Vannes. Il pleuvait.
Récit érotique écrit par Misa [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 10-04-2015 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Vannes. Il pleuvait.
""Ma dernière histoire, "Zohra", était un peu ... dure ? Un peu.
Alors j'ai voulu vous raconter une histoire plus douce. Une copine a déménagé en Bretagne, je lui ai demandé ce que je demande très souvent autour de moi : "Vous vous êtes rencontrées comment". Elle m'en voudra pas si je vous dis ... ""
Une amie de hasard. Amie ? Amie Facebook. Un endroit bizarre ! Tout le monde est ami d’un seul clic ! C’est fort, ça ! Non ?
Sur FB, on se fait des copains tout le temps ! « Ajouter ». Et voilà, suffit qu’en face celui ou celle qui reçoit clique, qu’il ait fait attention ou pas, ça y est : t’as un nouveau copain !
La vie, c’est simple comme un clic !
Avant on était un peu connes : on faisait des sourires devant la machine à café, on allait dans un bar, on sortait en boîte, on se montrait au stade le dimanche, on faisait un pot au boulot … pchiouuuu … qu’est-ce qu’on s’embêtait pour rien ! En plus fallait les bonnes chaussures, la petite robe qui va bien, une culotte propre … Merci Zuckerman !
Grâce à lui, même avec mon grand tshirt tout étiré et mes chaussons roses à pompon – je mets pas de « s » à pompon parce qu’au pied gauche, y en a plus … mon chat – je me fais plein d’amis ! Vous verriez la liste ! Johnny Depp, Josette Brioude, Anastasia Lopez … et j’ai pris au hasard … des amis, des potes !
Anastasia, si j’en crois sa photo, fait de la moto au Chili avec des loubards, c’est vous dire ! Une sacrée copine !
Bon ! Trêve de digressions ! Christelle : une amie de hasard.
On papotte. Des recettes de cuisine étudiées, genre « Ce soir moi c’est jambon pâtes » et je réponds « Moi une pizza », parfois aussi c’est plus personnel, plus intime, on échange vraiment : « Bon WE ? », « Pluie et vent, j’ai eu froid », « Pas de chance ». Voilà. En fait on se dit l’essentiel, on partage …Ah oui ! Quand même ! On a des points communs : figurez-vous qu’elle joue en Candy crush, et moi aussi. Epoustouflant comme on est proches … C’est fou !
Et puis la semaine dernière je lui ai dit que j’allais à Vannes pour mon boulot. Pourquoi ? Peuh ! Je sais pas, faire la maline, la fille qui voyage pour son boulot, une vie trépidente, tout ça …Elle a répondu : « J’habite Auray, on pourrait se voir ».
Auray ? C’est quoi ? C’est où ? Entre la Villette et Pantin, ok, je connais, mais Auray ?
Dans l’urgence, la précipitation, et un engouement certain, j’ai répondu … trois jours plus tard : « Je sais pas, peut-être ».
C’était bien parti, non ?
Je saute quelques étapes de la semaine qui a suivie … "Devant le café La Caravelle".
Elle aurait un blouson de cuir noir et moi un tailleur pantalon gris.
Moi, j’ai pas eu à réfléchir longtemps, c’est les seules fringues potables que j’aie pour aller voir des clients !
Et comme c’est super original comme tenues, on pouvait pas se rater !
J’ai réfléchi un peu. Pourquoi ‘devant’ le café ? En mars, la Bretagne … elle aurait pu se mettre au chaud pour m’attendre ! ou me donner la couleur de son parapluie !
(vous fâchez pas, les bretons, cool, je sais, il pleut pas tout le temps tous les jours, enfin … attendez la suite !)
Et puis au final, j’ai trouvé ça bien que ce soit devant et pas dedans : je pourrais toujours mater de loin et me sauver si … si quoi ? Et elle ? Ben voyons, elle voulait une porte de sortie ! Sauf que moi, c’est ma vraie photo que j'ai mise en profil. Bon ! je suis pas canon-bimbo-mannequin, mais quand même, je suis plutôt mignonne (ben quoi ? c’est vrai !) et puis au moins avec le fond de la photo, y a pas d’embrouille, tout est clair … les drapeaux arc-en-ciel d'une manif ... qu’est-ce qu’elle me fait ? Elle a peur de se taper la honte ? Elle, c’est un bouquet de fleurs, sa photo de profil ! Et puis … elle ? Et si c’était un mec, au final ? Ouh lala !
Bon, ce jeudi soir de mars à 18h00, ailleurs en Bretagne je sais pas, mais à Vannes entre la centrale d’achat où j’étais venue pour le boulot et la Caravelle, il pleuvait ! ( j’y peux rien, chouinez pas, les bretons !).
Et moi, j’avais pas de parapluie ! Et j’étais en retard ! L’humeur ? Devinez !
Je piétinais depuis au moins ... 30 secondes, en tournant sur moi-même pour chercher des yeux un blouson de cuir noir, quand une femme est sortie du café.
Elle avait le blouson. Et puis aussi des jean's et des bottes, une bonnet rouge et bleu avec un pompon.
Jalouse ! La veste de mon tailleur était trempée sur mes épaules, mes cheveux collaient sur mes joues. C'est tout ? Non : mal aux pieds. Pour faire fille et me grandir un peu, j'avais mis des talons. Mauvaise idée !
Comment vous dites, vous ? trempée comme une soupe ? ou trempée comme une bretonne ? (d’accord, j’abuse …)
Déjà, c'était bien une fille et pas un mec. Ouf ! Elle restait à deux mètres, les mains au fond des poches, se balançait d'un pied sur l'autre, un sourire emprunté aux lèvres, elle haussait les épaules : ce que disait son attitude, clairement, c’était « si t’es déçue, je t’en voudrais pas, va-t-en ». Moi, je l’ai pris comme ça, et après, elle a confirmé, c’est bien ce qu’elle pensait à ce moment-là. Ça m'a amusée, parce que c'est ce que je pensais aussi !
Sauf que partir ? Ben non ! moi, les filles comme elle, j’aime bien !
Comme je bougeais pas, elle s'est approchée en baissant la tête, "Venez", et d'une main dans mon dos me poussait vers les portes du café.
Une tête à s'excuser. De la pluie ? De s'être abritée en attendant ? Elle faisait bien ! Je lui en voulait pour les deux !
Grande. Plus grande que moi.
C'est pas dur, d'accord ! Mais non, vraiment grande. Et ... carrée ? Le blouson, peut-être ? ... ben non ! Elle l'a posé sur le dos de sa chaise ... waouh ! les épaules ! Elle les montrait : tshirt moulant sans manches noir avec dessus la bouche de Jagger qui tire la langue.
Elle avait fait un signe en entrant. La serveuse a posé un chocolat chaud devant moi.
Vexée ! Connement. C'est ce que j'aurais pris, mais merde, elle aurait pu demander !
— Je te mets un café, Chris ?
Elle en voulait pas, elle a dit "On va y aller, c'est bon".
Y aller ? Oh, doucement, on va où ? En tout cas pas tout de suite, chocolat d'abord, mais ça serait mieux si j'arrêtais de trembler ! Saleté de pluie ! Je devais avoir l'air d'une crevette congelée !
La serveuse a dit "Chris", sur FB c'est Guedj56. En même temps, qu'elle m'emmène, ça me plaisait plutôt. Une nana comme elle, elle pouvait bien m'emmener où elle voulait !
Elle disait rien, me regardait, je la regardais aussi. Elle souriait. Pas moi, je grelottais.
