis pas pouvoir attendre longtemps pour vouloir avoir son compte rendu. Il ne pourra pas résister au désir de savoir ce qui s'est passé et comment ça s'est passé. Donc je suis certain que dès demain matin au plus tard nous pourrons avoir l'information qui nous manque pour identifier l'intermédiaire.
Mais …. Et s'il utilise un cryptage ou autre chose ? Demanda Eve.
Franchement, s'il arrive à m'échapper je veux bien me faire nonne, dit Patricia avec sérieux.
Ne vous en faites pas pour ça : elle a travaillé durant plusieurs années dans les services de surveillance et a failli à plusieurs reprises être embauché par des pontes de la surveillance électronique, précisa Joshua Vous pouvez lui faire confiance : elle trouvera celui qui est derrière tout ça. Mais qui que ce soit il pourra dire qu'il s'en est pris aux mauvaises personnes : j'ai rarement vu des personnes aussi protégées, enfin sauf dans des milieux plus huppés.
Ah, ça !! Ce sont nos petits protégés ces jeunes-là, déclarèrent en chœur Nicolas et Pascal. Bon allez !! Assez parlé de choses sérieuses pour ce soir. Les nouvelles étant tout de même assez bonnes, on peut se permettre de profiter un peu je crois non ?
Et tu proposes quoi ? Demanda Sylvain, un sourire au coin des lèvres.
Passer une bonne soirée tranquillement et profiter du moment pour décompresser et se laisser aller, répliqua Nicolas avec un sourire entendu.
Oui, oui. On a bien compris l'idée, s'interposa Eve, soutenue par Chantal. Mais je ne suis pas sûre que Sabrina ait besoin de ça après sa mésaventure d'aujourd'hui.
Je pense que la soirée me fera du bien. Pour le reste je crois que je resterai sage, intervint Sabrina.
Parfait, répondit Nicolas. Vous resterez bien avec nous après cette journée, non ? Demanda-t-il à Joshua et Patricia. Ces derniers acquiescèrent.
Pascal !! Tu exagères, s'exclama Eve. Je ne suis pas sûre que Sabrina, ni Jean d'ailleurs ne sois d'humeur à… Passer un bon moment avec des amis ? J'en ai carrément envie, Eve, la coupa Jean. Je suis super content de te voir et ça me touche que tu sois aussi protectrice. Et tu as raison, j'ai été imprudent tout à l'heure et à vrai dire j'ai même failli me trouver en mauvaise posture. C'est pour ça que j'ai ces marques : l'ex de Saby a essayé de me coincer contre le mur et m'a collé son coude sur la gorge. Petite erreur de calcul en fait. Mais je suis content que tu sois là. Que vous soyez tous là en fait. Alors on va passer une soirée ensemble et pour le reste on verra bien. C'est ok, pour tout le monde ?
L'assemblée opina en souriant.
En maitre de cérémonie, Nicolas se chargea de faire livrer les repas pour tous tandis que le jeune couple veillait à servir chaque convive.
La soirée avançait petit à petit et l'ambiance s'était toujours détendue, même si Eve restait très attentive aux deux jeunes gens, en particulier envers Jean dont elle regardait encore régulièrement les hématomes qui se formaient encore sur son cou. Les discussions tournaient autour de tout et rien, chacun, y compris Joshua et Patricia, mettant un point d'honneur à ne pas évoquer les évènements de l'après-midi jusqu'à ce que le téléphone de Sabrina ne sonne à nouveau. C'était Amélie qui venait aux nouvelles, inquiète de n'avoir pas eu de nouvelles. Sabrina écourta l'appel après avoir assuré que tout allait bien et promis de la tenir au courant dès le lendemain matin.
Les discussions allaient bon train et les couples s'étaient installés sur les deux canapés. Ils échangeaient sur leur visite du département tout en prenant une dernière boisson lorsque Jean s'étrangla subitement, pris par une violente quinte de toux qui le secoua et le fit se plier en deux tandis que Sabrina s'accroupit à côté de lui, le tout sous les regards inquiets de leurs couples d'amis.
Une fois sa respiration apaisée, il se rassit, se tenant les côtes toujours douloureuses depuis son agression.
Ça va, ne vous en faites pas, dit-il. C'est juste que j'ai avalé de travers et ça fait quand même un peu mal quand je tousse.
