Vous cherchez une baby-sitter? (Chapitre 14)
Récit érotique écrit par Misa [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 26-11-2012 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Vous cherchez une baby-sitter? (Chapitre 14)
Chapitre 14
Et Elodie, pendant ce temps-là ? Que devient-elle ?
Elle s’est levée tard. Elle voulait rester dans son demi-sommeil, à rêver,
douillettement blottie sous le drap remonté au-dessus de sa tête pour masquer la
lumière du grand jour et assourdir les bruits de la rue.
Elle a repoussé le drap du pied en s’étirant quand elle a entendu les crachotements de
la machine à café ; elle a enfilé le débardeur jeté la veille au pied du lit avant de
partir vers la salle de bains.
- Tu pourrais fermer ta porte, quand même !
Elle a rabaissé l’abattant des toilettes et s’est aspergé le visage d’eau. Face au
miroir au-dessus du lavabo ; elle a vainement tenté d’arranger de ses doigts les
mèches rebelles qui pointaient en tous sens, puis s’est brossée les dents avant de
retourner vers la grande salle inondée de soleil.
Assise sur l’appui de la fenêtre, Myriam lui tendait la tasse de café qu’elle avait
préparée :
- T’as les fesses à l’air !
- Ça te plaît ?
- Déjà vu …
- Un baiser ?
- On n’a pas le temps.
- Pour un baiser ?
- Non, si … mais pas pour ce que tu fais de ta main !
Elodie a poussé un soupir de déception exagéré en s’écartant et a goûté son café du
matin à petites aspirations bruyantes :
- On est en retard ?
- Pas encore ! T’as une heure pour te préparer.
Nina est partie pour Biscarosse depuis deux jours et Piotr, le petit ami de Myriam est
allé passer une semaine dans sa famille en République tchèque. Myriam et lui y
retourneront ensemble en Août. Il veut lui montrer son pays, lui faire connaître sa
famille.
Comme ils ont décidé de louer un appartement ensemble à la rentrée, Myriam a libéré
son studio et s’est installée chez Elodie pour le mois de juillet. Quand Piotr
reviendra, ils dormiront dans la grande salle, sur un matelas posé au sol.
Elodie n’a même pas pu accompagner Nina au train. Elles s’étaient quittées la veille
du départ, dans l’après-midi, Elodie devant prendre son service à 18 heures à la
Maison Bleue où elle travaille jusqu’à fin juillet.
Elles se sont quittées pour six longues semaines : Elodie serait déjà partie rejoindre
ses parents en Savoie avant le retour à Paris de Nina.
Les adieux ont été difficiles. Elodie a quitté l’appartement de Nina en promettant
d’essayer de se libérer le temps d’un week-end, si Nina elle-même pouvait échapper à
ses contraintes familiales.
La vie avait été si simple depuis trois mois ! Elle, avait du temps libre, Nina était
en congé maternité, elles se voyaient quasiment sans contraintes. Ou presque. Les
nuits. Les nuits lui manquaient. Le quotidien aussi.
Elle refusait de trop penser au futur, mais ne pouvait s’en empêcher, s’agaçait
parfois de voir Nina s’installer dans le confort de leur relation et ne se poser
aucune question, s’agaçait plus souvent encore de sa propre attitude.
Quelle idée aussi de tomber amoureuse d’une femme mariée, d’une mère de famille !
Par bravade, par bêtise, elle avait même provoqué sciemment quelques disputes, comme
pour se libérer, les avait vite regrettées.
Elle avait fait pire : d’abord en proposant à Nina de lui fournir « un bel étalon »
pour qu’elle connaisse enfin le plaisir dans les bras d’un homme, puis le dernier
après-midi, lui avait conseillé de profiter de l’été pour se laisser aller :
- Belle comme t’es, tu vas attirer les regards ! Laisse-toi faire Nina, profite
! Un beau mec, une jolie femme, peut-être, éclate-toi ! Vis ! Te laisse pas étouffer
par ton mari ! Profite !
Nina riait de ses bêtises et pleurait. Nina avait beaucoup pleuré. Elle, avait retenu
ses larmes, s’était cachée derrière les mots. Elle avait attendu d’être dans la rue,
s’était réfugiée dans les toilettes d’un café pour se laisser aller aux larmes
refusées depuis quelques jours, avait pleuré le lendemain sur l’épaule de Myriam qui
emménageait chez elle.
Sa présence l’avait obligée à se reprendre, même si elle savait que Myriam n’était pas
dupe de sa bonne humeur affichée dans la journée, devant elle ou au travail.
Myriam aussi travaillait ce mois de juillet à la Maison Bleue : elle avait besoin
d’argent pour payer son voyage en République Tchèque.
Elodie, comme d’habitude, suppléait aux absences de kiné, donnait quelques soins
simples bien que non habilitée. Myriam, elle, serait cantonnée aux basses œuvres en
remplaçant une fille de salle en congé auprès des quelques résidents permanents, des
personnes âgées et des accidentés en rééducation.
Elodie avait considérablement exagéré en la présentant au chef du personnel, disant
qu’elle aussi pourrait prodiguer des soins : elle avait outrancièrement vanté son
travail de remise en forme de sportifs !
Le seul que Myriam ait jamais massé était Piotr après qu’on lui ait enlevé son plâtre,
et les massages qu’elle lui avait prodigués ne se limitaient pas à son genou !
Elodie lui avait dit que cette extension-là de prestation, pourrait aussi lui être
utile :
- Tu sais, certains, ça fait plus d’un mois qu’ils sont là … ils ont des fois
envie de plus qu’un massage !