Des pommettes rouges, le regard clair, c'est quoi comme couleur ? Topaze ? Ambré ? en tout cas c’est joli. Les lèvres un peu craquelées. Pas mal. Elle avait un truc, cette fille. Elle me plaisait bien. Et qu'elle se taise, j'aimais autant. Faudrait répondre. Dire des conneries un peu niaises, c'était mieux comme ça.
Une vielle 2CV camionnette, avec des cageots à l'arrière, des filets et des boules de polystyrène, une odeur de poisson.
J'ai rien demandé. Elle a rien dit.
Elle s'est arrêtée dans la cour d'une petite maison en pierres grise aux volets bleus, il faisait presque nuit et il pleuvait toujours, mes talons se plantaient dans la boue de la cour.
Mon humeur ? Je vous le dis ? Vous y tenez vraiment ?
Dedans ? Douillet, chaud. Une grande pièce, de la couleur sur les murs de pierre, des meubles sombres, une grande cheminée avec deux grosses bûches en partie consumées qu'elle a tisonnées en entrant, devant, un canapé en cuir vert et des cousins rouge et or dessus, un grand tapis épais, et un chat tigré sur un coussin sur le tapis qui me suivait des yeux.
Sous son bonnet, des cheveux courts, bruns avec une mèche blanche sur un côté.
"Viens". Bras ouvert elle m'attendait, me poussait d'une main vers un couloir, une chambre et un grand lit bas à gauche, la salle de bain à droite.
Elle m'a donné une serviette et m'a plantée devant le miroir au-dessus du lavabo. Et ça, c'était une vraie vacherie ! Les lèvres blanches serrées de froid, les cheveux en vrac, des mèches raides collées sur le front et les joues ... pitoyable ! Les yeux enfoncés qui gueulaient de colère ! La serviette sur la tête, je frottais mes cheveux quand elle est revenue. Elle a posé un cintre au bord du lavabo et m'a enlevé la veste de mon tailleur.
Si elle avait demandé avant ? Elle a pas demandé. Juste son regard croisé dans le miroir, la question dans ses yeux. Ce qu'elle a vu dans les miens ?
Dans le miroir elle souriait encore en gardant mon regard, moi toujours pas, même en sentant ses mains faire le tour et dégrafer ma ceinture, ouvrir mon pantalon.
Elle l'a plié sur le cintre, a posé la veste par-dessus. Et ressortie en me voyant enlever mon chemisier humide. Elle est revenue avec un second cintre et un gros pull de laine ras de cou chiné noir et gris. Elle est repartie avec les cintres, a ramassé aussi mes chaussures en partant.
En revenant, elle avait un sèche-cheveu et un tabouret où elle m'a faite asseoir.
Ben non, on disait rien ! Ni elle ni moi. Je boudais pas, croyez pas, au contraire, ce silence, c'était chouette. Qu'est-ce qu'on aurait dit, de toute façon ?
Elle a séché mes cheveux, les a peignés ensuite avec une brosse, les a arrangés encore après m'avoir aidée à enfiler le pull. Elle m'a tendu de grosses chaussettes de laine avant que je me lève.
Un pull à elle. Il m'arrivait à mi-cuisses. Encore heureux qu'elle m'ait pas donné un de ses pantalons ! ça faisait toujours crevette … une crevette déguisée avec les fringues de sa mère ! Plutôt de sa grande sœur. Je lui donnais entre 30 et 35, 10 de plus que moi. Je me gourais pas, elle a 33 ans.
"J'espère que tu aimes le poisson". Je regardais les toiles sur les murs. Jolies. Pas ces trucs à touristes que j’avais vu dans les vitrines. Des trucs beaux, sans cadre autour, et le bouquet de fleur de son profil était sur le mur lui aussi..
« C’est bien ». Les premiers mots, un peu enroués. Elle a rougi, a hoché la tête quand j’ai levé les sourcils pour demander.
Elle nous a servies sur la grande table de bois, des assiettes creuses, un bouillon crémé avec des carottes et des pommes-de-terre, du poisson blanc et des coquillages.
C'était super bon. Je l’ai pas dit, mais elle avait l'air contente que je lui tende mon assiette pour un deuxième service. Son vin blanc aussi était bon. C'est moi qui faisais le service.
On a amené nos verres et la bouteille devant la cheminée. Elle a pris le canapé, moi le tapis devant.
La salle de bain, la soupe de poissons, le vin blanc, la cheminée. Le silence. Qu'est-ce qu'il manquait ? Depuis qu'elle était partie chercher une deuxième bouteille et qu'elle s'était assise sur le tapis à côté de moi, il manquait plus rien.
Vous avez jamais fait ? Jamais aussi vite ? Jamais sans se connaître, au moins un peu ? Moi non plus ! Jamais avant !
On se regardait. L’allure, les gestes … et on sait, non ? Moi je savais, avant même de franchir la porte du café. Elle me plaisait. Et puis après, son intérieur, sa façon de s’occuper de moi ... des trucs simples, sans chichis, sans ces histoires qu’on se raconte.
Le vin blanc ? Non. Il était bon, mais le vin n’y était pour rien.
Assise face à la cheminée, mes jambes enfermées dans mes bras, je balançais mon verre entre mes pieds au chaud des grosses chaussettes de laine qu’elle m’avait prêtées.
Elle a pris mon verre pour le poser sur les carreaux bruns au pied de la cheminée, a remis en place une mèche sur mon front du bout d’un doigt.
Mon premier sourire, je crois. Pour l'encourager ? Même pas. Elle avait pas besoin de ça. C'était pour ça, mon sourire. Parce qu'elle en avait pas besoin.
Sa main sur ma jambe, remontée vers mon genou. Elle souriait déjà avant de remonter la main, un sourire jusqu’aux yeux qui frisaient, ça la gênait que j’ai du poil aux pattes ? ça avait pas l’air … J’avais oublié, c’est pas un drame !
J’ai lâché mes jambes. Mes bras derrière moi. Sa main sur mes genoux et entre, à l'intérieur de la cuisse, les doigts qui enveloppent, passent sous le pull.
Des doigts qui grattent un peu, des doigts qui bossent. Ce qui était bien, c’est qu’elle hésitait pas. Sans brusquer, mais sans hésiter.
Sa main entre mes cuisses, l’autre sur mon épaule pour me tirer en arrière, m’accompagner pour m’allonger sur le tapis, qui se tendait vers le canapé et glissait un coussin sous ma tête, sa main fermée sur ma culotte entre mes jambes, les doigts entre mes jambes, le pouce qui grattait le bombé sous le nylon, ses mains sèches, qui accrochaient un peu.
Des mains qui travaillent ça accroche un peu, il y a des cals, des peaux soulevées qui font crisser le nylon. Peuvent blesser ? Elle savait. Alors elle avait prévu, ça aussi c'était bien de savoir. Sur le canapé elle a pris le tube de crème, ces crèmes pour adoucir, hydrater qu'ils disent, mais j'en voulais pas de sa crème sur ses mains !
Son tube je l'ai balancé d'où il venait, et elle a remis sa main d'où elle venait, bien au chaud entre mes cuissesElle bougeait pas. Moi non plus.
Allongée. Son coude sur le tapis, sa tête appuyée sur sa main. L'autre au chaud de moi. Posée. Elle regardait le feu. Je regardais ses seins sous le tshirt avec la lange d'Angie dessus.
Elle est grande et costaud et elle a de petits seins.
Je suis petite et mince avec des seins qui lui irait mieux à elle qu'à moi. C'est con.
Un doigt entre mes jambes jouait au bord de la culotte avec des poils qui dépassaient. Là non plus j'avais pas fait. Même pas la flemme. Juste que c'est aussi bien comme ça.