Dis donc, tu as quand même bien morflé, s'exclama Joshua. Ils n'y sont pas allés de main morte avec toi. J'imagine que c'est pour ça que tu t'es défoulé tout à l'heure pas vrai ?
J'ai pratiqué l'aïkido pendant 12 ans. Et je n'ai jamais eu besoin de m'en servir. Je n'aime pas trop me battre en fait. Mais …. Oui, je n'ai pas hésité.
Tu dois bien te débrouiller en fait, dit Patricia. De l'aïkido hein ? Quel grade ?
Deuxième dan. J'ai arrêté à mon entrée en fac. Je reprendrai plus tard je pense. Mais oui, je me débrouille assez bien. Enfin … face à des gens qui ne connaissent pas je veux dire. Le gros avantage c'est que la plupart des gens agressifs testent d'abord les arts offensifs, comme la boxe par exemple. Du coup dès qu'ils font face à ce genre de techniques ils sont rapidement dépassés.
Je serais bien tentée de tester, sourit Patricia.
Je te le déconseille, l'interrompit Nicolas en souriant. Il n'a l'air de rien le petit jeune mais il nous a baladé une fois à deux contre un avec Pascal. Et il n'était même pas sérieux il parait.
Intéressant, répliqua la détective, un sourire amusé et le regard brillant.
Hé bien Pat, tu exagères, sourit Joshua. On a encore du pain sur la planche. Ce n'est pas tellement le moment de….
Allez !! Arrête un peu Rick Hunter, plaisanta Chantal. Avec toutes ces émotions, on a bien le droit de s'amuser. Particulièrement eux d'ailleurs. Et puis ça fait longtemps qu'on n'a pas joué ensemble avec vous deux.
Euh …. C'est moi ou j'ai l'impression que tu vas finir par devenir un enjeu, mon amour ? Dit Sabrina à son ami en souriant tandis qu'elle étreignait le bras de son compagnon. Ça me fera une vengeance.
Si tu le dis, répondit-il en se remémorant sa rencontre avec Alexandra et le jeu dans la piscine.
Je veux bien que tu testes Jean, dit Sabrina à l'adresse de la jolie détective. Mais si jamais il gagne tu le partages avec moi.
Mais si jamais je gagne, tu seras à moi toute seule, dit Patricia. Alors … En garde ? Demanda la jolie détective en s'attachant es cheveux.
Ça me va, dit Jean, enfin …. Seulement si tu es ok mon cœur.
Ne t'en fais pas. Si tu perds je pense que je ferai joujou en te regardant mon amour. Mais sois tout de même prudent. Ne te blesse pas.
Je vais te le ménager ton amoureux, promis Patricia. Je ne voudrais pas qu'il soit hors service.
On va bien voir : à vrai dire j'ai envie de tester sérieusement mon niveau face à des pros, s'amusa Jean.
Pascal, Eve, Chantal, Nicolas, Anne, Sylvain et Sabrina poussèrent quelques meubles afin de leur laisser de la place, ce qui rappela à la jeune femme à quel point ils avaient eu de la chance d'être ainsi équipés et d'avoir pu profiter d'un endroit si spacieux, ce dont elle les remercia au passage. Ils s'installèrent, Joshua semblant curieux de voir les performances du jeune homme, ainsi que Pascal et Nicolas qui étaient apparemment ravi de voir s'ils avaient juste été bernés par Jean lors de leur "défi" dans la piscine.
Jean et Patricia se mirent face à face, Patricia en garde et prête à réagir, tandis que Jean la regardait et s'était simplement placé de trois quarts. Ils restèrent ainsi quelques dizaines de seconde avant que Patricia ne fasse un mouvement.
Puisque tu ne bouges pas …..