- Tu rigoles ? ça va pas, non ?
- Eh ! fais pas ta bégueule ! ça coûte quoi, un petit « coup de main » !
- Ouais, ben pas moi ! Ils ont qu’à se débrouiller tout seuls !
- Ils peuvent pas toujours !
- Tu te fous de moi ?
- Tu verras bien … je te présenterai Nicolas !
- Ouais, ben tu peux me le présenter si tu veux, mais nada ! Je me suis pas
faite embaucher pour tripoter des mecs ! Ni me faire tripoter, d’ailleurs … la chef,
elle serait pas un peu … ?
- Ah ! Nadine ? la grande blonde ? Qu’est-ce qu’elle t’as fait ?
- Elle m’a rien fait, mais son attitude ! Bizarre ! Le premier jour quand elle
m’a filé ma tenue, la blouse et les sabots, elle bougeait pas du vestiaire ! Elle
restait assise, tranquille, en attendant que je me change ! J’avais des dessous noirs,
ça lui plaisait pas parce qu’on les verrait à travers la blouse.
- J’avais oublié de te dire, toujours du blanc.
- Et puis elle s’est mise à tirer dessus pour la remonter, non mais ! Elle est
gouine ?
- Entre autre !
- Elle t’as fait le coup aussi ?
- Mmm mmm, c’est comme ça que j’ai eu le boulot.
- Tu déconnes ? Tu couches pour bosser ?
- Mais non, c’est parce que je la connaissais avant qu’elle m’a proposé le
boulot.
- T’as une drôle de vie, toi …
- Et son mari est pas mal non plus !
- Oh !!!
- Quoi, oh ? Et alors, elle t’as pelotée ?
- Non, mais j’ai bien compris qu’elle attendait un encouragement !
- T’en fais pas, elle insistera pas. Elle est pas comme ça.
Le premier jour, c’est Elodie qui lui a fait faire le tour du service et qui lui a
expliqué son boulot. Elle lui a présenté Nicolas, un très jeune homme blond aux grands
yeux noirs, victime d’un accident du travail : il était tombé d’un échafaudage, et
dont elle devrait s’occuper. Il n’avait pas quitté son lit depuis trois semaines, la
jambe gauche suspendue à un appareillage compliqué la maintenant en extension et un
bras plâtré, l’autre en écharpe à cause d’une luxation.
- Tu le changes de position toutes les deux heures et tu le frictionnes. Pour
éviter les esquarres. Ensuite il faut lui masser les jambes pour détendre et
entretenir les muscles. Pour la première fois, c’est moi qui fais, je te montre, viens
… Bonjour Nicolas ! Je te présente ta nouvelle infirmière, tu verras, elle est
gentille. Ta grand-mère est venue, aujourd’hui ?
- Non, elle viendra que samedi.
Elodie l’a découvert et a écarté la camisole d’hôpital qui le couvrait. Il était nu
dessous. Elle a libéré sa jambe de l’appareillage de mise en tension, et l’a basculé
tout doucement sur un côté. Elle l’a lavé d’abord avec un gant frais, puis lui a
frictionné les reins, les fesses et le haut des cuisses rougies de sa position. Après
l’avoir réinstallé sur le dos, elle a posé une serviette sur son ventre et lui a massé
les jambes. Comme souvent, ces derniers temps, elle a vu la serviette se soulever
légèrement. En jetant un coup d’œil à Myriam qui l’observait depuis l’autre côté du
lit, avec un sourire, elle a soulevé la serviette d’une main et du dos de l’autre, a
couché le sexe sur son ventre avant de reprendre son massage. Nicolas fermait les yeux
et n’a pas vu le coup d’œil échangé entre les deux filles. Myriam, les joues colorées,
se mordaient les lèvres.
- Voilà jeune-homme ! Mademoiselle repassera te voir après le repas ! Au revoir
!
Elle lui a fait une bise sur le front avant de partir. Dans le couloir, Elodie a pris
le bras de Myriam :
- Alors, il est pas mignon, notre petit Nicolas ?
- Ça arrive souvent ?
- Qu’il bande ? Presque à chaque fois. Fais comme moi, tu couches son sexe sur
son ventre, c’est moins gênant pour lui que soulever la serviette, j’avais oublié. Et
puis pour ce qui est de se débrouiller tout seul … t’as remarqué, un peu empêché le
garçon, tu crois pas ? Mais t’en fais pas, lui, il te demandera rien … pas comme le
prochain. Un conseil, tu souris et tu te tiens loin. Huile camphrée mollet gauche, et
c’est tout, cinq minutes. Ok ?
Elles sont entrées ensemble dans la chambre suivante :
- Bonjour M’sieur Lagorce ! ça va, aujourd’hui ? Je vous présente votre nouvelle
infirmière ! C’est elle qui s’occupera de vous, maintenant. Allez, je vous laisse, et
soyez sage ! Tu me retrouve à la 12 quand t’as fini !
Elodie a quitté la chambre sous le regard noir de Myriam.
Myriam s’est occupée de Nicolas trois fois pendant son service, quatre fois aussi le
lendemain. Le troisième jour, Elodie est passée lui dire bonjour et s’est assise au
bord de son lit :
- Tout va bien, Nicolas ? Pas de soucis ?
- Ça va.
- Elle est sympa, la nouvelle, non ?
Il a rougi en souriant :
- Oui, elle est gentille.