Elle s'est redressée pour tisonner le feu. Et elle s'est déshabillée. Je me suis tournée pour la regarder faire. Pas un strip. Elle se déshabillait, c'est tout. Elle a gardé son slip. Un truc marrant, comme les vieux slips de mecs, avec la poche devant dessinée de liserés rouges. Sauf que dedans y avait pas la bosse d'une queue, juste un joli arrondi gonflé.
Elle s'est assise, moi aussi. J'ai enlevé le pull et elle a défait mon soutif dans mon dos.
Mes seins, elle pouvait pas être surprise, sur ma photo FB on voyait bien que la nature avait été généreuse. Après elle m'a enlevée ma culotte et a remis sa main où elle aimait bien, où j'aimais bien aussi, sa grande main, je lui faisais de la place.
Son bras sous mon cou, ses lèvres sur les miennes qui piquaient un peu des gerçures qui les craquelaient et tout de suite sa langue qui attendait la mienne, venait la chercher tout doucement, et moi je la voulais toute.
Elle a su. Sa langue et son doigt, en même temps, ma bouche grande ouverte au baiser et mes cuisses ouvertes pour elle, ma bouche mouillée et ma chatte mouillée, un petit téton tout dur sous mes doigts, ses petits seins qui allaient bien à ma main, et dessous son ventre dur, des abdos, des vrais que je testais des doigts et le rebond souple dessous, ma main dans son slip, au chaud.
Pas d'urgence. Un doigt bien au chaud, elle et moi, un doigt pour goûter doucement dans l'onctueux, le mouillé soyeux, bien planté bien profond, juste un frôlement au creux du ventre qui fait fermer les yeux pour bien le sentir à peine bouger, qui fait la langue douce tout pareil.
Moi je l'ai laissée tomber. Y a des moments où c'est pas une bonne idée de faire deux choses en même temps, alors j'ai sorti la main de son slip, j'ai soulevé haut les bras au-dessus de ma tête et j'ai posé une jambe sur les miennes.
Concentrée sur le doigt qui bougeait, qui se fermait doucement en crochet, glissait loin et presque ressortait de mon ventre, glissait profond encore, un peu piquant, les autres ouverts autour qui frôlaient mes fesses, tout collants de mon jus qui coulait quand elle sortait son doigt.
Je voulais lui dire ... j'ai rien dit. Elle voulait être douce. Me tenait au chaud au creux de son bras. Elle embrassait mes yeux, une joue, le souffle de son nez dans mon oreille qui me donnait des frissons.
Je voulais presser mes seins de mes mains, j'ai pas fait, je voulais basculer le ventre et monter vers sa main, j'ai pas fait, je voulais qu'elle caresse mon clito, j'ai rien dit, la boule chaude montait, grossissait dans mon ventre et je l'ai mordue, j'ai mordu son bras qui me tenait contre elle quand la boule dans mon ventre a éclatée en éclair blanc sous mes paupières, mordue pour mordre le gémissement qui montait de ma gorge.
Elle me regardait. En ouvrant mes yeux, les siens. Grand ouverts dans les miens, regard clair et sérieux, sa grande main qui enfermait mon ventre tout entier, qui bougeait à peine, qui me cajolait.
J'ai roulé sur elle, elle a refermé ses bras sur moi, refermé ses cuisses sur ma taille et ses jambes croisées sur les miennes, l'os dur de son pubis sur le mien, le roulis de mes hanches pour qu'elle me sente là toute dure sur elle, toute petite, au chaud d'elle, prisonnière de ses bras et ses cuisses, mes seins écrasés sur les siens et ma bouche dans son cou, mon souffle qui se calmait, le sien long et calme sous mes seins, les crépitements du feu, le ronron du chat tigré assis à côté qui plissait les yeux à peine entrouverts, ses yeux à lui comme ses yeux à elle, topaze ambrés sérieux attentifs.
Qu'est-ce que vous croyez ? Qu'on s'est fait des câlins comme ça toute la soirée ? Eh ben ouais ! Toute la soirée et puis un bout de nuit, et puis le matin aussi ! Jalouses ? Bien fait ! Z'avez qu'à jouer à Candy crush et bavasser sur FB, et puis aller en Bretagne après !
Moi les câlins, j'ai pas trop l'occasion, alors j'en profitais. Mais j'avais aussi vachement envie de voir ce qu'elle avait dans sa culotte !
Je savais un peu. Je savais du bout des doigts quand j'avais mis la main dedans avant qu'elle me fasse voir des étoiles. Je savais qu'ils en étaient sortis tout collants. Je savais que dans sa culotte se cachait un trésor bien à l'abri bien enveloppé de chair douce et de poils tout frisés bien épais plein partout, partout où mes doigts se perdaient. Je savais un peu, pas assez, alors j'ai glissé entre ses bras et entre ses cuisses et ses mains me suivaient de mon dos à mes seins et dans mes cheveux quand j'ai plongé mon nez sur le coton tout tendu, l'odeur de frais du coton, et l'odeur d'elle, son odeur de fille qui mouillait, l'odeur de sexe d'une envie de fille.
A genoux loin entre ses genoux, ses genoux serrés et ses fesses levées du tapis pour me laisser lui enlever le dernier petit bout qui la cachait, ses pieds levés haut que je gardais là bien haut pour profiter de la vue d'elle, le noir tout frisé brillant des flammes de la cheminée qui envahissait ses fesses et s'ouvrait au milieu en éclair rose profond ourlé de brun entre ses poils tout collés et luisants.
La culotte jetée de côté, ses pieds posés, je poussais ses genoux des deux mains à toucher le tapis, écartelée pour l'explosion noire à mes yeux, écartelée et le petit bruit humide des pétales roses qui se décollaient et s'ouvraient pour moi nappées de blanc épais sur le trésor que je savais là, rose-rouge et dressé tendu dessous des petites lèvres étirées, qui m'attendait.
Elle se cachait les yeux sous un bras, elle couvrait un sein dans sa main et pinçait le téton.
J'ai posé un petit tout petit baiser droit dessus, du bout des lèvres, son petit doigt d'amour que j'avais senti avant, gardé pour après, gardé pour maintenant, gardé pour ma bouche et mes lèvres, un petit bonbon tout rouge à sucer doucement.
Si moi j'avais un clito comme ça, je crois que je passerai la journée la main dans ma culotte ! Et là le sien, il était tout à moi ! Pour deux doigts qui l'encadraient et mes lèvres qui l'aspiraient et ma langue qui goûtait.
A quoi ils pensent les p'tits cons qui disent d'une nana qu'elle est bonne ? Pas à ça, je parie ! Des p'tits cons ! Moi j'avais son suave, son doux, son nectar d'amour sur la langue les lèvres et le menton, qui coulait, et ouais, elle était bonne !
Très vite j'ai rampé sur elle pour embrasser sa bouche, des mots pleins la tête trop bêtes que j'ai pas dit, elle riait de ma bouche barbouillée d'elle et riait en soupir les yeux plissés et sa poitrine secouée de rire parce que je rampais vite en arrière pour encore ma bouche entre ses jambes grandes ouvertes, pour la goûter encore et des baisers papillons et deux doigts au mouillé bien plantés pour moi aussi lui faire exploser des étoiles dans la tête, et ma langue sur elle au creux de sa fente pour être douce quand mes doigts la brusquaient, se calmaient, la forçaient, s'arrêtaient, ses mains crispées dans mes cheveux et la plainte qui montait dans sa gorge en supplique et ses cuisses qui tremblaient et tout au bout de ma patience et de son impatience ses cuisses qui claquaient fort sur mes joues ses fesses décollées du tapis son ventre qui me soulevait dur sous mon front.