Elle porta d'abord un premier coup de poing que Jean esquiva facilement mais il manqua de peu d'encaisser un coup porté de l'autre poing de son adversaire puis une second. Il saisit d'instinct le bras de son opposante et se plaça dans son angle mort lorsqu'elle fit pivoter son tronc pour lui décocher un coup de coude retourné qui surprit Jean. Ce dernier porta une bourrade dans les reins de la détective afin de la faire prendre une distance, prenant conscience qu'il s'agissait d'un adversaire qu'il ne fallait pas sous-estimer. Il en eut d'ailleurs la confirmation quelques secondes plus tard en la voyant à nouveau charger en lui portant un coup de pied. D'instinct, Jean se décala et se retrouva à côté du corps de son assaillante sur laquelle il s'appuya de ses bras tendus devant elle, comme s'il posait un plateau sur sa poitrine. Prise de court, Patricia fut déséquilibrée et failli tomber si Jean n'avait passé le bras autour de son cou, l'enserrant pour l'immobiliser tandis que tout son corps était maintenu en déséquilibre.
Ok, tu as gagné la première manche. Mais c'est un match en trois manches gagnantes, dit son adversaire en plaisantant.
Tu m'as surpris. J'ai de la chance d'avoir des réflexes. Mais je serais toi j'éviterais de me précipiter, répondit Jean.
J'en prends note. Mais tu n'as qu'à attaquer aussi après tout.
Je n'aime pas la violence mais je te promets de répliquer plus sérieusement.
Patricia attaque de nouveau la première mais en prenant bien soin de ne porter que des coups plus rapides et moins appuyés, ce qui n'échappa pas à Jean qui comprit qu'elle cherchait à faire diversion. En effet, dès qu'il eut tenté de repousser une nouvelle fois ses coups il fut surprit de sentir sa main le saisir et tenter de vriller son poignet. Jean veilla à se rapprocher d'elle afin de maintenir sa propre main près de son corps puis saisit la main de Patricia et la vrilla à son tour tout en pivotant, la faisant littéralement reculer avant de s'accroupir et de l'immobiliser, la tenant devant lui, incapable de se relever tant la prise bloquait les articulations de son bras jusqu'à son épaule. A plat ventre, Patricia admit une nouvelle fois sa défaite.
Allez ça suffit comme ça. Je veux bien essayer moi aussi, intervint Joshua. Pat est trop gentille.
Trop gentille. Il faut le dire vite. Je pensais arriver à le déséquilibrer mais ….
J'y suis allé plus directement cette fois. Je ne voulais pas avoir de mauvaises surprises et j'ai donc fait l'immobilisation dès le départ. Si tu n'avais pas essayé de me saisir je ne sais pas si je m'en serais sorti.
En tout cas maintenant c'est du deux contre un, plaisanta Patricia.
Hein !! Euh….. Ok mais je vais devoir y aller à fond alors si je veux avoir une petite chance. Tous les coups sont permis sauf la douleur, on est ok ?
Oui, mais si tu perds c'est moi qui m'occupe de Sabrina, propose Joshua. Si ça lui convient bien entendu.
Est-ce que j'ai le choix, dit-elle en feignant la résignation, un sourire amusé illuminant néanmoins son visage.
Bon allez : une dernière manche, dis Jean.
Il se positionna à nouveau et fit cette fois face au duo d'opposant. Jean les regardait en souriant. Tous deux se regardèrent puis allèrent chacun d'un côté, se mettant en position opposée par rapport à Jean, légèrement déçu de ne pouvoir les prendre un par un comme à ses regrettés entrainements. Ce fut Joshua, à sa gauche qui chargea le premier en essayant de le saisir persuadé que Jean allait là encore chercher à esquiver. Cependant ce dernier, contre toute attente se rua sur la partenaire du détective qui essaya de lui porter un coup pour lui faire marquer un temps d'arrêt. Jean esquiva puis poussa un cri profond en portant un coup vers le visage de qui fut stoppée nette tandis que la main de son assaillant s'arrêta à quelques millimètres au-dessus de son visage avant de retomber subitement sur le sol, la faisant s'affaisser sans qu'elle ne puisse résister. Jean sentit alors Joshua lui saisir les épaules par derrière et essayer de l'entrainer sur le sol mais Jean recula et se colla contre le détective, saisit l'une des mains qui le maintenait captif et se retourna face à Joshua, emportant avec lui la main qu'il retourna en se servant de son mouvement. Joshua se tordit de douleur mais Jean continua son mouvement d'autant que Patricia venait de se relever et semblait vouloir revenir à la charge. Usant de sa rotation, Jean donna une poussée dans l'épaule du détective afin qu'il lui serve de tampon face à Patricia, laquelle stoppa son mouvement lorsque que Jean s'avança vers elle et abaissa les mains qui tenaient toujours le poignet de Joshua, le laissant s'étaler sur le flanc de tout son long sur le tapis du salon.