- Bon ! Tu me regrettes pas trop alors ?
Il s’est mis à rire :
- Si, un peu … mais ça va. Dis, je crois que le vieux à côté l’a embêtée, ce
soir.
- Je vais passer le voir, ce cochon ! mais comment tu sais ça, toi ? C’est elle
qui te l’a dit ?
- Non … j’ai entendu, elle y est allée après moi …
- Je m’en occupe, merci Nicolas !
Elle lui a fait une bise en partant en lui ébouriffant les cheveux.
En attendant que Piotr revienne, sans vraiment en discuter, elles avaient trouvé
naturel de dormir toutes les deux dans le lit d’Elodie bien que le matelas soit déjà
installé dans la grande salle. Malgré les premières chaleurs, si Elodie, fidèle à
elle-même dormait nue, Myriam toujours un peu embarrassée de son corps, revêtait tous
les soirs un t-shirt et gardait sa petite culotte. Elle n’hésitait plus à se
déshabiller devant elle pour se changer ou prendre sa douche, mais au lit, elle
gardait ses habitudes.
En rentrant de la Maison Bleue, Elodie s’est déshabillée au pied du lit et assise en
tailleur au milieu du lit ; elle regardait Myriam se préparer à la nuit :
- Ce soir aussi, tu gardes ta culotte ?
- Et pourquoi pas ? Ça te gêne ? T’as les doigts qui te démangent, ce soir ?
- Peut-être … mais après une journée comme la tienne … si tu peux vraiment pas
t’en passer, au moins mets-en une propre !
- « une journée comme la mienne », ça veut dire quoi ?
- Viens t’asseoir, tu me fatigues, oh et puis vire-moi ça, allez, fais-moi
plaisir … enlève-la …
Un peu hésitante et gênée, parce que c’était pour la rejoindre sur le lit et qu’elle y
voyait comme une invitation, Myriam a fait semblant d’être excédée en se débarrassant
de sa culotte et s’est agenouillée sur le lit face à Elodie :
- Contente ? Maintenant explique-toi, qu’est-ce qu’elle a de particulier, ma
journée ?
- Assieds-toi bien, d’abord, viens-là …
Elodie a attendu que Myriam soit assise et elle s’est glissée entre ses jambes,
passant les siennes par-dessus celles de Myriam pour encadrer ses hanches de ses
mollets et l’a prise par le cou, l’attirant vers elle dans ses bras :
- Alors … ta journée ! Déjà, t’as eu des ennuis avec ce vieux cochon de Lagorce,
et parce que t’allais pas bien … t’as rien dit à la régulatrice, j’ai vérifié, et tu
m’as rien dit. Je suis passé le voir. Pourquoi t’as rien dit, Myriam ? On bosse
ensemble … t’es pas toute seule.
- Je m’y suis mal prise …
- Ce mec, faut pas lui tourner le dos, c’est un vicieux … il s’y est pris
comment ?
- Il m’a tiré par le bras et … il a passé sa jambe par-dessus ma tête.
- Et ?
- …
- Et il a soulevé ta blouse … et il t’a mis la main au cul …
- …
- Dans ta culotte ? … Myriam ? Ouais … Et c’est là que t’as crié, ok ! Dis …
c’était avant ou après Nicolas ?
- …quoi ?
- T’es toute rouge … t’as chaud ? attends !
Elodie s’est glissée encore plus près de Myriam et a attiré sa tête au creux de son
épaule :
- Voilà ! Maintenant tu peux pleurer si tu veux, je te vois pas ! … c’était
après Nicolas … c’est bien, ce que t’as fait … j’ai fait aussi … ça fait longtemps
qu’il est là, tu sais, et c’est moi qui m’occupais de lui avant toi. Il est tellement
seul ce garçon, c’est bien … t’en veux pas …
Elodie s’est mise à rire :
- Une fois, je lui ai fait un strip, avant … et wooof, trop tard …
- … comment tu sais ?
- J’ai causé au connard, il rigolait … à ce qu’il paraît que t’étais mouillée …
Chhhhtttt … reste-là, bouge pas, il rigole plus … crois-moi !
- … qu’est-ce que …
- Je lui ai tordu les couilles ! Méchamment tordu les couilles ! Couiner et
rigoler, il sait pas faire en même temps, alors il rigolait plus …
Elodie caressait les cheveux de Myriam en la berçant dans ses bras :
- Et toi tu voulais dormir avec la culotte que t’avais aujourd’hui ? Pas
question, chérie, je te l’aurai arrachée si tu l’avais pas enlevée !
- Je m’étais changée !
- Oups !
- Tu sais … j’étais en colère … m’être laissée avoir comme ça … en colère !
c’est pour ça que j’ai rien dit.
- Et avec le p’tit Nico, t’étais en colère ? Aïïeeee ! C’est pas du jeu !
Elodie a soulevé son tshirt pour lui pincer la hanche à son tour et elles ont roulé
sur le lit. Myriam était plus forte, mais Elodie plus nerveuse.
Elles ont dû refaire le lit entièrement avant d’éteindre la lumière pour dormir.
Myriam s’est endormie la joue sur le bras d’Elodie qui caressait son dos tout
doucement du bout d’un doigt.