Mes lèvres juste posées, mon index mon majeur immobiles, presque immobiles, presque, plongés loin, une lèvre gonflée sous mon pouce, les deux autres à effleurer entre ses fesses, tous qui sentaient les contractions qui serraient, gonflaient, serraient, à chaque contraction le jus épais expulsé d'elle, épais et blanc tout chaud et parfumé qui coulait entre ses fesses.
Je voulais rester là pour elle et pour moi encore, mais abdos contractés elle s'est redressée et m'a prise de ses mains fortes sous mes bras et m'a décollée d'elle pour me porter sur elle et m'enfermer dans ses bras et ses jambes.
J'étais pas de taille à résister. Moi je suis un poids plume. Une petite chose pour elle. Elle voulait des baisers, je voulais des baisers. C'était bien.
J'ai roulé sur le côté. Je la tirais vers moi, je la voulais sur moi, je repoussais ses genoux de mes pieds et repoussais ses coudes plantés dans le tapis parce que je la voulais toute entière sur moi, son poids sur moi la chaleur de son corps dans mes bras.
Elle riait et je sais bien qu'elle se retenait un peu pour pas m'écraser. Elle riait et à côté de nous le chat ronronnait en nous regardant, "Charlie est un voyeur".
Elle m'a libérée d'elle, s'est assise près de moi, elle caressait mes seins tout doucement, de ses deux mains autour, "Donne-moi de ton vin".
Peut-être que j'inverse, peut-être que je voulais du vin avant qu'elle me présente son chat. Les seuls mots échangés. L'essentiel. Juste ce qu'il fallait.
"Vanille ou chocolat?". J'ai pris le yaourt vanille. Elle était assise le dos appuyé au canapé, j'étais assise sur ses jambes face à elle. On a partagé.
Le lendemain matin dans le lit, c'est sa main qui m'a réveillée, sa main sur mes seins, que j'ai poussée sur mon ventre. J'aime bien le matin. J'aime vite. Elle savait mon envie. Sa main sur mon clito, vite et fort, sa main levée pour pas peser sur ma vessie.
"Prends un bain, je reviens".
Elle devait connaître une fille qu'y avait la même taille que moi. Une ado sans doute.
Au retour elle m'a enveloppée d'une grande serviette toute chaude avant de se plonger dans l'eau de mon bain, en est sortie avant que je sois complètement habillée. Culotte, jean's, tshirt et gros pull de laine.
Elle m'a emmenée sur son bateau à la pêche dans le golfe. J'ai relevé les casiers avec elle dans la brume où il y avait des fanions triangulaires bleus rayés de blancs sur des bouées, remouillé les casiers appâtés après. Le soleil brillait quand on est revenues.
A la coopérative, je portais les cassiers un par un, elle les portait trois par trois. Les appareilleurs rigolaient que son apprentie soit pas bien costaud.
Elle m'a amenée à l'hôtel pour récupérer mon sac de voyage.
Le week-end devant sa cheminée et dans son lit, la semaine à Paris, le samedi suivant une grande balade sur le golfe, sous la pluie, et je m'en foutais qu'il pleuve ou pas. Je me foutais aussi d'avoir perdu la caution de mon studio.
Je me suis acheté un pantalon de toile bleue une vareuse un gros pull des bottes et un ciré, elle m'a donné un de ses bonnets. Elle avait rendu à sa voisine les fringues prêtées le premier jour. A la fille de sa voisine, plutôt.
J'ai trouvé du travail de bureau à la pêcherie et je l'accompagne souvent à la pêche sur le golfe.
Le soir je lis devant la cheminée, souvent elle peint ; les jolis tableaux qui éclairent ses murs, qu'elle expose aussi dans une galerie en ville. Et puis je lis pas tout le temps et elle peint pas tous les jours. Certains soirs on fait l'amour, d'autre soirs on baise. Les deux sont bien. Les deux me vont bien.
On se parle ? Ben oui ! Qu'est-ce que vous croyez ? Le premier jour, c'était spécial.
La première fois faut pas trop parler, éviter les bêtises. Elle me plaisait, je lui plaisais. Fallait juste essayer. L'essentiel. Il fallait aller à l'essentiel, à l'envie.
Comment ça s'est décidé ? Euh ... on se l'est 'presque' dit.
Un week-end, c'était pas assez ni pour elle ni pour moi. Et comme on n'est pas complètement bouchées, on s'est comprises. C'était un peu maladroit, mais c'est toujours un peu comme ça, non ? Trois mots bredouillés ... quand je dis un peu maladroits ... c'était franchement nul ! Mais ça suffisait ...
On revenait du port, le dimanche après-midi. On se tenait la main sur un banc devant sa maison, Charlie se frottait contre ma jambe.
— Charlie t'as adopté ... Tu vas lui manquer ...
— Y a du boulot, en Bretagne ?
Sa main écrasait mes doigts. Elle aurait pu serrer plus fort, j'aurais rien dit.
— C'est plus facile quand on connaît du monde ... faudrait que je demande ...
Je me suis tournée vers elle, juste pour voir ses yeux.
— Tu crois que ça marcherait ?
Elle m'a embrassée. Je me suis levée et je l'ai tirée vers la maison. J'étais déjà presque à poil avant d'arriver dans sa chambre, et elle avait pas beaucoup de retard. On n'a même pas fait l'amour, juste on était au chaud toutes nues à nous serrer l'une contre l'autre.
— J'ai pas de préavis à faire, et l'appart, c'est pas un problème, un meublé ...
— Je commencerai à demander lundi. Tu fais quoi ?
— Achat, vente, j'ai un BTS commerce.
— T'as le permis ?
— Et une voiture.
Les mots pour dire qu'on aimerait bien vivre un peu ensemble, je crois pas qu'il y en ait eu d'autres. Je vous avais dit. Maladroit. Mais au milieu des mots y avait plein de baisers et les mains sur la peau et les yeux mouillés.
Elle aime mes seins et moi j'aime son clito. Elle aime mes spaghettis bolognaise et j'aime sa soupe de poissons. Elle me pique mes bouquins et j'essaie de peindre. En plus Charlie et Mouchette ma petite chatte jaune s'entendent bien. Et là-dedans, rien d'essentiel. Des détails. Une accumulation de détails qui font la vie belle, mais pas l'essentiel.
Il y a qu'un truc pour lequel on n'était pas d'accord. On voulait acheter des godes. Moi j'aime les gros, elle les petits machins qui vibrent. Pas une raison pour s'engueuler, on a acheté les deux. La vie est simple, non ?
Et puis finalement, nos jouets on s'en sert pas souvent.
La vie avec elle c'est comme l'amour avec elle. Ça coule. Elle avait un peu peur de me casser au début, elle a compris que je suis pas aussi fragile que j'en ai l'air.
L'essentiel ... l'essentiel c'est qu'on est bien ensemble, que ...
L'essentiel c'est ce qu'on sait pas dire, les mots qu'on trouve pas pour dire tout ce qui compte. Soit ils n'existent pas, soit il en faudrait trop, et ce serait vraiment chiant. Alors il vaut mieux se taire, vous croyez pas ?
Bon, c'est fini. Pas Christelle et moi ! Non ! Elle et moi, ça va bien ! L'histoire ! Mon histoire est finie.
Ah ! Un truc encore ... C'est pas vrai qu'il pleut tout le temps en Bretagne, j'ai abusé ... mais si vous passez nous voir, on sait jamais, prévoyez un Kway, en cas ...