Bon !! J'ai gagné non ?
Oui, c'est incontestable, dit Joshua en se relevant. Je comprends comment tu as pu avoir le dessus sur les deux lascars de cet après-midi.
T'as été génial. Du coup j'ai moins honte pour la dernière fois dit Pascal. Tu ne nous avais pas dit que tu savais te battre comme ça.
C'est que j'en savais rien : il y a une sacrée marge entre pratiquer avec les copains et être en situation réelle et je me débrouille toujours pour éviter ce genre de situations. Mais j'avoue que je suis assez fier sur ce coup-là …. D'autant que je vais ainsi pouvoir profiter de mon prix, si je puis dire.
Oui, oui, dit Sabrina. A vrai dire j'étais déjà très impatiente après cette journée mais là …. JE veux faire l'amour avec mon héros, dit-elle en battant des cils exagérément avant de sourire de contentement.
Tous la regardèrent comme si le simple comportement de la jeune femme avait subitement rasséréné tout le monde, leur ayant fait mettre véritablement de côté cette difficile journée.
Sabrina se jeta dans les bras de Jean et posa ses lèvres sur les siennes, le serrant contre elle. Aussitôt les quelques restes de souvenirs qu'elle conservait encore d'Antoine, des trois clients qui l'attendaient, de Daniel, s'éloignèrent instantanément. Il ne restait plus que lui. Ses bras qui l'enlaçaient, des lèvres et sa langue qui fouillaient sa bouche, ses mains si tendres qui aimaient et semblaient remercier chaque partie de son corps. Des caresses emplies de gratitude, des regards suintant la reconnaissance et l'amour qu'il lui portait. Dans ses bras elle oubliait tout, sans même avoir besoin des vagues de plaisir orgasmique par lesquelles elle aimait tant être submergée. Elle se sentait heureuse et en paix. Frémissante d'envie et si merveilleusement sereine. Dans ses bras elle se sentait à sa place. Car il était et resterait l'homme de sa vie. Elle sentit soudain un bras l'enlacer et un corps se rapprocher d'eux avant d'entendre un murmure.
Vous êtes si beaux tous les deux que j'ai presque des scrupules à vous rejoindre, dit Patricia. Mais après tout c'est le jeu non ?
Sabrina sourit à leur invitée et lança un regard à son ami qui lui rendit son sourire. Il saisit immédiatement le message et approcha son visage de Patricia qu'il embrassa tandis que Sabrina continuait de rester lovée contre lui. Elle céda à sa place à la détective tandis qu'elle se glissait dans le dos de son amour. Elle entreprit de lui ôter sa chemise tandis que Patricia s'accrocha au cou de Jean puis entama une longue et lancinante caresse sur le torse du jeune homme. Ce dernier ferma les yeux et apprécia ces attentions tandis qu'il sentait les mains de Sabrina achever de lui enlever sa chemise et rejoindre celles de Patricia sur sa poitrine tandis qu'elle se collait à lui, lui picorant la nuque et le cou de tendres baisers.
Jean sentit rapidement une érection le gagner tandis que Patricia l'enlaçait tout en veillant à caresser la nuque de sa compagne qui continuait à laisser ses mains parcourir le corps de son ami. Patricia se colla contre Jean dont elle sentait tout l'effet qu'elle lui inspirait. Elle ou sa jeune amie, se dit-elle intérieurement en souriant. Peu importait car elle comptait bien en profiter, mesurer l'étendue de cet amour que leurs amis tenaient tant à préserver. La détective le désirait, les désirait, et sa victoire si aisée avait renforcé ce désir. Elle approcha son visage de Jean et l'embrassa profondément tandis qu'elle sentait désormais les mains de Sabrina lui caresser le visage et le cou, accompagnant ce baiser, les mouvements de leurs langues. Patricia attira Sabrina à elle et partagea également un langoureux baiser.