Myriam s’est réveillée la première dans la lumière du jour qui entrait dans la chambre
par l’entrebâillement du rideau mal fermé. Appuyée sur un coude, elle a regardé Elodie
dormir. Elle avait la bouche entrouverte et respirait lentement. Elle était sur le
dos, un bras relevé, la main sous l’oreiller de Myriam, l’autre main au creux de son
ventre, comme si elle s’était caressée dans la nuit. Myriam l’avait déjà surprise un
matin, avait fait semblant de dormir le temps qu’elle se donne du plaisir. En
souriant, elle s’est penchée sur elle et a soufflé doucement sur ses seins, son
sourire agrandi en voyant le téton durcir, s’est penchée plus bas sur son ventre. Elle
sentait … le plaisir, mais oui, un parfum de fille qu’elle connaissait ; là encore
elle a soufflé doucement sur sa main en s’amusant de voir les doigts frémir. Tout
doucement elle a posé la tête sur sa taille en arrangeant ses cheveux sous sa joue.
Elle savait qu’elle allait la réveiller, le voulait … a souri en sentant la main
d’Elodie dans ses cheveux et son ventre durcir sous sa joue.
- T’es une voyeuse …
De petits mouvements, Myriam a fait oui de la tête en posant une main sur la cuisse
ouverte d’Elodie, a souri en voyant les doigts d’Elodie bouger tout doucement, puis
s’écarter pour remonter vers le visage de Myriam, caresser son nez, ses yeux.
Myriam a pris la main dans la sienne, embrassant les doigts. Jamais elle n’avait pris
d’initiative avec Elodie. Elle aurait pu. Elle aurait aimé en être capable. Et puis il
y avait eu Piotr, et Elodie avait arrêté ses caresses.
Ce matin, elle a osé un geste. Elle a continué à embrasser les doigts et les a pris
dans sa bouche, les a léchés et a repoussé la main vers le ventre d’Elodie. Elle a
senti les secousses de rire du ventre sous sa joue, a vu les jambes se tendre et les
cuisses se serrer, le majeur tendu commencer une danse lente puis remonter se mouiller
à sa bouche avant de reprendre sa caresse … plus vite, toujours plus vite, et le
ventre durcissait sous sa joue.
Elle s’est arrêté avant de jouir, a pris la main de Myriam dans la sienne pour
l’amener sur son ventre :
- Toi … Myriam, fais-le toi …
Elles sont restées au lit. Pourquoi bouger quand on est bien ? Elles ont fait des
projets de sortie, ont parlé des patients de la Maison Bleue, de courses à faire.
Elodie s’amusait à faire se dresser les tétons de Myriam en lui parlant des seins de
Nina dont elle avait bu le lait maternel, et Myriam lui a parlé de Piotr, de son sexe
plus épais et plus long que celui de Nicolas, histoires entrecoupées de caresses et de
rires.
- Et eux, tu crois qu’ils … ils ont quelqu’un aussi ?
- Je sais pas, peut-être, qu’est-ce que ça peut faire … ça t’embêterais ?
- Mmm … oui ! Pas toi ?
- Non, si Nina avait des aventures, ça serait bien pour elle … un homme. Je
préfèrerais que ce soit un homme.
- Et nous, s’ils savaient ? Piotr, je lui ai dit … avec toi, avant. Il a ri.
- On est célibataires toutes les deux, faut bien qu’on s’entraide ! Toute seule,
c’est moins drôle !
- Tu lui diras, à Nina ?
- Je sais pas … à quoi ça servirait ? Peut-être à la perdre …
- Tu l’aimes …
- … oui. Et je vois pas comment ça pourrait tourner. Son mari, ses enfants …
elle a une vie. Je sais pas où je suis là-dedans.
- Mais elle aime pas son mari, elle peut pas continuer comme ça !
- Oh si ! Elle peut ! Elle se laisse porter … des fois j’ai l’impression d’être
plus vieille qu’elle ! Comme si elle était encore ado … un peu de rébellion, mais pas
trop, surtout pas trop ! … encore ? mais t’y prend goût, on dirait !
- T’as raison, on se lève, terminé ! A la douche !
- Tu me laves ?
- On verra !
- Allez … dis oui ! sinon je reste au lit avec Marcel !
- Hein ?
- Je t’ai pas présenté Marcel ? Attends …
Elles sont parties sous la douche avec Marcel, un double dong de silicone rouge
qu’Elodie a sorti de sous une pile de pulls sur ses étagères.
Marcel a été amoureusement lavé de mains expertes, n’a pas été fâché de leurs rires
quand elles l’ont plié en tous sens, ni vexé d’être oublié au fond de la baignoire en
n’ayant connu d’elles que leurs mains quand elles sont parties s’habiller.
Elles ont déjeuné d’un croque-monsieur en terrasse dans le Marais avant d’aller
prendre leur service à la Maison Bleue à 16h00.
Myriam a refusé la proposition d’Elodie : elle s’occuperait du vieux cochon elle-même.
Pas question de se laisser impressionner ! Elle s’en sortirait !
- Et Nicolas ?
- Pas tous les jours, quand même !
- Euh, plusieurs fois par jour si tu veux !
- J’imaginais pas que ça faisait partie du travail, c’est pas dans mon contrat !
- Fais gaffe quand même …
- A la chef ?
- Non, aux autres filles. Elles font pire pour la plupart, mais elles pourraient
t’emmerder.
- Pire ?
- Il leur arrive d’arrondir leurs fins de mois …
- Non !
- Soit pas naïve, Myriam !
- Ah …
Choqués ? Parce qu’Elodie dort avec sa copine ? Enfin, dort … façon de parler !
Faut pas ! Elle est comme ça, notre Elodie …
 
Et Elodie, pendant ce temps-là ? Que devient-elle ?