Misa - 04/2015
Alors j'ai voulu vous raconter une histoire plus douce. Une copine a déménagé en Bretagne, je lui ai demandé ce que je demande très souvent autour de moi : "Vous vous êtes rencontrées comment". Elle m'en voudra pas si je vous dis ... ""
Une amie de hasard. Amie ? Amie Facebook. Un endroit bizarre ! Tout le monde est ami d’un seul clic ! C’est fort, ça ! Non ?
Sur FB, on se fait des copains tout le temps ! « Ajouter ». Et voilà, suffit qu’en face celui ou celle qui reçoit clique, qu’il ait fait attention ou pas, ça y est : t’as un nouveau copain !
La vie, c’est simple comme un clic !
Avant on était un peu connes : on faisait des sourires devant la machine à café, on allait dans un bar, on sortait en boîte, on se montrait au stade le dimanche, on faisait un pot au boulot … pchiouuuu … qu’est-ce qu’on s’embêtait pour rien ! En plus fallait les bonnes chaussures, la petite robe qui va bien, une culotte propre … Merci Zuckerman !
Grâce à lui, même avec mon grand tshirt tout étiré et mes chaussons roses à pompon – je mets pas de « s » à pompon parce qu’au pied gauche, y en a plus … mon chat – je me fais plein d’amis ! Vous verriez la liste ! Johnny Depp, Josette Brioude, Anastasia Lopez … et j’ai pris au hasard … des amis, des potes !
Anastasia, si j’en crois sa photo, fait de la moto au Chili avec des loubards, c’est vous dire ! Une sacrée copine !
Bon ! Trêve de digressions ! Christelle : une amie de hasard.
On papotte. Des recettes de cuisine étudiées, genre « Ce soir moi c’est jambon pâtes » et je réponds « Moi une pizza », parfois aussi c’est plus personnel, plus intime, on échange vraiment : « Bon WE ? », « Pluie et vent, j’ai eu froid », « Pas de chance ». Voilà. En fait on se dit l’essentiel, on partage …Ah oui ! Quand même ! On a des points communs : figurez-vous qu’elle joue en Candy crush, et moi aussi. Epoustouflant comme on est proches … C’est fou !
Et puis la semaine dernière je lui ai dit que j’allais à Vannes pour mon boulot. Pourquoi ? Peuh ! Je sais pas, faire la maline, la fille qui voyage pour son boulot, une vie trépidente, tout ça …Elle a répondu : « J’habite Auray, on pourrait se voir ».
Auray ? C’est quoi ? C’est où ? Entre la Villette et Pantin, ok, je connais, mais Auray ?
Dans l’urgence, la précipitation, et un engouement certain, j’ai répondu … trois jours plus tard : « Je sais pas, peut-être ».
C’était bien parti, non ?
Je saute quelques étapes de la semaine qui a suivie … "Devant le café La Caravelle".
Elle aurait un blouson de cuir noir et moi un tailleur pantalon gris.
Moi, j’ai pas eu à réfléchir longtemps, c’est les seules fringues potables que j’aie pour aller voir des clients !
Et comme c’est super original comme tenues, on pouvait pas se rater !
J’ai réfléchi un peu. Pourquoi ‘devant’ le café ? En mars, la Bretagne … elle aurait pu se mettre au chaud pour m’attendre ! ou me donner la couleur de son parapluie !
(vous fâchez pas, les bretons, cool, je sais, il pleut pas tout le temps tous les jours, enfin … attendez la suite !)
Et puis au final, j’ai trouvé ça bien que ce soit devant et pas dedans : je pourrais toujours mater de loin et me sauver si … si quoi ? Et elle ? Ben voyons, elle voulait une porte de sortie ! Sauf que moi, c’est ma vraie photo que j'ai mise en profil. Bon ! je suis pas canon-bimbo-mannequin, mais quand même, je suis plutôt mignonne (ben quoi ? c’est vrai !) et puis au moins avec le fond de la photo, y a pas d’embrouille, tout est clair … les drapeaux arc-en-ciel d'une manif ... qu’est-ce qu’elle me fait ? Elle a peur de se taper la honte ? Elle, c’est un bouquet de fleurs, sa photo de profil ! Et puis … elle ? Et si c’était un mec, au final ? Ouh lala !
Bon, ce jeudi soir de mars à 18h00, ailleurs en Bretagne je sais pas, mais à Vannes entre la centrale d’achat où j’étais venue pour le boulot et la Caravelle, il pleuvait ! ( j’y peux rien, chouinez pas, les bretons !).
Et moi, j’avais pas de parapluie ! Et j’étais en retard ! L’humeur ? Devinez !
Je piétinais depuis au moins ... 30 secondes, en tournant sur moi-même pour chercher des yeux un blouson de cuir noir, quand une femme est sortie du café.
Elle avait le blouson. Et puis aussi des jean's et des bottes, une bonnet rouge et bleu avec un pompon.
Jalouse ! La veste de mon tailleur était trempée sur mes épaules, mes cheveux collaient sur mes joues. C'est tout ? Non : mal aux pieds. Pour faire fille et me grandir un peu, j'avais mis des talons. Mauvaise idée !
Comment vous dites, vous ? trempée comme une soupe ? ou trempée comme une bretonne ? (d’accord, j’abuse …)
Déjà, c'était bien une fille et pas un mec. Ouf ! Elle restait à deux mètres, les mains au fond des poches, se balançait d'un pied sur l'autre, un sourire emprunté aux lèvres, elle haussait les épaules : ce que disait son attitude, clairement, c’était « si t’es déçue, je t’en voudrais pas, va-t-en ». Moi, je l’ai pris comme ça, et après, elle a confirmé, c’est bien ce qu’elle pensait à ce moment-là. Ça m'a amusée, parce que c'est ce que je pensais aussi !
Sauf que partir ? Ben non ! moi, les filles comme elle, j’aime bien !
Comme je bougeais pas, elle s'est approchée en baissant la tête, "Venez", et d'une main dans mon dos me poussait vers les portes du café.
Une tête à s'excuser. De la pluie ? De s'être abritée en attendant ? Elle faisait bien ! Je lui en voulait pour les deux !
Grande. Plus grande que moi.
C'est pas dur, d'accord ! Mais non, vraiment grande. Et ... carrée ? Le blouson, peut-être ? ... ben non ! Elle l'a posé sur le dos de sa chaise ... waouh ! les épaules ! Elle les montrait : tshirt moulant sans manches noir avec dessus la bouche de Jagger qui tire la langue.
Elle avait fait un signe en entrant. La serveuse a posé un chocolat chaud devant moi.
Vexée ! Connement. C'est ce que j'aurais pris, mais merde, elle aurait pu demander !
— Je te mets un café, Chris ?
Elle en voulait pas, elle a dit "On va y aller, c'est bon".
Y aller ? Oh, doucement, on va où ? En tout cas pas tout de suite, chocolat d'abord, mais ça serait mieux si j'arrêtais de trembler ! Saleté de pluie ! Je devais avoir l'air d'une crevette congelée !
La serveuse a dit "Chris", sur FB c'est Guedj56. En même temps, qu'elle m'emmène, ça me plaisait plutôt. Une nana comme elle, elle pouvait bien m'emmener où elle voulait !
Elle disait rien, me regardait, je la regardais aussi. Elle souriait. Pas moi, je grelottais.