Tous les trois se lovèrent les uns contre les autres et continuèrent leur ballet de baisers et de caresse. Le spectacle commençait évidemment à exciter les autres couples. Chantal avait veillé à se tenir entre Joshua et Sylvain, lesquels ne restaient pas inactifs et laissaient désormais leurs mains vagabonder de part et d'autres des cuisses de la belle asiatique qui remerciait ses deux amants par de langoureux baisers. Pascal et Anne se caressaient également avec sensualité, cette dernière offrant son cou à ses baisers et y répondant par de profonds soupirs. Nicolas, quant à lui, avait déjà dénudé la poitrine d'Eve et dévorait de baisers ses tétons déjà dressés. Eve palpait déjà le sexe durci de Nicolas, qu'elle extirpa avant de le saisir tout en écartant les cuisses pour laisser l'accès à son intimité trempée. Elle gémit lorsque Nicolas caressa son bouton avant d'introduire un doigt en elle. Sa main s'affairait sur le sexe suintant de désir, dont elle caressait l'extrémité, étalant le liquide translucide et empaumant le gland lubrifié dans une caresse intense. Nicolas ressentit un tel plaisir qu'il faillit éjaculer dans la main de sa partenaire mais il déploya sa volonté afin de résister.
Anne avait quant à elle cessé de résister et gémissait sans retenue sous les coups de langue de Pascal. Elle se jeta sur lui et le déshabilla avant de l'enfourcher et se planta sur lui dans un gémissement suave qu'elle étouffa dans un baiser passionné. Elle commença ainsi à onduler lentement, savourant cette pénétration avant d'accélérer petit à petit le rythme.
Chantal s'était positionné en levrette et subissait à présent les assauts de Joshua qui se montrait à la fois patient dans le rythme et intense dans la force de chaque nouveau coup de rein. Il prenait sa partenaire avec une force et une intensité qui la laissait déjà pantelante, ayant déjà été submergée par plusieurs orgasmes qui l'avaient prise par surprise tandis qu'elle continuait malgré tout à engloutir la queue de Sylvain.
Sabrina, quant à elle se tenait à califourchon au-dessus du visage de son amant qui embrassait son sexe avec fougue. Elle ressentait un plaisir incroyable à voir Jean baiser Patricia qui le chevauchait avec ardeur. Sabrina avait déjà joui sous les caresse de la détective qu'elle soupçonnait d'avoir également atteint une ou deux fois le plaisir sous les coups de reins de son amant. Elle était heureuse qu'il la regarde pendant qu'il la léchait, qu'il enfonçait ses doigts et sa langue en elle tandis qu'il continuait de saillir Patricia qui gémissait et exprimait bruyamment son plaisir.
Sabrina jeta un regard autour d'elle et contempla leurs amis, leur plaisir, leur amour, leur présence. Elle sentait cette harmonie de sentiments dans la pièce, chacun se délectant du plaisir des autres tout en restant dans chacun dans leur petite bulle de volupté. Elle et son Jean étaient entourés des gémissements de ceux qui faisaient tout pour sauver leur histoire. Elle eut l'impression de se trouver dans un cocon un univers parallèle fait de plaisir et de tendresse et en fut subitement émue presque jusqu'aux larmes. Tandis qu'elle voyait à nouveau Patricia gémir et lutter pour ne pas s'effondrer sur elle, elle sentit Jean tremblait et l'entendit gémir sous le coup de sa jouissance. Elle fut ainsi à nouveau prise d'un nouvel orgasme foudroyant qui la laissa épuisée. Tandis que tous exprimaient les uns après les autres leur jouissance, elle s'allongea près de son amant et de sa partenaire qui se pencha, alanguie, sur le corps de Jean. Sabrina embrassa tendrement son homme qui la regarda sans un mot et lui sourit.
Sous les yeux de Patricia, elle se blottit contre lui et soupira profondément. Elle n'avait pas besoin de mot pour qu'il sache. Il n'avait pas besoin de lui dire. Patricia échangea un regard avec Joshua qui lui aussi, comme les autres, regardait ce couple. Tous deux purent voir également ce qui avait conduits leurs amis à cette levée de bouclier : une chose simple, voire banale et pourtant exceptionnelle : lorsqu'ils étaient ensemble ils étaient simplement à leur place, réunis par un amour véritable, chacun des deux imparfaits individuellement, mais parfaits l'un pour l'autre.
Ils s'étaient trouvés.
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