Elle s’est levée tard. Elle voulait rester dans son demi-sommeil, à rêver,
douillettement blottie sous le drap remonté au-dessus de sa tête pour masquer la
lumière du grand jour et assourdir les bruits de la rue.
Elle a repoussé le drap du pied en s’étirant quand elle a entendu les crachotements de
la machine à café ; elle a enfilé le débardeur jeté la veille au pied du lit avant de
partir vers la salle de bains.
- Tu pourrais fermer ta porte, quand même !
Elle a rabaissé l’abattant des toilettes et s’est aspergé le visage d’eau. Face au
miroir au-dessus du lavabo ; elle a vainement tenté d’arranger de ses doigts les
mèches rebelles qui pointaient en tous sens, puis s’est brossée les dents avant de
retourner vers la grande salle inondée de soleil.
Assise sur l’appui de la fenêtre, Myriam lui tendait la tasse de café qu’elle avait
préparée :
- T’as les fesses à l’air !
- Ça te plaît ?
- Déjà vu …
- Un baiser ?
- On n’a pas le temps.
- Pour un baiser ?
- Non, si … mais pas pour ce que tu fais de ta main !
Elodie a poussé un soupir de déception exagéré en s’écartant et a goûté son café du
matin à petites aspirations bruyantes :
- On est en retard ?
- Pas encore ! T’as une heure pour te préparer.
Nina est partie pour Biscarosse depuis deux jours et Piotr, le petit ami de Myriam est
allé passer une semaine dans sa famille en République tchèque. Myriam et lui y
retourneront ensemble en Août. Il veut lui montrer son pays, lui faire connaître sa
famille.
Comme ils ont décidé de louer un appartement ensemble à la rentrée, Myriam a libéré
son studio et s’est installée chez Elodie pour le mois de juillet. Quand Piotr
reviendra, ils dormiront dans la grande salle, sur un matelas posé au sol.
Elodie n’a même pas pu accompagner Nina au train. Elles s’étaient quittées la veille
du départ, dans l’après-midi, Elodie devant prendre son service à 18 heures à la
Maison Bleue où elle travaille jusqu’à fin juillet.
Elles se sont quittées pour six longues semaines : Elodie serait déjà partie rejoindre
ses parents en Savoie avant le retour à Paris de Nina.
Les adieux ont été difficiles. Elodie a quitté l’appartement de Nina en promettant
d’essayer de se libérer le temps d’un week-end, si Nina elle-même pouvait échapper à
ses contraintes familiales.
La vie avait été si simple depuis trois mois ! Elle, avait du temps libre, Nina était
en congé maternité, elles se voyaient quasiment sans contraintes. Ou presque. Les
nuits. Les nuits lui manquaient. Le quotidien aussi.
Elle refusait de trop penser au futur, mais ne pouvait s’en empêcher, s’agaçait
parfois de voir Nina s’installer dans le confort de leur relation et ne se poser
aucune question, s’agaçait plus souvent encore de sa propre attitude.
Quelle idée aussi de tomber amoureuse d’une femme mariée, d’une mère de famille !
Par bravade, par bêtise, elle avait même provoqué sciemment quelques disputes, comme
pour se libérer, les avait vite regrettées.
Elle avait fait pire : d’abord en proposant à Nina de lui fournir « un bel étalon »
pour qu’elle connaisse enfin le plaisir dans les bras d’un homme, puis le dernier
après-midi, lui avait conseillé de profiter de l’été pour se laisser aller :
- Belle comme t’es, tu vas attirer les regards ! Laisse-toi faire Nina, profite
! Un beau mec, une jolie femme, peut-être, éclate-toi ! Vis ! Te laisse pas étouffer
par ton mari ! Profite !
Nina riait de ses bêtises et pleurait. Nina avait beaucoup pleuré. Elle, avait retenu
ses larmes, s’était cachée derrière les mots. Elle avait attendu d’être dans la rue,
s’était réfugiée dans les toilettes d’un café pour se laisser aller aux larmes
refusées depuis quelques jours, avait pleuré le lendemain sur l’épaule de Myriam qui
emménageait chez elle.
Sa présence l’avait obligée à se reprendre, même si elle savait que Myriam n’était pas
dupe de sa bonne humeur affichée dans la journée, devant elle ou au travail.
Myriam aussi travaillait ce mois de juillet à la Maison Bleue : elle avait besoin
d’argent pour payer son voyage en République Tchèque.
Elodie, comme d’habitude, suppléait aux absences de kiné, donnait quelques soins
simples bien que non habilitée. Myriam, elle, serait cantonnée aux basses œuvres en
remplaçant une fille de salle en congé auprès des quelques résidents permanents, des
personnes âgées et des accidentés en rééducation.
Elodie avait considérablement exagéré en la présentant au chef du personnel, disant
qu’elle aussi pourrait prodiguer des soins : elle avait outrancièrement vanté son
travail de remise en forme de sportifs !
Le seul que Myriam ait jamais massé était Piotr après qu’on lui ait enlevé son plâtre,
et les massages qu’elle lui avait prodigués ne se limitaient pas à son genou !
Elodie lui avait dit que cette extension-là de prestation, pourrait aussi lui être
utile :
- Tu sais, certains, ça fait plus d’un mois qu’ils sont là … ils ont des fois
envie de plus qu’un massage !
- Tu rigoles ? ça va pas, non ?
- Eh ! fais pas ta bégueule ! ça coûte quoi, un petit « coup de main » !
- Ouais, ben pas moi ! Ils ont qu’à se débrouiller tout seuls !