Des pommettes rouges, le regard clair, c'est quoi comme couleur ? Topaze ? Ambré ? en tout cas c’est joli. Les lèvres un peu craquelées. Pas mal. Elle avait un truc, cette fille. Elle me plaisait bien. Et qu'elle se taise, j'aimais autant. Faudrait répondre. Dire des conneries un peu niaises, c'était mieux comme ça.
Une vielle 2CV camionnette, avec des cageots à l'arrière, des filets et des boules de polystyrène, une odeur de poisson.
J'ai rien demandé. Elle a rien dit.
Elle s'est arrêtée dans la cour d'une petite maison en pierres grise aux volets bleus, il faisait presque nuit et il pleuvait toujours, mes talons se plantaient dans la boue de la cour.
Mon humeur ? Je vous le dis ? Vous y tenez vraiment ?
Dedans ? Douillet, chaud. Une grande pièce, de la couleur sur les murs de pierre, des meubles sombres, une grande cheminée avec deux grosses bûches en partie consumées qu'elle a tisonnées en entrant, devant, un canapé en cuir vert et des cousins rouge et or dessus, un grand tapis épais, et un chat tigré sur un coussin sur le tapis qui me suivait des yeux.
Sous son bonnet, des cheveux courts, bruns avec une mèche blanche sur un côté.
"Viens". Bras ouvert elle m'attendait, me poussait d'une main vers un couloir, une chambre et un grand lit bas à gauche, la salle de bain à droite.
Elle m'a donné une serviette et m'a plantée devant le miroir au-dessus du lavabo. Et ça, c'était une vraie vacherie ! Les lèvres blanches serrées de froid, les cheveux en vrac, des mèches raides collées sur le front et les joues ... pitoyable ! Les yeux enfoncés qui gueulaient de colère ! La serviette sur la tête, je frottais mes cheveux quand elle est revenue. Elle a posé un cintre au bord du lavabo et m'a enlevé la veste de mon tailleur.
Si elle avait demandé avant ? Elle a pas demandé. Juste son regard croisé dans le miroir, la question dans ses yeux. Ce qu'elle a vu dans les miens ?
Dans le miroir elle souriait encore en gardant mon regard, moi toujours pas, même en sentant ses mains faire le tour et dégrafer ma ceinture, ouvrir mon pantalon.
Elle l'a plié sur le cintre, a posé la veste par-dessus. Et ressortie en me voyant enlever mon chemisier humide. Elle est revenue avec un second cintre et un gros pull de laine ras de cou chiné noir et gris. Elle est repartie avec les cintres, a ramassé aussi mes chaussures en partant.
En revenant, elle avait un sèche-cheveu et un tabouret où elle m'a faite asseoir.
Ben non, on disait rien ! Ni elle ni moi. Je boudais pas, croyez pas, au contraire, ce silence, c'était chouette. Qu'est-ce qu'on aurait dit, de toute façon ?
Elle a séché mes cheveux, les a peignés ensuite avec une brosse, les a arrangés encore après m'avoir aidée à enfiler le pull. Elle m'a tendu de grosses chaussettes de laine avant que je me lève.
Un pull à elle. Il m'arrivait à mi-cuisses. Encore heureux qu'elle m'ait pas donné un de ses pantalons ! ça faisait toujours crevette … une crevette déguisée avec les fringues de sa mère ! Plutôt de sa grande sœur. Je lui donnais entre 30 et 35, 10 de plus que moi. Je me gourais pas, elle a 33 ans.
"J'espère que tu aimes le poisson". Je regardais les toiles sur les murs. Jolies. Pas ces trucs à touristes que j’avais vu dans les vitrines. Des trucs beaux, sans cadre autour, et le bouquet de fleur de son profil était sur le mur lui aussi..
« C’est bien ». Les premiers mots, un peu enroués. Elle a rougi, a hoché la tête quand j’ai levé les sourcils pour demander.
Elle nous a servies sur la grande table de bois, des assiettes creuses, un bouillon crémé avec des carottes et des pommes-de-terre, du poisson blanc et des coquillages.
C'était super bon. Je l’ai pas dit, mais elle avait l'air contente que je lui tende mon assiette pour un deuxième service. Son vin blanc aussi était bon. C'est moi qui faisais le service.
On a amené nos verres et la bouteille devant la cheminée. Elle a pris le canapé, moi le tapis devant.
La salle de bain, la soupe de poissons, le vin blanc, la cheminée. Le silence. Qu'est-ce qu'il manquait ? Depuis qu'elle était partie chercher une deuxième bouteille et qu'elle s'était assise sur le tapis à côté de moi, il manquait plus rien.
Vous avez jamais fait ? Jamais aussi vite ? Jamais sans se connaître, au moins un peu ? Moi non plus ! Jamais avant !
On se regardait. L’allure, les gestes … et on sait, non ? Moi je savais, avant même de franchir la porte du café. Elle me plaisait. Et puis après, son intérieur, sa façon de s’occuper de moi ... des trucs simples, sans chichis, sans ces histoires qu’on se raconte.
Le vin blanc ? Non. Il était bon, mais le vin n’y était pour rien.
Assise face à la cheminée, mes jambes enfermées dans mes bras, je balançais mon verre entre mes pieds au chaud des grosses chaussettes de laine qu’elle m’avait prêtées.
Elle a pris mon verre pour le poser sur les carreaux bruns au pied de la cheminée, a remis en place une mèche sur mon front du bout d’un doigt.
Mon premier sourire, je crois. Pour l'encourager ? Même pas. Elle avait pas besoin de ça. C'était pour ça, mon sourire. Parce qu'elle en avait pas besoin.
Sa main sur ma jambe, remontée vers mon genou. Elle souriait déjà avant de remonter la main, un sourire jusqu’aux yeux qui frisaient, ça la gênait que j’ai du poil aux pattes ? ça avait pas l’air … J’avais oublié, c’est pas un drame !
J’ai lâché mes jambes. Mes bras derrière moi. Sa main sur mes genoux et entre, à l'intérieur de la cuisse, les doigts qui enveloppent, passent sous le pull.
Des doigts qui grattent un peu, des doigts qui bossent. Ce qui était bien, c’est qu’elle hésitait pas. Sans brusquer, mais sans hésiter.
Sa main entre mes cuisses, l’autre sur mon épaule pour me tirer en arrière, m’accompagner pour m’allonger sur le tapis, qui se tendait vers le canapé et glissait un coussin sous ma tête, sa main fermée sur ma culotte entre mes jambes, les doigts entre mes jambes, le pouce qui grattait le bombé sous le nylon, ses mains sèches, qui accrochaient un peu.
Des mains qui travaillent ça accroche un peu, il y a des cals, des peaux soulevées qui font crisser le nylon. Peuvent blesser ? Elle savait. Alors elle avait prévu, ça aussi c'était bien de savoir. Sur le canapé elle a pris le tube de crème, ces crèmes pour adoucir, hydrater qu'ils disent, mais j'en voulais pas de sa crème sur ses mains !
Son tube je l'ai balancé d'où il venait, et elle a remis sa main d'où elle venait, bien au chaud entre mes cuissesElle bougeait pas. Moi non plus.
Allongée. Son coude sur le tapis, sa tête appuyée sur sa main. L'autre au chaud de moi. Posée. Elle regardait le feu. Je regardais ses seins sous le tshirt avec la lange d'Angie dessus.
Elle est grande et costaud et elle a de petits seins.
Je suis petite et mince avec des seins qui lui irait mieux à elle qu'à moi. C'est con.
Un doigt entre mes jambes jouait au bord de la culotte avec des poils qui dépassaient. Là non plus j'avais pas fait. Même pas la flemme. Juste que c'est aussi bien comme ça.
Elle s'est redressée pour tisonner le feu. Et elle s'est déshabillée. Je me suis tournée pour la regarder faire. Pas un strip. Elle se déshabillait, c'est tout. Elle a gardé son slip. Un truc marrant, comme les vieux slips de mecs, avec la poche devant dessinée de liserés rouges. Sauf que dedans y avait pas la bosse d'une queue, juste un joli arrondi gonflé.
Elle s'est assise, moi aussi. J'ai enlevé le pull et elle a défait mon soutif dans mon dos.
Mes seins, elle pouvait pas être surprise, sur ma photo FB on voyait bien que la nature avait été généreuse. Après elle m'a enlevée ma culotte et a remis sa main où elle aimait bien, où j'aimais bien aussi, sa grande main, je lui faisais de la place.
Son bras sous mon cou, ses lèvres sur les miennes qui piquaient un peu des gerçures qui les craquelaient et tout de suite sa langue qui attendait la mienne, venait la chercher tout doucement, et moi je la voulais toute.
Elle a su. Sa langue et son doigt, en même temps, ma bouche grande ouverte au baiser et mes cuisses ouvertes pour elle, ma bouche mouillée et ma chatte mouillée, un petit téton tout dur sous mes doigts, ses petits seins qui allaient bien à ma main, et dessous son ventre dur, des abdos, des vrais que je testais des doigts et le rebond souple dessous, ma main dans son slip, au chaud.
Pas d'urgence. Un doigt bien au chaud, elle et moi, un doigt pour goûter doucement dans l'onctueux, le mouillé soyeux, bien planté bien profond, juste un frôlement au creux du ventre qui fait fermer les yeux pour bien le sentir à peine bouger, qui fait la langue douce tout pareil.
Moi je l'ai laissée tomber. Y a des moments où c'est pas une bonne idée de faire deux choses en même temps, alors j'ai sorti la main de son slip, j'ai soulevé haut les bras au-dessus de ma tête et j'ai posé une jambe sur les miennes.
Concentrée sur le doigt qui bougeait, qui se fermait doucement en crochet, glissait loin et presque ressortait de mon ventre, glissait profond encore, un peu piquant, les autres ouverts autour qui frôlaient mes fesses, tout collants de mon jus qui coulait quand elle sortait son doigt.
Je voulais lui dire ... j'ai rien dit. Elle voulait être douce. Me tenait au chaud au creux de son bras. Elle embrassait mes yeux, une joue, le souffle de son nez dans mon oreille qui me donnait des frissons.
Je voulais presser mes seins de mes mains, j'ai pas fait, je voulais basculer le ventre et monter vers sa main, j'ai pas fait, je voulais qu'elle caresse mon clito, j'ai rien dit, la boule chaude montait, grossissait dans mon ventre et je l'ai mordue, j'ai mordu son bras qui me tenait contre elle quand la boule dans mon ventre a éclatée en éclair blanc sous mes paupières, mordue pour mordre le gémissement qui montait de ma gorge.
Elle me regardait. En ouvrant mes yeux, les siens. Grand ouverts dans les miens, regard clair et sérieux, sa grande main qui enfermait mon ventre tout entier, qui bougeait à peine, qui me cajolait.
J'ai roulé sur elle, elle a refermé ses bras sur moi, refermé ses cuisses sur ma taille et ses jambes croisées sur les miennes, l'os dur de son pubis sur le mien, le roulis de mes hanches pour qu'elle me sente là toute dure sur elle, toute petite, au chaud d'elle, prisonnière de ses bras et ses cuisses, mes seins écrasés sur les siens et ma bouche dans son cou, mon souffle qui se calmait, le sien long et calme sous mes seins, les crépitements du feu, le ronron du chat tigré assis à côté qui plissait les yeux à peine entrouverts, ses yeux à lui comme ses yeux à elle, topaze ambrés sérieux attentifs.
Qu'est-ce que vous croyez ? Qu'on s'est fait des câlins comme ça toute la soirée ? Eh ben ouais ! Toute la soirée et puis un bout de nuit, et puis le matin aussi ! Jalouses ? Bien fait ! Z'avez qu'à jouer à Candy crush et bavasser sur FB, et puis aller en Bretagne après !
Moi les câlins, j'ai pas trop l'occasion, alors j'en profitais. Mais j'avais aussi vachement envie de voir ce qu'elle avait dans sa culotte !
Je savais un peu. Je savais du bout des doigts quand j'avais mis la main dedans avant qu'elle me fasse voir des étoiles. Je savais qu'ils en étaient sortis tout collants. Je savais que dans sa culotte se cachait un trésor bien à l'abri bien enveloppé de chair douce et de poils tout frisés bien épais plein partout, partout où mes doigts se perdaient. Je savais un peu, pas assez, alors j'ai glissé entre ses bras et entre ses cuisses et ses mains me suivaient de mon dos à mes seins et dans mes cheveux quand j'ai plongé mon nez sur le coton tout tendu, l'odeur de frais du coton, et l'odeur d'elle, son odeur de fille qui mouillait, l'odeur de sexe d'une envie de fille.
A genoux loin entre ses genoux, ses genoux serrés et ses fesses levées du tapis pour me laisser lui enlever le dernier petit bout qui la cachait, ses pieds levés haut que je gardais là bien haut pour profiter de la vue d'elle, le noir tout frisé brillant des flammes de la cheminée qui envahissait ses fesses et s'ouvrait au milieu en éclair rose profond ourlé de brun entre ses poils tout collés et luisants.
La culotte jetée de côté, ses pieds posés, je poussais ses genoux des deux mains à toucher le tapis, écartelée pour l'explosion noire à mes yeux, écartelée et le petit bruit humide des pétales roses qui se décollaient et s'ouvraient pour moi nappées de blanc épais sur le trésor que je savais là, rose-rouge et dressé tendu dessous des petites lèvres étirées, qui m'attendait.
Elle se cachait les yeux sous un bras, elle couvrait un sein dans sa main et pinçait le téton.
J'ai posé un petit tout petit baiser droit dessus, du bout des lèvres, son petit doigt d'amour que j'avais senti avant, gardé pour après, gardé pour maintenant, gardé pour ma bouche et mes lèvres, un petit bonbon tout rouge à sucer doucement.
Si moi j'avais un clito comme ça, je crois que je passerai la journée la main dans ma culotte ! Et là le sien, il était tout à moi ! Pour deux doigts qui l'encadraient et mes lèvres qui l'aspiraient et ma langue qui goûtait.
A quoi ils pensent les p'tits cons qui disent d'une nana qu'elle est bonne ? Pas à ça, je parie ! Des p'tits cons ! Moi j'avais son suave, son doux, son nectar d'amour sur la langue les lèvres et le menton, qui coulait, et ouais, elle était bonne !
Très vite j'ai rampé sur elle pour embrasser sa bouche, des mots pleins la tête trop bêtes que j'ai pas dit, elle riait de ma bouche barbouillée d'elle et riait en soupir les yeux plissés et sa poitrine secouée de rire parce que je rampais vite en arrière pour encore ma bouche entre ses jambes grandes ouvertes, pour la goûter encore et des baisers papillons et deux doigts au mouillé bien plantés pour moi aussi lui faire exploser des étoiles dans la tête, et ma langue sur elle au creux de sa fente pour être douce quand mes doigts la brusquaient, se calmaient, la forçaient, s'arrêtaient, ses mains crispées dans mes cheveux et la plainte qui montait dans sa gorge en supplique et ses cuisses qui tremblaient et tout au bout de ma patience et de son impatience ses cuisses qui claquaient fort sur mes joues ses fesses décollées du tapis son ventre qui me soulevait dur sous mon front.