- Ils peuvent pas toujours !
- Tu te fous de moi ?
- Tu verras bien … je te présenterai Nicolas !
- Ouais, ben tu peux me le présenter si tu veux, mais nada ! Je me suis pas
faite embaucher pour tripoter des mecs ! Ni me faire tripoter, d’ailleurs … la chef,
elle serait pas un peu … ?
- Ah ! Nadine ? la grande blonde ? Qu’est-ce qu’elle t’as fait ?
- Elle m’a rien fait, mais son attitude ! Bizarre ! Le premier jour quand elle
m’a filé ma tenue, la blouse et les sabots, elle bougeait pas du vestiaire ! Elle
restait assise, tranquille, en attendant que je me change ! J’avais des dessous noirs,
ça lui plaisait pas parce qu’on les verrait à travers la blouse.
- J’avais oublié de te dire, toujours du blanc.
- Et puis elle s’est mise à tirer dessus pour la remonter, non mais ! Elle est
gouine ?
- Entre autre !
- Elle t’as fait le coup aussi ?
- Mmm mmm, c’est comme ça que j’ai eu le boulot.
- Tu déconnes ? Tu couches pour bosser ?
- Mais non, c’est parce que je la connaissais avant qu’elle m’a proposé le
boulot.
- T’as une drôle de vie, toi …
- Et son mari est pas mal non plus !
- Oh !!!
- Quoi, oh ? Et alors, elle t’as pelotée ?
- Non, mais j’ai bien compris qu’elle attendait un encouragement !
- T’en fais pas, elle insistera pas. Elle est pas comme ça.
Le premier jour, c’est Elodie qui lui a fait faire le tour du service et qui lui a
expliqué son boulot. Elle lui a présenté Nicolas, un très jeune homme blond aux grands
yeux noirs, victime d’un accident du travail : il était tombé d’un échafaudage, et
dont elle devrait s’occuper. Il n’avait pas quitté son lit depuis trois semaines, la
jambe gauche suspendue à un appareillage compliqué la maintenant en extension et un
bras plâtré, l’autre en écharpe à cause d’une luxation.
- Tu le changes de position toutes les deux heures et tu le frictionnes. Pour
éviter les esquarres. Ensuite il faut lui masser les jambes pour détendre et
entretenir les muscles. Pour la première fois, c’est moi qui fais, je te montre, viens
… Bonjour Nicolas ! Je te présente ta nouvelle infirmière, tu verras, elle est
gentille. Ta grand-mère est venue, aujourd’hui ?
- Non, elle viendra que samedi.
Elodie l’a découvert et a écarté la camisole d’hôpital qui le couvrait. Il était nu
dessous. Elle a libéré sa jambe de l’appareillage de mise en tension, et l’a basculé
tout doucement sur un côté. Elle l’a lavé d’abord avec un gant frais, puis lui a
frictionné les reins, les fesses et le haut des cuisses rougies de sa position. Après
l’avoir réinstallé sur le dos, elle a posé une serviette sur son ventre et lui a massé
les jambes. Comme souvent, ces derniers temps, elle a vu la serviette se soulever
légèrement. En jetant un coup d’œil à Myriam qui l’observait depuis l’autre côté du
lit, avec un sourire, elle a soulevé la serviette d’une main et du dos de l’autre, a
couché le sexe sur son ventre avant de reprendre son massage. Nicolas fermait les yeux
et n’a pas vu le coup d’œil échangé entre les deux filles. Myriam, les joues colorées,
se mordaient les lèvres.
- Voilà jeune-homme ! Mademoiselle repassera te voir après le repas ! Au revoir
!
Elle lui a fait une bise sur le front avant de partir. Dans le couloir, Elodie a pris
le bras de Myriam :
- Alors, il est pas mignon, notre petit Nicolas ?
- Ça arrive souvent ?
- Qu’il bande ? Presque à chaque fois. Fais comme moi, tu couches son sexe sur
son ventre, c’est moins gênant pour lui que soulever la serviette, j’avais oublié. Et
puis pour ce qui est de se débrouiller tout seul … t’as remarqué, un peu empêché le
garçon, tu crois pas ? Mais t’en fais pas, lui, il te demandera rien … pas comme le
prochain. Un conseil, tu souris et tu te tiens loin. Huile camphrée mollet gauche, et
c’est tout, cinq minutes. Ok ?
Elles sont entrées ensemble dans la chambre suivante :
- Bonjour M’sieur Lagorce ! ça va, aujourd’hui ? Je vous présente votre nouvelle
infirmière ! C’est elle qui s’occupera de vous, maintenant. Allez, je vous laisse, et
soyez sage ! Tu me retrouve à la 12 quand t’as fini !
Elodie a quitté la chambre sous le regard noir de Myriam.
Myriam s’est occupée de Nicolas trois fois pendant son service, quatre fois aussi le
lendemain. Le troisième jour, Elodie est passée lui dire bonjour et s’est assise au
bord de son lit :
- Tout va bien, Nicolas ? Pas de soucis ?
- Ça va.
- Elle est sympa, la nouvelle, non ?
Il a rougi en souriant :
- Oui, elle est gentille.
- Bon ! Tu me regrettes pas trop alors ?
Il s’est mis à rire :
- Si, un peu … mais ça va. Dis, je crois que le vieux à côté l’a embêtée, ce
soir.
- Je vais passer le voir, ce cochon ! mais comment tu sais ça, toi ? C’est elle
qui te l’a dit ?