Mes lèvres juste posées, mon index mon majeur immobiles, presque immobiles, presque, plongés loin, une lèvre gonflée sous mon pouce, les deux autres à effleurer entre ses fesses, tous qui sentaient les contractions qui serraient, gonflaient, serraient, à chaque contraction le jus épais expulsé d'elle, épais et blanc tout chaud et parfumé qui coulait entre ses fesses.
Je voulais rester là pour elle et pour moi encore, mais abdos contractés elle s'est redressée et m'a prise de ses mains fortes sous mes bras et m'a décollée d'elle pour me porter sur elle et m'enfermer dans ses bras et ses jambes.
J'étais pas de taille à résister. Moi je suis un poids plume. Une petite chose pour elle. Elle voulait des baisers, je voulais des baisers. C'était bien.
J'ai roulé sur le côté. Je la tirais vers moi, je la voulais sur moi, je repoussais ses genoux de mes pieds et repoussais ses coudes plantés dans le tapis parce que je la voulais toute entière sur moi, son poids sur moi la chaleur de son corps dans mes bras.
Elle riait et je sais bien qu'elle se retenait un peu pour pas m'écraser. Elle riait et à côté de nous le chat ronronnait en nous regardant, "Charlie est un voyeur".
Elle m'a libérée d'elle, s'est assise près de moi, elle caressait mes seins tout doucement, de ses deux mains autour, "Donne-moi de ton vin".
Peut-être que j'inverse, peut-être que je voulais du vin avant qu'elle me présente son chat. Les seuls mots échangés. L'essentiel. Juste ce qu'il fallait.
"Vanille ou chocolat?". J'ai pris le yaourt vanille. Elle était assise le dos appuyé au canapé, j'étais assise sur ses jambes face à elle. On a partagé.
Le lendemain matin dans le lit, c'est sa main qui m'a réveillée, sa main sur mes seins, que j'ai poussée sur mon ventre. J'aime bien le matin. J'aime vite. Elle savait mon envie. Sa main sur mon clito, vite et fort, sa main levée pour pas peser sur ma vessie.
"Prends un bain, je reviens".
Elle devait connaître une fille qu'y avait la même taille que moi. Une ado sans doute.
Au retour elle m'a enveloppée d'une grande serviette toute chaude avant de se plonger dans l'eau de mon bain, en est sortie avant que je sois complètement habillée. Culotte, jean's, tshirt et gros pull de laine.
Elle m'a emmenée sur son bateau à la pêche dans le golfe. J'ai relevé les casiers avec elle dans la brume où il y avait des fanions triangulaires bleus rayés de blancs sur des bouées, remouillé les casiers appâtés après. Le soleil brillait quand on est revenues.
A la coopérative, je portais les cassiers un par un, elle les portait trois par trois. Les appareilleurs rigolaient que son apprentie soit pas bien costaud.
Elle m'a amenée à l'hôtel pour récupérer mon sac de voyage.
Le week-end devant sa cheminée et dans son lit, la semaine à Paris, le samedi suivant une grande balade sur le golfe, sous la pluie, et je m'en foutais qu'il pleuve ou pas. Je me foutais aussi d'avoir perdu la caution de mon studio.
Je me suis acheté un pantalon de toile bleue une vareuse un gros pull des bottes et un ciré, elle m'a donné un de ses bonnets. Elle avait rendu à sa voisine les fringues prêtées le premier jour. A la fille de sa voisine, plutôt.
J'ai trouvé du travail de bureau à la pêcherie et je l'accompagne souvent à la pêche sur le golfe.
Le soir je lis devant la cheminée, souvent elle peint ; les jolis tableaux qui éclairent ses murs, qu'elle expose aussi dans une galerie en ville. Et puis je lis pas tout le temps et elle peint pas tous les jours. Certains soirs on fait l'amour, d'autre soirs on baise. Les deux sont bien. Les deux me vont bien.
On se parle ? Ben oui ! Qu'est-ce que vous croyez ? Le premier jour, c'était spécial.
La première fois faut pas trop parler, éviter les bêtises. Elle me plaisait, je lui plaisais. Fallait juste essayer. L'essentiel. Il fallait aller à l'essentiel, à l'envie.
Comment ça s'est décidé ? Euh ... on se l'est 'presque' dit.
Un week-end, c'était pas assez ni pour elle ni pour moi. Et comme on n'est pas complètement bouchées, on s'est comprises. C'était un peu maladroit, mais c'est toujours un peu comme ça, non ? Trois mots bredouillés ... quand je dis un peu maladroits ... c'était franchement nul ! Mais ça suffisait ...
On revenait du port, le dimanche après-midi. On se tenait la main sur un banc devant sa maison, Charlie se frottait contre ma jambe.
— Charlie t'as adopté ... Tu vas lui manquer ...
— Y a du boulot, en Bretagne ?
Sa main écrasait mes doigts. Elle aurait pu serrer plus fort, j'aurais rien dit.
— C'est plus facile quand on connaît du monde ... faudrait que je demande ...
Je me suis tournée vers elle, juste pour voir ses yeux.
— Tu crois que ça marcherait ?
Elle m'a embrassée. Je me suis levée et je l'ai tirée vers la maison. J'étais déjà presque à poil avant d'arriver dans sa chambre, et elle avait pas beaucoup de retard. On n'a même pas fait l'amour, juste on était au chaud toutes nues à nous serrer l'une contre l'autre.
— J'ai pas de préavis à faire, et l'appart, c'est pas un problème, un meublé ...
— Je commencerai à demander lundi. Tu fais quoi ?
— Achat, vente, j'ai un BTS commerce.
— T'as le permis ?
— Et une voiture.
Les mots pour dire qu'on aimerait bien vivre un peu ensemble, je crois pas qu'il y en ait eu d'autres. Je vous avais dit. Maladroit. Mais au milieu des mots y avait plein de baisers et les mains sur la peau et les yeux mouillés.
Elle aime mes seins et moi j'aime son clito. Elle aime mes spaghettis bolognaise et j'aime sa soupe de poissons. Elle me pique mes bouquins et j'essaie de peindre. En plus Charlie et Mouchette ma petite chatte jaune s'entendent bien. Et là-dedans, rien d'essentiel. Des détails. Une accumulation de détails qui font la vie belle, mais pas l'essentiel.
Il y a qu'un truc pour lequel on n'était pas d'accord. On voulait acheter des godes. Moi j'aime les gros, elle les petits machins qui vibrent. Pas une raison pour s'engueuler, on a acheté les deux. La vie est simple, non ?
Et puis finalement, nos jouets on s'en sert pas souvent.
La vie avec elle c'est comme l'amour avec elle. Ça coule. Elle avait un peu peur de me casser au début, elle a compris que je suis pas aussi fragile que j'en ai l'air.
L'essentiel ... l'essentiel c'est qu'on est bien ensemble, que ...
L'essentiel c'est ce qu'on sait pas dire, les mots qu'on trouve pas pour dire tout ce qui compte. Soit ils n'existent pas, soit il en faudrait trop, et ce serait vraiment chiant. Alors il vaut mieux se taire, vous croyez pas ?
Bon, c'est fini. Pas Christelle et moi ! Non ! Elle et moi, ça va bien ! L'histoire ! Mon histoire est finie.
Ah ! Un truc encore ... C'est pas vrai qu'il pleut tout le temps en Bretagne, j'ai abusé ... mais si vous passez nous voir, on sait jamais, prévoyez un Kway, en cas ...
Misa - 04/2015
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