- Non … j’ai entendu, elle y est allée après moi …
- Je m’en occupe, merci Nicolas !
Elle lui a fait une bise en partant en lui ébouriffant les cheveux.
En attendant que Piotr revienne, sans vraiment en discuter, elles avaient trouvé
naturel de dormir toutes les deux dans le lit d’Elodie bien que le matelas soit déjà
installé dans la grande salle. Malgré les premières chaleurs, si Elodie, fidèle à
elle-même dormait nue, Myriam toujours un peu embarrassée de son corps, revêtait tous
les soirs un t-shirt et gardait sa petite culotte. Elle n’hésitait plus à se
déshabiller devant elle pour se changer ou prendre sa douche, mais au lit, elle
gardait ses habitudes.
En rentrant de la Maison Bleue, Elodie s’est déshabillée au pied du lit et assise en
tailleur au milieu du lit ; elle regardait Myriam se préparer à la nuit :
- Ce soir aussi, tu gardes ta culotte ?
- Et pourquoi pas ? Ça te gêne ? T’as les doigts qui te démangent, ce soir ?
- Peut-être … mais après une journée comme la tienne … si tu peux vraiment pas
t’en passer, au moins mets-en une propre !
- « une journée comme la mienne », ça veut dire quoi ?
- Viens t’asseoir, tu me fatigues, oh et puis vire-moi ça, allez, fais-moi
plaisir … enlève-la …
Un peu hésitante et gênée, parce que c’était pour la rejoindre sur le lit et qu’elle y
voyait comme une invitation, Myriam a fait semblant d’être excédée en se débarrassant
de sa culotte et s’est agenouillée sur le lit face à Elodie :
- Contente ? Maintenant explique-toi, qu’est-ce qu’elle a de particulier, ma
journée ?
- Assieds-toi bien, d’abord, viens-là …
Elodie a attendu que Myriam soit assise et elle s’est glissée entre ses jambes,
passant les siennes par-dessus celles de Myriam pour encadrer ses hanches de ses
mollets et l’a prise par le cou, l’attirant vers elle dans ses bras :
- Alors … ta journée ! Déjà, t’as eu des ennuis avec ce vieux cochon de Lagorce,
et parce que t’allais pas bien … t’as rien dit à la régulatrice, j’ai vérifié, et tu
m’as rien dit. Je suis passé le voir. Pourquoi t’as rien dit, Myriam ? On bosse
ensemble … t’es pas toute seule.
- Je m’y suis mal prise …
- Ce mec, faut pas lui tourner le dos, c’est un vicieux … il s’y est pris
comment ?
- Il m’a tiré par le bras et … il a passé sa jambe par-dessus ma tête.
- Et ?
- …
- Et il a soulevé ta blouse … et il t’a mis la main au cul …
- …
- Dans ta culotte ? … Myriam ? Ouais … Et c’est là que t’as crié, ok ! Dis …
c’était avant ou après Nicolas ?
- …quoi ?
- T’es toute rouge … t’as chaud ? attends !
Elodie s’est glissée encore plus près de Myriam et a attiré sa tête au creux de son
épaule :
- Voilà ! Maintenant tu peux pleurer si tu veux, je te vois pas ! … c’était
après Nicolas … c’est bien, ce que t’as fait … j’ai fait aussi … ça fait longtemps
qu’il est là, tu sais, et c’est moi qui m’occupais de lui avant toi. Il est tellement
seul ce garçon, c’est bien … t’en veux pas …
Elodie s’est mise à rire :
- Une fois, je lui ai fait un strip, avant … et wooof, trop tard …
- … comment tu sais ?
- J’ai causé au connard, il rigolait … à ce qu’il paraît que t’étais mouillée …
Chhhhtttt … reste-là, bouge pas, il rigole plus … crois-moi !
- … qu’est-ce que …
- Je lui ai tordu les couilles ! Méchamment tordu les couilles ! Couiner et
rigoler, il sait pas faire en même temps, alors il rigolait plus …
Elodie caressait les cheveux de Myriam en la berçant dans ses bras :
- Et toi tu voulais dormir avec la culotte que t’avais aujourd’hui ? Pas
question, chérie, je te l’aurai arrachée si tu l’avais pas enlevée !
- Je m’étais changée !
- Oups !
- Tu sais … j’étais en colère … m’être laissée avoir comme ça … en colère !
c’est pour ça que j’ai rien dit.
- Et avec le p’tit Nico, t’étais en colère ? Aïïeeee ! C’est pas du jeu !
Elodie a soulevé son tshirt pour lui pincer la hanche à son tour et elles ont roulé
sur le lit. Myriam était plus forte, mais Elodie plus nerveuse.
Elles ont dû refaire le lit entièrement avant d’éteindre la lumière pour dormir.
Myriam s’est endormie la joue sur le bras d’Elodie qui caressait son dos tout
doucement du bout d’un doigt.
Myriam s’est réveillée la première dans la lumière du jour qui entrait dans la chambre
par l’entrebâillement du rideau mal fermé. Appuyée sur un coude, elle a regardé Elodie
dormir. Elle avait la bouche entrouverte et respirait lentement. Elle était sur le
dos, un bras relevé, la main sous l’oreiller de Myriam, l’autre main au creux de son
ventre, comme si elle s’était caressée dans la nuit. Myriam l’avait déjà surprise un
matin, avait fait semblant de dormir le temps qu’elle se donne du plaisir. En
souriant, elle s’est penchée sur elle et a soufflé doucement sur ses seins, son
sourire agrandi en voyant le téton durcir, s’est penchée plus bas sur son ventre. Elle
sentait … le plaisir, mais oui, un parfum de fille qu’elle connaissait ; là encore
elle a soufflé doucement sur sa main en s’amusant de voir les doigts frémir. Tout
doucement elle a posé la tête sur sa taille en arrangeant ses cheveux sous sa joue.
Elle savait qu’elle allait la réveiller, le voulait … a souri en sentant la main
d’Elodie dans ses cheveux et son ventre durcir sous sa joue.
- T’es une voyeuse …
De petits mouvements, Myriam a fait oui de la tête en posant une main sur la cuisse
ouverte d’Elodie, a souri en voyant les doigts d’Elodie bouger tout doucement, puis
s’écarter pour remonter vers le visage de Myriam, caresser son nez, ses yeux.
Myriam a pris la main dans la sienne, embrassant les doigts. Jamais elle n’avait pris
d’initiative avec Elodie. Elle aurait pu. Elle aurait aimé en être capable. Et puis il
y avait eu Piotr, et Elodie avait arrêté ses caresses.
Ce matin, elle a osé un geste. Elle a continué à embrasser les doigts et les a pris
dans sa bouche, les a léchés et a repoussé la main vers le ventre d’Elodie. Elle a
senti les secousses de rire du ventre sous sa joue, a vu les jambes se tendre et les
cuisses se serrer, le majeur tendu commencer une danse lente puis remonter se mouiller
à sa bouche avant de reprendre sa caresse … plus vite, toujours plus vite, et le
ventre durcissait sous sa joue.
Elle s’est arrêté avant de jouir, a pris la main de Myriam dans la sienne pour
l’amener sur son ventre :
- Toi … Myriam, fais-le toi …
Elles sont restées au lit. Pourquoi bouger quand on est bien ? Elles ont fait des
projets de sortie, ont parlé des patients de la Maison Bleue, de courses à faire.
Elodie s’amusait à faire se dresser les tétons de Myriam en lui parlant des seins de
Nina dont elle avait bu le lait maternel, et Myriam lui a parlé de Piotr, de son sexe
plus épais et plus long que celui de Nicolas, histoires entrecoupées de caresses et de
rires.
- Et eux, tu crois qu’ils … ils ont quelqu’un aussi ?
- Je sais pas, peut-être, qu’est-ce que ça peut faire … ça t’embêterais ?
- Mmm … oui ! Pas toi ?
- Non, si Nina avait des aventures, ça serait bien pour elle … un homme. Je
préfèrerais que ce soit un homme.
- Et nous, s’ils savaient ? Piotr, je lui ai dit … avec toi, avant. Il a ri.
- On est célibataires toutes les deux, faut bien qu’on s’entraide ! Toute seule,
c’est moins drôle !
- Tu lui diras, à Nina ?
- Je sais pas … à quoi ça servirait ? Peut-être à la perdre …
- Tu l’aimes …
- … oui. Et je vois pas comment ça pourrait tourner. Son mari, ses enfants …
elle a une vie. Je sais pas où je suis là-dedans.
- Mais elle aime pas son mari, elle peut pas continuer comme ça !
- Oh si ! Elle peut ! Elle se laisse porter … des fois j’ai l’impression d’être
plus vieille qu’elle ! Comme si elle était encore ado … un peu de rébellion, mais pas
trop, surtout pas trop ! … encore ? mais t’y prend goût, on dirait !
- T’as raison, on se lève, terminé ! A la douche !
- Tu me laves ?
- On verra !
- Allez … dis oui ! sinon je reste au lit avec Marcel !
- Hein ?
- Je t’ai pas présenté Marcel ? Attends …
Elles sont parties sous la douche avec Marcel, un double dong de silicone rouge
qu’Elodie a sorti de sous une pile de pulls sur ses étagères.
Marcel a été amoureusement lavé de mains expertes, n’a pas été fâché de leurs rires
quand elles l’ont plié en tous sens, ni vexé d’être oublié au fond de la baignoire en
n’ayant connu d’elles que leurs mains quand elles sont parties s’habiller.
Elles ont déjeuné d’un croque-monsieur en terrasse dans le Marais avant d’aller
prendre leur service à la Maison Bleue à 16h00.
Myriam a refusé la proposition d’Elodie : elle s’occuperait du vieux cochon elle-même.
Pas question de se laisser impressionner ! Elle s’en sortirait !
- Et Nicolas ?
- Pas tous les jours, quand même !
- Euh, plusieurs fois par jour si tu veux !
- J’imaginais pas que ça faisait partie du travail, c’est pas dans mon contrat !
- Fais gaffe quand même …
- A la chef ?
- Non, aux autres filles. Elles font pire pour la plupart, mais elles pourraient
t’emmerder.
- Pire ?
- Il leur arrive d’arrondir leurs fins de mois …
- Non !
- Soit pas naïve, Myriam !
- Ah …
Choqués ? Parce qu’Elodie dort avec sa copine ? Enfin, dort … façon de parler !
Faut pas ! Elle est comme ça, notre Elodie …
 
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1 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Bon... j'aimais vraiment mieux ton premier regard sur tes photos, avant que ça tourne au bdsm déjanté... voire de la vraie méchanceté... Bien sûr l'eau de rose et le happy end, c'est loin de la réalité... mais l'eau de rose doit-elle être remplacée par de l'eau d'égout? Je suis tombé de haut, n'ayant plus trop envie de lire la suite. C'est dommage...